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Louis s’apprête à faire le Tour de France en mémoire de son frère, Simon, qui s’est donné la mort. Le but étant de sensibiliser aux maladies psy, notamment à la dépression dont son frère souffrait, et de récolter 100 000 euros pour La Maison Perchée.

Demain, il court le marathon de Paris en hommage aux derniers souvenirs qu’ils ont partagés ensemble.

Catégorie

📚
Éducation
Transcription
00:00Mon petit frère Simon, c'était une des personnes les plus importantes de ma vie.
00:03Son suicide, son départ, ça a été un déchirement l'année dernière.
00:07Je lui ai fait cette promesse quand il était à l'hôpital de faire le tour de la France en courant.
00:11Je prépare le plus gros défi de ma vie, je vais faire le tour de la France en courant.
00:14Je vais courir tous les jours, à peu près du coup un marathon.
00:18Ce projet, ça s'appelle Courir pour toi.
00:20L'objectif, c'est de courir pour briser le tabou de la dépression
00:24et récolter des fonds pour une association qui s'appelle la Maison Perchée.
00:27Je fais ça parce que j'ai mon petit frère Simon, dont j'étais extrêmement proche,
00:31qui a été emporté par la maladie l'année dernière.
00:33Mon petit frère Simon, c'est pas du tout quelqu'un qui portait sur lui le trouble psy qu'il vivait chaque jour.
00:39Parfois, la maladie le laissait tranquille et il arrivait à être là pour ses proches, pour ses amis.
00:44Parmi les plus beaux souvenirs que je vais avoir, c'est la traversée des Dolomites qu'on a fait en bikepacking.
00:49C'est aussi un moment qu'on a eu parce que sa prise en charge était meilleure à ce moment-là.
00:53Il avait un traitement qui était adapté, il avait une psychologue qui était plus disponible.
00:58Et en fait, le problème, c'est que ce soutien, cette prise en charge,
01:01elle n'a pas pu être qualitative sur le long terme,
01:05malgré les efforts qu'il a pu mettre là-dedans et ceux de ma famille pour le soutenir là-dedans.
01:11Ce que je veux aussi combattre, c'est le préjugé que toutes les personnes qui vivent avec une dépression
01:16sont forcément tristes, renfermées sur elles-mêmes, finalement peu intéressantes.
01:21Et c'est des gens qu'on va stigmatiser et parfois mettre de côté par rapport à ce qu'elles vivent.
01:26On va souvent entendre les dépressifs devraient un peu se motiver, se remuer.
01:32Mais en fait, c'est une maladie sur laquelle on n'a pas d'emprise et qui mérite d'être traité.
01:37Mon petit frère Simon, c'était une des personnes les plus importantes de ma vie.
01:41On avait deux ans d'écart, il était très intelligent.
01:44Son suicide, son départ, ça a été un déchirement.
01:47C'est toujours un déchirement pour moi, ma famille.
01:49Quand Simon était à l'hôpital, j'ai eu besoin de courir et ça m'a permis de trouver la force
01:55d'aller le voir tous les jours à l'hôpital, de le soutenir, d'avancer, de tenir.
01:58Le 13 avril, je vais courir le marathon de Paris.
02:01Le marathon, c'est une course un peu particulière pour moi parce que je l'ai fait l'an dernier avec ma copine
02:05et c'est un des plus beaux souvenirs sportifs de ma vie.
02:08Il y avait Simon qui était là et qui nous encourageait sur le bord de la route.
02:12C'est un des derniers souvenirs que j'ai avec lui.
02:14S'il y a bien quelqu'un qui peut changer les choses et le regard qu'on peut porter sur les troubles psy, c'est Simon.
02:19Et s'il y a bien quelqu'un qui peut me permettre de réussir quelque chose que je pensais impossible, c'est mon frère.

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