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00:00:00A présent, ça va être au tour du président iranien de s'exprimer à la tribune.
00:00:05Il monte lentement les marches, toujours vêtu de ce petit blouson beige, si sympathique.
00:00:15Moi, Mahmoud Ahmadinejad, président de la République islamique d'Iran.
00:00:22J'en appelle à Dieu Tout-Puissant.
00:00:23Par sa grâce, je vous demande d'éteindre votre portable.
00:00:30Toute sonnerie intempestive serait dommageable pour le spectacle.
00:00:37Très dommageable.
00:00:41Par la grâce de Dieu Tout-Puissant, je vous souhaite une bonne soirée.
00:00:46Rions ensemble contre le sionisme.
00:00:48Et vive la Palestine.
00:00:49La France.
00:01:03ah ah ce soir c'est chaud ah vous avez vu le titre du spectacle marmoud attention au dessus
00:01:29c'est le soleil il n'y a personne quand vous venez voir les spectacles fait alerte google je le dis
00:01:34à chaque fois mais ne ris pas je suis en train de te parler le mec tu aurais fait alerte google
00:01:40tu aurais vu que c'est chaud bernard henri dévy il a réagi bernard henri dévy on est juste en dessous
00:01:45de la reine d'angleterre le mec il a dit que c'est un spectacle antisémite donc là toi ça te fait
00:01:52marrer parce que tu es habité par lucifer mais c'est chiant jss news organe de propagande de la
00:01:58communauté juive je ne les connaissais pas les mecs ils sont quatre mais ils ne sont pas contents ils
00:02:02ont dit que c'était un spectacle pro terroriste ça me fait plaisir mais je veux dire ils attirent en
00:02:10fait l'attention du public sur l'affiche du spectacle quand tu vois l'affiche la ligne des sponsors rire
00:02:16et chanson tf1 c'est fini ce temps là vous avez le logo jaune du hezbollah au centre hamas j'ai mis
00:02:24tout le monde franchement amadine et jean même moi je sens que je suis irrécupérable je le sais
00:02:29et d'ailleurs jss news un ss news on va les appeler d'ailleurs ça sera plus court calme toi
00:02:37calme toi ils appellent tous les défenseurs de la dignité humaine c'est à dire pas vous à manifester
00:02:47leur mécontentement en envoyant un courrier à frédéric pitterrand l'actuel ministre de la culture
00:02:51bon là on est tranquille parce que l'autre à l'heure actuelle il est en thaïlande
00:02:55en train de se faire masser l'oignon parce qu'il est qui sait avant d'être ministre il a écrit un
00:03:08bouquin sur la thaïlande c'est sûr soit sur sa rondelle en plus il raconte regardez la tranche
00:03:14d'ananas qu'est ce que vous en pensez j'en ai j'en ai plus rien à foutre de rien du tout non mais c'est
00:03:22vrai je le constate chaque jour donc on va rire attention quand même dans le cadre bien sûr de
00:03:28la liberté d'expression sinon c'est la porte ouverte bien sûr à la haine la haine la haine la haine de l'autre
00:03:41tu es différent de moi j'ai envie de te faire du mal j'ai un projet de détruire toi et ta famille et de
00:03:49la haine au crime il n'y a qu'un pas et du crime au crime des crimes le crime de lumière j'ai nommé
00:04:02bien sûr et vous l'aurez reconnu la naissance ils sont possédés ils ont amené des ananas le
00:04:21mec regardez les gars mais rangez moi ces ananas enfin il ya peut-être des journalistes j'essaye de
00:04:36revenir dans le show business le mec non c'est pas comme ça à part vous monsieur qui êtes resté de
00:04:41marbre là bas n'est pas amené d'ananas apparemment comme petit regard hostile c'était le but recherché
00:04:47vous êtes juif peut-être vous avez une éducation vous avez tout à fait raison quant aux autres ne
00:04:55rêvez pas les mecs sale vous écrasera comme de vulgaires flottines mais non mais non mais
00:05:01nous ne nous regarde dans les yeux toi aussi
00:05:03nous ne nous laisseront plus jamais faire tu comprends ce que je suis en train de te dire oui
00:05:09nous je me suis converti ce matin finalement j'ai craqué hier soir j'étais mal j'étais habité par la haine
00:05:15j'ai dit judo fait quelque chose j'étais mal j'ai pas touché à mon mafé pourtant j'ai de l'appétit
00:05:20un bâton de manioc au dodo je me suis dit il ya quelque chose à mais grâce à la force de y avait
00:05:26j'ai retrouvé le droit chemin et un certain sens du profil aussi ferme là ça va pas de honte à aimer le
00:05:35profit depuis que je suis tout petit ma mère me le dit profite de ta jeunesse profite de ta jeunesse
00:05:41profite de ta jeunesse j'ai dit calme toi tu es ma mère un peu de tendresse mais t'es possédé
00:05:46et d'ailleurs non mais j'ai et d'ailleurs je me suis converti ce matin au judaïsme j'ai ça je le
00:05:52dis très clairement ouais j'ai tout fait ce matin j'étais franchement ah et puis bon je te cache pas
00:05:59je me suis je me suis circoncis moi même sans anesthésie à l'ancienne à la camerounaise un coup
00:06:06de chicot terminé d'ailleurs je suis juif d'ailleurs si des antisémites se sont glissés dans la salle je
00:06:17vous ai reconnu tout de suite les gars vous pouvez rester vous avez payé vous riez comme les autres on est
00:06:23d'accord voilà voilà pardon mais je sais pourquoi je dis ça alors revenons à la question la question avec
00:06:34un grand cul ah tu vas t'éclater toi aussi qui fixe les limites de la liberté d'expression c'est pas moi je
00:06:47crois que tout le monde a compris que moi je fixe que dalle c'est pas moi mais c'est l'histoire bien
00:06:53sûr qui fixe les limites de la liberté d'expression histoire avec un grand h l'histoire de lumière celle
00:06:59que l'on enseigne à nos petites têtes crépus blonde ça dépend l'histoire de chacun qui la raconte
00:07:08l'histoire qui la raconte ça c'est une question que je me suis posée en écrivant ce spectac qui m'a raconté
00:07:13l'histoire et je me suis souvenu des manuels scolaires qu'on t'obligeait à acheter au début
00:07:17c'est quand j'étais petit comme ça fernand nathan il s'appelait le mec alors j'ai toujours détesté ce
00:07:26connard franchement je vous le dis l'histoire a été écrite par des imposteurs font toujours par
00:07:31des menteurs des voyous elle est écrite par le vainqueur perdant il écrit pas l'histoire pardon
00:07:36il est dans les ruines là qu'est ce qu'on fait finalement finalement tu fermes ta gueule tu es
00:07:43malade tu as perdu tu vas pas la ramener quand même il a même pas de froc le gars il est là t'écris
00:07:50pas l'histoire le cul à l'air le vainqueur lui il est à l'aise déjà il a ton froc il est bien ce
00:07:58hasard il a bouffé tout ce qu'il pouvait le vainqueur tiens ramène ramène moi un stipend là on va écrire
00:08:08l'histoire et là on enchaîne et on écrit l'histoire et l'histoire est là pourquoi légitimer le pouvoir
00:08:12en place systématiquement c'est pour ça que moi j'avais toujours zéro en histoire toujours je n'avais
00:08:18rien à foutre c'est mon histoire de fernand nathan c'est la sienne et moi j'ai toujours eu zéro une fois
00:08:22j'ai eu un fou j'ai dit attention du dos tu es en train de glisser dans le système et je vais en
00:08:29choquer plus bien ce soir un toi aussi certainement tu es choqué vous pouvez sortir vomir moi tu te
00:08:36vomi tu moi je préfère je préfère une bonne histoire à toto toto qui va à la pharmacie chercher des
00:08:44suppositoires pour sa grand mère je suis comme toi je m'éclate je préfère une histoire comme celle là
00:08:49que même j'irai même jusqu'à l'histoire même de l'achat et c'est en tant que juif que je parle
00:08:56en tant que juif achkénase en plus parce que j'ai choisi d'être achkénase ouais ouais parce que
00:09:04déjà il ya le mot naze dedans achkénase tu lâches une caisse tu es encore dedans moi moi je dirais
00:09:16en tant qu'achkénase j'en ai marre depuis que j'ai six ans en classe de sixième ils sont venus
00:09:22m'emmerder l'hôte avec le film nuit et brouillard tu sais ils ont installé ça allez regardez regarde
00:09:27je suis m'emmerde range cadeau mais j'en ai rien à foutre de ton film il m'a dit chial
00:09:32balance moi de chicken run à ce moment là tu sais le truc avec les cocottes là c'est dans le même
00:09:40décor mais il ya de l'action et quelque chose le mec il était possible j'en ai marre moi en tant
00:09:45que juif israélien je me sens israélien même temps là en deux minutes je me suis pris conscience bon
00:09:53j'en ai marre de cette image toujours hollywoodienne du juif pleurnichard clodo en pyjama tu sais qui fait
00:09:59la manche pour un bout de pain moi je veux voir aujourd'hui la réalité putain le juif rambo t'as flottis
00:10:06dans ton cul parce que je veux dire le juif padoff laisse je gère le juif polanski j'encule ton
00:10:18gosse et je t'emmerde chial vas-y vomi vomi sur le maître alors franchement et là c'est le début
00:10:28c'est le début après ça monte en puissance dans l'histoire voilà un jeu extrêmement
00:10:36dangereux il ya des jeunes je suis obligé de le dire faites attention les jeunes moi j'ai un
00:10:40copain qui a tout perdu dans l'histoire c'est le cas de le dire lui s'est mis dans la recherche
00:10:44historique c'est sûr que là dans le domaine la recherche c'est casse gueule il a tout perdu le
00:10:50grand il est parti la fleur au fusil l'hôte confiante touche ou ce sans son bonnet première
00:10:55bosse un sapin qu'est ce qui s'est passé il a rentré ses spécialités dans la deuxième guerre mondiale le
00:11:00sujet interdit tu veux faire de la recherche historique tu veux faire les papous les incas
00:11:05les aztèques là tout le monde s'en fout l'hôte droit dans le mille donc là le bas ça a pas pardonné ce qui
00:11:11s'est passé il a rencontré un mec qui était dans les camps de concentration et qu'on est revenu
00:11:15automatiquement sinon il n'aurait pas pu le voir ferme là c'est pas un dialogue et donc
00:11:21et le mec lui a dit moi j'y étais dans les camps de concentration je suis désolé ça s'est pas
00:11:28passé comme raconte ferme en un temps alors je dis mais t'es malade ou quoi tu n'auras jamais dû
00:11:32lui parler au mec t'es fou tu sais bien que c'est interdit mon pote s'est fait avoir par curiosité au
00:11:37début il voulait pas lui parler au mec il s'entête il a dit non non ça m'intéresse pas non non non mais
00:11:41je préfère pas parler de ça là non non bah tu pas non non quoi non hein vas-y lâche toi
00:11:49c'est fini et là mon pote et là mon pote aujourd'hui il en est arrivé à des extrémités
00:11:55je sais pas si je peux le dire il en est même il en est même arrivé à contester l'existence des
00:12:03chambres à gaz à contester l'existence des chambres à gaz moi je crois bien sûr dans l'existence des
00:12:10chambres à gaz attention j'y crois énormément ne ris pas tu laisses planer un doute je crois
00:12:17j'y crois pas déjà parce que c'est obligatoire quand t'es un français sinon tu finis en taule donc
00:12:25je crois c'est vrai j'ai eu un doute un jour sur l'existence des chambres à gaz c'est en écoutant
00:12:33bernard henri lévy je dis si lui il est philosophe peut-être aussi les chambres à gaz tout ça c'est du binon
00:12:40mais ce qui m'a fait croire définitivement moi dans l'existence des chambres à gaz c'est patrick
00:12:47bruel il sait pas chanter c'est de la merde tu sais quand il chante t'as envie de vomir et je me suis
00:12:55dit peut-être que l'allemand il a pas la patience que j'ai et puis s'il enchaîne avec enrico massias il
00:13:10devient nerveux et quand il devient nerveux il est bricolo il faut qu'il te bricole une chambre à
00:13:17gaz dans son jardin pour se libérer les tympans le mec une théorie qui sera pas enseigné en cm2
