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##BERCOFF_DANS_TOUS_SES_ETATS-2025-04-22##

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News
Transcription
00:00:00Sud Radio, Bercov dans tous ses états.
00:00:05Nous sommes en guerre.
00:00:06Vladimir Poutine vient d'annoncer une trêve en Ukraine durant la période de Pâques,
00:00:11une décision qui pourrait être liée à cette menace de Donald Trump.
00:00:14Si pour une raison ou une autre, l'une des deux parties rend les choses très difficiles,
00:00:19nous dirons simplement, vous êtes fous, vous êtes des imbéciles, vous êtes des gens horribles,
00:00:24et nous passerons notre tour.
00:00:25Le pape François est décédé ce lundi de Pâques à l'âge de 88 ans.
00:00:29Eh bien oui, oui, le pape est mort, et dans une semaine, dix jours,
00:00:45à la suite du conclave, à Bebous Papam, nous aurons un nouveau pape.
00:00:51Qu'est-ce que ça signifie ? De quoi parle-t-on ?
00:00:54Le pape, oui, puissance spirituelle, bien sûr, pour des millions et des millions de catholiques
00:01:01à travers le monde, mais aussi puissance politique.
00:01:06On ne peut pas le séparer depuis déjà des siècles, sinon des millénaires.
00:01:11Nous allons en parler, nous allons en parler avec Stanislas Berton,
00:01:15qui est entrepreneur et auteur de plusieurs livres.
00:01:17On l'a souvent reçu avec plaisir pour les volumes de L'Homme et la Cité,
00:01:21et nous espérons avoir aussi Marie Passard, qui est enseignante,
00:01:25qui est historienne du droit canon.
00:01:27Et voilà, qui est, qui a été François ?
00:01:33Comment s'inscrit-il dans l'histoire de la papauté ?
00:01:36Et surtout, quels sont les enjeux à la fois religieux et surtout politiques
00:01:41de ce qui se passe en ce moment ?
00:01:43Y compris au Vatican, je rappelle, c'est un État.
00:01:46Et puis, vous vous rappelez, il y a deux ans, nous avons reçu ici, dans l'émission,
00:01:51Jean-Pierre Fabre Bernadac, à propos de la lettre des généraux,
00:01:56la fameuse lettre des généraux qui avait fait couler beaucoup d'encre.
00:02:00Et bien là, ce n'est plus une lettre, c'est une résolution
00:02:03qui a été envoyée aux sénateurs et aux parlementaires
00:02:07des milliers de signatures et des centaines de généraux de réserve.
00:02:12Bien sûr, vous savez très bien que des généraux d'actives
00:02:14et l'armée d'actives, c'est la grande muette, elle n'a pas le droit de parler.
00:02:18Mais ils sont plusieurs dizaines, voire des centaines à avoir dit
00:02:21« ça ne va pas, la conduite de la guerre en Ukraine,
00:02:26des relations avec l'Ukraine et la Russie,
00:02:28ne veut pas être du ressort uniquement du président de la République
00:02:31et non pas du Parlement, de Ré et des Parlements. »
00:02:36Et bien, vous allez voir, cette lettre dit beaucoup de choses
00:02:38et on en parle avec Jean-Pierre Fabre Bernadac
00:02:40et puis évidemment, Perle, Hué, bravo.
00:02:43Et ensuite, et ensuite, en seconde partie de l'émission,
00:02:45un livre passionnant sur le césarisme.
00:02:48Oui, les Césars et les Césars par un historien,
00:02:52historionome d'ailleurs, Philippe Fabry,
00:02:55qui va parler de ce qui s'est passé il y a des siècles,
00:02:58depuis les Grecs, les Romains,
00:02:58mais surtout, en quoi l'Amérique d'aujourd'hui
00:03:01peut-elle devenir un césarisme ?
00:03:04Et peut-être aussi certains pays d'Europe.
00:03:06Est-ce qu'on va vers de nouveaux absolutismes ?
00:03:10Ça vous concerne directement, c'est passionnant.
00:03:13À tout de suite.
00:03:13Ici Sud Radio.
00:03:19Les Français parlent au français.
00:03:23Je n'aime pas la blanquette de Vaud.
00:03:25Je n'aime pas la blanquette de Vaud.
00:03:28Sud Radio Bercov dans tous ses états.
00:03:32Il ne parlera plus Place Saint-Pierre.
00:03:35Il ne fera plus ses prières.
00:03:37Il ne sera plus retransmis dans le monde entier.
00:03:39Et Georges Bergoglio, le pape François,
00:03:43vient de mourir à l'âge de 88 ans.
00:03:46On va en parler.
00:03:47On va parler de son legs.
00:03:49On va parler de ce qui se passe au niveau du renouveau,
00:03:51du catholicisme, en France notamment.
00:03:53Et on le voit.
00:03:54Et on va surtout parler des conséquences.
00:03:57Et quelles ont été, effectivement,
00:03:59les lignes rouges
00:04:01et les déménateurs communs
00:04:07de littéraire du pape François.
00:04:09Écoutez, à tout de suite.
00:04:13Sud Radio Bercov dans tous ses états.
00:04:16Le fait du jour.
00:04:17Cari, fratelli et sorelli,
00:04:21buona pasqua.
00:04:26Bonne Pâque.
00:04:27Oui, ce sont les dernières paroles
00:04:29du pape François en public.
00:04:31Fratelli, sorelli, buona pasqua.
00:04:35Il s'est éteint, donc, on l'a dit,
00:04:36à l'âge de 88 ans.
00:04:39Et ça a été un pape
00:04:41qui a effectivement changé des choses.
00:04:44Il s'est inscrit en rupture.
00:04:4612 années de pontifiquat.
00:04:48Il s'est inscrit en rupture
00:04:49de ses prédécesseurs,
00:04:50Benoît XVI et Jean-Paul II.
00:04:53François, premier jésuite
00:04:54et premier religieux sud-américain
00:04:56occupé cette fonction.
00:04:57Il faut le dire.
00:04:58Depuis des siècles et des siècles,
00:04:59ce sont des Européens.
00:05:01Pour une fois,
00:05:02et pour la première fois,
00:05:03il s'agissait d'un argentin,
00:05:05d'un évêque argentin,
00:05:07d'un cardinal argentin, pardon.
00:05:09Et c'était pas évident.
00:05:11Des quartiers populaires de Buenos Aires
00:05:12au palais du Vatican.
00:05:14Et il disait, d'ailleurs,
00:05:16le pape François,
00:05:17au soir du 13 mars 2013,
00:05:19il semble que les cardinaux
00:05:20sont allés me chercher
00:05:21au bout du monde.
00:05:23Alors, effectivement,
00:05:24on peut faire déjà un bilan.
00:05:27Stanislas Berton, bonjour.
00:05:30Bonjour André.
00:05:31Vous êtes entrepreneur,
00:05:32vous êtes auteur de plusieurs livres.
00:05:33On vous a reçu avec plaisir.
00:05:35L'homme et la cité.
00:05:36Vous en êtes au quatrième volu,
00:05:38je sais qu'il y en aura d'autres,
00:05:39aux éditions Le Temps retrouvés.
00:05:41Alors, qu'est-ce qu'on peut dire
00:05:43aujourd'hui du pape François,
00:05:46d'un premier bilan,
00:05:4812 ans quand même,
00:05:4912 ans de pontificat.
00:05:51Qu'est-ce qu'on pourrait dire aujourd'hui ?
00:05:52Déjà, on peut dire
00:05:55que le Christ est ressuscité,
00:05:57le pape est décédé.
00:05:58Donc, pour un week-end de Pâques,
00:05:59c'est déjà beaucoup.
00:06:01Et ensuite,
00:06:03ce qu'on peut dire,
00:06:04c'est que c'est un pape
00:06:05qui a quand même profondément
00:06:07transformé l'Église,
00:06:09qui a changé beaucoup de choses
00:06:11et qui a notamment,
00:06:12et ça, on aura l'occasion
00:06:13d'en reparler,
00:06:13notamment nommé
00:06:15beaucoup de gens,
00:06:16que ça soit,
00:06:17il a quand même créé
00:06:17plus de 150 cardinaux
00:06:19durant son pontificat.
00:06:21Il a placé beaucoup de gens
00:06:23qui sont proches de lui
00:06:24et qui sont sur sa ligne théologique
00:06:26à des postes clés.
00:06:28Et surtout,
00:06:29il s'est quand même,
00:06:31on va dire,
00:06:32dressé contre certaines choses.
00:06:33Il a,
00:06:34je pense notamment,
00:06:36en 2021,
00:06:37avec son motu proprio,
00:06:39questionnis traditionnes,
00:06:42qui faisait des restrictions
00:06:44sur l'utilisation
00:06:45de la messe en latin.
00:06:46Ça, ça a été très, très fort.
00:06:49Et puis,
00:06:49il a quand même fait
00:06:50beaucoup d'ouvertures
00:06:51sur certains sujets.
00:06:52On peut penser
00:06:53à la bénédiction
00:06:54des couples du même sexe.
00:06:56On peut penser
00:06:57à des ouvertures
00:07:00sur changer l'enseignement
00:07:02de l'Église
00:07:02sur un certain nombre
00:07:03de sujets.
00:07:04Par exemple,
00:07:05dans Amaurice Laetitia,
00:07:07une de ses exhortations apostoliques,
00:07:09ouvrir la communion
00:07:10aux gens divorcés,
00:07:11remariés.
00:07:12Donc ça,
00:07:12c'est la partie,
00:07:13on va dire,
00:07:13la plus contestée,
00:07:15notamment par les catholiques
00:07:17les plus traditionnels.
00:07:18Et puis,
00:07:18il y a aussi un activisme
00:07:20sur le plan politique.
00:07:21Beaucoup, je pense,
00:07:22se souviennent
00:07:22de ses sorties
00:07:23au moment du Covid
00:07:25sur les vaccins
00:07:25où il avait déclaré
00:07:26que la vaccination
00:07:27était un acte d'amour.
00:07:28Et puis,
00:07:29il a toujours eu
00:07:30des positions,
00:07:31par exemple,
00:07:31pro-migrants
00:07:32qui lui ont été
00:07:33beaucoup reprochées également.
00:07:34Donc,
00:07:35c'était un pape
00:07:36qui était assez progressiste
00:07:37sur le plan,
00:07:39on va dire,
00:07:40doctrinal
00:07:40et quand même
00:07:42assez aligné
00:07:43sur le mondialisme,
00:07:45sur le plan politique.
00:07:46Mais,
00:07:46comme vous l'avez souligné
00:07:48quand même
00:07:48en début
00:07:49de votre émission,
00:07:51c'est quand même
00:07:51sous son pontificat
00:07:53qu'on assiste
00:07:53à un renouveau
00:07:54de la foi
00:07:54dans le monde
00:07:55et notamment en France.
00:07:57Donc ça,
00:07:57c'est aussi quelque chose
00:07:58qu'on peut potentiellement
00:07:58mettre à son crédit.
00:07:59On va en parler,
00:08:00Stanislas Berton,
00:08:01justement,
00:08:01je dirais ça,
00:08:02Thaline,
00:08:02pour souligner
00:08:04ce que vous venez de dire.
00:08:05pour Pâques,
00:08:0710 384 adultes
00:08:09se sont fait baptiser
00:08:11en France,
00:08:11dont 42% de jeunes
00:08:13âgés de 18 à 25 ans,
00:08:15selon une enquête
00:08:15de la Conférence
00:08:16des évêques de France,
00:08:17des chiffres
00:08:18en forte hausse,
00:08:1945% par rapport
00:08:21à l'année précédente.
00:08:2210 384,
00:08:23c'est pas énorme
00:08:24mais ce n'est pas rien.
00:08:25Et juste aussi,
00:08:26je rappellerai,
00:08:27parmi les 135 cardinaux
00:08:29électeurs,
00:08:29108 ont été nommés
00:08:31par le pape François,
00:08:32soit plus de 79%
00:08:34du collège cardinaliste.
00:08:36Marie Pinsard,
00:08:36bonjour.
00:08:37Alors,
00:08:38vous êtes enseignante,
00:08:38vous êtes historienne,
00:08:39vous avez écrit,
00:08:40justement,
00:08:40notamment l'histoire
00:08:42des chrétiens
00:08:42en France.
00:08:44Ce pape,
00:08:45effectivement,
00:08:45ça pose le problème
00:08:46et Stanislas Berton
00:08:48le posait,
00:08:49entre,
00:08:49effectivement,
00:08:50le pape,
00:08:51le pasteur,
00:08:51le pasteur des brebis,
00:08:53de la religion,
00:08:55et puis le pape politique.
00:08:57Est-ce que ça a été
00:08:57toujours quelque chose
00:08:59qui...
00:09:00Enfin,
00:09:00ça a toujours existé ?
00:09:02Oui,
00:09:02il y a une dimension
00:09:03politique
00:09:03dans la vision pastorale.
00:09:06Le chrétien,
00:09:07il n'est pas voué
00:09:08à être en dehors du monde.
00:09:10C'est quelqu'un
00:09:10qui est totalement inséré
00:09:11dans la cité
00:09:12et dès l'Antiquité,
00:09:14dans les actes des apôtres
00:09:16qui sont,
00:09:17avec la Pentecôte,
00:09:18le socle juridique
00:09:20du christianisme,
00:09:23eh bien,
00:09:24il est bien marqué
00:09:24qu'il faut être
00:09:26de bons citoyens.
00:09:27Donc,
00:09:28la cité
00:09:28a une place
00:09:30prépondérante.
00:09:32Le chrétien
00:09:33doit être
00:09:34un bon citoyen,
00:09:35il doit être patriote.
00:09:37Donc,
00:09:37ce qui
00:09:38inscrit,
00:09:39effectivement,
00:09:40François
00:09:41comme
00:09:42un pape
00:09:43qui,
00:09:44peut-être,
00:09:44a été
00:09:45au-delà
00:09:46de son rôle
00:09:47politique.
00:09:48C'est-à-dire que
00:09:49c'est un pape
00:09:50qui a oublié,
00:09:52semble-t-il,
00:09:52l'universalisme
00:09:54de l'Église
00:09:54pour lui préférer
00:09:55le mondialisme.
00:09:57Donc,
00:09:57quelque chose
00:09:57de plus éphémère.
00:09:58Vous faites une différence
00:09:59intéressante,
00:10:00ça,
00:10:00entre mondialisme
00:10:01et universalisme.
00:10:02Ça veut dire quoi ?
00:10:03Ça veut dire que
00:10:04l'universalisme,
00:10:04c'est la vocation
00:10:05de l'Église,
00:10:06notamment,
00:10:06être universel.
00:10:08Le mondialisme,
00:10:09c'est pas ça.
00:10:09Le mondialisme,
00:10:10c'est pas ça.
00:10:11Le mondialisme,
00:10:11déjà,
00:10:12c'est une vision
00:10:12de l'instant.
00:10:13C'est une vision
00:10:14qui s'accompagne
00:10:15aussi
00:10:16d'un certain
00:10:17mercantilisme
00:10:18qui s'inscrit
00:10:20dans des échanges,
00:10:21qui s'inscrit
00:10:22dans une vision
00:10:23très capitaliste
00:10:23du monde aussi.
00:10:24Alors,
00:10:25évidemment,
00:10:25on va dire
00:10:26que c'est un pape
00:10:26de gauche.
00:10:27Donc,
00:10:27ça peut paraître
00:10:28paradoxal
00:10:29d'être à la fois
00:10:29un pape de gauche
00:10:30entre guillemets
00:10:31et mondialiste.
00:10:32Mais pourtant,
00:10:33il l'est
00:10:33parce qu'il cède
00:10:35à l'ère du temps
00:10:37et aux nouvelles religions
00:10:38que sont,
00:10:38par exemple,
00:10:39l'écologie.
00:10:40Il en a même
00:10:41fait
00:10:42une encyclique
00:10:44laudatessie
00:10:46qu'il a réitérée
00:10:47plus tard
00:10:48dans laquelle,
00:10:50effectivement,
00:10:50il y a une urgence
00:10:51climatique
00:10:52dans laquelle
00:10:52il invite
00:10:53également
00:10:54à s'interroger
00:10:56sur l'utilisation
00:10:57des énergies fossiles.
00:10:59Alors,
00:10:59évidemment,
00:11:00je ne dis pas
00:11:00qu'un pape
00:11:00ne peut pas le faire
00:11:01mais il s'inscrit
00:11:03vraiment dans l'ère du temps.
00:11:05Il peut en parler
00:11:05mais
00:11:07de là
00:11:08à l'amener
00:11:09comme une doctrine
00:11:10ou un dogme,
00:11:11c'est différent.
00:11:12Et c'est là
00:11:13que l'universalisme
00:11:14et le mondialisme
00:11:15vont peut-être
00:11:15se séparer.
00:11:16D'autant plus
00:11:17qu'il a introduit
00:11:18en plus
00:11:19d'autres péchés.
00:11:20On avait déjà
00:11:21les péchés capitaux.
00:11:22Je pense qu'avec ça
00:11:23on est déjà bien blindés.
00:11:25On a aussi
00:11:26un libre arbitre
00:11:26vis-à-vis de ça.
00:11:27Et qu'est-ce qu'il a introduit
00:11:28comme autre péché ?
00:11:29Vous avez
00:11:30le péché
00:11:31contre les migrants,
00:11:32le péché
00:11:33contre
00:11:34les indigènes,
00:11:36le péché
00:11:37alors je ne sais plus
00:11:39si c'est dit comme ça
00:11:39exactement.
00:11:40Mais enfin
00:11:40en gros
00:11:41contre le climat
00:11:42c'est-à-dire
00:11:43contre l'écologie.
00:11:46Le wokisme ?
00:11:46Non il n'a pas parlé
00:11:47du wokisme.
00:11:48Il n'en a pas parlé
00:11:49mais vous savez
00:11:50ce n'est pas parce
00:11:50qu'on n'en parle
00:11:51pas
00:11:51qu'on ne le fait pas.
00:11:53Il y a plein de choses
00:11:54dont on ne dit pas le nom
00:11:55et qu'on le fait
00:11:56d'autant plus
00:11:56secrètement.
00:11:57Donc je pense que
00:11:58c'est un pape
00:11:59qui contrairement
00:12:00à cette image
00:12:01qu'on a
00:12:01du pape
00:12:02qui a pris
00:12:03effectivement
00:12:03le nom
00:12:04de Saint-François
00:12:05le pauvre
00:12:07d'entre les plus pauvres
00:12:08celui qui a
00:12:09qui est le sein
00:12:10de la nature
00:12:11d'ailleurs
00:12:11ce n'est pas un hasard
00:12:12l'écologie
00:12:13de la nature
00:12:13et bien ce pape
00:12:16il s'avère
00:12:16tout de même
00:12:17être
00:12:18me semble-t-il
00:12:19très mondain.
00:12:21Mondain
00:12:21vous n'y allez pas
00:12:23de main morte
00:12:23Stalissace Berton
00:12:25est-ce que vous êtes
00:12:25en partie
00:12:27ou pas d'accord
00:12:28avec ce que vient
00:12:28de dire Marie Pinsard ?
