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##L_INVITE_DU_JOUR-2025-04-14##

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Transcription
00:00Bonjour Gilles, bonjour Aléry, et on a encore une très belle semaine en programmation, nous aurons Chela, nous aurons avec nous également Christian Morin qui écrit un livre de ses souvenirs qui a rencontré le monde entier.
00:13Et puis demain on va revenir sur ces documentaires exceptionnels diffusés par France Télévisions, il y a eu le procès Barbie et là ce sera le procès Touvier qui sera diffusé.
00:25Et Papon, et Papon pardon, et après Touvier également, c'est la même collection.
00:28Aujourd'hui deux invités, Georges-Marc Benhamou sera avec nous pour parler de cette fiction qu'il produit, cette mini-série Les Aventures de la jeune Georges Sand.
00:39Moi je me suis fait embarquer.
00:41Ah oui oui, c'est formidable, elle est incroyable, Anne-Ine Durso.
00:45Ah elle est incroyable, je me suis fait embarquer par les images, par l'histoire, ça se regarde très facilement.
00:51Absolument, c'est intéressant, c'est justement une manière peut-être de découvrir qui était Georges Sand, au-delà d'une image peut-être parfois un peu poussiéreuse.
01:00Notre invité ce matin, Hugo Clément.
01:02Bonjour Hugo.
01:04Bonjour Valérie.
01:06Bonjour Hugo.
01:07Bonjour, merci d'être avec nous sur le front, vous êtes toujours sur le front.
01:10Et ce soir, à 21h05 sur France 5, vous êtes intéressé à l'acier, d'où vient notre acier, voiture, frigo, conserve ?
01:20Quand on jette son frigo, on n'imagine pas ce qu'on va voir.
01:23Non, on vous dit qu'on le reprend, qu'il va être recyclé, c'est pas exactement ça.
01:27Et puis l'acier, c'est une catastrophe écologique, c'est absolument...
01:32Vous avez vous-même été surpris, comme à chaque fois, quand vous faites ces enquêtes ?
01:38Oui, en fait, je me doutais que c'était une industrie polluante, mais je ne savais pas à quel point.
01:44Et en fait, quand on fait le top 10 des sites industriels les plus émetteurs de CO2 en France,
01:50les deux premiers, et de très très loin, ce sont les deux sites d'ArcelorMittal, à Fosse-sur-Mer et à Dunkerque,
01:57qui, à eux seuls, représentent 25% de toutes les émissions de CO2 de l'industrie manufacturière en France.
02:05Donc deux sites qui font de l'acier avec des hauts fourneaux,
02:08c'est un quart de toutes les émissions industrielles manufacturières de la France.
02:12Donc c'est énorme, c'est-à-dire que c'est un effet de levier qui est gigantesque.
02:16Si on arrive à décarboner cette production-là, on arrive à avoir un impact sur tout le secteur industriel français.
02:22Et on s'est intéressé à ça et on a découvert.
02:24Et moi, pour être tout à fait honnête, je ne le savais pas qu'il y avait d'autres manières de produire de l'acier,
02:31des manières alternatives qui polluent beaucoup, beaucoup moins.
02:34Et on a voulu mettre ça en lumière dans l'émission de ce soir.
02:36Mais ça coûte beaucoup plus cher, Hugo.
02:39Alors ça ne coûte pas beaucoup plus cher, ça coûte plus cher,
02:42mais il y a tout un financement de l'État qui est prévu pour aider ArcelorMittal à décarboner leur site,
02:50notamment de Dunkerque.
02:51L'État propose de mettre 850 millions d'euros, donc ce n'est pas une paille,
02:55c'est quand même un gros chèque pour aider le groupe à décarboner son site.
03:00Et malgré ça, pour l'instant, le groupe ArcelorMittal a mis le projet en pause
03:05et rechigne un peu à investir dans la décarbonation.
03:08Sachant, petit détail quand même, Valérie et Gilles,
03:11c'est que ArcelorMittal fait plus d'un milliard de bénéfices chaque année.
03:14Donc, on n'est pas sur une petite PME qui a du mal à investir.
03:18On est sur un site, un groupe vraiment énorme qui fait beaucoup, beaucoup d'argent
03:23et qui donc peut investir s'il le veut.
03:26On va tout de suite passer au zapping et on commentera tout à l'heure avec vous.