00:13:22l'année prochaine mais voilà le sujet interdit moi dès qu'il ya un sujet qui pue la merde ça m'intéresse
00:13:31en général c'est bon ça remet ça dans le panier mais là le révisionnisme c'est le sujet je n'y touche
00:13:37pas même les rappeurs même les mecs en tôle tu as tu leur dis oh je veux sortir les dégages c'est
00:13:44c'est d'ailleurs je fais un je faisais un sketch sur le révisionnisme dans ce spectacle mais ce soir
00:13:50j'ai décidé je le ferai plus je le ferai je le ferai pas et ce soir je ne le ferai pas surtout ici
00:13:54je vais le faire je vais le faire alors que le postulat il doit être très clair je me rends
00:14:03chez un ami révis déjà t'as pas compris tu rigoles je me rends chez un ami révisionniste
00:14:12pour lui dire arrête des conneries reviens dans le droit chemin revient vers la lumière vers
00:14:17on ne sait pas mais fait comme comme tout le monde et donc je me rends chez mon copain robert
00:14:25toujours pas de lumière dans son escalier c'est pas vrai on va finir par se casser la gueule
00:14:30ouvre moi une porte
00:14:32ferme moi cette musique t'es malade ou quoi robert une marche militaire allemande il se croit où l'autre
00:14:41non tu me fais pas marrer ça fait longtemps que tu me fais plus marrer robert ferme moi les volets
00:14:45là on me voit je ne veux pas être vu à tes côtés voilà évidemment que j'ai peur tu sais bien que
00:14:51j'ai peur c'est qui ce chat t'as un chat maintenant quoi je savais pas mais tu m'avais pas dit tu me dis
00:14:59viens je suis tout seul les becs mais tu me dis tu me préviens tu me dis viens il y a un chat on veut
00:15:05te parler j'ai pas j'ai pas à découvrir un chat je le connais pas ce chat moi ils dressent des chats dans
00:15:13le Mossad j'ai peur quoi évidemment je suis terrorisé tu es au courant tu es venu chez moi si j'ai un poster de
00:15:19simone veille en quatre par trois dans mon salon tu imagines bien que c'est pas pour l'esthétique
00:15:23je collabore moi je suis pas jean moulin je l'ai toujours dit moi tout le monde a peur tout le
00:15:28monde et j'ai fait le test avec ta gardienne d'immeuble la portugaise elle est sur les dents
00:15:32l'autre je lui ai dit elle est portugaise bon il y a de la marge ah non ah non je suis arrivé j'ai dit
00:15:38c'est où l'appartement de robert je lui ai dit détends toi je te demande pas s'il y a des tâches elle
00:15:44était possédée j'ai l'impression que je demandais la planque de ben laden je te jure elle me
00:15:49regardait là j'y vais rester là qu'est ce que tu vas foutre portugal ils ont plus fric là bas ils
00:15:56ont plus rien de quoi tu parles elle avait une petite valise en carton elle se barrait donc une
00:16:03ancienne chanteuse parce qu'elle m'a raconté ou à linda ouais ouais ouais c'est mis à chanter j'arrête
00:16:08ça c'était atroce et oui bah je suis au courant oui ton bâche au courant évidemment christian nous a
00:16:13appelé ce matin ton propre fils demande à changer d'adn c'est ça non je me marre je devrais pas
00:16:21mais il faut quelqu'un te le disons faire en face arrête putain arrête avec tes conneries avec
00:16:27ces histoires de juifs de chambres adresse passe à autre chose putain il est où le robert d'il y a 20
00:16:33ans qui jouait au mot croisé force 4 remets toi à la pelote change pas les idées regarde j'ai pas fait
00:16:39les études que tu as fait robert j'ai toujours dit que j'avais eu le bac ouais ouais n'empêche
00:16:45qu'à 45 ans je suis propriétaire d'un trois pièces à molant je m'organise quoi qu'est ce qu'il faut
00:16:49pourquoi il revient le chat il y a quelque chose de bizarre on ne rencontre pas comme ça il cache
00:16:55quelque chose je sens pas ce truc quoi oui mais non mais robert écoute moi écoute moi je suis venu pour
00:17:02te dire j'ai un copain haïtien qui pratique le vaudou laisse moi parler il m'a dit que tu serais
00:17:09certainement envoûté par l'esprit d'un ancien nazi qui serait revenu sur terre afin de remettre au
00:17:14point deux trois détails historiques sur lequel il est pas je peux te parler bon il m'a dit qu'il peut
00:17:19peut-être des envoûter j'ai besoin de trois poils de pubis trempé dans de la fleur d'oranger au matin
00:17:24robert si je fais ça c'est pour christian et pour les gosses moi j'en ai rien à foutre si tu veux
00:17:30finir ta vie en taule vas-y continue à faire le con mais arrête mais la vérité j'ai envie de te
00:17:35cracher à la gueule tu veux que je te le dise la vérité c'est pour les cons tu comprends ce que je suis
00:17:39en train de te dire c'est le mensonge qui dirige ce monde putain mais réveille toi apprends à fermer
00:17:44ta gueule voilà les clés de la réussite c'est ce que j'ai dit à jean-marie bigard le comique moi je
00:17:50le connais tu rigoles ou quoi mais qu'il avait tout pour réussir il remplissait le stade de france il
00:17:55s'est mis à contester les attentats du 11 septembre t'as vu ce qui s'est passé il a été ruiné en six mois
00:17:59le mec il m'a appelé l'autre jour tu sais maintenant qu'il est grillé il m'appelle et
00:18:04il n'a pas le moral je l'ai vu chez arthur l'autre il conteste plus rien mais c'est trop tard je veux
00:18:19dire la vérité tu la prends tu la bouffe et tu la ferme regarde nathalie tais toi tais toi je suis en
00:18:24train de parler putain nathalie ma femme tu sais qu'elle est prof de collège bon c'est pas la
00:18:30question écoute moi cette année elle a accompagné les classes de troisième à auschwitz pourtant tu
00:18:35sais ce qu'elle en a fou de ces histoires là dans sa famille ils ont collaboré et même moi ça me choque
00:18:44ça me choque c'est trop faut savoir s'arrêter putain le grand-père à côté t'es une majorette
00:18:50la légende voudrait qu'il ait rempli 500 trains à lui tout seul c'est les allemands qu'on dit et
00:18:57jeanot lève le pied on peut pas suivre mais qui était envoûté les regards nathalie je suis désolé
00:19:06nathalie elle est allée là bas et s'est fait prendre en photo devant les chambres à gaz en
00:19:10chialant avec les élèves et tout ça oui et qu'ils ont reconstruit la question n'est pas là écoute moi
00:19:14et puis elle est venue elle a fait un exposé dans l'établissement elle a eu sa promotion parce
00:19:19qu'elle collabore tu dois collaborer t'es toi le courage t'es plus courageux que moi parce que tu
00:19:25dis les chambres à gaz il n'y a pas eu 6 millions de morts c'est ça le courage t'es plus fort que les
00:19:29autres tu veux faire un bras de fer avec moi le courage robert c'est fermé sa gueule tant que
00:19:39t'auras pas compris ça regarde t'es en train de craquer ça c'est bien c'est bien chiale pas de
00:19:46honte à chialer devant mon copain c'est une pue qui sort et ça c'est bien tu sais là je fais le
00:19:52mariol je fais les gros bras mais ça m'arrive d'avoir des doutes pas croire des fois je suis devant
00:19:56ma télé devant les infos sur tf1 je dis merde il dit l'inverse de ce qu'il disait hier je sens
00:20:03qu'il ya sa foire mais je veux dire je me remets en question je prends l'urculte je m'adapte moi
00:20:08c'est la version officielle des attentats du 11 septembre c'est vrai que j'ai eu du mal au départ
00:20:13moi je suis dans le bâtiment quand même quand j'ai vu les deux implosions j'ai dit bon il ya
00:20:19gérard majax qui remet les couverts quand t'es dans la combine tu vois les trucs mais je me suis
00:20:24remis en question je me suis dit bon je peux y croire je suis pas moins qu'aucun autre j'ai
00:20:29regardé tfa en boucle je me suis fait une culture aujourd'hui j'ai ferme la aujourd'hui je crois en tout
00:20:36mais parce que je me bagarre ah ouais je crois en tout la grippe h1n1 par exemple je prends toujours
00:20:42cet exemple je me suis fait vacciner cinq fois je te jure le mec du centre à la fois à la fin il
00:20:47disait mais tire toi tu veux crever toi j'ai dit non j'ai vu à la télé j'ai droit à mes vaccins donne
00:20:51moi-en un autre il voulait pas je me suis servi j'ai pris un vaccin je me suis piqué dans l'oeil
00:20:55je te remerde tu dois être plus malin tu dois être plus malin que le système tu vois tu es là non
00:21:03je suis là aujourd'hui robert écoute moi aujourd'hui moi j'ai une carte à l'ump j'ai une carte au ps j'ai
00:21:11une carte au front national j'ai une carte à lcr chez les verts j'en ai rien à foutre quoi qu'il
00:21:14arrive je suis du bon côté du monde je t'as compris ce que je suis en train de te dire tu sais pour éviter de
00:21:18me faire glisser une quenelle tu sais ce que je fais je m'en mets deux tous les matins
00:21:34voilà évidemment pour ceux qui suivent mes gesticulations depuis quelques années vous
00:21:39l'aurez constaté mon image publique a un peu évolué
00:21:43elle est un peu hors contrôle je suis passé du statut si tu veux de gentil
00:21:47bananien vas-y fait des galipettes si il est marrant jette lui des cacahuètes à
00:21:53islamo bamboulin hystérique maintenant islamo fasciste ouais pourquoi pas on n'est pas
00:22:03nombreux sur les segments c'est sûr il ya une niche parce que le genre d'étiquette
00:22:09évidemment ça te ferme les portes de certaines émissions de télévision c'est
00:22:12sûr tu me verras plus à la télé alors mais ça m'ouvre les portes de l'international
00:22:16j'ai voyagé dans le monde entier j'ai rencontré les plus grands infréquentables de la planète
00:22:22je suis là pour en parler ce soir damas
00:22:28arrête ça j'ai dit c'est pas un spectacle de lance damas c'est un peu le saint tropez de l'infréquentabilité
00:22:37tous les coins de rue tu es là oh putain il n'est pas recherché par les états unis le maître
00:22:41et je peux avoir un autographe s'il vous plaît est super on est on est derrière vous et c'est à damas
00:22:48que j'ai rencontré mais hugo chavez président du vénézuéla au rochelle un petit torrent qui
00:22:55écrit il n'a pas de coups bon il est né sans coup un mélange entre deux nirons et sergent garcia
00:23:03je te jure quand je l'ai rencontré il avait une petite cape violette on aurait dit zoro le
00:23:13je chante la chouin pour l'aventure au calo son nom qu'il le signe à la pointe de l'entrée
00:23:31d'un h qui veut dire ugo
00:23:34ah
00:23:34uh
00:23:42ugo ugo
00:23:44l'inter il est à chaque fois
00:23:46ugo ugo ugo ugo ugo
00:23:50à ugo
00:23:51Bon, ça va, vous n'allez pas sortir les briquets.
00:24:01Donc là, c'est mon pote syrien qui me l'a dit, tu l'aimes bien, on va lui dire bonjour.
00:24:06Monsieur Chavez, Dieu donnait Mbala Mbala.
00:24:10Et que Mbala Mbala ?
00:24:13Mbala Mbala.
00:24:15Africano, hein ?
00:24:18Français, Sarkozy, hijo de puta.
00:24:27Je ne parle pas très bien l'espagnol, mais ça m'a donné envie de visiter le Venezuela, c'est celui-là.
00:24:32C'est à Damas que j'ai rencontré des copains français, des exilés, des mecs qui ne jactent pas comme il faut.
00:24:38Thierry Messon, le mec qui conteste les attentats du 11 septembre, c'était le premier.
00:24:43Il n'a jamais cru, lui, le 12 septembre, il finissait son bouquin.
00:24:48Je l'ai rencontré à Damas, dans un resto branché, il était avec son pote Serge.
00:25:14Salut Dieu, ça va ?
00:25:15Ah non, c'est vrai, c'est au contraire, ça fait plaisir, parler en français un peu, tu sais.
00:25:19Let the race, turn around !
00:25:20Une seconde, c'est-à-dire quoi ?
00:25:22Ah ben je continuerai à le dire, toujours, bien sûr.
00:25:24Il n'y a jamais eu d'avion dans le Patagon, enfin.
00:25:27Pas plus que dans la tour numéro 7 du World Trade Center, on passe à 40 étages qui s'effondrent le même jour.
00:25:32Je ne sais pas pourquoi.
00:25:34Le vent, les oiseaux, on ne sait pas.
