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00:00Europe 1, 16h18, on marche sur la tête, Eliott Deval.
00:05Il est 16h03 sur Europe 1, ravi de vous retrouver.
00:0916h18 pour On marche sur la tête, chers auditeurs, vous êtes notre boussole aujourd'hui.
00:14On a besoin de vous entendre, savoir comment vous vivez cette page de notre histoire et la mort du pape François.
00:20On va vous donner dans un instant les toutes dernières informations concernant les funérailles samedis,
00:24les secrets du conclave, le monde à les yeux rivés sur Rome.
00:29Je vois déjà que l'équipe est très en forme et qu'elle commence à rire dans les studios.
00:34Valérie Benahim, bonjour, que se passe-t-il ?
00:36Absolument, nous sommes très heureux d'être avec vous.
00:38C'est un plaisir qui est partagé.
00:39J'ai juste une question, parce que vous connaissez bien le studio à 16h.
00:43Ce n'est pas un studio, c'est un hammam.
00:44Oui, à peu près.
00:45J'ai eu 150 degrés dans le studio de Europe 1.
00:47Mais qu'est-ce qui se passe ?
00:48Je crois qu'on a arrêté la climatisation pour éviter que vous ne tombiez en...
00:51Quel est le projet ?
00:53C'est la jurisprudence à Nesqu.
00:55C'est écolo, 100% écolo, c'est ça ?
00:58Oui, voilà.
00:58C'est l'empreinte zéro carbone.
01:00Souci de l'empreinte carbone.
01:02Fabien Lecoeuvre est avec nous.
01:04Bonjour.
01:04Fabien, ravi de vous retrouver.
01:06Bonjour Eliott.
01:06Votre chronique à 17h.
01:08Je vous raconterai tout sur l'inventaire détaillé de tous les artistes qui parlent de leur religion,
01:12notamment religion catholique.
01:13On est avec Olivier D'Artigol.
01:15Cher Olivier, bonjour.
01:15Très heureux de vous retrouver.
01:16Jules Torres est présent.
01:18Jules Val, ravi de vous retrouver.
01:20Et on a nos équipes également, nos experts, avec Constantin de Vergen, journaliste chez France Catholique.
01:25Constantin, bonjour, ravi de vous retrouver.
01:27Et Jean-Jacques Zambrofsky, professeur et spécialiste en médecine interne.
01:31C'est terrible, c'est pas ?
01:33C'est dur à supporter, oui.
01:34Vous ne connaissez pas cette chanson ?
01:36Très bien.
01:36Eh bien, merci en tous les cas.
01:39Et aux auditeurs, je le disais tout à l'heure, c'est vous, vous êtes notre boussole.
01:4201 80 20 39 21.
01:44On a besoin de comprendre comment vous vivez cette séquence.
01:48On vient de passer quand même un week-end, Pascal, extraordinaire, avec des églises remplies,
01:54avec cette vague qui revient, qui souffle sur la France.
01:58Et puis, lundi matin, on a cette annonce et la disparition du pape François.
02:04Savoir donc comment vont se passer ces prochains jours, comment vous, vous les vivez.
02:10Vraiment, j'ai hâte de savoir ce que vous allez nous dire.
02:1201 80 20 39 21.
02:15Appel non surtaxé.
02:17Est-ce que vous voulez qu'on commence avec une anecdote ?
02:19Allez-y.
02:19On est toutes oui.
02:21Il y a 20 ans, jour pour jour, quasiment jour pour jour, j'étais à Rome, au moment du conclave.
02:26Et au moment de la nomination de Benoît XVI.
02:29Je m'en suis souvenu, non pas de la séquence, mais de la date,
02:32puisque c'était le 19 avril 2005, 20 ans, au moment de la nomination.
02:37Et j'étais à Rome avec toute une école, l'école Saint-Michel de Picpus.
02:42Et on avait vécu à Rome la nomination de Benoît XVI.
02:46Et j'étais au plus près d'une des proviseurs qui me broyait d'émotion la main.
02:51On était dans une petite pièce à l'hôtel à Rome.
02:55Et j'ai le souvenir de ce moment avec, je ne sais pas moi, 70, 100 personnes dans cette salle.
03:00Et le lendemain, on est allé à la basilique Saint-Pierre.
03:05Il y avait une messe dans cette basilique, au lendemain de la nomination du pape.
03:09Et la rumeur, c'était rencontrer Benoît XVI.