03:29Ce doc incroyable, étonnant et passionnant et inquiétant aussi par certains aspects.
03:37On y revient dans un instant, mais tout de suite, c'est le zapping.
03:39Valérie, on avait parlé vendredi avec notre invitée de l'enfer du Nord
03:48et ses pavés, gros succès d'audience sur France 3.
03:52Dans son documentaire, on voyait Pauline Ferrand-Prévaux qui se préparait.
03:56Mais alors, comme jamais, vous pouvez aller revoir en replay le documentaire
03:59et vous verrez comment Pauline Ferrand s'est entraînée pour cette compétition.
04:05Elle a bien fait, parce que samedi, elle est devenue la première française
04:09à remporter le Paris-Roubaix.
04:11À 33 ans, elle a déjà l'étoffe des plus grandes.
04:15Monumentale, Pauline Ferrand-Prévaux ! Bravo !
04:18Et merci, Pauline !
04:19Pauline Ferrand-Prévaux, médaillée olympique cet été
04:22et désormais première française à remporter le Paris-Roubaix.
04:27Larme d'émotion après une course éprouvante.
04:31À 53 kilomètres de la ligne d'arrivée, elle chute lourdement avec le peloton,
04:37puis se relève et repart même en tête.
04:41Sous la ferveur populaire, Pauline Ferrand-Prévaux est inarrêtable.
04:46Dans cette course baptisée l'enfer du Nord, elle atteint le paradis.
04:50Même quand on chute, il faut toujours donner le meilleur de soi-même
04:54et puis je suis contente que c'est fonctionnel.
04:56En tout cas, bravo, parce que c'est effectivement un exploit.
05:01Vous avez regardé ? Vous aimez bien le vélo, Hugo Clément ?
05:07Alors non, je n'ai pas regardé.
05:09J'aime bien le vélo, mais plutôt dans le cadre du triathlon.
05:11Moi, je suis surtout triathlon, je fais beaucoup de triathlon,
05:14donc c'est ça qui me plaît, mais je n'ai pas regardé.
05:17J'ai regardé la performance de Pauline Ferrand-Prévaux cet été au JO,
05:23donc je vois très bien de qui il s'agit.
05:26Et vous n'avez pas fait le marathon de Paris ?
05:28Non, j'ai fait le semi il y a quelques semaines et je n'ai pas fait le marathon.
05:31Peut-être l'année prochaine.
05:32Vous avez vu quand même, le gagnant, il a fait en 2h20 ou quelque chose comme ça.
05:3842 km en 2h20.
05:40Ah non, beaucoup moins de 2h20.
05:432h02min et 40s.
05:45Il a mis 2h, il semble qu'il a mis 2h et 4h.
05:492 ou 3 minutes.
05:50J'ai vu 2h04 ou 2h05, mais il faut quand même préciser que le parcours du marathon de Paris,
05:56c'est un parcours qui est assez difficile.
05:58Il y a quand même plus de 200 mètres de dénivelé, je crois.
06:00Donc, ce n'est pas un parcours où ils font des records de vitesse, les athlètes pro.
06:06Ce n'est pas le plus roulant, comme on dit.
06:07C'est 2h05min 24s et c'est le Kenyan Bénard Biwot qui a remporté ce 48e marathon de Paris.
06:17On continue.
06:18Jacques Legros, vous avez fait le tour des pop-up car il a décidé de quitter la position de joker du 13h
06:23où il sera remplacé par Isabelle Iturburant.
06:26On devrait bientôt recevoir Jacques Legros, nous aussi.
06:29On est une des pop-up où il faut venir.
06:31L'occasion pour lui de revenir sur les moments clés comme celui où il a parlé à Mme Brigitte Macron
06:37pour savoir si ce n'était pas un monsieur.
06:39Je suis allé la voir en loge pour essayer de la détendre au profit de l'interview.
06:44Et puis, je lui ai dit, vous savez, le touquet, c'est chez moi aussi, etc.
06:48Vous savez, la boulangerie, machin.
06:49Ah ouais, ouais, monsieur le bon.
06:50Et je lui ai dit, mais qu'est-ce qu'on fait avec cette histoire ?
06:53Il me dit, moi j'aimerais dire que je vais porter plainte contre les deux dames en question, incriminées.
06:59J'ai dit, oui, mais si vous voulez porter plainte, il faut que je donne le contexte.