00:12:30Oui alors je la rejoins
00:12:32quand elle dit
00:12:32qu'il est surtout
00:12:33souvent sorti
00:12:34de son rôle
00:12:35et de sa vocation
00:12:36pastorale
00:12:37sur certains sujets
00:12:37et je voudrais préciser
00:12:39pour nos auditeurs
00:12:40parce qu'on parle souvent
00:12:41de l'infaillibilité papale
00:12:42et en fait
00:12:43il faut bien comprendre
00:12:44que quand le pape
00:12:45s'exprime
00:12:46sur certains sujets
00:12:47notamment les sujets
00:12:48politiques
00:12:48en fait son avis
00:12:49n'engage que lui
00:12:50le pape a une
00:12:51une infaillibilité
00:12:52qui est déjà réduite
00:12:53à des conditions
00:12:54très précises
00:12:55il faut qu'il parle
00:12:55ex cathédra
00:12:56il faut qu'il s'exprime
00:12:58sur les dogmes
00:12:59et ce qui conduit
00:13:00au salut
00:13:00il faut savoir
00:13:01que depuis que ce dogme
00:13:02a été institué
00:13:03depuis 1870
00:13:04il y a un seul pape
00:13:05qui était Pie XII
00:13:06qui a parlé
00:13:07en situation officielle
00:13:08d'infaillibilité papale
00:13:09donc quand le pape
00:13:10François parle
00:13:11des vaccins
00:13:12des migrants
00:13:12de l'écologie
00:13:13et qu'il invente
00:13:15même des péchés
00:13:16ça n'a aucune valeur
00:13:17je dirais
00:13:18sur le plan doctrinal
00:13:19ça ne change pas
00:13:20l'enseignement
00:13:20millénaire de l'église
00:13:21ça n'engage que lui
00:13:22ça n'engage que lui
00:13:23en tant que personne privée
00:13:24et ça n'engage pas
00:13:26le magistère de l'église
00:13:27donc ça c'est important
00:13:28de le comprendre
00:13:29et il faut préciser aussi
00:13:30que si le pape
00:13:31peut être infaillible
00:13:33ça ne l'exempte pas
00:13:35du péché
00:13:36et ça ne l'exempte pas
00:13:37des fautes
00:13:37et notamment
00:13:38des fautes morales
00:13:39donc il faut bien dissocier
00:13:40la personne privée
00:13:41du pape
00:13:41qui s'exprime
00:13:42de façon privée
00:13:43et le chef de l'église
00:13:45le successeur des apôtres
00:13:46qui s'exprime
00:13:47sur des vérités de la foi
00:13:48il faut vraiment
00:13:49faire la différence
00:13:50et c'est quelque chose
00:13:51aujourd'hui
00:13:51on a tendance
00:13:52à faire l'amalgame
00:13:52et notre époque
00:13:54aide à ça
00:13:54puisqu'on met tout
00:13:55dans le même sac
00:13:56et on ne fait plus
00:13:56ces nuances
00:13:57qui sont importantes
00:13:58entre la personne
00:13:59et sa fonction
00:13:59Oui, Barry Passard
00:14:01Alors sur l'infaillibilité
00:14:02du pape
00:14:03elle n'est plus d'actualité
00:14:05et on sait que
00:14:07effectivement
00:14:08ce qu'il y a
00:14:08d'important dans l'église
00:14:10et ce depuis des siècles
00:14:12c'est que
00:14:13le pape est le premier
00:14:15d'entre ses pères
00:14:16c'est le premier des évêques
00:14:17effectivement
00:14:18c'est d'abord l'évêque de Rome
00:14:19c'est l'évêque de Rome
00:14:22avant tout
00:14:23et ensuite
00:14:24sa primauté
00:14:25vient de cette place
00:14:26à Rome
00:14:27mais
00:14:28les décisions d'église
00:14:29évidemment
00:14:30l'église
00:14:30ce n'est pas une dictature
00:14:31avec un méga-chef
00:14:33qui serait le pape
00:14:33l'église
00:14:35ça veut dire
00:14:36l'ensemble
00:14:37des croyants
00:14:38donc c'est
00:14:39le dogme de l'église
00:14:40ce n'est pas le dogme du pape
00:14:42et vous avez raison
00:14:42de le rappeler
00:14:43c'est le dogme
00:14:44qui est pris
00:14:45notamment
00:14:46par les conciles
00:14:47donc c'est une assemblée
00:14:48conciliaire
00:14:49qui représente
00:14:50les évêques
00:14:51de toutes les régions du monde
00:14:52ou en tout cas
00:14:52d'une grande partie
00:14:53qui décide de ce dogme
00:14:55et le pape en est dépendant
00:14:57alors est-ce que
00:14:58Stalisa Berton
00:14:59est-ce que
00:14:59effectivement
00:15:00il y a eu
00:15:03incontestablement
00:15:04évidemment
00:15:04et vous avez raison
00:15:06de reparler
00:15:07d'infaillibilité
00:15:08on voit bien
00:15:09rendons
00:15:09rendons l'infaillibilité
00:15:11où elle doit être
00:15:12et pas
00:15:13où elle ne l'est pas
00:15:15effectivement
00:15:15est-ce qu'aujourd'hui
00:15:18et qu'est-ce qui induit
00:15:20alors
00:15:20cette espèce
00:15:21de
00:15:22de renouveau
00:15:23on a parlé
00:15:24des baptêmes
00:15:25on sent quelque chose
00:15:26qui bouge
00:15:27dans les églises
00:15:28et ailleurs
00:15:28on va le voir bientôt
00:15:31je pense
00:15:31avec le pèlerinage
00:15:33de Chartres
00:15:33au moment de la Pentecôte
00:15:35en juin prochain
00:15:36est-ce que
00:15:37quelque chose
00:15:38bouge vraiment
00:15:39parce qu'en même temps
00:15:40il y a eu
00:15:40une sacrée
00:15:41déchristianisation
00:15:42mais ça
00:15:43c'est pas nouveau
00:15:43et qu'est-ce qui fait
00:15:45que ça bouge
00:15:46ainsi ?
00:15:49Oui
00:15:49alors je vais
00:15:50je vais répondre
00:15:51sur ça
00:15:51avant de laisser
00:15:52la parole
00:15:53à madame
00:15:53c'est que
00:15:55en fait
00:15:55il y a
00:15:55je pense
00:15:56qu'il y a
00:15:56de plus en plus
00:15:57autour de nous
00:15:58le mal
00:16:00qui est présent
00:16:01et je pense
00:16:01que ça
00:16:02ça fait beaucoup
00:16:02réfléchir les gens
00:16:03on est quand même
00:16:03dans une société
00:16:04qui est dans
00:16:05la culture
00:16:05de la mort
00:16:06on voit la mort
00:16:07avec l'avortement
00:16:08avec l'euthanasie
00:16:09avec la destruction
00:16:12de nos sociétés
00:16:14et donc ça
00:16:14notamment chez les jeunes
00:16:15ça appelle une réaction
00:16:17et je pense aussi
00:16:18à autre chose
00:16:19c'est une religion
00:16:20concurrente
00:16:20qui se développe en France
00:16:21qui est l'islam
00:16:22qui a un rapport
00:16:24à la religion
00:16:24qui est beaucoup moins
00:16:25décomplexé
00:16:26qui est beaucoup plus
00:16:27assumé
00:16:27beaucoup plus public
00:16:29qui n'a pas cette notion
00:16:30de laïcité
00:16:31qu'on a fait rentrer
00:16:32un peu dans la tête
00:16:33des chrétiens
00:16:34en leur disant
00:16:34votre religion
00:16:36c'est uniquement le dimanche
00:16:37et après vous remettez ça
00:16:37au placard
00:16:38le reste du temps
00:16:39et en fait
00:16:39ça fait quand même
00:16:41je dirais
00:16:42un climat global
00:16:43qui à mon avis
00:16:44pousse notamment
00:16:45les jeunes
00:16:45à se dire
00:16:46on a besoin
00:16:46de quelque chose
00:16:47à la fois peut-être
00:16:48sur un plan
00:16:48plus identitaire
00:16:49mais aussi
00:16:50sur le plan spirituel
00:16:51parce qu'on sent bien
00:16:51qu'il y a des forces du mal
00:16:52qui sont à l'oeuvre
00:16:53dans notre société
00:16:54et il faut quelque chose
00:16:55pour contrer ça
00:16:56à la fois pour soi
00:16:57et pour la société
00:16:58dans laquelle on vit
00:16:58Alors on va voir
00:16:59Stanislas Berton
00:17:00je pense
00:17:00Marie Pinsard
00:17:01juste avant
00:17:01vous ne serez peut-être
00:17:03pas d'accord
00:17:03en disant que
00:17:04la culture de la mort
00:17:05c'est l'avortement
00:17:07des choses à dire
00:17:08c'est la conviction
00:17:10de Stanislas Berton
00:17:11mais ce n'est pas
00:17:11la conviction
00:17:12de beaucoup de chrétiens
00:17:13je ne sais pas
00:17:13dites-moi
00:17:14Juste André
00:17:16excusez-moi
00:17:17sur ce plan-là
00:17:18l'église a toujours
00:17:19condamné l'avortement
00:17:21et ça c'est
00:17:22Oui ça c'est vrai
00:17:23y compris le pape François
00:17:24il l'a rappelé
00:17:25y compris le pape François
00:17:26d'ailleurs
00:17:26Il l'a rappelé
00:17:27oui oui
00:17:27Alors au-delà
00:17:29de la question
00:17:29de l'avortement
00:17:30en elle-même
00:17:31je pense qu'il y a
00:17:31c'est le climat général
00:17:33qui est mortifère
00:17:34alors effectivement
00:17:36l'avortement
00:17:36en fait partie
00:17:37sans contester
00:17:38forcément
00:17:39la loi
00:17:39première sur
00:17:40la dépénalisation
00:17:42de l'avortement
00:17:43qui n'est pas
00:17:43une autorisation
00:17:44en fait
00:17:45d'avortement
00:17:46il faut faire
00:17:47une petite nuance
00:17:48tout de même
00:17:49là on tend
00:17:50à l'étendre
00:17:51effectivement
00:17:51avec une forme
00:17:53d'ailleurs
00:17:53d'eugénisme
00:17:54de même
00:17:55vous avez raison
00:17:56de le souligner
00:17:57il y a la question
00:17:58de l'euthanasie
00:17:59qui est très présente
00:18:00qui semble être
00:18:02maintenant quelque chose
00:18:03de normal
00:18:04de normaliser
00:18:05on choisit sa mort
00:18:06on veut mourir
00:18:07dans ce qu'on appelle
00:18:07la dignité
00:18:08alors je ne sais pas
00:18:09est-ce que c'est
00:18:09mourir dans la dignité
00:18:10je préfère
00:18:11qu'on vive dans la dignité
00:18:13plutôt qu'on meurt
00:18:13dans la dignité
00:18:14ce serait déjà
00:18:15peut-être plus intéressant
00:18:15vaste programme
00:18:16choisir sa vie
00:18:17choisir sa mort
00:18:18il y a plein de choses
00:18:19qu'on ne choisit pas
00:18:20il y a plein de choses
00:18:21qu'on ne choisit pas
00:18:22même si l'homme
00:18:23a son libre arbitre
00:18:24il faut partir du principe
00:18:25qu'il a une liberté
00:18:26qui lui est donnée
00:18:26au départ
00:18:27qui est limitée
00:18:28mais avec ces limites-là
00:18:30c'est à lui aussi
00:18:31de prévoir sa vie
00:18:34et bien sûr
00:18:35il y a des tas
00:18:35d'accidents de vie
00:18:36là je ne remets pas
00:18:37en cause les détresses
00:18:38qui poussent
00:18:39à vouloir
00:18:40l'euthanasie
00:18:41ou à vouloir
00:18:42l'avortement
00:18:42ou à vouloir
00:18:43se suicider
00:18:44qui sont des cas particuliers
00:18:45mais le particulier
00:18:47et le général
00:18:48justement
00:18:48ce sont
00:18:49je ne dirais pas
00:18:50deux choses différentes
00:18:51l'un doit se nourrir
00:18:51de l'autre
00:18:52mais le climat général
00:18:54est effectivement mortifère
00:18:55et on l'a vu
00:18:56de façon beaucoup plus accrue
00:18:57lors de la crise du Covid
00:18:59où sans complexe
00:19:00on a annoncé
00:19:01tous les jours
00:19:02cette espèce
00:19:03de comptabilité mortuaire
00:19:04sous fond de scènes dramatiques
00:19:07où on a énuméré
00:19:08le nombre de morts
00:19:09qu'il y avait
00:19:09tous les jours
00:19:10on a appris
00:19:11que l'homme était mortel
00:19:12c'est quand même
00:19:13une bonne nouvelle
00:19:13il était temps
00:19:14que dans les années
00:19:152020
00:19:15on apprenne
00:19:16que l'homme meurt
00:19:17un jour
00:19:17c'est extraordinaire
00:19:19c'est vrai
00:19:19que c'est une avancée
00:19:20scientifique majeure
00:19:21oui
00:19:21l'homme est mortel
00:19:22mais face à ces questions
00:19:24de mort
00:19:25je crois qu'effectivement
00:19:26il y a un réveil
00:19:26en se disant
00:19:27mais alors
00:19:28quel sens
00:19:29et on retrouve
00:19:29toute l'absurdité
00:19:30qu'on trouve
00:19:31chez Camus
00:19:32ou chez d'autres
00:19:32mais quel sens
00:19:33à ma vie
00:19:34puisque à la fin
00:19:35vaste question
00:19:37on va en parler
00:19:37juste après cette petite pause
00:19:39et Stanislas Berton
00:19:40je vous dis
00:19:41justement
00:19:41où va ton
00:19:42covadis
00:19:43justement
00:19:44en fonction
00:19:45de ce qui peut se passer
00:19:46au Vatican
00:19:47et ailleurs
00:19:48restez avec nous
00:19:49c'est passionnant
00:19:50à tout de suite
00:19:51Sud Radio Bercoff
00:19:53dans tous ses états
00:19:54midi 14h
00:19:55André Bercoff
00:19:57Stanislas Berton
00:19:59dont on parlait
00:19:59on parle
00:20:00avec Marie Passard
00:20:01et vous-même
00:20:02justement
00:20:03de la mort
00:20:05du pape
00:20:06du pape François
00:20:07de celui
00:20:08on ne va pas faire
00:20:10effectivement
00:20:10on ne va pas lire
00:20:11dans le marque de café
00:20:12et qui va lui succéder
00:20:15mais la question
00:20:17que je voudrais vous poser
00:20:18est-ce que
00:20:20en fait
00:20:22vous pensez
00:20:24que le pape François
00:20:26aurait été
00:20:27une rupture
00:20:28enfin une certaine rupture
00:20:30dans l'histoire
00:20:32de la pauvreté
00:20:32je parle de l'histoire
00:20:33contemporaine
00:20:34ne va pas remonter
00:20:34évidemment
00:20:35à plusieurs siècles
00:20:37et où
00:20:38c'est une parenthèse
00:20:39c'est une rupture
00:20:39ou au contraire
00:20:41ce qui se passe autour
00:20:42on en a un peu parlé
00:20:43ça peut être un renouveau
00:20:45à votre avis
00:20:46alors vous savez
00:20:47il faut revenir
00:20:48un petit peu en arrière
00:20:49c'est-à-dire que
00:20:50le pape François
00:20:50pour moi
00:20:51il s'inscrit
00:20:51dans un processus
00:20:53qui est un processus
00:20:54d'infiltration
00:20:55de l'église
00:20:55c'est-à-dire que
00:20:56comme toutes les institutions
00:20:57aujourd'hui
00:20:58que ça soit l'état
00:20:59l'université
00:21:00le monde des médias
00:21:01l'église a été infiltrée
00:21:03par ce qu'on appelle
00:21:03le mondialisme
00:21:04voilà
00:21:05et à mon sens
00:21:06c'est l'analyse que je fais
00:21:08à partir de ces actes
00:21:09le pape François
00:21:10semblait
00:21:10continuer
00:21:11cette avancée-là
00:21:13je vais prendre
00:21:13juste deux exemples
00:21:14le mondialisme
00:21:15c'est quoi ?
00:21:16c'est la volonté
00:21:16de gouvernance mondiale
00:21:18et donc
00:21:18de détruire
00:21:19les nations historiques
00:21:20le pape François
00:21:21plaidait justement
00:21:22il a dénoncé
00:21:23le repli sur soi
00:21:25il a fait encourager
00:21:26les phénomènes migratoires
00:21:27donc la dissolution
00:21:28des nations
00:21:29c'est aussi
00:21:29la volonté
00:21:30d'arriver
00:21:31à une religion mondiale
00:21:32donc en fait
00:21:33c'est effacer
00:21:33toutes les différences
00:21:35entre les nations
00:21:36avec un espèce
00:21:36d'œcuménisme
00:21:37et de dire
00:21:38qu'en fait
00:21:38tous les chemins
00:21:39conduisent vers Dieu
00:21:40et donc le pape François
00:21:41sans jamais franchir
00:21:42non plus de ligne rouge
00:21:43qui aurait fait
00:21:44vraiment de lui
00:21:45un hérétique
00:21:45sur ce point
00:21:46il a flirté
00:21:47avec certaines choses
00:21:48donc on voit
00:21:49un peu cette espèce
00:21:50d'œcuménisme
00:21:51donc pour moi
00:21:52il était en fait
00:21:53dans la continuité
00:21:53avec une accélération
00:21:54mais qu'on retrouve
00:21:55même au niveau politique
00:21:56par exemple
00:21:57je fais un parallèle
00:21:58qui n'est pas tout à fait
00:21:58correct
00:21:59mais avec Emmanuel Macron
00:22:00qui continue
00:22:01l'œuvre de destruction
00:22:02de la France
00:22:03mais qui l'accélère
00:22:04durant les années
00:22:04de son mandat
00:22:06donc vous voyez
00:22:07pour moi
00:22:07c'est cette logique-là
00:22:08et là
00:22:09ce qu'on peut espérer
00:22:10pour l'avenir
00:22:10c'est est-ce que
00:22:11l'Église va continuer
00:22:13dans cette logique-là
00:22:13ou au contraire
00:22:14il va y avoir là
00:22:15pour le coup
00:22:15une rupture
00:22:16et on va arrêter
00:22:17avec cette avancée
00:22:18de l'agenda mondialiste
00:22:20mais en fait
00:22:20qui consiste toujours
00:22:21par la stratégie
00:22:22des petits pas
00:22:22à infiltrer
00:22:23les institutions
00:22:24et à les vider
00:22:25de l'intérieur
00:22:25de leurs substances
00:22:26pour en faire
00:22:27transformer l'Église
00:22:28en une espèce
00:22:29d'ONG
00:22:30parmi d'autres ONG
00:22:31et donc ça
00:22:32c'est la question
00:22:34qui se pose
00:22:35et on verra
00:22:35avec le pape
00:22:37mais aussi
00:22:37les changements
00:22:39en interne
00:22:39parce qu'on se concentre
00:22:40beaucoup
00:22:40et Madame l'avait dit
00:22:42très justement
00:22:43il y a une espèce
00:22:43de papolâtrie
00:22:44où en fait
00:22:45on se concentre
00:22:45toujours sur la figure
00:22:46du pape
00:22:46qui est très médiatique
00:22:47mais en fait
00:22:48l'Église
00:22:49c'est une institution
00:22:49avec énormément de rouages
00:22:51le pape ne peut pas tout
00:22:52ne fait pas tout
00:22:53et il y a beaucoup de gens
00:22:54très influents en interne
00:22:55et donc il faut voir aussi
00:22:56si des changements
00:22:57se produisent
00:22:58sur ces postes là
00:22:59et bien qui vivra
00:23:00verra
00:23:00Marie Pinsard
00:23:01pas parenthèse
00:23:03ou effectivement
00:23:04rupture possible
00:23:06alors
00:23:06je rejoins
00:23:08mon interlocuteur
00:23:11effectivement
00:23:12ça fait partie
00:23:13d'un processus
00:23:14mondialiste
00:23:15qu'on voit à l'oeuvre
00:23:16alors bon
00:23:17je ne veux pas parler
00:23:17de complot etc
00:23:18mais c'est vrai
00:23:19qu'il y a quand même
00:23:19c'est un peu
00:23:20le pape du
00:23:21en même temps
00:23:22vous évoquez Macron
00:23:24mais c'est vrai
00:23:24que d'un côté
00:23:25on baignait
00:23:27les couples homosexuels
00:23:28et puis on parle
00:23:28de psychiatrie
00:23:29quand même
00:23:29pour soigner
00:23:30les homosexuels
00:23:31en même temps
00:23:31chez le pape François
00:23:32bon
00:23:34c'est le
00:23:35Emmanuel Macron
00:23:36à calotte
00:23:37quoi
00:23:38voilà
00:23:38en quelque sorte
00:23:39écoutez
00:23:39si tu me guérouiras
00:23:42si elle restera
00:23:43ou pas
00:23:43qui je crois
00:23:44d'ailleurs
00:23:44il me semble
00:23:45a été élevée
00:23:46chez les jésuites
00:23:47mais bon
00:23:47j'ai été
00:23:48l'anathème
00:23:49sur cette très éminente
00:23:50institution
00:23:51ne jetez pas
00:23:53le bébé jésuite
00:23:54avec l'eau du bain
00:23:55c'est ça ?
