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00:00Non, et toujours.
00:02Leclerc, bonjour !
00:03Bonjour ! Alors c'est vrai, le carburant est à prix coûtant ce week-end ?
00:06Eh oui, le carburant est à prix coûtant chez Leclerc du vendredi 18 au dimanche 20 avril.
00:11Pile poil pour le long week-end de Pâques ! Mais c'est génial !
00:14Exactement !
00:15Alors ça, c'est un sacré coup de pouce pour mon pouvoir d'achat !
00:17Bon bah, je vous laisse ! Je vais en profiter !
00:19Défendre tout ce qui compte pour vous.
00:22Hors station d'autoroute et hors fioul domestique.
00:24Voir modalité dans les magasins participants disposant d'une station-service
00:27et sur le site www.e.leclerc.
00:30L'énergie est notre avenir, économisons-la !
00:32Renault Care Service lance Digital Care Service pour gérer en ligne l'entretien de mon véhicule
00:37sur Renault.fr ou l'appli MyRenault.
00:40Est-ce que ça va changer ma vie ?
00:42En tout cas, ça va la simplifier.
00:44Je prends rendez-vous en ligne, choisis mon atelier, dépose mon véhicule,
00:48on me tient à former des différentes étapes de vie suivi des réparations.
00:51C'est donc vrai !
00:52Qui mieux que Renault peut entretenir ma Renault ?
00:55Renault Care Service, numéro 1 du SAV 2025.
00:57Conditions et rendez-vous sur Renault.fr ou l'appli MyRenault.
01:00Numéro 1, source, l'automobile magazine 2020.
01:02Europe 1 soir, week-end.
01:0319h, 21h, Pascal de la Tour du Pain.
01:06Il est 20h14, Eric Delbeck, bonjour.
01:08Merci d'être avec nous dans ce studio, expert en sécurité intérieure.
01:11Je le disais, ancien directeur sûreté de la rédaction de Charlie Hebdo,
01:14et auteur de l'ouvrage, Les Irresponsables, aux éditions.
01:16Plomb, évidemment, on voulait avoir votre regard sur une actualité de la semaine,
01:20et Georges Fenech et Philippe Guibert vont intervenir, évidemment, sur ce qui s'est passé sur les prisons.
01:27Écoutez, alors là, franchement, on touche le fond, donc c'est quand même incroyable,
01:32ces prisons qui ont été prises pour cibles, enfin avec des armes de guerre.
01:35Enfin, on manque de mots pour qualifier ce qui est en train de se passer.
01:41On a l'impression qu'on passe des paliers supplémentaires.
01:43Alors, il y a les drones qui distribuent des téléphones, de la drogue.
01:48Alors ça, maintenant, c'est dépassé.
01:49On y va carrément à l'arme de guerre sur les prisons françaises.
01:53Oui, alors c'est vrai qu'on passe des crans de plus en plus rapidement.
01:56Et personnels pénitentiaires, évidemment, qui est plus pour cibles, bien sûr.
01:59Voilà, mais d'une certaine manière, il y a une fois quand même de cohérence dans tout ça.
02:02Voilà, j'ai eu l'occasion récemment de rappeler que,
02:07j'ai compris quand un certain nombre de magistrats disaient
02:11« Attention, on est en train d'aller vers une mexicanisation de notre territoire »,
02:16on disait « Ah non, mais vous y allez fort ».
02:18Alors, au moment où on en parlait, on pouvait encore estimer
02:21qu'on avait un petit peu de marge sur certains États d'Amérique du Sud.
02:26Mais là, qu'est-ce que c'est d'autre que l'épanouissement de cette tendance-là,
02:30de ce phénomène, à partir du moment où c'est l'État qui est attaqué ?
02:34Là, c'est clairement l'État.
02:36On est en tout cas dans cette tendance et cette expression de violence.
02:42Moi, ce qui me frappe, c'est son caractère absolument désinhibé.
02:46Voilà.
02:46Vous avez raison, c'est de prison.
02:49Et puis après, ce sera quoi un tribunal ?
02:50On verra bien, mais ce qui est intéressant aussi,
02:53c'est l'idée qu'on se fait du terrorisme.
02:55Je rappelle que le terrorisme, c'est d'abord un moyen.
02:59C'est un terme technique, ça n'est pas une identité idéologique.
03:02On peut avoir du terrorisme islamiste,
03:05on peut avoir du terrorisme d'ultra-droite,
03:07on peut avoir du terrorisme d'ultra-gauche.
03:08Et bien là, peut-être qu'on va donner corps,
03:10ou qu'on va voir prendre corps à quelque chose qui serait du narco-terrorisme,
03:15c'est-à-dire, la saisie du PNAT de ce point de vue-là,
03:17elle est cohérente, où il y a une technique
03:20pour instiller de l'intimidation,
03:23pour terroriser le public,
03:25pour intimider l'État.
03:27Et ça, c'est quand même assez inédit,
03:31cette manière de fonctionner.
03:31Et puis le fait est qu'on essaie quand même de se dire,
03:33bon, est-ce que c'est bien ça ?
03:34On a évoqué la piste de l'ultra-gauche,
03:36mais pour plein de raisons,
03:37moi, je ne suis pas très convaincu par ça.