07:04Donc, que je rappelle un peu les faits.
07:06Tout ça, ce n'est pas évident à dire.
07:08Il ne s'est pas sorti très spontanément.
07:11Je me suis fait insulter.
07:12Ah monsieur, jamais plus je ne regarderai votre journal.
07:15Je n'imaginais pas que vous puissiez être quelqu'un d'aussi tordu.
07:19Comment ?
07:20Qui lui a dit ça ? Des deux spectateurs ?
07:22Oui, il était sur Twitter, il s'est fait insulter, etc.
07:28Donc, on lui en reparlera, puisque ça a fait un petit peu de bruit.
07:32On va bien sûr parler d'écologie avec vous, Hugo.
07:35Alors, un de vos longs combats, c'est évidemment le plastique.
07:39Mais vous allez voir qu'il y a eu un sujet dans le 20h de France 2 qui a constaté qu'ici,
07:43que tous les substituts, tout ce qu'on a essayé, ont été des échecs.
07:48Je vous ferai réagir à ce son du 20h de France 2 diffusé hier.
07:52Ces capsules ressemblent à celles que des millions d'entre vous utilisent chaque jour pour boire le café.
07:56Pourtant, ces capsules sont faites à partir de plastiques biosourcés, biodégradables et compostables.
08:02Cette entreprise utilise de l'amidon de maïs et de blé à la place du pétrole pour fabriquer son plastique.
08:09Voici pourquoi.
08:09Cette capsule-là, vous pouvez la mettre dans votre compost de chez vous.
08:12En moins de 6 mois, il n'y a plus rien.
08:14Même si ces capsules ne polluent pas l'environnement, le marché reste faible.
08:19Cela fait pourtant plus de 30 ans que l'on espère remplacer le plastique traditionnel.
08:23Des plastiques biodégradables pour fabriquer des tis de golf, des bombes pour feu d'artifice,
08:28des pots de fleurs, des mugs, produits à partir de maïs, de blé, de baies, travaux, encore d'algues.
08:32Ce devait être révolutionnaire.
08:34Nous sommes en présence du premier film biodégradable à base d'algues.
08:39Mais remplacer le pétrole, ce n'est toujours pas gagné.
08:43Ça ne vous décourage pas tout ça, Hugo ?
08:46Non, parce qu'on sait bien que le problème, c'est plus que la matière en elle-même, c'est l'usage unique.
08:53Donc en fait, que ce soit du plastique, du carton avec un film plastique ou ces nouveaux produits biosourcés,
09:00le problème, c'est qu'on utilise des objets qu'on jette après une seule utilisation.
09:05Et donc, ça génère beaucoup de déchets.
09:07Et on sait bien qu'il n'y a pas de solution magique.
09:09Donc, c'est pour ça qu'on avait fait une grosse émission sur le retour de la consigne il y a quelques mois,
09:17où on montrait que finalement, le système de nos grands-parents, qui fonctionnait très bien à échelle locale,
09:22la fameuse tournée du laitier qui vous amenait les bouteilles de lait et puis qui reprenait vos anciennes bouteilles vides en verre,
09:29ça, on sait que ça fonctionne à échelle locale.
09:32Il y a d'ailleurs des chaînes de supermarchés qui sont en train de mettre des rayons consignés en place,
09:36notamment en Alsace où ça marche très bien.
09:38Ça se passe comme ça au niveau des restaurants.
09:41Les bouteilles en verre qu'on vous sert à table au restaurant d'eau, par exemple, qui sont consignées.
09:47Donc, il y a tout un effort à mettre en place pour remettre ce système en fonctionnement.
09:55Mais ça demande effectivement de changer certaines habitudes, ça demande certains investissements.
10:02C'est toujours pareil avec l'environnement.
10:04C'est que la facilité ne nous pousse pas à être plus écolo.
10:07Et donc, il y a un moment où ça demande des efforts de tout le monde, du consommateur,
10:12des politiques qui doivent accompagner les industriels et puis des industriels aussi
10:16qui doivent peut-être parfois accepter de réduire un peu leurs marges pour investir sur le long terme.
10:22Parce qu'à long terme, on sait très bien que plus on est respectueux de l'environnement,
10:27plus tout le monde s'en portera mieux, y compris les entreprises, y compris les emplois.
