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Jean-Marc Morandini et ses chroniqueurs décryptent l'actualité des médias dans #MorandiniLive

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00:00:00Mercredi 12 mars 2025, Morandini live numéro 1613 sur CNews, première chaîne info de France.
00:00:10Bonjour et bienvenue en direct à la Une.
00:00:13Cette nouvelle mise en cause des policiers hier en plein cœur de l'Assemblée Nationale.
00:00:17Et une fois de plus, bien sûr, ce sont les insoumis qui ont attaqué frontalement les forces de l'ordre,
00:00:22les accusants de violence, de contrôle au faciès et affirmant que quand on est noir ou arabe, je cite,
00:00:28on a 20 fois plus de contrôles que les autres personnes.
00:00:31Nous allons y revenir dès le début de Morandini live en décryptant ce qui s'est passé.
00:00:36Mais en plus d'accuser les policiers et les gendarmes, les insoumis bordélisent l'Assemblée.
00:00:40Quand le ministre veut leur répondre sur ce sujet pourtant grave et important, voici ce qui se passe.
00:00:47Je rappelle qu'il y a une plateforme contre les discriminations qui a été ouverte auprès du défenseur des droits
00:00:55et qu'il y a des dispositions liées aux caméras de contrôle portées par la police.
00:01:03S'il y a une difficulté, les plaintes sont posées, les poursuites sont faites.
00:01:07Mais je crois que je vais m'arrêter. Voilà. Merci à vous.
00:01:11Merci, monsieur le ministre. Allez, s'il vous plaît. Allez. Bon. Un peu de silence, s'il vous plaît.
00:01:30Allez, s'il vous plaît, ça suffit maintenant. On va laisser... Alors, s'il vous plaît.
00:01:37Madame la présidente, on va pouvoir continuer cette séance de questions.
00:01:42La parole est à monsieur Jérôme Guedj pour le groupe socialiste.
00:01:47Monsieur Guedj, vous avez la parole pour le groupe socialiste, s'il vous plaît.
00:02:00Voilà. Et le député insoumis Ali Duhara, qui a posé la question au ministre,
00:02:04a également accusé les policiers de l'avoir menacé lui-même avec un taseur
00:02:08lors d'un contrôle d'identité en février dernier.
00:02:10Le ministre lui a répondu que c'était faux.
00:02:12Alors, les équipes de Morandini Live ont recherché les images et nous les avons retrouvées.
00:02:16Vous allez voir que ce député insoumis s'est un peu arrangé avec la réalité,
00:02:20puisqu'il est d'abord menacé, puisqu'il s'approche d'un contrôle policier sans qu'on sache qui c'est.
00:02:24Puis, il sort sa carte et ensuite, les policiers rangent leur arme.
00:02:28Donc, ce n'est pas du tout la version qu'il a racontée. Regardez.
00:02:32Vous me menacez de me taser ? Vous vous rendez compte de ce que vous dites ?
00:02:35Mais c'est bon, vous prenez pour qui ?
00:02:36Vous me menacez de me taser ?
00:02:37La policière m'a dit « vous vous prenez pour qui ? ».
00:02:39Donc, j'ai décidé de sortir ma carte de député pour bien décliner mon identité.
00:02:47Voilà. Donc, c'est dans l'ordre inverse que celui qu'il a raconté.
00:02:50On va y revenir également dans cette émission.
00:02:52Et justement, l'invitation par Raphaël Arnault, député insoumis du CICE,
00:02:56un collectif qui serait la reconstitution du 6CIF, dissous en décembre 2020,
00:03:01pour propagande islamiste, cette invitation à l'Assemblée a provoqué la polémique.
00:03:07La présidente de l'Assemblée n'a visiblement pas les moyens de l'interdire.
00:03:11Et là encore, nous allons y revenir.
00:03:13Direction Argenteuil, maintenant dans le quartier de la Dalle.
00:03:15Les forces de l'ordre ont été prises pour cible pour la quatrième soirée consécutive.
00:03:20Un effet marquant lors de ces affrontements.
00:03:22Les policiers ont procédé à plusieurs interpellations
00:03:24et on découvre que parmi les personnes interpellées,
00:03:27on trouve un jeune de 12 ans.
00:03:2912 ans. Retour sur cette soirée.
00:03:32Ce genre d'intervention est devenu récurrente dans la commune d'Argenteuil.
00:03:37Hier soir encore, les forces de l'ordre ont été prises pour cible
00:03:41alors qu'elles tentaient de ramener le calme dans ce quartier.
00:03:44Un habitant témoin de ces violences urbaines la veille raconte.
00:03:47Ils étaient un peu sur les côtés, sur les flancs.
00:03:51Des artifices qui ont été balancés directement sur la police.
00:03:59Et il y avait même des coins de feu un peu partout.
00:04:02Pour tenter de ramener l'ordre, la CRS 8 a été déployée,
00:04:06ce qui n'a pas empêché le départ d'un nouveau feu devant ce commissariat de police.
00:04:10Mais quelle est l'origine de ces violences ?
00:04:13On peut supposer qu'au départ, c'est un règlement de contrainte entre eux
00:04:16qui a dégénéré parce que l'ennemi de mon ennemi est mon ami
00:04:20et donc ils se sont retournés contre les forces de l'ordre.
00:04:24À la prison de Grasse, les surveillants alertent les autorités
00:04:27sur la dégradation des conditions de travail en raison d'un manque d'effectifs.
00:04:31Il y a de plus en plus de prisonniers, de moins en moins de surveillants en trois mois.
00:04:35Cinq surveillants ont même été agressés dans cet établissement.
00:04:40Romain Gagné est surveillant pénitentiaire à la maison d'arrêt de Draguignan
00:04:44depuis l'ouverture de l'établissement en 2018.
00:04:48Les bâtiments sont en bon état,
00:04:50mais il constate que depuis des mois, la situation sécuritaire se dégrade.
00:04:54On est des équipes de dix agents.
00:04:56On est donc deux équipes la journée et une équipe la nuit.
00:04:59On a 735 détenus.
00:05:00Donc c'est de quoi la ration ?
00:05:02C'est un pour 70.
00:05:03Ça va être deux par étage au minimum pour pouvoir tenir une détention correcte.
00:05:06Ces trois derniers mois, cinq surveillants ont été agressés durant leur service.
00:05:11Toutes les maisons d'arrêt de la région font face à un manque d'effectifs
00:05:16et à une surpopulation carcérale.
00:05:18À Grasse, la situation pourrait devenir critique.
00:05:22À Grasse, actuellement, il y a moins de 35 agents sur l'établissement.
00:05:24En juillet, il y aura des mutations.
00:05:26Les agents peuvent vite muter et quitter leur fonction.
00:05:30Aujourd'hui, il y aura 27 départs pour une arrivée,
00:05:33ce qui amène une ratio à moins de 55 agents sur l'établissement de Grasse.
00:05:36Pour faire tourner, il va falloir réduire les postes, réduire les postes sécuritaires.
00:05:39Tout est possible.
00:05:40On peut très bien ne pas mettre les Miradors, vider les Miradors.
00:05:43Ça peut être les promenades qui ne sont pas assurées.
00:05:46Les syndicats alertent la direction interrégionale depuis des mois,
00:05:50mais faute de budget.
00:05:51Aucune solution n'est pour leur proposer.
00:05:54Anis, cette fois, c'est la stupeur dans de nombreuses familles.
00:05:57Après avoir découvert des violences contre des enfants lors d'entraînements sportifs.
00:06:01On parle de ballons envoyés volontairement dans la figure par un entraîneur
00:06:04ou encore d'enfants jetés au sol.
00:06:07Tout a été découvert grâce à des vidéos en ligne.
00:06:10Ballons tirés en pleine tête, enfants poussés volontairement.
00:06:15Ces images choc tournent en boucle depuis plusieurs jours.
00:06:19Les parents ont découvert avec stupeur des vidéos de leurs enfants
00:06:22violentés par un animateur de ce club sportif.
00:06:26Si certains ont immédiatement retiré leurs enfants du centre,
00:06:30d'autres ont décidé de porter plainte.
00:06:32Vous avez certains parents qui vont déposer plainte
00:06:35pour des faits de violence direct à l'endroit de leurs enfants.
00:06:37On a aussi des parents qui sont un petit peu décompensés
00:06:40parce qu'ils ne savent pas, compte tenu de l'âge des enfants,
00:06:43ce qui a pu se passer, puisque c'est très compliqué d'interroger des enfants
00:06:46qui, à l'époque des faits, pouvaient avoir trois ou quatre ans.
00:06:48Benjamin Hopé est directeur du collectif Ensemble Sublimons l'Animation.
00:06:53Il dénonce les dérives de ces clubs ultra à Nice.
00:06:56Ce ne sont pas des animateurs qui les encadrent.
00:06:58Ce sont peut-être des éducateurs, des individus, des intervenants.
00:07:02Mais en tout cas, ce ne sont pas des animateurs.
00:07:04Et ça, c'est important de le dire.
00:07:06Ce ne sont pas des accueils de loisirs déclarés.
00:07:08Et de ce fait-là, elles n'ont rien à voir avec notre champ professionnel
00:07:12des accueils collectifs de mineurs.
00:07:14Les syndicats et les associations de médecins, infirmiers ou pharmaciens
00:07:18appellent les professionnels de santé à fermer leur cabinet aujourd'hui,
00:07:22à manifester pour dire stop aux violences faites aux soignants.
00:07:25Des violences qui sont en forte hausse à Bordeaux.
00:07:28Par exemple, le docteur François se confie au micro de CNews sur ces violences.
00:07:32Ce médecin généraliste est installé au cœur du quartier Victor Hugo à Bordeaux,
00:07:36où l'insécurité est en nette augmentation depuis cinq ans.
00:07:39Les violences dans la rue se ressentent aussi dans le cabinet.
00:07:42Au quotidien, il témoigne anonymement car il craint des représailles.
00:07:45Les gens sont impatients, ils leur font des soins immédiats, pas d'attente.
00:07:53On essaie de respecter nos règles de déontologie,
00:07:58de faire face à des demandes qu'on ne peut pas satisfaire.
00:08:04Il confie avoir été victime d'agressions par des patients pendant des consultations.
00:08:09C'est très variable, ça peut arriver qu'il y ait des menaces,
00:08:13des insultes, des ciseaux qui sont sortis, des gens déséquilibrés.
00:08:21Le généraliste constate que les forces de l'ordre interviennent souvent dans le quartier,
00:08:25mais il aimerait surtout que les incivilités et les violences
00:08:28s'arrêtent à la porte de son cabinet.
00:08:30Je pense qu'il faut que les pouvoirs publics fassent le nécessaire
00:08:35pour remettre un terme à cette violence ambiante.
00:08:44Des nouvelles du pape François, il semble que sa santé s'améliore légèrement,
00:08:50même si les médecins restent très prudents.
00:08:52Mais le pape François a annoncé qu'il allait réunir un consistoire dans les prochaines semaines.
00:08:56Certains le voient en profiter pour annoncer une renonciation à sa charge.
00:09:01Les spéculations autour d'une renonciation redoublent d'intensité ces derniers jours.
00:09:06Forcément affaibli, le pape devra répondre à cette lourde question.
00:09:11Dans les dernières années de sa vie, Jean-Paul II avait réduit ses audiences.
00:09:14Il se limitait à très très peu de rendez-vous.
00:09:17Est-ce que François fera pareil, au moins au début, à son retour au Vatican, s'il rentre au Vatican ?
00:09:21Les fins connaisseurs de la curie romaine sont partagés.
00:09:24Le pape terminera son pontificat jusqu'à sa mort, disent les uns.
00:09:28Les autres le voient renoncer à sa charge après l'actuelle année jubilaire.
00:09:33Maintenant que le pape va un peu mieux et que le retour au Vatican
00:09:39ne devient peut-être pas tout de suite imminent, mais possible,
00:09:43les chances d'une renonciation grandissent.
00:09:47Décès ou renonciation, dans les deux cas, il y aura alors un consistoire extraordinaire,
00:09:53le dernier des trois.
00:09:54Il réunit à huis clos les cardinaux du monde entier.
00:09:58Pour élire un nouveau pape, c'est alors le conclave.
00:10:01Et lui hélas ne renonce jamais les top éleveurs d'audience d'hier soir.
00:10:05Avec Mister Audience, Ayas Kévin, Bataan !
00:10:10En primetime hier soir, la série de France 3, Alexandrael,
00:10:13encore une fois prouvait son succès à près de 4,1 millions.
00:10:16Mais du côté de TF1, l'inquiétude est vive.
