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00:00La revue de presse d'Europe 1, Olivier Delagarde, on commence par un sondage concernant l'élection présidentielle.
00:08Oui, alors je sais ce que vous allez me dire Dimitri, que deux ans avant les échéances, ce genre d'études ne veut pas dire grand chose, d'accord.
00:16Mais cette enquête d'Arris Interactive, que vous découvrirez dans l'opinion, a tout de même quelque intérêt.
00:20D'abord, elle indique de manière assez flagrante que le pays penche nettement à droite, très nettement même, sur les douze personnalités pour lesquelles les Français déclarent le plus pouvoir voter.
00:32Neuf ou dix sont à droite, tout dépend où l'on place Gabriel Attal.
00:36Le coiture de tête, c'est Jordan Bardella, juste devant Marine Le Pen, Édouard Philippe et Bruno Retailleau.
00:42Et puis, l'autre intérêt de cette enquête, c'est aussi la présence de personnalités hors du champ politique partisan.
00:48C'est ainsi que Michel-Édouard Leclerc pourrait séduire 20% des Français, avec 14% d'opinions favorables.
00:56Tony Estanguet ou Laurent Berger apparaissent comme aussi crédibles que Jean-Luc Mélenchon.
01:01Enfin, l'acteur Vincent Lindon et Cyril Hanouna apparaissent aussi dans ce classement avec respectivement 13 et 11% d'opinions favorables.
01:11Commentaire de l'opinion, l'ancrage à droite se confirme, mais elle fait aussi apparaître une appétence pour des candidats issus de la société civile.
01:18La tentation de l'outsider, c'est d'ailleurs le gros titre du journal ce matin.
01:2220% pour Michel-Édouard Leclerc, je n'en reviens pas.
01:24Arrêtons-nous sur celle qui arrive donc en deuxième position de ce classement.
01:28Marine Le Pen, à qui le Figaro consacre un long portrait ce matin intitulé
01:32« La reine maudite du camp nationaliste ».
01:36Maudite, oui, parce qu'à chaque fois que la candidate du RN s'approche, un temps soit peu délisé,
01:40un coup du sort semble s'abattre pour la faire trébucher, explique le journal.
01:45Dans son papier, Paul Lobacher revient longuement sur son débat raté face à Emmanuel Macron de 2017.
01:51Et on n'est pas loin de ce que les psychanalystes qualifieraient d'acte manqué.
01:55Débat à peine préparé avec son équipe.
01:57« Pourquoi Marine Le Pen était-elle allée débattre d'immigration jusqu'à minuit 24 heures avant
02:03devant les membres d'une association africaine ? » s'interroge le Figaro.
02:06« Pourquoi le même jour était-elle aux 20 heures d'une grande chaîne de télé ? »
02:10Le matin même du débat, Marine Le Pen était à moitié aveugle,
02:13deuxiologue gauche, à cause d'une migraine ophtalmique qui aurait pu terrasser un éléphant.
02:19Le résultat, sa pire défaite politique et personnelle, écrit le Figaro.
02:23« Elle en pleurait encore des jours plus tard », raconte l'un de ses anciens conseillers.
02:27Elle s'en est rendue compte, et elle s'est rendue compte de l'effet dévastateur du débat,
02:32que 24 heures après, c'est à ce moment-là que j'ai su que j'étais très attaché à elle.
02:36« Reine maudite », en tout cas, signale aussi Guillaume Tabard,
02:39car même si personne n'ose encore le reconnaître officiellement,
02:43au RN, on commence sérieusement à préparer le plan B, B comme Bardella.
02:48D'autres portraits politiques dans les journaux ce matin ?
02:50Allez, d'abord celui d'Éric Lombard dans les échos.
02:52« Portrait d'un équilibriste à Bercy ».
02:55C'est le titre de ce papier plutôt sympa, signé Sébastien Dumoulin et Stéphane Loignan.
03:00Alors le principal succès d'Éric Lombard, explique-t-il,
03:03c'est d'avoir réussi à convaincre les socialistes de ne pas avoir voté la censure.
03:07Le problème, c'est qu'il aura fâché tous ses amis patrons.
03:11Un double détail explique peut-être sa personnalité.
03:13D'abord, il est fan de Gaston Lagaffe,
03:15ce que l'on a pu remarquer dans ses différentes interviews.
03:18Et puis sur son bureau, ce n'est pas une photo du général de Gaulle,
03:21de François Mitterrand ou du Dalai Lama que l'on trouve,
03:23mais une figurine de maître yoga avec qui il partage...
03:27Yoda, Yoda.
03:28Yoga, Yoda, Yoda, mais oui, Yoda.
03:31J'ai dans l'autre sens.
03:32Avec qui il partage non seulement la même forme de crâne,
03:35mais aussi une certaine façon de voir les choses,
03:37car complexes sont les méandres de leurs profondes pensées.
03:40Ce qui est peut-être d'ailleurs le cas de maître yoga.