00:23:55non non non
00:23:56mais juste
00:23:57pour vous
00:23:58vous espérez
00:23:58en fait
00:23:59que
00:23:59comme un peu
00:24:01comme Stanislas Berton
00:24:02que quand même
00:24:02l'église reste l'église
00:24:04ou alors
00:24:04ramener l'église
00:24:05au milieu du village
00:24:06c'est ramener l'église
00:24:08au milieu du village
00:24:09c'est véritablement
00:24:10ce qui est en train
00:24:12je pense
00:24:13de se passer
00:24:14comme une lame de fond
00:24:16moi je vois
00:24:17pour l'heure
00:24:18mais effectivement
00:24:19je ne suis pas médium
00:24:19je ne suis pas devin
00:24:20donc je vois pour l'heure
00:24:21en tout cas
00:24:22François
00:24:23et sans doute
00:24:24son successeur
00:24:25ça ne va pas se faire
00:24:25d'un coup de baguette magique
00:24:26comme des parenthèses
00:24:28parce que l'église
00:24:29si on regarde
00:24:30alors de façon
00:24:32millénaire
00:24:32son histoire
00:24:33de 2000 ans
00:24:34elle a toujours su
00:24:35se renouveler
00:24:35à un moment
00:24:36ou à un autre
00:24:36c'est à dire
00:24:37qu'il y a eu
00:24:37à un moment
00:24:38des abus
00:24:38des excès
00:24:39beaucoup de temporalité
00:24:40justement
00:24:41ce côté mondain
00:24:42et puis à un moment
00:24:43il y a des gens
00:24:44qu'on dit
00:24:44stop
00:24:45attendez
00:24:46là il faut faire
00:24:47un concile
00:24:48ça ne va plus du tout
00:24:49et on retourne aux sources
00:24:51et on regarde
00:24:53ce qui s'est fait
00:24:54depuis 2000 ans
00:24:54et on le reproduit
00:24:55pas pour le reproduire
00:24:57tel quel
00:24:57l'église de 2025
00:24:59n'est pas évidemment
00:25:00elle est fidèle
00:25:02elle n'est pas l'église
00:25:03de Grégoire
00:25:04Grégoire
00:25:06elle est un peu
00:25:07l'église de Grégoire Ier
00:25:08qui est un pape
00:25:10que j'affectionne particulièrement
00:25:11qui est le pape
00:25:12de la modernité
00:25:13au 6ème siècle
00:25:14mais je pense que
00:25:16derrière cette église
00:25:18il y a une lame
00:25:19qui est parfois
00:25:19une coquille vide
00:25:20il y a une lame de fond
00:25:21et je pense que ça viendra
00:25:24ça viendra
00:25:26comme ça
00:25:27elle l'a souvent été
00:25:28ça viendra
00:25:29peut-être pas forcément
00:25:31des papes
00:25:31mais ça viendra
00:25:32d'une lame de fond
00:25:33de l'ensemble des fidèles
00:25:35puisque l'église
00:25:35c'est aussi ça
00:25:36qui apporteront
00:25:37ce renouveau
00:25:38peut-être nécessaire
00:25:39Stalisas Berton
00:25:40un dernier mot
00:25:41vous espérez aussi
00:25:43que ça peut passer
00:25:44par une lame de fond
00:25:45ou
00:25:46en fait
00:25:48qu'est-ce que vous attendez
00:25:49aujourd'hui
00:25:49de
00:25:51non pas de ce pape
00:25:52mais de ce
00:25:53de ce changement
00:25:54forcément
00:25:55induit par la nature
00:25:56par la mort
00:25:57et par la vie
00:25:58moi ce que je souhaite
00:25:59c'est que l'église
00:26:00soit fidèle
00:26:02à sa mission
00:26:02historique
00:26:03qui lui était confiée
00:26:04par notre Seigneur Jésus-Christ
00:26:05c'est-à-dire qu'elle sauve les âmes
00:26:07et qu'elle enseigne
00:26:08et continue à diffuser
00:26:10le dépôt de la foi
00:26:10et moi en tant que catholique
00:26:12j'ai une énorme espérance
00:26:14par rapport à ça
00:26:14puisque c'est la promesse
00:26:15que le Christ
00:26:16nous a fait lui-même
00:26:17il a dit
00:26:18tu es pierre
00:26:18et sur cette pierre
00:26:19je bâtirai mon église
00:26:20et les portes de l'enfer
00:26:21ne prévaudront pas
00:26:22contre elle
00:26:23donc ça fait 2000 ans
00:26:25qu'on essaye de détruire l'église
00:26:26il y a beaucoup de gens
00:26:27beaucoup de pêcheurs
00:26:28et beaucoup de gens
00:26:29c'est parfois un miracle
00:26:30qu'elle soit encore là
00:26:31mais pourtant
00:26:32elle est toujours là
00:26:32elle tient
00:26:33et je pense en tout cas
00:26:34qu'elle sera encore là
00:26:35dans 2000 ans
00:26:36et bien écoutez
00:26:37merci en tout cas
00:26:38merci pour ce que vous avez dit
00:26:39Stanislas Berton
00:26:41Marie Pinsard
00:26:42et bien
00:26:43qui vivra
00:26:44verra
00:26:44et qui priera
00:26:46verra
00:26:46encore mieux peut-être
00:26:47Sud Radio
00:26:49André Bercov
00:26:50Bercov dans tous ses états
00:26:54ça balance pas mal
00:26:55sur Sud Radio
00:26:56On est parti pour la bataille
00:26:58avec nos gueules d'épouvantail
00:27:01tout s'entassé comme du bétail
00:27:04dans des camions couleur grisaille
00:27:06La bataille, la bataille
00:27:08Michel Sardou
00:27:09la bataille
00:27:10et bien la bataille
00:27:11il est toujours là
00:27:11vous savez
00:27:12le c'est la guerre
00:27:13qui passe dans notre émission
00:27:16le c'est la guerre
00:27:16d'Emmanuel Macron
00:27:17mais c'est sur le Covid
00:27:18et puis là
00:27:19et bien c'est la guerre
00:27:21mais à un autre
00:27:22à un autre niveau
00:27:23et c'est la guerre
00:27:24à un niveau
00:27:24au moins aussi important
00:27:26Quelque chose s'est passé
00:27:28le 17 avril 2025
00:27:29le 17 avril
00:27:30c'était il y a trois jours
00:27:31une résolution citoyenne
00:27:33relative à l'engagement
00:27:35militaire et financier
00:27:36de la France en Ukraine
00:27:37a été envoyée
00:27:38par voie d'huissier
00:27:39au président
00:27:40des deux assemblées
00:27:41du Sénat
00:27:42et de l'Assemblée nationale
00:27:43le 17 avril
00:27:45elle demande quoi ?
00:27:47elle demande une pleine application
00:27:48de la constitution
00:27:49et du contrôle parlementaire
00:27:50pour toutes les décisions
00:27:51prises par l'exécutif
00:27:53au sujet de l'Ukraine
00:27:54alors je vous lis rapidement
00:27:56cette résolution
00:27:57et on va en parler
00:27:58avec Jean-Pierre Favre-Bernadac
00:27:59cette résolution dit ceci
00:28:02nous citoyens et anciens militaires
00:28:05demandons aux députés et sénateurs
00:28:071. de faire publier
00:28:09au journal officiel
00:28:10toutes les informations
00:28:11sur la présence de troupes françaises
00:28:13en Ukraine depuis 2022
00:28:14comme l'exige l'article 35
00:28:162. d'organiser un débat
00:28:19suivi d'un vote
00:28:19sur la poursuite de cette intervention
00:28:21en application de l'article 35
00:28:233. de se prononcer
00:28:26sur la ratification
00:28:26des accords de sécurité
00:28:28franco-ukrainien
00:28:29du 16 février 2024
00:28:30conformément à l'article 53
00:28:324. de mettre
00:28:34cette résolution
00:28:35à l'ordre du jour
00:28:36dans les 15 jours
00:28:37suivant sa remise
00:28:38afin de garantir
00:28:39le plein exercice
00:28:40du contrôle parlementaire
00:28:42et ça a été signé
00:28:43par des centaines
00:28:45de généraux
00:28:46de généraux de division
00:28:47de généraux de corps d'armée
00:28:49de généraux de brigade
00:28:50de contre-amirals
00:28:52de généraux de brigade aérienne
00:28:53etc. etc. etc.
00:28:56Jean-Pierre Fabernadac
00:28:57bonjour
00:28:58Oui bonjour
00:29:00monsieur Bercoff
00:29:01et merci de me recevoir
00:29:02Mais écoutez
00:29:03merci d'être là
00:29:04vous êtes ancien capitaine
00:29:05de gendarmerie
00:29:06et vous êtes président
00:29:06de place d'armes
00:29:07je rappelle que
00:29:09vous avez été l'auteur
00:29:10vous avez reçu
00:29:11il y a deux ans
00:29:13et de cette tribune
00:29:14des généraux
00:29:15de ce lettre des généraux
00:29:16qui avait beaucoup parlé d'elle
00:29:18là c'est tout à fait autre chose
00:29:19on passe à un autre niveau
00:29:21je pense
00:29:21cette résolution
00:29:23alors de quoi s'agit-il exactement ?
00:29:26Alors si vous voulez
00:29:27pour commencer
00:29:28je vais dire que
00:29:28ce tas d'armes
00:29:29n'est pas à l'origine
00:29:30de cette résolution
00:29:31c'est un groupe de militaires
00:29:32comme vous l'avez dit
00:29:33de généraux notamment
00:29:34qui en est à l'origine
00:29:37alors pour l'instant
00:29:39des généraux
00:29:40nous en avons 26
00:29:41mais le nombre de signataires
00:29:44la plupart étant des militaires
00:29:46lui se monte aujourd'hui
00:29:48à 9000 personnes
00:29:509000 personnes aujourd'hui
00:29:52en deux jours
00:29:54c'est pas mal
00:29:54je crois que c'est
00:29:55c'est une bonne chose
00:29:56donc place d'armes
00:29:58n'a fait que valider
00:29:59et évidemment approuver
00:30:01en mettant en ligne
00:30:02ce texte
00:30:03en mettant en ligne ce texte
00:30:04pour qu'on puisse le signer
00:30:05je crois qu'il est important
00:30:09pour comprendre
00:30:11mon intervention
00:30:13de voir les deux parties
00:30:14qui me paraissent importantes
00:30:16la première
00:30:16c'est ce que vous avez dit
00:30:18sur la résolution citoyenne
00:30:20alors je verrai trois points
00:30:21sur cette résolution citoyenne
00:30:23et si vous voulez
00:30:24je vais commencer
00:30:25par parler
00:30:26de notre président
00:30:28de la république
00:30:29et rappeler cette allocution
00:30:31qu'il a faite
00:30:31le 5 mars
00:30:33dans cette allocation
00:30:34il disait
00:30:35la Russie
00:30:36est devenue
00:30:37une menace
00:30:38pour la France
00:30:39existentielle
00:30:40voilà
00:30:42existentielle
00:30:43une menace
00:30:43oui
00:30:43le deuxième
00:30:45c'était
00:30:46l'envoi des troupes européennes
00:30:48qui ne seraient pas
00:30:49destinées
00:30:50à participer au combat
00:30:51mais à maintenir la paix
00:30:52c'est à dire
00:30:52qu'il parle de troupes
00:30:54de maintien de paix
00:30:55alors je veux simplement
00:30:56rappeler
00:30:57pour les gens
00:30:58qui s'en souviennent
00:30:59ou qui sont les plus anciens
00:31:00qu'au Liban
00:31:02la France
00:31:02avait créé
00:31:03la finule
00:31:04je pense que
00:31:05c'est un pays
00:31:06qui vous touche beaucoup
00:31:07et qu'elle avait payé
00:31:08quand même
00:31:09un lourd tribut
00:31:10de près de 100 morts
00:31:11100 soldats
00:31:12avaient été tués
00:31:13le ministre
00:31:15des armées
00:31:16lui a indiqué
00:31:16que la France
00:31:17a proposé
00:31:18de produire
00:31:19et d'entretenir
00:31:21des armes
00:31:22sur le sol ukrainien
00:31:24et ça
00:31:25ça pose
00:31:27un grand
00:31:28un grand problème
00:31:29ça pose un grand problème
00:31:30parce que
00:31:31aujourd'hui
00:31:32on entend parler
00:31:33de plus en plus
00:31:34alors est-ce que c'est
00:31:35une fable
00:31:36est-ce que c'est
00:31:36une réalité
00:31:37de troupes françaises
00:31:39sur le sol ukrainien
00:31:41alors ces troupes françaises
00:31:42sur le sol ukrainien
00:31:43on n'a pas idée
00:31:44et certains nous disent
00:31:45mais non c'est pas vrai
00:31:46d'autres me disent
00:31:47mais si il y a
00:31:48des troupes françaises
00:31:49actuellement
00:31:49nous aimerions
00:31:50qu'on clarifie ceci
00:31:52par l'Assemblée nationale
00:31:54par l'Assemblée nationale
00:31:55et le Sénat
00:31:56et le Sénat
00:31:58évidemment
00:31:58la deuxième
00:32:00c'est une explication
00:32:01alors vous l'avez bien dit
00:32:02je vais essayer
00:32:03d'être assez clair
00:32:04c'est un peu
00:32:04complexe
00:32:05parce qu'il y a des articles
00:32:06et des numéros d'articles
00:32:07c'est une demande
00:32:09d'explication
00:32:10pour les traités
00:32:13parce que celui
00:32:14qui a été signé
00:32:15avec l'Ukraine
00:32:16doit normalement
00:32:19faire l'objet
00:32:20d'une ratification
00:32:21par le Parlement
00:32:22c'est l'article 53
00:32:24mais en ce temps
00:32:26il se trouve
00:32:27que le Président
00:32:27de la République
00:32:28a demandé au gouvernement
00:32:29de faire une simple
00:32:30déclaration
00:32:31sur ce sujet
00:32:32devant le Parlement
00:32:33ceci à ce moment là
00:32:35se fait sous
00:32:36l'article 50
00:32:38alinéa 1
00:32:39nous nous réclamons
00:32:42l'article 53
00:32:42parce que c'est trop grave
00:32:43évidemment
00:32:44vous voulez dire
00:32:44attendez pour être
00:32:45tout à fait clair
00:32:46j'ai lu effectivement
00:32:47ce que vous avez envoyé
00:32:48Jean-Pierre Farbe
00:32:49en fait
00:32:50ce que vaut
00:32:50les signataires
00:32:51les 7000
00:32:52ou 9000 signataires
00:32:53que cette résolution
00:32:55a assemblée
00:32:58c'est qu'ils disent
00:32:59on voudrait avoir
00:33:00tout se passe
00:33:01pour eux
00:33:01je schématise
00:33:02mais tout se passe
00:33:03pour eux
00:33:04c'est que cette politique
00:33:05se fait par le Président
00:33:06et l'Exécutif
00:33:07sans l'accord
00:33:08ni du Parlement
00:33:09sans l'accord du Sénat
00:33:10sans l'accord
00:33:11de l'Assemblée Nationale
00:33:12et qu'il n'y a eu
00:33:12ni vote
00:33:13ni délibération
00:33:14ni discussion
00:33:15ni débat
00:33:16c'est bien ça
00:33:17alors il y a eu
00:33:18il y a eu
00:33:18si vous voulez
00:33:19il y a eu
00:33:20un simple
00:33:22un simple débat
00:33:24mais qui n'a pas amené
00:33:26à un vote
00:33:28c'est ce fameux article 50
00:33:30à l'héritage
00:33:31alors que nous
00:33:32nous voulons le remplacer
00:33:33par l'article 53
00:33:34qui lui
00:33:35parle de vote
00:33:37et donc
00:33:40à partir de là
00:33:40de loi
00:33:41pourquoi nous nous appuyons
00:33:45plutôt sur le 53
00:33:47que sur le 51
00:33:48tout simplement
00:33:49parce qu'un traité
00:33:50qui engage
00:33:51les finances
00:33:52de l'État
00:33:53il est normal
00:33:55qu'à partir de ce moment-là
00:33:57il y ait un vote
00:33:58bien sûr
00:33:58or dans l'accord
00:34:00franco-ukrainien
00:34:01je vous rappelle
00:34:03qu'il est notifié
00:34:04que nous formons
00:34:06nous formulons
00:34:07un soutien militaire
00:34:09et financier
00:34:10financier de 3 milliards
00:34:12d'ailleurs
00:34:13donc c'est évident
00:34:16qu'à partir de là
00:34:17nous sommes dans un cadre
00:34:18financier
00:34:19dans un cadre économique
00:34:20il y a un problème
00:34:21de contrôle
00:34:21effectivement
00:34:22de contrôle démocratique
00:34:23qui décide de quoi
00:34:25et sous le contrôle
00:34:27de qui
00:34:28on va continuer
00:34:29à en parler
00:34:29parce que c'est essentiel
00:34:30c'est très important
00:34:31j'ai appris à faire
00:34:32après cette petite pause
00:34:34on se retrouve
00:34:35dans deux minutes
00:34:36à tout de suite
00:34:37Sud Radio Bercoff
00:34:39dans tous ses états
00:34:40midi 14h
00:34:41André Bercoff
00:34:42et voici
00:34:43dans la résolution
00:34:45des généraux
00:34:47et de 7000 personnes
00:34:48qui ont signé
00:34:49voici ce qu'il dit
00:34:51c'est très très très très
00:34:52important
00:34:53cette résolution
00:34:54citoyenne
00:34:55relative à l'engagement
00:34:56militaire et financier
00:34:57de la France
00:34:58en Ukraine
00:34:58je lis
00:35:00des extraits
00:35:01de cette résolution
00:35:02enfin les déclarations
00:35:05et on a
00:35:06les explications
00:35:07de Jean-Pierre Favre
00:35:08Bernadac
00:35:09bien sûr
00:35:09les déclarations
00:35:11récentes
00:35:12du président
00:35:12de la république
00:35:13évoquent un éventuel
00:35:14déploiement
00:35:14de taux françaises
00:35:15en mai 2025
00:35:16en mai 2025
00:35:17ça veut dire
00:35:18dans moins d'un mois
00:35:19ainsi que la mutualisation
00:35:21de l'usage
00:35:21de l'arme atomique
00:35:22impose un débat
00:35:24parlementaire
00:35:24préalable
00:35:25pour garantir
00:35:26la légitimité
00:35:27de tels choix
00:35:28au nom de la nation
00:35:29c'est la condition
00:35:30sine qua non
00:35:31de la légalité
00:35:32de l'intervention
00:35:33de l'armée
00:35:34une armée
00:35:35agissant sans mandat
00:35:36clair du parlement
00:35:37ne serait plus
00:35:39au service
00:35:39de la nation
00:35:40mais d'un pouvoir
00:35:41exécutif isolé
00:35:42en contradiction
00:35:43avec l'esprit
00:35:44de leur constitution
00:35:45et l'article 16
00:35:47de la déclaration
00:35:47des droits de l'homme
00:35:48et du citoyen
00:35:49de 1789
00:35:50c'est pourquoi
00:35:52nous citoyens
00:35:53anciens militaires
00:35:54estimons que le parlement
00:35:55doit être consulté
00:35:56sur la poursuite
00:35:56de l'intervention
00:35:57militaire française
00:35:59et ou
00:36:00son engagement
00:36:00en Ukraine
00:36:01confirmement
00:36:02à l'article 35
00:36:03de la constitution
00:36:03et qu'il doit être
00:36:05aussi appelé
00:36:05ratifier les accords
00:36:06de sécurité
00:36:07franco-ukrainien
00:36:08du 16 février 2024
00:36:10confirmement
00:36:11à l'article 53
00:36:11dont vous avez parlé
00:36:13Jean-Pierre Farber
00:36:14d'Adac
00:36:14mais dites-moi
00:36:15c'est très
00:36:15c'est quand même
00:36:16très précis
00:36:17il dit
00:36:17l'armée ne peut pas agir
00:36:19s'il n'y a pas
00:36:20le parlement
00:36:21s'il n'y a pas vote
00:36:22etc
00:36:22c'est quand même
00:36:23très précis
00:36:24c'est presque
00:36:24je dirais
00:36:25un avertissement
00:36:26quand même
00:36:27au président de la république
00:36:28je pense que c'est
00:36:29surtout en rappel
00:36:30l'armée
00:36:32est au service
00:36:32de la nation
00:36:33l'armée
00:36:34elle n'est pas
00:36:35au service
00:36:35d'un homme
00:36:36et elle n'est pas
00:36:36au service
00:36:37d'un régime
00:36:37elle est au service
00:36:38de la nation
00:36:39et depuis des siècles
00:36:40et des siècles
00:36:41et ça c'est important
00:36:43parce que
00:36:43étant au service
00:36:45de la nation
00:36:45elle est aussi
00:36:46au service
00:36:48des français
00:36:49et c'est ce que
00:36:50ce texte veut dire
00:36:52très bien
00:36:52et je trouve que c'est
00:36:53quelque chose
00:36:54de considérable
00:36:54que des généraux
00:36:57aient osé dire ceci
00:36:59ça me rappelle
00:37:00d'abord
00:37:01ce qui s'est passé
00:37:01vous disiez
00:37:03il y a trois ans
00:37:04parce que c'est pas deux ans
00:37:05mais il y a trois ans
00:37:06maintenant
00:37:06et ça montre bien
00:37:08qu'il y a une crise
00:37:09actuellement
00:37:09on peut dire ce qu'on veut
00:37:11mais c'est évident
00:37:12que ce que veut
00:37:13ce que veut l'armée
00:37:15ce que veut le peuple français
00:37:16d'ailleurs
00:37:16parce que
00:37:17on parlera tout à l'heure
00:37:18de sondage
00:37:19sur cette histoire
00:37:19de l'Ukraine
00:37:20mais ce que
00:37:22ce que veut le peuple
00:37:23c'est quoi ?
