Touchée au visage lors de la demi-finale de la Coupe de France samedi, la gardienne Cléopatre Darleux, déjà victime de plusieurs commotions cérébrales dans sa carrière, regrette le manque de sérieux accordé aux chocs à la tête, dans un entretien accordé au Républicain lorrain mercredi.
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00:00Victime d'un tir en plein visage lors de la demi-finale de Coupe de France entre Brest et Metz samedi dernier,
00:07elle a partagé son ras-le-bol pour le républicain Lorrain.
00:09On rappelle qu'elle a été éloignée des terrains plus d'un an entre 2023 et 2024 à cause de commotions cérébrales.
00:15Donc elle regrette qu'il n'y ait vraiment aucune protection pour les gardiennes.
00:19Une joueuse seule qui tire de toutes ses forces tout droit dans la tête, je trouve ça limite.
00:23On devrait mettre un rouge direct pour que ça s'arrête.
00:26Et pour appuyer son propos, elle explique les limites du protocole commotion.
00:30Les arbitres ont le réflexe de dire protocole, mais c'est bidon parce que c'est mal fait.
00:34Le médecin du match doit venir poser des questions sur le terrain et la gardienne peut continuer à jouer.
00:40C'est lunaire. On devrait faire sortir systématiquement la gardienne.
00:44Donc nous, on a contacté l'ancien gardien de l'équipe de France, Vincent Gérard,
00:47qui est fraîchement sorti de sa retraite pour signer à Barcelone, pour qu'il nous détaille un petit peu ce protocole.
00:53Il n'y a pas réellement de suivi.
00:57Effectivement, quand un médecin qui est médecin de club va voir un joueur ou une joueuse qui a subi potentiellement une commotion,
01:07on se dit que c'est toujours mieux qu'il joue.
01:09Il y a toujours un lien entre la performance et le fait que la joueuse soit sur le terrain.
01:14C'est compliqué de faire sortir quelqu'un.
01:17De la même façon, après, trois jours après, le protocole qui est décidé, on conseille aux joueurs et aux joueuses de rencontrer un neurologue.
01:27Il y a moins de suivi.
01:28Peut-être que les ajustements qui seraient à trouver, déjà, ça serait d'améliorer grandement les suivis
01:33et les faire de façon totalement neutre et non pas forcément par les médecins du club,
01:39mais par des médecins extérieurs qui seraient mandatés par la fédération, par la ligue nationale de handball,
01:46afin d'avoir un avis purement externe et qui ne prend aucun compte du sportif ou même de l'économique dans sa prise de choix.