03:39Vous dites quoi, vous ?
03:41Ce sont les narcotrafiquants ?
03:42Ils sont derrière tout ça ?
03:44Bon, ça paraît quand même le plus vraisemblable.
03:46Après, il y a quelque chose qui me dérange quand même dans tout ça,
03:48c'est l'acronyme, là.
03:48Il y a le DDPF, le droit des prisonniers français.
03:52Je trouve que je ne vois pas tellement ce que ça vient
03:54avoir de faire là-dedans.
03:57Par contre, ça ressemble bien à des opérations
03:59de désinformation de puissance étrangère.
04:01C'est-à-dire, on essaie de créer des tensions,
04:03on essaie de créer des frictions à l'intérieur du territoire national.
04:06Et alors moi, ça, ça me...
04:07Parce qu'on l'a déjà vu,
04:09on l'a vu dans le cas russe,
04:10peut-être que là, en l'occurrence, c'est pas le cas russe.
04:12Alors moi, plutôt que de mettre toutes les hypothèses...
04:15Ça va l'Algérie, derrière les autorités algériennes.
04:16Plutôt que de mettre toutes les hypothèses sur la table,
04:18moi, j'essaie de fonctionner comme on a toujours fonctionné
04:20dans nos milieux, c'est-à-dire de voir quels sont les contextes.
04:23Il y a deux contextes, aujourd'hui.
04:24Il y a un contexte lié, effectivement,
04:27à toute la lutte contre le narcotrafic.
04:29Donc, effectivement, ça nous donne une première piste.
04:31Puis après, il y a un contexte qu'on connaît,
04:32avec un pays qu'on connaît,
04:34avec lequel on a de singulières difficultés, aujourd'hui,
04:36et dont je rappelle qu'on a
04:38eu une affaire récente
04:41d'un franco-algérien
04:45qui, à Bercy,
04:47voler des informations
04:49permettant à un agent de renseignement
04:52au consulat
04:53d'éventuellement
04:55préméditer l'enlèvement,
04:57slash séquestration,
04:59slash, éventuellement,
05:01pire d'opposants au régime Alger.
05:02Alors, je ne dis ça, je ne dis rien.
05:04Je note quand même qu'on a des contextes
05:06et qu'on doit les prendre en compte
05:07et qui sont, à mon avis,
05:08un peu plus sérieux
05:09et démonstratifs
05:10pour le moment, en tout cas,
05:12que la piste d'ultra-gauche.
05:13Oui.
05:13Est-ce que c'est votre ressenti
05:15ou est-ce que vous avez
05:16des informations
05:18qui vont en ce sens,
05:19Éric Dalbeck ?
05:20Alors...
05:22La vérité.
05:24La question n'est pas de savoir...
05:25Pour les auditeurs, oui, non,
05:26c'est très important.
05:27Oui, je sais ce que vous voulez me faire dire.
05:28Est-ce que les informations privilégiées...
05:30Je n'ai pas d'informations privilégiées,
05:32mais en revanche,
05:34j'ai un certain nombre d'analyses
05:36et il y a des dossiers que je suis.
05:37C'est-à-dire que,
05:38quand on nous dit, par exemple,
05:39est-ce que ça peut être de l'ultra-gauche ?
05:41Si vous voulez,
05:41oui, il y a un discours anti-prison
05:43à l'ultra-gauche,
05:44mais je ne vois pas des militants,
05:46parce que ce n'est pas central
05:47dans la plateforme idéologique
05:48d'ultra-gauche aujourd'hui.
05:50Le militantisme radical, écologiste
05:52est bien plus bankable
05:53sur les jeunes militants.
05:54Qu'on arrive à faire passer des gens
05:56à la calache
05:57sur les prisons françaises,
06:01je n'y crois pas.
06:02Non, mais c'est intéressant
06:03ce que vous dites.
06:03C'est intéressant.
06:04Pour aller dans votre sens,
06:05droit des prisonniers français...
06:08Pourquoi français ?
06:09Pourquoi français ?
06:10Quand l'ultra-gauche,
06:11elle est internationaliste.
06:12Elle n'aime pas tellement la France.
06:14Donc, je vous rejoins sur ce.
06:17Georges Fenech.
06:17Reprends l'hypothèse d'Éric,
06:19je rappelle quand même
06:21qu'il y a dans un passé récent,
06:23des organisations,
06:24des États
06:24ou des organisations terroristes
06:26qui sont venus
06:26commettre des attentats chez nous.
06:29Charlie Hebdo,
06:29c'était quoi ?
06:30C'était l'État islamique.
06:32Le Bataclan, c'était quoi ?
06:33C'était Al-Qaïda.
06:34C'était l'État islamique,
06:37le Bataclan,
06:37le Daesh.
06:38Donc, qu'il y ait
06:39des puissances étrangères
06:40ou qu'ils viennent
06:41commettre des barbouseries
06:42chez nous,
06:43comme on l'a vu
06:43avec cet agent consulaire
06:44qui est quand même
06:46mis en détention
06:47pour séquestration.
06:49On voit très bien
06:50d'où ça peut être téléguidé.
06:52Comme il y a eu aussi,
06:53effectivement,
06:53la Russie
06:54qui est venue
06:54taguer
06:55dans une croix antisémite
06:56partout.