00:37:25c'est savoir
00:37:25où nous allons
00:37:26et vous connaissez
00:37:29notre général
00:37:30notre général
00:37:31pardon
00:37:32notre président
00:37:33c'est évident
00:37:34qu'un jour
00:37:35c'est gris
00:37:36un jour c'est bleu
00:37:37un jour c'est guillard
00:37:38on veut être fixé
00:37:39justement
00:37:40et ça
00:37:41c'est une chose
00:37:43qui n'est pas admissible
00:37:45surtout pour un militaire
00:37:46qui a
00:37:47dans son cadre
00:37:48la droiture
00:37:49Jean-Pierre Fermanan
00:37:51nous avons encore
00:37:51quelques minutes
00:37:52je voudrais que vous rappeliez
00:37:54que suite à
00:37:55je ne sais pas si c'est ça
00:37:56c'est Suisse
00:37:57à cette résolution
00:37:58il y a eu quand même
00:37:59deux généraux
00:38:00de réserve
00:38:01qui ont été radiés
00:38:02et ce n'est pas rien
00:38:04expliquez-nous
00:38:05qu'est-ce qui s'est passé
00:38:06ce qui s'est passé
00:38:07alors écoutez
00:38:08c'est un hasard
00:38:09je pense que c'est un hasard
00:38:11mais vous avez parlé
00:38:12du 17 avril
00:38:13et bien le 17 avril
00:38:14apparu au journal officiel
00:38:16aussi
00:38:16la radiation
00:38:18de deux généraux
00:38:19alors je vais vous en dire un mot
00:38:20d'abord qu'est-ce que c'est
00:38:22que la radiation
00:38:22de deux généraux
00:38:23ces deux généraux
00:38:24étaient des généraux
00:38:25de deuxième section
00:38:26la deuxième section
00:38:27c'est à la fois
00:38:28c'est ni l'actif
00:38:29exactement
00:38:29ni la retraite
00:38:30c'est au milieu
00:38:31c'est-à-dire qu'ils sont
00:38:32encore mobilisables
00:38:33et à partir du moment
00:38:35où on les radie
00:38:36il y a radiation
00:38:38et bien ils ne sont plus
00:38:39mobilisables
00:38:39et ils passent
00:38:40immédiatement
00:38:41à la retraite
00:38:42donc vous voyez
00:38:43c'est une mesure
00:38:44disciplinaire
00:38:45ces généraux
00:38:47c'est très simple
00:38:49le premier
00:38:49c'est le général
00:38:50Cousteau
00:38:51que je connais très bien
00:38:52et qui le restera
00:38:54toujours un ami
00:38:54et le général Cousteau
00:38:56il a été radié
00:38:58parce qu'il a signé
00:38:59ma lettre
00:38:59d'abord
00:39:00et deuxièmement
00:39:02parce qu'il a porté
00:39:03plainte contre
00:39:03madame
00:39:04panier
00:39:05runachier
00:39:06alors je tiens
00:39:07quand même à dire
00:39:08qu'il a porté plainte
00:39:08contre madame
00:39:09panier runachier
00:39:10parce que madame
00:39:11panier runachier
00:39:12avait parlé
00:39:13d'un carteron
00:39:14de généraux
00:39:15en charentaise
00:39:16qui appelle
00:39:18au soulèvement
00:39:19d'accord
00:39:19ça si vous voulez
00:39:20c'était quelque chose
00:39:22de très
00:39:22que nous ne pouvions pas
00:39:23accepter
00:39:24que lui n'a pas accepté
00:39:25que moi non plus
00:39:26d'ailleurs
00:39:26je n'accepte pas
00:39:27et d'ailleurs
00:39:28Mélenchon avait déposé
00:39:30une plainte contre nous
00:39:30et le procureur
00:39:31de la république
00:39:32avait jugé
00:39:33avait dit
00:39:34que cette plainte
00:39:35et le second
00:39:36et le second
00:39:37Jean-Pierre
00:39:37par Benadac
00:39:38parce que nous avons
00:39:38peu de temps
00:39:38et le second
00:39:39c'est le général
00:39:40Pellizzari
00:39:40le général Pellizzari
00:39:42a été radié
00:39:43par justement
00:39:44ce problème
00:39:44vis-à-vis
00:39:45de l'Ukraine
00:39:47parce qu'il avait
00:39:48porté plainte
00:39:49devant la cour
00:39:50de justice
00:39:50de la république
00:39:51contre M. Attal
00:39:52M. Séjourné
00:39:53et M. Lecornu
00:39:55or toute personne
00:39:57mineure
00:39:58ou majeure
00:39:59qui s'estime
00:40:00victime
00:40:01d'une infraction
00:40:02peut porter plainte
00:40:03et pour nous
00:40:05c'est important
00:40:06c'est une infraction
00:40:06parce que pour nous
00:40:07c'est important
00:40:08ce qui se passe
00:40:09au niveau militaire
00:40:10et ça touche
00:40:11évidemment
00:40:12le civil
00:40:12comme vous l'avez
00:40:13dit tout à l'heure
00:40:14donc Jean-Pierre
00:40:15Bernadac
00:40:16juste pour
00:40:18résumer
00:40:19on va en reparler
00:40:20de cette histoire
00:40:20parce que ça ne va pas
00:40:21s'arrêter là
00:40:22mais pour vous
00:40:23vous dites
00:40:24ce n'est pas
00:40:26un avertissement
00:40:26mais c'est un rappel
00:40:28mais c'est quand même
00:40:29un rappel
00:40:30extrêmement
00:40:30en fait
00:40:31si on est engagé
00:40:33en Ukraine
00:40:34si les troupes françaises
00:40:35sont engagées en Ukraine
00:40:36pour le moment
00:40:37elles sont engagées
00:40:38par le fait du prince
00:40:40c'est ce que dit
00:40:41cette résolution
00:40:42pour l'instant
00:40:45on ne sait pas
00:40:45si elles sont engagées
00:40:46d'abord
00:40:46le problème
00:40:48il est de le savoir
00:40:49et une fois qu'on le sait
00:40:51il faudra bien
00:40:52que le président
00:40:53dise pourquoi
00:40:54elles sont là-bas
00:40:55exactement
00:40:55et qu'il y ait débat
00:40:56et qu'il y ait débat
00:40:57au parlement
00:40:57évidemment
00:40:58qu'il le dise
00:40:59dans un cadre légal
00:41:00c'est à dire
00:41:01qu'il y ait débat
00:41:01il est évident
00:41:03mais si vous permettez
00:41:06je voudrais juste
00:41:06revenir sur ce problème
00:41:07parce que ça me paraît
00:41:08très grave
00:41:09de deux généraux
00:41:11qui ont été radiés
00:41:12je voudrais quand même
00:41:13dire ceci
00:41:13c'est que
00:41:15des généraux radiés
00:41:16ça n'arrive pas souvent
00:41:18et que je sache
00:41:20il y a des généraux
00:41:21qui se permettent
00:41:22sur certaines télévisions
00:41:24de dire un certain
00:41:25nombre de choses
00:41:26il y a ainsi
00:41:27un général
00:41:27sur LCI
00:41:28qui a dit
00:41:29Trump est un agent
00:41:30de Poutine
00:41:31même s'il n'est pas
00:41:32agent retourné
00:41:33au sens juridique
00:41:34du terme
00:41:35c'est juste
00:41:36un convaincu
00:41:36il est ce que Lénine
00:41:38appelait
00:41:39les idiots utiles
00:41:40lui il est
00:41:41très idiot
00:41:42et très utile
00:41:43et bien ça
00:41:44je trouve que
00:41:44c'est inadmissible
00:41:45et ça devrait
00:41:46c'est quelque chose
00:41:47de sévère
00:41:47c'est quelque chose
00:41:48qui est en dehors
00:41:49de la réserve
00:41:50pourtant ce monsieur
00:41:51n'a pas de problème
00:41:52oui et bien écoutez
00:41:53en tout cas
00:41:54on suivra tout ça
00:41:55merci Jean-Pierre
00:41:55Favre Bernadac
00:41:56en tout cas
00:41:57on peut avoir
00:41:58cette résolution
00:41:58sur votre site
00:41:59place d'armes
00:42:00on est bien d'accord
00:42:01on peut lire
00:42:02cette résolution
00:42:02absolument
00:42:03et on peut signer
00:42:04évidemment
00:42:04la résolution citoyenne
00:42:07plus il y aura de monde
00:42:09et mieux à ce moment-là
00:42:10nous aurons une force
00:42:10pour savoir
00:42:11et bien écoutez
00:42:12les auditeurs
00:42:13du Sud Radio
00:42:13le savent
00:42:14et iront en tout cas
00:42:15lire votre résolution
00:42:17à eux de se faire une idée
00:42:18d'approuver
00:42:19ou de désapprouver
00:42:20merci Jean-Pierre Favre Bernadac
00:42:22Sud Radio
00:42:24Bercov
00:42:24dans tous ses états
00:42:25J'ai du succès
00:42:26dans mes états
00:42:28J'ai du succès
00:42:29dans mes amis
00:42:31Je change
00:42:32sous votre secrétaire
00:42:35J'ai mon bureau
00:42:39haut d'une tour
00:42:41D'où je vois la ville
00:42:43Arnaud a son bureau
00:42:45haut d'une tour
00:42:46comme chantait
00:42:47le businessman
00:42:48dans le blues
00:42:49du businessman
00:42:49de Starmania
00:42:50mais
00:42:50en général
00:42:54les grands patrons
00:42:54les très grands patrons
00:42:56du CAC 40
00:42:57en tout cas
00:42:57ils sont milliardaires
00:42:58sont plutôt mu
00:42:59et enfin
00:42:59ils ne parlent pas
00:42:59beaucoup bien
00:43:00en ce moment
00:43:00et bien vous avez vu
00:43:02hier
00:43:03la semaine dernière
00:43:04on vous parlait
00:43:05du PDG
00:43:07de Safran
00:43:07et puis là
00:43:08le dirigeant
00:43:09de LVMH
00:43:11et bien
00:43:12lui aussi
00:43:13il s'exprime
00:43:14l'Assemblée générale
00:43:16des actionnaires
00:43:16du groupe
00:43:17Louis Vuitton
00:43:18et Nessie
00:43:20et bien
00:43:22écoutez
00:43:23il s'est exprimé
00:43:24et il s'est exprimé
00:43:25en termes
00:43:27je ne dirais pas
00:43:28en termes
00:43:29rudes
00:43:30ou rudoyants
00:43:32mais enfin quand même
00:43:33écoutez Bernard Arnaud
00:43:34l'Europe
00:43:36elle n'est pas dirigée
00:43:37par un pouvoir politique
00:43:38mais par un pouvoir
00:43:39bureaucratique
00:43:40qui passe son temps
00:43:42à éditer des réglementations
00:43:43qui s'imposent
00:43:45malheureusement
00:43:45à tous les états membres
00:43:47et qui d'ailleurs
00:43:48quelquefois
00:43:49comme la France
00:43:49en rajoute au passage
00:43:50pour compliquer encore
00:43:51la réglementation
00:43:53et qui pénalise
00:43:55beaucoup
00:43:55nos secteurs d'activité
00:43:58et bien
00:43:59dis donc
00:44:00l'Europe
00:44:01en fait
00:44:02ce qu'il dit
00:44:02Bernard Arnaud
00:44:03je traduis
00:44:04à titre personnel
00:44:05je ne veux pas
00:44:06qu'il pense
00:44:07que j'ai déformé
00:44:08ses propos
00:44:08mais quand même
00:44:09quelque part
00:44:10il dit
00:44:11on n'est plus vraiment
00:44:12totalement en démocratie
00:44:13on est en bureaucratie
00:44:15et vous savez
00:44:15qui dit ça
00:44:16tout le temps
00:44:17du matin au soir
00:44:17Elon Musk
00:44:18aux Etats-Unis
00:44:19on va en parler
00:44:20d'ailleurs
00:44:20avec
00:44:22avec Philippe Fabry
00:44:24dans le césarisme américain
00:44:25mais quelque chose
00:44:27se passe
00:44:27en tout cas
00:44:28à partir du moment
00:44:29où les grands
00:44:30du CAC-14
00:44:31commencent à se dire
00:44:32attendez
00:44:32l'Europe
00:44:33oui mais
00:44:34alors les normes
00:44:36les formalités
00:44:39les lois
00:44:40les sous-lois
00:44:41les règlements
00:44:42etc
00:44:43visiblement
00:44:45Gulliver
00:44:46en a marre
00:44:47de lillipute
00:44:48il y a vraiment
00:44:48des problèmes
00:44:49qui se passent
00:44:51et aujourd'hui
00:44:52ça s'exprime
00:44:52très ouvertement
00:44:54jusqu'où
00:44:55et bien écoutez
00:44:56on verra bien
00:44:56en attendant
00:44:57voilà
00:44:58les patrons
00:44:59s'expriment
00:45:00les patrons
00:45:01en aura le bol
00:45:02pas seulement
00:45:03les syndicalistes
00:45:04et autres
00:45:04ça va mener vers où
00:45:06et bien
00:45:07qui vivra
00:45:07verra
00:45:08Sud Radio Bercov
00:45:10dans tous ses états
00:45:12le face à face
00:45:14Hail César
00:45:17oui non ça n'a rien à faire
00:45:18avec Hail Hitler
00:45:19non je tiens à le préciser
00:45:21parce que
00:45:21quand on dit Hail
00:45:22aujourd'hui
00:45:23vous voyez
00:45:23dès qu'on tend un bras
00:45:25même en pensant
00:45:26à se caresser
00:45:26les cheveux
00:45:27ou dire
00:45:27de mon cœur
00:45:28au bras
00:45:29ça devient tout de suite
00:45:30la réduction
00:45:30à Hitlerum
00:45:31qui a fait déjà
00:45:32assez de ravages
00:45:33par sa stupidité
00:45:34pour qu'on arrête là
00:45:35non
00:45:36Hail César
00:45:37c'est un livre
00:45:37du césarisme en Amérique
00:45:39de Philippe Fabry
00:45:40historionum
00:45:41c'est ça
00:45:42on peut dire historionum
00:45:44on en parlera d'ailleurs
00:45:45aux éditions
00:45:46Scripta Manent
00:45:47un livre passionnant
00:45:48parce que c'est un livre
00:45:49justement
00:45:50où on remet
00:45:52en cause
00:45:52on remet
00:45:53non pas en cause
00:45:54on remet à l'honneur
00:45:55et bien la contextualisation
00:45:57vous savez
00:45:57beaucoup trop de livres
00:45:59de propos
00:46:00paraissent
00:46:01absolument détachés
00:46:03de tout le paysage
00:46:05de toute l'histoire
00:46:06de tout le passé
00:46:07là au contraire
00:46:08Philippe Fabry
00:46:09a fait oeuvre
00:46:10non seulement d'historien
00:46:11mais a fait oeuvre
00:46:12de pédagogue
00:46:13en disant
00:46:14c'est quoi le césarisme
00:46:15et comment aujourd'hui
00:46:17et où il se manifeste
00:46:19alors
00:46:19Philippe Fabry
00:46:20bonjour
00:46:20bonjour
00:46:21au fond
00:46:22si vous avez
00:46:23à définir le césarisme
00:46:25qui a commencé