00:25:36Quoi ? L'implication d'Israël dans les attentats du 11 septembre ?
00:25:42Bon, ici, tu peux en parler librement, il prépare une comédie musicale sur le 11 septembre.
00:25:52Obama, création de la CIA en 5 ans, il n'existait pas il y a 5 ans.
00:25:57Il était où, il était la CIA ?
00:25:59Bon, il y aurait les bagnoles, il y a un bonheur.
00:26:01Mais après le braquage du 11 septembre, attends, il a fallu, attends, le coup, il fallait trouver une combine.
00:26:07Le coup du nègre président, ça a permis à toute l'équipe de se tirer.
00:26:10Il s'est roulé, mais bouge à détourner des milliards, faisant de Bernard Madoff un petit joueur de bonne camp.
00:26:15Crois-moi, qu'est-ce qu'il y a à ce match ?
00:26:18C'est à Damas que j'ai rencontré des cadres du Hezbollah.
00:26:23Là, pas de musique technologique.
00:26:26Tu gardes ça pour chez toi, je le dis tout de suite.
00:26:30Alors le Hezbollah, je ne pourrais pas en parler ce soir, c'est une organisation classée terroriste, on n'a pas le droit d'en parler.
00:26:34Alors je ne sais pas qui fait le classement, moi, je ne sais pas.
00:26:37Si c'est les matchs à l'extérieur qui comptent double, je ne sais pas comment ça marche.
00:26:40Moi, j'ai un ami Hezbollah, je lui parle régulièrement, lui, il ne se sent pas terroriste.
00:26:45J'y vais au Liban, là-bas, chez lui, je lui dis, tu te sentis terroriste ?
00:26:48Il me dit non.
00:26:51Je lui dis, non, mais pas là, maintenant, mais de temps en temps, le week-end, vous allez faire les cons avec les potes.
00:26:56Il m'a dit, non, on boit du thé.
00:26:58Ah, c'est vrai, il a les dents jaunes.
00:27:02Non, dans le secteur, les terroristes, je voulais que je...
00:27:04Non, mais entre nous, c'est ceux d'en face, franchement.
00:27:07Les Israéliens, ils sont mauvais, putain.
00:27:09Moi, j'ai joué en 2006 à Vérôte, après les bombardements, attention.
00:27:13La guerre préventive, ils ont appelé ça.
00:27:15Ils sont faux-culs, les mecs.
00:27:16Ils font la guerre, mais elle est préventive.
00:27:20Mais ils sont morts, les gens, du coup, tu parles.
00:27:23Oui, mais de manière préventive.
00:27:26C'est une guerre propre, en plus.
00:27:28Alors, ce n'est pas propre au sens où il y a moins de sang sur le champ de bataille.
00:27:31Il faut des bottes, sinon, tu en as plein les chaussettes.
00:27:34Mais c'est une guerre propre, bien sûr, au niveau moral.
00:27:38C'est-à-dire, l'Israélien va faire la guerre.
00:27:40Ça va.
00:27:44Alors, c'est encore plus propre quand tu es dans l'aviation israélienne.
00:27:47C'est-à-dire que maintenant, ils ont des drones.
00:27:50Comme aux Etats-Unis.
00:27:50C'est-à-dire qu'il n'y a même plus de pilotes embarqués.
00:27:52Alors, c'est propre.
00:27:52Tu es chez toi, tu as un joystick, une coupe de champagne.
00:27:54Une seconde, Rachel, je suis au-dessus de Gaza, chérie.
00:28:00Tiens, ramène-moi des pistaches.
00:28:02Pendant que je balance du phosphore blanc.
00:28:05Tout ça, bien sûr, est dans le cadre des conventions de Genève.
00:28:12Convention de Genève qui ne concerne, bien sûr, que le canton de Genève.
00:28:16Attention.
00:28:24En dehors de Genève, open bar.
00:28:27Là, phosphore blanc chantilly pour tout le monde.
00:28:32Sous l'œil attentif, tout ça, de l'ONU.
00:28:36L'ONU.
00:28:39On ne parle plus de la bande à basile.
00:28:41Là, tu es tout en haut de la pyramide.
00:28:46Des collègues humoristes à moi, putain.
00:28:49À chaque fois qu'Israël est impliqué dans une merde, c'est-à-dire toutes les semaines,
00:28:52moi, je ne loue pas une intervention de l'ONU, c'est-à-dire à se taper le cul par terre
00:28:57après les flottilles Gaza, tout ça.
00:29:00Il y a toujours un mec qui arrive à l'ONU,
00:29:01NON !
00:29:02Cette fois-ci, il y en a marre !
00:29:09Ça va, je n'ai pas été trop dur, quand même, quand j'ai dit marre ?
00:29:12Ouais, on se retrouve à la cantine ?
00:29:14Et alors, évidemment,
00:29:18j'ai d'abord l'assez...
00:29:21Et alors, l'expression devant laquelle
00:29:28tout le monde s'agenouille dans la diplomatie internationale...
00:29:32Encore plus haut !
00:29:34Ah bon ?
00:29:35Voilà, t'es arrivé, t'es arrivé !
00:29:45La notion...
00:29:47La notion de crime contre l'humanité.
00:29:51Quoi ?
00:29:51Combien je te dois ?
00:29:53Crime contre l'humanité !
00:30:03Putain !
00:30:05Normalement, c'était contre l'univers,
00:30:07mais non, quand même !
00:30:10On va mettre l'humanité, parce que...
00:30:12Après, on va les être enverdés.
00:30:14Mais, euh...
00:30:15Alors, je me suis dit, mais tout ça vient !
00:30:16Je me suis renseigné...
00:30:17C'est une notion qui est née en 1946, à Nuremberg.
00:30:20Avant, ça n'existait pas.
00:30:22C'est pas rétroactif comme concept.
00:30:24Il n'y en avait jamais eu, hein.
00:30:25Non, non.
00:30:26Voilà, l'extermination des Andiens d'Amérique, voilà.
00:30:29Ouais, ben non.
00:30:30C'est pas considéré.
00:30:32C'est de la délinquance.
00:30:33C'est de la délinquance, c'est-à-dire...
00:30:35C'est pas...
00:30:37Voilà.
00:30:37L'esclavage des Noirs, pareil,
00:30:39c'est des risques interethniques, de la bagarre.
00:30:42De la bagarre.
00:30:44Le crime contre l'humanité, 1942-1944.
00:30:49Bling ! Jackpot à manger pour la famille.
00:30:51Alors, je sais ce que certains vont dire,
00:30:55Dieu donné, ce sont des propos, quand même,
00:30:57sur un public un peu mal formé,
00:30:59qui peuvent inciter à l'antisémitisme.
00:31:02Non, bien sûr.
00:31:03Et je tiens à préciser de manière très claire
00:31:05à ce moment du spectacle,
00:31:06je ne suis pas antisémite, évidemment.
00:31:09Déjà, je ne sais pas le temps.
00:31:12C'est ce que je disais à un passant juif
00:31:14que j'ai croisé l'autre jour dans la rue.
00:31:16J'imagine que le mec était juif,
00:31:18il avait une kippa, quoi.
00:31:20À moins que ce soit un jeune humoriste qui se lance.
00:31:23Alors...
00:31:23Je l'ai vu, bozo.
00:31:26Alors, il m'a regardé, tu sais,
00:31:27il était dans la foule,
00:31:28il lui a fait...
00:31:29Il est en liberté, qu'est-ce qu'il se passe ?
00:31:33Bon, c'est vrai que moi, je suis taquin.
00:31:35T'es...
00:31:35Le mec était possédé.
00:31:38Non, non, non !
00:31:39Je lui dis, calme-toi !
00:31:41Calme-toi !
00:31:43Je ne vais pas te déporter.
00:31:47J'ai rendez-vous dans un quart d'heure.
00:31:49Calme-toi !
00:31:49Non !
00:31:50Antisémite !
00:31:51Antisémite !
00:31:51Tiens, moi, je commençais à zouker, moi.
00:31:53Vas-y.
00:32:00Le mec, il transpirait, il était vert.
00:32:02Il était...
00:32:02Je lui dis, arrête, putain, mais parle-moi.
00:32:06Tu ne me connais pas.
00:32:06Essaye de discuter.
00:32:07Fais-toi un avis par toi-même.
00:32:08Non !
00:32:09Je ne discute pas avec l'antisémite.
00:32:10T'as pas honte ?
00:32:12Je lui dis, je fais un pas, fais un pas, putain.
00:32:16Honte de quoi ?
00:32:18De ma race ?
00:32:20Ta mère la pute, de quoi tu parles ?
00:32:23Je ne lui ai pas dit, ta mère la pute, puisque je voulais discuter avec lui.
00:32:27Donc, j'ai pris sur moi.
00:32:28J'ai dit, bon, c'est vrai, j'ai honte, en fait.
00:32:30C'est toi qui as raison, putain.
00:32:31T'as l'œil, toi.
00:32:36J'ai honte.
00:32:36Putain, là, il m'a dit, t'en fais trop, tu te fous de ma gueule.
00:32:39Je lui ai dit, évidemment, je me fous de ta gueule, tu ne me laisses pas le choix.
00:32:42Bon, là, c'était fini, il est parti en sucette, il commençait à hurler.
00:32:45Donc, perdu pour perdu, je me suis dit, je vais le pousser dans ses retranchements.
00:32:49Le gars, il veut jouer au con.
00:32:51Il est tombé sur une cinquième d'âne.
00:32:52Ah, j'y mets.
00:32:55Allez, bouge.
00:32:56Là, le gars, je le laisse, tu vois, il se tortille à du fion.
00:32:58Je le démarre en souplesse.
00:33:00Tu vois, je le mets à feu doux.
00:33:04Dès que j'arrive à ébullition, automatiquement, je mets les pattes.
00:33:08Donc, là, tu sais, je le voyais se tortiller à du fion, il essayait de me rentrer son spécial.
00:33:14Tu sais, le coup de sa grand-mère dans les camps de concentration, en pyjama, avec les numéros sur les poignets.
00:33:19Je vois qu'il était motivé, il avait les yeux rouges, il était ému.
00:33:22Donc, je me suis dit, c'est le moment de porter l'estocade.
00:33:25Je me décale, je pique.
00:33:27Je lui dis, ta grand-mère, j'en ai rien à foutre.
00:33:30Et je te précise même que je m'y pisse à l'arrêt à ta grand-mère.
00:33:35Évidemment, j'aurais jamais pissé sur une déportée, bien sûr.
00:33:39J'étais pas né.
00:33:40Et donc, je lui dis, mais...
00:33:44Je lui dis, mais...
00:33:46Qu'est-ce que tu me fais avec ta grand-mère, toi ?
00:33:49Est-ce que je vais te faire chier avec ma grand-mère, moi ?
00:33:52Qui est morte, carbonisée sous le napalm de l'armée française au moment de l'occupation du Cameroun.
00:34:01Et là, il m'a regardé, il était là.
00:34:03Qu'est-ce que tu parles ?
00:34:09Je te parle de ma grand-mère.
00:34:11Tu me sors le livre de l'agent.
00:34:16J'ai dit, Balou, il est pas content, Balou.
00:34:18Il en faut peu pour être heureux.
00:34:20Là, il rigolait pas du tout, il me chantait pas et quoi.
00:34:24Il cherchait de regarder un soutien.
00:34:27Pas de chance pour lui, il tombe sur un touriste algérien en vacances à Paris.
00:34:31Le mec m'avait reconnu pensant que je discutais avec un copain.
00:34:34Il lui tend son appareil photo, il dit, tu peux nous prendre en photo, les gueux d'eau ?
00:34:37L'autre, jamais antisémite.
00:34:38Là, si tu es parti, on joue en double.
00:34:39Le mec, il a pas vu une balle, il est mort.
00:34:46Il est parti en chialant sa grand-mère en disant qu'on était des antisémites.
00:34:49Le chantage à l'antisémitisme.
00:34:51Ça, c'est vrai que ça fait rigoler maintenant, mais ça a bien marché à un moment donné.
00:34:53Ça, d'ailleurs, c'est une question que j'ai posée à Raled Mechal, le patron du Hamas.
00:34:57J'ai vu tout le monde, putain.
00:35:00C'est vrai, je suis grillé maintenant.
00:35:02Alors, le Hamas, au Hamas, ils sont pas très, je dirais, sensibles
00:35:06au chantage à l'antisémitisme.
00:35:10Non.
00:35:11Ils s'en foutent carrément, franchement.
00:35:12J'ai demandé à Raled, j'ai dit, mais si on dit que t'es antisémite ?
