Passer au playerPasser au contenu principalPasser au pied de page
  • il y a 4 jours
L'équipe de France de Billie Jean King Cup a été battue par la Belgique vendredi dernier (2-0), avec une lourde conséquence sportive : celle de rester en deuxième division, et donc de ne pas disputer les deux prochains Final 8 de la compétition, soit pas avant 2027. Pourtant, Julien Benneteau avait amené Caroline Garcia, Varvara Gracheva, Diane Parry, Alizé Cornet et Clara Burel. Lors de la conférence de presse de Roland-Garros 2025 ce jeudi 17 avril, Gilles Moretton a évoqué la situation du tennis féminin français et celle du capitaine, Julien Benneteau.

« Le tennis, partout & toujours ici », sur
https://www.tennisactu.net / Tennis Actu

Catégorie

🥇
Sport
Transcription
00:00Alors effectivement, aujourd'hui, la situation du tennis féminin est difficile sur le haut niveau.
00:12Il faut reconnaître que derrière, encore une fois, on est une fédération avec...
00:17On est conforme à peu près à 30% de femmes par rapport aux hommes au sein des licenciés de la fédération.
00:24Je pense que dans tous les niveaux de compétition, on progresse.
00:30Probablement que ce qu'on a initié il y a déjà deux ans sur le parcours...
00:34Je ne vais pas rentrer dans du détail maintenant, mais je le ferai bien volontiers si vous le souhaitez, sur le parcours vers le haut niveau.
00:39Il va falloir attendre un petit peu avant que ça paye. On a un trou dans la raquette pour être très fort.
00:44Je voudrais relativiser parce qu'on a deux jeunes joueuses, si vous suivez le tournoi de Rouen en ce moment,
00:49deux jeunes joueuses qui ont 19 ans et plus, qui présentent aujourd'hui des qualités.
00:55Ce n'est pas suffisant quand on regarde, je dirais, le réservoir qu'on a chez les garçons.
01:00On a aujourd'hui à reconsidérer notre approche sur le tennis fémien. On l'a déjà commencé à faire, mais on a commencé déjà dès la détection 7, 8, 9 ans.
01:11On s'est rendu compte que dès l'âge de 11 ans, on avait déjà une différence de classement avec l'international.
01:19Et c'est une différence qui se creuse entre le 11 ans et le 14 ans.
01:22C'est-à-dire que les joueuses à l'international progressent entre 11 et 14, alors que nous, nos jeunes...
01:27Je vais vous donner un exemple très concret pour ceux qui suivent le tennis.
01:30On a des joueuses à 3, 6 aujourd'hui qui se retrouvent à 14 ans à 0 en classement.
01:34Ce n'est pas une progression suffisante. Donc ça veut dire qu'on se remet en question sur la quantité d'entraînement, la dureté.
01:42On a benchmarké aujourd'hui... On avait une grande réunion hier sur le téléséminaire.
01:46On a benchmarké ce qu'il se faisait dans d'autres pays, notamment au Canada, où on a des antennes, en Italie, en République tchèque, en Angleterre.
01:53Et on a à prendre, peut-être, à faire évoluer, non pas la détection, parce qu'on a un réservoir.
02:00On a eu 64 000 jeunes filles qui jouent le tennis. On a une chance incroyable.
02:06Mais peut-être que derrière, dans l'approche que nous allons avoir, il y aura aussi des modifications.
02:10Et ça, c'est en cours. On a ouvert le centre de Poitiers pour les jeunes filles, ce qui n'était pas le cas avant.
02:17On a ouvert aussi ici le CNE pour les filles également.
02:20Donc on prend en considération, mais on est conscient que pour le haut niveau aujourd'hui, c'est difficile.
02:26Autant on a 11 joueurs, si je ne me trompe pas, chez les garçons.
02:29Effectivement, chez les filles, c'est un petit peu plus difficile.
02:33Est-ce que ça peut avoir une conséquence sur sa place comme capitaine également ?
02:36Ou alors, tu m'assises de changer la capitaine, puis tu t'es une...
02:39Alors, je crois que d'abord, malheureusement, moi, je n'ai personnellement pas pu aller à Vignus,
02:47pour des raisons de santé, parce que c'est pour ça que je suis assis d'ailleurs ici, mais tout va bien.
02:53Et en revanche, j'ai bien suivi la rencontre, que ce soit à la télévision ou que ce soit par les commentaires.
02:59Donc oui, c'est une... C'est désolant ce qui s'est passé.
03:03Donc je comprends tout à fait la réaction de Julien par rapport à ce qu'il a vécu.
03:08Et ça nous permet, nous, fédération, de nous remettre en question sur...
03:16Alors, quand on se remet en question, généralement, on ne traite pas simplement le mal.
03:21On va à la source du mal.
03:23Donc c'est pour ça que la réflexion est le travail qu'on fait aujourd'hui sur le tennis féminin en général.
03:29Mais il est important qu'en haut, la locomotive soit une vitrine d'un exemple.
03:35Ce qui, aujourd'hui, malheureusement, au regard de ce que Julien a pu vivre,
03:40et ce qu'on a tous pu vivre, n'est pas le cas.
03:42Donc on a... Oui, on aura des décisions.
03:45Comme je vous l'ai dit hier, il y a eu des réunions qui ont été faites sur le tennis féminin en général.
03:52Comment fait-on pour améliorer ?
03:54Même si on a commencé il y a déjà deux ans ou trois ans sur le parcours vers le haut niveau,
03:59avec plein de choses qui ont été mises en place,
04:01on est impatient d'avoir les fruits du travail et peut-être de réorienter un certain nombre de choses.

Recommandations