00:10:19Son jeu d'aventure, Koh-Lanta a vraiment du mal à fédérer
00:10:22et a même décroché hier soir en tombant à seulement 2,7 millions.
00:10:25France 2 a également déçu l'émission de Frédéric Lopez,
00:10:29Notre vraie nature, est faible à seulement 1,6 million,
00:10:32suivie du film Sister Act, également faible sur M6.
00:10:35Toutes les autres chaînes sont quant à elles loin derrière
00:10:38et sous le million.
00:10:39Le doc d'Arte, L'Amérique en guerre et le film Le nouveau stagiaire,
00:10:42diffusé sur THX, ont quasiment égalité sous les 700 000,
00:10:46suivi du film Everest sur Sister
00:10:48et 100 jours avec les dépanneurs de l'autoroute sur RMC Découverte.
00:10:53Enfin, vous le savez, tous les matins, nous désignons le flop du jour
00:10:56et hier soir, il est pour Quotidien sur TMC.
00:10:59Après un sursaut, le talk show de Yann Barthez
00:11:02replonge à 1,8 million pour sa troisième partie hier soir.
00:11:05Quotidien qui, depuis le départ de Touche pas à mon poste,
00:11:08de la TNT et de la fermeture de C8,
00:11:10a bien du mal à passer au-dessus de la barre des 2 millions
00:11:13dans sa troisième partie.
00:11:14Mister Audience vous dit à demain.
00:11:16Je vous présente mes invités qui vont m'accompagner en direct jusqu'à midi.
00:11:20Garen Chlonroquian, bonjour.
00:11:21Merci d'être la journaliste éditorialiste chez Frontières Média.
00:11:24Vanissa Hidi, bonjour.
00:11:25Bonjour Jean-Marc.
00:11:26Communication d'influence, Rachida Kaoud.
00:11:27Bonjour.
00:11:28Conseillère municipale Renaissance d'Ivry-sur-Seine
00:11:30et puis Mathias Leboeuf, bonjour.
00:11:31Bonjour Jean-Marc.
00:11:32Journaliste et docteur en philosophie.
00:11:33Pour commencer cette émission, je voulais qu'on revienne
00:11:35sur ce qui s'est passé hier à l'Assemblée nationale.
00:11:37C'est passé plutôt inaperçu et pourtant, c'est important ce qui s'est passé
00:11:41puisqu'on a vu une nouvelle fois un député insoumis
00:11:44qui a remis en cause la police, qui a critiqué la police,
00:11:47qui a accusé la police.
00:11:48Il les accuse de contrôles au faciès, il les accuse également de violences
00:11:53pendant les contrôles d'identité.
00:11:55Il affirme par exemple que quand on est noir ou arabe,
00:11:57on est 20 fois plus contrôlés que les autres personnes.
00:12:00Alors on va écouter ce que dit ce député
00:12:04et puis ensuite, on va avoir l'occasion d'en parler.
00:12:05Écoutez-le.
00:12:07Ma question s'adresse au ministre de l'Intérieur.
00:12:10Savez-vous qui a dit, quand on a une couleur de peau qui n'est pas blanche,
00:12:13on est beaucoup plus contrôlé, on est identifié comme un facteur de problème
00:12:17et c'est insoutenable ?
00:12:18Ces mots, ce sont ceux du président de la République
00:12:20qui vous a nommés à ce poste.
00:12:22En 2017, le défenseur des droits, un homme issu de votre famille politique,
00:12:26menait une large enquête sur les relations entre la police et la population.
00:12:30Son constat était implacable.
00:12:31En France, un noir ou un arabe a 20 fois plus de risques
00:12:35de se faire contrôler que les autres.
00:12:36Depuis, le Conseil d'Etat l'a écrit noir sur blanc.
00:12:39Je cite, les contrôles discriminatoires existent
00:12:43et ne se limitent pas à des cas isolés.
00:12:45Depuis, la France a été condamnée à de multiples reprises
00:12:49pour des contrôles d'identité discriminatoires.
00:12:51Depuis, de nombreux jeunes hommes de ce pays sont morts
00:12:54entre les mains de la police ou de la gendarmerie.
00:12:57Naël Merzouk, Cédric Chouviat, Adama Traoré, Wanis, Ali Houssein Kamara,
00:13:03à chaque fois, le pouvoir politique que vous représentez aujourd'hui
00:13:06répond à ces dérives par le silence, l'aveuglement, l'impunité.
00:13:11Et quand le ministère public requiert un procès pour meurtre
00:13:14contre un de vos agents, vous répondez, monsieur le ministre,
00:13:17par un soutien qui fait honte à la République.
00:13:19Voilà, accusation grave de ce député.
00:13:22Michel Corio, bonjour, merci d'être en direct avec nous.
00:13:23Vous êtes délégué national police Allianz.
00:13:25Comment vous réagissez quand vous entendez un député
00:13:28à l'Assemblée nationale tenir ce type de propos ?
00:13:31Écoutez, je crois tout simplement que ce type de comportement
00:13:34ne grandit pas les élus qui se prêtent à ce genre de jeu.
00:13:37Vous savez, Allianz Police Nationale,
00:13:40on aimerait bien voir ces mêmes élus avec autant d'ardeur
00:13:42quand il s'agit de trouver des solutions concrètes
00:13:44pour lutter contre la criminalité
00:13:46ou même tout simplement pour soutenir nos collègues victimes de violences
00:13:49plutôt que créer des polémiques politiques stériles, en réalité,
00:13:54parce qu'il faut rappeler quelque chose de terrible,
00:13:55quelque chose d'insupportable.
00:13:57Aujourd'hui, en France, c'est près de 40 policiers
00:13:59qui sont blessés par jour en service.
00:14:01C'est ça, la réalité du terrain.
00:14:03C'est en tout cas ça, la réalité de notre quotidien.
00:14:05Mais ça, évidemment, ça ne les intéresse pas
00:14:07parce que tout le monde sait en réalité que les policiers,
00:14:08ce sont aussi des cibles dehors, mais aussi des cibles faciles,
00:14:12pour des élus en manque d'attention médiatique.
00:14:14– Alors, il y a plusieurs accusations qui sont lancées,
00:14:17ils parlent de contrôle au faciès, du fait que quand on est noir ou arabe,
00:14:20je le cite, quand on est noir ou arabe,
00:14:22on est 20 fois plus contrôlé que les autres,
00:14:24ils parlent de policiers qui tuent des gens,
00:14:26enfin, le tableau qu'ils dressent est insupportable.
00:14:29– C'est ça, tenter de faire passer systématiquement nos collègues
00:14:33pour des racistes, je trouve que c'est, en plus d'être insupportable,
00:14:36irresponsable pour des élus de la République.
00:14:38On a entendu tout et n'importe quoi hier à l'Assemblée nationale,
00:14:41notamment que le soutien de notre ministre de l'Intérieur aux policiers
00:14:44était une honte pour la République, je crois au contraire que soutenir la police,
00:14:47ce n'est pas une honte, mais plutôt un devoir républicain pour tout élu.
00:14:50Ce qui fait honte à mon avis, c'est surtout l'instrumentalisation politique permanente
00:14:54sur des interventions policières.
00:14:57La police, pour sa part, elle ne fait pas honte à la République,
00:15:00au contraire, elle la protège avec dévouement
00:15:02et très souvent au péril de sa vie au quotidien.
00:15:04– Mais Michel Corieux, ce qui est étonnant en plus,
00:15:06quand on entend ce député, alors je vais reprendre la même expression que lui,
00:15:09parce que ce n'est pas l'expression que je vais remployer normalement,
00:15:11je ne parle pas de noirs et d'arabes, je ne parle pas à des gens comme ça,
00:15:13mais comme il emploie cette expression, je vais l'employer,
00:15:15il parle de ça comme si par exemple dans la police,
00:15:18il n'y avait pas de noirs et d'arabes non plus,
00:15:19enfin comme si c'était une police qui était totalement blanche,
00:15:22c'est étonnant parce que ce n'est même pas la réalité,
00:15:25enfin il suffit de croiser des policiers dans la rue,
00:15:27on s'aperçoit que dans la police française, et tant mieux,
00:15:30et heureusement, il y a aussi des noirs et des arabes.
00:15:33– Bien sûr, je vais rappeler une chose très simple à un policiste national,
00:15:38c'est l'institution la plus contrôlée en Europe,
00:15:41et je vous prie de croire que toute faute avérée,
00:15:43elle est immédiatement repérée, sanctionnée,
00:15:46souvent avec une double sanction pénale et disciplinaire,
00:15:49il n'y a personne qui passe au travers des mailles du filet chez nous,
00:15:51alors ce type d'accusation généralisée de discrimination ou même de racisme,
00:15:56c'est vraiment totalement injuste envers toute une profession entière,
00:15:59vous l'avez très justement dit, la police nationale,
00:16:02elle ressemble aussi et surtout à notre société,
00:16:04avec aussi un petit pote d'origine,
00:16:07et je crois sincèrement que si quelqu'un est raciste dans nos rangs,
00:16:10il est très vite démasqué et son espérance de vie administrative
00:16:13et professionnelle, si je peux dire, sera vraiment très courte dans nos rangs.
00:16:16– Et ce député, il parle à qui pour vous quand il tient ce type de discours,
00:16:19il s'adresse à qui et avec quel objectif ?
00:16:22– Je crois qu'il s'adresse à son électorat,
00:16:24il a évoqué les contrôles soi-disant au faciès,
00:16:29moi je veux dire qu'au niveau de l'alliance police nationale,
00:16:31pour être très clair, et puis je ne vais pas vous surprendre,
00:16:33on réfute totalement l'idée de discrimination systématique
00:16:36dans les contrôles policiers, pas par corporatisme,
00:16:39mais tout simplement parce que c'est une acquisition
00:16:41qui nous semble complètement farfelue et hors-sol,
00:16:43nos collègues agissent toujours sur des critères précis,
00:16:46des comportements suspects, des risques de troubles à l'ordre public,
00:16:52il peut exister des études pointant certaines disparités,
00:16:57mais en réalité les statistiques ne disent pas tout,
00:17:00les policiers interviennent très régulièrement
00:17:02dans des quartiers où la délinquance et la criminalité sont très importantes,
00:17:06indépendamment de l'origine ou de la couleur de peau évidemment,
00:17:10ce qui n'a absolument rien à voir dans le débat,
00:17:11ce n'est pas une question de discrimination,
00:17:14c'est juste une réalité factuelle et surtout très opérationnelle.
00:17:17Moi je vais rappeler juste une chose très simple,
00:17:19plus de la moitié des actes de délinquance, je dis bien plus de la moitié,
00:17:22sont commis dans seulement 1%, 1% des communes les plus peuplées,
00:17:26qui relèvent toutes de la compétence exclusive de la police nationale.
00:17:31Donc quand on accuse la police de beaucoup contrôler,
00:17:33ben oui évidemment c'est vrai, mais on contrôle pour lutter
00:17:37contre la délinquance et la criminalité,
00:17:39pour protéger nos concitoyens et pour rien d'autre.
00:17:42– Merci beaucoup Michel Corio, délégué national Police Alliance,
00:17:44merci d'avoir été en direct avec nous,
00:17:46Mathieu Trebeuf, vous aviez l'air plutôt en désaccord avec ce qui était dit.
00:17:49– Ah j'étais en accord avec une chose que vous venez de dire,
00:17:54c'est que le tableau est intolérable, effectivement,
00:17:56mais le tableau est vrai, ce que dit ce député,
00:18:01encore une fois, c'est avéré, ce député n'a fait qu'énoncer…
00:18:06– Qu'il y ait des contrôles au faciès en France, que la police tue et tout ça ?
00:18:09– Que il y ait des contrôles au faciès, pardonnez-moi,
00:18:12mais il y a un rapport du défenseur des droits de 2017, Jacques Toubon,
00:18:16qui est sur la base d'une enquête de plus de 5000 personnes…
00:18:19– Vous vous rappelez de quand il date ?
00:18:20– 2017.
00:18:21– D'accord, donc il y a 8 ans.
00:18:23– Il y a 8 ans, très bien, alors, ok, très bien,
00:18:25en 2023, le Conseil d'État, ce n'est pas des dangereux gauchistes,
00:18:29le Conseil d'État, c'est des dangereux gauchistes.
00:18:32– Dangereux, non, mais gauchistes.
00:18:35– Le Conseil d'État, c'est des gauchistes.
00:18:37– Ils ne sont pas très à droite.
00:18:38– Le Quai Rocher a des solutions, le Quai Rocher a de la terre.
00:18:41– Dès qu'on n'est pas d'accord avec vous, et dès qu'on n'est pas très à droite…
00:18:44– De toute façon, le débat n'est pas sur le Conseil d'État.