00:35:15Ah ah ah ah ah !
00:35:17Il dit, ah ah, c'est comique !
00:35:19Ah ah !
00:35:21J'ai dit, ah bon ?
00:35:23Mais la Shoah, tout ça ?
00:35:24Ah ah ah ah !
00:35:26Arrête !
00:35:27Putain, il est pas dans le délire, le gars, il a pas lu Fernand Nathan, c'est clair.
00:35:34Parce que, alors,
00:35:36le Hamas, vous savez, le grand mouvement de résistance des Palestiniens,
00:35:39bon, ils ont été démocratiquement élus, tu vois, par le peuple,
00:35:42et Raled Mechal, c'est un peu le général de Gaulle de la Palestine.
00:35:44Lui, tu vois, bon, il a une idée, lui, c'est, c'est rentré chez lui, en fait.
00:35:48Mais bon, là, pour l'instant, c'est pas possible.
00:35:51Les squatteurs, ils sont enfouraillés, ils ont plein d'oseils.
00:35:54Donc là, il y a des têtes nucléaires, il y a des mecs qui déconnent.
00:35:55Et donc, et donc, c'est vrai qu'en France, on n'entend jamais parler le Hamas.
00:36:00Jamais, jamais.
00:36:01T'as pas le droit, c'est toujours Bernard Henry Lévy qui parle, putain.
00:36:05Chaque fois, maintenant, toujours, toujours, c'est lui.
00:36:07Là, en Libye, c'est lui, pour les Libyens.
00:36:09Il est là, nous, Libyens, je suis Libyens.
00:36:11Ah bon ?
00:36:13Ben, c'est Libyens, toi aussi.
00:36:15Mais je croyais que t'étais bosniaque, il y a qu'un jour.
00:36:18Ou yéménite, je sais pas quoi.
00:36:22Non, on n'est pas là pour parler de lui, mais c'est vrai que le Hamas, c'est intéressant.
00:36:25Moi, j'ai discuté avec Raled, attention, une heure et demie, t'es là.
00:36:29Faites entrer l'accusé, c'est le truc, t'es là.
00:36:31Ah bon ? Il m'a raconté la tentative d'assassinat dont il a été victime.
00:36:35Deux agents du Mossad.
00:36:37Faut savoir, l'agent du Mossad, c'est pas un mousquetaire.
00:36:41C'est pas demain matin à l'aube sur la colline.
00:36:43Non, non.
00:36:45Une seringue empoisonnée dans le dos, un journal, un hall d'hôtel.
00:36:50Bonjour monsieur, ça va ?
00:36:52Raled, donc, s'est fait piquer, dans le dos.
00:37:03J'ai envie de dire, c'était signé.
00:37:06Pas de chance pour les deux agents du Mossad.
00:37:08Le garde du corps de Raled Mechel veillait au grain.
00:37:11Il était derrière, il a tout vu.
00:37:12Et c'est vrai que le mec est particulièrement dissuasif, putain.
00:37:15J'avais jamais vu ça.
00:37:16Il m'a regardé comme ça, je me suis dit, oh putain.
00:37:18Ils sont plusieurs à l'intérieur.
00:37:20Le mec, il y a une armée à l'intérieur de cette personne.
00:37:25Je lui ai dit, mais tout seul, il les a chopés.
00:37:26Il m'a dit, ouais, tout seul.
00:37:27Il me dit, tu sais, l'agent du Mossad, quand t'as la main dessus,
00:37:29il n'y a rien dedans, c'est un poulpe.
00:37:32C'est pas moi, je le jure sur la vie de ma mère.
00:37:34Aïe, lâchez-moi, j'ai souffert.
00:37:41Et alors, ensuite, négociation pour obtenir l'antidote.
00:37:47Tu sais qu'il faut aller vite.
00:37:48Donc là, les deux agents, ils étaient pris.
00:37:49Ils ont appelé le bureau.
00:37:50Allô, ouais, c'est un foiré.
00:37:52Il y a des arabes partout, on est mal.
00:37:54Je t'appelle pour l'antidote, abruti.
00:37:55Pourquoi je t'appellerais ?
00:37:56Quoi ?
00:37:57Chronopost, tu te fous de ma gueule ?
00:37:59Non, non, non, balancez la recette par SMS, un truc rapide.
00:38:02Et là, Raleigh Nechal prend le téléphone, il fait,
00:38:04avant toute chose, je vais vous demander de libérer Sheikh Yassin.
00:38:06Sheikh Yassin, le guide spirituel du mouvement Hamas.
00:38:10Il y a un héroïsme.
00:38:11C'est vrai qu'ici, on n'est plus habitué à ça.
00:38:13Quand tu vois la télé, l'héroïsme, il est où ?
00:38:15Non, non, il n'y a rien.
00:38:16Quand tu vois Sarko, putain.
00:38:19Oh, la honte !
00:38:20Oh, il n'est pas héroïque, le pauvre.
00:38:23Putain.
00:38:24Là, il fait la guerre, pourtant.
00:38:25Tu sais, normalement, tu dis le mec,
00:38:26il est pitoyable.
00:38:29Allez-y, tuez-le !
00:38:30Tuez-le, massacrez-les tous !
00:38:33Tu es Kadhafi.
00:38:34Mais il était chez toi il y a six mois,
00:38:35de quoi tu parles ?
00:38:37Pourquoi tu ne l'as pas fait toi-même ?
00:38:39Pourquoi tu ne l'as pas fait toi-même ?
00:38:45Non, mais attends, mais tu sais, c'est...
00:38:47Bon, enfin, on n'est pas là pour parler de Sarkozy.
00:38:49Bon, on est là, évidemment, pour parler.
00:38:51C'est le titre du spectacle Mahmoud.
00:38:53Donc, c'est dans ce coin du monde
00:38:54que j'ai rencontré l'incarnation du diable
00:38:57avant d'entendre les médias occidentaux.
00:38:59Donc, Mahmoud Ahmadinejad,
00:39:01le glisseur de quenelle du siècle.
00:39:05Main droite, main gauche.
00:39:06Là, on a affaire à un virtuose.
00:39:09Attention.
00:39:10Dès qu'une tribune internationale s'offre à lui,
00:39:13figure libre.
00:39:15Double salto, réception sur une jambe.
00:39:19Vous l'avez vu à la tribune des Nations Unies.
00:39:21Que n'est-elle, prenez, mangez-en tous.
00:39:26Devant un parterre.
00:39:27Tu sais, il y a des parterres avec la reine d'Angleterre.
00:39:29Choqué, dégage, sale pute.
00:39:31Les gars, ils ne parlent pas comme ça.
00:39:33Eh, il n'est pas invité au mariage.
00:39:39Et le gars...
00:39:41Non, non, mais il ne parle pas comme moi.
00:39:43Mais je veux dire, attends,
00:39:44aux Nations Unies, à New York,
00:39:46il marche le micro ?
00:39:47Alors, les attentats du 11 septembre
00:39:50ont été commis par les États-Unis et Israël.
00:39:54C'est tout.
00:39:55C'est tout.
00:39:56Moi, j'étais devant ma télé,
00:40:01j'ai dit, oh, j'ai vu.
00:40:03Il est revenu, finalement.
00:40:06Le gars, c'est un politique,
00:40:08mais il a une inspiration.
00:40:08C'est un artiste, à ce moment-là.
00:40:10Il est parti, le gars.
00:40:12Il est hors contrôle.
00:40:14Il ne faut pas fumer.
00:40:14J'ai commencé à l'apprécier, moi,
00:40:16à partir du moment où
00:40:17Bush, Merkel, Berlusconi, Blair,
00:40:21tout ce ramassis de merde
00:40:23s'était mis à lui cracher à la gueule.
00:40:25Je m'étais dit, c'est lui le patron.
00:40:29Donc, je lui envoie un CV.
00:40:31Alors, très cher Marmoud,
00:40:35je pratique le glissage de quenelle
00:40:37depuis quelques années maintenant.
00:40:38De manière artisanale.
00:40:43Je désire intégrer aujourd'hui
00:40:45une équipe motivée.
00:40:47Vous imaginez un mec comme moi,
00:40:49un humoriste de la banlieue parisienne.
00:40:52Je veux dire, je fais un sketch
00:40:52sur un colon israélien,
00:40:54la moindre des choses.
00:40:54Je me retrouve chez Marmoud
00:40:56six ans plus tard, dans son salon.
00:40:58Oh, mais j'étais fier.
00:41:00Tu plaisantes, t'étais où, toi ?
00:41:03On a parlé de quenelle pendant une heure et quart.
00:41:06Moi, je lui ai parlé de mes quenelles
00:41:08275.
00:41:09Je lui ai dit, j'arrive à faire de l'épaulé.
00:41:11J'arrive sur de la très belle section.
00:41:14Mais bon, on ne joue pas
00:41:15dans la même catégorie.
00:41:16Il faut être clair.
00:41:17Marmoud, il commence à taquiner,
00:41:19c'est de la quenelle de 300.
00:41:22C'est beau.
00:41:23Moi, j'invite Forisson au zénith.
00:41:27Je taquine, j'ai envie de dire.
00:41:28Je prends une petite prune à 10 000.
00:41:30Je me fais condamner.
00:41:31Mais l'autre, il fait une conférence
00:41:33internationale sur l'Holocauste.
00:41:36Mondiovision, pom-pom girl.
00:41:39Bon.
00:41:40Avec un voile.
00:41:41Mais je veux dire, alors...
00:41:43Qu'est-ce qu'il lui reproche à Marmoud ?
00:41:48Il n'est pas obéissant.
00:41:50C'est vrai qu'il n'est pas très obéissant.
00:41:52Là où il y a du pétrole,
00:41:53en général,
00:41:54les anglo-américanos-sionistes,
00:41:56ils aiment bien que les mecs soient obéissants.
00:41:59Genre le roi d'Arabie Saoudite.
00:42:00Lui, il est très bien.
00:42:02Viens là, toi.
00:42:02Mets-toi là.
00:42:04Là, là.
00:42:04Quand je te dirai là,
00:42:05tu te mettra là.
00:42:05Pour l'instant, tu te mets là.
00:42:07Voilà.
00:42:07Parce que je vais te pisser dessus tout à l'heure.
00:42:09Et là,
00:42:10tu sens que tu peux à peu près tout lui faire.
00:42:13Mais Marmoud, voilà,
00:42:14c'est pas le genre.
00:42:15Non, non, non, non.
00:42:16Tu sens qu'il n'est pas obéissant.
00:42:18Il n'est pas...
00:42:19Je l'ai testé d'ailleurs.
00:42:20À un moment donné,
00:42:20je buvais un thé chez lui
00:42:21et il n'y avait pas de sucre.
00:42:24Alors tu sais,
00:42:24j'ai dit,
00:42:24« Ah, Marmoud !
00:42:25Le sucre ! »
00:42:26J'ai compris instantanément
00:42:36que le thé,
00:42:37j'allais le boire sans sucre.
00:42:40Et que si je poussais un peu
00:42:41la plaisanterie,
00:42:42le sucrier,
00:42:43je l'avais dans le chion.
00:42:47Donc là,
00:42:48stratégie de la belette.
00:42:49J'ai baissé le museau.
00:42:50Franchement.
00:42:51Et je suis tombé sur ses chaussettes.
00:42:53Ça a été le déclic.
00:42:54L'hôte,
00:42:56quatrième producteur de pétrole
00:42:57du monde,
00:42:58l'hôte,
00:42:59en costard
00:42:59avec des chaussettes de tennis.
00:43:02Et moi, je te parle,
00:43:03Artango,
00:43:046 euros les 5 paires.
00:43:06Le truc,
00:43:06passer 5 fois à la machine,
00:43:07tu vois,
00:43:07« Ah, j'ai dit,
00:43:08tiens, on est à la maison ! »
00:43:10Tu sais, le gars,
00:43:10c'est pas bling bling,
00:43:11c'est pas Sarko.
00:43:13Sarko, une chaussette,
00:43:14c'est du poil de cul de belette.
00:43:17Le prix d'une,
00:43:18tu bouffes pendant un an.
00:43:19C'est vrai que...
00:43:20Non, mais Marmoud,
00:43:21il est simple.
00:43:21Je veux dire,
00:43:22il vit dans un F4,
00:43:22il roule en 504.
00:43:24C'est vrai que c'est pas...
00:43:26Alors, c'est vrai qu'il est...
00:43:27Avant, les Anglais
00:43:28avaient mis un mec
00:43:29très obéissant en Iran,
00:43:30il s'appelait le chat.
