Retrouvez Bercoff dans tous ses états avec André Bercoff du lundi au vendredi de 12h à 14h sur #SudRadio.
---
Abonnez-vous pour plus de contenus : http://ow.ly/7FZy50G1rry
———————————————————————
▶️ Suivez le direct : https://dai.ly/x8jqxru
🎧 Retrouvez nos podcasts et articles : https://www.sudradio.fr/
———————————————————————
🔴 Nous suivre sur les réseaux sociaux 🔴
▪️ Facebook : https://www.facebook.com/profile.php?...
▪️ Instagram : / sudradioofficiel
▪️ Twitter : / sudradio
▪️ TikTok : https://www.tiktok.com/@sudradio?lang=fr
———————————————————————
☀️ Et pour plus de vidéos de Bercoff dans tous ses états : • 😤 Bercoff dans tous ses états
##BERCOFF_DANS_TOUS_SES_ETATS-2025-01-20##
---
Abonnez-vous pour plus de contenus : http://ow.ly/7FZy50G1rry
———————————————————————
▶️ Suivez le direct : https://dai.ly/x8jqxru
🎧 Retrouvez nos podcasts et articles : https://www.sudradio.fr/
———————————————————————
🔴 Nous suivre sur les réseaux sociaux 🔴
▪️ Facebook : https://www.facebook.com/profile.php?...
▪️ Instagram : / sudradioofficiel
▪️ Twitter : / sudradio
▪️ TikTok : https://www.tiktok.com/@sudradio?lang=fr
———————————————————————
☀️ Et pour plus de vidéos de Bercoff dans tous ses états : • 😤 Bercoff dans tous ses états
##BERCOFF_DANS_TOUS_SES_ETATS-2025-01-20##
Category
🗞
NewsTranscription
00:00:00Une radio Berkhoff dans tous ses états.
00:00:02Nous sommes en guerre.
00:00:04Il y a une chose qui est interdite en Europe, de censurer une opinion.
00:00:07Ça c'est interdit.
00:00:08On a beaucoup parlé de génie à propos d'Elon Musk.
00:00:10Qu'est-ce que c'est que ça ? Non, non, non.
00:00:11On se tait et on écoute son coupé.
00:00:13On a oublié de dire que c'était quand même un gros connard.
00:00:15Non, s'il vous plaît.
00:00:16J'ai du bien de le dire aussi.
00:00:17On a le droit de dire ce qu'on veut.
00:00:18Si ça se trouve, il s'est coincé une couille dans le slibard.
00:00:20Mais encore faut-il qu'on puisse exprimer un avis inverse.
00:00:23C'est comme si les oiseaux, à la fin, ils volent.
00:00:25Et d'un coup, tu as un grillage.
00:00:27Vous avez compris quelque chose, vous ?
00:00:28Non, mais je n'ai pas coupé.
00:00:30Nous sommes en guerre.
00:00:32Ah, ce n'est pas magnifique, ce n'est pas magnifique.
00:00:34Mais ce que j'adore dans le service public, c'est quand ils parlent de couilles et de cul.
00:00:37Un samedi soir, c'est une seule histoire, hors de grande écoute,
00:00:40payée par le contribuable français,
00:00:42nous avons les plus grands humoristes du monde.
00:00:44Humoristes de calibre.
00:00:46Nous allons parler de tout ça, nous allons parler de X.
00:00:49Mais X, ça vous inspire quoi ?
00:00:52Justement, puisqu'on parle de X, André, sans mauvais jeu de mots,
00:00:54vous comptez quitter X aussi ou pas ?
00:00:56Ah écoute, je me pose la question.
00:00:58Sommes-nous X ? Nous ne sommes pas X, je vous assure.
00:01:00Ça me déchire, ça me déchire.
00:01:02Quand j'entends nos gens mouler à vent,
00:01:04nos résistants de sous-préfecture disent
00:01:06« Mais il faut quitter X ! »
00:01:07C'est évidemment le problème le plus important en France.
00:01:10Ce n'est pas le chômage, ce n'est pas le pouvoir d'achat,
00:01:12ce n'est pas la crise, ce n'est pas l'inflation,
00:01:14ce n'est pas la dette publique, non.
00:01:16C'est X ! X !
00:01:18Que va devenir X ?
00:01:20Vous allez écouter, on va en parler tout au long de cette émission,
00:01:23de tout ce qui se passe en ce moment,
00:01:25après effectivement l'intronisation aujourd'hui
00:01:28de Donald J. Trump,
00:01:30les frasques d'Elon Musk
00:01:34que ne supportent plus un certain nombre de gens.
00:01:36Eh bien, on va prendre tout le temps à en parler.
00:01:38On va parler aussi d'identité avec Driss Ghali.
00:01:41Vous allez voir, c'est passionnant.
00:01:43Et puis, 0826.
00:01:46Voilà, n'hésitez pas à réagir vous aussi, à nous dire
00:01:48pourquoi pas si vous comptez quitter X au 0826 300 300.
00:01:52Voilà.
00:01:53Sud Radio.
00:01:54Sud Radio, parlons vrai.
00:01:55Parlons vrai.
00:01:56Sud Radio Bercov, dans tous ses états.
00:01:59Eh bien oui, dans tous mes états,
00:02:01mais je ne suis pas le seul.
00:02:02Parce qu'hier,
00:02:04il y avait, vous savez, qui était là-bas à Washington,
00:02:07avec l'intronisation, les village people, etc.
00:02:11Il y avait ce pelé, ce galeux d'où nous vient tout le mal,
00:02:15Elon Musk, le pourfendeur de la liberté d'expression made in France.
00:02:20Elon Musk.
00:02:21On en parle tout de suite.
00:02:23Sud Radio Bercov, dans tous ses états.
00:02:26Le fait du jour.
00:02:29YMCA
00:02:43YMCA, Maud.
00:02:45YMCA.
00:02:46Alors, c'est vraiment, ça nous amène à quand même quelque chose.
00:02:49Alors, oui, c'était bon.
00:02:51C'est l'euphorie chez les uns, la tristesse chez les autres.
00:02:54Évidemment, c'est normal quand il y a une nouvelle intronisation.
00:02:5747e président de la République,
00:02:59en fait, il est intronisé aujourd'hui.
00:03:01Aujourd'hui, 18 midi-heure de Washington,
00:03:0518 heures-heure de Paris.
00:03:07On va suivre ça, évidemment, sur Sud Radio.
00:03:09Mais on va commencer à en parler,
00:03:11puis on en parlera demain dans l'émission, bien sûr, encore.
00:03:13Mais pour le moment, on va parler d'autre chose.
00:03:16Écoutez, on va parler liberté d'expression,
00:03:19liberté d'opinion.
00:03:20Je vous rappelle que sur les frontons de nos édifices,
00:03:24liberté, égalité, fraternité.
00:03:26Ah bon ? Ça en est où ?
00:03:27Il y a une chose qui est interdite en Europe.
00:03:29C'est de censurer une opinion.
00:03:31Ça, c'est interdit.
00:03:32Alors ça, c'est interdit de censurer une opinion.
00:03:35Très bien, très très bien, Thierry Breton, Thierry Breton.
00:03:39Mais ce matin, chez Apolline de Manherbe,
00:03:41sur BFMRMC,
00:03:43eh bien, il y avait Jean-Noël Barraud.
00:03:45Et que disait notre cher Jean-Noël Barraud ?
00:03:49Écoutez.
00:03:50Pour revenir à ce que disait Thierry Breton,
00:03:52et il a raison de le dire,
00:03:53puisque c'est le message que la France a porté depuis des années,
00:03:56nous n'acceptons pas que le débat public soit délocalisé
00:04:00sur des plateformes de réseaux sociaux
00:04:02dont les règles sont fixées par des milliardaires américains ou chinois.
00:04:06Ah, qu'en termes galants, ces choses-là sont dites,
00:04:10monsieur le ministre, vraiment.
00:04:12Nous n'acceptons pas les oligarques.
00:04:15Mais dites-moi, les GAFAM,
00:04:17les plateformes technologiques,
00:04:19les grandes plateformes technologiques,
00:04:20ça l'a fait des années, voire des dizaines d'années.
00:04:22On peut le dire qu'ils sont de la propriété du milliardaire.
00:04:26Et que je sache, nous n'avons pas eu d'immenses protestations
00:04:32quand, justement, sur Twitter,
00:04:35on censurait complètement les activités,
00:04:38pour le moins saugrenues et pour le moins glauques,
00:04:41de Hunter Biden, le fils de Joe Robinette Biden,
00:04:45quand celui-ci était vice-président de Barack Obama,
00:04:49et les affaires avec la Chine, avec l'Ukraine,
00:04:51et les bacs chiches, et tout ce qu'il y avait,
00:04:55les réseaux et les pactes de corruption.
00:04:57Non, on n'en parlait pas.
00:04:59Est-ce qu'on parlait de tout ?
00:05:01Est-ce qu'on parlait aussi de quelques effets,
00:05:03peut-être secondaires ou indésirables,
00:05:06d'un certain nombre de vaccins ?
00:05:07Non, on n'en parlait pas,
00:05:09puisqu'on était considérés comme les complotistes invisibilisés.
00:05:12Alors, la liberté d'opinion, oui.
00:05:14Mais de quelle manière ?
00:05:16Enfin, de quelle manière ça se passe ?
00:05:18Alors, c'est intéressant, parce que Thierry Breton,
00:05:21effectivement, qui a commencé à dire
00:05:25que ce n'est pas possible d'accepter
00:05:28la mainmise et la gérance d'Annelo Musk,
00:05:31oui, parce qu'avant, on n'entendait pas.
00:05:33On n'entendait pas.
00:05:34C'était un silence assourdissant
00:05:36quand ça se passait sur Twitter.
00:05:38Quand on l'apprend aujourd'hui, vous l'avez vu,
00:05:40on n'en a parlé que Mark Zuckerberg,
00:05:42le PDG, le fondateur de Facebook,
00:05:44de Meta, d'Instagram et compagnie,
00:05:46qui dit, oui, j'ai été obligé,
00:05:48sous la pression, de censurer.
00:05:50Vous avez entendu quelques paroles
00:05:52de nos chers politiques français ?
00:05:54Vous avez entendu les protestations ?
00:05:55Non, non, non.
00:05:56Tant que ça va dans notre sens à nous,
00:05:58quand du bien, tout va bien
00:06:00dans le meilleur des mondes.
00:06:01Mais après, ça ne va pas.
00:06:02Et puis, nous apprenons, nous apprenons
00:06:04qu'effectivement, le pourfendeur absolu
00:06:07de la gérance américaine
00:06:09devient conseiller à la Bank of America.
00:06:15Intéressant, hein ?
00:06:16Oui, la Bank of America, voilà.
00:06:18Bon, il va jouer un rôle uniquement consultatif.
00:06:20La Commission européenne, effectivement,
00:06:22lui a donné le quittus.
00:06:24Lui a dit, mais allez-y, alors qu'en principe,
00:06:26il y a un délai de carence de deux ans
00:06:28quand quelqu'un était à la Commission européenne
00:06:30pour entrer dans le privé.
00:06:31Ça s'appelle le pantouflage, mais oui.
00:06:33Bah, écoutez, même Daniel Freud,
00:06:35l'eurodéputé écologiquement,
00:06:37a dit, mais enfin, la Commission européenne
00:06:38se moque de ses propres règles
00:06:40en matière d'indexation de lobbying
00:06:41pour les anciens commissaires européens.
00:06:43Parce qu'il faut bien dire, et comprenez,
00:06:45quand vous avez les think tanks,
00:06:47on appelle ça les think tanks,
00:06:49ce sont des armes de pensée,
00:06:51think tanks, des tanks de la pensée,
00:06:53et oui, c'est vrai que quelquefois
00:06:55ils ressemblent comme des tanks,
00:06:57mais ce qui est extraordinaire,
00:06:59c'est que là, c'est évidemment du lobbying,
00:07:01évidemment du lobbying,
00:07:03et on peut se rappeler de ça, alors non.
00:07:05Et puis, je ne vais pas faire les exploits
00:07:07de Thierry Breton, Bull,
00:07:091993-1997,
00:07:11le groupe s'effondre,
00:07:13l'État doit mettre 100 millions d'euros
00:07:15pour lui éviter le dépôt de bilan,
00:07:17Thompson, au bord du gouffre,
00:07:19quelques mois après le départ de Breton,
00:07:21France Télécom, n'en parlons pas,
00:07:23l'investissement refusé
00:07:25par le premier baladeur numérique,
00:07:27les actifs, les ventes par appartement,
00:07:29Alstom, aéroports de Paris,
00:07:31GDF, et nos autoroutes,
00:07:33et allez donc, ça allège
00:07:35très légèrement la dette publique,
00:07:37mais après, c'est la catastrophe
00:07:39et c'est vraiment dénoncé par la Cour des Comptes,
00:07:41plusieurs milliards de recettes publiques,
00:07:43Atos, Atos,
00:07:45formidable frénésie d'acquisition,
00:07:47et puis en 2019, Breton part se planquer
00:07:49à la Commission européenne,
00:07:51un an après son départ, Atos prend
00:07:53dans une longue descente aux enfers
00:07:55dont elle ne se remettra jamais, valeur de l'action
00:07:57Atos en 2019, 68 euros,
00:07:59valeur de l'action aujourd'hui,
00:08:010,002 euros,
00:08:03même pas deux centimes,
00:08:05ce n'est pas une blague, vous pouvez vérifier.
00:08:07Alors qu'est-ce que ça veut dire ?
00:08:09Alors moi je veux bien, mais Elon Musk,
00:08:11c'est une plateforme,
00:08:13il y a des tas de gens sur X qui critiquent
00:08:15et qui insultent Elon Musk
00:08:17du soir au matin et du matin au soir,
00:08:19ça veut dire quoi ça ?
00:08:21Et puis alors,
00:08:23ce qui est extraordinaire, c'est que
00:08:25sur le service public,
00:08:27vous avez vu quand même, il y avait
00:08:29samedi, là il y a deux jours,
00:08:31la fièvre du samedi soir,
00:08:33chez Léa Salamé, il y avait
00:08:35Charline Vanhoenacker,
00:08:37considérée comme l'humoriste de France Inter,
00:08:39et voici ce que
00:08:41Charline Vanhoenacker,
00:08:43alors il y avait Thierry Breton,
00:08:45tout sourire, il y avait tout le monde,
00:08:47là c'était bien, c'était entre-soi,
00:08:49on se congratule,
00:08:51on se coagule, et on dit ceci.
00:08:53Comment vous l'avez trouvé la photo ?
00:08:55Vous savez, il ne fait rien par hasard,
00:08:57et donc il a dû passer un temps
00:08:59fou pour d'abord
00:09:01faire la photo et la sélectionner,
00:09:03ça veut dire,
00:09:05I will do it.
00:09:07Si ça se trouve, il s'est coincé une couille dans le slibard.