10:31Il ne peut pas y avoir d'économie stable et d'entreprises qui créent de l'emploi
10:34dans un monde où tout devient incertain, où les catastrophes climatiques se multiplient,
10:39où les assurances n'assurent plus.
10:40Enfin voilà, on sait qu'écologie et économie, c'est complètement lié et qu'il ne faut pas vouloir opposer les deux.
10:45Valérie, Hugo, nos animaux sont nos meilleurs amis.
10:48Alors ils sont parfois même des médicaments pour la solitude ou aussi antidépresseurs.
10:54Eh bien, écoutez bien ce reportage, il a été fait par TF1 à la Sorbonne
10:58où plusieurs chiens comme Bubule, vous allez faire la connaissance de Bubule,
11:03viennent dans des séances pour jouer avec les étudiants afin de les déstresser avant les...
11:08Oh, pourquoi vous faites cette tête-là Valérie ?
11:11Les étudiants ont besoin d'être déstressés.
11:13Eh oui, c'est trop loin pour vous, la Sorbonne.
11:15Avant les examens, écoutez l'histoire du Bubule.
11:19Alors là, c'est une séance de médiation animale.
11:21L'objectif, c'est de proposer aux étudiants une pause dans leur période de révision.
11:24Ça a des effets sur les hormones, sur le cortisol et le stress diminue.
11:27Alors là, aujourd'hui, on a Bubule, c'est un bichon avané.
11:30Bubule, il vient souvent, c'est un peu la mascotte ici.
11:32C'est un tout petit chien qui est tout mignon, qui est très excité parce qu'il n'a pas travaillé ce matin.
11:36Donc là, il voit plein de gens, il est très content.
11:38Ça fait du bien, ça fait une pause.
11:39Quand on est étudiant, on a des vraies périodes de rush, mais on a aussi une pression constante qui est vraiment là, mais tous les semestres.
11:47Et du coup, ça fait du bien aussi de pouvoir se détendre et se relâcher et de penser à autre chose pendant un instant.
11:52Bah voilà, vous n'êtes pas pour ce genre de choses.
11:56Moi, oui, regardez, ici, tout le monde, on a un chien ici, tout le monde est après fripouille et on est content d'avoir fripouille.
12:05Vous êtes pour ce genre d'initiative, Hugo ?
12:09Moi, je suis pour toutes les initiatives qui permettent de déstresser les étudiants, évidemment.
12:16Mais d'ailleurs, pas que les étudiants.
12:18Moi, je remarque qu'à la boîte dans laquelle je travaille, qui est une société de production audiovisuelle ou interproduction,
12:27il y a plein de gens qui viennent avec leurs chiens et effectivement, c'est vachement sympa.
12:34Non, mais c'est sympa, c'est pas le contraire.
12:36Je parle des étudiants, je pense que le stress fait aussi partie des études et fait aussi partie des...
12:41Non, mais Valérie, on a bien compris que vous étiez anti-étudiant.
12:44Je suis anti-étudiant, voilà. Je suis anti-étudiant, je suis anti-étudiant qui vont devenir des salariés
12:50qui après vont vous dire, mais j'ai trop de stress, machin, donc il va falloir greffer un chien à chaque salarié.
12:58Mais j'adore les chiens.
12:58Mais après, il faut que les chiens soient quand même bien éduqués et qu'ils partent dans le bureau
13:03parce que ça peut vite dégrader l'espace de travail.
13:06Absolument. Alors, Gilles, on finit en musique.
13:08Il faudra qu'on le dise à fripouille. Il n'a pas toujours compris ça. On l'avait connu.
13:14On l'avait... Message privé. On l'avait connu comme auteur des Restos du Chœur.
13:19Jean-Jacques Gollemann, au Grand Chœur, a repris la plume pour la bonne cause.
13:24En composant, on sera là. Vous avez entendu ? On sera là ?
13:26C'est un hommage au blessé de guerre chanté par deux anciens militaires, Ivar et Louise.
13:31Si les têtes morts ou te brûlent, si ton hiver est trop dur, si tout est remords ou solitude, nous serons là, je le jure.
13:47Parce qu'entre toi et toi...
13:49Puisqu'on fait un peu de news people, Jean-Jacques Gollemann serait actuellement à Londres en train d'écrire un album pour Céline Dior.
