Editorialiste politique, Josepeh Thouvenel est revenu sur la volonté d'Emmanuel Macron de reconnaître un Etat palestinien : «C'est le plus mauvais moment».
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00:00C'était peut-être le plus mauvais moment, c'est-à-dire que le Hamas détient toujours des otages,
00:07c'est-à-dire des gens totalement innocents, bien souvent des pacifistes d'ailleurs,
00:12des femmes, des hommes, des cadavres.
00:16Et c'est le moment où le président de la République française dit
00:18« Tiens, il faudrait reconnaître un État palestinien ».
00:22Mais mieux que ça, c'est en juin, on va le faire en juin.
00:25On est complètement… C'est terrifiant.
00:29Ça serait dire, le 7 octobre, vous avez raison de le faire parce qu'on va vous faire gagner par la diplomatie.
00:35Alors après, il est trop pédale.
00:37Mais le mal est fait.
00:39Je ne sais pas si on a vraiment conscience de ce qui s'est passé le 7 octobre et ce qui se passe depuis.
00:46On met les bombardements israéliens en parallèle avec le 7 octobre.
00:50Pour tous ceux qui ont pu voir ce qui s'est passé le 7 octobre,
00:55filmé par les caméras GoPro des terroristes du Hamas,
00:58ce n'est pas du tout de même nature.
01:00L'armée israélienne, elle n'éventre pas des femmes.
01:03L'armée israélienne, elle ne sort pas des fœtus d'un ventre.
01:07Ce n'est pas de même nature.
01:08Ce n'est pas la même chose.
01:09Et je pourrais vous en…
01:10Oui, parce que vous avez…
01:11C'est l'innommable.
01:12Vous avez vu ces vidéos, Joseph Pounell.
01:13Et on ne peut pas le mettre en parallèle.
01:15On ne peut pas.
01:16C'est indécent.
01:17Ce n'est pas la même chose.
01:18Par contre, on peut dire que dès qu'il y a un enfant qui meurt,
01:22une mère qui meurt,
01:23un enfant qui perd sa mère ou son père, c'est un drame.
01:25Mais la façon, la nature n'est pas la même
01:27entre un bombardement sur des terroristes
01:32et des innocents qui sont massacrés,
01:36mais de façon abominable.
01:37Et c'est vrai que vous avez vu,
01:39vous avez vu l'occasion de voir ces terribles images.
01:42Je peux vous dire 45 minutes où on se dit
01:44« Quand est-ce que ça s'arrête ? »
01:46Et quand on en sort,
01:48c'est d'abord le silence
01:49parce qu'il n'y a rien à dire.