00:46:25effectivement
00:46:26vous parlez
00:46:28dans votre livre
00:46:29de Rome
00:46:30d'Athènes
00:46:31vous parlez
00:46:31des statuts terres
00:46:33vous parlez
00:46:33de vraiment
00:46:34de l'Europe
00:46:35d'un peu partout
00:46:36et c'est passionnant
00:46:37parce qu'on montre
00:46:38les différentes manières
00:46:38mais comment pourrait-on
00:46:40alors caractériser
00:46:41le césarisme
00:46:41le césarisme
00:46:43alors traditionnellement
00:46:44on définit ça
00:46:45comme le pouvoir
00:46:47d'un seul
00:46:47qui s'appuie
00:46:48principalement
00:46:49sur le peuple
00:46:49mais historiquement
00:46:51ce qui est très intéressant
00:46:53c'est que dans la construction
00:46:54du moment de la construction
00:46:56romaine
00:46:57en réalité
00:46:57c'est la remise en cause
00:46:59d'un régime
00:47:00qui était devenu
00:47:01oligarchique
00:47:02par lequel finalement
00:47:03le peuple romain
00:47:04avait le sentiment
00:47:05que sa république
00:47:06traditionnelle
00:47:07lui avait été arrachée
00:47:08et le césar
00:47:10dans ce moment là
00:47:10c'est celui qui va venir
00:47:12prendre le pouvoir
00:47:13en fait à l'oligarchie
00:47:14il est souvent un oligarque
00:47:15lui-même
00:47:16d'ailleurs
00:47:16il vient de la
00:47:17mais c'est quoi alors
00:47:18oligarque à l'époque
00:47:19parce qu'à Londres
00:47:20dans les vénitions
00:47:20c'est important
00:47:21à l'époque c'est quoi
00:47:22l'oligarque
00:47:23à l'époque
00:47:23alors l'oligarque
00:47:24on considérera
00:47:24que ce sont les membres
00:47:25du Sénat à l'époque
00:47:26c'est-à-dire
00:47:26ceux qui sont
00:47:27les très grandes fortunes
00:47:28ceux qui ont le pouvoir
00:47:29politique
00:47:29légalement à Rome
00:47:30ce sont les grands fortunés
00:47:32qui ont le
00:47:32voilà
00:47:32et qui sont
00:47:33et qui sont
00:47:34et ça c'est important
00:47:34qui sont ceux
00:47:35qui ont le plus bénéficié
00:47:36de l'expansion
00:47:37de l'empire romain
00:47:38puisque comme ils tiennent
00:47:40le pouvoir politique
00:47:41c'est eux qui ont utilisé
00:47:47pour accaparer des terres
00:47:48des esclaves etc
00:47:49donc eux
00:47:50si vous voulez
00:47:51ils appuient
00:47:52donc le nouveau César
00:47:53enfin le César
00:47:55qui va être
00:47:56qui va être
00:47:57à leur
00:47:57à leur remorque
00:47:59ou c'est le César
00:48:01qui va les soumettre
00:48:01alors c'est le César
00:48:02qui va les soumettre
00:48:03c'est ça l'idée
00:48:04toute la mutation
00:48:05qu'il y a eu
00:48:06à l'époque à Rome
00:48:07je cite un certain nombre
00:48:09de cas historiques
00:48:09vous l'avez souligné
00:48:10le plus éclairant
00:48:11c'est peut-être Rome
00:48:12parce que ça renvoie
00:48:13effectivement à cette idée
00:48:13d'ailleurs le titre
00:48:14Al Césars en fait
00:48:15c'est
00:48:15avait César
00:48:16mais en anglais
00:48:16tout simplement
00:48:17c'est ça
00:48:17et l'idée c'est que
00:48:20donc le Césarisme
00:48:21c'est ce moment
00:48:21où la population
00:48:23va chercher
00:48:24à reprendre
00:48:25le bénéfice
00:48:26de l'Empire
00:48:26pour elle-même
00:48:27et pour un certain nombre
00:48:29de ses catégories
00:48:30en tout cas sociales
00:48:31en l'arrachant
00:48:33d'oligarques
00:48:34qui avaient
00:48:35pris l'habitude
00:48:35depuis quelques décennies
00:48:36ou quelques siècles
00:48:37de tirer tous les bénéfices
00:48:40à eux
00:48:40c'est ça un petit peu l'idée
00:48:42c'est comme ça
00:48:42que naît cette oligarchie
00:48:43au début de l'histoire de Rome
00:48:45il y a assez peu de différences
00:48:46entre le Sénat
00:48:47et la population
00:48:47et c'est une question
00:48:48de statut
00:48:49plus qu'autre chose
00:48:50mais les fortunes fabuleuses
00:48:51elles se créent
00:48:52effectivement
00:48:53à partir du deuxième siècle
00:48:53avant Jésus-Christ
00:48:54avec la mise en place
00:48:55de ce qu'on appelle
00:48:56le système latifondaire
00:48:57c'est-à-dire
00:48:57on prend des terres
00:48:59qui ont été conquises
00:49:00avec le sang de la population
00:49:01puisque c'est le peuple
00:49:02qui sert dans l'armée
00:49:03sauf que les grands gagnants
00:49:05ce sont les oligarques
00:49:07donc les sénateurs
00:49:07qui récupèrent ces terres-là
00:49:08qui en font des très grandes
00:49:09propriétés foncières
00:49:10et qui les exploitent
00:49:11avec des esclaves
00:49:11ce qui a un effet économique
00:49:13qui est que ça ruine
00:49:15la petite paysanerie
00:49:16qui était un petit peu
00:49:17le tissu
00:49:17la classe moyenne
00:49:18si vous voulez
00:49:18qui faisait le tissu
00:49:19de l'ordre républicain romain
00:49:22et on voit
00:49:23énormément de parallèles
00:49:24là-dessus
00:49:25avec ce qui s'est passé
00:49:26aux Etats-Unis
00:49:27pendant tout le XXe siècle
00:49:29la création
00:49:31de l'état américain moderne
00:49:32ses grandes agences
00:49:33ses oligarques aussi
00:49:35et Donald
00:49:36ce qu'on appelle
00:49:36l'establishment
00:49:37traditionnellement
00:49:38que Nixon en parlait
00:49:39déjà à l'époque
00:49:40il y avait déjà
00:49:40un petit peu de césarisme
00:49:41le complexe militaro-industriel
00:49:43tout à fait
00:49:44sur lequel
00:49:45alerta Eisenhower
00:49:45et très clairement
00:49:47avec Donald Trump
00:49:48et avec lui
00:49:49Elon Musk
00:49:49on voit émerger
00:49:51des figures
00:49:52qui en voulant
00:49:53s'appuyer sur le peuple
00:49:54veulent non pas
00:49:55tellement revenir
00:49:56sur l'idée
00:49:56d'empire américain
00:49:57mais sur le fait
00:49:58que ce serait
00:49:58uniquement l'establishment
00:50:00qui bénéficie
00:50:01des fruits de cet empire
00:50:02sauf qu'ils sont
00:50:03alors justement
00:50:04c'est le paradoxe
00:50:05de toute
00:50:05sauf qu'ils sont
00:50:07anti-establishment
00:50:08c'est-à-dire
00:50:08l'establishment
00:50:09de Biden
00:50:09et compagnie
00:50:10c'est ceux
00:50:12qui veulent détruire
00:50:13aujourd'hui
00:50:13avec Doge
00:50:14etc
00:50:15vous en parlez
00:50:16tout ça
00:50:16donc le paradoxe
00:50:18c'est quoi
00:50:18c'est-à-dire
00:50:18qu'au fond
00:50:19un peuple
00:50:21enfin visiblement
00:50:22pour des raisons
00:50:23que vous expliquez
00:50:24parce que c'est
00:50:26le vote populaire
00:50:27cette fois-ci
00:50:27qu'il a emporté
00:50:28pour Donald Trump
00:50:29pas seulement le vote
00:50:30des grands électeurs
00:50:31ce peuple
00:50:32voulait autre chose
00:50:33il voulait quoi
00:50:34exactement
00:50:35en fait
00:50:36ce peuple
00:50:37ce qui
00:50:37alors c'est
00:50:38il y a
00:50:39on va dire
00:50:39il y a deux aspects
00:50:40il y a le peuple
00:50:41ancien
00:50:42qui lui
00:50:42regrette
00:50:44l'ordre passé
00:50:46de la république
00:50:46on va dire
00:50:47c'est le cas
00:50:47c'est le cas
00:50:48aux Etats-Unis
00:50:48c'est-à-dire
00:50:49c'est tout l'aspect
00:50:50effectivement
00:50:51un petit peu
00:50:52on va dire
00:50:53passéiste
00:50:54ou en tout cas
00:50:54nostalgique
00:50:55sur lequel
00:50:56Donald Trump
00:50:57surfe un peu
00:50:58avec l'idée
00:50:58de faire revenir
00:50:59un certain nombre
00:50:59d'industries
00:51:00dans des endroits
00:51:00qui ont été
00:51:01complètement
00:51:01abandonnés
00:51:04et détruits
00:51:05finalement
00:51:05qui sont les perdants
00:51:06de la mondialisation
00:51:07en fait
00:51:07mais de l'autre côté
00:51:08il y a aussi
00:51:09une autre partie
00:51:09qui est une partie
00:51:10de la nouvelle population
00:51:11et on l'a vu
00:51:11avec l'évolution
00:51:12du vote
00:51:13des minorités
00:51:14notamment hispaniques
00:51:15en direction
00:51:16de Donald Trump
00:51:16et afro-américaines
00:51:17et autres
00:51:18qui ne veulent plus
00:51:19être dans une relation
00:51:21de clientélisme
00:51:22soumis envers l'establishment
00:51:23parce que c'est ça
00:51:23qui a été le cas
00:51:24pendant les cinquaines
00:51:25dernières années
00:51:25en grande partie
00:51:26le parti démocrate
00:51:28à travers
00:51:28un certain nombre
00:51:29de programmes sociaux
00:51:29avait mis
00:51:30en suggestion
00:51:32finalement
00:51:33ces populations
00:51:34des minorités
00:51:35et considéré
00:51:35que c'était
00:51:36un électorat captif
00:51:37qui ne voterait
00:51:38que pour eux
00:51:38et c'est en train
00:51:39de changer
00:51:40parce qu'il y a aussi
00:51:41d'autres aspirations
00:51:42de ce côté-là
00:51:42c'est ça
00:51:43et c'est vraiment
00:51:43très intéressant
00:51:44de voir
00:51:45mais justement
00:51:46vous opposez
00:51:47on va en parler
00:51:47juste après
00:51:48cette petite pause
00:51:50Philippe Fabry
00:51:51ce qui est très intéressant
00:51:53c'est parce qu'on sent
00:51:54un peu partout
00:51:54y compris en Europe
00:51:55des appels
00:51:56je ne dirais pas
00:51:57au despotisme éclairé
00:51:59encore
00:51:59mais enfin
00:52:00il y a de cela
00:52:01regardez en Europe
00:52:02on dit
00:52:03mais où sont
00:52:03nos dirigeants
00:52:04on n'a plus de dirigeants
00:52:05on n'a plus rien
00:52:06et que justement
00:52:07on regarde
00:52:08en tout cas
00:52:08une certaine partie
00:52:09de la population
00:52:10regarde presque
00:52:11avec envie
00:52:11les Trump
00:52:12les Musk
00:52:13les Orban
00:52:13même les Xi Jinping
00:52:15ou les Poutine
00:52:16Dieu sait
00:52:16c'est encore autre chose
00:52:17mais il y a ce côté-là
00:52:20et qu'est-ce que ça traduit
00:52:21justement
00:52:22par rapport à ce que vous dites
00:52:23dans votre livre
00:52:23que vraiment
00:52:25je recommande
00:52:26parce que c'est un livre
00:52:27qui met vraiment
00:52:29en perspective
00:52:30au vrai sens du terme
00:52:31on se retrouve
00:52:31juste après
00:52:32cette petite pause
00:52:330826
00:52:34300 300
00:52:35si vous voulez
00:52:36poser des questions
00:52:37à Philippe Fabry
00:52:38Sud Radio Bercoff
00:52:42dans tous ses états
00:52:43midi 14h
00:52:44André Bercoff
00:52:45et avec Philippe Fabry
00:52:47et le César
00:52:48le Césarisme en Amérique
00:52:50et peut-être pas tellement
00:52:51le Césarisme en Amérique
00:52:53seulement
00:52:53on va parler aussi
00:52:54évidemment de l'Europe
00:52:55la France
00:52:56de chez nous
00:52:57mais je voudrais
00:52:58revenir à la manière
00:53:01dont vous parlez de cela
00:53:02c'est-à-dire qu'au fond
00:53:03vous dites qu'il y a
00:53:05évidemment dans le monde
00:53:07on l'a vu
00:53:07et puis c'est très intéressant
00:53:09tous les exemples
00:53:10encore une fois
00:53:10je reviens là-dessus
00:53:11parce que c'est très rare
00:53:12qu'on ait comme ça
00:53:13des exemples historiques
00:53:14que ce soit en Hollande
00:53:16à Venise
00:53:17évidemment à Rome
00:53:19ou ailleurs
00:53:20et vous dites
00:53:22au fond
00:53:23on se retrouve
00:53:24quelque part
00:53:25vous dites quoi
00:53:26on est à quelle époque
00:53:27on est à la époque
00:53:28des stades d'housaire
00:53:29de Venise
00:53:29de Hollande
00:53:30ou aujourd'hui
00:53:31on est où ?
00:53:32Alors aux Etats-Unis
00:53:33je dis qu'ils sont
00:53:34à peu près au stade
00:53:35où on était nous
00:53:36en France
00:53:37au XVIIe siècle
00:53:38c'est peut-être
00:53:38ce qui parlera le plus
00:53:39aux gens
00:53:39c'est-à-dire à l'époque
00:53:40juste au début
00:53:41du règne de Louis XIII
00:53:42on va dire de Richelieu
00:53:43en sortant des guerres
00:53:44de religion
00:53:44ce moment où
00:53:45on commence à avoir
00:53:46véritablement
00:53:47une intégration
00:53:48politique nationale
00:53:49avec la naissance
00:53:50de la monarchie absolue
00:53:51justement
00:53:52puisque mon travail
00:53:53effectivement
00:53:53en grande partie
00:53:54c'est ça que j'appelle
00:53:54l'historionomie
00:53:55c'est le fait
00:53:55de chercher
00:53:56des modèles historiques
00:53:57donc effectivement
00:53:57je sais toujours chercher
00:53:58un grand nombre d'exemples
00:53:59et ici
00:54:00ce qui m'intéresse surtout
00:54:02c'est les pays
00:54:02qui comme les Etats-Unis
00:54:03sont nés dans une forme
00:54:05de révolution indépendantiste
00:54:06Alors en quoi concrètement
00:54:07ça ressemble
00:54:08à la France du XVIIe ?