13:58Je vois ça passer. Alors, est-ce que c'est vrai ? Est-ce que c'est faux ? Je ne sais pas.
14:01J'avais entendu Hugo Clément chanter. Vous chantez, Hugo ?
14:04Hugo ?
14:06Non, je chante très très mal. Ma fille, par contre, chante très bien. Donc, si vous voulez, je peux vous l'envoyer en stage.
14:15Elle vous fera des jingles.
14:16Qu'elle nous fasse des jingles, des génériques. Dans un instant, on se retrouve avec vous, Hugo Clément, pour parler de ce soir, ce doc sur le front.
14:24Voiture, frigo, conserve. D'où vient notre acier ? A tout de suite, après la pub.
14:29L'invité du jour, c'est Hugo Clément, journaliste, défenseur de l'écologie. Je préfère la défense à l'attaque.
14:48Comment fabriquons-nous l'acier made in France ? C'est le thème de votre émission qui sera diffusée ce soir sur France 5, sur le front.
14:55Voiture, frigo, conserve. D'où vient notre acier ? Vous nous emmenez, effectivement, au cœur de cette industrie lourde.
15:03Et vous nous révélez un certain nombre de petits secrets sur l'acier de nos voitures, de nos frigos.
15:10Et puis, sur la manière dont est produit l'acier, d'une manière générale.
15:13Vous êtes allé au Brésil, où on voit qu'il y a eu des catastrophes dues à cette industrie, des catastrophes humaines et écologiques.
15:22Je vous propose, pour vous mettre dans le bain, et pour nos auditeurs, parce que nous, on l'a vu avant tout le monde, pour que nos auditeurs soient dans le bain avec nous et avec Hugo d'écouter la bande-annonce.
15:31Transport, construction, électroménager, l'acier est partout.
15:35Quelle quantité d'acier vous sortez comme ça tous les jours ?
15:38Plus de deux tours à tel par jour.
15:39Aujourd'hui, on est capable de fabriquer de l'acier vert.
15:42Hugo Clément est avec celles et ceux qui réinventent cet alliage recyclable à l'infini et nous révèlent où finissent nos vieux appareils.
15:50C'est ahurissant, ça me révolte. C'est un énorme gâchis de ressources.
15:54Sur le front, ce soir à 21h05 sur France 5 et déjà sur la plateforme France.tv.
15:59Quel a été le point de départ ? Comment, à un moment, vous vous dites, tiens, il y a peut-être un truc à creuser du côté de l'acier ?
16:05En fait, c'est revenu dans l'actualité pas mal ces derniers temps sous le coup de Donald Trump.
16:13C'est un peu au cœur de la guerre commerciale qui oppose Trump à l'Europe, la question de l'acier.
16:17C'est au Canada.
16:18Et pas plus à l'Europe, d'ailleurs à la Chine aussi, et au Canada et à la Chine.
16:21Donc, on a eu envie de s'intéresser un peu au-dessous de cet alliage qui est partout dans notre quotidien.
16:26C'est vraiment tout autour de nous, dans nos maisons, dans nos voitures, dans nos appareils électroménagers, partout.
16:32Et on a eu envie de se poser la question de comment c'était fabriqué, quel était l'impact de cette fabrication.
16:38Et est-ce qu'il y avait des alternatives qui existaient pour continuer à produire de l'acier ?
16:42Parce qu'on a besoin d'acier, on ne va pas arrêter d'en fabriquer.
16:46Mais pour le produire de manière un peu plus vertueuse.
16:49Oui, et alors, il y a eu un engagement, effectivement, de la France, sauf que, c'est ce que vous dites,
16:54on ne voit pas vraiment d'avancer en la matière.
16:58Déjà, il faut, juste pour expliquer à vos auditeurs, mais en gros, pour faire de l'acier au fourneau,
17:03on a besoin de minerais de fer.
17:05Donc, ce minerai de fer, il faut l'extraire.
17:08C'est souvent fait dans des pays où l'extraction a un impact énorme,
17:12notamment au Brésil, c'est là où on a filmé.
17:14Mais il faut aussi du charbon.
17:17Il faut beaucoup, beaucoup, beaucoup de charbon.
17:19Et donc, c'est essentiellement ce charbon qui, en étant utilisé dans les fours,
17:24dégage des quantités astronomiques de CO2.