03:43Même profil ou presque, crâne compris,
03:46Alexis Collère, il est portraituré par l'Opinion ce matin.
03:49C'est aujourd'hui qu'il cède sa place à Emmanuel Moulin,
03:51ce qui là encore revient à peu près au même,
03:53après maître Yoda, c'est la guerre des clones.
03:56Collère, écrit Catherine Laïc,
03:58qui était presque toujours en accord avec son président,
04:00mais presque.
04:01Il aura toutefois préféré fixer l'âge de départ à la retraite à 65,
04:05et non pas 64 ans.
04:06Et puis, lorsque Macron voulait nommer Vautrin à Matignon,
04:09c'est lui qui défendit Elisabeth Borne.
04:11Il paraît qu'Emmanuel Macron le regrette encore.
04:14Lorsqu'il a décidé de partir,
04:16il a vite écarté l'hypothèse d'un poste au sein d'une entreprise publique.
04:20Il sait que la vie de ses dirigeants n'est pas une sinecure
04:23face aux exigences de l'État actionnaire.
04:25C'est lui qui les a imposées,
04:27et il n'a pas envie de les subir.
04:28Et cette question maintenant,
04:30les grosses têtes qui nous gouvernent,
04:31peuvent-elles se tromper ?
04:32Alors, malheureusement,
04:33si vous aviez encore quelques doutes,
04:35plongez-vous dans ce dossier du Figaro
04:37à plusieurs milliards d'euros.
04:38Dimitri, enquête sur l'autodestruction,
04:41le harakiri de la filière automobile européenne.
04:44Dans quelques années,
04:45ce triste épisode sera sans doute raconté
04:46dans tous les livres d'Histoire économique,
04:48comment l'Union Européenne,
04:50sous couvert d'écologie,
04:51a elle-même s'abordé sa filière automobile.
04:54Contraint de se convertir au tout électrique,
04:56les constructeurs européens ne cessent
04:57de voir leur part de marché
04:59se réduire face à la concurrence chinoise,
05:02face au marasme.
05:03Tous espèrent que la Commission Européenne
05:05assouplira la feuille de roue
05:07du tout électrique en 2035.
05:09Le risque,
05:09explique le patron Europe de Stellantis,
05:12c'est que l'automobile devienne
05:14la sidurgie du XXIe siècle.
05:17Mais il n'y a pas
05:17que les institutions européennes
05:19qui se trompent.
05:20La presse,
05:22parfois aussi.
05:23Rappelez-vous,
05:24c'était en décembre 2023.
05:26Ravel Milley,
05:27qui venait de se faire élire
05:28à la présidence de la République Argentine,
05:30avait droit à déborder
05:31de portraits incendiaires.
05:33On le qualifiait
05:34de fou furieux ultra-libéral
05:36qui allait ruiner son pays
05:38à grands goûts de tronçonneuse.
05:40Et bien,
05:4016 mois plus tard,
05:41il a vaincu l'inflation,
05:43il a fait reculer la pauvreté
05:44de 15 points,
05:45et puis,
05:45il vient d'obtenir
05:46de gros chèques
05:47et les félicitations
05:49de la Banque Mondiale
05:50et du FMI.
05:52C'est la reconnaissance
05:53des impressionnants progrès
05:54réalisés dans la stabilisation
05:56de l'économie argentine
05:57et un vote de confiance
05:59dans la détermination
06:00du gouvernement
06:00à poursuivre les réformes.
06:03C'est ce qu'a déclaré
06:03sur X la directrice générale
06:05du FMI,
06:06Kristalina Georgieva,
06:08un exemple peut-être
06:08à méditer
06:09à Bruxelles,
06:11à l'Elysée,
06:12et sans doute à Bercy,
06:13car comme dirait
06:14Maître Yoda,
06:15de Milley s'inspirer,
06:16peut-être,
06:17on devrait.
06:18désapprendre
06:21tout ce que tu as appris
06:23du doigt.
06:24Très bien,
06:24je vais essayer.
06:25Non,
06:26je ne sais pas.
06:27Fais-le.
06:29Merci Olivier Delagarde.
06:31Vous voyez,
06:31il y a un parti informel
06:32en France,
06:33un parti milléiste
06:34qui regarde avec envie
06:36ce qui s'est fait
06:36du côté de l'Argentine.
06:38Il y avait ce sondage intéressant,
06:39je ne sais plus
06:39quel institut de sondage
06:40qui montrait
06:40que vous n'avez qu'un petit quart
06:41des Français
06:42qui sont pour plus
06:43de libéralisme dans le pays.
06:4458% en revanche
06:46ont plus de protection.
06:48Merci beaucoup Olivier Delagarde.
06:49Comme disait Eric Lombard,
06:51on est un pays d'État.
06:52Nous ne sommes pas
06:53un pays libéral,
06:54nous sommes un pays
06:55étatiste.

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