00:18:46– Le Conseil d'État valide justement le fait qu'il y ait
00:18:49des pratiques discriminatoires dans les contrôles,
00:18:51et notamment qu'il y ait des contrôles au faciès.
00:18:53Donc, voilà, à un moment donné,
00:18:55nul n'est plus aveugle que celui qui ne veut pas voir,
00:18:57nul n'est plus sourd que celui qui ne veut pas entendre.
00:18:59Et je voudrais juste dire, parce que j'ai écouté
00:19:03ce que disait le syndicaliste d'Allianz, je suis d'accord avec lui aussi,
00:19:08sauf que, encore une fois, on peut critiquer la police
00:19:11sans être anti-police et surveiller la police
00:19:15et pointer qu'il y a des pratiques qui ne sont pas des bonnes pratiques.
00:19:18– C'est ce que je dis toujours, il y a certains policiers qui dérapent,
00:19:21comme il y a certains journalistes qui dérapent,
00:19:23comme il y a certains journalistes qui sont des abrutis,
00:19:25il y a des policiers, voilà, il y a des brobigalos partout, partout,
00:19:29et là, vous généralisez, quand vous dites qu'il y a les contrôles au faciès, etc.,
00:19:34c'est généralisé, il y a certains policiers qui le font.
00:19:37– Moi, je n'y socialise pas, je pense que la police reste
00:19:39très majoritairement républicaine.
00:19:41– C'est bien de le dire, en fait, c'est bien de commencer par ça.
00:19:44Commençons par ça, la police reste très majoritairement républicaine
00:19:47et il y a des dérives.
00:19:48– Il y a des dérives, mais ces dérives sont de plus en plus nombreuses,
00:19:51c'est ce que dit le Conseil d'État.
00:19:52– La police contrôle les profils les plus à risque.
00:19:54Si demain, il y avait des gangs de grand-mères en Parapluie-Rose
00:19:57qui terrorisaient les rues de Paris, la police contrôlerait les grand-mères.
00:20:01Mais aujourd'hui, tout le monde sait que ce n'est pas la population
00:20:03des grand-mères à Parapluie-Rose qui terrorise les rues de Paris
00:20:06ou de banlieue ou de n'importe où, donc la police contrôle
00:20:09des profils à risque, et les profils à risque, c'est toujours les mêmes.
00:20:12– Non, ça, on ne peut pas dire ça.
00:20:15– Vous essentialisez les profils.
00:20:18– Excusez-moi, vous ne pouvez pas dire ça.
00:20:20– Je n'ai pas de couleur de peau, je ne parle pas de couleur de peau.
00:20:22– Non, non, c'est ce que vous êtes en train de dire.
00:20:24– Pas du tout.
00:20:25– On ne peut pas dire ça.
00:20:26– Je n'ai même pas commencé.
00:20:27– Oui, vous avez commencé, vous avez trop commencé d'ailleurs.
00:20:29– On ne parle pas de couleur de peau.
00:20:30– Vous ne pouvez pas dire ça.
00:20:31– On parle de profils à risque.
00:20:32– Mais ça ne veut pas dire quoi, profils à risque ?
00:20:33– Ce sont des jeunes, à peine d'une certaine manière,
00:20:36qui se traînent toujours dans les mêmes endroits.
00:20:38– Écoute, je vais raconter.
00:20:40– Excusez-moi, il y a des profils qui ne sont plus à même
00:20:43de commettre des crimes et des lits, et on le sait.
00:20:45– D'accord, mais ce n'est pas juste, je veux dire,
00:20:47ce que dénonce ce député, il dit, ce sont les Noirs et les Arabes.
00:20:52Donc moi, je veux juste dire…
00:20:53– La police ne peut pas discréditer.
00:20:54– Ce n'est pas ça.
00:20:55– Il prend des profilaristes, des gens qui ont des comportements
00:20:57dont ils ont l'habitude.
00:20:58– Sauf que ce n'est pas le sujet.
00:21:00– Je voudrais que Rachida…
00:21:02– C'est que c'est toujours le même profil.
00:21:04– Je voudrais que Rachida, parce qu'elle a fait un bon en entendant Garenne.
00:21:07– Oui, je fais un bon et je vais en faire encore plus.
00:21:10Mais on ne peut pas laisser dire ça.
00:21:12– Donc la police doit contrôler au hasard des gens dans la rue.
00:21:15– Au hasard, oui, normalement.
00:21:17– L'église au milieu du village, d'accord,
00:21:19et puis on va dire tout simplement que le premier devoir de l'État,
00:21:24c'est de protéger tous les Français, d'accord ?
00:21:26– Bien sûr.
00:21:27– On est d'accord jusque-là.
00:21:28Donc protéger tous les Français, ça veut dire quoi ?
00:21:30Ça veut dire que garantir les mêmes libertés, la même égalité,
00:21:35que ça soit donc pour les policiers ou pour les citoyens,
00:21:38peu importe leur race, peu importe leur origine,
00:21:41peu importe leur situation professionnelle,
00:21:43peu importe, si vous voulez, X raisons.
00:21:45Alors je tiens tout de même à dire, et c'est très important,
00:21:48sur cette question-là…
00:21:50– Je vais dire peut-être autrement ce qu'a dit, on va dire maladroitement Garenne.
00:21:53Ce que je veux dire, c'est que quand on va dans une cité
00:21:57où il y a du trafic de drogue et que tous les habitants de cette cité,
00:22:00parce qu'on les a concentrés là, sont tous,
00:22:02alors je reprends l'expression encore, des Noirs et des Arabes,
00:22:03forcément les gens qui vont être contrôlés sont des Noirs et des Arabes.
00:22:06– En costume kravat, ça ne sera pas contrôlé.
00:22:09– C'est pas ces situations-là qu'il s'agit,
00:22:13c'est bien évidemment que si vous faites une descente dans une cité
00:22:17qui est majoritairement issue de l'immigration,
00:22:21bien évidemment que de fait, c'est aussi un inconfortable.
00:22:24– Un maghrébin en costume kravat se fera bien.
00:22:28– C'est 100 fois moins contrôlé qu'un maghrébin en jogging.
00:22:32– Mais pourquoi vous mettez Mazette dans le milieu ?
00:22:35– Non, non, non, c'est pas ce que je vous dis.
00:22:38– Je vais dire un truc, t'es à plein Paris, boulevard Sébastopol,
00:22:42t'es black ou t'es rebeu, t'as plus de chances d'être contrôlé que si t'es…
00:22:48– L'égalité n'est pas géométrie variable.
00:22:53L'égalité n'est pas géométrie variable,
00:22:55et je tiens quand même aujourd'hui à réaffirmer sur ce plateau
00:22:59qu'il est hors de question de tenir ces propos discriminatoires.
00:23:02– Mais j'ai tenu aucun propos discriminatoires.
00:23:04– Vous étiez limite.
00:23:05– Non, non, non, ce sont des propos discriminatoires
00:23:08et je n'admettrai pas en fait de rester sur ce plateau
00:23:11en vous écoutant en train de dire justement des choses qui sont inadmissibles.
00:23:15Parce que vous insultez justement ceux qui vivent dignement,
00:23:18qui s'habillent en survêtements basquets, qui s'habillent en costume.
00:23:21– Et donc la police ne peut pas faire son travail.
00:23:23– Ça n'a rien à voir.
00:23:25La police fait un travail exemplaire.
00:23:27La police a besoin aujourd'hui de notre soutien parce que la société va mal.
00:23:32Si cette montée justement de l'insécurité,
00:23:34cette montée justement des violences envers la police
00:23:37ou encore tout simplement dans les quartiers ou peu importe,
00:23:40c'est qu'il y a un malaise profond au sein de notre société.
00:23:43Ce que j'attends de vous justement c'est de dire,
00:23:45eh bien faisons tous République ensemble,
00:23:47faisons front commun pour soutenir nos policiers.
00:23:49– Ça ne veut rien dire, ce sont des slogans ce que vous dites.
00:23:51– Pas du tout, ce ne sont pas des slogans.
00:23:52Moi monsieur je suis avec des associations diasporas
00:23:55qui sont issues des diasporas africaines qui vivent en France.
00:23:58Ce sont des maghrébins, ce sont des africains de l'ouest,
00:24:01ce sont des noirs, des arabes et je vais vous dire quelque chose,
00:24:04ils en ont assez d'être discriminés parce qu'ils sont de couleur.
00:24:07Ils en ont assez parce qu'ils sont discriminés,
00:24:09parce qu'ils vivent dans un quartier.
00:24:11– Vous attisez la haine contre la police.
00:24:13– Non, non, non, aujourd'hui je pousse un coup de gueule.
00:24:17Je pousse un coup de gueule parce que ces sujets-là sont très délicats.
00:24:21On ne peut pas laisser tomber notre police
00:24:22parce que nous avons besoin de police pour sécuriser nos rues,
00:24:27parce que ce sont nos héros, ce sont ceux justement qui nous permettent
00:24:30de vivre dans une république où, attendez, le vivre ensemble est garanti.
00:24:34– Ils travaillent correctement.
00:24:35– Ils ne font pas n'importe quoi.
00:24:36– Il faut leur travailler.
00:24:37– Madi Saïdi qui ne s'est pas exprimée sur le sujet,
00:24:40qui pourtant a fait des bons, on vous entend.
00:24:42– Oui, effectivement j'ai fait des bons.
00:24:44Un contrôle policier c'est nécessairement discrétionnaire.
00:24:49Vous ne pouvez pas dire que si on est en surveillance
00:24:52sur votre vêtement, chacun s'adapte.
00:24:54– Non, non, vous êtes en train de terminer.
00:24:56– Vous êtes plus à risque que si vous terminez.
00:24:58– Arrêtez de ce que tu dis.
00:25:00– Non, non, non.
00:25:01– On m'a vu ça tous les dix mois qu'on s'habille en costume cravate.
00:25:04C'est débile en fait.
00:25:05– La police s'adaptera.
00:25:06– Excusez-moi.
00:25:07– Mais arrêtez, ce que contrôlent les policiers c'est des comportements dangereux.
00:25:11Mais les comportements n'ont rien à voir ni avec la couleur de tronc,
00:25:14ni avec la tenue qu'on porte, il ne faut pas dire ça.
00:25:17– Mais non.
00:25:18– Discuter avec des policiers.
00:25:20– La police contrôle des suspects, des gens qui font un comportement.
00:25:24– Absolument.
00:25:25– Mais ce n'est pas parce que vous avez un survêt' et que…
00:25:28– Mais non.
00:25:29– Excusez-moi, vous pensez défendre des policiers,
00:25:31vous faites le contraire.
00:25:32– Moi je ne suis pas un policier.
00:25:34– Tu valides, tu valides.
00:25:36– Vous ne comprenez pas la discrimination.
00:25:38– La police fait un travail exemplaire.
00:25:41– Doucement, doucement.
00:25:42– La police fait un travail exemplaire,
00:25:44on a tous besoin de policiers, on soutient tous nos policiers.
00:25:47– Vous ne pouvez pas tenir de telles propositions.
00:25:49Moi, 4 fois par semaine, comme vous voyez, je suis noire,
00:25:53vous ne me déconnez pas, 4 fois par semaine,
00:25:55je cours en survêt' et en basket, jamais on ne m'a arrêtée.
00:25:58Jamais, c'est bien la preuve.
00:25:59– Mais parce que vous êtes en train de faire un tourniquet.
00:26:01– Et alors ?
00:26:02Ce n'est pas une question de survêtement ni de couleur de tronc,
00:26:04c'est juste le comportement d'entre eux.
00:26:06– Je sais que tous les policiers qui m'écoutent sont au courant
00:26:08parce que j'en parle avec eux toute la journée.
00:26:10Quand on a des profils, c'est-à-dire un lieu où il y a du trafic de drogue,
00:26:13une tenue qui est la même que celle de tous les trafiquants
00:26:17et bien oui, ça s'appelle du profilage, ce n'est pas une question raciale.
00:26:21– Ah ben vos propos, ils étaient un peu…
00:26:22– Mais je dis l'inverse depuis le début.
00:26:24– Non, vous ne dites pas l'inverse.
00:26:26– Non, non.
00:26:27– Parce qu'il y a des profils.
00:26:28– Mais alors, dans ce cas-là, si vous dites l'inverse,
00:26:30dites-moi qu'en bas d'une cité, que vous soyez blanc,
00:26:32que vous soyez arabe ou que vous soyez noir en jogging,
00:26:35là, vous pouvez être contrôlé.
00:26:36– Mais à aucun moment, j'ai dit l'inverse.
00:26:37– Mais ce n'est pas ce que vous dites.