06:57Dans Paris,
06:58on a succès...
06:59Donc, on ne peut pas exclure,
07:00vous avez raison,
07:01une coordination,
07:02ou en tout cas,
07:03une incitation
07:03qui vienne de l'étranger.
07:06Mais toujours est-il
07:06que moi,
07:07ce qui m'étonne quand même,
07:08c'est que depuis
07:08quatre jours maintenant,
07:09c'est ça ?
07:10Depuis quatre jours,
07:11on n'arrive pas,
07:12nos services
07:12n'arrivent pas
07:13à déterminer l'origine.
07:15On ne sait pas.
07:15Bruno Retailleau
07:16disait plutôt
07:17les narcotraficants.
07:17Non, mais moi,
07:18je ne veux pas de plutôt.
07:19Il n'est pas une attitude
07:20de conviction.
07:20On ne lui demande pas
07:21une attitude de conviction,
07:22mais il n'est pas un attitude.
07:24Enfin, on lui demande.
07:25Évidemment,
07:25il y a une enquête,
07:26c'est le parquet
07:26qui fait l'enquête.
07:28Il faut quand même du temps.
07:30Mais nos services
07:31de renseignement
07:32s'est passés sous les radars.
07:33Alors qu'il y avait
07:34un groupe WhatsApp
07:35qui communiquait entre eux,
07:36c'était coordonné
07:37à six sites simultanément.
07:39Même pendant les actes
07:40de terrorisme
07:40qu'on a subis en 2015,
07:42il n'y a jamais eu
07:42autant de sites
07:43en même temps frappés.
07:44Donc là,
07:45il y a une organisation,
07:46il y a des moyens
07:46et c'est passé sous les radars.
07:48C'est ça qui m'étonne.
07:49Il y a un précédent
07:50auquel moi j'ai pensé
07:51tout de suite
07:51qui rejoint votre hypothèse
07:54qui est le sabotage
07:57de TGV
07:57juste avant
07:58les Jeux Olympiques.
07:59On n'a jamais eu
08:00le fin mot de l'histoire.
08:01Non, mais peut-être
08:01que c'est pour des raisons...
08:02Alors attendez,
08:03là, je vais vous expliquer
08:04aux élites.
08:05Des raisons de défense nationale.
08:06Exactement défense nationale.
08:08Parfois, on n'a pas
08:08la vérité sur une affaire
08:10mais pour nous protéger.
08:11Oui, mais après,
08:12parce que les investigations
08:13aussi ne sont pas toujours
08:14d'une clarté absolue
08:16et qu'avant de pouvoir
08:17donner des résultats probants,
08:19ça peut prendre du temps.
08:21En plus,
08:21on est toujours un peu gênés
08:23et on le sait
08:24sur des actes d'ultra-gauche
08:26parce qu'on avait eu
08:27un précédent
08:27qui n'avait pas bien tourné.
08:29C'était le groupe
08:30de Tarnac
08:32et que finalement,
08:32tout ça était un petit peu
08:33un fiasco judiciaire.
08:34Donc je pense qu'il y a
08:35de la prudence
08:36de ce point de vue-là
08:36mais c'est vrai
08:37qu'on y pense.
08:39En l'occurrence,
08:39ceci explique cela
08:40puisque le fait
08:42qu'on ait des services
08:43de renseignement
08:44aujourd'hui
08:44qui sont légitimement
08:45quand même tournés
08:46sur la lutte
08:47contre le djihadisme,
08:48contre le séparatisme
08:49et que ça mobilise
08:50beaucoup d'effectifs
08:51et qu'en dix ans,
08:52nos services de renseignement,
08:53ils ont quand même
08:53considérablement progressé
08:55dans la gestion
08:56de la menace djihadiste.
08:56Bien sûr,
08:57ils ont des jouets
08:57qui sont évités.
08:58Ils ont des jouets
08:58à peu près un
09:00tous les mois et demi
09:00donc c'est quand même pas rien
09:01et du fait
09:02si on est quelque part,
09:04on n'est pas forcément ailleurs
09:06et nous n'avons pas mobilisé
09:07ces dix dernières années
09:08de façon prioritaire
09:10mais encore une fois,
09:10ce n'est pas une accusation,
09:11c'est un constat
09:12sur la menace narco
09:15qu'on pourrait éventuellement
09:16le faire.
09:17C'est-à-dire que
09:17l'analyse criminelle,
09:19le renseignement criminel
09:20n'est pas forcément
09:21ce qui pourrait être
09:22dans notre pays.
09:23Alors ça veut dire
09:24que c'est encore un danger
09:25qu'on va devoir
09:26finalement analyser,
09:28polariser,
09:29on va devoir se mettre dessus.
09:30Moi ce qui me choque
09:30dans tout ça,
09:31enfin ce qui me choque,
09:32ce qui m'inquiète,
09:34c'est que l'état des menaces
09:35est tel aujourd'hui
09:36que je pense
09:37qu'on est forcément obligé
09:39de penser
09:40un ajustement
09:42de la qualité,
09:44de la taille
09:45et j'en finirai juste par là
09:46avec un exemple.