00:43:32Bon, ils auraient pu
00:43:32l'appeler le chien.
00:43:33Franchement,
00:43:35tu vas lancer un os,
00:43:36il te le ramenait
00:43:36avec le sourire.
00:43:37Mais bon,
00:43:38il a été dégagé,
00:43:39il y a eu la révolution.
00:43:40Et là, Romain est arrivé
00:43:41et Marmoud,
00:43:42à l'époque de la révolution,
00:43:42il était jeune.
00:43:43En 75,
00:43:44donc il passait son bac.
00:43:45Mais l'après-midi,
00:43:46il prenait en otage
00:43:47l'ambassade des Etats-Unis
00:43:48à Téhérans.
00:43:49Donc il y avait déjà
00:43:50une certaine motivation aussi.
00:43:53Moi, j'ai imaginé
00:43:54prendre en otage
00:43:54l'ambassade des Etats-Unis
00:43:56à son âge,
00:43:57mais à Paris, moi.
00:43:58Bon, allez, on y va, les gars.
00:43:59Allez, Mokhtar !
00:44:01Benoît !
00:44:0214h, c'est pas 15h, les mecs !
00:44:05C'est pas comme ça qu'on bosse,
00:44:06à fumer votre shit,
00:44:07à faire les cons, là !
00:44:08On prend en otage
00:44:09l'ambassade des Etats-Unis ?
00:44:10Putain !
00:44:11Première fois depuis Pernabourg !
00:44:14Allez, mettez-vous derrière moi !
00:44:15Taisez-vous !
00:44:17On y va, on y va, on y va.
00:44:18Il y a des effets spéciaux
00:44:22dans ce spectacle.
00:44:25Ça te plaise, hein ?
00:44:27Tiens, regarde,
00:44:27je te mets un petit vent latéral,
00:44:28regarde.
00:44:33Ferme-la !
00:44:34Bonjour, madame !
00:44:35Vous êtes la secrétaire
00:44:36de l'ambassadeur, madame ?
00:44:37Pardon, on entend.
00:44:38Son excellence !
00:44:40Excellent !
00:44:41Nous, on est un groupe d'étudiants,
00:44:43madame, nous désirerions,
00:44:44comment dire,
00:44:45nous entretenir
00:44:46avec l'excellence,
00:44:46si c'est possible.
00:44:47Hein ?
00:44:48Pardon ?
00:44:49L'objet, madame ?
00:44:50De la rencontre ?
00:44:51Alors, pour...
00:44:52Alors, pour...
00:44:53Euh...
00:44:54Pour...
00:44:55Pour...
00:44:57Euh...
00:44:58Pour voir l'excellence, madame.
00:45:00Pour le voir,
00:45:01pour dire, tiens, excellent !
00:45:02Alors, qu'est-ce qui se passe ?
00:45:03Voir exactement...
00:45:05Euh...
00:45:06Voilà, et quand est-ce qu'il envisage
00:45:07de dégager, t'as compris ?
00:45:09Ah !
00:45:09Là, je suis chaud !
00:45:10Là, je suis chaud !
00:45:10Non, c'est pas une blague, madame.
00:45:13Je pense pas avoir la gueule d'Anne Roumanoff,
00:45:15on est d'accord ?
00:45:15Dans le sac de sport,
00:45:17il y a une mitraillette,
00:45:18on a bloqué les issues de secours.
00:45:19Stéphane, mitraillette !
00:45:20Non, non, non !
00:45:21Ah !
00:45:21Bien joué !
00:45:22Attends !
00:45:23Bougez pas !
00:45:24C'est lui l'excellence ?
00:45:25Laisse, laisse, laisse !
00:45:25Non, non, non, je vais pas le taper !
00:45:27Je sais me contrôler !
00:45:28Ok ?
00:45:29Je vais pas te taper, excellence !
00:45:31Mais si je veux la patte,
00:45:32elle vient là, d'accord ?
00:45:34Elle est partie de ta...
00:45:34Mais regarde-moi !
00:45:35Il a peur, il a peur !
00:45:38Tu veux la voir, celle-là ?
00:45:41Je te la fais courte, excellence !
00:45:42Depuis que t'as débarti en Normandie
00:45:43avec ton drapeau à la con,
00:45:44tu casses les couilles !
00:45:45Regarde-moi !
00:45:46Ferme-la, écoute-moi !
00:45:48Tu vas ramasser tes chewing-gum,
00:45:49tu prends Sarko et tu dégages d'ici, d'accord ?
00:45:51Ah !
00:45:52Ouais, on va le juger !
00:45:53Ouais, t'as raison, t'as raison !
00:45:54Vas-y !
00:45:55Si, si, on va le juger !
00:45:56Vas-y, fais le juge, Benoît,
00:45:57t'as des lunettes !
00:46:00Ouais, moi, je vais faire la vodka !
00:46:01Viens ici, excellence !
00:46:02Viens là, viens là !
00:46:03Dépêche-toi, mets-toi un poisson de cuisson !
00:46:05Là, là, là, dépêche-toi !
00:46:07Ok ?
00:46:07Il faut plaider coupable, on est d'accord ?
00:46:09On peut peut-être éviter la peine de mort
00:46:11par défenestration, mais...
00:46:12À mon avis, tu vas faire le piaf
00:46:15avant 18h, ça c'est clair !
00:46:17Ta femme, elle est dans l'immeuble ?
00:46:20À mon avis, ils l'ont déjà violée,
00:46:21je vais demander, mais...
00:46:22Monsieur le juge, j'ai une requête...
00:46:25Rejetée !
00:46:26Tu vas crever, t'es fou !
00:46:30On va déjà écouter le réquisitoire,
00:46:33on va voir...
00:46:34Alors, parfait,
00:46:35donc je vais demander
00:46:36aux détenus,
00:46:38aux prévenus de s'approcher face à moi...
00:46:41Vous retirez les mains des poches, monsieur ?
00:46:43On n'est pas dans un saloon, là !
00:46:46Alors, vous vous appelez John Wayne ?
00:46:50Oui, mais nous, on va vous appeler comme ça, monsieur, donc...
00:46:53Pardon ?
00:46:54Vous contestez la légalité de ce tribunal ?
00:46:58Oui, c'est bien, c'est bien, il faut contester, il faut...
00:47:03Alors, oui, mais d'accord, j'ai compris,
00:47:06oui, mais moi, je te conteste ta gueule, mon pauvre ami !
00:47:08Toi, t'arrives, tu dis, je suis ambassadeur des États-Unis,
00:47:10non, mais moi, mais tu sais, c'est pas ton pays, déjà !
00:47:12Vous l'avez volé, ce pays, regarde !
00:47:14Mais si, j'ai redis, bon, vous avez tué tout le monde !
00:47:16Toi, t'es un descendant de putes et de bagnards, au départ !
00:47:19Tu l'as volé...
00:47:21Bon, non, contrôlez-le, parce qu'apparemment...
00:47:23Non, non, pas comme ça !
00:47:24Non, non, non !
00:47:25Oh, elle est partie de loin, celle-là !
00:47:27Ha, ha, ha !
00:47:28Bon, allez, on recommence, j'ai rien vu !
00:47:30Allez !
00:47:30Faites-vous un bisou !
00:47:32Allez !
00:47:36Alors, vous êtes accusés de vols en réunion, d'associations de malfaiteurs,
00:47:41de trafic d'armes, d'escroqueries en bandes organisées, d'assassinats,
00:47:45d'actes de barbarie, de génocide...
00:47:49Sur un dossier assez sérieux, là !
00:47:51D'attouchements sur mineurs du tiers-monde, d'accord.
00:47:55Vous avez tout mis, en fait.
00:47:56Bon, vous êtes accusés de tout, hein, comme ça, ce sera plus simple.
00:48:00Je vais laisser maintenant la parole à votre avocat, l'excellent Maître Renard.
00:48:06Maître Corbeau, M. le Président.
00:48:08Voilà, voilà, non, c'est rien.
00:48:10Sur un arbre pergé, il faut se souvenir.
00:48:12Ben, j'ai regardé ton dossier, on est mal, hein.
00:48:16Ah, qu'on le prenne comme ça, ou comme ça, ça adossie et puis la merde, hein.
00:48:22Je veux dire, ça déconne, tu vas manger, hein, parce que là...
00:48:26Ben, je vais faire mon travail, mais là...
00:48:28Là, on est mal, M. le Président.
00:48:32C'est pas mon rôle de dire ça, mais là, 3, 14, 107, il n'y a pas de compte.
00:48:37On est coupables.
00:48:39Tout à fait, M. le Président.
00:48:41Peine de mort, c'est ce que j'ai requis.
00:48:43Donc, nous ne ferons pas appel et nous remercions la cléance de ce tribunal.
00:48:47Oui, ben, j'essaye, j'essaye.
00:48:48Alors, en tant que défenseur, quand même, je demanderais que ça se passe, cette exécution, quand même, dans le cadre des conventions de Genève, si c'est possible.
00:48:58Ou de Rungis, voilà.
00:48:59Mais qu'on ait quand même un cadre, si c'est possible.
00:49:03Alors, évidemment, je ne suis pas, je veux dire, anti-américain.
00:49:07Il faut arrêter, je veux dire, avec ça, j'ai grandi dans la culture américaine.
00:49:12Afro-américaine, pour être très honnête, je veux dire, c'est clair.
00:49:16Quand tu es petit, tu sais, tu t'identifies.
00:49:19James Brown, Marvin Gaye, Stevie Wonder, Michael Jackson.
00:49:26Que des noms anglo-saxons.
00:49:28C'est ça qui était bizarre pour moi.
00:49:30Hein, toi aussi ?
00:49:31Les mecs, ils avaient tous la gueule de mon beau-frère, mais il n'y avait jamais de Mbala Mbala Mfoudi.
00:49:40Il est où Mfoudi ? Je ne suis pas là-bas.
00:49:42Et j'ai compris que c'était à cause de la période de l'esclavagisme.
00:49:47C'est pour ça qu'il n'y avait plus de noms africains.
00:49:48Parce que le maître blanc, il ne supportait pas ça, apparemment.
00:49:50On ne sait pas pourquoi.
00:49:52Peut-être, tu sais, au quotidien, quand ce n'est pas pratique, quand tu n'as pas l'habitude.
00:49:56Tiens, viens là, Mfoudi !
00:49:58Vous faites chier avec vos noms de singes, putain !
00:50:04On en fout partout, tous les matins, avec ces noms à la con, là !
00:50:07Mais non, on perd un quart d'heure.
00:50:09Eh, on va leur mettre des noms de famille, on n'y arrivera jamais, sinon.
00:50:11En ligne, les Mbamboulas, là, on est partis.
00:50:14Alors, Mfoudi, ferme-la.
00:50:16Tu vois, c'est impossible à raconter ton truc.
00:50:18Donc, à partir de maintenant, tais-toi, tais-toi.
00:50:20On va te donner un nom de famille, d'accord ?
00:50:22Tu es à côté des rosiers, ça sera famille rosier, d'accord ?
00:50:25Et sois content de ne pas être à côté des chiottes.
00:50:28Toi, t'as jamais un rond, ça sera trésor.
00:50:32Ah ouais, toi, il y avait quand même une recherche humoristique.
00:50:36Alors, le sketch qui va suivre met en scène un maître et son esclave.
00:50:42C'est vrai que j'ai toujours eu envie de faire ce genre de sketch.
00:50:46Bon, puis aujourd'hui, je fais ce que je veux.
00:50:48Alors, le présentateur est un personnage contemporain que j'ai appelé Marc-Olivier Fion.
00:50:57Allez, on y va !
00:50:57Sylvie, ma coupelle, je t'épêche, là !
00:51:00Ça se voit ou pas, là ?
00:51:02Ah, putain, elle est bonne !
00:51:05Ah, putain, prépare-moi, machin, là !
00:51:09Bon, on est là, tu me donnes le top, tu me donnes le top, le son est bon, les gars !
00:51:12Ah !
00:51:13Putain !
00:51:14Ah !
00:51:15Ah, la vache !
00:51:16Bonsoir.
00:51:18Bonsoir et bienvenue dans cette toute nouvelle émission intitulée Vérité historique.
00:51:25C'est la première fois dans l'histoire de la télévision que nous allons tenter, donc, d'abattre les frontières de notre temps.
00:51:31C'est possible, grâce à un procédé d'hypnose unique au monde.
00:51:34C'est parce que les cellules de notre corps ont une mémoire que nous ne sommes pas revenus à remonter dans la noire de nos yeux.