03:12Il n'est jamais venu.
03:13Et ça ne vous a pas donné envie de rentrer au séminaire ?
03:16Non, mais vous savez que pour tout vous dire, et je dis toujours tout aux éditeurs,
03:21j'ai appelé Anne, qui était l'approviseur.
03:25Je l'ai appelée cet après-midi, je n'avais pas eu de ses nouvelles depuis 20 ans.
03:28Et je l'ai appelée pour savoir comment elle avait vécu cette séquence,
03:31et si elle s'en souvenait.
03:32Et elle s'en souvient comme si c'était hier.
03:34Dans les 20 dernières années, vous n'avez pas trop voulu vous faire pardonner, ça va ?
03:37Écoutez, gardez...
03:39Je suis là, vous le savez, je suis là.
03:40J'ai l'impression qu'il y a une pointe de sarcasme.
03:42Dans les deux prochaines heures, vous allez devoir laver quelques péchés,
03:45cher Olivier d'Artigolle.
03:47Bon, venons-en à l'actualité, bien évidemment,
03:50avec les funérailles du pape François qui se dérouleront samedi matin
03:53sur la place Saint-Pierre au Vatican,
03:55où sont attendus des centaines de milliers de fidèles,
03:57mais aussi des dirigeants étrangers.
03:59Alors, il y a le président américain, Donald Trump,
04:02qui a dit qu'il y a François-Emmanuel Macron, bien sûr.
04:05Volodymyr Zelensky, là aussi.
04:07Et j'ai regardé un peu les chiffres.
04:09Par exemple, en 2005, en avril 2005,
04:12pour les funérailles de Jean-Paul II,
04:14il y avait jusqu'à 600 000 personnes par jour.
04:17Et là, je me tourne vers vous, Constantin de Vergennes.
04:20Est-ce que le pape François aura...
04:24Il y aura autant de monde pour le pape François
04:25qu'il n'y a pu en avoir pour le pape Jean-Paul II ?
04:27Alors bon, évidemment, c'est difficile à dire.
04:29Jean-Paul II, c'était vraiment une figure exceptionnelle,
04:33un pontificat d'un quart de siècle,
04:35qui est une foule aussi importante, était attendue.
04:40Alors, est-ce qu'il y aura autant de monde pour le pape François ?
04:42Je vais vous faire une réponse de jésuite, ça tombe bien.
04:45Ça tombe bien, vous êtes jésuite.
04:47J'en suis pas convaincu, mais c'est pas non plus à exclure.
04:50Parce que, évidemment, c'est une figure très populaire,
04:52et on le voit, d'ailleurs, ne serait-ce qu'à un point de vue médiatique.
04:55C'est très intéressant, parce qu'on répète beaucoup
04:58qu'on est dans un pays et un continent,
05:02et même un monde occidental totalement déchristianisé.
05:05Et pourtant, d'abord la maladie du pape,
05:08et ensuite sa mort,
05:09on voit bien que ça exerce une sorte de magnétisme sur l'opinion.
05:13Tout le monde s'y intéresse.
05:14Et donc, là pour le coup, effectivement,
05:16c'est pas exclure que les foules se déplacent en masse.
05:20Il y avait déjà du monde pour prier à l'annonce de la mort du pape.
05:25Donc, voilà, effectivement, je pense qu'on peut s'attendre à ce qu'il y ait quelques fidèles.
05:28Mais c'est ce que je disais tout à l'heure,
05:30c'est-à-dire qu'il y a, dans cette séquence historique,
05:33quelque chose de mystique, disons-le.
05:36C'est-à-dire qu'on vient de vivre un week-end pascal,
05:38ô combien important pour les chrétiens,
05:40mais que dans la continuité,
05:43c'est le monde qui a les yeux rivés sur Rome aujourd'hui,
05:46par la disparition du pape François,
05:49mais que dans le même temps,
05:50ça réveille une évidence que certains veulent,
05:54évidemment, attaquer ou combattre,
05:56et bien que les racines de notre société,
06:00de notre civilisation,
06:01ce sont des racines chrétiennes.
06:02C'est aussi simple que ça.
06:04Oui, et ce qui était assez intéressant,
06:06quand on relit l'omélie que le pape avait prononcée à Marseille,
06:09quand il était venu, il y a quelques mois,
06:13il avait parlé de la France comme pays des tressaillements.