00:26:38– Mais à aucun moment, j'ai dit l'inverse.
00:26:39– Vous n'avez pas dit comme vous le dites.
00:26:41– On va faire le CNews Info, s'il vous plaît, on y revient dans un instant,
00:26:45parce que ce qui est intéressant aussi, c'est comment certains exploitent tout ça.
00:26:48Le député à l'AFI qu'on a entendu, vous allez l'entendre,
00:26:50parce qu'il nous a raconté une histoire, lui, hier,
00:26:52il nous a expliqué qu'il était en bas, il était dans une cité,
00:26:56qu'il allait vers des policiers, il a dit qu'il a été menacé, etc.
00:27:00En fait, l'histoire, ce n'est pas celle-là, parce qu'on a retrouvé les images.
00:27:03Et l'histoire, elle est en sens inverse de ce qu'il a raconté.
00:27:05Donc, il faut faire attention à ce qu'on dit.
00:27:07Le CNews Info.
00:27:08Sommeil à la midi.
00:27:09– L'attention retombe à Argenteuil.
00:27:14Selon nos informations, au moins 4 jeunes ont été interpellés,
00:27:17quelques poubelles incendies cette nuit
00:27:19et des tirs de mortier d'artifice ont encore visé les forces de l'ordre.
00:27:23L'Union européenne répliquera dès le 1er avril, là,
00:27:27la hausse des tarifs sur l'acier et l'aluminium.
00:27:29L'import de ces matériaux aux États-Unis
00:27:31est frappé depuis aujourd'hui d'une taxe de 25%.
00:27:34Un virage assumé par Donald Trump
00:27:35qui dit chercher à protéger l'industrie sidérurgique de son pays.
00:27:39Et puis, 180 idées otages libérées et 30 assaillants tués
00:27:44au deuxième jour de l'attaque d'un train au Pakistan.
00:27:46Les forces de l'ordre tentent toujours de reprendre le contrôle
00:27:49de la situation face aux séparatistes balouches.
00:27:52Des balouches qui vivent dans cette province
00:27:54riche en hydrocarbures et en minerais
00:27:56et pourtant la plus pauvre du pays.
00:28:01– 11h05 sur CNews, merci d'être avec nous.
00:28:04Voilà, je ne vous cache pas que le débat a continué
00:28:06de façon assez vive pendant le CNews Info.
00:28:09Alors on va continuer justement sur ce débat,
00:28:11sur la façon dont travaillent les policiers
00:28:14avec ces accusations qui sont lancées en permanence.
00:28:16Le problème c'est qu'aujourd'hui c'est utilisé à tort et à travers.
00:28:18Ce côté, les policiers font du contrôle au faciès,
00:28:20les policiers sont racistes et ça devient insupportable.
00:28:23Écoutez donc le député LFI, c'est toujours le même,
00:28:25Ali Ouara qui nous a fait un show hier,
00:28:27qui a posé une question au ministre et qui accuse les policiers
00:28:30de l'avoir lui-même menacé avec un taser.
00:28:33Alors je vous demande de bien écouter l'histoire qu'il raconte
00:28:36parce que lui dit, je suis arrivé, j'ai dit que j'étais député
00:28:40et on m'a menacé avec un taser.
00:28:41Or l'histoire c'est l'inverse.
00:28:42Alors d'abord on écoute sa version à lui.
00:28:45– La semaine dernière encore, alors que je m'approchais
00:28:47d'un contrôle d'identité musclée dans ma circonscription,
00:28:50un policier a sorti son taser et m'a lancé,
00:28:52si je te tase, tu vas faire quoi ?
00:28:54Tout cela a été filmé, diffusé par la presse
00:28:57et tout est facilement vérifiable.
00:28:59Le tutoiement, l'absence de matricule visible, la menace,
00:29:02l'usage non réglementaire du pistolet à impulsion électrique.
00:29:06Aucune réaction pourtant de votre part, monsieur le ministre,
00:29:10vous qui d'habitude dégainez les tweets plus vite que votre ombre.
00:29:13Alors vous vous refugierez sûrement derrière votre soutien
00:29:17défectible aux policiers.
00:29:19D'un côté les gentils qui soutiennent la police
00:29:21et de l'autre les méchants de gauche qui la critiquent.
00:29:24Nous soutenons quant à nous la police républicaine
00:29:27dans ce qu'elle devrait avoir de plus républicain.
00:29:30La protection de toutes et tous sans discrimination.
00:29:34Pour arriver à cela, nous savons précisément par où passer.
00:29:37Une réforme de...
00:29:38Merci beaucoup monsieur le député.
00:29:40Alors vous avez compris l'histoire,
00:29:42il y a un contrôle de police qui est en cours à Bobigny.
00:29:45Lui est député mais les policiers forcément ne le savent pas.
00:29:48Il va vers ces policiers, il les interpelle
00:29:51et à ce moment-là les policiers lui demandent de reculer
00:29:54et il met sa main dans sa poche.
00:29:56Les policiers ont peur visiblement
00:29:58parce qu'on ne sait pas ce qu'il va sortir
00:30:00alors écoutez, avant de voir les images,
00:30:02écoutez la réponse du ministre auprès du ministre d'Etat,
00:30:04ministre de l'Intérieur.
00:30:11Vous faites, je crois, cher monsieur,
00:30:13référence à des faits qui se sont tenus
00:30:16au mois de février dernier.
00:30:19Lors du contrôle de deux jeunes,
00:30:21un homme s'est approché d'eux
00:30:23et leur a demandé des explications sur ce contrôle.
00:30:25Il a mis la main dans sa poche
00:30:27et a sorti une carte de député de la France Insoumise.
00:30:30Les policiers,
00:30:33les policiers,
00:30:36ne sachant pas à quoi s'attendre,
00:30:38avaient sorti leur pistolet à impulsion électrique
00:30:41et ils l'ont immédiatement rangé
00:30:44après avoir compris l'absence de danger.
00:30:47Pendant ce temps,
00:30:49un groupe de cinq personnes
00:30:51dont une adjointe au maire de la commune
00:30:53s'est approché des policiers
00:30:55et cette dernière a injurié ceux-ci
00:30:58et a donc été placée en garde à vue.
00:31:01Les deux jeunes gens,
00:31:03initialement contrôlés,
00:31:05ont été laissés libres.
00:31:08Voilà, c'est intéressant d'avoir les deux versions quand même.
00:31:10Alors on a retrouvé les images,
00:31:12on allait chercher les images puisqu'ils en parlaient.
00:31:14Alors regardez les premières images.
00:31:16Il y a cet homme qui est en fait député
00:31:19mais les policiers ne le savent pas,
00:31:21qui va vers les policiers, qui les interpelle
00:31:23et les policiers lui disent
00:31:25partez autrement, on va vous taser.
00:31:27Et alors là, tout à coup,
00:31:29vous allez voir le député qui dit
00:31:31mais comment, d'où vous allez me taser ?
00:31:33Regardez.
00:31:34Vous me menacez de me taser ?
00:31:36Vous vous rendez compte de ce que vous dites ?
00:31:38Vous me menacez de me taser ?
00:31:40La policière m'a dit
00:31:42vous vous prenez pour qui ?
00:31:44Donc j'ai décidé de sortir ma carte de député
00:31:47pour bien décliner mon identité.
00:31:49Voilà, donc ça c'est à l'époque,
00:31:51il raconte la vraie histoire à ce moment-là.
00:31:53Vous vous prenez pour qui ?
00:31:55Et à ce moment-là, après coup,
00:31:57on sort la carte qui prouve qu'il est député.
00:32:00Donc vous voyez, il y a une forme
00:32:02d'instrumentalisation quand même, Mathias.
00:32:04Oui, sauf qu'encore une fois,
00:32:06demander à des policiers
00:32:08pourquoi il y a un contrôle
00:32:10et qu'est-ce qui se passe,
00:32:12ce n'est pas un délit.
00:32:14Ce n'est pas possible de prendre un coup de taser.
00:32:17On leur demande de reculer.
00:32:19On n'a pas à intervenir dans un contrôle de police
00:32:21quand on est un citoyen.
00:32:23On n'a pas à intervenir quand la police
00:32:25est en train de contrôler ces gens.
00:32:27On ne sait pas ce que ces gens ont fait.
00:32:29Peut-être qu'ils sont recherchés, quoi que ce soit.
00:32:31Si tous les citoyens arrivaient
00:32:33et emmerdaient les flics quand ils sont en train de faire un contrôle,
00:32:35Monsieur le député arrive,
00:32:37ils ne savent pas qu'il est député d'ailleurs,
00:32:39ils disent « veuillez partir, veuillez partir,
00:32:41ça veut dire qu'il y a un risque ».
00:32:43Et après derrière, il sort sa carte de député
00:32:45qui d'ailleurs ne donne pas tous les droits.
00:32:47Mais chez LFI, ils ont l'habitude,
00:32:49ils se croient au-dessus des lois.
00:32:51Il y a un député qui était en train de contrôler ses bureaux,
00:32:53d'ailleurs, pour lequel il a été condamné.
00:32:56Mais regardez, ce qui est intéressant aussi,
00:32:58c'est que dans la vidéo qu'il a faite juste après,
00:33:00donc on n'est pas hier, on est juste après à ce moment-là,
00:33:03il explique qu'il considère lui,
00:33:05alors je ne sais pas de quel droit,
00:33:07il considère que ce contrôle d'identité n'était pas légitime.
00:33:10Il arrive sur le mur et il considère que ce contrôle n'est pas...
00:33:14Mais qu'est-ce qu'il en sait ?
00:33:16Écoutez-le, il le dit en plus dans la vidéo.
00:33:18Il dit « oui, je considère que ce n'est pas légitime ».
00:33:21Je considère qu'au-delà du fait de contrôler les personnes,
00:33:25il faut avoir un motif légitime et justifiable de les contrôler.
00:33:29En l'occurrence, ce n'était pas le cas.
00:33:31Vous avez 2 jeunes qui descendent de chez eux,
00:33:34qui descendent littéralement de chez eux
00:33:36et qui se font contrôler par la police
00:33:38pour le simple fait qu'ils soient noirs ou arabes.
00:33:40On touche les testicules des jeunes,
00:33:42on leur fait ce qu'ils appellent une carte bleue,
00:33:44c'est-à-dire qu'on passe les mains entre leurs fesses.
00:33:47En fait, il n'en sait rien.
00:33:49Lui, la seule déduction qu'il fait à partir de là,
00:33:52c'est qu'on les contrôle parce qu'ils sont noirs ou arabes.
00:33:54Même vous, Madi, ça vous a très bon dire.
00:33:56Bien sûr, ça me révolte.
00:33:57D'abord, les policiers, il faut les laisser faire leur boulot.
00:33:59Quand il y a un contrôle policier, on n'a pas à intervenir.
00:34:02Qu'on soit citoyen ou député, il faut arrêter.
00:34:04Et les filles découvrent les privilèges d'avoir une carte de député,
00:34:07donc ils la sortent à toutes les sauces.
00:34:08Ils n'ont pas à intervenir.
00:34:09Et ces jeunes-là, je ne sais pas pourquoi on les a arrêtés.
00:34:12Le contrôle s'est fait.
00:34:13A priori, les jeunes sont partis tranquillement.
00:34:15Et effectivement, la LFI a une haine contre la police
00:34:19qui fait que dès qu'un policier fait son travail,
00:34:21évidemment, il le fait mal.
00:34:22Ces jeunes sont contrôlés parce qu'ils sont noirs,
00:34:24évidemment, et la preuve, ils sont noirs,
00:34:26ils ont été contrôlés, on les a relâchés.
00:34:28Donc, ça ne pose aucun problème.
00:34:29Ils ont le même contrôle que n'importe quel autre citoyen
00:34:31aurait pu avoir en bas d'une cité.
00:34:33Mais ce qui est assez gênant dans tout ça,
00:34:36c'est l'instrumentalisation
00:34:38et le fait de raconter l'histoire autrement.
00:34:41Encore une fois, je le dis,
00:34:42moi, je suis très choqué parce que,
00:34:43moi, je l'écoutais hier, je l'écoutais à l'Assemblée,
00:34:45je dis, tiens, c'est quand même bizarre,
00:34:47il sort sa carte, il dit qu'il est député,
00:34:50les policiers le menacent à ce moment-là avec un taser,
00:34:53je me dis, tiens, c'est un peu bizarre.
00:34:54Comme il parle d'images, je suis allé rechercher les images
00:34:56et on s'est aperçu que l'histoire, elle est en sens inverse.
00:34:58Et tout à coup, ça devient,
00:35:00ah oui, mais moi, on m'a menacé, même député,
00:35:02c'est parce que je suis noir.