09:47Rappelez-vous,
09:48tout le monde nous parle
09:49encore des JO,
09:50on a dit pendant les JO,
09:51on a saturé le terrain
09:53parisien,
09:54avec des effectifs,
09:55avec un nombre de policiers,
09:56de gendarmes,
09:57il n'y a pas eu de problème.
09:58Donc on en revient bien
09:59à l'idée quand même
09:59qu'il faut quand même
10:00qu'on ait une maîtrise
10:00de notre territoire
10:01peut-être plus achevée.
10:02Par contre,
10:03moi je ne reprendrai pas
10:04complètement à mon compte
10:05le terme de mexicanisation.
10:08Vous savez,
10:08la guerre entre les gangs,
10:10les mafias
10:10et l'état mexicain
10:12en 15 ans,
10:13combien que ça fait de morts ?
10:14400 000 morts.
10:16400 000 morts
10:18au bout de 15 ans,
10:19vous vous rendez compte ?
10:20Mais on est à des prémices
10:22quand même.
10:23Voilà,
10:23c'est ce qu'il faut se dire.
10:24Quand on voit de la corruption
10:25maintenant de greffiers
10:26on perçoit une tendance.
10:28On sent
10:29la volonté
10:29de s'en prendre
10:30à l'état.
10:31Et donc de ce point de vue-là,
10:32oui,
10:33il y a des prémices
10:34qu'il faut prendre en compte
10:35dès maintenant.
10:36Mais j'ai le sentiment
10:37qu'on dit ça,
10:38que ça va crescendo.
10:39Vous avez vu Arène,
10:40on va en parler
10:40dans un instant.
10:41Philippe Guibert.
10:41Oui,
10:42pour reprendre votre réflexion
10:43sur les priorités
10:44de nos services de renseignement
10:46qui me paraît
10:47effectivement très importante,
10:49souvenons-nous
10:49que le directeur
10:50du renseignement territorial
10:52dans le monde de décembre,
10:54dans un interview au monde
10:56en décembre dernier,
10:57disait qu'il y a deux menaces
10:58vraiment très fortes en France.
11:01L'islamisme,
11:02le narcotrafic.
11:04Et donc je m'étonne
11:05que les services de renseignement,
11:07si c'est la piste de narcotrafic,
11:09n'aient rien vu venir.
11:11Parce que je crois
11:12qu'ils mettent quand même
11:13la priorité sur le narcotrafic.
11:16En tout cas,
11:16le directeur du renseignement intérieur
11:18le disait tout à fait publiquement.
11:20Ils se sont fait déborder.
11:21Ils se sont peut-être
11:22fait déborder.
11:23Regarde-moi,
11:23tu te rends compte
11:24que Omen Hamra,
11:26il y a au moins
11:27une trentaine de personnes
11:28qui ont participé.
11:30Vous voyez la puissance
11:31de ce type dans sa cellule
11:32que personne n'avait vue.
11:34Oui, ça,
11:34c'est pas normal.
11:35Il y a un vrai problème
11:35dans tout ça.
11:39On a déjà,
11:40nous,
11:40nos questions d'effectifs.
11:43C'est-à-dire,
11:43au bout d'un moment,
11:43quand on sait ce que c'est
11:44la prise en compte
11:45d'une seule personne
11:46par les services de police
11:49ou même par les services
11:49de renseignement,
11:50c'est gigantesque.
11:52Il faut se rendre compte
11:53que dans un pays
11:53comme le nôtre,
11:54quand on a des objectifs
11:55en matière terreau,
11:57une fois qu'on a pris en compte
11:58quelques dizaines de personnes,
12:00on a déjà épuisé
12:01une bonne partie
12:01de nos effectifs.
12:02Donc,
12:03il y a cette question-là.
12:04Après,
12:04il y a la question
12:05de la complexité
12:06de ces dossiers
12:06de narco.
12:08Pour avoir parlé
12:08avec un certain nombre
12:09de magistrats,
12:10ils disent volontiers
12:11quand on aborde
12:13un dossier lié
12:15au narcotrafic,
12:15il y a tellement
12:16de boîtes,
12:16de sous-boîtes
12:17et des poupées russes.
12:19Il y a un nombre
12:19de personnes concernées
12:21énorme.
12:22Donc,
12:22il y a une mobilisation
12:23de moyens,
12:24il y a une spécialisation
12:24à acquérir.
12:25Les magistrats
12:26qui sont en train
12:27de se faire une spécialité
12:28là-dessus
12:29ont bien évidemment
12:30un oeil averti.
12:31C'est vrai qu'on ne peut pas
12:32tout voir.
12:32la création
12:33de ce parquet national
12:34qui va être mis en place
12:35pour coordonner
12:36l'action au niveau national.
12:37On voit bien
12:38dans cette affaire.
12:39Quand vous avez
12:40des attaques simultanées
12:41dans tout le pays,
12:42ce n'est pas un juge
12:43et un procureur
12:43dans un coin
12:44qui va régler ça.
12:45Donc,
12:45le fait de créer
12:46un parquet national
12:47anti-drogue,
12:47disons,
12:48je pense que c'était
12:49une nécessité.
12:49C'est le modèle italien
12:50qui est de lutte
12:51contre la mafia.
12:52On va continuer
12:53à parler.
12:54Eric Delbecq,
12:54vous n'êtes pas pressé.