00:09:09Peut-être, ça a été fait à ce moment-là.
00:09:11La droite.
00:09:13Voilà, la droite, alors il s'agissait
00:09:15évidemment de la photo officielle
00:09:17de Donald Trump,
00:09:19effectivement, arborant une mine grave,
00:09:21et voilà, écoutez,
00:09:23c'est très rigolo, c'est vrai que
00:09:25c'est du registre de Coluche,
00:09:27de Jean-Yann,
00:09:29allez, Charline Vanhoenacker, c'est peut-être
00:09:31la sacrifierie
00:09:33de, j'allais dire, de sous-préfectures,
00:09:35non, c'est insulter les sous-préfectures.
00:09:37Non, non, c'est...
00:09:39Et aussi, il y avait autre chose,
00:09:41on ne parlait pas de ça, on parlait évidemment
00:09:43d'Elon Musk. Alors Elon Musk, évidemment,
00:09:45encore une fois, on n'allait pas lui dire
00:09:47des compliments. Alors que disait
00:09:49l'humoriste de France Inter,
00:09:51notamment sur Elon Musk ? Écoutez.
00:09:53Alors,
00:09:55c'est au-delà de la caricature,
00:09:57donc les caricaturistes, comme moi,
00:09:59sont un petit peu démunis.
00:10:01Il va falloir suivre, ça va être compliqué.
00:10:03En plus, tout est inversé,
00:10:05j'ai l'impression, j'écoute Thierry Breton, je me dis, mince,
00:10:07maintenant Thierry Breton, c'est Che Guevara.
00:10:09Qu'est-ce qu'on fait ?
00:10:11Vous allez être bien emmerdés
00:10:13dans les prochaines semaines. Non, on va trouver,
00:10:15ne vous inquiétez pas, on va trouver. Et puis, on a
00:10:17beaucoup parlé de génie à propos d'Elon Musk,
00:10:19on a oublié de dire que c'était quand même un gros connard,
00:10:21c'est plutôt bien de le dire aussi, mince. On l'a dit, on l'a dit.
00:10:23On a trop dit, parce que là, j'adore, on a un langage très
00:10:25pratié, très européen, etc.
00:10:27Vous ne voulez pas venir avec moi sur les réseaux,
00:10:29qu'on fasse ensemble ?
00:10:31Vous ne voulez pas venir avec moi sur les réseaux,
00:10:33dit Thierry Breton à Charlie Vanhoenacker,
00:10:35allez, on va faire des choses ensemble,
00:10:37on va faire des petits tweets ensemble,
00:10:39on va s'amuser. Magnifique, hein ?
00:10:41Tout ce qu'on trouve à dire, alors que,
00:10:43bien sûr qu'il faut critiquer Elon Musk
00:10:45et tout le monde, mais alors qu'est-ce qu'on...
00:10:47Ah, regardez, regardez ! Ah, comme je suis franche !
00:10:49Comme je suis rebelle ! C'est un gros connard !
00:10:51C'est un gros connard ! Ah, oui !
00:10:53Ah, le niveau ! Ah, l'intelligence !
00:10:55Ah, vraiment,
00:10:57l'extraordinaire
00:10:59des cimes, la beauté des cimes
00:11:01de Vanhoenacker,
00:11:03je sais pas, non, Vanhoenacker,
00:11:05Vanhoenacker, pardon, là, vous voyez ?
00:11:07Je tombe aussi dans l'humorisme,
00:11:09dans l'humoriste France Inter.
00:11:11C'est pas bien, non, non, c'est pas bien,
00:11:13c'est pas bien. Enfin, qu'est-ce que ça veut dire, ça ?
00:11:15Mais c'est quoi, ces gens ?
00:11:17C'est quoi, ces gens ? De quoi ils parlent ?
00:11:19De quoi ils parlent ? C'est sérieux,
00:11:21hein, de parler
00:11:23leur nom, alors voilà, Thierry Breton
00:11:25tout sourire, et puis voilà, ils veulent tous
00:11:27maintenant quitter X, c'est intéressant,
00:11:29ils veulent tous quitter X, alors vous
00:11:31avez vu qu'il y a une trentaine de gens,
00:11:33alors dix du CNRS,
00:11:35c'est très très discuté, on va en parler
00:11:37demain de cela, qui ont
00:11:39lancé une application qui s'appelle
00:11:41Hello Quit X, voilà,
00:11:43permettant le transfert des données du réseau X
00:11:45vers d'autres plateformes,
00:11:47voilà, à l'heure où X Twitter
00:11:49est instrumentalisé jusque dans l'algorithme
00:11:51par Elon Musk à des fins politiques,
00:11:53X est devenu dangereux pour les démocraties.
00:11:55Évidemment ! Qu'est-ce qui est dangereux
00:11:57pour les démocraties ? Est-ce que c'est l'intégrisme ?
00:11:59Est-ce que c'est le wokisme ?
00:12:01Est-ce que c'est cette espèce
00:12:03d'invisibilisation de toute parole
00:12:05dissidente sur les grands médias
00:12:07et un peu partout ? Non !
00:12:09C'est X ! Et ce qu'ils n'ont pas
00:12:11compris, c'est que
00:12:13pourquoi les gens maintenant vont de plus
00:12:15en plus vers les réseaux sociaux ?
00:12:17Parce qu'ils voient que dans un certain
00:12:19nombre de médias, hélas, et je le dis vraiment avec
00:12:21tristesse, la fake news
00:12:23a remplacé
00:12:25les faits. Eh oui !
00:12:27Ce n'est plus les fake news,
00:12:29c'est les fake news.
00:12:31Et de ce point de vue, ils rivalisent
00:12:33avec tous les autres, et je crois qu'il y a
00:12:35un vrai, vrai, vrai, vrai problème.
00:12:37On va en parler demain de cette histoire
00:12:39de l'arnaque par des gens
00:12:41soi-disant CNRS, enfin on va
00:12:43le savoir, mais je crois qu'il y a quelque chose
00:12:45de grave dans tout cela. Vous savez, dans cette
00:12:47espèce de comédie où
00:12:49vous avez des gens qui ont tout échoué
00:12:51et qui font les grands résistants
00:12:53alors que des gens qui ont fait SpaceX,
00:12:55qui ont fait Tesla, qui ont fait
00:12:57un certain nombre de choses
00:12:59assez extraordinaires à 52,
00:13:0153 ans, et qui continuent,
00:13:03eh bien, on leur dit oui, oui, mais
00:13:05vous, vous, vous êtes les futurs dictateurs.
00:13:07Et vous savez ce qui me gêne dans cette histoire ?
00:13:09C'est l'envie.
00:13:11C'est l'aigreur. Est-ce qu'on est
00:13:13nous ? Est-ce qu'on doit écouter
00:13:15sur les chaînes de services publics
00:13:17les aigris, ces aigris et ratés
00:13:19de tous les pays ? Unissez-vous.
00:13:21C'est ça l'ambition, c'est ça l'envie,
00:13:23c'est ça la satire.
00:13:25Franchement, ça tire
00:13:27vers le bas, tout ça. Vraiment,
00:13:29ça tire vers le bas.
00:13:31André Bercoff.
00:13:33Eh bien, nous avons
00:13:35effectivement, suite à
00:13:37ce qu'on vient de dire, nous avons Romain
00:13:39qui nous appelle de l'ISER. Bonjour Romain.
00:13:41Bonjour André.
00:13:43Ça fait très plaisir de vous avoir. Je suis fan
00:13:45totalement de ce que vous faites. Merci Romain.
00:13:47Merci à vous. Merci Romain.
00:13:49Alors, dites-moi ce que ça vous inspire, tout ça.
00:13:51Ben, c'est
00:13:53encore une fois le deux poids deux mesures,
00:13:55l'hypocrisie généralisée.
00:13:57Quel est le problème avec le média Twitter
00:13:59propriété d'un milliardaire américain
00:14:01qui plus est protectionniste envers
00:14:03son pays, par rapport à nous,
00:14:05nos médias qui sont finalement
00:14:07la propriété de 9 milliardaires
00:14:09qui sont bien souvent, on va dire,
00:14:11à l'opposé des intérêts nationaux
00:14:13et des intérêts français. J'aimerais bien
00:14:15savoir, en fait, pourquoi
00:14:17on fait une telle différence
00:14:19entre ces deux types de médias
00:14:21alors que finalement, dans le fond, c'est exactement
00:14:23la même situation.
00:14:25Oui, c'est vrai qu'on peut se poser. Ah, mais c'est
00:14:27parce que ce sont nos médias, vous savez.
00:14:29C'est la seule manière
00:14:31dont trouvaient certains pour faire cocorico,
00:14:33quoi. C'est un peu ça.
00:14:35Oui, mais c'est complètement paradoxal.
00:14:37Quand on vient fanfaronner sur les médias
00:14:39des milliardaires français,
00:14:41et par contre, la plateforme
00:14:43justement sans filtrage d'Elon Musk,
00:14:45elle est problématique. Alors qu'on sait
00:14:47pertinemment que nos médias, on va dire
00:14:49mainstream, ne portent qu'une seule
00:14:51parole. Voilà, et dès qu'on sort un petit peu
00:14:53de ce rang-là, et bien on est plaque listée,
00:14:55complotiste, enfin voilà, on ne va pas refaire encore
00:14:57le milan. Tout à fait, mais surtout Romain,
00:14:59en l'occurrence, hier, c'était
00:15:01le feu d'artifice, c'était sur
00:15:03le service public. Je rappelle, payé
00:15:05par les contributions
00:15:07de 25 à 30 millions
00:15:09de foyers français qui sont de toute
00:15:11diversité. Mais on n'entend qu'une seule,
00:15:13qu'un seul son de cloche.
00:15:15Ah ben c'est presque,
00:15:17moi j'y vois comme de la propagande, après on va dire que je suis
00:15:19extrémiste, mais pour le coup, quand vous écoutez
00:15:21le service public, il n'y a qu'à voir
00:15:23Guillaume Meurice, Pierre-Emmanuel Barré,
00:15:25virés du service public, c'est risible.
00:15:27Ça en est risible. Ces gens-là,
00:15:29il faudrait qu'ils viennent discuter un petit peu avec
00:15:31le bas peuple et la petite France.
00:15:33Ils sont ridicules, ridicules.
00:15:35Ce serait une bonne chose, je crois, effectivement.
00:15:37Merci Romain, merci. Merci André.
00:16:03Marionnettistes, que feras-tu de tes artistes ?
00:16:05La merveilleuse chanson de Pierre Bachelet.
00:16:07Alors, les marionnettistes,
00:16:09bon, écoutez, ne vous inquiétez pas,
00:16:11ils se portent très, très, très bien, les marionnettistes.
00:16:13Ça va, de temps en temps,
00:16:15ils changent de marionnette, mais
00:16:17ils savent garder,
00:16:19effectivement, tirer les ficelles.
00:16:21C'est l'expression consacrée.
00:16:23Alors, il y a quelque chose
00:16:25dont on parle, vous savez, on parle beaucoup,
00:16:27on vient d'en parler,
00:16:29la mainmise du seul milliardaire américain
00:16:31qui mérite d'être
00:16:33voué aux gémonies,
00:16:35et d'être pendu en place de grève,
00:16:37ou guillotiné, place de la concorde,
00:16:39etc. Évidemment,
00:16:41je parle d'Elon Musk, mais,
00:16:43c'est drôle, on ne parle pas de quelqu'un d'autre,
00:16:45et je voudrais parler juste
00:16:47de Georges Soros.
00:16:49On en a parlé déjà de Georges Soros,
00:16:51le milliardaire hongrois,
00:16:53qui a, aujourd'hui, cédé les reines de son empire
00:16:55à son fils, Alex Soros.
00:16:57Simplement quelque chose.
00:16:59Il y a ce qu'on appelle
00:17:01le Conseil Européen pour les Relations
00:17:03Internationales, qui est le premier
00:17:05think-tank en importance par l'Européen.
00:17:07Conseil Européen pour les Relations
00:17:09Internationales, ECFR,
00:17:11en anglais, bien sûr,
00:17:13fondé en octobre 2007.
00:17:15Alors,
00:17:17effectivement, on va en parler.
00:17:19Bonjour, Pierre-Antoine Plaquevent.
00:17:21– Bonjour, monsieur Bercov.
00:17:23– Alors, Pierre-Antoine Plaquevent,
00:17:25vous avez reçu, pour ce remarquable
00:17:27livre, je le dis,
00:17:29« Soros et la société ouverte aux éditions culturelles racines »,
00:17:31parce que c'est très intéressant,
00:17:33encore une fois, je constate
00:17:35que les différentes
00:17:37contributions de Soros
00:17:39à la culture ouverte,
00:17:41notamment les millions qu'il a donnés
00:17:43contre le Brexit en
00:17:45Grande-Bretagne, les millions qu'il donne
00:17:47à un certain nombre d'associations,
00:17:49vous les connaissez mieux que moi,
00:17:51de journaux, de publications, je dirais les millions,
00:17:53peut-être les milliards,
00:17:55ça a été donné, à part
00:17:57quelques commentaires,
00:17:59dans un silence assourdissant,
00:18:01depuis des dizaines d'années.
00:18:03Mais voilà-t-il pas que, depuis deux ans,
00:18:05Elon Musk achète X,
00:18:07alors là, ça ne va plus du tout,
00:18:09on sent que c'est vraiment le début
00:18:11de, je ne sais pas moi,
00:18:13de Pol Pot qui arrive.
00:18:15Alors, Pierre-Antoine Plaquevent, je voudrais qu'on s'arrête là,
00:18:17parce que les noms qui sont dans cette société,
00:18:19dans cette, pardon, dans ce think tank,
00:18:21qui est un think tank lobbyen,
00:18:23c'est le Conseil européen pour les relations internationales.
00:18:25De quoi s'agit-il exactement ?
00:18:27Alors, c'est un think tank
00:18:29qui a été fondé
00:18:31sous l'impulsion de
00:18:33Georges Soros, et qui
00:18:35regroupe de
00:18:37personnels politiques,
00:18:39médiatiques,
00:18:41comment dire, même des gens
00:18:43de l'OTAN,
00:18:45qui cherchent
00:18:47à donner une forme commune
00:18:49à la politique européenne,
00:18:51c'est un outil d'influence,
00:18:53un think tank, en fait, qui a été créé
00:18:55sur le modèle du
00:18:57Conseil on Foreign Relations américain,
00:18:59qui, lui,
00:19:01oriente les politiques
00:19:03américaines dans un sens
00:19:05globaliste.
