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00:00Toujours à mes côtés ce soir, Véronique Jacquier, Joseph Touvenel, Eloui Doragnel et Amine Elbaï, Louis Doragnel.
00:06Pour le plus grand bonheur, Amine Elbaï qui est prêt à payer plus d'impôts.
00:10Pour la sécurité.
00:11Pour la sécurité, oui.
00:12Vous allez voir après.
00:13Ça n'a pas de prix.
00:14On va parler d'Emmanuel Macron à la fin de l'émission.
00:17Vous verrez peut-être que vous avez contribué au pot général qu'Emmanuel Macron...
00:22À la cagnotte, peut-être, dans ce petit bar PMU de la Vienne.
00:26On va parler de Marine Le Pen, tiens donc.
00:28Marine Le Pen, ça c'est intéressant.
00:30La chef de file des députés a accordé une longue interview d'une heure à nos confrères d'hémicycle,
00:35et notamment à Éric Revelle, qu'on connaît bien sur notre antenne.
00:40Ce qui me frappe, parce que nous avons suivi le discours Place Vauban de Marine Le Pen dimanche sur CNew,
00:49c'est le ton qui a changé par rapport au résultat de son procès.
00:55Le ton est différent.
00:56Les mots sont différents.
00:58La forme de l'entretien, vous allez me dire, est différente également.
01:02Mais je vous propose de l'écouter dans un premier temps, puisque comment elle vit justement ce procès ?
01:07Je suis une femme honnête, et donc le fait d'être condamnée, même en première instance, pour détournement de fonds publics,
01:17ce qui, dans l'esprit des gens, consiste à aller prendre de l'argent public pour aller le mettre dans sa poche.
01:22On voit bien que ce n'est pas du tout, évidemment...
01:23Il n'y a pas d'enrichissement personnel, ça voulait dire.
01:25Non, mais ce n'est pas du tout la nature de cette affaire.
01:27Mais il n'en demeure pas moins que cette incrimination, elle me blesse, elle blesse mon honneur.
01:32Enfin, je veux dire, donc ce n'est pas facile à vivre, non, ce n'est pas facile.
01:36Louis de Ragnel, on la sent toucher, Marine Le Pen, rien à voir avec le discours de dimanche.
01:43Là, on voit une Marine Le Pen qui dit « je suis couverte de bleu », et c'est extrêmement difficile.
01:50Et ensuite, elle dit une chose très simple, comme elle est convaincue de son innocence,
01:55elle trouve ça insupportable d'entendre dire qu'elle s'est rendue coupable de faits qui lui font encourir des années de prison,
02:03et peut-être aussi l'impossibilité de se présenter à la prochaine présidentielle.
02:07On marque une pause, je vous fais réagir mes amis, juste après, et on parlera également...
02:12Elle est envisagée, 2027, hein.
02:15Le chemin est étroit, a-t-elle dit.
02:17On en parle sur Europe 1, sur CNews.
02:18A tout de suite.
02:23L'info en continu, c'est sur Europe 1.
02:29Punchline, 18h-19h, Thierry Cabane, sur CNews et Europe 1.
02:37Et c'est déjà la dernière ligne droite pour votre Punchline Weekend jusqu'à 19h.
02:41Alors, à mes côtés, Véronique Jacquet, Joseph Thoudenel, Louis de Ragnel, Amine Elbailly, on se parle.
02:46L'interview de Marine Le Pen accordé à nos confrères de la revue Hémicycle.
02:52Marine Le Pen, donc très touchée, on l'a évoquée juste avant de partir en publicité avec Louis de Ragnel,
02:57et qui pense quand même à 2027.
02:58Mais oui, elle en est consciente, le chemin sera...
03:00Oui, très étroit.
03:04Il y a de grandes difficultés.
03:06Je ne nie pas cette difficulté.
03:08Nous l'avons dit dès le départ, le chemin est étroit.
03:11Mais moi, je crois qu'il y a un chemin.
03:13Et en tout cas, je ferai absolument tout pour que les Français puissent choisir leur candidat.
03:17C'est la vision profonde que j'ai de la démocratie.
03:21Véronique Jacquet, elle a raison de croire au chemin, même étroit ?
03:26Le chemin est étroit, voilà.
03:29Non mais, enfin, là-dessus, il n'y a pas de surprise.
03:32On sait très bien que ça va être difficile qu'elle puisse être candidate.
03:35Il se peut que 3 ou 4 mois avant la présidentielle, elle soit empêchée de se présenter.
03:41Dans ce cas-là, on sait qu'elle a un dauphin, Jordan Bardella.
03:44Moi, je ne peux pas imaginer que Marion Maréchal n'essaye pas non plus de tirer son épingle du jeu
03:49dans cette configuration.
03:51Elle était bien présente dimanche, Marion Maréchal.
03:53Oui, mais ça risque d'être une présidentielle surprise.
03:57En attendant, là, on voit une femme blessée, on voit une femme à terre.
04:01Mais la candidate reste résiliente et la chef de parti, surtout, reste combattante.
04:07Parce qu'il ne faut pas oublier qu'on peut considérer que c'était un petit parfum de campagne dimanche dernier
04:12et que ce n'était pas forcément une grande réussite.
04:14Mais ce qui compte pour elle, ce sont les images, les drapeaux français,
04:18la mobilisation de ses militants.
04:20Et donc, elle a donné un tempo.
04:22Et surtout, elle fait tout ce qu'il faut pour rester au centre du jeu.
04:25Chose à tout d'elle.