12:56Je demandais à briller
12:56à imager.
12:57On vous garde encore
12:58un petit peu.
12:58il y a deux-trois choses,
12:59deux-trois thèmes
13:00abordés.
13:00La fusillade
13:02en Rennes hier,
13:03c'est incroyable.
13:05À la Karachinkov.
13:07Moi,
13:08j'imagine
13:08pour les gens
13:09qui vivent dans
13:09ces quartiers-là,
13:10pardon,
13:11mais c'est invivable.
13:12On revient à la drogue.
13:13Non,
13:14mais vous avez raison.
13:15On va en parler
13:16tout de suite
13:16sur Europe 1.
13:17Eric Delbecq,
13:17votre regard est important.
13:1920h26 sur Europe 1.
13:23Europe 1 soir week-end.
13:2519h, 21h,
13:26Pascal Delatour du Pain.
13:27Nous sommes toujours
13:28avec Eric Delbecq,
13:30expert en sécurité intérieure,
13:31auteur de l'ouvrage
13:32Les Irresponsables
13:33aux éditions Plot,
13:35ancien directeur
13:36sûreté de la rédaction
13:37de Charlie Hebdo.
13:38Georges Fenec
13:38est avec nous au studio
13:39et Philippe Guibert,
13:40comme tous les vendredis soirs
13:41à cette heure-ci.
13:42Je voudrais qu'on revienne
13:43aussi sur un autre
13:44fait d'actualité
13:45qui a quand même
13:46surpris,
13:47un choqué.
13:47Enfin, je sais,
13:48ce qu'on disait,
13:49c'est va-t-on s'habituer
13:50à ces fusillades
13:50dans ces villes moyennes ?
13:52Va-t-on s'y habituer ?
13:54Et franchement,
13:54toutes les semaines,
13:56toutes les semaines,
13:57il y a des histoires
13:58de kalachnikov,
13:58de fusillades
13:59et puis ça va crescendo
14:00parce que là,
14:00ce qui s'est passé à Rennes,
14:01c'est quand même incroyable.
14:02Courses poursuites
14:03dans les rues de Rennes,
14:04on fait sur une terrasse
14:05avec des jeunes
14:06pour attraper
14:07trois individus.
14:10Il y a un homme
14:11qui est entre la vie
14:11et la mort
14:12et avec des armes de guerre,
14:13Eric Delbecq.
14:14C'est...
14:14Ça paraît inimaginable
14:17et pourtant...
14:17Oui, alors,
14:18encore une fois,
14:19je veux dire,
14:20hélas,
14:20c'est la prolongation
14:22de tendance
14:22qu'on voit quand même
14:23venir depuis un moment.
14:25Le...
14:26Je crois pas trop,
14:27moi, en général,
14:28à la surprise stratégique.
14:29C'est-à-dire,
14:29du jour au lendemain,
14:30on découvre un truc
14:31et on n'a pas pu le prévoir.
14:32On peut.
14:33L'usage des armes de guerre
14:35chez les trafiquants,
14:37ça court depuis longtemps.
14:39Simplement,
14:39avant,
14:39ils s'exécutaient
14:40les uns les autres
14:41dans des phénomènes
14:42de liquidation
14:43de la concurrence
14:44qui étaient circonscrits.
14:46Ce qui se passe
14:47depuis quelque temps,
14:48depuis un certain nombre de mois,
14:49voire maintenant,
14:51depuis un, deux ans,
14:53c'est qu'on voit bien
14:54qu'il y a des victimes
14:56tôt autour
14:56qui n'ont rien à voir
14:58avec ces trafiquants
14:58ou que potentiellement
14:59il peut y en avoir
15:00parce qu'ils s'en moquent
15:00totalement qu'il y en est.
15:02Donc,
15:02il n'y a plus de,
15:03entre guillemets,
15:04il n'y a plus de vailloux,
15:04il n'y a plus de narcos
15:05qui se disent
15:05qu'il faut quand même
15:06gérer les affaires entre nous.
15:07Il est trop vouls,
15:08les Kalachnikovs,
15:09pardon.
15:10Ça se trouve.
15:11Non, mais ça se trouve.
15:13Jean-Spénèque,
15:14dites-moi.
15:15Ça se trouve.
15:15Ça coûte combien de Kalachnikovs ?
15:17Jean-Spénèque,
15:17ça vient d'où ?
15:17Ça vient des Balkans.
15:19Il y a un marché des armes.
15:20Des guerres.
15:21Ça coûte combien de Kalachnikovs ?
15:22Juste pour les auditeurs d'Europe 1,
15:24moi, je ne le sais pas.
15:25C'est quoi la moyenne d'un ?
15:26Je ne sais pas,
15:26le Kalachnikov,
15:27c'est entre 500 et 1000 euros,
15:29peut-être maximum.
15:30D'accord, d'accord.
15:31Non, non, mais bon,
15:32je ne savais pas,
15:32je vous pose la question.
15:33Pour des organisations
15:34qui brassent des millions,
15:36pour des réseaux de trafiquants
15:38qui brassent des millions,
15:39500 euros,
15:41c'est une grande entreprise,
15:43une très grande entreprise.