00:19:07Et donc, c'est intéressant
00:19:09de voir que, effectivement,
00:19:11d'ailleurs, c'est assez transcourant,
00:19:13puisque dans ce,
00:19:15au sein de cette ECFR,
00:19:17qui est vraiment d'orientation, je dirais,
00:19:19de gauche,
00:19:21et puis, ce qui se voudrait
00:19:23vraiment l'extrême-centre,
00:19:25comme on l'appelle maintenant,
00:19:27il y a aussi des figures, même conservatrices,
00:19:29qui interviennent,
00:19:31c'est vraiment l'idée, moi je dirais, c'est un petit peu
00:19:33comme le dîner du siècle en France,
00:19:35c'est quelque chose comme ça, mais à l'échelle
00:19:37pan-européenne.
00:19:39Alors, il y a différents outils comme ça,
00:19:41qui existent, c'est pour ça que, quand on avait
00:19:43parlé, d'ailleurs, dans votre émission,
00:19:45si Soros,
00:19:47l'investissait moins en Europe,
00:19:49qu'est-ce qu'il allait se passer ? Je vous avais dit,
00:19:51justement, il y a tous ces outils qui ont été déjà
00:19:53mis en place, European Council on Foreign Relations,
00:19:55German Council on Foreign Relations,
00:19:57le personnel
00:19:59de ces
00:20:01think-tanks d'influence globaliste
00:20:03passe d'un
00:20:05think-tank à l'autre,
00:20:07ils sont souvent issus de la fondation
00:20:09Soros elle-même,
00:20:11voilà, donc, si on mêle ça
00:20:13avec
00:20:15le reste,
00:20:17voilà, on a des outils d'influence conséquents
00:20:19à l'échelle européenne.
00:20:21Pierre-Antoine Plaquevant, est-ce qu'on peut dire que ces think-tanks,
00:20:23d'ailleurs, de quelque mort qu'ils soient,
00:20:25sont quand même, on peut dire qu'ils sont des
00:20:27lobbyistes, parce que, quand on a parlé à
00:20:29Nathalie Loiseau, vous savez, Nathalie Loiseau,
00:20:31députée européenne, qui fait partie de
00:20:33ce Conseil européen, et d'ailleurs
00:20:35qui s'en enorgueille et s'en vante,
00:20:37elle dit, mais non, non, ça n'a rien à faire
00:20:39avec des lobbies. Est-ce que, vraiment, ça n'a rien
00:20:41à voir avec un lobby ?
00:20:43Non, bien sûr que c'est du lobbying,
00:20:45parce que, en fait, c'est de l'influence
00:20:47dans une certaine
00:20:49direction. Par exemple, il y a un
00:20:51exemple simple, c'est quand il y a eu la
00:20:53grande crise des réfugiés,
00:20:55en 2015,
00:20:57suite à la
00:20:59guerre en Syrie. Eh bien, vous avez
00:21:01Merkel, qui a parlé,
00:21:03et qui a proposé, qui a parlé à la
00:21:05télé allemande, et qui a proposé un plan
00:21:07pour intégrer le million
00:21:09de migrants qui allaient arriver,
00:21:11et ce plan devait répartir les migrants
00:21:13à travers l'Europe.
00:21:15Et, en fait,
00:21:17quand vous regardiez, en fait, ce plan
00:21:19avait déjà été,
00:21:21exactement le même plan avait été émis
00:21:23par Soros, qui
00:21:25préconisait les mêmes choses, et avait été
00:21:27repris par
00:21:29un autre think-tank qui s'appelle
00:21:31l'European Stability Initiative, qui est
00:21:33connecté à l'ECFR,
00:21:35et qui est dirigé
00:21:37par une personne qui s'appelle Gérald
00:21:39Knauss, et qui est lié à
00:21:41l'Open Society Foundation. Là aussi,
00:21:43l'European Stability Initiative
00:21:45a été fondée avec des fonds de
00:21:47Soros. Au moment de sa fondation, Gérald
00:21:49Knauss est allé même rencontrer
00:21:51Soros aux États-Unis.
00:21:53Donc, en fait, si vous voulez, là, maintenant,
00:21:55moi, je l'analyse comme ça, on
00:21:57parle de l'influence de Musk
00:21:59comme si c'était quelque chose de nouveau,
00:22:01mais ça fait des décennies
00:22:03que des milliardaires,
00:22:05comment on les appelle, filantro-capitalistes,
00:22:07moi je les appelle filantro-globalistes,
00:22:09exercent
00:22:11une influence via
00:22:13toutes ces
00:22:15ONG, toutes ces fondations,
00:22:17tous ces think-tanks,
00:22:19et elles l'exercent directement sur le personnel
00:22:21politique européen, et c'est assez
00:22:23problématique, puisque finalement ça court-circuit
00:22:25complètement le processus politique
00:22:27institutionnel
00:22:29auquel les citoyens
00:22:31sont conviés.
00:22:33Et ce qui est intéressant, sans vouloir défendre
00:22:35que ce soit Elon Musk, lui,
00:22:37que je sache, alors évidemment
00:22:39que c'est un multimilliardaire,
00:22:41je ne sais pas s'il est globaliste ou pas,
00:22:43mais lui ne finance pas, que je
00:22:45sache, des ONG un peu partout
00:22:47sur le continent.
00:22:49C'est ça, exactement.
00:22:51En fait, je dirais que
00:22:53ce qui va être intéressant avec Elon Musk,
00:22:55c'est qu'à la limite, on pourrait avoir
00:22:57un retour à une forme d'impérialisme
00:22:59plus classique, qui est visible.
00:23:01Parce qu'Elon Musk, finalement,
00:23:03c'est ce qu'il veut faire. Il veut
00:23:05avoir une influence sur les droits européennes,
00:23:07et il veut, finalement,
00:23:09c'est la politique... Parce qu'en fait,
00:23:11il y a une vision géopolitique derrière ça.
00:23:13Pour les mondialistes
00:23:15type Soros, l'idée, c'est que
00:23:17vraiment d'arriver à une autorité
00:23:19mondiale unique, qui serait la forme
00:23:21politique des intérêts
00:23:23des grands financiers. Pour les financiers
00:23:25comme Musk, leur intérêt,
00:23:27c'est réellement
00:23:29un intérêt, je dirais,
00:23:31à la fois américano-centré
00:23:33et aussi, effectivement,
00:23:35technocratique. Donc, ils vont jouer leur jeu,
00:23:37ils vont faire peut-être ce que
00:23:39Cecil Rhodes préconisait
00:23:41au siècle dernier, et qui disait
00:23:43si vous voulez la sécurité intérieure,
00:23:45vous devez devenir impérialiste.
00:23:47Donc, je pense que ce sera une forme d'impérialisme
00:23:49plus visible.
00:23:51– Mais c'est deux attitudes, quand même,
00:23:53qui peuvent s'affronter, qui vont s'affronter.
00:23:55– C'est deux attitudes qui s'affrontent aux États-Unis.
00:23:57– D'accord. – Et donc,
00:23:59c'est une extension dans le reste
00:24:01de l'Occident, et donc chez nous.
00:24:03Nous sommes la dernière forteresse, si vous voulez,
00:24:05en Europe, du globalisme pur.
00:24:07Maintenant, le globalisme
00:24:09est pris dans une sorte de yalta
00:24:11conservateur entre les États-Unis
00:24:13de Musk, et
00:24:15la Russie, et la Chine, et les pays illibéraux
00:24:17d'Eurasie. Donc, il ne reste plus que
00:24:19cette espèce de bastion que
00:24:21défendent les macroniens, en quelque sorte.
00:24:23– Oui, et ce bastion qui est
00:24:25bien, bien, bien, bien, en tout cas,
00:24:27infiltré par, justement, quand on voit
00:24:29une liste établie en 2012
00:24:31du Conseil européen
00:24:33pour les relations internationales. Donc, vous dites,
00:24:35en grosse partie, financée par Soros, c'est bien ça.
00:24:37– Oui, oui, c'est ça.
00:24:39Au départ, fondée vraiment
00:24:41à son initiative,
00:24:43et avec des...
00:24:45Donc, avec des personnels, comme je vous disais, qui passent d'une réalité
00:24:47à l'autre, de sa fondation,
00:24:49de ses différents think-tanks, German Continental
00:24:51Foreign Relations, ECFR, etc.
00:24:53– Et c'est intéressant de voir,
00:24:55en tout cas, en 2012, je ne sais plus s'ils sont
00:24:57tous, il y avait Daniel Kohn-Bendit,
00:24:59Alain Minck, Sylvie Kaufmann,
00:25:01directrice électorale du Monde,
00:25:03Bernard Kouchner, Aurore Laluc, qui est toujours
00:25:05président de la Commission des affaires économiques
00:25:07et monétaires au Parlement européen, qui est proche de
00:25:09Raphaël Glucksmann, Nathalie Loiseau,
00:25:11Alexandre Adam,
00:25:13Ursula von der Leyen, bien sûr,
00:25:15non, directeur du cabinet adjoint
00:25:17de la présidente d'Ursula von der Leyen,
00:25:19Amélie de Montchalin, etc.
00:25:21Donc, en fait, c'est intéressant, parce que
00:25:23moi, ce qui m'intéresse, juste,
00:25:25la dernière question,
00:25:27Pierre-Antoine Plaquevent, qu'est-ce qui fait
00:25:29qu'il y a quand même un silence
00:25:31assez, en Europe, je parle toujours de l'Europe,
00:25:33un silence très éloquent
00:25:35quand il s'agit de Soros ou d'autres,
00:25:37et une espèce d'explosion,
00:25:39alors, d'indignation,
00:25:41où on sent que c'est vraiment,
00:25:43ça y est,
00:25:45c'est la percée des Ardennes, c'est les Panzer
00:25:47divisions de Musk
00:25:49qui arrivent pour nous juguler,
00:25:51qu'est-ce qui fait,
00:25:53à quoi est due cette différence de traitement ?
00:25:55– C'est la peur
00:25:57de la perte
00:25:59d'influence sur
00:26:01la zone Europe de ces
00:26:03réseaux.
00:26:05Vous avez, récemment,
00:26:07justement, on voyait
00:26:09à la télévision, Christina O'Krent,
00:26:11qui s'alarmait, qui faisait toute une explication,
00:26:13eh bien, ce sont tous ces gens-là qui sont liés
00:26:15à ces réseaux-là, au travers de le CFR,
00:26:17qui ne nous ont jamais parlé dans leurs médias,
00:26:19chaque année, le CFR se réunit
00:26:21dans une grande capitale européenne,
00:26:23réunit 300 de ses membres,
00:26:25parmi les gens les plus influents en Europe,
00:26:27et quel reportage
00:26:29avons-nous vu sur ces
00:26:31– On n'en parle jamais. – On n'en parle jamais.
00:26:33Vous avez d'autres réalités de ce type-là,
00:26:35ce serait passionnant de faire des émissions politiques
00:26:37sur ça, parce que ça nous concerne,
00:26:39et donc,
00:26:41il y a la peur, maintenant,
00:26:43d'être face à des réseaux qui, en fait,
00:26:45ont compris, déjà, Steve Bannon
00:26:47avait compris cela
00:26:49durant la première campagne de Trump,
00:26:51et avait utilisé, à cette époque,
00:26:53Facebook, et puis, maintenant, ça s'est intensifié.
00:26:55Donc, en fait, les conservateurs
00:26:57américains ont réussi à mettre en place
00:26:59des outils de soft power qui,
00:27:01au départ, n'étaient utilisés que
00:27:03par ce qu'on appelle, aux États-Unis, les libéraux,
00:27:05la gauche globaliste.
00:27:07Donc, maintenant, ils sont un peu pris
00:27:09à leur propre piège,
00:27:11mais la différence, c'est que c'est ouvert. Par exemple,
00:27:13quand ces gens disent « c'est nouveau
00:27:15ce que fait Musk », non, c'est faux.
00:27:17On sort d'une phase… En fait,
00:27:19même les… Comment dire ?
00:27:21À un niveau même géopolitique,
00:27:23les puissances extérieures à l'Occident
00:27:25préfèrent avoir en face
00:27:27d'eux des adversaires
00:27:29qui jouent carte sur table
00:27:31que cette espèce d'impérialisme
00:27:33à visage
00:27:35humanitaire
00:27:37qui, en fait, a fait des ravages
00:27:39depuis la fin du bloc soviétique.
00:27:41Tous ces gens-là, finalement,
00:27:43se retrouvent face à un adversaire
00:27:45inédit. C'est ce qui fait leur peur.
00:27:47Les faux philanthropes
00:27:49et les vrais impérialistes.
00:27:51Merci, Pierre-Antoine Plaguevent.
00:27:53Merci à vous.
00:27:55Sud Radio Bercov, dans tous ses états,
00:27:57les perles du jour.
00:28:09Et de quoi s'avient
00:28:11effectivement un député à la fille aussi
00:28:13de poésie, de poésie.
00:28:15Une interview
00:28:17récente du député
00:28:19de la France Insoumise.
00:28:21Il a donné un long entretien diffusé
00:28:23sur Twitch aux médias
00:28:25alternatifs où va le monde.
00:28:27Et il dit qu'il est opposé aux frontières,
00:28:29ce qui est non seulement son droit
00:28:31le plus strict, mais ça peut être
00:28:33tout à fait légitime.
00:28:35C'est intéressant la métaphore
00:28:37qu'a utilisée Sébastien Delocu.
00:28:39Écoutez.
00:28:59Eh oui, c'est un peu bizarre.
00:29:01Effectivement, comme ça, on dirait
00:29:03qu'il a raison Sébastien Delocu.
00:29:05Les oiseaux ne vont pas leur dire
00:29:07arrêtez là, c'est pas possible
00:29:09parce que tu ne peux plus passer,
00:29:11tu ne peux pas faire de grillage.
00:29:13Le problème, simplement, cher Sébastien Delocu,
00:29:15c'est quand ils sont
00:29:17500 millions et plus
00:29:19d'oiseaux. Vous savez, quelqu'un a fait
00:29:21récemment
00:29:23une étude sur le droit d'asile,
00:29:25sur les lois et les conditions du droit d'asile.
00:29:27Eh bien, savez-vous combien
00:29:29serait accessible
00:29:31et absolument acceptable
00:29:33en tant que droit d'asile
00:29:35selon la loi française ?
00:29:37Eh bien, vous avez 500 millions de personnes dans le monde.
00:29:39Très bien. Alors donc,
00:29:41on fait comment, en fait ?
00:29:43Et puis, vous parlez d'oiseaux, oui.
00:29:45Mais il y a oiseaux et oiseaux, vous le savez.
00:29:47Et il y a les buses.
00:29:49Alors, est-ce qu'on va accueillir des buses ?
00:29:51Est-ce qu'on va accueillir
00:29:53des rapaces ? Est-ce qu'on va accueillir
00:29:55des cacapos ? C'est le cacapo,
00:29:57l'oiseau le plus bête du monde.
00:29:59Le problème, c'est encore une fois
00:30:01un problème d'équilibre.
00:30:03Il faut parler comme si ça n'existe pas,
00:30:05comme si le réel n'existe pas.
00:30:07Il y a un narratif. Et bien sûr que
00:30:09tout le monde, il est beau, tout le monde, il est gentil,
00:30:11tout le monde, il est généreux. C'est beau, c'est grand,
00:30:13c'est généreux, la France !