00:35:03Ben non, ce n'est pas ça.
00:35:04C'est parce que les policiers, à un moment donné,
00:35:06on sait combien de policiers sont attaqués,
00:35:08on sait combien de policiers sont blessés chaque jour,
00:35:10ils sont en plein contrôle, ils sont à Bobigny,
00:35:12qui n'est pas le lieu le plus tranquille de France,
00:35:15excusez-moi de le dire comme ça,
00:35:16ce n'est pas le lieu le plus tranquille de France,
00:35:17ils ont cet homme qui est grand, qui est costaud,
00:35:20qui vient vers eux et qui leur demande des comptes,
00:35:22ben, ils leur disent, dégage,
00:35:24et qui met la main dans la poche,
00:35:25on ne sait pas pourquoi il leur dit dégage,
00:35:26excusez-moi, à un moment donné,
00:35:28parce que même lui, finalement, il desserre la cause,
00:35:30voilà, je trouve qu'il desserre sa propre cause
00:35:33parce que c'est ridicule,
00:35:34comme quand il dit que ces deux jeunes sont contrôlés
00:35:36parce qu'ils sont noirs ou arabes,
00:35:37qu'est-ce qu'il en sait ?
00:35:38Qu'est-ce qu'il en sait ?
00:35:39Ce qu'il dit, c'est qu'un contrôle doit être motivé
00:35:42D'accord, mais il n'en sait rien sur ce cas présent !
00:35:44Il n'est pas policier !
00:35:45Ce qu'il dit, c'est qu'un contrôle doit être motivé
00:35:48par un comportement, ce qu'on disait tout à l'heure,
00:35:50là, en l'occurrence, dans la situation qu'il décrit,
00:35:52il dit, je ne comprends pas, ces deux jeunes descendent de chez nous
00:35:55Non, il n'en sait rien, il arrive en bord de route,
00:35:57il arrive en bord de route, il dit lui-même que le contrôle est en cours
00:36:00Quand il a dit que le contrôle est en cours,
00:36:02il ne sait pas pourquoi
00:36:03Moi, je ne sais pas si ce député a bidonné
00:36:06et qu'effectivement, il s'arrange avec la réalité
00:36:10Il peut transformer la réalité
00:36:12Il instrumentalise une situation
00:36:14Si il instrumentalise la situation,
00:36:16à des fins politiques, c'est minable
00:36:18Mais qu'on puisse interroger
00:36:21Voilà, qu'on puisse interroger
00:36:23C'est pour ça que je dis que ça desserre sa cause
00:36:25La manipulation desserre sa cause
00:36:27La manipulation, effectivement, ça desserre sa cause
00:36:29et qu'on puisse interroger la pression policière
00:36:32et la façon dont les contrôles se font
00:36:34Moi, ça me paraît légitime
00:36:36Mais, encore une fois, ce n'est pas être anti-police
00:36:39Au contraire
00:36:40Mathias, il n'y avait pas de pression
00:36:42Les jeunes, ils ont été relâchés après
00:36:44Oui, c'est ce que dit le ministre
00:36:46Ils ont été relâchés après, sans problème
00:36:48Juste, excusez-moi, de quoi se mêle ce député dans ce contrôle ?
00:36:53De quoi il se mêle ?
00:36:55Qu'est-ce qu'il sait ?
00:36:56Est-ce que les policiers suivaient ces jeunes depuis un moment ?
00:36:58Il n'en sait rien
00:36:59Quand on arrive sur un contrôle, on ne sait pas ce qu'il s'est passé
00:37:02Donc, il n'a pas à s'en mêler en disant
00:37:04Vous les contrôlez parce qu'ils sont noirs et arabes
00:37:06Non, on n'en sait rien
00:37:08Rachida
00:37:09Moi, dans cette affaire, ce député montre un fait qui est réel
00:37:16Le délit de faciès
00:37:17Bon, le délit de faciès, ce n'est pas une loi
00:37:19Mais montre, effectivement, qu'il y a aussi des problèmes
00:37:22venant de nos policiers
00:37:25Ce n'est pas la majorité du corps de nos policiers
00:37:29Mais qui s'allient aussi l'uniforme de ceux qui nous protègent
00:37:34Là-dessus, je vais dire que ce n'est pas plus mal qu'ils mettent ça en lumière
00:37:38Ensuite, par rapport à cette affaire, je ne sais pas ce qu'il s'est passé
00:37:42En revanche, il n'avait pas à interférer dans une interpellation
00:37:47où on ne sait pas si ces enfants, ces jeunes, sont des délinquants ou pas
00:37:51s'ils sont un danger ou pas
00:37:54Et là, on a retrouvé un article de l'époque d'Actu Paris
00:37:59qui disait que une source policière assure que les deux jeunes hommes
00:38:02étaient suspectés d'avoir consommé des stupéfiants
00:38:04Donc, il y avait une raison à cette interpellation
00:38:07La quinte de l'autre chasse, finalement, le besoin de l'autre
00:38:11Et ça, c'est ce qui me dérange le plus
00:38:13Parce que le fait de monter les uns contre les autres contre la police
00:38:17ça chasse le besoin que nous avons de notre police
00:38:20Un dernier mot là-dessus, Gaëlle
00:38:20On voit le problème à l'envers en fait
00:38:22On est dans un pays, la France, où la criminalité explose
00:38:24où la délinquance explose
00:38:25Et aujourd'hui, tout le monde est en train de mettre la lumière sur les policiers
00:38:28qui font un travail incroyable
00:38:30qui essayent de vider ces tonneaux d'anaïdes
00:38:32qui sont infinissables
00:38:34parce qu'ils arrêtent toute la journée des criminels, des délinquants
00:38:36qui sont relâchés dans la demi-heure
00:38:38Mais on est d'accord avec ça, on est tous d'accord
00:38:40Arrêtez de taper sur la police
00:38:42Pourquoi ça te pose un problème
00:38:48qu'on puisse critiquer certains comportements
00:38:51La police fait un travail de fou
00:38:53Le nombre de brebis galeuses comme vous dites dans la police
00:38:56est tellement ridicule
00:38:58que c'est inexistant par rapport aux réalités statistiques
00:39:00La police fait un travail de malade
00:39:02et tout le monde est en train de cogner sur la police sous prétexte
00:39:05Si, si, si, vous êtes tous en train de cogner
00:39:07Non, mais pas du tout
00:39:09Tu ne supportes pas la police
00:39:11J'ai expliqué que la police faisait des contrôles de profil
00:39:14et quelle que soit la couleur de peau d'ailleurs
00:39:16des profils qu'ils contrôlent
00:39:18qu'ils soient noirs, arabes, blancs, jaunes ou violets
00:39:21Mais ça existe
00:39:22La police c'est raciste
00:39:24C'est comme si on disait la délinquance n'existe pas
00:39:28Aujourd'hui on est en train de...
00:39:30On cogne sur la police
00:39:32La délinquance est en train d'exploser dans ce pays
00:39:34On va avancer
00:39:36parce qu'il y a une stratégie quand même des insoumis derrière tout ça
00:39:39Tout ça, ça n'arrive pas par hasard
00:39:41Hier, si ce député démonte le créneau
00:39:43c'est qu'il y a la stratégie de la bordélisation
00:39:45On ne peut pas lire autrement
00:39:46Il y a la stratégie de la bordélisation
00:39:48Ecoutez, il pose une question au ministre
00:39:50Le ministre vient, répond
00:39:51et voilà ce qui se passe
00:39:52Voilà comment les insoumis réagissent
00:39:54Je rappelle qu'il y a une plateforme contre les discriminations
00:39:59qui a été ouverte auprès du défenseur des droits
00:40:03et qu'il y a des dispositions liées aux caméras de contrôle
00:40:09portées par la police
00:40:11Si il y a une difficulté, les plaintes sont posées
00:40:13les poursuites sont faites
00:40:15mais je crois que je vais m'arrêter
00:40:17Voilà, merci à vous
00:40:23Merci monsieur le ministre
00:40:28Allez, s'il vous plaît
00:40:35Bon, un peu de silence s'il vous plaît
00:40:41Allez, s'il vous plaît, ça suffit maintenant
00:40:43Alors, s'il vous plaît, madame la présidente
00:40:47on va pouvoir continuer cette séance de questions
00:40:50La parole est à monsieur Jérôme Guedj
00:40:53pour le groupe socialiste
00:40:55Monsieur Guedj, vous avez la parole
00:40:57pour le groupe socialiste, s'il vous plaît
00:41:08Il y a une vraie stratégie de la part des insoumis
00:41:11c'est de semer la pagaille en permanence
00:41:13bien sûr, mais c'est leur objectif
00:41:15c'est de montrer, ils essaient de parler
00:41:17à un lectorat imaginaire ou réel
00:41:20en disant, regardez, nous on est contre tout le monde
00:41:22on est toujours le défenseur des oppressés
00:41:24et on va vous montrer en foutant le bordel
00:41:26Je ne sais pas pourquoi ils pensent que ça doit parler à leur électorat
00:41:28mais je ne suis pas sûr que ça marche
00:41:30La preuve, aux dernières élections partielles
00:41:33de Louis Boyard, il a perdu
00:41:35alors qu'il avait fait 60% aux législatives
00:41:38et je pense que les électeurs de la ville où il se présentait
00:41:40se sont dit, on ne veut peut-être pas ces gens qui foutent la merde
00:41:43tout le temps dans l'Assemblée Nationale
00:41:45Est-ce que vous êtes d'accord, Rachida Kahoud
00:41:47sur la stratégie de la bordélisation ?
00:41:49C'est séparer les gens, c'est diviser la France
00:41:51les insoumis
00:41:53Avec toutes ces images, ce que je vois
00:41:55et le comportement de ces députés
00:41:57qui sont censés nous représenter
00:41:59c'est la démocratie qui perd sa voix
00:42:01et laisser ses bancs vides
00:42:03ça ne fait pas avancer les choses
00:42:05Si quand bien même ils souhaitent porter ce combat
00:42:07contre ces traitements inégals
00:42:10entre nos concitoyens
00:42:11qu'ils le fassent en proposant des commissions d'enquête
00:42:14pour pouvoir monner
00:42:16Ils ont été élus pour ça !
00:42:19Alors moi il faudrait que je m'explique
00:42:21pourquoi les centristes se sont alliés avec la LFI
00:42:23aux dernières élections législatives
00:42:25Pourquoi la Macronie s'est alliée avec la LFI ?
00:42:28On va en faire les bancs 200 fois
00:42:30On a envie de rentrer dans la popole
00:42:32ça s'appelle la politique
00:42:34Un mot Mathias, et ensuite on va parler de cette campagne
00:42:36On va vous parler d'autre chose
00:42:38Ce que vous appelez la stratégie de la bordélisation
00:42:41qui a été théorisée politiquement
00:42:43par l'extrême-gauche
00:42:45c'est l'agitation-propagande
00:42:47Qui dit quoi ?
00:42:49Que quand on a un parti qui n'a pas énormément de voix
00:42:51et qui n'a pas une assise suffisante
00:42:53il faut parler beaucoup plus fort que ce qu'on pèse
00:42:55pour pouvoir justement exister
00:42:57Et c'est exactement ce qui se passe
00:42:59La preuve en est d'ailleurs
00:43:01qu'on passe notre temps à commenter les agissements de la LFI
00:43:03pour les dénoncer bien sûr
00:43:05Mais en tout cas ça fonctionne
00:43:07Je pense qu'il faut parler des choses
00:43:09et pas les laisser dans l'ombre
00:43:11Il pourrissent un peu l'exercice de la démocratie
00:43:14Autre sujet dont je voulais parler
00:43:16Enfin non pas vraiment autre sujet
00:43:18D'ailleurs on est toujours dans la continuité
00:43:20C'est cette campagne d'affichage qui a été lancée
00:43:22par LFI hier
00:43:24Campagne d'affichage en particulier contre Cyril Hanouna
00:43:26Et je veux vous raconter précisément
00:43:28comment s'est passée la soirée
00:43:30Parce que c'est très intéressant de vous raconter la soirée
00:43:32Alors d'abord il y a cette campagne
00:43:34Vous allez voir la première affiche qui a été faite
00:43:36contre Cyril Hanouna entre autres
00:43:38Mais c'est la seule qui est publiée
00:43:40hier soir dans un premier temps
00:43:42Manifestation contre l'extrême droite
00:43:44Ses idées et ses relais
00:43:46Le 22 mars c'est tweeté
00:43:48Retweeté par tous les députés
00:43:50de la France insoumise
00:43:52Vous voyez le logo en bas à droite
00:43:54de la France insoumise
00:43:56Mais tout à coup certains disent
00:43:58Tiens c'est bizarre cette affiche
00:44:00quand même elle a quelques relais antisémites
00:44:02Et tout à coup il y a une deuxième affiche
00:44:04qui apparaît qui est une affiche
00:44:06de propagande nazie
00:44:08qui était un film antisémite de 1940
00:44:10Et quand on met les deux à côté
00:44:12Vous allez voir les deux affiches
00:44:14l'une à côté de l'autre
00:44:16On s'aperçoit qu'il y a quand même
00:44:18le moins qu'on puisse dire
00:44:20c'est quelques liens et une grosse ressemblance
00:44:22comme le dit Arachida Kaout entre les deux
00:44:24Donc ça commence à monter sur les réseaux sociaux
00:44:26Que font les insoumis pour réagir face à ça ?