15:45Aujourd'hui,
15:46on se demande
15:47quand est-ce que
15:49un certain nombre d'armes
15:50vont revenir
15:51plus ou moins massivement
15:52du théâtre ukrainien.
15:54Et on en est aujourd'hui aussi
15:55à attendre avec inquiétude
15:58ce que l'imprimante 3D
16:00peut nous donner
16:01en matière d'armes.
16:02Donc, je veux dire,
16:03la question,
16:04ce n'est pas l'outil.
16:05La question,
16:06c'est tout l'arrière-plan mental
16:08et d'évolution criminologique
16:10qui fait que ces armes
16:10vont être employées
16:11dans des cas
16:12dans lesquels,
16:13auparavant,
16:14on ne les attendait pas.
16:15C'est ça le sujet.
16:16Et par ailleurs,
16:17deuxième logique
16:18qui vient quand même
16:18alimenter la première,
16:20c'est qu'il y a
16:21une désinhibition
16:22des activités criminelles.
16:24Quand je dis
16:24des activités criminelles,
16:25des acteurs d'activités criminelles
16:27les plus loin
16:28dans notre société.
16:29Quand on voit
16:29les problèmes
16:30dans les écoles,
16:31quand on voit
16:31de manière générale
16:32en dehors des écoles,
16:33y compris dans l'espace public,
16:34le nombre d'attaques
16:35aux couteaux,
16:36à l'arme blanche,
16:38à l'arme par destination
16:39qui peut y avoir aujourd'hui.
16:40C'est épouvantable.
16:41Il y a un phénomène global.
16:43Moi, je crois
16:44qu'il faut penser
16:44les deux en même temps.
16:46Il y a une montée
16:47en violence dans la société,
16:48il y a une montée
16:49en violence dans la criminalité.
16:50Comment on relie les deux ?
16:51Parce qu'on a une société
16:52qui voit un phénomène
16:55de montée de la violence
16:56lequel se disperse
16:57dans tous ces compartiments,
16:59y compris dans les compartiments
17:00criminogènes.
17:02Il n'y a pas de raison
17:02qu'ils échappent aussi.
17:04Pourquoi est-ce que
17:04le milieu criminel
17:05contiendrait mieux
17:06sa violence
17:06que le phénomène de la société ?
17:08Sachant que ces gens,
17:09avant d'être des criminels,
17:10ils ont participé
17:11de l'évolution
17:12de cette société.
17:13À moins qu'ils infusent
17:15aussi leur culture
17:16de la violence
17:16dans le reste de la société.
17:18Moi, je pense que ça marche
17:19dans tous les sens, en fait.
17:20Notamment dans les quartiers.
17:21Je note juste,
17:22à Rennes,
17:23je reconnais un peu la région,
17:26en deux ans,
17:27il y a eu une vingtaine
17:28de fusillades.
17:29Donc, ce que vous disiez
17:29tout à l'heure
17:30sur l'accélération
17:31de la violence,
17:32je veux dire,
17:33à Rennes,
17:34quand on connaît un peu
17:34cette région,
17:35c'était inimaginable
17:36il y a 20 ans.
17:37Bien sûr,
17:37mais comme Nantes,
17:38comme Grenoble,
17:39ce sont des villes
17:39qui ont évolué
17:40défavorablement.
17:42Moi, d'abord,
17:43il faut toujours rappeler
17:44ce que ça représente.
17:45Cette criminalité,
17:46c'est autour de 4 à 6 milliards.
17:48Vous imaginez,
17:49les soeurs de chiffre d'affaires.
17:52Moi, je qualifierais
17:53cette criminalité
17:53de rupture.
17:56Ce n'est pas une criminalité
17:56ordinaire.
17:58C'est une criminalité
17:58de rupture
17:58dans la mesure
17:59où on a fait sécession.
18:01On a fait sécession
18:02avec une société.
18:05Une société organisée,
18:07civilisée,
18:08avec des règles,
18:10avec des codes,
18:11avec des autorités.
18:12Avec des principes
18:13et des lois.
18:14Et ces zones
18:15qu'on a qualifiées
18:16de non-droits
18:17se sont aujourd'hui
18:18dispersées
18:19sur l'ensemble
18:19du territoire.
18:20Autrefois,
18:21c'était circonscrit
18:22dans certains quartiers.
18:23Il y avait à peu près
18:24autour de 700,
18:25il y a 20 ans.
18:25Aujourd'hui,
18:26il y a 1500 quartiers.
18:27Vous imaginez ?
18:28Et il y a des endroits,
18:29quand je dis quartiers,
18:30des zones sensibles.
18:32Des endroits
18:32qui étaient jusque-là
18:34tout à fait épargnés
18:34dans des régions
18:35tout à fait isolées
18:37de cette délinquance.
18:38Donc,
18:38c'est une criminalité
18:39de rupture
18:40qui s'inscrit
18:41dans une espèce
18:43de loi de la jeun.
18:43Quand on parle
18:44d'ensauvagement,
18:45il n'y a plus de limites.
18:47Il n'y a plus
18:48de respect
18:49de quoi que ce soit.
18:51Et ça,
18:51on est en train
18:52d'en prendre la mesure.
18:53Et il était temps
18:54quand je vois
18:55que le garde des sceaux
18:56maintenant,
18:57effectivement,
18:58construit,
18:59libère des places
19:00de prison
19:00pour faire
19:01des quartiers
19:02de haute sécurité.