06:15Il avait dit, quand on regarde l'histoire de la France,
06:17sa culture, c'est un pays de tressaillement,
06:19il parlait en termes de foi,
06:21et j'ai repensé à cette phrase,
06:22quand on a vu les chiffres,
06:24on a beaucoup parlé des chiffres des baptêmes
06:25qui avaient exposé,
06:27alors même si, encore une fois,
06:29comme dirait le cardinal Evelyn,
06:31il ne faut pas dire cocorico,
06:33il faut le voir dans la durée,
06:35mais c'est intéressant,
06:36cette idée de tressaillement,
06:37c'est-à-dire que même quand on a l'impression
06:39que tout a disparu,
06:42alors c'est l'image un peu classique
06:43des braises,
06:46qui est parfois employée,
06:47c'est-à-dire qu'il peut y avoir un tas de cendres,
06:49du moins qu'il y ait des braises en dessous,
06:50il suffit d'un coup de vent pour que ça reparte.
06:53Je connais quelqu'un qui a une formule
06:54en disant tout est perdu, tout est sauf.
06:56Voilà.
06:58Philippe de Villiers,
06:59qui le dit régulièrement dans Face à Philippe de Villiers.
07:01Vous connaissez Philippe de Villiers ?
07:02Vous le connaissez, Jules ?
07:03Légèrement.
07:03Mais on va revenir évidemment sur ce,
07:07vous appelez ça Constantin de Vergènes,
07:09le tressaillement.
07:11Plusieurs informations aussi,
07:13on a découvert,
07:14et c'est pour ça que vous êtes avec nous,
07:15Jean-Jacques Zambrovski,
07:15vous êtes professeur spécialiste en médecine interne,
07:18et peut-être s'arrêter un instant,
07:20évidemment, sur les raisons de son décès.
07:25Le médecin que vous êtes,
07:26comment il décode, décrypte ce qu'il s'est passé ?
07:30On sait que c'était un pape malade,
07:32qui a failli mourir il y a un mois,
07:34qui est resté longuement à l'hôpital,
07:36et donc qui est décédé d'un AVC.
07:39Ce qui est mystérieux dans cette affaire,
07:41ce n'est pas qu'il soit mort,
07:43c'est qu'il soit mort brutalement,
07:45après avoir, semble-t-il,
07:48eu la force et le courage d'accomplir
07:49ce qu'il pensait être sa mission,
07:52jusqu'aux derniers instants,
07:53jusqu'à la veille,
07:54où on l'a vu,
07:56notamment,
07:56prendre ce petit enfant et le bénir, etc.
07:59Je veux dire qu'il est mort,
08:03nous disent les communiqués,
08:05c'est un accident vasculaire cérébraux.
08:08C'est ça.
08:09Les accidents vasculaires cérébraux,
08:11ça comme cause,
08:12un anévrisme,
08:13c'est-à-dire une rupture,
08:14il était à l'abri de tout anévrisme
08:18par les traitements qu'il prenait,
08:19une embolie,
08:20c'est-à-dire un morceau de caillot
08:22qui fiche le camp
08:22et qui va se loger
08:23à un endroit inapproprié.
08:25C'est-à-dire,
08:25excusez-moi de vous couper,
08:27docteur,
08:27mais ça veut dire
08:27qu'il n'y a aucune corrélation
08:29entre sa pneumonie
08:31et l'accident vasculaire cérébraux.
08:36Je n'irai pas jusqu'à dire
08:37qu'il n'y a aucune relation possible.
08:40La relation,
08:42si elle existe,
08:43est surprenante
08:43pour le médecin spécialiste
08:45de soins intensifs que je suis
08:46parce qu'elle pose problème.
08:49La troisième cause,
08:50c'est une petite particule
08:51qui se balade
08:52et qui va à un moment donné
08:54boucher un petit vaisseau,
08:56mais pas un vaisseau
08:57suffisamment important
08:58pour entraîner la mort du sujet.
09:00On a le droit de faire
09:00un petit accident vasculaire,
09:03vasculaire cérébral.
09:05La différence,
09:06pour parler simplement,
09:08c'est que tous les vaisseaux
09:09de notre corps,
09:10notre bras,
09:11nos jambes,
09:11etc.,
09:12sont des vaisseaux
09:13qui sont ramifiés.
09:14C'est-à-dire que
09:14s'il y en a un qui se bouche,
09:16le flux sanguin
09:17passe par le vaisseau d'un côté.