00:30:15Mais à quelles conditions et comment ?
00:30:17Donc, employer la métaphore
00:30:19de l'oiseau pour dire
00:30:21« Mais les gars, vous voulez venir en Europe
00:30:23avec tout ce qui se passe ? » Mais il n'y a aucun problème !
00:30:25Table ouverte ! Sans penser
00:30:27quand même que tout le reste,
00:30:29tout le reste pour les pays,
00:30:31c'est la voie de développement
00:30:33pour les pays émergents.
00:30:35Et deuxièmement, et surtout,
00:30:37écoutez, soyons sérieux, qu'est-ce que ça veut dire ?
00:30:39Ça veut dire que quand il y a
00:30:41500 millions de gens qui amènent,
00:30:43c'est la misère pour tout le monde,
00:30:45y compris pour eux.
00:30:47Et à l'heure où, effectivement, on parle
00:30:49de nations, on parle de frontières,
00:30:51et oui, les frontières,
00:30:53ça existe, et beaucoup de gens de gauche le savent,
00:30:55Sébastien Delogu,
00:30:57il faut quand même, peut-être,
00:30:59être insoumis,
00:31:01mais pas être insoumis contre la raison,
00:31:03contre la rationalité,
00:31:05contre les équilibres.
00:31:07Sinon, ce sont les déséquilibres qui gagnent
00:31:09et les lendemains qui déchantent
00:31:11secs.
00:31:13Sud Radio Bercov, dans tous ses états.
00:31:15...
00:31:27Oui,
00:31:29like a prayer de Madonna,
00:31:31like a prayer, effectivement.
00:31:33Alors, oui, l'accord
00:31:35entre le cessez-le-feu
00:31:37entre Israël et Hamas
00:31:39est entré en vigueur,
00:31:41les otages seront bientôt libérés,
00:31:43le cessez-le-feu va-t-il fonctionner ?
00:31:45Tout le monde l'espère.
00:31:47Mais,
00:31:49voilà, avec près des négociations
00:31:51énormes, énormes, effectivement,
00:31:5315 mois de guerre, on sait tout ce qui s'est passé
00:31:55depuis un certain 7 octobre
00:31:572023.
00:31:59Donc, avec
00:32:01l'aide de Trump, d'un côté,
00:32:03de Biden, par la suite de l'autre,
00:32:05le Qatar, l'Égypte et les États-Unis
00:32:07y ont arraché cet accord.
00:32:09Alors, je rappelle ce que c'est, dans une première phase
00:32:11étalée sur six semaines, les hostilités
00:32:13doivent cesser, 33 otages israéliens
00:32:15doivent être libérés en échange de
00:32:17737 prisonniers palestiniens,
00:32:193, 3 femmes, 3 jeunes femmes
00:32:21ont été libérées hier,
00:32:23effectivement, et puis il y a 2 otages
00:32:25franco-israéliens qui seraient sur la liste,
00:32:27on n'a pas, évidemment, les détails,
00:32:29comment ça va se passer,
00:32:31tout le tout sur un,
00:32:33vraiment, un contexte
00:32:35d'horreur, de drame,
00:32:37et qui est quand même terrifiant, terrifiant
00:32:39que cette chose dure encore.
00:32:41Nous avons avec nous,
00:32:43justement, Aurélie Assouline,
00:32:45qui est adjointe au maire du
00:32:4717ème arrondissement de Paris,
00:32:49et vous êtes présidente du
00:32:51collectif du 7 octobre. Bonjour Aurélie Assouline.
00:32:53Bonjour Aurélie.
00:32:55Dites-moi, alors,
00:32:57qu'est-ce que vous pensez,
00:32:59alors, 3 personnes, évidemment, 3,
00:33:01c'est pas beaucoup, il en reste, je crois,
00:33:03plus d'une centaine, 130 à 137,
00:33:05que vous inspire ce qui s'est passé
00:33:07hier ?
00:33:09Oui ?
00:33:11Aurélie Assouline ?
00:33:13Ah, on l'a perdue.
00:33:15On ne l'a plus, hélas.
00:33:17Ben, oui, mais il faudrait
00:33:19lui dire qu'elle est par téléphone.
00:33:21Donc, écoutez, voilà, donc,
00:33:23ce qui se passe, c'est qu'aujourd'hui,
00:33:25il y a eu, encore une fois,
00:33:27cette...
00:33:29cette libération.
00:33:31Est-ce que nous avons Aurélie Assouline ?
00:33:33Oui, allô ? Ah oui, ça y est.
00:33:35Vous avez perdu, on vous écoute.
00:33:37On vous entend bien, Aurélie Assouline.
00:33:39Allez-y.
00:33:41Oui, allô ?
00:33:43Allô ?
00:33:45Oui, bonjour. Vous m'entendez, là ?
00:33:47Alors,
00:33:49je vous entends d'où, mais je pense que je sais pourquoi.
00:33:51Est-ce que... Allô ?
00:33:53Est-ce que vous n'avez pas... Vous avez mis le haut-parleur ?
00:33:55C'est parfait. Non, non, c'est bon,
00:33:57je vous entends, on arrive à régler les problèmes techniques.
00:33:59Voilà, voilà. Quelquefois, il y a des problèmes techniques,
00:34:01mais devant l'importance
00:34:03de l'avènement, c'est pas grave, ça.
00:34:05Je vous demandais,
00:34:07Aurélie Assouline, que vous inspire
00:34:09cette libération
00:34:11de ces trois jeunes femmes.
00:34:13Effectivement, il y a eu toute l'émotion
00:34:15hier de cela, et puis,
00:34:17dans le contexte global, est-ce qu'on est
00:34:19au début de quelque chose, et ça va
00:34:21en prendre encore beaucoup de temps ?
00:34:23Qu'est-ce que vous en pensez ?
00:34:25Allô ?
00:34:27Ah, mais écoutez, non, je crois que ça ne va pas.
00:34:29On vous a encore perdu.
00:34:31Bon, bah, écoutez, on va passer
00:34:33à un autre sujet.
00:34:35Ce qu'on peut peut-être préciser, André,
00:34:37peut-être qu'on la retrouvera, Aurélie Assouline,
00:34:39c'est que 90 prisonniers palestiniens
00:34:41de la prison militaire d'Offer, en Céjordanie,
00:34:43ont été libérés après la libération
00:34:45des trois premières otages
00:34:47israéliennes, et qu'on parle aussi
00:34:49de trois otages franco-israéliens qui doivent
00:34:51être libérés durant ces phases,
00:34:53ces différentes phases de libération.
00:34:55Et on se demande, effectivement, si ça va traîner.
00:34:57Ce qui n'est pas officiel.
00:34:59Des pourparlers très durs.
00:35:01Je dirais, c'est terrible à dire,
00:35:03mais des marchandages très durs.
00:35:05Tout ça est assez terrifiant, effectivement.
00:35:07Et puis la dernière fois qu'il y a eu une pseudo-trêve,
00:35:09finalement, elle a pris fin au bout de quelques heures seulement.
00:35:11Tout à fait.
00:35:13Et on sait les pressions qu'ont exercées à la fois sur Netanyahou
00:35:15d'un côté, sur le Hamas de l'autre.
00:35:17Enfin, c'est quelque chose,
00:35:19vous savez, on a envie de se dire,
00:35:21mais quand est-ce que ce cauchemar va finir ?
00:35:23Et malheureusement,
00:35:25je crois que ce cauchemar va encore durer
00:35:27assez longtemps,
00:35:29eu égard au degré, effectivement,
00:35:31de haine qui a été accumulée.
00:35:35Mais on va parler peut-être d'autre chose.
00:35:37On va peut-être parler, oui,
00:35:39du pass, du pass culturel.
00:35:41Sud Radio Bercov,
00:35:43dans tous ses états.
00:35:45...
00:35:47...
00:35:49...
00:35:51...
00:35:53Oui, c'est évidemment
00:35:55pour tous ceux qui sont allés, qui ont entendu,
00:35:57c'est le Puy du Fou, c'est le grand spectacle
00:35:59du Puy du Fou qui attire des millions
00:36:01de personnes et qui sont
00:36:03vraiment, c'est un des spectacles
00:36:05écoutez, les plus extraordinaires
00:36:07qui a été fait en France depuis longtemps.
00:36:09C'est un spectacle vivant
00:36:11avec des milliers de bénévoles,
00:36:13avec...
00:36:15Qui n'est pas passé déjà pour aller voir cela ?
00:36:17Quelles que soient
00:36:19vos opinions politico-éthico-culturelles et autres,
00:36:23culturelles et autres,
00:36:25le Puy du Fou, c'est quand même devenu une institution
00:36:27et quelle institution.
00:36:29Mais alors justement, et bien, il y a,
00:36:31vous savez, quelque chose qui s'appelle le pass culture.
00:36:33Le pass culture pour permettre
00:36:35aux jeunes, effectivement, à être irrédubis,
00:36:37d'y aller.
00:36:39Mais, et bien, il y en a un
00:36:41qui est exclu du pass culture.
00:36:43Écoutez ce que disait la députée Anne Sicard,
00:36:45qui a dénoncé
00:36:47un certain refus. Écoutez Anne Sicard.
00:36:49La société du pass culture que vous représentez,
00:36:51une SAS de 180 salariés,
00:36:53financée à 90% sur fonds publics,
00:36:55incarne, jusqu'au tragique,
00:36:57la dérive bureaucratique et budgétaire
00:36:59d'un État qui mène grand train
00:37:01au mépris du contribuable français.
00:37:03Avec un siège social hors de prix
00:37:05situé dans un des quartiers les plus huppés de Paris,
00:37:07une masse salariale
00:37:09qui avoisine les 11,3 millions d'euros
00:37:11pour l'année 2023,
00:37:13et des frais de communication qui ont explosé
00:37:15pour 524 000 euros.
00:37:17Le résultat, c'est un dérapage des dépenses
00:37:19qui a mené 300 millions d'euros et qui fragilise
00:37:21les budgets alloués à la restauration du patrimoine
00:37:23ou au spectacle vivant.
00:37:25Un propos du spectacle vivant, et je conclurai par là.
00:37:27C'est le grand échec du pass culture
00:37:29avec un taux ridiculement faible
00:37:31de moins de 2% des dépenses.
00:37:33Mais surtout, c'est l'illustration d'un véritable
00:37:35scandale, celui d'une mise au banc
00:37:37d'un complexe d'art vivant exemplaire comme
00:37:39le Puy du Fou. Oui, tenez-vous bien,
00:37:41chers collègues, le Puy du Fou, pourtant sacré
00:37:43meilleur spectacle au monde,
00:37:45a été écarté du pass culture
00:37:47et avait déposé une demande au titre du spectacle vivant.
00:37:49Pourquoi une telle éviction,
00:37:51Monsieur Cavallier ?
00:37:53Oui, pourquoi ? Pourquoi ? Je ne sais pas ce que
00:37:55Monsieur Cavallier a répondu. Enfin, c'est hallucinant
00:37:57quand même. Qu'est-ce qu'il fait ?
00:37:59Encore une fois, nous l'avons vu
00:38:01avec Musk, nous l'avons vu avec
00:38:03ce qui se passe dans ces polémiques
00:38:05sur X et autres. Qu'est-ce que c'est que ces
00:38:07deux poids, deux mesures ? Mais est-ce qu'on va
00:38:09en finir un jour avec ces...
00:38:11Ah oui, ça c'est le bon spectacle,
00:38:13on peut y aller avec, je rappelle,
00:38:15évidemment, l'argent de contribuable.
00:38:17Tout ça, c'est le pass culture. C'est nous tous
00:38:19qui payons ça. Mais en fonction de quoi
00:38:21on choisit ? Mais c'est hallucinant.
00:38:23Voilà, le Puy du Fou,
00:38:25c'était 2,8
00:38:27millions de visiteurs en 2024.
00:38:292,8 millions,
00:38:31près de 3 millions de visiteurs en 2024.
00:38:33Au nom de quoi on refuse, on accepte ?
00:38:35Il y a tel... La fête de l'humanité,
00:38:37ça fait partie du pass culture
00:38:39et c'est très bien. Et pourquoi
00:38:41le Puy du Fou ne fait pas partie ? Pourquoi ?
00:38:43Est-ce que c'est pas correct ?
00:38:45C'est quoi le problème ? Il faut vraiment
00:38:47en finir avec cette espèce
00:38:49de subvention
00:38:51et de France
00:38:53à géométrie variable, parce que c'est ça
00:38:55le problème. La France des deux poids, deux mesures
00:38:57à géométrie
00:38:59tristement et lamentablement variable.
00:39:01Sud Radio Bercoff dans tous ses états.
00:39:03Dans quelques
00:39:05secondes, le face-à-face d'André Bercoff
00:39:07avec Dries Galli autour de son dernier livre
00:39:09sur l'identité et le choc des
00:39:11mobilisations. N'hésitez pas à retrouver
00:39:13le podcast de l'émission sur toutes nos plateformes,
00:39:15sur le site internet de Sud Radio, sur Youtube,
00:39:17sur Spotify et à réagir
00:39:19au 0826 300 300.
00:39:21Sud Radio
00:39:23Bercoff dans tous ses états.
00:39:25Le face-à-face.
00:39:27Merci Maud Coffler
00:39:29et effectivement nous allons parler de quoi ?
00:39:31Nous allons parler d'identité.
00:39:33D'identité,
00:39:35mais quelle identité ?
00:39:37Dries Galli, bonjour.
00:39:39Bonjour. Alors Dries Galli,
00:39:41vous nous parlez en direct de
00:39:43Sao Paulo, vous êtes au Brésil,
00:39:45nous sommes en France,
00:39:47vous êtes marocain,
00:39:49français, brésilien,
00:39:51musulman,
00:39:53citoyen du monde et citoyen
00:39:55de racines et puis là,
00:39:57alors j'étais étonné au départ parce que je me dis
00:39:59tiens, Dries Galli nous envoie
00:40:01et on le reçoit toujours avec plaisir,
00:40:03Français ouvrez les yeux, vous avez fait
00:40:05plusieurs livres effectivement,
00:40:07vous démolissez un certain
00:40:09nombre de, je dirais,
00:40:11vous savez c'était
00:40:13un hippie américain qui dit
00:40:15c'est avec les vaches sacrées qu'on fait les meilleurs
00:40:17stacks au poivre. Et vous, vous avez
00:40:19la culture de effectivement
00:40:21et la culture bien prononcée
00:40:23de, je ne dirais pas
00:40:25démolir les vaches sacrées mais enfin
00:40:27dire un peu leur fête.
00:40:29Et puis là, alors c'est très intéressant
00:40:31vous avez fait un bouquin,
00:40:33un livre extrêmement personnel.
00:40:35D'abord sur vous-même et vous ne vous épargnez
00:40:37pas, ce qui n'est pas évident.