17:27On l'a dit en introduction, mais juste les deux sites d'ArcelorMittal en France,
17:30Fausture-Mer et Dunkerque, c'est un quart des émissions industrielles
17:33de toute l'industrie manufacturière en France.
17:35Donc, c'est vraiment énorme.
17:37Et pour éviter d'utiliser du charbon dans le processus de fabrication d'acier,
17:43il y a des alternatives.
17:44On peut notamment utiliser de l'hydrogène.
17:46Et c'est le projet qui était prévu sur le site de Dunkerque, ArcelorMittal,
17:52de transformer les hauts fourneaux pour se passer du charbon
17:55et donc réduire le bilan carbone.
17:57Le gouvernement proposait d'aider avec 850 millions d'euros.
18:00ArcelorMittal devait mettre le reste pour investir.
18:02Et pour l'instant, ce projet est mis en pause.
18:05Il n'y a aucun travaux qui a été démarré malgré le soutien de l'État.
18:09Donc, voilà.
18:10Et alors, certains vont se dire,
18:12bah oui, mais c'est parce que ça coûte trop cher, c'est trop compliqué,
18:14c'est pas possible.
18:15Il existe déjà aujourd'hui en France des usines
18:18qui fabriquent de l'acier avec ce qu'on appelle des fours électriques.
18:21Donc, ils mettent de la vieille ferraille dans des fours
18:23qui sont chauffés avec de l'énergie électrique
18:25qui provient essentiellement du parc nucléaire en France,
18:28donc qui est assez décarboné.
18:30Et ils arrivent à fabriquer de l'acier de manière très efficace
18:33avec uniquement de la vieille ferraille.
18:35Donc, c'est à la fois du recyclage
18:36et en même temps, il se passe de charbon
18:38et il se passe de minerais de fer.
18:39Et donc, le bilan pour la même quantité d'acier
18:42est dix fois moins important en termes de CO2.
18:46Et ça existe.
18:47J'ai visité l'usine Ascova, la Valencienne,
18:49où ils ont un four électrique
18:51et où ils fabriquent de l'acier tous les jours.
18:52Donc, c'est possible.
18:53Oui, mais les fours électriques sont extrêmement minoritaires
18:56aujourd'hui dans la fabrication de l'acier.
18:58Et surtout, on voit le ferrailleur que vous allez voir
19:00qui explique la complexité
19:03parce qu'il faut trier les différents métaux
19:05et que lui, il a du mal à trouver des débouchés propres
19:10pour ces métaux.
19:11Oui, ça demande encore une fois
19:13de repenser le système
19:15à la fois au niveau du tri de la ferraille
19:17parce que pour utiliser de la ferraille
19:18dans un four électrique,
19:20il faut effectivement qu'elle soit bien triée
19:21parce qu'ils font un peu comme une recette de cuisine.
19:23Ils mettent différents types de ferraille
19:25pour obtenir l'acier qu'ils recherchent.
19:28Donc, c'est sûr que s'il n'y a pas de tri
19:29qui est fait à la base, c'est très compliqué.
19:31Et puis, par ailleurs, il faut investir
19:32pour installer ces fours électriques
19:34parce que ça coûte très, très cher
19:35de passer de haut fourneau à des fours électriques.
19:38Donc, il faut qu'il y ait un soutien de l'État,
19:40ce qui est le cas pour le coup.
19:42On jette souvent la pierre à l'État,
19:44mais là, en l'occurrence,
19:45le gouvernement a quand même proposé un sacré chèque
19:47pour aider ArcelorMittal.
19:48Et il faut aussi une volonté des industriels.
19:50Et il se trouve qu'ArcelorMittal,
19:51il continue à investir beaucoup d'argent,
19:54mais plutôt pour ouvrir des hauts fourneaux en Inde
19:56qui fonctionnent au charbon
19:57que pour moderniser les usines en France.
20:00Donc, il y a aussi une inquiétude des salariés
20:02qui ont un peu l'impression
20:04que le plan à long terme d'ArcelorMittal,
20:06c'est de se désengager de la France
20:07pour aller investir dans des hauts fourneaux
20:10avec du charbon en Inde.
20:14Oui, alors on voit...
20:15Pardon, j'ai...
20:16Non, je disais que les images du Brésil
20:19sont absolument terrifiantes.
20:22On voit un paysage qui est complètement explosé
20:25par les mines de fer qui sont creusées.