00:44:28Ils disent ah oui mais on a fait une affiche
00:44:30qu'avec Cyril Hanouna
00:44:32On va en faire une avec quelqu'un d'autre
00:44:34Et donc ils prennent Pascal Praud
00:44:37Ce qui va leur permettre de se défendre
00:44:39en disant bah oui vous voyez
00:44:41c'était pas antisémite la preuve
00:44:43on a fait la même avec Pascal Praud
00:44:45C'est un peu cousu de fil blanc
00:44:47Tout le monde s'aperçoit de ça
00:44:49Tout le monde dit mais enfin c'est un peu gros
00:44:51la manipulation que vous êtes en train de faire
00:44:53Et donc dans la nuit
00:44:55ils retirent la première affiche de Cyril Hanouna
00:44:57et ils en font une nouvelle
00:44:59que vous allez voir, voilà
00:45:01Nouvelle affiche de Cyril Hanouna
00:45:03qui n'est plus du tout la même
00:45:05Et comment de cette affiche
00:45:07et si on peut remettre la première affiche
00:45:09avec les deux visuels
00:45:11celui du film de propagande nazi
00:45:13Parce que là c'est évident
00:45:15Bonjour Franck Tapirot, merci d'être avec nous
00:45:17Vous êtes communicant
00:45:19Ce parallèle entre les deux affiches
00:45:21je trouve ça glaçant
00:45:23C'est glaçant parce que
00:45:25Le Juif Sous
00:45:27c'était un film de propagande de Goebbels
00:45:29en 1940 qui s'est propagé
00:45:31Il y a eu un million de spectateurs payants
00:45:33en France au cinéma
00:45:35et il a eu un énorme succès à l'époque
00:45:37C'est épouvantable ce visuel
00:45:39qui reprenait déjà les vieux principes
00:45:41des protocoles de laissage de Sion
00:45:43les juifs dominateurs, manipulateurs
00:45:45buveurs de sang d'enfants
00:45:47Et donc cette illustration
00:45:49était épouvantable déjà à l'époque
00:45:51Mais là vous voir, aujourd'hui
00:45:53avec les traits en plus de Cyril Hanouna
00:45:55je parlerai du visuel
00:45:57après on parlera du texte
00:45:59qui est vraiment plus regardé au niveau graphique
00:46:01les rides au niveau du visage
00:46:03au niveau du regard
00:46:05le contraste fond noir
00:46:07avec les oreilles qui se détachent
00:46:09pour accentuer sa monstruosité apparente
00:46:11qui n'est pas absolument le cas
00:46:13mais c'était fait exprès
00:46:15donc c'est fait à dessin
00:46:17donc il n'y a pas à dessin dans les deux sens
00:46:19ce n'est pas du tout une coïncidence
00:46:21c'est volontaire
00:46:23la preuve, puisqu'ils ont changé
00:46:25quand ils ont vu l'explosion sur les réseaux sociaux
00:46:27ils ont essayé de le modifier
00:46:29ça c'est au niveau du visuel déjà un scandale
00:46:31mais le deuxième scandale, ce qui est extraordinaire
00:46:33moi qui connais Cyril depuis tellement longtemps
00:46:35je l'ai vu une fois sur son plateau
00:46:37on dit contre l'extrême droite
00:46:39et ses relais, ses idées
00:46:41ça veut dire que Cyril est d'extrême droite
00:46:43n'oublions pas
00:46:45qui était sur le plateau pendant des années
00:46:47Raquel Garrido
00:46:49Boyard
00:46:51Mélenchon
00:46:53c'était les copains de Cyril
00:46:55donc comment c'est possible
00:46:57que quelqu'un qui a au contraire été
00:46:59celui qui a aidé quelque part LFI à devenir populaire
00:47:01qui a montré la diversité sur son plateau
00:47:03qui a montré justement
00:47:05que la citoyenneté à laquelle croit Cyril
00:47:07c'était de mettre en confrontation
00:47:09des gens qui ne sont pas d'accord
00:47:11pour essayer que le public, que le spectateur
00:47:13le téléspectateur puisse se faire sa propre idée
00:47:15et donc maintenant
00:47:17comme il a été accusé
00:47:19de défendre la liberté d'expression
00:47:21il est d'extrême droite
00:47:23mais regardez ce que fait l'extrême gauche
00:47:25depuis des années
00:47:27l'extrême droite, et ça a marché depuis François Mitterrand
00:47:29qui avait réussi à diaboliser tellement l'extrême droite
00:47:31que la droite s'est éteinte à côté
00:47:33et aujourd'hui ça ressort
00:47:35donc il n'y a plus de nuance, il n'y a plus de centre
00:47:37il n'y a plus de droite, il n'y a plus de gauche
00:47:39il y a l'extrême gauche contre l'extrême droite
00:47:41et comment on peut dire que lui ou Pascal Praud
00:47:43que je suis allé lui aussi depuis au moins 30 ans
00:47:45est l'extrême droite, donc maintenant il y a cette insulte
00:47:47qui existe de la part de l'extrême gauche
00:47:49qui tente à brocarder, à désigner
00:47:51à désigner le monstre
00:47:53comme au sens latin, montrer
00:47:55ceux qui ne sont pas d'accord avec eux
00:47:57il ne faut pas tomber dans cette trivialité
00:47:59à la fois de forme et à la fois de fond
00:48:01– Merci beaucoup Franck Tapirot
00:48:03très intéressant d'avoir votre analyse précise
00:48:05sur le design de l'affiche
00:48:07sur le texte de l'affiche
00:48:09et puis c'est vrai également qu'il désigne des cibles
00:48:11il ne faut pas oublier ça, il désigne des cibles
00:48:13et on va écouter Gérald Darmanin ce matin
00:48:15très intéressant ministre de la Justice
00:48:18Gérald Darmanin qui était chez Sonia Mabrouk
00:48:20et qui a rappelé quand même
00:48:22que l'histoire de Samuel Paty
00:48:24ça commençait aussi comme ça
00:48:26donc en fait ce que font les insoumis
00:48:28c'est qu'ils désignent des cibles
00:48:30ils montrent des gens à viser
00:48:32écoutez Gérald Darmanin ce matin
00:48:33c'est une organisation qui manifestement est très attaquée
00:48:36c'est mettre des cibles dans le dos
00:48:38de ces journalistes, de ces hommes politiques
00:48:40ou de ces personnalités
00:48:42Samuel Paty n'est pas mort autrement
00:48:44il y a eu une fatwa numérique
00:48:46quelqu'un a dit que ce professeur
00:48:48aurait fait quelque chose au contraire
00:48:50à ce qui était acceptable
00:48:52notamment chez les musulmans rigoristes
00:48:54et quelqu'un est passé à l'acte
00:48:56on a armé culturellement le passage à l'acte
00:48:58du terroriste
00:49:00c'est exactement ce qui peut se passer
00:49:02des cibles sur la tête
00:49:04le dos de personnalités publiques
00:49:06et donc c'est extrêmement dangereux
00:49:08et j'espère que ces manifestations
00:49:10je ne parle pas en tant que garde des sceaux
00:49:12je ne donne pas d'ordre aux magistrats
00:49:14mais j'espère que ces manifestations
00:49:16pourront être interdites par les préfets
00:49:18voilà donc là en plus il y a une information
00:49:20que donne Gérald Darmanin
00:49:22c'est qu'il espère que cette manifestation
00:49:24qui est annoncée dans ces affiches
00:49:26il espère qu'elle sera interdite
00:49:28on va suivre ça bien évidemment
00:49:30c'est à gerber ce qu'on voit là
00:49:32c'est à vomir
00:49:34c'est plus que s'attaquer
00:49:36je parle là de la comparaison
00:49:38et de s'en servir comme ça
00:49:40moi ce que je lis dans tout ça
00:49:42c'est justement l'absence du débat
00:49:44d'idées venant de la France Insoumise
00:49:46mais en même temps c'est leur marque de fabrique
00:49:48c'est l'antisémitisme
00:49:50c'est pire on va plus loin
00:49:52regardez ça nous fait réagir
00:49:54il ne faut pas arrêter de leur donner ça
00:49:56comme excuse à chaque fois
00:49:58l'antisémitisme c'est fait pour tuer
00:50:00c'est fait pour tuer
00:50:02c'est leur compte commerce
00:50:04et mettre la cible
00:50:06oui je suis d'accord
00:50:08ils mettent une cible sur le dos de Cyril Hector
00:50:10ou qu'on n'aime pas
00:50:12et aussi de Pascal Praud
00:50:14mais je vais vous dire
00:50:16c'est la marque de fabrique de LSI
00:50:18monter les uns contre les autres
00:50:20c'est pire que ça
00:50:22cette affiche elle est dégoûtante
00:50:24elle est gerbante
00:50:26on voit bien les raccourcis qui sont faits
00:50:28c'est l'antisémitisme crasse dans cette affiche
00:50:30le visage de Cyril Hanouna n'est pas celui-là
00:50:32au quotidien
00:50:34ils ont tué les traits sciemment
00:50:36pour qu'elle ressemble à une ancienne affiche
00:50:38LSI pense que son défaut de culture générale
00:50:40est le même de tous les français
00:50:42ils pensaient que les gens n'allaient pas s'en rendre compte
00:50:44et les gens s'en sont rendus compte
00:50:46parce qu'ils connaissent ce film
00:50:48qui est détestable
00:50:50ils ont changé d'affiche
00:50:52c'est une honte
00:50:54et c'est au-delà de monter les uns contre les autres
00:50:56c'est de l'antisémitisme pur et crasse
00:50:58en disant celui-là il faut l'attaquer
00:51:00celui-là il faut lui faire sa fête
00:51:02ça ne marche pas comme ça
00:51:04ça ne peut pas marcher comme ça en France
00:51:06et c'est au-delà de monter les gens contre les autres
00:51:08c'est de l'antisémitisme crasse
00:51:10et on se cache derrière une affiche
00:51:12et on désigne des gens à abattre
00:51:14et ça c'est inadmissible
00:51:16ce parallèle entre ces deux affiches
00:51:18honnêtement quand j'ai vu ça hier
00:51:20je me suis dit c'est à vomir
00:51:22mais vous savez tout le monde devrait s'élever contre ça
00:51:24tout le monde
00:51:26mais regardez les autres chaînes
00:51:28est-ce que quelqu'un en parle sur une autre chaîne
00:51:30est-ce que sur une autre chaîne d'info on dénonce ça
00:51:32est-ce qu'on montre ça
00:51:34est-ce qu'on en parle de ça
00:51:36tout le monde se tait
00:51:38moi je voudrais dire trois choses
00:51:40la première chose effectivement
00:51:42c'est que cette affiche est absolument dégueulasse
00:51:44elle est ignoble
00:51:46et en plus c'est une photo qui a été travaillée
00:51:48donc bien évidemment c'est intentionnel
00:51:50la première fois que j'ai vu l'affiche
00:51:52je me suis dit mais ils n'ont pas le droit de faire ça
00:51:54c'est diffamatoire
00:51:56on doit s'attaquer aux idées
00:51:58on doit combattre les idées
00:52:00on ne doit jamais combattre les personnes
00:52:02même si ces personnes sont porteuses d'idées
00:52:04qu'on n'aime pas
00:52:06et c'est là où je voulais en venir
00:52:08et c'est là où je ne suis pas d'accord
00:52:10avec Franck Tapierro
00:52:12c'est que ça n'arrive pas par hasard
00:52:14et je vais bien évidemment
00:52:16que encore une fois c'est dégueulasse
00:52:18et que...