00:40:39Vous parlez de votre enfance,
00:40:41vous parlez de cette double ou triple
00:40:43identité que vous avez, vous parlez
00:40:45des religions et on a l'impression
00:40:47et je voudrais savoir pourquoi
00:40:49soudainement vous vous êtes dit je ne vais pas parler du monde
00:40:51qui m'entoure, je vais parler de moi mais
00:40:53évidemment, n'oublions jamais la
00:40:55phrase d'André Gide, c'est par le particulier
00:40:57qu'on atteint au général.
00:40:59Donc, vous êtes retourné
00:41:01sur vous-même, vous avez fait un voyage
00:41:03à l'intérieur de vous-même mais en même temps
00:41:05évidemment vous parlez du monde puisque vous vous
00:41:07adressez à votre lecteur
00:41:09en le tutoyant d'alors. C'est quoi
00:41:11cette identité d'abord et je
00:41:13rappelle quand même votre sous-titre,
00:41:15le sous-titre de votre livre qui vient de paraître
00:41:17aux éditions de l'Artier,
00:41:19« L'être ouvert d'un immigré aux Français
00:41:21qui ne veulent pas disparaître ».
00:41:23Alors de quoi s'agit-il ?
00:41:25Dries, Galli. – Merci André, je salue
00:41:27tous vos auditeurs, effectivement
00:41:30je vais être très
00:41:32sincère comme dans ce livre,
00:41:34j'en ai marre de perdre les batailles,
00:41:36j'en ai marre de perdre les batailles idéologiques,
00:41:38j'en ai marre d'être
00:41:40sauvé par Elon Musk ou par Trump,
00:41:42c'est-à-dire des étrangers,
00:41:44des puissants qui,
00:41:46pour notre grand bonheur,
00:41:48mais c'est juste une coïncidence,
00:41:50nous rétablissent la liberté d'expression sur
00:41:52Twitter, provoquent la
00:41:54conversion soudaine et
00:41:56enchantée. – Et miraculeuse.
00:41:59– Miraculeuse, voilà,
00:42:01moi j'aimerais bien être gagné des batailles
00:42:03et ne pas dépendre du bon vouloir de Musk,
00:42:05si demain Musk veut nous mettre des
00:42:07puces dans la tête, qu'est-ce qu'on va faire ?
00:42:09Et nous perdons
00:42:11systématiquement toutes les batailles
00:42:13parce que nous croyons trop dans l'idéologie,
00:42:15nous faisons trop confiance aux idéologies,
00:42:17de droite comme de gauche, d'ailleurs ce n'est pas un bouquin
00:42:19de droite, c'est un bouquin humaniste,
00:42:21il s'adresse aux êtres humains,
00:42:23ni de droite ni de gauche, les idéologies
00:42:25nous enivrent et nous font croire
00:42:27qu'on va changer le monde en votant
00:42:29Zemmour, Le Pen, Mélenchon, c'est faux.
00:42:31Et les hommes politiques,
00:42:33ils sont impuissants,
00:42:35il n'y a pas d'homme providentiel, sauf si demain
00:42:37il y a un cataclysme et puis un d'entre nous sera
00:42:39l'homme providentiel. Moi,
00:42:41je veux prendre au taureau par les cornes,
00:42:43pour le changement qu'il y ait lieu, il faut
00:42:45que nous changeons nous-mêmes
00:42:47et que nous réussissions nos propres vies
00:42:49parce qu'il ne sert à rien de défendre
00:42:51des causes si notre propre
00:42:53cause personnelle est perdue.
00:42:55Je connais beaucoup de souverains qui ne sont pas souverains,
00:42:57ils veulent la souveraineté de la France, mais ils sont sous
00:42:59l'influence de leur inconscient,
00:43:01de pulsions qu'ils ne connaissent
00:43:03même pas.
00:43:05On ne va pas sauver la planète si on ne se
00:43:07sauve pas soi-même. Et donc je fais un retour sur moi-même
00:43:09dans une tradition bien française,
00:43:11rousseauiste, bien sûr, Rousseau est à sa place,
00:43:13moi je suis à la mienne, une espèce de confession,
00:43:15de mise à nu pour essayer
00:43:17de me connecter au lecteur français
00:43:19qui peut être d'ailleurs autre,
00:43:21mais je pense à mes amis français,
00:43:23comme je parlerais à mon frère,
00:43:25je me suis dit,
00:43:27j'ai devant moi mon frère et ma sœur et je lui donne
00:43:29des conseils pour la vie,
00:43:31mais en toute, quand vous parlez
00:43:33à votre fils, vous lui parlez pour être utile,
00:43:35vous ne faites pas une citation pour la
00:43:37sorbonne, vous lui dites
00:43:39les choses telles qu'elles sont pour qu'il réussisse.
00:43:41Donc voilà, c'est
00:43:43une espèce de,
00:43:45c'est un livre, je pense qu'il est
00:43:47assez unique parce que
00:43:49nous avons une tradition française, nous parlons d'identité,
00:43:51nous sommes un peuple d'idées,
00:43:53on nous apprend
00:43:55à l'école à faire des thèses pour
00:43:57entrer à Sciences Po ou à Normale Sup.
00:43:59Moi je dis, il faut qu'on arrête ça,
00:44:01il faut qu'on parle aux gens, il faut qu'on se connecte à eux
00:44:03parce qu'il y a aujourd'hui
00:44:05une guerre qui est menée contre
00:44:07nous tous, il y a une prise de pouvoir
00:44:09qui est faite, ni au nom de la droite ni au nom de la gauche,
00:44:11nous avons, notre vie
00:44:13s'effondre, notre pays, notre
00:44:15société, notre art de vivre, notre douceur
00:44:17s'effondre, non pas à cause de Mélenchon,
00:44:19à cause d'Andrine Rousseau ou de Macron, même s'ils sont,
00:44:21ils ont leur part.
00:44:23Il y a quand même des responsables,
00:44:25ça se fait pas comme ça, c'est pas des,
00:44:27non,
00:44:29allez-y, allez-y.
00:44:31Oui, je voulais vous dire,
00:44:33parce que moi j'ai lu votre livre
00:44:35et votre livre, ce que j'ai beaucoup aimé,
00:44:37c'est vrai, c'est la sincérité
00:44:39et le fait que, encore une fois je l'ai dit,
00:44:41vous ne vous épargnez pas, c'est un livre
00:44:43très intéressant de ce point de vue, vous parlez
00:44:45effectivement de votre enfance, du Maroc,
00:44:47vous parlez de la France, vous parlez des études
00:44:49que vous avez faites, vous dites que
00:44:51vous venez d'une famille bourgeoise,
00:44:53que vous n'êtes pas du tout,
00:44:55vous n'étiez pas sous les ponts,
00:44:57et vous le dites, et vous parlez
00:44:59des privilèges que vous avez eus, mais aussi
00:45:01et aussi, effectivement, des difficultés,
00:45:03vous parlez de difficultés intimes,
00:45:05vous parlez de vos échecs,
00:45:07comme tout le monde, vous avez eu des râteaux,
00:45:09comme on dit, vous avez pris des râteaux,
00:45:11mais en même temps, vous en êtes sortis
00:45:13et vous racontez d'ailleurs,
00:45:15vous parlez de l'intime, vous parlez de la sexualité,
00:45:17vous parlez du privé, vous parlez de l'amour,
00:45:19vous abordez justement des domaines
00:45:21que vous n'aviez pas, en tout cas en tant qu'écrivain,
00:45:23en tant qu'essayiste, abordé jusqu'à présent.
00:45:25Mais moi la question que je voulais
00:45:27vous poser, d'abord
00:45:29Dries Galli, c'est que
00:45:31est-ce que ça ne s'adresse pas
00:45:33parce que je pourrais vous dire
00:45:35oui d'accord c'est très bien Dries, mais
00:45:37vous dites voilà, il faut creuser, il faut lire,
00:45:39il faut enquêter, etc.
00:45:41Mais si on n'a pas les moyens, si on n'a pas
00:45:43eu les études ou les parents
00:45:45ou les conditions pour pouvoir faire
00:45:47les études qu'on devrait faire,
00:45:49pour pouvoir en famille avoir
00:45:51des gens qui quand même vous transmettent
00:45:53un certain nombre de savoirs, qu'est-ce qu'on fait ?
00:45:55Et vous vous dites effectivement
00:45:57vous n'avez qu'à en prendre à vous-même et
00:45:59de ce point de vue vous avez raison, mais en même
00:46:01temps justement il y a des gens qui vous disent
00:46:03oui d'accord mais Dries Galli vous avez eu
00:46:05effectivement, vous en êtes bien sortis
00:46:07grâce à vous bien sûr, mais grâce
00:46:09à l'environnement. Vous dites quoi à ces gens ?
00:46:11Comment les responsabiliser
00:46:13vraiment ?
00:46:15Je pense qu'il faut revenir à notre
00:46:17identité française,
00:46:19d'ailleurs je parle de l'identité brésilienne,
00:46:21marocaine et autres, mais revenons
00:46:23à notre identité française, nous avons une figure
00:46:25de l'honnête homme, nous avons un idéal, un idéal
00:46:27il est inatteignable, mais
00:46:29c'est une boussole, nous avons dans
00:46:31la culture française un idéal très français
00:46:33qui est celui de l'honnête homme, c'est-à-dire la
00:46:35volonté d'être autonome, d'être
00:46:37indépendant, de s'informer par soi-même.
00:46:39Aujourd'hui nous avons internet, qui malgré
00:46:41tous ses défauts est un instrument
00:46:43extraordinaire de démocratisation du savoir.
00:46:45On n'avait pas besoin de faire de grandes écoles, ni des classes prépa,
00:46:47ni de naître dans une famille
00:46:49structurée pour
00:46:51accéder à internet. Aujourd'hui vous avez
00:46:53des paysans du Moyen-Atlas ou de l'Amazonie
00:46:55à peine, on n'a même plus besoin
00:46:57aujourd'hui de savoir lire et écrire, parce que
00:46:59avec les audio, les livres audio,
00:47:01on peut aujourd'hui entendre des choses.
00:47:03C'est une révolution qui a lieu, et je dis
00:47:05aux gens arrêtons de subir
00:47:07l'époque et d'attendre un sauveur
00:47:09de droite de gauche, mondialisme
00:47:11à mondialisme. Prenons-nous
00:47:13en main, qu'est-ce que je peux faire à mon niveau pour reprendre
00:47:15la puissance ? Parce que
00:47:17la puissance,
00:47:19être puissant, c'est notre responsabilité.
00:47:21Nous avons trop
00:47:23valorisé la fragilité
00:47:25et la vulnérabilité. Je vois pourquoi on a
00:47:27fait ça. C'est un symbole de civilisation.
00:47:29Mais là, nous vivons des heures
00:47:31sombres, réellement des heures sombres,
00:47:33où nous avons un rendez-vous de la violence
00:47:35avec le déclassement de notre pays.
00:47:37Vous avez vu ce qui se passe dans les rues en France.
00:47:39Vous avez vu ce qu'est
00:47:41devenu le monde.
00:47:43Il faut redevenir puissant, et la puissance,
00:47:45c'est une question individuelle.
00:47:47C'est comme dans la musculation.
00:47:49Si vous ne voulez pas vous prendre en main
00:47:51et faire l'effort, souffrir un petit peu,
00:47:53aller à la salle de sport de temps en temps, vous n'allez pas
00:47:55devenir puissant. Et l'idée, ce n'est pas
00:47:57de devenir montagne ou rousseau.
00:47:59L'idée, c'est juste
00:48:01à chacun son niveau
00:48:03de retrouver
00:48:05la confiance en soi. Parce qu'on
00:48:07a tellement habitué à penser à notre place,
00:48:09les grands politiciens, l'État,
00:48:11les médias, que
00:48:13l'on a perdu l'autonomie.
00:48:15Or, l'identité française, c'est l'honnête homme,
00:48:17au sens de montagne. Un homme généraliste
00:48:19qui s'informe lui-même,
00:48:21qui sait se défendre,
00:48:23qui a une spiritualité,
00:48:25et qui n'est surtout pas le robot
00:48:27des réseaux sociaux ou le robot de l'algorithme
00:48:29que le système veut faire émerger.
00:48:31Alors,
00:48:33justement, de ce point de vue,
00:48:35Driss Ghali, je vois, vous dites
00:48:37au fond, écoutez,
00:48:39il n'y a pas sauveur suprême,
00:48:41il n'y a pas, ce que dit,
00:48:43il n'y a pas, il y a les tribuns
00:48:45et compagnie, mais vous devez vous prendre en charge.
00:48:47D'accord.
00:48:49Mais, au fond,
00:48:51est-ce que votre idée,
00:48:53en parlant de vous, parce que,
00:48:55parlons un peu de vous, puisque c'est quand même
00:48:57le sujet du livre, et c'est important.
00:48:59Pourquoi vous éprouvez
00:49:01le besoin de retourner sur vous-même,
00:49:03vos échecs, vos histoires,
00:49:05et, encore une fois, c'est très intéressant
00:49:07parce que vous parlez avec une
00:49:09très belle franchise,
00:49:11ce n'est pas évident,
00:49:13sur vos échecs amoureux
00:49:15ou sentimentaux, mais en même temps,
00:49:17vos réussites, vous parlez du Brésil,
00:49:19vous parlez de cette mentalité, c'est très intéressant,
00:49:21parce qu'en fait, c'est un livre,
00:49:23non pas trilingue, mais c'est un livre
00:49:25multipolaire, où vous parlez du Brésil
00:49:27avec la civilisation
00:49:29brésilienne, avec ce que c'est que le Brésil,
00:49:31vous parlez du Maroc,
00:49:33qu'est-ce que ça m'apporte le Maroc,
00:49:35et vous parlez de la France, effectivement.
00:49:37Moi, j'aimerais qu'on reste sur les trois,
00:49:39mais surtout pour savoir, au fond,
00:49:41comment, effectivement,
00:49:43les gens, aujourd'hui, vous le savez,
00:49:45ne parlent que de leurs droits,
00:49:47la plupart, et oublient
00:49:49leurs devoirs. Comment dire
00:49:51aux gens, et de façon sans l'enfaite
00:49:53professorale ou tout ça, attendez, vous avez des droits
00:49:55mais vous avez des devoirs, et vous en parlez
00:49:57très bien, vous.
00:49:59C'est quoi, effectivement, de faire
00:50:01conscience et d'intégrer et d'intégriser
00:50:03pour chacun d'entre nous, les droits
00:50:05mais aussi les devoirs,
00:50:07et peut-être surtout les devoirs ?