20:29Ça détruit le paysage.
20:30On voit des barrages d'eau contaminés
20:32avec des risques écologiques énormes
20:35pour les populations.
20:36Il y a des terres ultra polluées.
20:38Et ça, c'est au Brésil.
20:39Donc, vraiment, ces images-là
20:40sont extrêmement choquantes.
20:41Mais on voit qu'en France,
20:42il y a aussi une explosion des cancers
20:44due au seuil de rejet des particules fines
20:47dans les environnements de ces usines.
20:50Oui, tout à fait.
20:51Alors, c'est toujours compliqué
20:53de lier précisément
20:55certains types de maladies,
20:58notamment les cancers,
20:59à telle ou telle usine.
21:01C'est très compliqué
21:03de manière scientifique d'établir ça.
21:06Donc, on ne peut pas dire aujourd'hui
21:07que le site d'ArcelorMittal à Fosses-sur-Mer
21:09est le responsable des cancers
21:12qui, malheureusement, se multiplient.
21:14En revanche, ce qui est certain,
21:15c'est que l'ensemble de ces sites industriels
21:19dans des zones très concentrées
21:20comme Fosses-sur-Mer
21:21génèrent des cas supplémentaires de cancers.
21:29Ça, il n'y a pas de doute
21:29puisqu'on voit que dans ces zones-là,
21:32notamment autour de Fosses-sur-Mer,
21:33il y a beaucoup plus de cancers
21:35par rapport au nombre d'habitants
21:36que dans la moyenne de la population.
21:39Après, encore une fois,
21:40il faut prendre des pincettes
21:41et c'est très compliqué
21:42de savoir précisément
21:44quel site est responsable.
21:46Est-ce que d'autres fois,
21:47vous ne dites pas
21:47que vous êtes un Don Quichotte
21:49qui se bat contre des moulins à vent
21:50ou des éoliennes ?
21:52À chaque fois,
21:53vous partez sur des combats
21:55et puis, par exemple,
21:57il y a les voitures
21:58avec des moteurs électriques
22:00et puis on s'aperçoit
22:01que les batteries, c'est un enfer.
22:03On voit les éoliennes
22:04et puis on découvre
22:05que les éoliennes,
22:07pour l'environnement,
22:08les poissons,
22:09quand elles sont en mer
22:10ou les oiseaux,
22:11c'est compliqué.
22:13Vous voyez Donald Trump
22:14qui veut plus d'eau
22:15pour sa douche.
22:16À un moment,
22:17vous ne dites pas
22:18que le combat
22:20est quand même très compliqué
22:21sur l'écologie ?
22:23Si, je vous rassure.
22:24Je me le dis tous les jours.
22:26Le combat est très compliqué.
22:27C'est probablement
22:28le combat le plus compliqué aujourd'hui.
22:30On n'est pas du tout
22:30dans une tendance
22:31d'aller vers le mieux,
22:33malheureusement.
22:34Et en même temps,
22:34c'est aujourd'hui
22:35qu'il ne faut pas lâcher non plus
22:36parce qu'on sait très bien
22:37et on commence à en voir les effets
22:39ce qui va se passer
22:39si on n'arrive pas
22:41à changer nos manières de faire.
22:43Ce n'est pas une idéologie,
22:46l'écologie.
22:46L'écologie,
22:47c'est avant tout une science.
22:48Et le changement climatique
22:49et l'effondrement
22:50de la biodiversité,
22:51qu'il y ait Donald Trump,
22:52qu'il n'y ait pas Donald Trump,
22:53ils s'en foutent,
22:55ça continue.
22:55On ne va pas faire pause,
22:57pouce,
22:58comme dans la cour de récré.
23:00Les phénomènes
23:00s'en fichent
23:02de nos remous politiques
23:04qui continuent
23:05à s'accélérer.
23:06Et comme je le disais
23:07en introduction,
23:09l'écologie,
23:10ce n'est pas un truc
23:10qui est séparé du reste.
23:12Vous ne pouvez pas avoir
23:12d'économie stable
23:13sans environnement stable.
23:15Vous ne pouvez pas avoir
23:16une population en bonne santé
23:17si les écosystèmes sont malades.
23:19Vous ne pouvez pas prétendre
23:20réguler l'immigration
23:22si le changement climatique
23:23continue à s'accélérer.