04:26Ce qui me frappe, c'est quand elle dit « entrer par la porte étroite ».
04:29Vous savez que Saint-Mathieu disait « entrer par la porte étroite »
04:31car large est le chemin qui mène à la perdition.
04:33Oui.
04:33Et en fait, c'est peut-être l'occasion pour Marine Le Pen
04:37de retrouver une impulsion, de passer.
04:39C'est quelqu'un, alors on en pense à ce qu'on veut,
04:41mais qui, depuis son enfance, avale des bols de crapauds quasiment tous les matins.
04:46Et à chaque fois qu'elle a avalé un bol de crapaud,
04:48on a l'impression que ça lui redonne de la force.
04:50Eh bien, il est possible que cette épreuve,
04:52qu'elle est une véritable épreuve,
04:53on voit qu'elle est marquée.
04:54Elle est marquée, là, indiscutablement.
04:56C'est possible que ça lui donne une force nécessaire,
04:58peut-être la force qui l'amènera,
04:59plus que le chemin large,
05:00par la voie étroite à gagner.
05:02Mais c'est vrai, c'est ce que je disais tout à l'heure.
05:04Ce qui me frappe, c'est...
05:05Alors, c'est pas la même forme d'interview, évidemment.
05:08On était dans un discours...
05:10Voilà, c'est un entretien, c'est pas du tout, mais...
05:13C'est vrai que c'est difficile.
05:15Qu'il y ait une règle qui n'ait pas été respectée, soit.
05:18Mais enfin, pour ça,
05:205 ans de prison, une égibilité,
05:23on se demande quand même si c'est vraiment juste.
05:25Amine Elbaï, rapidement.
05:26Moi, c'est la première fois que je m'exprime, Thierry,
05:28sur cette affaire, depuis deux semaines.
05:30Vous étiez...
05:31J'étais effectivement à Alger.
05:33Mais j'ai eu l'occasion de regarder...
05:34Le souffle d'Alger vous a ramené vers nous.
05:36De recul.
05:36On a bien appris, on a bien noté.
05:39Mon sentiment, Thierry, dans cette affaire,
05:41c'est que les juges veulent influer
05:44sur la ligne politique de Marine Le Pen.
05:46Et je vais m'expliquer là-dessus.
05:48En deux minutes, top chrono.
05:49Oui, deux minutes.
05:50Parce que je vais vous parler d'Emmanuel Macron, derrière.
05:52La peine d'inéligibilité,
05:55avec exécution provisoire,
05:57le juge pénal peut la prononcer, évidemment.
06:00Mais à partir de ce qu'on appelle
06:02un contrôle de proportionnalité.
06:04Et ici, le juge a mis dans la balance
06:06la prévention d'un trouble
06:08à l'ordre public démocratique,
06:12notion qui n'existe pas,
06:13si ce n'est conceptuel dans la doctrine,
06:16et le droit à recours effectif.
06:20C'est ici l'exécution provisoire d'un jugement.
06:22La circonstance que Mme Le Pen fait appel
06:24ne lui permet pas de se prévaloir
06:26de l'effet suspensif de la peine d'inéligibilité.
06:29Et le juge, dans son contrôle de proportionnalité
06:33de la mesure d'inéligibilité,
06:35n'a uniquement examiné que les normes
06:39prévues par la constitution du général de Gaulle,
06:41la constitution de 1958.
06:43Et dans ce contrôle de proportionnalité,
06:46le juge a exclu
06:47toutes les normes prévues
06:50par la Convention européenne des droits de l'homme.
06:52Autrement dit,
06:53les juges veulent influer la défense de Mme Le Pen.
06:56Les juges sont en train de dire à Mme Le Pen,
06:58si vous voulez vous prévaloir
07:00de l'illégalité du jugement qu'on vous a présenté,
07:03eh bien vous devez vous présenter
07:05devant la Cour d'appel de Paris
07:06en disant que notre jugement
07:08est contraire à la CEDH.
07:10Parce qu'il est contraire à la CEDH.
07:12Et donc, là, je crois
07:14que se trouve ici
07:17une atteinte
07:18indiscutable, indéniable
07:20au principe de séparation des pouvoirs.
07:22C'est pour cela que, moi,
07:24je me suis tué pendant deux semaines,
07:25j'ai voulu aussi prendre ce temps,
07:28ce silence
07:28qui est celui de l'analyse.
07:31Et je trouve que
07:31l'atteinte à la séparation des pouvoirs,
07:34notamment
07:35dans le jugement de Mme Le Pen,
07:38est caractérisée par la motivation
07:40de ce jugement
07:41qui est une folie.
07:42Et tous les juristes,
07:44tous les avocats,
07:45tous les professeurs de droit
07:46qu'on entend s'exclamer
07:48dans les tribunes,
07:48dans Libération,
07:49dans Le Monde,
07:50dans Mediapart,
07:51à chaque fois qu'il y a
07:52une faillite grave
07:53dans notre état de droit,
07:54devrait s'indigner
07:56de ce jugement
07:57qui est une aberration juridique
07:59majeure.
08:01Voilà pourquoi je suis indigné
08:02sur ce jugement
08:03qui, encore une fois,
08:04rabaisse ce qu'est
08:05et doit être un état de droit.
08:07Et vous croyez que vous avez fait
08:08deux minutes chrono, là,
08:09Amine Elveil ?
08:09Peut-être.
08:10D'accord.
08:10Merci.
08:11Merci.
08:12Merci.
08:13Merci.
08:14Merci.

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