00:50:09Alors, je parle
00:50:11de moi pour deux raisons. D'abord,
00:50:13pour me connecter
00:50:15au lecteur, parce que nous, nous connectons à des
00:50:17individus, à des biographies. Nous ne connectons
00:50:19pas forcément à des idéologies,
00:50:21Marx, Hegel, genre
00:50:23Haute, Trump, tout ça, c'est bien,
00:50:25j'ai pris un Trump, mais
00:50:27je ne suis pas Trump, je suis beaucoup plus
00:50:29fragile, beaucoup plus nuancé, et la population
00:50:31générale, elle est plutôt comme moi,
00:50:33c'est-à-dire nous avons tous des mystères
00:50:35et des splendeurs. Donc, je
00:50:37transmets, moi je suis un survivant, j'ai survécu
00:50:39une dépression très profonde
00:50:41et j'y ai survécu tout seul.
00:50:43Qui a duré longtemps. Qui a duré longtemps.
00:50:45Qui a duré longtemps, et où
00:50:47j'ai été complètement, j'ai dû complètement
00:50:49me réinventer, me reprogrammer.
00:50:51Et cette dépression m'a sauvé.
00:50:53Parce que j'allais être un
00:50:55journaliste de France Inter de plus.
00:50:59Ou de Libération de plus.
00:51:01Sûr de moi-même.
00:51:03Voilà, j'ai appris
00:51:05à aimer le malheur. Dans le livre,
00:51:07je dis que le bonheur rembête. Et je dis
00:51:09que le malheur, à dose homéopathique,
00:51:11bien contrôlé, peut vous obliger
00:51:13à vous transformer.
00:51:15A vous mettre en question, c'est ça.
00:51:17Bien sûr, parce que
00:51:19j'avais tout raté. Et c'est l'échec.
00:51:21C'est l'échec plus ou moins total
00:51:23qui vous oblige à vous remettre
00:51:25en question. Moi, je les vois, ces électeurs,
00:51:27j'en ai beaucoup parmi mes amis, qui votent
00:51:29Bloc central, Thierry Breton, Macron.
00:51:31Tout va bien, le frigo est plein,
00:51:33les salaires sont élevés.
00:51:35Il leur faut un bon coup de marteau sur la tête
00:51:37au sens figuré, pour qu'ils contraignent
00:51:39ce que nous, nous avons compris. Nous,
00:51:41les preuves, les dissidents, les malpensants,
00:51:43les gens qui sont censurés, etc.
00:51:45Donc moi, je veux me connecter aux gens.
00:51:47Je pense qu'il y a un manque aujourd'hui. On ne se connecte
00:51:49pas assez aux gens. Il faut parler aux gens,
00:51:51même ceux qui n'ont pas BAC plus 5.
00:51:53Moi, je veux me connecter aux Français.
00:51:55Je ne veux pas me connecter forcément, même si je les aime
00:51:57beaucoup, à ceux qui ont BAC plus 10. Ceux-là,
00:51:59ils ont compris. Mais ce n'est pas ceux-là qui vont
00:52:01sauver le pays. Et on va sauver le pays
00:52:03en obligeant les gens à redevenir
00:52:05libres et puissants. Et ma grande
00:52:07découverte, quand je me suis cassé,
00:52:09j'ai cassé mes murs à l'intérieur
00:52:11et j'ai trouvé qu'il y avait un trésor qui était mon identité.
00:52:13Mon identité, c'est-à-dire
00:52:15que j'ai des forces en moi
00:52:17et j'ai des faiblesses. Et chacun,
00:52:19chaque Français, chaque être humain,
00:52:21a une identité.
00:52:23On va en parler tout de suite, Driss Ghali,
00:52:25de l'identité qui est au cœur, effectivement,
00:52:27de votre livre. Il s'appelle
00:52:29l'identité d'abord. Après cette petite
00:52:31pause, on retrouve Driss Ghali et
00:52:33on va aller au fond des choses avec lui.
00:52:35N'hésitez pas, chers auditeurs, à réagir
00:52:37aussi par téléphone
00:52:39au 0 826 300 300.
00:52:41Absolument. Avec Driss Ghali,
00:52:43l'identité d'abord. Et justement,
00:52:45Driss Ghali, on va
00:52:47justement prendre le temps
00:52:49de parler de cette identité. Parce que
00:52:51l'identité, encore une fois, un mot-valise
00:52:53qu'on utilise à toutes les sauces. D'ailleurs, il y a
00:52:55beaucoup de mots-valises qu'on utilise à toutes les sauces.
00:52:57Que veut dire ? Alors, il y a les identitaires
00:52:59d'un côté, les identités de l'autre.
00:53:01Et c'est intéressant, vous,
00:53:03parce que vous êtes, justement, vous êtes
00:53:05pluri-identitaire.
00:53:07Mais écoutez, vous êtes musulman,
00:53:09marocain, français, brésilien,
00:53:11mais avec, effectivement,
00:53:13c'est pas de l'écume,
00:53:15c'est pas en surface, et c'est que
00:53:17vous connaissez ces cultures.
00:53:19Et ce qui est intéressant, dans votre livre, vous dites
00:53:21je suis retourné aussi
00:53:23votre femme,
00:53:25par exemple, qui n'est pas, elle, musulmane,
00:53:27m'a ramené à la religion, m'a ramené
00:53:29à la spiritualité, etc. Je voudrais
00:53:31que vous définissiez tout ça. Comment vous,
00:53:33vous avez, après, justement,
00:53:35être passé par énormément
00:53:37de phases, comment
00:53:39vous êtes retourné à ce que vous considérez
00:53:41comme les fondements de votre identité ?
00:53:43– Je pense
00:53:45que notre
00:53:47époque fait l'impasse
00:53:49sur quelque chose qui est très
00:53:51important sur un droit de l'homme. Un des droits de l'homme
00:53:53les plus fondamentaux, essentiels, c'est l'identité.
00:53:55Qui je suis ? Qui suis-je ?
00:53:57Cette question, on ne se la pose pas,
00:53:59surtout pas à l'école, où on nous apprend des choses
00:54:01complètement inutiles. On nous gaffe de maths,
00:54:03on nous gaffe de choses compliquées,
00:54:05de maths physiques, enfin, il faut faire des maths physiques,
00:54:07mais pas seulement. – C'est pas mal les maths, quand même, non ?
00:54:09– C'est bien, mais
00:54:11nous nous formons des gens qui ne savent pas
00:54:13ce qu'ils veulent. Ils ne savent pas
00:54:15mes vocations. – Ils ne savent pas qui ils sont, ils ne savent pas ce qu'ils veulent.
00:54:17C'est ça. – Ils ne savent pas ce qu'ils veulent.
00:54:19Ça donne les burn-out, ça donne les gens qui démissionnent,
00:54:21sont démissionnés, qui travaillent, qui font le minimum vital.
00:54:23On les voit, non seulement dans les fonctions publiques,
00:54:25mais dans les entreprises privées.
00:54:27Pour en parler au patron du privé,
00:54:29la baisse de la performance, les gens qui ne veulent faire que du remote office,
00:54:31ne veulent plus revenir au bureau,
00:54:33c'est un drame.
00:54:35Vous avez des gens
00:54:39qui ne savent même plus s'ils sont français.
00:54:41On leur a mis dans la tête qu'ils sont citoyens du monde.
00:54:43C'est une blague. Ils n'existent pas citoyens du monde.
00:54:45Nous sommes toujours de quelque part.
00:54:47– Bien sûr. – Ça n'empêche pas que nous soyons
00:54:49ouverts sur le monde.
00:54:51J'estime humblement être ouvert sur le monde,
00:54:53mais d'être de quelque part.
00:54:55Et ce n'est pas démocratique.
00:54:57L'identité, ce n'est pas démocratique.
00:54:59L'identité, c'est ce qui coule dans notre sang,
00:55:01c'est ce qui vient de notre inconscient collectif.
00:55:03Le mien, c'est un inconscient collectif d'Arabes
00:55:05de l'Afrique du Nord, mélangés de Berbères.
00:55:07Même si je parle le portugais toute la journée,
00:55:09je suis marié avec une catholique
00:55:11de famille d'origine juive allemande,
00:55:13je resterai toujours ça.
00:55:15Et ce n'est pas grave.
00:55:17Ce que je dis, l'identité,
00:55:19il faut l'avoir sous ses yeux,
00:55:21la maîtriser, la surveiller,
00:55:23parce qu'elle peut être dangereuse,
00:55:25et surtout, s'en emparer et la faire bosser pour vous.
00:55:27Nous avons oublié l'identité française.
00:55:29L'identité française, c'est quoi ?
00:55:31C'est plein de choses,
00:55:33mais c'est notamment la force, la puissance.
00:55:35La France est une grande nation.
00:55:37Ce n'est pas, je vais encore me faire des pleins d'amis,
00:55:39ce n'est pas la Belgique,
00:55:41ce n'est pas la Suisse, ce n'est pas la Bulgarie.
00:55:43La France a une vocation universaliste et de puissance.
00:55:45Ce n'est pas un pays qui fait mourir dans l'Europe.
00:55:47La France est un pays du travail.
00:55:49Depuis quand nous sommes devenus le pays de l'assistanat ?
00:55:51Depuis que nous avons fait oublier aux Français
00:55:53leur identité.
00:55:55C'est le pays du travail.
00:55:57Ce pays a fait les mines de l'île,
00:55:59ont été creusés presque les mains nues par des Français.
00:56:01C'est le pays de l'industrie.
00:56:03Depuis quand nous sommes devenus le pays des call centers ?
00:56:05Depuis quand ?
00:56:07Nous avons inventé l'aviation, le cinéma
00:56:09et la voiture, l'automobile.
00:56:11Rien que ça, s'il vous plaît.
00:56:13Quand je parle de l'identité,
00:56:15c'est déjà pas mal.
00:56:17Comment avons-nous pu oublier ça ?
00:56:19Nous sommes le pays de l'égalité.
00:56:21Nous n'avons plus de l'égalité.
00:56:23À chaque coin d'une rue en France, vous avez un voyou
00:56:25qui réduit l'égalité.
00:56:27Comment avons-nous pu oublier ça ?
00:56:29C'est très important, parce que vous dites
00:56:31perte de repères, perte d'identité,
00:56:33perte de savoir qui on est.
00:56:35Et du coup, on n'a plus envie de rien faire
00:56:37parce qu'on se dit, pourquoi faire ?
00:56:39Allez, on en fait le moins possible,
00:56:41on essaie de gagner le mieux possible
00:56:43et passons entre les gouttes.
00:56:47Il y a eu plusieurs phénomènes.
00:56:49D'abord,
00:56:51je vous répondrai en deux parties.
00:56:53D'abord, nous n'avons plus accès à notre inconscient.
00:56:55Le premier phénomène, c'est les rêves.
00:56:57Moi, je rêve en portugais,
00:56:59j'insulte en arabe,
00:57:01et je réfléchis en français.
00:57:03Pas mal.
00:57:05Bonne répartition.
00:57:07Je rêve toujours des...
00:57:09D'ailleurs, ma femme ne comprend pas quand je l'insulte,
00:57:11quand je le dis en arabe,
00:57:13elle ne comprend rien.
00:57:15Je vous raconterai d'ailleurs dans un autre livre,
00:57:17et je parle de ça pas pour m'exposer,
00:57:19mais pour me connecter aux gens.
00:57:21Les grandes dynasties,
00:57:23j'ai dû traduire à ma femme
00:57:25des insultes que ma mère lui faisait
00:57:27en arabe marocain,
00:57:29et j'ai dû traduire à ma mère
00:57:31des insultes que ma femme lui faisait en portugais.
00:57:33C'est ça la vraie vie.
00:57:35L'inconscient.
00:57:37Je commence à savoir qui je suis
00:57:39quand j'écoute mon inconscient.
00:57:41Mes réflexes devant la peur.
00:57:43Un Français réagit devant la peur différemment
00:57:45d'un Marocain, ou d'un Nigérian, ou d'un Russe.
00:57:47Pour le pays,
00:57:49nous avons oublié notre inconscient collectif.
00:57:51Un Français aujourd'hui passe devant Notre-Dame
00:57:53comme un Chinois passe devant Notre-Dame.
00:57:55Il ne sait plus décoder.
00:57:57On ne nous apprend plus à décoder notre architecture.
00:57:59On ne nous apprend plus à décoder notre musique.
00:58:01Notre musique, ce n'est pas le rap.
00:58:03Le rap, c'est une musique de tambour pour faire la guerre.
00:58:05C'est une musique de bataillon.
00:58:07Nous n'arrivons plus à décoder
00:58:09notre littérature.
00:58:11C'est pour ça que nous nous sommes oubliés.
00:58:13Et puis nous avons mis dans la tête des gens
00:58:15ce venin qui est celui de l'Européen,
00:58:17du citoyen du monde.
00:58:19Il n'y a pas d'Européens, il n'y a pas de citoyens du monde.
00:58:21Il n'y a que des Français.
00:58:23Et encore, on pourrait même zoomer sur les Corses et les Bretons.
00:58:25Il n'y a que des Catalans, il n'y a que des Basques,
00:58:27il n'y a que des Espagnols.
00:58:29Et tant mieux, c'est ça la diversité.
00:58:31Et c'est comme disait Aimé Césaire,
00:58:33c'est en me regardant mon nombril,
00:58:35en étant dans mon particularisme, que je suis universel.
00:58:37Moi, je ne veux pas rencontrer
00:58:39des citoyens du monde au Brésil, au Maroc,
00:58:41ou au Nigérian. Je veux voir des Nigérians.
00:58:43Vous voulez dire que vous ne voulez pas voir des clones
00:58:45qui se ressemblent tous ? Vous ne voulez pas voir
00:58:49des Chinois ? Bien sûr que non.
00:58:51Quand je vais en Arabie Saoudite, je veux voir des musulmans
00:58:53qui font la prière. Quand je vais en Russie,
00:58:55je veux voir des Russes, je ne veux pas voir des Chinois.
00:58:57Ça, c'est très important
00:58:59parce que ce n'est pas juste pour le droit
00:59:01au dépaysement, c'est parce que
00:59:03nous avons une responsabilité en nous-mêmes.
00:59:05Nous avons un message, une sorte de software
00:59:07que nous portons. Nous, malheureusement,
00:59:09à l'école et ailleurs, on nous apprend
00:59:11à l'ignorer, ce qui fait que nous passons
00:59:13à côté de nos vies, à part certains,
00:59:15certains génies ou certaines personnes,
00:59:17qui découvrent leur vocation et ont une vie heureuse.
00:59:19Moi, je dis, ce livre est
00:59:21un manuel de combat contre le malheur.
00:59:23Je dis qu'il est possible de rechercher
00:59:25le bonheur individuel et se rendre utile à son pays
00:59:27quand on se réconcilie avec soi-même, quand on s'assume.
00:59:29Et nous sommes dans une époque identitaire.
00:59:31Qu'est-ce que c'est que le mouvement LGBT ?
00:59:33C'est un coming out.
00:59:35Les gens
00:59:37assument leur identité.
00:59:39Qu'est-ce que c'est qu'aujourd'hui
00:59:41le Erdogan ?
00:59:43C'est l'identité turque.