00:54:10Alors ça ressemble
00:54:10à ça parce que
00:54:11l'Amérique de Trump
00:54:12aujourd'hui
00:54:13On est dans un pays
00:54:14alors il faut comprendre
00:54:15en fait c'est une trajectoire
00:54:17qui dure plusieurs siècles
00:54:19si vous voulez
00:54:19si on compte
00:54:21en fait
00:54:21quand les Etats-Unis
00:54:23naissent
00:54:23ils naissent
00:54:23à la fin du XVIIIe siècle
00:54:26avec l'indépendance
00:54:27ils ont un pouvoir central
00:54:29qui est quasiment inexistant
00:54:30et là on se retrouve
00:54:31c'est l'équivalent
00:54:32de ce qui était en France
00:54:33l'avènement de Duc Capé
00:54:35c'est-à-dire avec une monarchie
00:54:36qui est pratiquement
00:54:36ectoplasmique
00:54:37et où l'essentiel du pouvoir
00:54:38est détenu
00:54:39par les grands féodaux
00:54:40ce qui chez nous
00:54:41ou jusqu'aux Etats-Unis
00:54:42étaient les Etats fédérés
00:54:43puis vous avez tout un mouvement
00:54:45au XIXe siècle
00:54:46c'est un mouvement
00:54:46de conquête du territoire actuel
00:54:47puisque ce territoire
00:54:48à la base
00:54:48c'était que les 13 colonies
00:54:49sur la face à l'Atlantique
00:54:50tout ce territoire
00:54:51a été conquis
00:54:52et ça ça correspond un petit peu
00:54:53à ce qui s'est passé
00:54:54au XIIe, XIIIe, XIVe siècle
00:54:55c'est-à-dire
00:54:56la conquête du territoire national
00:54:57par la monarchie
00:54:58on peut comparer
00:54:59la guerre de sécession
00:55:01par exemple
00:55:02à ce qu'a fait Philippe Auguste
00:55:04c'est-à-dire la réunion
00:55:04de l'ensemble des possessions
00:55:05du territoire
00:55:06par la guerre
00:55:07par la guerre
00:55:08exactement
00:55:08et la guerre de sécession
00:55:09c'est ça
00:55:10et la guerre de sécession
00:55:10c'est aussi
00:55:11une façon d'écraser
00:55:13les pouvoirs inférieurs
00:55:14qui étaient les pouvoirs des Etats
00:55:15justement
00:55:16de dire
00:55:16celui qui commande
00:55:17c'est l'Etat fédéral
00:55:17c'est pas les Etats
00:55:18ça, ça s'est développé
00:55:19de plus en plus
00:55:20et à partir du début
00:55:20du XXe siècle
00:55:21on a une mutation
00:55:22très importante
00:55:23qui est l'apparition du couple
00:55:24imposition permanente
00:55:26armée
00:55:27c'est-à-dire que ça
00:55:28c'est ce qui est assez caractéristique
00:55:29dans la construction
00:55:30des Etats modernes
00:55:30chez nous
00:55:31ça apparaît à partir
00:55:31de Philippe Lebel
00:55:32et ça se développe
00:55:33pendant toute la guerre
00:55:35grâce à l'impôt
00:55:35on a l'armée
00:55:36et grâce à l'armée
00:55:37on a l'impôt
00:55:37voilà tout à fait ça
00:55:38et c'est ce qui s'est passé
00:55:39aux Etats-Unis
00:55:39avec l'apparition
00:55:40de la réserve fédérale
00:55:42et de l'impôt sur le revenu fédéral
00:55:43en 1913
00:55:45et juste derrière
00:55:46ça a été le début
00:55:47de la construction
00:55:47du complexe militaro-industriel
00:55:49justement
00:55:49qui vient nourrir tout ça
00:55:51et donc aujourd'hui
00:55:52voilà on est un siècle après
00:55:54ce mouvement-là
00:55:55et on entre dans ce qui est
00:55:56encore la dernière étape
00:55:59si vous voulez
00:55:59qui se fait en général
00:56:00sous contrôle autoritaire
00:56:01donc chez nous
00:56:01ça a été l'absolutisme monarchique
00:56:02qui va chercher
00:56:03à trouver les frontières
00:56:04définitives du pays
00:56:05Louis XIV
00:56:06c'est le fameux
00:56:07faire le précaré
00:56:08c'est-à-dire c'est l'idée
00:56:09d'aller trouver
00:56:09les frontières naturelles
00:56:10finalement
00:56:11et ça on l'a aussi
00:56:12avec Donald Trump
00:56:13c'est assez peu commenté
00:56:14parce que souvent on dit
00:56:14oui ça
00:56:15il cherche juste
00:56:15des moyens de négocier
00:56:16moi je suis persuadé
00:56:17que quand il dit
00:56:18qu'il veut le Groenland
00:56:19quand il dit
00:56:19qu'il veut annexer le Canada
00:56:20c'est parce que
00:56:21il incarne finalement
00:56:22il manifeste
00:56:23cette espèce de pulsion américaine
00:56:24qui est à aller chercher
00:56:25les frontières naturelles
00:56:26des Etats-Unis d'Amérique
00:56:27qui serait en fait
00:56:28une domination
00:56:29c'est une pulsion ancienne ça
00:56:30parce que
00:56:31ça a l'air nouveau
00:56:32une conquête Groenland
00:56:33comme ça
00:56:34Panama
00:56:35le Canada
00:56:37les Etats-Unis
00:56:38ont cherché à le conquérir
00:56:39dès 1812
00:56:40mais c'était à l'époque
00:56:42encore tenu
00:56:42avec les Britanniques
00:56:43et qui avaient réussi
00:56:44à les repousser
00:56:45donc du coup
00:56:46ils avaient renoncé depuis
00:56:47mais il y a quand même
00:56:48eu un mouvement continu
00:56:49plus douceureux
00:56:50on va dire
00:56:51plus classique
00:56:52d'intégration
00:56:53avec des traités
00:56:54de libre-échange
00:56:55avec l'intégration
00:56:56militaire
00:56:57avec le Canada
00:56:58à travers l'OTAN
00:56:59à travers le NORAD
00:56:59aussi
00:57:00le commandement nord-américain
00:57:01qui vise notamment
00:57:02à se défendre
00:57:02des missiles venant
00:57:03de l'URSS
00:57:04pendant toute la guerre froide
00:57:05et c'est encore le cas
00:57:06aujourd'hui
00:57:07et là donc
00:57:08pour intégrer plus
00:57:10il y a un moment
00:57:11où il faut
00:57:11forcément
00:57:13ça passerait par une annexion
00:57:14on a un Canada
00:57:15qui est finalement
00:57:15très peu peuplé
00:57:16qui est presque
00:57:16dix fois moins peuplé
00:57:17que les Etats-Unis
00:57:18dans leur ensemble
00:57:18sur la frontière
00:57:19et historiquement
00:57:20quand on regarde
00:57:21en général
00:57:22comment ça se passe
00:57:22dans la plupart des cas
00:57:24quand vous avez
00:57:24un très gros Etat
00:57:25qui a tendance
00:57:26à faire du libre-échange
00:57:27puis intégrer militairement
00:57:28notre plus petit
00:57:29ça finit généralement
00:57:31par être avalé
00:57:33Très franchement
00:57:35Philippe Fabry
00:57:36vous pensez que
00:57:36concrètement
00:57:37ça peut arriver
00:57:39c'est possible
00:57:41sans faire de
00:57:41on va lire
00:57:42dans le marque de café
00:57:43ça peut arriver
00:57:44à une fusion
00:57:45une annexion
00:57:46du Canada
00:57:47je pense qu'à terme
00:57:48c'est assez certain
00:57:50que ça arrivera
00:57:50on va avoir
00:57:51un ensemble
00:57:52nord-américain
00:57:54semble-t-il
00:57:55de plus en plus
00:57:55ce qui est très intéressant
00:57:56c'est que
00:57:57personne n'en parlait
00:57:58avant que Donald Trump
00:57:59n'en parle
00:57:59et maintenant
00:58:00que Donald Trump
00:58:00n'en parle
00:58:01on a l'impression
00:58:01qu'en tout cas
00:58:02ça reste minoritaire
00:58:03semble-t-il
00:58:03mais que
00:58:05l'idée fait son chemin
00:58:07aux Etats-Unis
00:58:07avec des gens
00:58:08qui se disent
00:58:08après tout
00:58:09pour ne pas
00:58:09et y compris au Canada
00:58:11au Canada peut-être
00:58:12un peu moins
00:58:12mais il y a aussi
00:58:14des gens
00:58:14parce que le problème
00:58:15c'est que le Canada
00:58:16lui-même est agité
00:58:16en plus de
00:58:18tensions séparatistes
00:58:20en interne
00:58:20avec l'Alberta
00:58:21etc
00:58:21et Donald Trump
00:58:22pourrait d'ailleurs
00:58:23essayer de jouer
00:58:24là-dessus
00:58:25comme il le fait
00:58:25avec le Groenland
00:58:26aussi
00:58:27comme il le fait
00:58:27avec le Groenland
00:58:28et donc véritablement
00:58:29on est dans cette phase-là
00:58:30en général
00:58:31dans toutes les trajectoires
00:58:32que j'étudie dans le livre
00:58:33ça coïncide
00:58:34le passage
00:58:35à cette espèce
00:58:36de césarisme
00:58:37en même temps
00:58:38avec la recherche
00:58:39d'une amplitude
00:58:41territoriale
00:58:41et dans l'histoire
00:58:42c'est ça
00:58:42c'est aussi
00:58:42l'amplitude territoriale
00:58:44mais ça
00:58:44ça veut dire
00:58:45c'est l'Empire
00:58:46quelque part
00:58:47alors oui
00:58:47tout à fait
00:58:48c'est l'Empire
00:58:48mais en fait
00:58:49toutes les
00:58:49parce que
00:58:50ce que j'étudie
00:58:50dans le bouquin
00:58:51c'est une démarche
00:58:52un peu ancienne
00:58:53j'avais étudié
00:58:53dans d'autres bouquins
00:58:54avant
00:58:54c'est comment se construisent
00:58:55ces Etats-nations
00:58:56et en fait
00:58:56pendant longtemps
00:58:57les Etats-nations
00:58:57sont principalement
00:58:59des Empires
00:59:00même la monarchie
00:59:01d'Ancien Régime
00:59:02jusqu'en 1789
00:59:03on pourrait posséder
00:59:04que c'était un Empire
00:59:04c'était l'Empire
00:59:05de la Monarchie
00:59:06sur le territoire français
00:59:06ce qui fait apparaître
00:59:08la Nation
00:59:09c'est finalement
00:59:09ce mouvement de sortie
00:59:11de l'absolutisme
00:59:11à la fin
00:59:12avec la Révolution
00:59:13qui va mettre en place
00:59:14un régime parlementaire
00:59:16qui lui est le régime
00:59:16des Nations achevées
00:59:17on va dire
00:59:17oui
00:59:18et alors c'est très intéressant
00:59:19parce que vous dites ça
00:59:20à plusieurs reprises
00:59:21dans votre livre
00:59:21c'est quoi le régime
00:59:23naturel
00:59:24d'un Etat-nation achevé
00:59:25c'est quand
00:59:26l'hégémonie
00:59:27ethno-culturelle
00:59:28rend parfaitement naturel
00:59:29un certain niveau
00:59:30de solidarité
00:59:31et de compréhension mutuelle
00:59:33à travers le spectre
00:59:34de la population
00:59:35ne les sent
00:59:36comme différence
00:59:36significative
00:59:38que celle
00:59:38de classe sociale
00:59:39et économique
00:59:40c'est ça l'Etat-nation
00:59:42toute la trajectoire
00:59:43de construction
00:59:44des Etats-nations
00:59:45est un processus
00:59:46qui est pluriséculaire
00:59:47d'homogénéisation
00:59:48ethno-culturelle
00:59:49c'est-à-dire que
00:59:49on a un brassage
00:59:50de la population
00:59:51sur le territoire
00:59:52et un brassage
00:59:53de la culture
00:59:54donc à la fois
00:59:55par les liens familiaux
00:59:56et par les liens culturels
00:59:57on finit par se retrouver
00:59:58avec
00:59:59une
01:00:00oui
01:00:01une homogénéité culturelle
01:00:03qui fait que
01:00:03le terrain d'entente
01:00:04est possible
01:00:05et que
01:00:05les seules véritables
01:00:06différences qui persistent
01:00:07sont des différences
01:00:08qui sont à l'échelle nationale
01:00:10c'est ça
01:00:11à l'échelle économique
01:00:12à l'échelle sociale
01:00:13etc
01:00:13sauf que
01:00:14on en parle
01:00:16sauf qu'aujourd'hui
01:00:17si on reparle
01:00:19un peu de la France
01:00:20mais pas seulement
01:00:21de la France
01:00:22et de l'Europe
01:00:22cette homogénéité culturelle
01:00:24est sacrément
01:00:26battue en brèche
01:00:26oui
01:00:27tout à fait
01:00:27c'est le problème
01:00:29de l'immigration de masse
01:00:30vraisemblablement
01:00:31qui est qu'il vient
01:00:32réintroduire
01:00:33de l'hétérogénéité
01:00:34ethno-culturelle
01:00:35dans des ensembles
01:00:36homogénéisés
01:00:36et je pense que
01:00:37c'est pas un hasard
01:00:38si la conséquence
01:00:40qu'on observe
01:00:40c'est une espèce
01:00:41de retour
01:00:41à des formes
01:00:42de gouvernement
01:00:42plus autoritaires
01:00:43précisément
01:00:44parce que
01:00:45elle est demandée
01:00:46par les gens
01:00:46voilà
01:00:47parce que ça correspond
01:00:48à des sociétés
01:00:48dans lesquelles
01:00:49vu qu'il y a moins
01:00:50d'homogénéité
01:00:51il y a moins de confiance
01:00:52et donc on a le sentiment
01:00:53qu'il faut un pouvoir
01:00:54plus fort à la tête
01:00:55pour s'assurer
01:00:57de la cohésion du groupe
01:00:58oui
01:00:58et on voit très bien
01:00:59ce mouvement
01:01:00en train de se passer
01:01:01un peu partout
01:01:01et on va voir
01:01:02comment ça s'est passé
01:01:03aux Etats-Unis
01:01:04et à Ressama
01:01:04et où ça peut déboucher
01:01:05et y compris pour nous
01:01:07en Europe et en France
01:01:08c'est dans cela
01:01:09que c'est très très très important
01:01:10de remettre l'histoire
01:01:11à sa place
01:01:12l'église historique
01:01:14ou historiolomique
01:01:15si vous voulez
01:01:15pour parler comme
01:01:16Philippe Fabry
01:01:17au milieu du village
01:01:18on se retrouve
01:01:19après
01:01:19cette petite pause
01:01:200 826 300 300
01:01:23si vous voulez intervenir
01:01:24et vous êtes évidemment
01:01:25les bienvenus
01:01:26c'est à
01:01:26le face à face
01:01:29du césarisme
01:01:31en Amérique
01:01:32un livre
01:01:33passionnant
01:01:34de Philippe Fabry
01:01:35aux éditions
01:01:36Scripta Manente
01:01:37justement
01:01:38alors
01:01:39les nouveaux
01:01:40Hail Caesar
01:01:40les nouveaux Césars
01:01:42et puis cette alliance
01:01:42assez étonnante
01:01:43quand même
01:01:44parce que
01:01:44elle s'est vraiment
01:01:46faite comme ça
01:01:46par des gens
01:01:47qui ne
01:01:47l'un ou l'autre
01:01:48ne voulaient pas
01:01:49rentrer en politique
01:01:49au départ
01:01:50et par exemple
01:01:50Trump
01:01:50moi je me rappelle
01:01:52très bien
01:01:52je l'avais interviewé
01:01:53en 1988
01:01:53la première fois
01:01:54la seconde fois
01:01:55en 2016
01:01:56et je me rappelle
01:01:57quand on lui avait dit
01:01:58ce qu'il ne voulait pas
01:01:58rentrer en 1988
01:02:00c'était déjà
01:02:01le manier
01:02:01un immobilier
01:02:02et je lui dis
01:02:02mais je m'appelle
01:02:03très bien
01:02:04je lui dis
01:02:04mais écoutez
01:02:05avec la tchatche
01:02:05que vous avez
01:02:06vous devriez
01:02:06entrer en politique
01:02:07il m'a dit
01:02:07moi jamais
01:02:08ça ne m'intéresse pas
01:02:09du tout
01:02:09ça m'intéresse
01:02:10beaucoup plus
01:02:10de bâtir des immeubles
01:02:11sauf si je deviens
01:02:13président de la République
01:02:13et là tout le monde
01:02:14s'était marré
01:02:15et je me rappelle très bien
01:02:16et puis Musk
01:02:17Musk
01:02:18lui
01:02:19pensait
01:02:20entre SpaceX
01:02:22et tout cela
01:02:24il a bâti
01:02:25son empire
01:02:26c'est 400 milliards
01:02:27de dollars
01:02:28et puis il entre
01:02:29avec Trump
01:02:29pour pas du tout
01:02:31justement des raisons
01:02:32d'argent
01:02:33au contraire
01:02:34mais pour dire
01:02:34attend il y a quelque chose
01:02:35qui se passe
01:02:36et c'est intéressant
01:02:37parce que
01:02:38ce que dit Musk
01:02:40justement
01:02:40il dit moi
01:02:41je suis rentré
01:02:42il le dit
01:02:43je crois que
01:02:43on ne peut pas
01:02:44dire qu'il n'est pas sincère
01:02:46là-dessus
01:02:46je suis rentré
01:02:47parce que je ne voudrais pas
01:02:48que l'Amérique
01:02:48devienne un parti unique
01:02:49et quand il amue
01:02:50avec Doge
01:02:50les extraordinaires
01:02:52alors nous en France
01:02:53on est des anges
01:02:54par rapport à ça
01:02:55sur le plan
01:02:56on vote
01:02:58sans carte d'identité
01:02:59des
01:03:00des corruptions
01:03:01hallucinantes
01:03:02des achats
01:03:03incroyables
01:03:03des corruptions
01:03:04formidables
01:03:05alors c'est quoi
01:03:06cette alliance
01:03:07dans le césarisme
01:03:07c'est quoi
01:03:08cette alliance
01:03:09Trump-Musk
01:03:09Philippe Fabry
01:03:10alors il y a quelque chose
01:03:12très intéressant
01:03:13autour de Musk
01:03:14et surtout je pense
01:03:15qu'il faut l'étendre
01:03:15un peu
01:03:16parce qu'il y a
01:03:17une chose à laquelle
01:03:18on n'a pas assez
01:03:18prêté attention
01:03:19c'est la rapidité
01:03:20avec laquelle
01:03:20lors de la réélection
01:03:22de Donald Trump
01:03:22tous les géants
01:03:23de la tech
01:03:24en fait sont venus
01:03:25ployer le genou
01:03:26d'une certaine manière
01:03:26devant Donald Trump
01:03:27Zuckerberg est venu
01:03:28Bezos est venu
01:03:29et je pense que ça dit
01:03:31quelque chose aussi
01:03:31sur l'ordre interne
01:03:32économique américain
01:03:33parce que dans l'économie
01:03:34américaine
01:03:34finalement Musk
01:03:35Bezos
01:03:36Zuckerberg
01:03:37ce sont en fait
01:03:38des nouveaux venus
01:03:38ils sont là depuis 20 ans
01:03:39qui n'existaient pas avant
01:03:40et donc ce ne sont pas
01:03:43à proprement parler
01:03:44des membres
01:03:44de l'oligarchie traditionnelle
01:03:45ce sont véritablement
01:03:46des petits nouveaux
01:03:47qui peuvent bénéficier
01:03:49de changements structurels
01:03:50à l'échelle de l'état
01:03:51et donc dans ce sens là
01:03:52à partir du moment
01:03:53où Trump est perçu
01:03:54comme une sorte
01:03:55de force révolutionnaire
01:03:56contre l'establishment
01:03:57contre l'oligarchie
01:03:58habituelle
01:03:59ce ne sont pas eux
01:04:01qui ont le plus
01:04:01à craindre
01:04:03d'ailleurs
01:04:03d'une certaine manière
01:04:04tout le travail
01:04:05qu'avaient fait
01:04:06Bezos et Zuckerberg
01:04:07ils sont vite revenus dessus
01:04:09avec la récupération
01:04:11et la promotion
01:04:12de l'idéologie walk
01:04:14etc.
01:04:14aux Etats-Unis
01:04:15c'était aussi un moyen
01:04:17pour eux
01:04:17vraisemblablement
01:04:18d'acheter leur place
01:04:19à l'intérieur de l'oligarchie
01:04:20de montrer
01:04:20qu'ils en faisaient partie
01:04:21qu'ils servaient le narratif
01:04:22à partir du moment
01:04:23où ça ne s'est pas utile
01:04:24ils s'en débarrassent
01:04:24du jour au lendemain
01:04:25parce qu'en fait
01:04:25c'était une forme
01:04:27de croyance de luxe
01:04:28pour eux
01:04:28c'était une manière
01:04:29d'oeillir sur la boutonnière
01:04:30en disant
01:04:30on fait partie du club
01:04:31voilà tout à fait
01:04:32et donc
01:04:33après tout
01:04:34si le club est dissous
01:04:35ils trouveront un moyen
01:04:36de faire autrement
01:04:37et ça c'est extrêmement intéressant
01:04:39alors qu'inversement
01:04:40des vieux membres
01:04:42on va dire
01:04:42de l'oligarchie traditionnelle
01:04:44mais qui étaient plutôt
01:04:44côté républicain
01:04:45je pense à Mitt Romney
01:04:46je pense à Dick Cheney
01:04:47naturellement
01:04:48le pétrolier ancien
01:04:50ancien vice-président
01:04:51eux ils ont soutenu
01:04:52Kamala Harris
01:04:52c'est-à-dire ils ont basculé
01:04:53donc on a une recomposition
01:04:55totale
01:04:55les rhinos
01:04:57républicains in name only
01:04:59voilà
01:04:59et qui en fait
01:05:00étaient de vrais oligarques
01:05:01avec Dick Cheney
01:05:03qui avait fait un spot
01:05:03de campagne
01:05:04pendant la campagne
01:05:04Donald Trump
01:05:05expliquant que
01:05:05Donald Trump
01:05:06était le grand danger
01:05:07pour la république
01:05:10alors ça je trouvais
01:05:10ça très intéressant
01:05:11il n'a pas dit
01:05:11qu'il était un danger
01:05:12pour la démocratie américaine
01:05:13lui
01:05:13il a dit qu'il était un danger
01:05:14pour la république américaine
01:05:15ce qui à mon avis
01:05:15dit quelque chose
01:05:16de la part d'un oligarque
01:05:17de Dick Cheney
01:05:17ça avait un sens
01:05:18c'est-à-dire que c'est un danger
01:05:19pour l'oligarchie américaine
01:05:20et donc alors
01:05:22et cette alliance
01:05:23Musk-Trump
01:05:24est-ce que c'est quelque chose
01:05:26qu'on connaît un peu
01:05:27dans l'histoire
01:05:27ou c'est un
01:05:28un inédit ?