19:02Il y a longtemps
19:03qu'on aurait dû le faire.
19:04Parce que c'est plus
19:05la même criminalité.
19:06C'est une criminalité
19:07qui ne craint plus personne
19:09qui est capable
19:09de faire évader
19:10un trafiquant
19:13de drogue notoire
19:14en tuant
19:15deux surveillants
19:16pénitentiaires.
19:16Qui l'a vu ça ?
19:17Vous l'avez vu
19:18dans votre carrière ?
19:19Moi, je n'ai pas vu ça
19:20tuer comme ça
19:20de sang-froid.
19:22Donc,
19:22c'est fini.
19:23On est dans un autre monde.
19:25C'est ça
19:25qu'il faut prendre conscience.
19:26C'est une guerre
19:27qui a été déclarée
19:29et il faut y répondre
19:29par des moyens
19:30extrêmement fermes.
19:31Guerre idéologique.
19:33Peut-être que je vous pose
19:33la question
19:34sur la position
19:35de la Ligue des droits
19:36de l'homme.
19:36Bruno Retailleau
19:37a réagi
19:39en accusant
19:40la Ligue des droits
19:40de l'homme
19:40de faire le jeu
19:41des narcotrafiquants
19:42parce qu'ils ne veulent pas
19:44qu'il y ait un déploiement
19:46de drones
19:47qui permettent
19:47de réagir
19:48plus vite
19:49et d'interpeller
19:50les auteurs
19:52de méfaits.
19:53Qu'est-ce que vous en pensez ?
19:55C'est quoi son rôle
19:56Philippe Guibert
19:57de la Ligue des droits
19:58de l'homme ?
19:58La guerre à quoi joue-t-elle ?
19:59La Ligue des droits
20:00de l'homme,
20:00ça fait longtemps,
20:01ça fait plusieurs années.
20:02Elle a une histoire
20:03prestigieuse.
20:04Mais quel est son intérêt ?
20:04Je ne comprends pas.
20:05Je ne comprends pas non plus
20:06mais sur la question
20:07de l'islamisme,
20:09la Ligue des droits
20:10de l'homme
20:10a aussi des positions
20:11qui sont extrêmement
20:13critiquables.
20:15Donc la Ligue des droits
20:16de l'homme
20:17tient un discours
20:17caricatural
20:18anti-sécuritaire
20:20mais sans prendre conscience,
20:22sans vouloir
20:23prendre conscience
20:23surtout
20:24de ce qu'est devenu
20:25la réalité
20:26de la criminalité
20:27aujourd'hui.
20:28C'est une idéologie.
20:29C'est une idéologie.
20:30de l'homme
20:30de Maître Leclerc
20:31qui défendait
20:34effectivement
20:34les droits de l'homme.
20:36Il y avait cette sensibilité.
20:36C'est l'héritage
20:37de l'affaire Dreyfus.
20:38Aujourd'hui,
20:39c'est quand même
20:40plus problématique.
20:41Mais c'est comme
20:41SOS Racisme
20:42qui choisit
20:43de défendre
20:43son racisme,
20:45un type de racisme,
20:46pas les autres.
20:46qui a bien aussi dérivé.
20:50Dans ces organisations
20:52de gauche,
20:52il y a eu un changement
20:53idéologique
20:53au cours des 20 dernières années
20:55qui fait que la gauche républicaine
20:58qu'on a pu connaître
20:58au gouvernement
20:59et qui a exercé le pouvoir,
21:01cette gauche républicaine
21:02aujourd'hui,
21:03elle est devenue
21:03EAS résiduelle
21:05dans les organisations.
21:07Et donc,
21:08vous vous retrouvez
21:08avec la Ligue des Droits de l'Homme
21:09qui va aller défendre
21:10les...
21:11qui va aller défendre
21:14à la police
21:15de se défendre
21:17contre des narcotrafiquants.
21:20On est chez les fous.
21:22On tombe
21:22sur des positions
21:24qui deviennent
21:24totalement absurdes.
21:27Et quel est leur intérêt
21:28dans tout ça ?
21:29Il est idéologique.
21:31Mais ce dont ils ne se rendent pas compte,
21:33toutes ces organisations,
21:34que ce soit SOS Racisme
21:35ou que ce soit
21:36la Ligue des Droits de l'Homme,
21:37c'est qu'elles ont perdu
21:38toutes les deux
21:40complètement leur aura,
21:42leur influence,
21:43leur prestige.
21:44Et qu'elles ont dénaturé
21:45leur combat.
21:46Oui, bien sûr.
21:47Si on essaie
21:49de prendre
21:50un petit peu de distance
21:51pour comprendre
21:51ce qui se passe
21:52et surtout
21:52ce qu'il faudrait peut-être faire,
21:54la sécurité
21:56est devenue
21:57un enjeu
21:59et s'est fait capturer
22:02comme marqueur idéologique
22:03depuis un certain nombre
22:04d'années maintenant,
22:05alors qu'on devrait comprendre
22:07qu'elles ne doivent pas
22:09être marquées idéologiquement
22:10et politiquement.
22:11Voilà.