00:59:45Je sais que la Chine...
00:59:47L'Empire Ottoman.
00:59:49Oui, parce qu'on peut critiquer Erdogan,
00:59:51je n'irai pas boire une bière avec lui, ni lui avec moi,
00:59:53je présume, quoique...
00:59:55On ne sait jamais.
00:59:57On fait la paix toujours
00:59:59avec ses ennemis, avec mes amis, c'est bon.
01:00:01La paix est faite.
01:00:03Mais il a raison
01:00:05de réveiller
01:00:07l'identité turque.
01:00:09Prenons l'exemple turc. J'adore Atatürk.
01:00:11Mustafa Kemal Atatürk.
01:00:13Grand homme.
01:00:17Juste un mot,
01:00:19mais c'est intéressant.
01:00:21Comment faire ?
01:00:23On vous entend bien sur les identités,
01:00:25vous avez bien compris que vous n'allez pas en Russie
01:00:27pour rencontrer un Saoudien,
01:00:29vous n'allez pas en Arabie Saoudite pour rencontrer un Chinois.
01:00:31Mais comment faire pour éviter
01:00:33ce que Amin Mahalouf appelait
01:00:35les identités fermées
01:00:37ou les identités meurtrières
01:00:39et avoir des identités, justement,
01:00:41comme vous, comme beaucoup d'autres,
01:00:43et heureusement, ouvertes.
01:00:45C'est-à-dire, on est conscient de ce qu'on est,
01:00:47on doit apprendre ce qu'on est,
01:00:49on doit devenir ce qu'on est, disait un certain
01:00:51Nietzsche,
01:00:55tout en n'étant pas
01:00:57dans la fermeture et dans l'étroitesse.
01:01:01Je pense que
01:01:03le seul chemin, c'est le chemin
01:01:05de l'honnêteté.
01:01:07L'honnêteté avec soi-même.
01:01:09Qui l'on est,
01:01:11ça veut dire savoir ses qualités,
01:01:13ses défauts.
01:01:15Une fois qu'on sait qui l'on est, déjà, on a moins l'ego.
01:01:17On a moins l'arrogance. On sait qu'on a des défauts.
01:01:19Moi, j'ai des défauts,
01:01:21j'ai des choses inavouables. Nous tous, nous sommes tous comme ça.
01:01:23Une fois qu'on a compris ça,
01:01:25on ne voit plus dans l'autre
01:01:27le saint.
01:01:29Parce qu'aujourd'hui, en France, on voit dans l'étranger
01:01:31un autre Français qui parle
01:01:33arabe ou qui parle berbère, ou peul,
01:01:35ou... Non !
01:01:37Les Marocains sont des Français, les Marocains sont des Marocains.
01:01:39Chacun a ses zones d'ombre
01:01:41qui ne sont pas les vôtres.
01:01:43Un Marocain a des zones d'ombre qui ne sont pas celles d'un Français.
01:01:45Parce qu'il y a eu un processus de civilisation
01:01:47qui est différent. Une fois que je sais ça,
01:01:49déjà, je me méfie.
01:01:51Le sentiment de base,
01:01:53c'est l'être humain, c'est la méfiance. Je me méfie
01:01:55de l'étranger. Je me méfie de l'identité
01:01:57qui n'est pas la mienne. Je me méfie.
01:01:59La méfiance sauve la vie.
01:02:01Pourquoi on dit salam alaykoum
01:02:03en arabe ? Que la paix soit sur vous
01:02:05dans la main. On montre que j'ai pas le poignard.
01:02:07D'accord ?
01:02:09Absolument. Et d'ailleurs, la main tendue montre que vous n'avez pas
01:02:11d'arme dans la main.
01:02:13Driss Ghali, on prend encore une petite pause
01:02:15juste pour respirer.
01:02:17On se prend peut-être un petit verre de boukha,
01:02:19ou d'arak, ou de ce qu'on veut.
01:02:21Et puis on se retrouve tout de suite
01:02:23après ceci. A tout de suite.
01:02:25Et nous sommes toujours
01:02:27avec Driss Ghali pour son livre
01:02:29L'identité d'abord.
01:02:31Effectivement, c'est pas mal de parler.
01:02:33C'est même plus que ça. C'est presque
01:02:35provocateur, quelque part, pour les
01:02:37âmes sensibles de parler d'identité.
01:02:39Et pourtant, et pourtant,
01:02:41il faut en parler. Mais alors, Driss Ghali,
01:02:43c'est vrai que vous vous mettez aussi en danger.
01:02:45C'est bien. En tout cas,
01:02:47vous baissez la garde, au bon sens du
01:02:49terme. C'est-à-dire que vous n'hésitez pas.
01:02:51Vous dites, je vais me faire des ennemis.
01:02:53Bon, des ennemis, n'exagérons pas, vous êtes sincères.
01:02:55Mais enfin, des gens qu'il ne faut pas apprécier.
01:02:57Et par exemple, je lirais
01:02:59un paragraphe de votre livre.
01:03:01Alors là, je me dis, voilà, Driss Ghali,
01:03:03et bien, vous savez ce qu'il défend, Driss Ghali ?
01:03:05La frustration sexuelle.
01:03:07Écoutez ce qu'il dit.
01:03:09Le meilleur ami des arts est la frustration
01:03:11sexuelle. Elle ne doit pas
01:03:13être massive, brutale et bestiale
01:03:15comme c'est le cas dans les pays arabes.
01:03:17Elle doit être légère et réversible
01:03:19mais présente quand même.
01:03:21Elle doit être palpable mais pas
01:03:23extrême, au point de transpercer
01:03:25les entrailles des hommes.
01:03:27Rien de mieux pour atteindre le sublime
01:03:29que la sublimation du désir sexuel.
01:03:31Tu vois les chefs-d'oeuvre européens
01:03:33du temps où le vieux continent était encore
01:03:35digne d'admiration ? Ils sont tous
01:03:37antérieurs à la libération sexuelle.
01:03:39Depuis 1968,
01:03:41nous n'avons bâti que des horreurs
01:03:43comme Beaubourg, les hypermarchés
01:03:45Carrefour et des milliers d'europoints
01:03:47surmontés de cochons en pierre.
01:03:49Eh bien, dis donc, vous n'y allez pas de main morte.
01:03:51Les 68ers, ils vont être contents.
01:03:53Dites-moi...
01:03:55– Ils doivent nous demander pardon
01:03:57vu les dégâts qu'ils ont causés
01:03:59pour leurs propres enfants et petits-enfants.
01:04:01Ce qui est devenu l'Occident.
01:04:03On en est à se faire tirer les oreilles par Erdogan.
01:04:05À se faire rançonner
01:04:07par Erdogan à qui nous versons des milliards d'euros.
01:04:09Nous en sommes même à nous faire rançonner maintenant
01:04:11par les autorités syriennes, c'est-à-dire Al-Qaïda.
01:04:13Madame Ursula von der Leyen
01:04:15va faire un chèque bientôt
01:04:17à un gars qui est recherché
01:04:19par Interpol pour éviter, s'il vous plaît
01:04:21Monsieur Joulani, ne nous envoyez pas
01:04:23vos migrants clandestins, ne nous refaites pas
01:04:25un bataclan.
01:04:27Pour les cas de 68, je les attends
01:04:29en tournant.
01:04:31Je vous remercie d'avoir pris ce passage
01:04:33parce que moi je traite de thèmes sérieux
01:04:35mais sans me prendre au sérieux.
01:04:37Parce que j'aime la France,
01:04:39j'aime l'être humain.
01:04:41Et en plus je ne brique aucun
01:04:43mandat politique donc j'ai toute ma liberté
01:04:45de penser et de me faire critiquer.
01:04:49Sur l'affrontation sexuelle, moi je le vis ici,
01:04:51nous sommes au Brésil qui est
01:04:53le carnaval permanent.
01:04:55Le sexe fait partie de l'identité de ce pays.
01:04:57C'est pas seulement ça mais on est en plein dedans.
01:05:01Et je vois que, j'ai lu Freud aussi,
01:05:03Freud le disait aussi, je vois que
01:05:05l'être humain
01:05:07est un être, il a besoin d'être
01:05:09provoqué
01:05:11par le bien. Le bien est très difficile.
01:05:13Il faut qu'on soit provoqué par le bien,
01:05:15il faut que nous ayons une énergie qui nous pousse vers le bien.
01:05:17Alors provoqué par le bien ça veut dire quoi
01:05:19concrètement ?
01:05:21C'est à faire le bien.
01:05:23Le bien n'a pas le dernier mot.
01:05:25Sinon nous n'aurions pas besoin de police,
01:05:27nous n'aurions pas besoin de tribunaux.
01:05:29Celui qui a le dernier mot c'est le mal.
01:05:31Parce que nous sommes fragiles.
01:05:33Depuis la Bible avec les Cayens, Adam,
01:05:35le bien moral
01:05:37et le bien esthétique parce qu'il y a un lien
01:05:39entre ce qui est beau
01:05:41et ce qui est bien, ce qui est pur, ce qui est sain.
01:05:43Et notre tendance
01:05:45c'est de ramper
01:05:47au niveau de la terre, au niveau de nos pulsions, au niveau de la facilité.
01:05:49Et quand on
01:05:51canalise un peu l'être humain,
01:05:53on le frustre un peu,
01:05:55pas comme dans les pays arabes ou les pays musulmans,
01:05:57je ne veux pas revenir à l'Inquisition,
01:05:59aux ceintures de châteauté,
01:06:01ça c'est de la torture généralisée.
01:06:03Mais quand l'être humain,
01:06:05on le gêne un peu,
01:06:07on oriente une partie de son énergie
01:06:09vitale vers l'art.
01:06:11La France
01:06:13était un pays ultra puissant,
01:06:15on faisait trembler le monde
01:06:17quand nous étions coincés.
01:06:19Juste une excuse, Paris était la capitale
01:06:21du monde véritablement, la véritable vie de lumière,
01:06:23véritablement, pas aujourd'hui,
01:06:25dans les années 1910-1920.
01:06:27Nous étions coincés.
01:06:29L'Occident,
01:06:31Bernard Da Vinci,
01:06:33il a fait ce qu'il a fait parce qu'il,
01:06:35entre autres, parce qu'il était
01:06:37empêché de vivre.
01:06:39Aujourd'hui,
01:06:41il ne serait pas en train de créer.
01:06:43Vous reprenez le mot de Camus,
01:06:45un homme, ça s'empêche.
01:06:47Un homme, ça s'empêche
01:06:49et la douleur fait partie
01:06:51de notre condition humaine
01:06:53et il faut être complètement,
01:06:55il faut se tromper ces Grecs,
01:06:57croire que nous allons avoir une vie que de plaisir.
01:06:59Malheureusement, nous sommes ici aussi dans une tragédie.
01:07:01Alors il ne faut pas, je dis que le malheur,
01:07:03il faut le prendre à dose homéopathique.
01:07:05Il ne faut pas exagérer. Les Arabes et les musulmans,
01:07:07vous voyez, le pauvre peuple afghan,
01:07:09je pourrais dire la même chose,
01:07:11ou les hommes,
01:07:13il n'y a pas que les femmes,
01:07:15les hommes sont torturés par une espèce
01:07:17de frustration
01:07:19sexuelle. On est en train
01:07:21de détruire notre jeunesse et c'est pour ça
01:07:23que nous avons le terrorisme et l'islamisme.
01:07:25Pour qu'un type, très sincèrement,
01:07:27qui a 20 ans aujourd'hui,
01:07:29renonce à l'odeur des femmes,
01:07:31pour toucher les cheveux d'une femme,
01:07:33pour aller s'immerger
01:07:35dans le désert irakien
01:07:37avec des mecs qui ne parlent même pas l'arabe,
01:07:39ce sont des Tchétchènes, des Ouzbèques,
01:07:41pour se faire exploser, pour un abruti
01:07:43de chiites iraniens,
01:07:45j'adore les chiites, je parle du régime,
01:07:47ou un abruti
01:07:49de Daesh,
01:07:51il faut que ce type soit désespéré. Le monde arabe
01:07:53et musulman, j'inclus dedans le Pakistan,
01:07:55je ne suis pas que sur les Arabes,
01:07:57fabrique et détruit
01:07:59ses forces vives. Mais je dis que l'Occident,
01:08:01avec notre sexualisation
01:08:03en outrance, nous avons
01:08:05découragé l'être humain
01:08:07de donner ce qu'il y a de meilleur, parce que nous sommes
01:08:09luttés. Tout ce qui arrive
01:08:11facilement n'a plus de valeur. C'est pour ça
01:08:13peut-être que nos jeunes crachent
01:08:15sur l'Occident. Parce que finalement
01:08:17quand à 15 ans vous avez fait le tour de la
01:08:19question, vous vous dites
01:08:21qu'est-ce qui va me rester à vivre ? Au diable
01:08:23l'Occident, vive les BRICS,
01:08:25vive l'Afrique, au diable. Alors que
01:08:27l'Occident, on ne valorise que ce qui
01:08:29est difficile. Bien sûr.
01:08:31Donc réinculquer le sens de l'effort,
01:08:33réinculquer cette espèce
01:08:35de sentiment que
01:08:37on ne se pose
01:08:39qu'en s'opposant, quelque part.
01:08:41Le taquet, le mur.
01:08:43Oui, les limites.
01:08:45Mais pas des limites barbelées
01:08:47où on se déchire les...
01:08:49Je dis, il faut retrouver la nature humaine. Nous sommes
01:08:51aujourd'hui, nous sommes capables
01:08:53de programmer l'intelligence artificielle.
01:08:55Très bien. Nous sommes capables
01:08:57de parler plusieurs langues.
01:08:59Mais nous ne parlons pas la langue, le langage
01:09:01de l'être humain, la nature humaine. L'être humain
01:09:03a des lois. Et parmi
01:09:05ces lois, ce qu'est mon
01:09:07ami François Baird, qui a
01:09:09écrit un livre sur le discernement, il m'a appris
01:09:11qu'il faut une
01:09:13butoir. Il faut un butoir. Il faut
01:09:15des limites pour l'être humain. Parce que sinon,
01:09:17nous nous
01:09:19dispersons. Soit dans le
01:09:21fanatisme, soit dans
01:09:23les plaisirs, et nous ne faisons rien de bien.
01:09:25Nous sommes ici, nous avons une mission. Nous avons
01:09:27une mission à accomplir. Chacun...
01:09:29Une mère peut élever ses enfants, c'est une mission.
01:09:31Un patron
01:09:33de l'entreprise, un auteur,
01:09:35un journaliste qu'on veut, c'est informé.
01:09:37Mais nous
01:09:39avons besoin de rappels. C'est comme des
01:09:41vaccins. Sinon, notre nature,
01:09:43elle est fragile.
01:09:45Et ce n'est pas grave, Dieu nous a voulu comme ça.
01:09:47Oui,
01:09:49je comprends. C'est une espèce...