01:05:30non ça arrive régulièrement
01:05:31dans ce genre de cas
01:05:32on sait que dans le sous
01:05:33à Rome par exemple
01:05:34il y a eu les fameux
01:05:35triumviras
01:05:36c'est-à-dire le fait
01:05:37que des hommes
01:05:38comme ça
01:05:38s'associent
01:05:39d'une manière
01:05:39assez informelle
01:05:40et en dehors
01:05:41des structures
01:05:42institutionnelles
01:05:43habituelles
01:05:44pour faire un petit peu
01:05:45une carrière commune
01:05:47et essayer de
01:05:47voilà
01:05:48de remanier
01:05:48de remanier la cité
01:05:50de remanier la république
01:05:51on se souviendra
01:05:52encore une fois
01:05:52de Pompée, César et Crassus
01:05:54très intéressant d'ailleurs
01:05:54Pompée, César et Crassus
01:05:55qui était le premier
01:05:56triumvirat à Rome
01:05:57c'était Pompée
01:05:58c'était la vieille gloire
01:05:59véritablement politique
01:06:00solidement installée
01:06:02vous aviez Crassus
01:06:04qui était l'homme
01:06:04le plus riche du monde
01:06:05et vous aviez César
01:06:06qui lui était le jeune
01:06:07avocat ambitieux
01:06:08et avec Vence
01:06:09Musk et Trump
01:06:11on est assez proche
01:06:12de ça
01:06:12c'est toujours intéressant
01:06:14de voir les comparaisons
01:06:16et en fait
01:06:17mais justement
01:06:18et puis ce qui est intéressant
01:06:19vous dites
01:06:20c'est en dehors
01:06:20par exemple
01:06:20Doge
01:06:21le département
01:06:22de l'efficacité
01:06:22du gouvernement
01:06:23qui fait un travail
01:06:25incroyable
01:06:26en ce moment
01:06:26bon
01:06:27c'est effectivement
01:06:28ce n'est pas
01:06:29ce n'est pas gouvernemental
01:06:31enfin c'est à côté
01:06:32c'est pas gouvernemental
01:06:33c'est à côté
01:06:34ça c'est assez classique
01:06:35de ce genre de
01:06:35mutation politique
01:06:36et je prends un exemple
01:06:37qui est celui de la
01:06:38la République de Venise
01:06:39où il y a tout d'un coup
01:06:40le Conseil des 10
01:06:41qui est apparu
01:06:41qui comme le Doge
01:06:42était censé être quelque chose
01:06:42de très très temporaire
01:06:43c'était pour
01:06:44pour éviter un danger imminent
01:06:45pour la République
01:06:46et qui en fait
01:06:47a gouverné finalement
01:06:47Venise pendant 500 ans
01:06:48l'intérêt
01:06:49ce que je trouve très intéressant
01:06:50c'est peu souligné
01:06:51à propos du Doge
01:06:52c'est que
01:06:52quelle est la légitimité
01:06:54de cet organe
01:06:54à la base
01:06:55l'idée c'est de dire
01:06:55que cet organe
01:06:56doit au fond
01:06:56contrôler les finances
01:06:57de l'État
01:06:58pour venir voir
01:06:59où est-ce qu'il y a
01:06:59des choses
01:07:00qui sont surdépensées
01:07:00or normalement
01:07:02du gaspillage
01:07:03ou il y a n'importe quoi
01:07:04or normalement
01:07:04ça c'est le boulot du Congrès
01:07:05vérifier les dépenses
01:07:07de l'État
01:07:07c'est le travail
01:07:08de la représentation nationale
01:07:09et c'est d'une certaine manière
01:07:10parce que l'impression
01:07:12que ce travail
01:07:12n'est pas fait
01:07:13et quand on voit
01:07:13effectivement
01:07:14les gaspillages
01:07:14qui sont trouvés
01:07:15qui n'avaient pas été
01:07:16par milliers de milliards
01:07:18par trillion de dollars
01:07:19oui
01:07:19donc tous ces gaspillages
01:07:22ça montre
01:07:23c'est assez typique
01:07:24de la mutation absolutiste
01:07:25dans le sens
01:07:26où finalement
01:07:26c'est l'exécutif américain
01:07:27puisque le doge
01:07:28dépend de la présidence
01:07:30c'est l'exécutif américain
01:07:32qui récupère
01:07:33ce qui est normalement
01:07:33une fonction du Congrès
01:07:34donc ça c'est effectivement
01:07:35très très important à voir
01:07:37c'est que ça risque
01:07:38d'avoir des conséquences
01:07:39qui pourraient effectivement
01:07:40finir par être
01:07:41assez négatives
01:07:42sur l'équilibre
01:07:43des pouvoirs aux États-Unis
01:07:44oui c'est-à-dire
01:07:45que ça prend un pouvoir énorme
01:07:46et effectivement
01:07:49qui peut jouer
01:07:50voilà
01:07:50je dirais qu'il y a
01:07:52un risque autoritaire
01:07:53peut-être une certitude
01:07:55autoritaire d'ailleurs
01:07:56aux États-Unis
01:07:57à moyen terme
01:07:57je ne suis pas sûr
01:07:58que ça arrivera
01:07:58sous Donald Trump
01:07:59mais dans les décennies
01:08:01qui viennent
01:08:01c'est clairement
01:08:02dans ce sens-là
01:08:03que va arriver
01:08:03alors ce n'est pas
01:08:04que ça peut arriver
01:08:04je pense que ça va arriver
01:08:05on va vers ça
01:08:06oui
01:08:07sauf que pour le moment
01:08:09on voit bien
01:08:10que c'est assez compliqué
01:08:11parce qu'on voyait
01:08:12en regardant
01:08:13dans le transfert
01:08:15des criminels
01:08:16en tout cas
01:08:16des délinquants
01:08:17du MC13
01:08:18les narcotrafiquants
01:08:19etc.
01:08:19vénézuéloins
01:08:21ou salvadoriens
01:08:22ou autres
01:08:22il y a des juges américains
01:08:24qui s'opposent
01:08:25donc même pour Trump
01:08:26c'est compliqué
01:08:27alors tout à fait
01:08:27c'est assez classique
01:08:28ça fait penser justement
01:08:30à la fronte parlementaire
01:08:31ce qui est à l'aube
01:08:32de la naissance
01:08:33de l'absolutisme en France
01:08:34c'est-à-dire
01:08:35dans l'enfance
01:08:35de Louis XIV
01:08:36cette fronte des parlements
01:08:37qui sont les juges
01:08:39et qui veulent contrôler
01:08:40le gouvernement royal
01:08:41et c'est parce que
01:08:42cette fronte a été brisée
01:08:43qu'ensuite
01:08:43le pouvoir monarchique
01:08:46a pu triompher
01:08:47et on voit ça
01:08:48dans absolument tous les cas
01:08:49et donc effectivement
01:08:50il y a encore ce contre-pouvoir
01:08:51mais il y a derrière ça
01:08:53une théorie très importante
01:08:55de droit constitutionnel américain
01:08:56qui est la théorie
01:08:57de l'exécutif unitaire
01:08:58c'est l'idée qu'en fait
01:09:01le président américain
01:09:03a un pouvoir absolu
01:09:04sur l'exécutif
01:09:05c'est-à-dire que
01:09:06il n'y a pas de contrôle
01:09:07du législatif sur l'exécutif
01:09:08et que le président
01:09:09fait ce qu'il veut
01:09:10et que même le président
01:09:11peut se substituer
01:09:12à tous les agents
01:09:12qu'il a nommés lui-même
01:09:13la constitution lui donne
01:09:15la constitution
01:09:17alors il y a une interprétation
01:09:18qui peut le donner
01:09:18le truc c'est que
01:09:19cette interprétation
01:09:20de la constitution
01:09:20monte et devient dominante
01:09:22dans les dernières décennies
01:09:24c'était déjà le cas
01:09:25il y a eu des avancées
01:09:26considérables là-dessus
01:09:27sous Bush
01:09:29ou Obama
01:09:29pour étouffer les affaires
01:09:31et ça très clairement
01:09:32on aurait tort en Europe
01:09:34de croire que c'est lié
01:09:35à la personnalité
01:09:35de Donald Trump
01:09:36c'est véritablement
01:09:36une lame de fond
01:09:37institutionnelle et juridique
01:09:39aux Etats-Unis
01:09:39qui met tout ce pouvoir
01:09:41entre les mains
01:09:41entre les mains de Donald Trump
01:09:42c'est flamboyant
01:09:44avec le côté grande gueule
01:09:45etc
01:09:45mais au fond
01:09:46c'est assez linéaire
01:09:47depuis 30 ou 40 ans
01:09:49oui mais c'est très intéressant
01:09:51et puis ce qui est très intéressant
01:09:52je le dis aux auditeurs
01:09:53c'est que vous Philippe Abri
01:09:54à chaque fois
01:09:55vous remettez
01:09:56des exemples
01:09:57que ce soit du 13e siècle français
01:09:59ou du 16e siècle
01:10:00et c'est toujours intéressant
01:10:01de voir que l'humain
01:10:03joue là-dessus
01:10:04et ça continue
01:10:05très très fortement
01:10:06en fait
01:10:07cette espèce
01:10:10de va-et-vient
01:10:12entre
01:10:13ce qui est
01:10:15État-nation
01:10:15on en a parlé
01:10:16mais je suis très frappé
01:10:17par quelque chose
01:10:18je voudrais vous dire
01:10:20dans votre livre également
01:10:22vous dites ceci
01:10:24on reparle de l'État-nation
01:10:26et j'ai été très frappé
01:10:28par un paragraphe
01:10:29de votre livre
01:10:29qui dit ceci
01:10:30et si des institutions
01:10:31prétendant rechercher
01:10:33un tel consensus
01:10:34donc le consensus
01:10:35de l'État-nation
01:10:36etc
01:10:36sont en place
01:10:38ce ne sera qu'un simulacre
01:10:40de démocratie représentative
01:10:42je vous lis
01:10:43soit les organes
01:10:45de représentation
01:10:46seront le théâtre
01:10:46de disputes stériles
01:10:48soit elles auront
01:10:49avoir la construction
01:10:50de compromis
01:10:51qui ne feront qu'habiller
01:10:52une trahison
01:10:52par certains
01:10:53des représentants
01:10:54des volontés
01:10:55de leurs mandants
01:10:56ce qui certes
01:10:57permet
01:10:57de donner aux décisions
01:10:59adoptées
01:11:00un vernis
01:11:01de démocratie représentative
01:11:02mais ne change rien
01:11:04au fait
01:11:05que les politiques
01:11:05ainsi décidées
01:11:06seront des mesures autoritaires
01:11:08du haut vers le bas
01:11:10à l'échelle du corps politique
01:11:11et subies comme telles
01:11:13par ceux
01:11:13dont la volonté
01:11:14a été ignorée
01:11:15lors de la formation
01:11:16de compromis
01:11:17généralement
01:11:17les classes inférieures
01:11:19si ce n'est pas
01:11:20un portrait craché
01:11:21de la France d'aujourd'hui
01:11:22je ne sais pas
01:11:23ce que c'est
01:11:23Philippe Fabry
01:11:24oui alors tout à fait
01:11:25en fait
01:11:26l'idée que j'ai
01:11:27c'est un petit peu
01:11:27en conclusion
01:11:28que j'explique ça
01:11:29c'est que
01:11:29la démocratie parlementaire
01:11:32n'est véritablement possible
01:11:34on y revient
01:11:34que dans des sociétés
01:11:36qui sont suffisamment
01:11:36homogènes
01:11:37parce que si elles sont
01:11:38suffisamment homogènes
01:11:39ça veut dire
01:11:39qu'elles s'entendent
01:11:40sur un très vaste champ
01:11:42de fondamentaux
01:11:43on va dire
01:11:43et n'en viennent
01:11:45à discuter que le détail
01:11:46à partir du moment
01:11:47où cet accord
01:11:48n'est pas là
01:11:49forcément
01:11:50il y aura un maximum
01:11:51de choses
01:11:52qui seront imposées
01:11:53d'en haut
01:11:53et donc à ce moment là
01:11:54on retrouve
01:11:55une formation
01:11:56autoritaire
01:11:57du pouvoir
01:11:58en France
01:12:00j'ai déjà eu l'occasion
01:12:01de venir en parler
01:12:01avec vous
01:12:02du problème
01:12:03autoritaire
01:12:04de la 5ème république
01:12:05mais les phénomènes
01:12:08d'immigration de masse
01:12:09et de réthérogénéisation
01:12:12du corps de sel
01:12:13le fait qu'il soit
01:12:13redevenu hétérogène
01:12:14renforce
01:12:15renforce aussi
01:12:16ce fonctionnement
01:12:18en nous ramenant
01:12:18effectivement
01:12:19dans un état politique
01:12:20qui est
01:12:21pré-démocratique
01:12:22mais alors justement
01:12:23écoutez
01:12:24on est au coeur
01:12:25du problème
01:12:25je lisais
01:12:26
01:12:26en train de
01:12:28voyages
01:12:29la rue
01:12:30que vous connaissez
01:12:32sûrement
01:12:33mais aujourd'hui
01:12:34on est en plein
01:12:35césarisme partout
01:12:36si je prends
01:12:37évidemment
01:12:37avec toutes les nuances
01:12:39enfin
01:12:39agrandissons le champ
01:12:41Erdogan
01:12:43à Turquie
01:12:44on voit ce qui se passe
01:12:45Xi Jinping
01:12:46en Chine
01:12:46Poutine en Russie
01:12:48Narendra
01:12:49maudit en Inde
01:12:50Trump-Musk
01:12:52avec toutes les différences
01:12:53bien sûr
01:12:53mais je veux dire
01:12:55qu'on a l'impression
01:12:55tout se passe comme si
01:12:57dites-moi si je veux
01:12:58on a l'impression
01:12:59que
01:13:00en tout cas
01:13:01une bonne partie du monde
01:13:02s'oriente autour
01:13:04de
01:13:05de
01:13:05du gouvernement
01:13:07représenté
01:13:08par
01:13:08des incarnations
01:13:10très précises
01:13:11qui disent
01:13:11voilà
01:13:11nous c'est
01:13:12Russie d'abord
01:13:13Inde d'abord
01:13:14Chine d'abord
01:13:15Amérique d'abord
01:13:16etc.
01:13:17etc.