00:51:38Ah ! Pardon !
00:51:40Le premier invité, vous le reconnaissez peut-être, Gérard Janvion.
00:51:44Bonsoir, Gérard, entrez, je vous en prie.
00:51:46Gérard Janvion, ancien international de football, aujourd'hui patron de PMU à Fort-de-France.
00:51:52Il ne peut pas jouer au football toute sa vie.
00:51:54Alors, Gérard ne peut pas me répondre, et c'est un peu le principe de l'émission.
00:51:58Il a été hypnotisé il y a maintenant une heure.
00:52:01Gérard n'est plus Gérard, nous sommes au XVIe siècle sur la plantation Janvion.
00:52:05Gérard n'est plus Gérard, mais son ancêtre et son prénom est Pot de Fleur.
00:52:11Un très, très joli prénom, qui lui a été donné par son maître.
00:52:13Là, je vais demander au maître de rentrer.
00:52:15Ah, vous le reconnaissez, là vous dites, c'est Bernard-Henri Lévy, qu'est-ce qu'il fait là ?
00:52:19Bonsoir Bernard, bonsoir, c'est un honneur de vous recevoir sur ce plateau.
00:52:23Bernard, le philosophe de génie que nous envie le monde entier.
00:52:29Merci vraiment d'avoir accepté, bon accessoirement, Bernard aussi producteur quand même de l'émission,
00:52:34et propriétaire de la chaîne.
00:52:36Alors, Bernard ne peut pas me répondre, lui aussi a été hypnotisé, il y a maintenant une heure,
00:52:43Bernard n'est plus Bernard, nous sommes au XVIe siècle, nous sommes sur la plantation Janvion.
00:52:48Bernard n'est plus Bernard, mais son ancêtre et son prénom est Auguste, Auguste Lévy,
00:52:52propriétaire de cette plantation Janvion et de bien d'autres plantations.
00:52:56Il y a également des bateaux négriers en grand nombre, j'ai vu qu'il y avait également des actions chez Rothschild.
00:53:02Alors, la question que je vais poser, la première question je vais la poser à l'esclavagiste,
00:53:07c'est la première rencontre, comment choisit-on un esclave, comment ça se passe ?
00:53:12C'est une vente au détail, c'est un grossiste, je veux dire, tiens, les deux, mettez-moi les quatre,
00:53:16comment on fait TTC, hors taxe, paquet cadeau, comment...
00:53:22Comment vous voyez la...
00:53:27Prenez un micro aussi.
00:53:28Non, ça c'est des questions...
00:53:34Non, non, il n'y a pas...
00:53:35Ça se fait, il n'y a pas d'histoire de...
00:53:39Peau de fleurs, c'est moi qui l'ai choisi.
00:53:41Alors, c'est encore autre chose, c'est mon cousin Bernheim qui me l'a vendu.
00:53:46Il était propriétaire du bateau, il m'a dit, je ne te compte pas les frais de port.
00:53:49Mais il est vieux maintenant, on l'attendait toucher là.
00:53:58Mets ta main dans la bouche !
00:54:01Ça c'est...
00:54:0230 ans, le vétérinaire, il m'a dit, c'est fini, vous savez.
00:54:0530 ans, quand ils sont sous le soleil, le nègre des champs, ça ne tient pas longtemps.
00:54:10Ça serait à refaire, je prendrais un nègre qui est né ici, le nègre d'élevage qu'on fait maintenant.
00:54:14Les peaux sont plus claires, Sazouk, c'est moins méchant, c'est pas...
00:54:19Le nègre d'Afrique, il est méchant.
00:54:21Là, il est vieux, mais il m'a mangé deux chiens.
00:54:23C'est dans la race, il se sauvait tout le temps.
00:54:27Ah si, si, j'ai les fait castrer tout.
00:54:29Lui, il vient d'Afrique centrale, c'est vraiment les éléphants, les dinosaures.
00:54:33Lui, il est croisé avec un gorille, ça n'a rien à voir avec...
00:54:36Ah si, les oreilles, c'est plus petit, on reconnaît.
00:54:39Le nez, regardez, c'est atroce.
00:54:42C'est la nature est méchante, c'est vraiment...
00:54:44Deux sorties de trompettes qu'on leur a mis comme ça,
00:54:48te renifle un tue de babouin à 300 mètres.
00:54:52Ah, on l'a fait castrer, il était méchant.
00:54:54Mais je l'ai laissé se reproduire, attention.
00:54:57Il n'est pas des sauvages, sinon ça les travaille.
00:55:00Ah, je lui ai laissé faire deux saillies,
00:55:02que je dis toujours, je voulais l'appeler deux saillies.
00:55:05Il s'était déjà pris.
00:55:06Et...
00:55:07Si, si, il est papa, un petit garçon, une petite fille, c'est ça ?
00:55:11Comment j'avais appelé le garçon ?
00:55:13Il s'appelait...
00:55:13Chasse-d'eau.
00:55:16Si, il avait la tête de ma chasse-d'eau.
00:55:18J'ai dit non.
00:55:18Et la petite fille robinée, ça m'appelait.
00:55:24À l'époque, j'étais dans les travaux, je n'ai pas cherché plus loin.
00:55:28Les droits de l'homme, oui, les droits de l'homme, c'est important.
00:55:31Mais lui, ce n'est pas un homme.
00:55:32Lui, c'est vraiment un singe.
00:55:34Donc, papa singe, maman singe, bébé singe.
00:55:38Je veux dire, il n'y a pas de...
00:55:40Alors, là, je vais simplement vous interrompre une seconde, Auguste,
00:55:45et préciser aux téléspectateurs qui prendraient l'antenne actuellement.
00:55:47Nous sommes au XVIe siècle.
00:55:49Voilà, je crois, important, voilà, non, non, mais de resituer un peu dans un contexte historique,
00:55:53un peu les propos tenus aujourd'hui par Auguste,
00:55:56qui nous parle donc de ce commerce, le commerce des Noirs,
00:55:59qui est un commerce légal.
00:56:01Il y a un nom.
00:56:02Alors, c'est de culpabiliser les gens.
00:56:04On ne peut plus rien dire dans cette société.
00:56:06En plus, je pense que ce commerce, je crois que vous l'exercez, Auguste,
00:56:12avec énormément d'humanité.
00:56:14Ah, non, non, non, mais je tiens surtout à mon boulot.
00:56:19Alors, on va passer maintenant peut-être la parole à l'esclave.
00:56:26Comment vous, Paul Fleur, comment vous voyez les choses en tant qu'esclave ?
00:56:31En tant qu'esclave, comment vous voyez les choses ?
00:56:35Vous vous souvenez de l'Afrique, de ce continent,
00:56:38et de ce voyage qui vous a fait venir les esclaves ?
00:56:42On ne vous entend jamais.
00:56:43Vous avez cette discrétion, c'est vrai.
00:56:45Comment vous voyez les choses ?
00:56:47Vous vous souvenez de l'Afrique ?
00:56:48Allez-y.
00:56:49Ah, il ne le voit pas.
00:56:50Alors, mettez-le devant le...
00:56:52Ah, nous, nous, nous, nous, nous souviens pas l'Afrique.
00:57:01Nous souviens pas l'Afrique.
00:57:03Nous souviens pas l'Afrique.
00:57:05Ils sont frappés fort sur la tête, fort sur la tête.
00:57:07Tous les matins, il faut appeler la tête.
00:57:10Tous les matins, les yeux ne voient pas.
00:57:14Dans la tête, j'entends la musique.
00:57:20Georgia, Georgia.
00:57:23Maman, Maman, Maman, Maman, Maman, Maman, Maman, Maman, Maman, Maman.
00:57:25Non, je n'aime pas cet homme.
00:57:29C'est un mauvais maître.
00:57:31Il a vendu mon enfant.
00:57:35Il a vendu chasse d'eau.
00:57:38Moi, j'ai verré ça avec chasse d'eau.
00:57:41Il a fait la grossesse à ma fille Wobiné.
00:57:44Il a violé Wobiné.
00:57:45Moi, j'ai préféré aller sur la plantation d'un chrétien.
00:57:48Chut, qu'est-ce qu'il se passe là ?
00:57:50On va couper le micro là.
00:57:51Qu'est-ce que c'est que cette...
00:57:52Ce sont des propos de haine là.
00:57:54Attention.
00:57:55Et là, je reprends un peu le contrôle de l'émission.
00:57:59Je vais demander à ce qu'on...
00:58:00Voilà.
00:58:01Là, attention.
00:58:02Votre statut d'esclave ne vous autorise pas tout non plus.
00:58:05On va couper le micro.
00:58:06Je préfère.
00:58:06Voilà.
00:58:07La LICRA vient d'appeler.
00:58:08Le standard.
00:58:08Ça ne m'étonne pas.
00:58:09La Sainte Association.
00:58:10Bien sûr.
00:58:12Il y aura procès.
00:58:13À mon avis, vous savez, quand vous allez vous réveiller, Gérard, ça va vous coûter cher.
00:58:18On est responsable de sa mémoire.
00:58:19C'est scandaleux ce qui vient de se passer.
00:58:21Et là, je me retourne vers vous, Auguste.
00:58:24Je suis vraiment désolé.
00:58:25Vraiment, par ses propos inqualifiables, la bête immonde est toujours présente.
00:58:32Elle est là, revêtue aujourd'hui de l'habit de l'esclave.
00:58:35Et là, vraiment, je suis indigné.
00:58:37Ça va aller ?
00:58:37Vous voulez un verre d'eau, Auguste ?
00:58:39Ou...
00:58:39Un chèque ?
00:58:41Un chèque ?
00:58:42Un chèque.
00:58:44D'accord.
00:58:48Esclavagiste, c'est dur.
00:58:50Vous avez vu, ils sont bien, ils chantent.
00:58:52M'en fout ça.
00:58:53Moi, je ne chante pas, m'en fout ça.
00:58:55Mais c'est joli.
00:58:56Des fois, je m'arrête sur le bord des champs, j'étais enchanté.
00:58:59J'ai dit, quand la canne à sucre, ça ne marchera plus, il faudra les faire chanter.
00:59:02Hein ? Il y aura encore un billet à faire.
00:59:04C'est un sujet extrêmement sensible, bien évidemment.
00:59:10Mais lorsqu'on aborde la révolution emmenée aujourd'hui par Mahmoud,
00:59:14on est obligé d'aborder cette question nord-sud, la colonisation, l'esclavagisme.
00:59:19Mais j'ai quand même décidé de terminer ce spectacle sur une note d'espoir.
00:59:24Je voudrais vraiment terminer sur le thème du cancer.
00:59:30Il se trouve que j'ai été confronté indirectement à cette maladie,
00:59:33deux fois coup sur coup, en écrivant la fin de ce spectacle.
00:59:37Alors, la mère de ma femme, 63 ans, et mon oncle, 77 ans,
00:59:42le bout en train de ma famille, celui qui nous faisait marrer tous les dimanches,
00:59:45à qui je dois un petit peu cette profession,
00:59:48et lui faire une petite dédicace.
00:59:49Alors, l'aventure du cancer, une aventure très solitaire.
00:59:53Une petite douleur qu'on trimballe au début.
00:59:55Oh, merde !
00:59:57T'as-tu chose, là ? T'as vu, chéri ?
00:59:59Tous les matins, le temps !
01:00:00Le médecin en traitant, personne... Comment on vous dit ?
01:00:04Ouais, on est en ré mineur, on est bon.
01:00:08Non, on va vous mettre une cure de vitamine C, ne vous inquiétez pas.
01:00:11Voilà, continuez le vélo, ça c'est bien par contre.
01:00:14Ouais, du vin rouge, des saucisses.
01:00:15Bon.
01:00:17Au bout de 15 jours, de 3 semaines...
01:00:19Ça, il y en a deux maintenant !
01:00:22C'est pas normal, en fait, chéri !
01:00:25Tu te dis, ça vient d'ailleurs.
01:00:32Donc là, le médecin en traitant, il commence à dire...
01:00:35Là, c'est bizarre quand même.
01:00:36Comment ?
01:00:37On va faire des analyses.
01:00:41Là, tu mets le doigt dans l'engrenage.
01:00:43Sans le savoir, t'es monté dans le taxi pour Tobrouk.
01:00:45On est parti.
01:00:47Le prélèvement est rapide, mais il y a l'attente des résultats.
01:00:49Toi, t'es chez toi, il n'y a plus un boulon qui tient.
01:00:50Il y a toujours un bon copain qui vient te remonter le moral.