09:19Quand l'autoroute est bouchée,
09:20on trouve toujours une nationale
09:23ou une départementale
09:24pour assurer le flux.
09:27Ça va un peu moins vite,
09:28mais ça va quand même.
09:30Dans le cerveau,
09:31c'est différent.
09:32C'est comme les branches
09:33d'un arbre.
09:34Et si une branche est malade,
09:36eh bien,
09:37tout ce que cette branche
09:38est supposée avoir
09:40comme fleur et comme fruit
09:41ne viendra pas à maturité.
09:43Donc,
09:43on a une circulation
09:44qui est terminoterminale,
09:46disent les gens
09:47qui veulent jargonner.
09:48dans le cas
09:50du souverain pontife décédé,
09:53il y a une surprise
09:54parce qu'il avait
09:55des traitements,
09:56il avait des médicaments
09:57qui étaient destinés,
09:59en principe,
10:00à éviter
10:00ce genre d'incident.
10:02Jusqu'à la veille,
10:03tout paraissait aller
10:04sinon mieux,
10:05du moins moins mal.
10:07Oui,
10:07on l'avait senti
10:08quand même affaibli
10:08lors de cette apparition
10:10surprise dimanche.
10:11Il était affaibli,
10:12mais pas mourant.
10:13C'est pour ça
10:15qu'il y a un certain
10:16nombre de spécialistes
10:17et Émeric Pourbet
10:17qui était ici
10:18avec nous hier
10:19a une très belle formule,
10:20c'est-à-dire que
10:21après de nombreux efforts,
10:23après ce bain de foule,
10:24alors qu'on l'a appris,
10:26j'ai lu le Vatican News
10:27aujourd'hui,
10:28que son infirmier personnel
10:30a témoigné,
10:33il l'a convaincu,
10:34c'est lui
10:34qui l'a convaincu
10:35de sortir
10:36pour faire
10:36un dernier bain de foule
10:37et Émeric Pourbet
10:38hier nous disait finalement
10:39le pape s'est abandonné
10:40à la mort.
10:41Et c'est ça en réalité,
10:43c'est que ça n'était
10:44visiblement pas un accident
10:45et en tout cas certains
10:46voient derrière cette mort
10:48le jour de Pâques,
10:49le lundi de Pâques,
10:50et bien voilà,
10:51un choix du pape François
10:53et bien de partir
10:54après un pontificat
10:56d'une douzaine d'années
10:57où il a fait ce qu'il a pu,
10:59où il a voulu réformer l'Église
11:00et ce serait encore plus beau,
11:02ce sera une très belle mort.
11:03Et c'est ce qui est bouleversant
11:04et c'est ce qui est bouleversant
11:06pour les croyants
11:07comme les non-croyants.
11:08Moi j'ai vraiment discuté
11:09avec beaucoup de monde
11:09ces dernières 24 heures
11:11qui nous disaient
11:11si cette séquence
11:12qu'on est en train de vivre
11:14évidemment vous bouleverse.
11:16On la relit.
11:17Valérie Benahim.
11:18Oui évidemment
11:18qu'on en soit croyant ou pas,
11:19moi à titre personnel
11:20je suis de confession juive,
11:22il y a des non-croyants
11:24qui sont aussi bouleversés
11:25par cet homme
11:26qui est allé au bout
11:28de ce qu'il pensait être,
11:29son devoir.
11:30Et d'ailleurs
11:31quand Jules rappelle
11:33ce que l'infirmier a raconté,
11:35effectivement il raconte
11:36une séquence
11:37où le pape lui dit
11:38tu crois que je peux le faire
11:40parce qu'il veut le faire
11:41et l'infirmier l'encourage.
11:43Il lui dit
11:43vous pouvez.
11:45Et effectivement
11:45il le fait,
11:47il fait cette séquence
11:48qui dure quand même
11:49une quinzaine de minutes,
11:50il reste une bonne quinzaine de minutes
11:51dans les allées
11:52de la place Saint-Pierre
11:54et en retour
11:55l'infirmier raconte
11:56que les derniers mots sont
11:58merci de m'avoir fait retourner
12:00sur la place Saint-Pierre.
12:01Et donc
12:01on sent là dans cette phrase
12:03que peut-être
12:04il était allé au bout.
12:05Il avait accompli sa mission.
12:06Exact.
12:07Massimiliano Trappetti.
12:08Exact.