01:09:51Vous demandez des piqûres de rappels
01:09:53effectivement, et des piqûres de rappels
01:09:55très forts. Mais alors justement,
01:09:57vous parlez beaucoup, on va en parler
01:09:59peut-être après cette dernière petite
01:10:01pause. Beaucoup de choses à dire,
01:10:03Driss Ghali, c'est vrai qu'on pourrait passer des heures.
01:10:05En tout cas, vraiment, je
01:10:07conseille votre livre, je le recommande, parce que
01:10:09vous posez des questions. Et justement,
01:10:11question à tout, c'est
01:10:13aussi important, plus important
01:10:15que réponse à tout.
01:10:17Après cette petite pause, on va
01:10:19parler du parti unique, peut-être.
01:10:21André Bercoff.
01:10:23Et nous sommes toujours avec Driss
01:10:25Ghali, l'identité d'abord, mais nous
01:10:27avons plusieurs personnes, Driss,
01:10:29qui nous appellent, notamment
01:10:31Jean-Marc de Narbonne. Bonjour
01:10:33Jean-Marc. – Bonjour André, bonjour
01:10:35M. Ghali. – Bonjour.
01:10:37– Merci pour...
01:10:39Il faut qu'on se rencontre, M. Ghali, les gens comme vous,
01:10:41il faut qu'on se rencontre. Mais
01:10:43bien sûr que la vie est souffrante, et la vie est tragique,
01:10:45alors autant qu'elle soit une belle tragédie.
01:10:47– Ah, tout à fait. – Parce que
01:10:49la souffrance, ça fait partie de la vie.
01:10:51Et aujourd'hui, on veut enlever ça,
01:10:53on veut faire autre chose.
01:10:55Mais non, la souffrance, vous avez souffert de dépression,
01:10:57moi j'ai souffert aussi de grave dépression,
01:10:59on m'a même fait quinze narcoses.
01:11:01On m'a donné pour mort, j'ai ressuscité
01:11:03encore mieux qu'avant. Mais dans la vie,
01:11:05il faut se battre.
01:11:07Il faut être un combattant.
01:11:09Moi, quand j'ai un genou à perdre, on essaye de m'assassiner,
01:11:11je reviens encore plus fort.
01:11:13– Ah non. – Non, non,
01:11:15c'est parce que c'est ma nature.
01:11:17C'est parce que c'est ma nature, André.
01:11:19C'est parce que c'est ma nature, j'ai pas le choix, je suis né comme ça,
01:11:21donc je m'en remets pas,
01:11:23et je ne m'en remettrai jamais.
01:11:25Je veux dire, c'est ça.
01:11:27Mais bien sûr que la propre révolution,
01:11:29elle commence par soi-même.
01:11:31Mais bien sûr, le voisin du voisin, c'est soi.
01:11:33André, monsieur Gagné, c'est soi.
01:11:35On dit toujours les autres, on attend toujours des autres.
01:11:37Mais dans un monde où tous les gens
01:11:39seraient bienveillants, même si les gens
01:11:41vous insultent ou demandent même un abruti,
01:11:43il va devenir un peu bienveillant.
01:11:45– Tout à fait, il y a un effet de contamination.
01:11:47– Exactement. Par contre,
01:11:49dans ce monde aujourd'hui où on est agressé
01:11:51de toutes parts, on devient soi-même,
01:11:53je veux dire, de temps en temps,
01:11:55même moi, je me dis, attends, mais pourquoi j'ai...
01:11:57Non, calme-toi, c'est pas parce que les gens
01:11:59sont agressifs qu'il faut que tu le domines.
01:12:01Et c'est vrai qu'il faut faire attention
01:12:03de ne pas tomber dans ce piège-là.
01:12:05Donc la révolution,
01:12:07c'est soi-même.
01:12:09Continuons à écouter André.
01:12:11Monsieur Galli, je vous connais de temps en temps,
01:12:13il y a mes coordonnées, si vous voulez,
01:12:15moi j'aime bien.
01:12:17– On les transmettra, Jean-Marc, on va les transmettre à André Galli.
01:12:19– J'ai pas habité au Brésil,
01:12:21mais j'ai habité au Venezuela,
01:12:23et ça fait du bien d'habiter dans des pays
01:12:25qui se disent, entre guillemets,
01:12:27des fausses démocraties,
01:12:29mais où la liberté de chacun, par contre,
01:12:31est beaucoup plus respectée qu'ici,
01:12:33et où il n'y a pas ces lois ridicules
01:12:35et tous ces interdits, et les gens
01:12:37vivent mieux. C'est pas la richesse,
01:12:39c'est pas le PIB d'un pays qui fait le bonheur.
01:12:41Bien au contraire, je veux dire.
01:12:43– Brice Galli, que répondons-nous ?
01:12:45– Alors, je...
01:12:47Vous êtes le frère auquel
01:12:49j'ai parlé quand j'ai fait ce livre.
01:12:51Le frère et la sœur, et d'ailleurs,
01:12:53ce qui s'adresse aux Français, à l'humanité entière,
01:12:55sans aucune prétention de ma part.
01:12:57La souffrance fait partie de nous,
01:12:59elle ne nous résume pas, et vous l'avez compris,
01:13:01je le dis juste pour les autres auditeurs,
01:13:03attention à la tragédie, elle est magnifique,
01:13:05c'est une drogue.
01:13:07La mort est charmante, c'est la veuve noire.
01:13:09Attention, il ne faut pas
01:13:11trop pratiquer la tragédie, la dépression,
01:13:13il faut essayer de s'en éloigner,
01:13:15mais d'en prendre...
01:13:17d'en prendre des leçons.
01:13:19Il faut sortir des difficultés avec des leçons.
01:13:21La révolution commence par soi-même,
01:13:23on n'a rien inventé, le collègue de Narbonne et moi-même.
01:13:25Que font les religions ?
01:13:27Elles s'occupent d'un individu,
01:13:29elles s'en fichent du régime politique,
01:13:31c'est bien après.
01:13:33Jésus n'était pas un homme politique,
01:13:35parce que c'était un homme sage.
01:13:37Il s'est occupé des cœurs et des esprits.
01:13:39La politique vient après.
01:13:41Constantin s'est converti après,
01:13:43ce qui était devant le fait accompli.
01:13:45Nous voulons nous faire aujourd'hui, nous voulons changer.
01:13:47Reconvertir Thierry Breton à l'amour de la France,
01:13:49j'exagère un peu,
01:13:51parce qu'il était mon patron dans une autre vie.
01:13:53C'est un grand monsieur.
01:13:55Malheureusement, il n'est pas fait pour ce qu'il fait aujourd'hui.
01:13:57C'est un technocrate.
01:13:59Nous avons besoin de prophètes aujourd'hui,
01:14:01de leaders, pas de technocrates.
01:14:03Mais bon, chacun a ses qualités, ses défauts.
01:14:05– Brice, je voudrais qu'on revienne,
01:14:07justement, parce que ça fait partie de...
01:14:09Brice Galli, ça fait partie de...
01:14:11Qu'est-ce que vous appelez,
01:14:13vous parlez souvent dans votre livre du parti unique.
01:14:15C'est quoi ce parti unique ?
01:14:17Alors, ce n'est pas un parti politique,
01:14:19on l'a bien compris, mais c'est quoi ?
01:14:21– Oui, mon livre est un livre de développement personnel
01:14:23à portée politique.
01:14:25– Mais pas de coaching, vous n'êtes pas un coach.
01:14:27– Non, sinon je serai riche.
01:14:29Sinon je ne vivrai pas dans un pays du tiers-monde,
01:14:31je vivrai à Paris,
01:14:33ou même à Genève,
01:14:35en Europe, en France-Puisse.
01:14:37Non, non, non.
01:14:39Je paie le prix de mes convictions.
01:14:41Je paie le prix de mes convictions.
01:14:43Avec tout le respect que j'ai pour les coachings,
01:14:45il n'y a pas que des charlatans, attention.
01:14:47Le parti unique,
01:14:49c'est l'alliance
01:14:51entre les entreprises,
01:14:53surtout les grandes entreprises,
01:14:55et le pouvoir.
01:14:59C'est-à-dire ce discours
01:15:01unique, totalitaire,
01:15:03dans le sens où il est partout.
01:15:05Vous prenez le bus ou le métro,
01:15:07on vous dit diversité, inclusion,
01:15:09vous voyez un noir magnifique
01:15:11avec une blonde magnifique, qui font des gosses.
01:15:13Vous arrivez à l'entreprise, on vous dit
01:15:15attention, moi défier TLGBT.
01:15:17Vous allez déjeuner au réfectoire d'entreprise,
01:15:19on vous dit attention, ici halal,
01:15:21ici vegan.
01:15:23Vous lisez votre journal, on vous dit
01:15:25attention au féminisme, les hommes sont toxiques,
01:15:27attention à être un homme.
01:15:29Être un homme est un péché, c'est dangereux.
01:15:31En fait, vous vous retrouvez
01:15:33inspiré dans une espèce
01:15:35de bulle,
01:15:37qui est le parti unique.
01:15:39Elle est de gauche ou de droite, ce n'est pas important.
01:15:41Vous dites que c'est la doxa,
01:15:43le métaverse qui vous enferme dans des bulles,
01:15:45dans des grilles,
01:15:47dans des chaînes quand même, même si elles ne sont pas
01:15:49des chaînes de prison.
01:15:51Mais c'est une prison très agréable.
01:15:53Et nous rebouclons sur la liberté sexuelle,
01:15:55très sincèrement. Nous vivons une époque
01:15:57merveilleuse. Moi je peux ouvrir, si ma femme m'entend,
01:15:59elle me tue.
01:16:01Je mets Tinder,
01:16:03je trouve une nana.
01:16:05De quoi
01:16:07se plaint le peuple ?
01:16:09Et moi je viens et je dis qu'il y a une dictature du parti
01:16:11unique. Mais le parti unique, les entreprises,
01:16:13monsieur Breton,
01:16:15monsieur Macron rigolent.
01:16:17Vous avez la liberté de trouver une femme.
01:16:19Tinder,
01:16:21Tinder ou OnlyFans, c'est une révolution
01:16:23anthropologique. Jamais l'homme,
01:16:25le mâle, n'a eu accès au sexe aussi facilement.
01:16:27Donc c'est
01:16:29une prison dorée.
01:16:31C'est pour ça que nous n'arrivons pas à nous...
01:16:33C'est la révolution contre le système
01:16:35politique, économique qui fait OnlyFans.
01:16:37Il faut vraiment être malade.
01:16:39Et nous avons besoin aujourd'hui
01:16:41de ces gens un peu timbrés
01:16:43pour dire ce que je dis. Attention.
01:16:45Oui, mais vous avez vu, Andris Ghali,
01:16:47que ça commence un peu partout, pas seulement aux Etats-Unis
01:16:49et ailleurs, que le wokisme commence
01:16:51à rencontrer des résistances
01:16:53pas négligeables.
01:16:55C'est la résistance de l'identité.
01:16:57L'identité, c'est la vérité
01:16:59qu'on ne peut pas...
01:17:01On peut s'en livrer.
01:17:03On peut être bourré pendant quelque temps.
01:17:05Mais à un moment donné, la vérité, elle revient.
01:17:07Les Américains, ils sont en train de redécouvrir
01:17:09ce qu'ils sont. Un peuple de puissance.
01:17:11C'est un peuple impérialiste.
01:17:13J'adore les Etats-Unis.
01:17:15Mais ils ont quand même fait le génocide des Indiens.
01:17:17C'est un peuple qui a une...
01:17:19Ce sont des impérialistes. Ils ont fait la doctrine Monroe.
01:17:21Ils ont intégré... L'énergie.
01:17:23L'énergie. Voilà. C'est un peuple d'énergie.
01:17:25Et l'énergie, c'est le contraire du wokisme
01:17:27qui est une idéologie de la mort.
01:17:29On ne peut pas se mentir
01:17:31à soi-même et
01:17:33prospérer dans la vie.
01:17:35On ne peut pas créer la zizanie
01:17:37entre les hommes et les femmes et faire la puissance.
01:17:39Les Américains l'ont compris. Ils ont voté Trump.
01:17:41Donc...
01:17:43Cette...
01:17:45Ce que j'appelle
01:17:47vraiment dans ce livre, c'est
01:17:49de dire le parti unique,
01:17:51c'est-à-dire les entreprises. Et là, je suis assez
01:17:53innovateur parce que...
01:17:55Au fond, tout le monde a compris. Mais attention.
01:17:57Vous voyez le ralliement de Zuckerberg.
01:17:59Oui, bien sûr. Non mais l'État profond,
01:18:01on a bien compris, c'est les entreprises.
01:18:03Enfin, il faut le dire quelque part,
01:18:05rapidement, c'est le capitalisme d'État
01:18:07et le capitalisme de connivence.
01:18:09C'est ça. C'est le même milieu.
01:18:11C'est ça. C'est le même milieu.
01:18:13C'est le même milieu et qu'ils se sont arrogés le droit,
01:18:15comme si nous étions du bétail ou des esclaves,
01:18:17de nous rééduquer.
01:18:19Mais qui est M. Zuckerberg
01:18:21pour me rééduquer ?
01:18:23Qui est-il ?
01:18:25Qui est-il ? Je suis souverain.
01:18:27Mais pour que moi, je dise dans l'Israël
01:18:29que je suis souverain, il faut que je sois un honnête homme.
01:18:31Et là, je reconvoque la grande tradition
01:18:33française. L'honnête homme, un type qui lit,
01:18:35qui prend des notes, qui a son carnet,
01:18:37qui lit Wikipédia, qui lit Musk,
01:18:39qui écoute Berkhoff,
01:18:41qui écoute Léa Salamé et qui fait...
01:18:43Vous voyez que je suis très optimiste.
01:18:45Oui, c'est bien. J'aime votre éclectisme.
01:18:47C'est bien, Driss.
01:18:49Et qui écoute même Al Jazeera. Il faut écouter tout.
01:18:51Il ne faut pas passer notre vie
01:18:53à excommunier
01:18:55les gens. Il faut...
01:18:57Parce que le faible
01:18:59est agressif. Le faible... Je vais encore me faire
01:19:01plein d'amis. Le faible habite France Inter
01:19:03et excommunie tous les discours qui ne sont pas droits
01:19:05de l'autre. Le type qui est fort, il écoute.
01:19:07Le type qui est fort, il reste sur X.
01:19:09Moi, je salue M. Benjamin Haddad,
01:19:11même s'il pense le contraire de ce que
01:19:13je pense. Il reste sur X.
01:19:15Parce que quand on est fort,
01:19:17on écoute l'autre.
01:19:19Apprenez, apprenez, la force,
01:19:21c'est dans chacun.
01:19:23Let the force be with you.
01:19:25Que la force soit en vous.
01:19:27Merci Driss Ghali. Écoutez, lisez ce livre.
01:19:29Il vous ouvrira.