23:24Donc, tout est lié
23:25à ces questions environnementales.
23:27Et ce n'est pas une question
23:28de droite, de gauche,
23:30peu importe.
23:30On va tous subir
23:32ces effets-là.
23:33Et les chefs d'entreprise
23:34dans les zones
23:35touchées par des inondations
23:37ou des catastrophes naturelles
23:39liées au changement climatique
23:40le savent mieux que personne.
23:41Quand vous n'arrivez plus
23:42à faire assurer votre activité,
23:44que vous n'arrivez plus
23:44à garantir un emploi
23:46à vos salariés,
23:46quand les communes,
23:47même les communes,
23:48n'arrivent plus à se faire assurer,
23:50c'est toute l'économie,
23:51c'est toute l'économie
23:52qui vacille.
23:53Donc, justement,
23:55si on prétend défendre
23:56l'économie,
23:57les emplois,
23:58la sécurité,
23:59on ne peut pas
24:00ne pas défendre l'environnement
24:01parce que tout est lié
24:02à cette question-là.
24:04Donc, voilà,
24:04je vous rassure,
24:06je ne me dis pas tous les jours
24:07ça y est, c'est bon,
24:07c'est gagné.
24:08Au contraire,
24:09on sait très bien
24:10que c'est compliqué.
24:10C'est un combat,
24:13il ne faut pas le lâcher
24:13et puis surtout,
24:14je pense que c'est...
24:15Il faut informer
24:15et il ne faut pas faire
24:18de ce combat
24:18un combat droite ou gauche
24:20parce que ça,
24:20c'est la meilleure manière
24:22pour qu'il ne se passe rien
24:23et puis par ailleurs,
24:24ce n'est pas parce qu'on est de gauche
24:25qu'on est forcément écolo.
24:26On a beaucoup d'exemples
24:28qui montrent
24:29que ce n'est pas forcément lié.
24:30Il y a des gens de droite
24:31qui font des choses
24:32pour l'environnement,
24:33il y a des gens de gauche
24:33On vous a perdu.
24:36Ils font R et R et R.
24:40Bon, on a lié.
24:42Voilà.
24:43Bon, la liaison devient mauvaise
24:46mais bon, de toute façon,
24:47c'est la fin.
24:48C'est les antennes 5G.
24:49Voilà, c'est les antennes 5G.
24:50Vous m'entendez ?
24:51Très mal.
24:52Mais en tout cas,
24:54on vous retrouve ce soir
24:56à 21h05 sur France 5,
24:58sur le front.
25:00D'où vient notre acier ?
25:01Est-ce qu'on peut aller
25:02vers un acier
25:03plus propre,
25:04un acier vert,
25:06entre guillemets ?
25:07Et puis,
25:07vous découvrirez le trajet
25:08de votre ancien réfrigérateur.
25:11Vous avez mis un traceur
25:13sur celui d'une dame
25:15qui change son frigo
25:16et qui on dit
25:16qu'on va le recycler,
25:17le mettre en deuxième vente
25:18en seconde main.
25:20Ce n'est pas exactement
25:21ce qui se passe.
25:23Oui,
25:24on aime bien faire ça,
25:25mettre des traceurs GPS
25:26sur les produits
25:27qu'on utilise au quotidien
25:28parce qu'on ne sait jamais
25:31ce qui se passe
25:31une fois qu'on les a déposées,
25:34qu'on a arrêté
25:34de les utiliser.
25:35Donc là,
25:35c'est une manière concrète
25:36de répondre à ces questions.
25:37Qu'est-ce que deviennent
25:38tous les objets
25:38de notre quotidien
25:39une fois qu'on les utilise plus ?
25:40Merci.
25:40Et on se rend compte
25:41que souvent,
25:41les promesses
25:42sont rarement tenues.
25:44Absolument.
25:44Merci Hugo Clément
25:45à ne pas manquer
25:46ce soir à 21h05
25:47sur France 5,
25:49sur le front.
25:51Évidemment,
25:51à ne pas manquer
25:53ce doc
25:53très fort
25:54et très intéressant.
25:56Dans un instant,
25:57on va parler
25:57de change de sonde.
26:00A tout de suite.
26:03Le 10h midi,
26:04Sud Radio Média,
26:06Valérie Expert,
26:07Gilles Gansman.