12:09Il y a un beau témoignage
12:10dans la presse aujourd'hui
12:11du docteur Claire Fourcade
12:13qui est donc un docteur spécialiste
12:15des soins palliatifs
12:16et de la fin de vie
12:17et qui évoque
12:18à l'aune de son expérience
12:20et elle dit que
12:22en effet
12:22sur cette fin de vie
12:26derniers jours,
12:27dernières heures
12:28les personnes peuvent s'abandonner
12:30après avoir eu l'idée
12:32le sentiment
12:32que la mission est accomplie
12:34et qu'elles peuvent y compris
12:36décider le plus souvent
12:37la nuit
12:37ou en tout cas
12:39quand la pièce est vide
12:41de pouvoir
12:42s'abandonner
12:43disons à la mort.
12:45Et il y a quelque chose
12:45de très touchant
12:46très certainement
12:47dans
12:47les médecins
12:48lui avaient prescrit
12:50un repos total
12:51à sa sortie
12:52d'hospitalisation
12:53ce qui n'était pas
12:54son tempérament.
12:57Donc certainement
12:58ce dernier message
13:00à la ville
13:01et au monde
13:01cette dernière bénédiction
13:04pour un enfant
13:05on savait combien
13:05il aimait
13:06on avait vu ça à Ajaccio
13:07combien il aimait
13:08le contact
13:08avec les tout jeunes
13:10même le protocole
13:11de sécurité
13:11qui était extrêmement ferme
13:13peut-être qu'il était
13:13allé au bout
13:14de son mystère
13:15et qu'il a décidé
13:17de quitter
13:18dans un jour
13:19dans un jour symbolique
13:20qui était la Pâque
13:21pour tous les chrétiens
13:22mais évidemment
13:22il est un peu plus
13:24de 16h15
13:25sur Europe
13:26vraiment
13:26je le répète
13:27on a envie
13:28de vous entendre
13:29et de savoir
13:29ce que vous ressentez
13:31aujourd'hui
13:32depuis 24h
13:33et comment vous vivez
13:34la disparition
13:35du pape François
13:37et au-delà
13:38de cette mort
13:39c'est évidemment
13:40l'église
13:42votre rapport
13:44à la foi
13:45à la culture
13:46aussi
13:46c'est ça
13:46c'est allier
13:48le culte
13:50et le culturel
13:51et c'est
13:51nos traditions
13:52nos codes
13:52nos mœurs
13:53peut-être
13:54à travers
13:54la disparition
13:55du pape François
13:56et vraiment
13:56j'ai hâte
13:56de vous entendre
13:5701
13:5880
13:5820
13:5839
14:0021
14:01et je sais
14:01que vous êtes
14:01déjà nombreux
14:02à vouloir
14:03réagir
14:04peut-être
14:04une réaction
14:05également
14:06Constantin de Vergen
14:06sur ce pape
14:08qui est allé
14:08au bout
14:09du bout
14:10pour aller
14:11au plus près
14:11justement
14:12des gens
14:12dimanche
14:13après-midi
14:13pour
14:14d'ailleurs
14:15c'est cet enfant
14:16vous imaginez
14:16l'histoire
14:17de ce bébé
14:18de ce nourrisson
14:19qui aurait été
14:20le dernier
14:21à avoir
14:21approché
14:22en quelque sorte
14:23le pape François
14:24effectivement
14:25dans la fascination
14:26que ça exerce
14:27même chez les
14:27personnes
14:28qui ne sont
14:29pas croyantes
14:30ou peu croyantes
14:30à mon sens
14:32il faut peut-être
14:32voir aussi
14:33que quand on est
14:34en France
14:34on a toujours
14:35l'impression
14:35que l'alpha
14:36et l'oméga
14:36de l'engagement
14:37et se trouve
14:38dans l'engagement
14:39politique
14:40l'engagement
14:40de partis
14:41de mandats
14:41avec tous les
14:424 ans
14:43tous les 5 ans
14:43un renouvellement
14:44et que finalement
14:45la destinée
14:47le seul horizon
14:47du don de soi
14:48se trouve
14:49dans les querelles
14:51politiques
14:51et les petites phrases
14:52et l'actualité politique
14:54parfois un peu
14:54étouffante
14:55et là on a cette image
14:57d'ailleurs c'était pareil
14:57pour Jean-Paul II
14:58à la fin de sa vie
14:59c'était encore pire
15:00d'ailleurs pour Jean-Paul II
15:01à la fin de sa vie