22:11Il y a que la sécurité
22:12maintenant doit devenir
22:13une espèce de bien commun
22:15républicain
22:15sur lequel on réagit
22:18en fonction des impératifs
22:20qu'on voit se dessiner.
22:22Et genre,
22:22je disais tout à l'heure,
22:23il me l'a enlevé de la bouche,
22:24mais c'est deux choses
22:25qui m'ont beaucoup marqué.
22:25la première,
22:27c'est voir Amra
22:27sourire crânement
22:29quand il est entre des policiers
22:31qui l'ont arrêté.
22:31Ça dit quelque chose
22:32de cette désinhibition
22:34de la communauté.
22:35Et deuxièmement,
22:36moi je commence
22:37à employer
22:38le mot de séparatisme
22:39pour des écosystèmes
22:41criminels.
22:41Il y a aussi
22:42un séparatisme criminel,
22:44pas simplement idéologique.
22:45Il y a des écosystèmes
22:46tout à fait.
22:48Il y a des écosystèmes
22:49qui échappent
22:50à la loi de l'État.
22:51Donc tout ça
22:51devrait nous donner
22:53le sentiment
22:54que la sécurité
22:55ne peut plus
22:56être un marqueur idéologique
22:58et qu'il faut le voir
22:59de manière
23:00beaucoup plus républicaine
23:02et pas en faire
23:03une espèce de misérable
23:04enjeu.
23:05Non mais bien sûr,
23:05bien sûr.
23:07Parce que ce dont il est question,
23:08c'est du fait que
23:09rien n'est possible
23:10dans la République
23:10s'il n'y a pas
23:11de sécurité.
23:12En fait,
23:12on regarde la sécurité,
23:13certains,
23:14certains regardent
23:15les problèmes de sécurité
23:16aujourd'hui
23:16avec le prisme
23:18d'il y a 30 ans.
23:18Exactement.
23:19Il y a 30 ans,
23:20c'est exactement ça.
23:20La délinquance,
23:22le produit de la misère,
23:24il faut accompagner,
23:25il faut excuser,
23:25il faut comprendre,
23:26etc.
23:27qui pouvaient avoir
23:28une certaine cohérence
23:29dans l'idéologie.
23:31Mais aujourd'hui,
23:31ce n'est plus du tout ça.
23:32C'est fini.
23:33C'est un choix
23:34de vie
23:35complètement à côté.
23:36Mais c'est-à-dire quoi ?
23:37Qu'on accepte
23:38de vivre avec des gens,
23:39des fusillades
23:39dans nos centres-villes ?
23:40Mais c'est quoi l'histoire ?
23:42On ne peut pas voir,
23:43on ne comprend pas
23:44ce qui se passe
23:45ou alors on ne veut pas voir.
23:46On peut plus aller à la piscine,
23:47à la foire du trône,
23:48enfin c'est devenu...
23:49Enfin, pardon,
23:51mais on reste enfermés
23:52chez soi.
23:52Mais ces organisations
23:53vont avoir le choc
23:54des électeurs bientôt.
23:56Vous le pensez vraiment,
23:57Philippe Guibert ?
23:57Oui, parce que je pense
23:58que les municipales
23:59qui sont prévues
24:00en mars 2026,
24:01c'est-à-dire dans moins
24:02d'un an maintenant,
24:03se joueront en bonne partie
24:05sur la question sécuritaire.
24:06Sans doute.
24:07En bonne partie
24:07sur la question sécuritaire.
24:09Et donc tous les maires
24:10qui n'ont pas fait...
24:11Même à Grignard,
24:11la Reine, à Nantes ?
24:12Mais bien sûr.
24:12Mais je pense surtout
24:13dans ces villes-là.
24:14Surtout dans ces villes
24:15où les maires ont eu
24:16des réticences
24:17à prendre en charge
24:18le problème de la sécurité
24:19en ayant un discours...
24:21C'est le maire de Bordeaux.
24:23En ayant un discours,
24:24par exemple,
24:24sur les pénis municipales,
24:26en voyant toujours
24:26la responsabilité vers l'État,
24:28ce qui est sa responsabilité.
24:30Mais en ne prenant pas
24:31en charge suffisamment
24:32ce problème.
24:32Merci beaucoup,
24:33Éric Delbecq, malheureusement.
24:35Déjà, je vous ai gardé
24:36longtemps.
24:37Oui, bien sûr.
24:38C'est l'horloge
24:39qui décide.
24:40Les municipales
24:40vont se jouer là-dessus.
24:4220h43.
24:43Merci infiniment,
24:43Éric Delbecq,
24:44d'être venu.
24:45Avec plaisir.
24:45dans le studio
24:48d'Europe 1.
24:49Merci à vous.
24:50Dans un instant,
24:51on va parler de la SNCF,
24:52du pont du 8 mai.
24:54Et alors là,
24:54le ministre des Transports
24:55qui a un peu haussé le ton.
24:56On va y revenir.
24:58Est-ce qu'il y a
24:59un droit de grève ?
25:00Le droit de grève
25:01en France,
25:03les ponts du 8 mai,
25:04c'est toute une question.
25:05A tout de suite
25:05sur Europe 1.
25:06Sous-titrage Société Radio-Canada
25:09Sous-titrage Société Radio-Canada