01:00:56C'est pas ta grand-mère qui est morte d'un concert généralisé, toi ?
01:00:59Eh, je veux pas te faire peur, je crois que tu vas y penser, parce que c'est l'éditaire.
01:01:04Donc là, je vais te dire, tu dois attendre encore un peu,
01:01:07et il faut aller reprendre le...
01:01:08Toi, tu vas chercher les résultats.
01:01:09Là, t'es encore comme ça.
01:01:10Puis c'est bien fait, psychologiquement, je te cache pas,
01:01:12t'as une salle d'attente avec que des mecs qu'on n'ont pas pour 6 mois.
01:01:15Ça va ?
01:01:16Il y a une petite bonne femme avec une blouse blanche,
01:01:19mais l'autre, elle est là pour donner...
01:01:21T'sais, elle n'y connaît rien, je veux dire.
01:01:22La blouse, c'est pour le décor, c'est un CDD, elle donne les enveloppes.
01:01:26Donc à un moment donné, sortons, non ?
01:01:27C'est moi, madame.
01:01:28Alors ?
01:01:28C'est plutôt...
01:01:29Les résultats, c'est...
01:01:31Je sais pas.
01:01:33Quoi ?
01:01:34C'est 22,80 euros les résultats.
01:01:38Chèque, espèce, carte bleue.
01:01:40Pareil, tu te retrouves avec les résultats.
01:01:42Si t'as pas fait chinois, première langue,
01:01:45c'est pas la peine de mettre le blair à l'intérieur.
01:01:47D'ailleurs, c'est les résultats d'analyse sinus-cosinus.
01:01:50Non, racine carrée de mes chaussons sur plus l'infini de mon cul.
01:01:56Toi, t'es là...
01:01:57T'es chez toi, t'as vu, chérie, c'est pas évident.
01:02:02Ah, pour voir, là...
01:02:08Moins 4, ici, t'as vu, y'a moins 4.
01:02:11Ah, c'est pas bon, à mon avis, moins 4.
01:02:13Plus 4, à la rigueur, mais là...
01:02:17Regarde, recherche d'enzyme.
01:02:19Putain, j'ai dit l'enzyme !
01:02:21Bon.
01:02:22Ça sert à rien d'essayer de comprendre de ce qu'on te raconte.
01:02:24Tu vois, je veux dire, il faut attendre, si tu veux, d'aller voir le médecin traitant.
01:02:29Mais là, il faut encore attendre 2 jours, la pression monte.
01:02:31Le jour où tu le vois, bon, t'es un peu soulagé, mais il faut attendre encore.
01:02:33Ah, ah, voilà, docteur, voilà, derrière, ah, voilà les résultats.
01:02:37Là, là...
01:02:38Alors, prenez votre temps, excusez-moi, parce qu'on ne comprend pas...
01:02:43Allez-y, lisez, parce que...
01:02:45Vous avez vu en haut, moins 4.
01:02:47C'est ça que j'ai...
01:02:48Pardon, pardon, pardon.
01:02:50Recherche d'enzyme.
01:02:55Bon, l'autre, en face, c'est un joueur de poker.
01:03:09Quand tu sais lire le chinois, il y a marqué cancer à toutes les lignes.
01:03:14Ça clignote en rouge de partout.
01:03:17C'est le plan de Las Vegas qui l'a sous le nez.
01:03:20Ça va.
01:03:26Il ne va pas te dire que tu vas crever dans 6 mois, ça le fait chier.
01:03:29Il te connaît depuis toujours.
01:03:30L'autre, il ne connaît rien à cette maladie.
01:03:32Il ne veut pas passer pour un incompétent dans le quartier, l'autre.
01:03:35En même temps, il est payé 22,80 euros.
01:03:37Il faut qu'il lâche une info aussi.
01:03:40Toujours au conditionnel.
01:03:41Alors, sous réserve d'analyse complémentaire, il semblerait quand même qu'il y ait la présence d'une petite tumeur cancerueuse.
01:03:56Et là, le mot est lâché.
01:03:59Coup de tampon sur la carte de membre.
01:04:01C'est-à-dire qu'à partir de maintenant, tu es cancéreux.
01:04:05Même si tu n'as pas le cancer, tu peux commencer à le développer officiellement.
01:04:08C'est-à-dire que tu es agréé par les institutions.
01:04:11Et là, ton médecin traitant, il va passer la main à un complice, le spécialiste du cancer.
01:04:17Un mec qui est spécialiste de quelque chose que personne ne connaît.
01:04:21Tu vas le voir, il te dit d'ailleurs, on connaît.
01:04:23Il dit, non, on ne connaît pas.
01:04:26On ne sait pas le soigner, donc.
01:04:28Non, non.
01:04:32Et vous, vous êtes spécialiste de ça, de cette chose.
01:04:36Tout à fait, vous avez tout compris, monsieur.
01:04:43Et le mec, il est droit dans ses bottes, attention.
01:04:46Il te regarde droit dans les yeux, comme ça.
01:04:47Il tourne à 50 000 œufs par mois.
01:04:51S'il y a un crétin, c'est toi, ce n'est pas lui.
01:04:53De toute façon, c'est un jeu de piste, il n'y a qu'une case à jouer, c'est lui.
01:04:56Bon, alors, voilà les résultats, docteur.
01:05:00Apparemment, ce n'est pas très bon.
01:05:01Alors, donnez-moi ça.
01:05:03Oula, on va bronzer, c'est quoi ces résultats ?
01:05:06Alors, tatatatatata, foutu, foutu.
01:05:11Bon.
01:05:14Pas de panique.
01:05:17Il existe un tout nouveau traitement révolutionnaire.
01:05:21Là, il faut comprendre de quoi on parle.
01:05:23C'est un deal que lui, il a avec les laboratoires.
01:05:25Ils font des expériences, au départ sur des souris.
01:05:28Mais là, ils se sont dit, bon, on va passer sur lui maintenant.
01:05:30Il a une gueule de souris, quelque part.
01:05:33Et c'est révolutionnaire, surtout pour le spécialiste, il faut comprendre.
01:05:37Lui, ça va lui permettre de changer de bateau cette année.
01:05:40Mais toi, ce n'est pas les deux gouttes de citron dans la purée qui vont changer la fin de l'histoire.
01:05:47Mais tu te dis, bon, j'ai accès au traitement révolutionnaire.
01:05:53Que le chauve de 30 kilos que j'ai vu en salle d'attente, lui, malheureusement,
01:05:57mais comme on dit, qu'il aille se faire enculer.
01:06:02Balancer la sauce révolutionnaire, je signe.
01:06:04Alors, petit excès d'optimisme qui va très vite disparaître avec la première chimio.
01:06:10Le mot est lâché.
01:06:12Pot de peinture orange, l'idée, c'est de te faire un tour de circuit avec cette merde.
01:06:18Même si tu n'y connais rien en chimie, tu sens bien que si tu te mets ça dans les veines,
01:06:25tu vas finir comme un barba papa.
01:06:29Et ce n'est pas faux.
01:06:32Il a hup, barba truc.
01:06:34Plus un cheveu, merde.
01:06:38Ils sont où les tifs, docteur, là ?
01:06:40Les sourcils dans les godasses.
01:06:43Toute la déco part en sucette en 15 jours.
01:06:47Ah non, une panthère.
01:06:48Tu as des taches marron, des taches jaunes, tu es là.
01:06:51Ça fait rire les gosses, d'accord.
01:06:54Mais essaye d'aller choper un crédit à ta banque avec cette gueule-là.
01:06:59D'ailleurs, ton banquier, dès qu'il te croise,
01:07:02vous penserez à rendre la carte bleue, les chéquiers, derrière ?
01:07:04Tu perds 30 kilos plus la monnaie.
01:07:09Et t'as rendez-vous chez le spécialiste tous les 15 jours.
01:07:11Il te l'a dit.
01:07:12Si vous ne venez pas, ça sert bien au même.
01:07:16Mais on ne se sera pas vu.
01:07:26Alors toi, évidemment, tu es là, tu ne sais plus, tu es poussé par la famille.
01:07:29Vas-y, tu vas t'en sortir.
01:07:30Ah bon, tu crois ?
01:07:31Alors, c'est où maintenant ?
01:07:34Alors, toi, tu enfiles un costard,
01:07:36mais c'est comme si tu enfilais une couette, il n'y a plus rien dedans.
01:07:40À l'intérieur, tu as la structure du cerf-volant point à la ligne.
01:07:44S'il y a un peu de vent sur le chemin, on est mal.
01:07:47Eh, ramenez de la ficelle, on va où ?
01:07:49Donc là, tu arrives chez le spécialiste,
01:07:54tu essayes de donner bonne figure.
01:07:56Tu te remets ton petit cheveu.
01:08:01Alors, docteur, on en est où ?
01:08:03Eh, le traitement,
01:08:06il accroche.
01:08:10Il y a du citron dedans ?
01:08:11Eh, tout ce côté-là, poubelle.
01:08:16On débranche les plombs au tableau, il n'y a plus de jus.
01:08:19Stéréo, capote, finish.
01:08:21T'es là,
01:08:23si t'as une image sur deux,
01:08:24tiens, eh, pour le personnel.
01:08:36Bon, en face,
01:08:37le spécialiste, il est mal quand même,
01:08:39le ventre, tu vois, il va pas te dire que t'as bonne mine.
01:08:43Il a un certain culot,
01:08:44mais il sait se tenir.
01:08:46Donc il se concentre, le blaire sur son papier,
01:08:48mais on est dans la bonne direction.
01:08:51Apparemment, la tumeur a rétréci,
01:08:52quand même.
01:08:54Bah, il manquerait plus que ça, docteur.
01:08:58Tout a rétréci, là.
01:09:01C'est quoi le jeu ?
01:09:02À la fin, il y a une tumeur avec un costard.
01:09:07Bon, le spécialiste, il est mal.
01:09:08Il est là, le mec, merde, qu'est-ce qu'on fait ?
01:09:10Ben, attends, il a pas envie...
01:09:13Eh, c'est des expériences qu'il font.
01:09:14Il a pas envie de se faire choper non plus, le mec.
01:09:16Eh, quand t'as trois tumeurs
01:09:18qui clignotent en même temps,
01:09:19une autre au bout du museau,
01:09:20t'es la merde.
01:09:22Alors, il a dit, on va quand même changer de traitement,
01:09:24on va prendre un nouveau protocole.
01:09:26Quelque chose d'un peu plus doux.
01:09:32Ah bon ?
01:09:34Parce qu'il était pas bien, finalement, le protocole.
01:09:36Là, il te fait des pastilles jaunes,
01:09:40des vertes et des bleues.
01:09:42Jusqu'au bout, on t'emmerde.
01:09:43T'es chez toi, t'as un plan de vol à croche-feuille.
01:09:45Alors, attends, chérie.
01:09:47Un quart de la jaune
01:09:48à 14 heures.
01:09:52On a pris à quelle heure la jaune, ma puce ?
01:09:54Tu ramasses cette merde,
01:09:56tu jettes ça en l'air,
01:09:57tu les picores à la volée,
01:10:00le résultat est identique.
01:10:0215 jours plus tard,
01:10:04tu te retrouves avec des maladies du Moyen-Âge.
01:10:08Crise d'épilepsie,
01:10:10chiasse alsacienne,
01:10:11la totale.
01:10:12Alors, là, tu te dis,
01:10:14bon, je suis pas plus con qu'un autre,
01:10:16je vais regarder la notice de médicaments.
01:10:18Et là, tu t'aperçois que t'as tous les effets secondaires.
01:10:24Épilepsie ?
01:10:25Vas-y, lis, chérie, j'arrive plus à lire, moi.
01:10:27Hein ?
01:10:29Tremblement ?
01:10:30Ah ben, ça zouque un peu, oui.
01:10:32Alors,
01:10:33tu te dis, là, je vais gueuler,
01:10:37je suis pas content.
01:10:39Bon, toujours avec ce respect,
01:10:40cette déférence devant sa sainteté du corps médical,
01:10:43mais t'as envie de gueuler, hein.
01:10:44Donc tu vas le voir, le spécialiste,
01:10:45je suis pas content, docteur.
01:10:48Ah,
01:10:49là,
01:10:49il est psy.
01:10:55C'est ton médicament qui est en train de me tuer.
01:10:59Alors,
01:11:00là, il faut se mettre à la place du spécialiste.
01:11:03C'est un mec,
01:11:04il a un coupé sport,
01:11:05il joue au golf.