00:52:20vous voyez ce qui me gêne Mathias
00:52:22c'est que vous commencez bien
00:52:23et à chaque fois mettre mais
00:52:25l'antisémitisme c'est dégueulasse
00:52:27mais, non pas mais
00:52:29l'antisémitisme c'est dégueulasse
00:52:31et la bûche elle est à gerber
00:52:33je vais peut-être vous dire
00:52:35ce que je veux dire c'est que
00:52:37Cyril Anouna
00:52:39s'est exposé à ça
00:52:41et je vais vous dire pourquoi
00:52:43il l'a un peu cherché
00:52:45il s'est exposé en antisémitisme
00:52:47c'est la jeune fille elle est sortie avec une jupe courte
00:52:49c'est ça c'est exactement pareil
00:52:51il s'est exposé à ça
00:52:53je vais argumenter
00:52:55il s'est exposé à ça
00:52:57pourquoi ?
00:52:59parce que quand on montre
00:53:01une forme de proximité
00:53:03avec Jordan Bardella
00:53:05et Sarah Knafo
00:53:07à une époque on disait qu'il était insoumis
00:53:09parce qu'il n'était pas avec Mélenchon
00:53:11je vous laisse finir
00:53:13quand il était avec Mélenchon
00:53:15on disait il est insoumis
00:53:17quand on montre...
00:53:19laissez moi finir
00:53:21je ne dis pas n'importe quoi
00:53:23quand on montre cette proximité
00:53:25quand on se vante
00:53:27d'aller à Mar-a-Lago
00:53:29et d'être invité par les équipes de Trump
00:53:31et quand on dit
00:53:33c'est pas un président élu
00:53:35et quand on dit
00:53:37qu'on va rentrer en politique
00:53:39et qu'on...
00:53:41Thomas Guénolé
00:53:43a dit qu'il avait travaillé sur le sujet
00:53:45et qu'il avait travaillé sur le sujet
00:53:47Thomas Guénolé il est d'extrême droite
00:53:49il est d'extrême droite
00:53:51il vient d'où Thomas Guénolé ?
00:53:53il vient de LFI
00:53:55donc vous dites tout et son contraire
00:53:57Cyril Hanouna fait ce qu'il veut
00:53:59ce que je dis c'est que
00:54:01quand on est
00:54:03partisans politiquement
00:54:05quand on vit une jupe courte c'est normal d'être Hanouna
00:54:07j'ai compris
00:54:09et qu'on n'est pas neutre
00:54:11on prête le flanc
00:54:13à l'antisémitisme
00:54:15j'ai toujours condamné
00:54:17l'identification à l'extrême droite
00:54:19l'identification à l'extrême droite
00:54:21ça ne vous plaît pas
00:54:23ça n'a pas de sens
00:54:25je ne parle pas de l'antisémitisme
00:54:27l'antisémitisme est dégueulasse
00:54:29je vous dis que cette affiche
00:54:31sur l'extrême droite
00:54:33a été motivée par le fait que
00:54:35donc vous la justifiez
00:54:37mais arrêtez
00:54:39il faut être pour ou contre
00:54:41et on ne peut pas faire de nuance
00:54:43dès qu'on fait une analyse
00:54:45dès qu'on fait un décryptage
00:54:47je vais vous dire
00:54:49non on ne peut pas faire de nuance
00:54:51je vous le dis les yeux dans les yeux
00:54:53sur l'antisémitisme
00:54:55on ne fait pas de nuance
00:54:57on ne fait pas de nuance
00:54:59on est pour ou contre
00:55:01et si on est pour c'est condamné par la loi
00:55:03on fait la pub
00:55:05à tout de suite
00:55:13nous avons des contacts prévus
00:55:15dans les prochains jours
00:55:17avec les américains
00:55:19déclaration du porte-parole du Kremlin
00:55:21qui ajoute qu'un appel téléphonique
00:55:23au plus haut niveau
00:55:25entre le président américain Donald Trump
00:55:27et son homologue russe Vladimir Poutine
00:55:29était possible dans un délai assez court
00:55:31au menu évidemment la proposition
00:55:33de trêve de 30 jours
00:55:35que l'Ukraine a accepté la veille
00:55:37un forcené interpellé
00:55:39et hospitalisé en psychiatrie
00:55:41après avoir pris en otage
00:55:42dans l'aubière Soir
00:55:44l'homme âgé de 24 ans
00:55:46s'était présenté armé d'un couteau
00:55:48au moment de la fermeture
00:55:50vers 18 heures
00:55:52nécessitant l'intervention du GIGN
00:55:54et puis révolution dans les petites communes
00:55:56les sénateurs ont voté
00:55:58l'obligation de parité
00:56:00dans les conseils municipaux
00:56:02des communes de moins de 1000 habitants
00:56:04objectif de cette mesure
00:56:06qu'elle soit appliquée
00:56:08pour les municipales de 2026
00:56:10toutefois le texte doit encore passer
00:56:12sur ces news, merci d'être en direct
00:56:14avec nous, on a essayé de rétablir
00:56:16un peu le calme, la paix et l'amour
00:56:18sur ce plateau pendant la pause
00:56:20mais bon, on va parler de Raphaël Arnaud
00:56:22c'est pas le symbole de la paix et de l'amour
00:56:24Raphaël Arnaud, député insoumis
00:56:26et on a appris qu'il organisait
00:56:28une réunion cet après-midi
00:56:30avec un collectif qui serait
00:56:32entre autres la reconstitution du CCIF
00:56:34le CCIF qui avait été dissous en décembre 2020
00:56:36pour propagande islamiste
00:56:38et il a invité un débat à l'Assemblée nationale
00:56:40on est avec Thomas Bonnet
00:56:42journaliste politique à ces news
00:56:44bonjour Thomas, c'est vrai que
00:56:46cette réunion pose problème
00:56:48il y a la présidente de l'Assemblée
00:56:50qui s'est exprimée un peu également
00:56:52est-ce que vous pouvez d'abord nous résumer
00:56:54ce que c'est cette réunion et avec qui ?
00:56:56Alors c'est une table ronde
00:56:58contre l'islamophobie
00:57:00pour reprendre le terme qui a été employé
00:57:02comprendre l'islamophobie pour la combattre
00:57:04c'est ça le mot d'ordre de cette réunion
00:57:06organisée à l'intérieur
00:57:08de l'Assemblée nationale
00:57:10il y a deux organisations qui sont invitées
00:57:12EMF, étudiants musulmans de France
00:57:14dont les liens avec les frères musulmans
00:57:16sont documentés
00:57:18par un certain nombre d'experts
00:57:20et puis le CCIE
00:57:22le Comité contre l'islamophobie en Europe
00:57:24qui est en fait ce qui a remplacé
00:57:26le CCIF qui était basé en France
00:57:28qui a été dissous, vous l'avez rappelé
00:57:30c'est une organisation qui a été établie
00:57:32en Belgique mais qui reprend
00:57:34les mêmes membres quasiment
00:57:36et surtout le même mot d'ordre
00:57:38que l'organisation qui avait été dissoute
00:57:40par le Conseil d'État
00:57:42la dissolution initiale avait été lancée
00:57:44en 2020 par Gérald Darmanin
00:57:46quand il était ministre de l'intérieur
00:57:48faut se souvenir qu'on était juste après l'affaire
00:57:50l'assassinat terroriste de Samuel Paty
00:57:52parce que justement
00:57:54il y avait eu des propos
00:57:56qui avaient été portés par le CCIF
00:57:58et ses soutiens en France
00:58:00et le Conseil d'État avait établi
00:58:02qu'il y avait des liens étroits
00:58:04avec des tenants d'un islamisme radical
00:58:06invitant à se soustraire à certaines lois
00:58:08de la République et c'est donc
00:58:10que Raphaël Arano a décidé d'inviter
00:58:12à l'Assemblée Nationale
00:58:14pour une table ronde
00:58:16pour parler d'islamophobie
00:58:18un terme qui déjà lui seul
00:58:20est assez connoté
00:58:22alors Yael Brown-Pivet
00:58:24la présidente de l'Assemblée Nationale
00:58:26a été alertée sur le sujet
00:58:28elle a publié un communiqué
00:58:30ces dernières heures
00:58:32pour dire qu'elle n'allait pas interdire
00:58:34cette table ronde
00:58:36même si elle s'est dite choquée
00:58:38qu'elle puisse se tenir
00:58:40à la projection en présence
00:58:42d'une membre du FPLP
00:58:44organisation considérée
00:58:46comme terroriste par l'Union Européenne
00:58:48et donc vraisemblablement
00:58:50cet après-midi
00:58:52au sein de la représentation nationale
00:58:54Raphaël Arano sera entouré
00:58:56de ces deux organisations
00:58:58pour parler d'islamophobie
00:59:00Merci beaucoup Thomas Bonnet
00:59:02pour ces explications très claires
00:59:04on va écouter Gérald Darmanin
00:59:06qui en a parlé ce matin
00:59:08C'est ce qu'on appelait l'islamo-gauchisme
00:59:10on a parfois été très critiqués
00:59:12mais ce lien est évident
00:59:14on voit bien que ce qu'essayent de faire
00:59:16l'ultra-gauche et les filles
00:59:18c'est de flatter les instincts communautaristes
00:59:20et pires islamistes
00:59:22et notamment ceux des frères musulmans
00:59:24qui est un danger absolu pour la nation
00:59:26comme je l'ai déjà eu l'occasion de dénoncer
00:59:28Deuxièmement le CCIF a été dissous
00:59:30il n'est plus en France
00:59:32je m'en félicite
00:59:34il a été reconstitué notamment en Belgique
00:59:37je ne m'occupe pas de la police de l'Assemblée nationale
00:59:39le ministre de l'intérieur
00:59:41peut tout à fait demander
00:59:43à nos amis belges
00:59:45d'entreprendre une dissolution
00:59:47du CCIE en Belgique
00:59:49il faut combattre les frères musulmans
00:59:51partout sur tout le territoire européen
00:59:53c'est un danger absolu pour notre nation
00:59:55les gens le connaissent assez peu
00:59:57ça n'a rien à voir avec l'immense majorité
00:59:59de nos concitoyens musulmans
01:00:01qui subissent les thématiques d'islamophobie
01:00:03les thématiques des frères musulmans
01:00:05le sadafiste c'est assez clair
01:00:07qu'il est contre la nation
01:00:09tout le montre
01:00:11y compris le fait qu'il n'a pas le droit de voter
01:00:13puisque ça a rigueur l'interdit
01:00:15en revanche le frère musulman
01:00:17s'insinue en étant élu dans nos conseils municipaux
01:00:19en montant dans la vie associative
01:00:21et en essayant d'influencer la politique
01:00:23LFI est un allié objectif
01:00:25on le voit avec monsieur Arnaud
01:00:27de cette question de l'islamisme
01:00:29et on doit le combattre politiquement et juridiquement
01:00:31Voilà, Gérald Darmanin qui dit
01:00:33que ça aurait peut-être été pas mal
01:00:35pour l'organisation Gérald Darmanin
01:00:37au lieu de parler il ferait mieux d'agir
01:00:39Aujourd'hui le CCIE
01:00:41il y a un énorme problème
01:00:43le CCIE est une reconstitution du CCIF
01:00:45on a bien expliqué
01:00:47que c'était un mouvement islamiste
01:00:49où ils criaient je rappelle le CCIF
01:00:51à la Ouagbar en 2019
01:00:53dans les rues de Paris
01:00:55avec les députés de la France insoumise
01:00:57alors si les islamistes
01:00:59crient à la Ouagbar
01:01:01c'est des islamistes qui sont en train de crier
01:01:03Je sais très bien ce que je dis
01:01:05Le CCIF est connu
01:01:07mais je sais très bien ce que ça veut dire
01:01:09et qui utilise à la Ouagbar en général ?
01:01:11Est-ce que ce ne serait pas les terroristes
01:01:13à chaque fois avant de faire un attentat de terrorisme ?
01:01:15Tous les musulmans, tous les musulmans
01:01:17Tous les musulmans, tous les musulmans
01:01:19Tous les musulmans, tous les musulmans
01:01:21Tous les musulmans, tous les musulmans
01:01:23Tous les musulmans, tous les musulmans
01:01:25Je me permets de dire
01:01:27que notre père qui est exhaussé
01:01:29on ne va pas dans la rue le crier
01:01:31Je comprends ce que vous dites
01:01:33La verbatim est très importante
01:01:35mais il faut le reconnaître
01:01:37et la vérité aussi c'est que
01:01:39quand un terroriste islamiste
01:01:41fait un attentat en général
01:01:43il le fait au nom de Allah Ouagbar
01:01:45Moi je suis musulmane
01:01:47je veux être à table avec mes amis
01:01:49et dire Allah Ouagbar
01:01:51C'est pas ce que je vous dis
01:01:53Est-ce que ça fait pour autant
01:01:55une terroriste en Ouagbar ?