01:13:18Make India great again
01:13:19et compagnie
01:13:20et autour
01:13:22encore une fois
01:13:22de leaders
01:13:23qui sont là
01:13:24et on a l'impression
01:13:25que c'est en tout cas
01:13:26une très grande tentation
01:13:28qui se passe aussi
01:13:29en Europe
01:13:30mais sauf qu'en Europe
01:13:31les leaders
01:13:32qui incarnent cela
01:13:34on ne les voit pas
01:13:35en tout cas pour le moment
01:13:36alors je dirais que c'est vrai
01:13:37mais qu'il faut faire attention
01:13:39parce que le césarisme
01:13:40n'est pas le même partout
01:13:41comme je l'explique dans le bouquin
01:13:42le césarisme
01:13:43c'est ce que j'appelle
01:13:44la phase absolutiste
01:13:45c'est-à-dire celle qui termine
01:13:46une construction d'une nation
01:13:48et donc il y a un début
01:13:49et puis il y a une fin
01:13:49ce qui caractérise
01:13:50le césarisme aux Etats-Unis
01:13:52c'est qu'il est en train
01:13:53de monter
01:13:53il est en train
01:13:53de s'installer
01:13:54je dirais que c'est à peu près
01:13:55la même chose
01:13:55mais il peut avoir une fin
01:13:56je pense que
01:13:58l'absolutisme
01:14:00on va dire
01:14:00chinois
01:14:01est plutôt sur la fin
01:14:03qu'au début
01:14:03très clairement
01:14:04on n'est pas sur une
01:14:05fondation de ce genre
01:14:06on est plutôt sur
01:14:07la fin là
01:14:09qu'est-ce qui vous fait penser ça
01:14:13ce qui me fait penser ça
01:14:14alors que la structure
01:14:16est tellement rigide
01:14:18ça me fait sortir un peu du livre
01:14:20je ne veux pas perdre trop de temps
01:14:21pour rentrer dans une autre théorie
01:14:22mais disons que c'est lié
01:14:23à ce que j'expliquais
01:14:24dans un bouquin précédent
01:14:26je crois que c'est le précédent
01:14:28dont je suis venu parler
01:14:28les impérialistes revanchards
01:14:29dans lequel j'expliquais
01:14:31que le problème de la Chine
01:14:32c'est qu'elle a déjà connu
01:14:33une phase absolutiste
01:14:34qu'elle a été sortie
01:14:35on va dire
01:14:35avec sa première révolution
01:14:36en 1911
01:14:37qu'elle a été tellement balayée
01:14:39par les guerres
01:14:40pendant toute la première moitié
01:14:41du XXe siècle
01:14:42qu'elle a replongé
01:14:44dans cet état
01:14:45en fait à partir de Mao Zedong
01:14:46et donc on est
01:14:47dans quelque chose
01:14:47qui est déjà vieux
01:14:48qui est déjà quelque chose
01:14:49qui a plus d'une cinquantaine d'années
01:14:51donc ça je dirais
01:14:52que c'est un petit peu
01:14:53sur la fin
01:14:53et l'Europe
01:14:56ça aussi j'avais eu l'occasion
01:14:58de venir en parler
01:14:58je pense que l'Europe
01:15:00on est aussi sur la fin
01:15:01d'une forme
01:15:02de régime similaire
01:15:04c'est-à-dire que
01:15:05en Europe
01:15:06on a commencé
01:15:07à construire
01:15:07cette unité de la nation
01:15:09de ce qui correspondrait
01:15:11à une nation européenne
01:15:12je ne sais pas
01:15:12si elle accouchera
01:15:13et si elle se terminera
01:15:14ou si ça avortera
01:15:16mais ça a commencé
01:15:17au milieu du XXe siècle
01:15:19donc on est aussi
01:15:19sur un régime
01:15:20qui est déjà vieillissant
01:15:21qui donne des traits
01:15:22extrêmement sclérosés
01:15:24bureaucratiques
01:15:25ce qu'on disait
01:15:26ce qui caractérise
01:15:26les tout débuts
01:15:27de régime absolutiste
01:15:28comme aux Etats-Unis
01:15:29c'est justement
01:15:29qu'on casse la bureaucratie
01:15:30d'avant
01:15:31donc on se retrouve
01:15:32on retrouve un second souffle
01:15:33finalement
01:15:33et donc souvent
01:15:35même si c'est quelque chose
01:15:37qui à terme
01:15:37peut devenir autoritaire
01:15:38il y a quand même
01:15:39une phase
01:15:39pendant laquelle
01:15:40c'est très libéral
01:15:40ça permet aux gens
01:15:41de respirer
01:15:42alors que les régimes
01:15:43qui vieillissent
01:15:43ont tendance
01:15:44à être vraiment sclérosés
01:15:45par la bureaucratie
01:15:47donc oui
01:15:47vous dites qu'on n'est pas
01:15:48dans les mêmes césarismes
01:15:49et on n'est pas
01:15:49dans les mêmes rythmes
01:15:50voilà
01:15:50il y en a qui sont finissants
01:15:52il y en a qui sont naissants
01:15:52mais justement
01:15:54comment
01:15:54comment
01:15:55je veux dire
01:15:57comment marquer
01:15:58sans faire justement
01:15:59du prophétisme
01:16:00ou du futurisme
01:16:01comment marquer
01:16:02tel ou tel
01:16:04je veux dire
01:16:05tel ou tel
01:16:06déclin
01:16:08ou tel ou tel
01:16:09changement
01:16:09par exemple
01:16:10c'est intéressant
01:16:10que depuis 20 ans
01:16:11Poutine et Medvedev
01:16:12enfin Poutine est là
01:16:15depuis maintenant 25 ans
01:16:17pratiquement
01:16:18depuis
01:16:19oui
01:16:19depuis pratiquement 2000
01:16:21on est en 2025
01:16:22Xi Jinping
01:16:24il a succédé
01:16:25à qui vous savez
01:16:26là on a
01:16:29on a quand même
01:16:29des choses assez installées
01:16:31est-ce que par exemple
01:16:33par rapport à l'Amérique
01:16:35des gens comme
01:16:37je dis ça
01:16:38parce que c'est lié
01:16:40des gens
01:16:40mille
01:16:41on ne parlait pas
01:16:41je parlais d'incarnation
01:16:43mille
01:16:43c'est très intéressant
01:16:44cette espèce de libéralisme
01:16:46total
01:16:46enfin
01:16:47qu'on peut appeler
01:16:49libertarien
01:16:50ou populiste
01:16:51tout ce que vous voulez
01:16:52mais enfin peu importe
01:16:53les étiquettes
01:16:53il y a quelque chose
01:16:54qui se passe là
01:16:55je voudrais
01:16:55que vous me disiez
01:16:57est-ce que
01:16:57comment ça s'articule
01:16:58tout cela
01:16:59si vous voulez
01:17:00si articulation
01:17:01il y a
01:17:02alors
01:17:02l'articulation
01:17:04qui a
01:17:05en fait
01:17:05ce que moi
01:17:06j'explique dans ce livre
01:17:08et dans les autres
01:17:08d'ailleurs
01:17:08c'est que
01:17:10on a à peu près
01:17:11la même trajectoire
01:17:11qui se produit partout
01:17:12en fonction des entités politiques
01:17:14et que
01:17:15l'essentiel
01:17:16en fait
01:17:16des grandes
01:17:17césures
01:17:18finalement
01:17:19historiques
01:17:19ça correspond
01:17:21à des moments
01:17:21où soit
01:17:22tout un tas
01:17:22de pays
01:17:23arrivent
01:17:23au même stade
01:17:24en même temps
01:17:25par exemple
01:17:26la seconde guerre mondiale
01:17:27l'espace entre la première
01:17:28et la seconde guerre mondiale
01:17:29c'est ça
01:17:29c'est-à-dire qu'il y a tout un tas
01:17:30de pays qui ont commencé
01:17:30ce que j'appelle
01:17:31leur révolution nationale
01:17:32c'est-à-dire la fin
01:17:33de leur ancien régime
01:17:33et le début
01:17:34du processus
01:17:35qui va aboutir
01:17:36à une démocratie parlementaire
01:17:37entre la première
01:17:37et la seconde guerre mondiale
01:17:39d'où cette impression
01:17:40que ça a explosé de partout
01:17:41mais en fait
01:17:42c'est parce que
01:17:42tout un tas de pays
01:17:43étaient arrivés à maturité
01:17:44alors que
01:17:44les premiers de cordée
01:17:45on va dire
01:17:46l'Angleterre
01:17:46la France
01:17:46avait fait ça
01:17:47un petit peu
01:17:47de leur côté
01:17:48au XVIIe
01:17:48ou XVIIIe siècle
01:17:49et aujourd'hui
01:17:51aujourd'hui
01:17:52c'est quoi
01:17:52qui sont les premiers de cordée
01:17:54aujourd'hui
01:17:54par rapport à
01:17:55alors c'est toujours
01:17:57les premiers de cordée
01:17:58à l'époque
01:17:58mais disons que
01:17:59on n'est pas du tout
01:18:00sur les mêmes schémas
01:18:01par exemple
01:18:01sur la Chine
01:18:02et sur la Russie
01:18:04la Russie
01:18:05on est typiquement
01:18:05dans ce que j'appelle
01:18:06un imperialiste revanchard
01:18:07c'est-à-dire
01:18:07quelque chose qui arrive
01:18:08qui remet de l'ordre
01:18:09pendant un temps
01:18:10aux sorties d'une révolution
01:18:11parce qu'il y a une révolution
01:18:12qui a commencé en Russie
01:18:13en 1991
01:18:14alors qu'inversement
01:18:15la Chine est un régime
01:18:16je disais
01:18:16qui est vieillissant
01:18:18et je pense qu'à l'échelle européenne
01:18:19on est plutôt
01:18:20dans le cadre
01:18:21de ce genre de régime vieillissant
01:18:22aussi
01:18:22ce qui veut dire
01:18:23qu'on risque
01:18:23dans les dix ans qui viennent
01:18:25de voir aussi bien
01:18:26la Chine
01:18:27que l'Europe
01:18:29d'ailleurs
01:18:29mais aussi par exemple
01:18:30l'Iran
01:18:31être des régimes
01:18:31connaître des phénomènes
01:18:33de type révolutionnaire
01:18:33oui c'est très intéressant
01:18:35en fait c'est les phases
01:18:36qui sont très intéressantes
01:18:37et le rythme des phases
01:18:39on va continuer à en parler
01:18:40juste après cette petite pause
01:18:42à tout de suite
01:18:43Sud Radio Bercov
01:18:45dans tous ses états
01:18:46midi 14h
01:18:47André Bercov
01:18:49et nous parcourons toujours
01:18:52l'univers historionomique
01:18:54de Philippe Fabry
01:18:55c'est très intéressant
01:18:56parce que encore une fois
01:18:58je le répète
01:18:58et je le redirai
01:18:59il nous donne
01:19:00cette espèce de perspective
01:19:01en parlant aussi bien
01:19:03de l'Europe
01:19:04du 13ème siècle
01:19:06de la France
01:19:07du 14ème
01:19:07de Rome
01:19:10de l'Empire Mégi
01:19:11au Japon
01:19:12ou autre
01:19:13et on montre vraiment
01:19:15qu'il y a des conduites
01:19:16comme ça
01:19:17qui sont là
01:19:18qui arrivent
01:19:19qui arrivent à maturité
01:19:20qui tombent
01:19:20et qui reviennent
01:19:21d'une autre façon
01:19:22et je voudrais qu'on parle
01:19:23Philippe Fabry
01:19:24c'est vraiment passionnant
01:19:26ce que vous dites
01:19:26sur le clientélisme politique
01:19:27on connait ça
01:19:28le clientélisme politique
01:19:29et vous dites ceci
01:19:31vous dites
01:19:31on retrouve dans ces systèmes
01:19:33de fidélité personnelle
01:19:34à garde un patron
01:19:35selon des chaînes d'allégeance
01:19:36ce que l'on a déjà observé
01:19:38précédemment
01:19:38dans le système
01:19:39de clientélisme romain
01:19:40ce qui est bien
01:19:41c'est que vos comparaisons
01:19:42vous les prenez
01:19:42il y a 3000 ans
01:19:43donc on est tranquille
01:19:44sans doute
01:19:46voudra-t-on objecter
01:19:47à ces observations
01:19:48dites-vous
01:19:49et je répète
01:19:50que le clientélisme politique
01:19:52que le clientélisme politique
01:19:53est un mal
01:19:54affectant
01:19:54toutes les démocraties modernes
01:19:56et qu'on trouve en Europe
01:19:57de nombreux barons politiques
01:19:59en particulier
01:20:00à l'échelle locale
01:20:01utilisant ce moyen
01:20:02pour acheter des voix
01:20:03et Dieu sait
01:20:04si l'on en parle
01:20:06et vous ajoutez
01:20:07il n'est pas question
01:20:09de nier la permanence
01:20:10d'un mécanisme
01:20:10si fondamental
01:20:11du comportement humain
01:20:12dans la sphère politique
01:20:13mais de pointer
01:20:15la différence
01:20:15dans l'architecture
01:20:16du régime
01:20:17avec son système
01:20:18de dépouille
01:20:19ces très nombreuses
01:20:20charges publiques
01:20:21pourvues par élection
01:20:22le régime politique américain
01:20:24au 10e et 20e siècle
01:20:26et pour partir
01:20:26encore jour demi
01:20:27favorise le clientélisme
01:20:29sans commune mesure
01:20:31dites-vous
01:20:31avec ce que l'observe
01:20:33dans les vieux états européens
01:20:34où à la fois
01:20:35la façon publique
01:20:36est bien plus étendue
01:20:37la police et la magistrature
01:20:39étant composée essentiellement
01:20:40de fonctionnaires
01:20:41et son recrutement
01:20:42réglé de façon
01:20:43à minimiser
01:20:44voire à exclure
01:20:45les considérations
01:20:46partisanes
01:20:47franchement
01:20:47Philippe Fabry
01:20:48vous croyez vraiment
01:20:50que nous sommes
01:20:51dans la givorailisation
01:20:54de clientélisme politique
01:20:56et de ses excès ?
01:20:58Je pense en fait
01:20:59que ce que je dis
01:21:00dans ce cadre-là
01:21:01c'est que
01:21:02ce qui permet
01:21:05ce qui suit
01:21:08l'apparition
01:21:10d'un état-nation
01:21:10parlementaire
01:21:11et la création
01:21:12d'un régime
01:21:13mature
01:21:14donc ces états-nations
01:21:15homogènes
01:21:15c'est la mise en place
01:21:18d'accords
01:21:19sur un certain nombre
01:21:20de points fondamentaux
01:21:21et l'apaisement
01:21:22finalement
01:21:23de la société
01:21:24finalement
01:21:24parce qu'on va remplacer
01:21:25tout un tas
01:21:26de mécanismes de lutte
01:21:27par des mécanismes
01:21:28de concertation
01:21:29et donc l'idée
01:21:30c'est que
01:21:31pendant très longtemps
01:21:32ça a été le cas
01:21:33chez nous
01:21:34mais chez nous
01:21:35c'est terminé
01:21:35depuis assez longtemps
01:21:36on a
01:21:37Depuis quand
01:21:38chez vous
01:21:39à votre avis
01:21:39c'est terminé ?
01:21:40En fait
01:21:41ça met des siècles
01:21:43à monter
01:21:43c'est la création
01:21:45de corps
01:21:46de fonctions publiques
01:21:48et de recrutements
01:21:49qui sont faits
01:21:50sur des critères
01:21:51qui ne sont pas
01:21:52exclusivement
01:21:53justement
01:21:53de clientélisme politique
01:21:54c'est-à-dire que
01:21:54vous ne distribuez pas
01:21:56uniquement les places
01:21:57à vos amis
01:21:58alors il y avait encore
01:21:59ce genre de cas
01:22:00on va dire
01:22:00au XIXe siècle
01:22:01il y avait encore
01:22:02du clientélisme politique
01:22:03assez fortement en France
01:22:04quand on lit Tocqueville
01:22:05il l'explique très bien
01:22:06sur les premières élections
01:22:08c'est la mise en place
01:22:11de systèmes
01:22:11de concours
01:22:12administratifs
01:22:14qui doivent justement
01:22:16remplacer
01:22:16les effets de réseau
01:22:19et de clientèle personnelle
01:22:20par ce qu'on appelle
01:22:21la méritocratie
01:22:22tout simplement
01:22:23c'est ça l'idée
01:22:24pendant très longtemps
01:22:25ça n'a pas existé
01:22:26aux Etats-Unis
01:22:27il faut s'en rendre compte
01:22:27jusqu'à la fin du XIXe siècle
01:22:29absolument tous les postes
01:22:31étaient désignés
01:22:32à chaque fois
01:22:33qu'il y avait un nouvel élu
01:22:34finalement
01:22:34ils viraient toute
01:22:35l'administration précédente
01:22:36c'est comme si chez nous
01:22:37on virait
01:22:37le système des dépouilles
01:22:38voilà
01:22:38et on les remplaçait
01:22:39c'est comme si chez nous
01:22:40quand vous prenez une mairie
01:22:41vous renvoyez
01:22:43la totalité des employés locaux
01:22:45depuis le cantonnier
01:22:46jusqu'à la secrétaire de mairie
01:22:47pour les remplacer
01:22:49uniquement par des amis à vous
01:22:50et ça c'est le signe
01:22:52qu'au XIXe siècle
01:22:54aux Etats-Unis
01:22:54ils étaient encore
01:22:55dans un état politique
01:22:56qui était assez primitif
01:22:57par rapport à ce qu'on trouvait
01:22:59ailleurs en Europe
01:23:00où c'était quand même plus avancé
01:23:01il y a encore du clientélisme politique
01:23:03le clientélisme politique
01:23:04aujourd'hui
01:23:04il aura lieu
01:23:05sur un certain nombre
01:23:06de marchés publics par exemple
01:23:07ou ce genre de mécanique
01:23:08mais déjà
01:23:09le système moderne
01:23:10a permis
01:23:11de sortir
01:23:12de ce système là
01:23:13un certain nombre
01:23:14de fonctions
01:23:15par la mise en place
01:23:16de concours
01:23:17en tout cas
01:23:18c'est très intéressant
01:23:19que Trump et Musk
01:23:20surtout Musk
01:23:21parlent énormément
01:23:21de la méritocratie
01:23:22il dit ça suffit
01:23:23parce que
01:23:25vous savez très bien
01:23:26on a vu
01:23:27des gens qui sont là
01:23:28qui ne font rien
01:23:30mais est-ce qu'on n'a pas
01:23:31nous aussi
01:23:31je regardais
01:23:32hier
01:23:34je crois que c'était RMC
01:23:35ou je ne sais pas
01:23:35Mourad Boudjellal
01:23:36attaquer
01:23:37mais très violemment
01:23:38enfin
01:23:38un syndicaliste
01:23:40de Sud Raï
01:23:41et il disait
01:23:42mais attendez
01:23:43vous êtes là
01:23:44vous êtes là
01:23:44vous ne bougez pas
01:23:45et d'ailleurs
01:23:45jamais vous ne quitterez
01:23:46votre boulot
01:23:47parce que jamais
01:23:48vous avez trop d'avantages
01:23:50etc
01:23:50mais moi quand je prends
01:23:51le train etc
01:23:52enfin je veux dire
01:23:52on a quand même ça
01:23:54nous aussi
01:23:54il y a peut-être encore
01:23:56un autre problème
01:23:57parce que dans le système
01:23:58de clientéliste pur
01:23:59on va dire
01:24:00chaque fois que vous arrivez
01:24:01au pouvoir
01:24:01vous renvoyez tout le monde
01:24:02et puis vous embauchez
01:24:04vos amis
01:24:04c'est vrai que dans notre système
01:24:06qui est un système
01:24:06avec des fonctionnaires
01:24:08et donc du recrutement
01:24:09comme ça
01:24:09le problème c'est que
01:24:10on ne peut pas virer
01:24:12ceux qui sont déjà là
01:24:12quand on arrive au pouvoir
01:24:13mais souvent on crée
01:24:14de nouveaux postes
01:24:15et ça amène
01:24:16un autre problème
01:24:17effectivement
01:24:17qui est l'empilement
01:24:18c'est ça
01:24:19on est le millefeuille
01:24:20voilà
01:24:20c'est ça
01:24:21on est
01:24:21et donc
01:24:23et donc
01:24:24quand
01:24:25la conclusion
01:24:27de votre livre
01:24:27sur le césarisme
01:24:28en Amérique
01:24:29c'est qu'il vous dit
01:24:30il a quand même
01:24:30de beaux jours devant lui
01:24:32c'est à dire qu'on va
01:24:33aujourd'hui en tout cas
01:24:33on ne sait pas combien de temps
01:24:34ça durera
01:24:35mais on va vers quelque chose
01:24:37est-ce que si
01:24:38encore une fois
01:24:39je reviens à l'expression
01:24:40que j'ai employée
01:24:40ça n'a rien à voir
01:24:41avec le despotisme éclairé
01:24:43ou ça a quelque chose à voir
01:24:45le césarisme
01:24:45ça
01:24:46si
01:24:46ça a quand même
01:24:47quelque chose à voir
01:24:48c'est à dire
01:24:48dans sa phase de maturité
01:24:50c'est exactement ça
01:24:51c'est vers ça
01:24:52vers l'idée
01:24:53qui se construit
01:24:54mais
01:24:56il faut combien comprendre
01:24:57que c'est quelque chose
01:24:58qui est évolutif
01:24:58qui se fait petit à petit
01:24:59à la base
01:25:00l'idée du césarisme
01:25:02c'est l'idée
01:25:03qui a un besoin
01:25:03très important
01:25:04de réforme
01:25:04et que le système
01:25:06ne peut pas le faire lui-même
01:25:07parce que
01:25:08les problèmes du système
01:25:08viennent du système lui-même
01:25:09c'est ça
01:25:10et donc c'est pour ça
01:25:11qu'il y a l'idée
01:25:11qu'il faut prendre
01:25:12une voie extérieure
01:25:13de contournement
01:25:14pour ainsi dire
01:25:15qui va être le césarisme
01:25:16le problème
01:25:17c'est qu'ensuite
01:25:17il reconstruit
01:25:18son propre système
01:25:19derrière
01:25:19et ce système
01:25:20tend au despotisme
01:25:21éclairé
01:25:21c'est ça
01:25:22et après
01:25:23c'est la contradiction
01:25:24qui fera que
01:25:25est-ce qu'il sera encore
01:25:26déclairé
01:25:27il sera encore despotique
01:25:28voilà
01:25:28tout le problème
01:25:30mais là
01:25:30moi je voudrais
01:25:31en tout cas
01:25:32vraiment
01:25:32vous savez
01:25:33je vous dis toujours
01:25:34je vous le répète
01:25:35c'est très bien
01:25:36d'écouter la radio
01:25:36écoutez-nous tout le temps
01:25:37mais lisez
01:25:39lisez
01:25:39lisez
01:25:39une fois que vous avez
01:25:40vous avez éteint
01:25:42et éteigné
01:25:43à 14h
01:25:44ça va
01:25:44non non
01:25:45écoutez Brigitte
01:25:46là aussi
01:25:46bien sûr
01:25:47mais lisez
01:25:49la chose la plus importante
01:25:51ce sont les livres
01:25:53encore une fois
01:25:54ne l'oublions jamais
01:25:54vous lisez sur tablette
01:25:56ou ailleurs
01:25:57aucune importance
01:25:58prenez le temps
01:25:59du temps long
01:26:00parce que si on n'avait pas
01:26:01le temps du temps long
01:26:02nous on essaie de transmettre ça
01:26:05après
01:26:06prenez
01:26:07prenez
01:26:07Aïl César
01:26:08ouvrez-le
01:26:09il vous ouvrira
01:26:11merci Philippe Fabry
01:26:12merci André Bercoff
01:26:13comme l'a dit
01:26:14Sud Radio
01:26:15Parlons Vrai
01:26:16Parlons Vrai
01:26:16Sud Radio
01:26:17Parlons Vrai
01:26:18pour une meilleure compréhension

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