01:11:07Il fait des UV,
01:11:08le gars, c'est pas pour se faire chier toute une après-midi,
01:11:11avec un chauve de 30 kilos,
01:11:12qui pue la pisse et qui braille.
01:11:14Pour le comprendre.
01:11:15Donc là, il se dit,
01:11:16bon, lui, il faut que je le finisse.
01:11:17Non.
01:11:18Dans l'intérêt de tout le monde,
01:11:20je veux dire,
01:11:20pour abréger les souffrances.
01:11:24Bon, toi,
01:11:24il sait bien que,
01:11:24bon,
01:11:25t'es pas en confiance,
01:11:27tu manges plus un chocolat.
01:11:28Donc il se dit,
01:11:29je vais convoquer la famille.
01:11:30Les enfants arrivent,
01:11:31ils sont mûrs.
01:11:31Il reste une chance.
01:11:39Bon, il va pas trironner, le gars.
01:11:42Tout à fait mal.
01:11:45Et cette chance s'appelle les rayons.
01:11:47Vous pouvez signer en bas à droite.
01:11:48On peut commencer les traitements dans l'après-midi.
01:11:51Alors, c'est vrai que le rayon,
01:11:53vu de loin,
01:11:54tu te dis,
01:11:54bon, c'est précis, un rayon.
01:11:58On arrête de bosser à la douchette.
01:12:00Ça commence à être un truc un peu,
01:12:01un peu précis, un peu pointu,
01:12:03le rayon, un rayon,
01:12:05tu te dis, la tumeur, on peut peut-être
01:12:09lui casser la gueule.
01:12:11Tu vas lui bronzer le cul,
01:12:13c'est tout ce que tu vas faire.
01:12:15Mets ta tête dans un micro-ronde
01:12:17pendant 5 minutes,
01:12:18t'as fait une séance de rayon.
01:12:21Sur ce genre de là, t'as un cuit d'haricots verts
01:12:23dans un corps de 120 ans.
01:12:26Et là, le spécialiste,
01:12:27il est content, il se dit, bon, on a évité le procès,
01:12:30débranchez les machines, faites passer le chariot,
01:12:31c'est à lui biquer. Et là,
01:12:34on t'envoie au soin palliatif.
01:12:37Dernier étage.
01:12:39Là, c'est le déroulement du générique de fin, avec les noms,
01:12:41c'est qu'il dit, oh, tata Simone,
01:12:43tout le monde est là, ouais.
01:12:45Ça poute.
01:12:46T'as une infirmière qui vient te voir, je crois que monsieur,
01:12:49maintenant, je crois qu'il...
01:12:51Hein ?
01:12:52Je sais pas de quoi vous parlez, mais grave.
01:12:56Je crois qu'il faut l'accompagner, maintenant.
01:13:00Ben, où ça ?
01:13:01On a ramené son de jogging,
01:13:03mais je vois pas comment...
01:13:05Là, le soin palliatif,
01:13:06c'est le service du professeur Escomber.
01:13:08On va te balancer les drogues les plus puissantes du monde
01:13:11dans le cœur, pour éviter que tu souffres.
01:13:13Même les drogués ne veulent pas y aller, là-bas.
01:13:16J'ai un copain,
01:13:17il m'a dit, alors, soin palliatif,
01:13:19j'y fous pas les pieds.
01:13:20Hé, je sais me tenir, attention.
01:13:23Tiens, remets-moi un verre de morora, Jean-Claude.
01:13:28Cocktail d'arrivée aux soins palliatifs,
01:13:30attention les amis.
01:13:32Cocktail, t'as pas la tranche d'ananas,
01:13:35y'a pas l'ombrel et la paille.
01:13:37Mais je veux dire,
01:13:38tu vas voir du pays.
01:13:41C'est du direct.
01:13:41En intraveineuse, morphine,
01:13:44Haute-Javel, direction la Grande-Ours.
01:13:47Sans escale.
01:13:49Je vais te dire, alors, toi, t'es allongé,
01:13:50plus aucun contact avec la base,
01:13:51on finit.
01:13:52On a tiré les rideaux avant.
01:13:54Alors, le truc,
01:13:55y'a l'infirmière qui te dit,
01:13:56si, si, faut lui parler, ça lui fait du bien.
01:13:58Ah bon, madame ?
01:14:00Passiez-vous la tête, maintenant ?
01:14:01Comment ça ?
01:14:02Hé, Houston, à la base,
01:14:05vous êtes tous les grands, là-haut !
01:14:07Il répond pas, voilà.
01:14:08Elle dit, si, si, regardez.
01:14:10Il est content que vous soyez là.
01:14:11Bip, bip !
01:14:13Ah, c'est lui, maintenant, ça ?
01:14:15C'est le truc du moteur,
01:14:16c'est bip, bip !
01:14:17Comment il...
01:14:18Comment...
01:14:18Il est passé par le tuyau,
01:14:19comment vous faites ça ?
01:14:21Bip, bip !
01:14:22Ah, il aimait bien le dessin,
01:14:23il aimait bip, bip !
01:14:24Bip, bip !
01:14:25Bon, y'a un matin,
01:14:28bip, bip,
01:14:28il s'est fait bouffer par le coyote.
01:14:32Mais c'est pas fini,
01:14:33y'a encore moyen de faire un petit billet.
01:14:36On peut vous renseigner, madame ?
01:14:37Je vous vois tourner dans le magasin, là.
01:14:39Pardon, madame ?
01:14:40Vous cherchez un cercueil,
01:14:41bien sûr, madame.
01:14:42Ici, on fait pas de machine à laver.
01:14:44Non, mais je crois que c'est bien
01:14:45de détendre l'atmosphère,
01:14:46assieds-vous, madame.
01:14:49Assieds-vous, madame, assieds-vous.
01:14:50C'est normal, madame.
01:14:50On a l'habitude,
01:14:51on a l'habitude, madame.
01:14:52C'est le papa,
01:14:53c'est la maman, madame.
01:14:54Le papa, madame.
01:14:55Bien sûr,
01:14:55bien sûr,
01:14:56on comprend, madame,
01:14:57monsieur.
01:14:57Qu'est-ce que tu fais,
01:14:58madame ?
01:14:58Comment ça, ça,
01:14:59c'est...
01:15:00C'est sur ça ?
01:15:02Bien sûr, bien sûr,
01:15:04madame,
01:15:04on comprend.
01:15:05Les mouchards sont là,
01:15:05c'est sur ça, madame.
01:15:07C'est sur ça, madame.
01:15:08Alors, le cercueil à l'entrée,
01:15:09700 euros, là,
01:15:10il est pas mal,
01:15:11il est pas mal.
01:15:12Non.
01:15:13Je vois votre standing,
01:15:14je vous arrête tout de suite,
01:15:15madame.
01:15:15C'est vraiment de l'entrée de gamme,
01:15:17là.
01:15:17Là, on est vraiment,
01:15:18on est juste au-dessus
01:15:19du sac poubelle,
01:15:20j'ai envie de dire.
01:15:21Franchement.
01:15:23Vous savez,
01:15:23ce sont des cercueils
01:15:24prévus pour les SDF,
01:15:25madame.
01:15:25Non, non, non,
01:15:25c'est pris en charge
01:15:28par les mairies,
01:15:29mais on peut remplir
01:15:29un dossier SDF
01:15:30pour votre papa,
01:15:31il n'y a pas de problème.
01:15:32J'en ai dans mon tiroir.
01:15:34Il suffit...
01:15:34Ah, voilà,
01:15:36je crois que ça sera pas utile.
01:15:41Je vous orienterai
01:15:43naturellement
01:15:43plutôt vers cette gamme-là,
01:15:45madame.
01:15:45Voilà.
01:15:46En euros,
01:15:46voilà.
01:15:472 200,
01:15:485 000.
01:15:49On va...
01:15:49C'est 2 000...
01:15:50Alors,
01:15:51tout court...
01:15:52Voilà,
01:15:52c'est beaucoup plus fort.
01:15:53Ah, bien sûr, madame.
01:15:54C'est beaucoup plus solide.
01:15:55On est sur une caisse en massif.
01:15:57Ah, ben bon,
01:15:57on sait qu'on va soulever
01:15:58le cercueil,
01:15:59le fond ne va pas s'effondrer.
01:16:01Genre de détail
01:16:02qui aura quand même
01:16:03son important.
01:16:04Le bois,
01:16:04les bois sont plus jolis.
01:16:05Tout à fait,
01:16:05je vois que vous avez l'œil,
01:16:06madame.
01:16:07De la cajou,
01:16:08madame.
01:16:09De la cajette encore.
01:16:11La cajou, madame.
01:16:12Les modèles prestige,
01:16:13c'est à partir de là,
01:16:14madame.
01:16:15Voilà,
01:16:15de là jusqu'au fond,
01:16:16là-bas.
01:16:1713 000 euros,
01:16:17voilà.
01:16:18Payable en 100 fois,
01:16:18madame.
01:16:19Voilà,
01:16:20je crois que sur un achat
01:16:20comme celui-là,
01:16:21il ne faut pas regarder le prix.
01:16:22Il faut d'abord...
01:16:23Ah,
01:16:23non,
01:16:24j'ai compris,
01:16:24madame,
01:16:24vous avez un budget,
01:16:25madame.
01:16:31Peut-être un écran pas là
01:16:34qui traîne,
01:16:35il y a des choses.
01:16:35Je discute avec ma direction,
01:16:37pardon.
01:16:38Ah,
01:16:38on est plus large sur ces modèles-là.
01:16:39On est en 82,
01:16:40madame.
01:16:40Ça n'a rien à voir.
01:16:41Plus large,
01:16:42plus haut,
01:16:42plus profond.
01:16:43C'est ce que je dis toujours.
01:16:44Quand il y a de la route,
01:16:45c'est bien d'avoir un peu
01:16:46d'espace aux genoux aussi.
01:16:48Et quand même plus confort
01:16:49sur la distance.
01:16:52Le petit sac,
01:16:53c'est le kit de survie,
01:16:54madame.
01:16:54Il est livré sur tous
01:16:55les modèles prestige.
01:16:56Le kit de survie,
01:16:57vous ne savez pas ce que c'est ?
01:16:58C'est gratuit,
01:16:59de toute façon.
01:16:59C'est un kit de survie.
01:17:01C'est un sac,
01:17:02dedans il y a une pelle,
01:17:03ils ont mis une petite lampe torche,
01:17:05un jeu vidéo,
01:17:06des gâteaux.
01:17:08Les statistiques,
01:17:09madame.
01:17:09Un sur deux se réveillent.
01:17:16Allez,
01:17:17salut tonton.
01:17:25Merci.
01:17:29Merci.
01:17:31Merci, merci, merci, merci, merci à vous.
01:17:36Chaud, ananas.
01:17:39Chaud, chaud, chaud, chaud, ananas.
01:17:43Tu me tiens par la joie,
01:17:45je te tiens par l'ananas.
01:17:46Chaud, ananas.
01:17:50Il ne faut pas oublier,
01:17:52il y a moyen d'obtenir,
01:17:53chaud, waisseau, waisseau,
01:17:54ananas.
01:17:57Chaud, ananas, chaud, abricot,
01:17:58chaud, anisette, chaud, esticot,
01:18:00chaud, artichot, chaud,
01:18:01chaud, à la fraise,
01:18:02chaud, à la glace,
01:18:03chaud, chocolat,
01:18:04chaud, ananas.
01:18:07Chaud, chaud, chaud,
01:18:08ananas.
01:18:10Tu me tiens par la joie,
01:18:12je te tiens par l'ananas.
01:18:14Chaud, chaud, chaud,
01:18:15ananas.
01:18:17Ananas, chéri,
01:18:18je ne t'oublierai jamais.
01:18:21Tu as tant souffert,
01:18:22et pour tout ce que tu as enduré,
01:18:23nous demandons réparation.
01:18:25qu'il te soit donné
01:18:27un pays au soleil
01:18:29et des millions de dollars
01:18:30pour les millions d'ananas
01:18:32déportés dans leur jus,
01:18:33pour les millions d'ananas
01:18:35privés de leur famille.
01:18:36Chantons à jamais,
01:18:38Chaud,
01:18:39Chaud, ananas.
01:18:41Chaud, ananas.
01:18:43Ananas.
01:18:45Chaud, ananas.
01:18:47Ananas.
01:18:48Chaud, ananas.
01:18:49Chaud, ananas.
01:18:51Chaud, ananas.
01:18:52Chaud.
01:18:53Chaud.
01:18:56Chaud.
01:18:56Chaud.
01:18:56Chaud.
01:18:57Chaud.
01:18:57Chaud.