01:01:57Le CCIF qui est connu
01:01:59Un instant, juste Rachida
01:02:01Tous les gens qui disent Allah Ouagbar
01:02:03ne sont pas des terroristes
01:02:05Laissez-moi finir
01:02:07Les terroristes disent quasiment tous
01:02:09Allah Ouagbar
01:02:11Imaginez la ménagère Lambda
01:02:13au fin fond de sa campagne
01:02:15qui entend
01:02:17La ménagère Lambda
01:02:19est pas une abrutie
01:02:21Elle sait ce qu'elle pense
01:02:23et elle est très intelligente
01:02:25en train de dire Allah Ouagbar
01:02:27s'est assimilé aux terroristes
01:02:29et il n'y a plus qu'un cri
01:02:31Allah Ouagbar
01:02:33La définition première
01:02:35c'est justement Dieu est grand
01:02:37Vous développez
01:02:39Je ne sais plus où j'en étais
01:02:41La Belgique dissout le CCIF
01:02:43Elle se reconstitue
01:02:45à quelques centaines de kilomètres
01:02:47de Paris en Belgique
01:02:49et elle peut revenir librement
01:02:51en France pour prêcher
01:02:53exactement la même idéologie islamique
01:02:55qu'elle avait avant
01:02:57Il va falloir que l'Etat intervienne
01:02:59parce que sinon on peut dissoudre
01:03:01tout ce qu'on veut
01:03:03Ils vont se construire de l'autre côté
01:03:05de la frontière
01:03:07et ils pourront continuer
01:03:09à venir prêcher leurs idées
01:03:11extrémistes en France
01:03:13Donc si personne ne bouge
01:03:15ça va continuer comme ça
01:03:17Ce sont des actions à mener
01:03:19au niveau européen
01:03:21Oui je trouve ça dommage
01:03:23C'est une telle réunion
01:03:25que le président de l'Assemblée
01:03:27aurait dû refuser cette réunion
01:03:29On ne peut pas accepter
01:03:31qu'un collectif qui a été reconnu
01:03:33comme étant dangereux, islamiste
01:03:35et qui a été dissous en France
01:03:37aujourd'hui on le fait rentrer
01:03:39dans la République
01:03:41Et là où c'est dangereux
01:03:43c'est que LFI joue avec quelque chose
01:03:45de très grave
01:03:47Elle est en train de faire de l'entrisme
01:03:49dans nos institutions
01:03:51et ça c'est un scandale sans nom
01:03:53En fait il y a presque un lien
01:03:55de tout ce qu'on traite depuis tout à l'heure
01:03:57Vous voyez l'impact de LFI
01:03:59comme les choses sont manipulées
01:04:01comme l'antisémitisme est manipulé
01:04:03comme la violence est manipulée
01:04:05comme la religion est manipulée
01:04:07parce qu'ils manipulent la religion musulmane
01:04:09Ils tentent de manipuler les musulmans
01:04:11Ils tentent de manipuler les jeunes dans les cités
01:04:13Ils ne font que ça pour des fins purement électoralistes
01:04:16La vérité c'est ça
01:04:18Et c'est terrible parce que c'est les musulmans
01:04:20qui en payent après les pots cassés
01:04:22les musulmans qui s'en foutent de tout ça
01:04:24qui n'ont rien à voir avec LFI
01:04:26et qui malheureusement sont manipulés
01:04:28parce qu'ils pensent qu'on est là pour eux
01:04:30alors qu'on les considère comme de la chaire électorale
01:04:32et rien de plus
01:04:34Mathias ?
01:04:36Je suis assez d'accord avec ce que vient de dire...
01:04:38J'aime quand vous êtes d'accord
01:04:40Après il va dire mais
01:04:42Pour le coup le CCIE
01:04:44et cette invitation de la France insoumise
01:04:46à faire parler le CCIE au sein de l'Assemblée nationale
01:04:48je trouve que c'est une forme d'entrisme
01:04:51et je trouve ça assez scandaleux
01:04:53pour le coup
01:04:55Après savoir s'il fallait interdire ou pas interdire
01:04:57Visiblement il n'y a pas de moyen de l'interdire
01:04:59c'est ce qu'il a compris ce que dit l'après-développement de l'Assemblée
01:05:01Non seulement légalement c'était très compliqué d'interdire
01:05:03et en plus interdire aurait été un moyen
01:05:06pour LFI et peut-être le CCIE
01:05:08de se victimiser
01:05:10donc bon c'est discutable
01:05:13C'est pas la première fois que la LFI fait ça
01:05:15RCI La Soudée avait invité
01:05:17une membre d'une association terroriste
01:05:19à l'Assemblée nationale
01:05:21une membre de l'organisation
01:05:23Front Populaire de Libération de la Palestine
01:05:25qui est classée comme terroriste par l'Union Européenne
01:05:27Mais d'un autre côté la LFI
01:05:29considère que l'islamisme n'est même pas un problème en France
01:05:31Je vous rappelle que Manuel Bompard
01:05:33sur CNews il y a un mois expliquait
01:05:35qu'il n'y avait pas de problème avec l'islamisme en France
01:05:37En tout cas que le CCIE
01:05:39soit amené
01:05:41à s'exprimer
01:05:43au sein de l'Assemblée nationale
01:05:45effectivement c'est quand même un problème
01:05:48Juste une phrase
01:05:50ce qui me dérange encore une fois
01:05:52avec la France Insoumise
01:05:54c'est que c'est un combat que nous devons mener
01:05:56bien sûr je dis cent mille fois oui
01:05:58à des tables rondes qui sont justement là
01:06:00pour lutter contre l'islamophobie
01:06:02contre l'antisémitisme
01:06:04contre tout l'effort de racisme
01:06:06mais pas avec des associations
01:06:08qui ont été effectivement bannies
01:06:10C'est marrant, toutes les assos qu'ils invitent
01:06:12c'est les assos islamistes
01:06:14Dernier sujet que je voulais aborder dans cette émission
01:06:16et qui est très important
01:06:18ce sont les médecins
01:06:20tout le personnel médical
01:06:22qui est soumis à la violence
01:06:24il y a de plus en plus de violences
01:06:26et aujourd'hui ils sont en grève
01:06:28pour protester contre ces violences
01:06:30des syndicats et associations de médecins
01:06:32infirmiers ou pharmaciens
01:06:34appellent les professionnels de santé
01:06:36à fermer aujourd'hui leur cabinet
01:06:38à manifester
01:06:40on sera avec un médecin dans un instant
01:06:42mais on est allé à Bordeaux
01:06:43à Bordeaux, où l'insécurité
01:06:45est en nette augmentation
01:06:47depuis 5 ans
01:06:49les violences dans la rue
01:06:51se ressentent aussi dans le cabinet
01:06:53au quotidien, il témoigne anonymement
01:06:55car il craint des représailles
01:06:57les gens sont impatients
01:06:59il leur faut des soins immédiats
01:07:01pas d'attente
01:07:03on essaie de respecter
01:07:05nos règles de déontologie
01:07:07et de faire face
01:07:09à des demandes
01:07:12qu'on ne va pas satisfaire
01:07:14il confie avoir été victime
01:07:16d'agressions par des patients
01:07:18pendant des consultations
01:07:20c'est très variable
01:07:22ça peut arriver qu'il y ait des menaces
01:07:24insultes, des ciseaux
01:07:26qui sont sortis
01:07:28des gens déséquilibrés
01:07:30le généraliste constate
01:07:32que les forces de l'ordre
01:07:34interviennent souvent dans le quartier
01:07:36mais il aimerait surtout
01:07:38que les incivilités et les violences
01:07:40je pense qu'il faut
01:07:42que les pouvoirs publics
01:07:44fassent le nécessaire
01:07:46et rapidement pour mettre
01:07:48un terme
01:07:50à cette violence
01:07:52ambiante
01:07:54le docteur affirme avoir connu
01:07:56une dégradation de la situation
01:07:58depuis le début des années 2000
01:08:00il soutient le mouvement de grève
01:08:02des médecins pour dénoncer
01:08:04des conditions de travail
01:08:06de plus en plus dégradées
01:08:08au fond c'est aussi
01:08:10la preuve d'un changement
01:08:12dans la société d'aujourd'hui
01:08:14parce qu'à une époque
01:08:16on ne touchait pas aux pompiers
01:08:18on ne touchait pas au maire
01:08:20on ne touchait pas à l'instituteur
01:08:22on ne touchait pas aux médecins
01:08:24c'était sacré
01:08:26c'était des gens qu'on respectait
01:08:28et aujourd'hui j'ai le sentiment
01:08:30que vous êtes un peu victime
01:08:32de cette société qui part en brioche
01:08:34alors c'est effectivement
01:08:37il faut aussi parler de la tension
01:08:39et de l'accès aux soins qui est
01:08:41de plus en plus compliqué en France
01:08:43quel que soit le territoire
01:08:45et on sait très bien que quand
01:08:47il y a une frustration
01:08:49sociétalement on voit bien
01:08:51que l'intolérance à la frustration
01:08:53est grandissante mais quand il y a
01:08:55une frustration qui est aussi
01:08:57grandissante du fait de l'accès
01:08:59aux soins il y a plus de violence
01:09:01donc ce serait un petit peu
01:09:03simpliste juste de résumer
01:09:04que c'est mieux injustifié
01:09:06au pire carrément illégaux
01:09:08et que souvent les médecins refusent
01:09:10de livrer des documents
01:09:12ou d'accepter des patients
01:09:14très en retard ou voilà
01:09:16et qu'on le fait dans notre bon droit
01:09:18mais qu'on se fait agresser
01:09:20du fait d'une montée aussi
01:09:22de pression administrative
01:09:24et d'intolérance à la frustration
01:09:26Et autant je comprends
01:09:28cette dénonciation de la violence
01:09:30autant je comprends
01:09:32les souffrances des médecins
01:09:34et aussi finalement une grève
01:09:36pour demander quoi parce que
01:09:38dans le cabinet d'un médecin
01:09:40on va pas mettre un policier
01:09:42donc en fait la grève
01:09:44c'est pour obtenir quoi ?
01:09:46Alors il y a deux axes
01:09:48sur lesquels on mène un combat
01:09:50effectivement en tant que professionnel
01:09:52et organisation syndicale
01:09:54le premier c'est effectivement
01:09:56de faciliter les dépôts de plainte
01:09:58faciliter en fait l'accès
01:10:00à la justice pour les médecins
01:10:02qui se font agresser parce qu'aujourd'hui
01:10:04les médecins se font agresser
01:10:06mais il y a aussi un autre axe
01:10:08qui est tout aussi important
01:10:10c'est la prévention de la violence
01:10:12ça n'a pas d'intérêt
01:10:14de réprimander ou de sanctionner
01:10:16si on ne corrige pas la cause
01:10:18de la montée de la violence
01:10:20ça n'arrangera pas les choses
01:10:22ça ne diminuera pas à mon sens
01:10:24la violence faite envers les médecins
01:10:26ça ne solutionnera pas le problème
01:10:28de manière constructive
01:10:30si on veut réellement faire avancer
01:10:32des choses et avoir un véritable effet
01:10:34d'accès aux soins, améliorer aussi
01:10:36la coordination dans le système de santé
01:10:38pour une fluidité du parcours de soins
01:10:40et une qualité du soin aux patients
01:10:42et si on améliore tout ça
01:10:44il y aura moins de frustration
01:10:46il y aura moins de violence
01:10:48faite aux médecins aussi
01:10:50donc ça c'est une démarche aussi
01:10:52constructive que nous portons
01:10:54chez les jeunes médecins
01:10:56et qui est très importante pour nous
01:10:58en effet pour nous uniquement
01:11:00axer des actions sur les représailles
01:11:02ce n'est pas suffisant
01:11:04il y a un médecin aussi
01:11:06qui s'est fait casser la figure
01:11:08dans son cabinet
01:11:10et que la personne qui lui a cassé la figure
01:11:12a eu trois semaines d'intérêt
01:11:14de travaux généraux
01:11:16pas un seul jour de prison
01:11:18ni avec sursis ni avec rien
01:11:20à un moment donné
01:11:22on se dit qu'il faut peut-être aussi
01:11:24rappeler que le médecin
01:11:26c'est quelque chose qui est un peu sacré
01:11:28dans notre société d'aujourd'hui
01:11:30qu'on ne touche pas à personne
01:11:32merci beaucoup docteur
01:11:34merci d'avoir été avec nous
01:11:36merci à tous de nous avoir suivis
01:11:38on se retrouve demain
01:11:40à partir de 10h35
01:11:42c'est Sonia Mabrouk
01:11:44à demain et d'ici là
01:11:46soyez prudent

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