15:02mais là ce vieil homme
15:03de 88 ans
15:04qui est au balcon
15:05qui parle d'une voix
15:06très faible
15:07qui arrive
15:08pas tellement à lever les mains
15:09enfin les bras
15:09il arrive un peu à lever la main
15:10pour bénir
15:11mais on sent que c'est du coup
15:12énormément d'efforts
15:12je pense que quand on voit ça
15:14on se dit
15:15ah oui mais en fait
15:16d'accord
15:16donc l'engagement
15:18c'est peut-être aussi
15:19donner sa vie
15:19c'est peut-être aussi
15:20aller au bout
15:21c'est la dévotion
15:22oui on n'imagine pas
15:23de chef d'un parti
15:24socialiste ou autre
15:25rester en poste
15:26peut-être
15:27jusqu'à 88 ans
15:29malade
15:29et non
15:30il y a en fait
15:31la maladie
15:31et bon après
15:32ça c'est
15:32c'est particulièrement
15:34catholique
15:35c'est dans les épites
15:36de Saint-Paul
15:37c'est toute l'idée catholique
15:38que en fait
15:39la force
15:40la force de Dieu
15:41la grâce
15:41brille dans la faiblesse
15:43et donc quand on voit
15:43un homme faible
15:44comme ça
15:44qui se donne
15:45on se dit
15:46s'il est faible
15:47en fait c'est qu'il est fort
15:48On parlera dans un instant
15:50du conclave
15:50que va-t-il se passer maintenant
15:51des funérailles
15:52bien évidemment
15:52qui se tiendront
15:53samedi matin
15:54mais je le disais
15:55notre boussole
15:56c'est vous
15:57chers auditeurs d'Europe 1
15:58on est avec Roland en direct
15:59cher Roland bonjour
16:00vous êtes stéphanois
16:02et alors vous justement
16:03ce que vous avez aimé
16:04chez ce pape François
16:06c'est sa transparence
16:07alors certes
16:08il pouvait parfois
16:09en quelque sorte
16:10faire de la politique
16:11mais au moins
16:12il avait le mérite
16:13d'être transparent
16:14de dire ce qu'il pensait
16:16Bonjour Eliott
16:17bonjour à tous
16:18oui en effet
16:19moi c'est un pape
16:19que j'ai trouvé très inspirant
16:21hier ça a été un lundi de Pâques
16:23pas comme les autres
16:23c'est un lundi de Pâques
16:24pour moi
16:25qui est rentré dans l'histoire
16:26avec un grand H
16:26et j'ai été très bouleversé
16:28hier de la disparition
16:30d'un grand homme de paix
16:32et c'est vrai
16:33comme vous le disiez Eliott
16:34je le trouvais très transparent
16:35il était éminemment politique
16:37mais il était chef
16:39de l'église catholique
16:40mais aussi chef d'état
16:42de la cité du Vatican
16:43donc pour moi
16:43sa prérogative politique
16:45c'était très bien
16:46qu'il en fasse usage
16:47et j'avais
16:48enfin pour moi
16:49je me suis fait une réflexion
16:50très personnelle
16:51c'est qu'il était très sincère
16:53moi je n'ai jamais fait
16:54le procès d'insincérité
16:55encore moins
16:56à ce souverain pontife
16:58de la paix dans le monde
16:59parce qu'on vit un monde
17:01bouleversé
17:02de partout
17:03et quand il faisait
17:04ce souhait
17:05de la fin
17:06de tous les conflits armés
17:08de ce monde
17:09et de la guerre
17:09je le trouvais très sincère
17:10à l'instar
17:11de beaucoup de chefs d'état
17:12qui sont pour la paix
17:15dans le monde
17:15mais qui pour des raisons économiques
17:17pour une logique économique
17:19importe
17:20exporte des armes
17:21et pour moi
17:21le Saint-Siège
17:22la seule chose
17:24qu'elle exporte
17:25c'est la paix
17:27c'est pour moi
17:28quelque chose
17:29de symbolique
17:30c'est un pape
17:31Eliott
17:31qui pour moi
17:32a su parler
17:33à toutes les générations
17:34j'en ai 29
17:35c'est vrai que
17:36c'est le pape
17:37pour moi
17:37qui faisait référence
17:40pour moi
17:40parce que non pas
17:41que Jean-Paul II
17:42ou Benoît XVI
17:42ne le faisaient pas
17:43mais j'étais très très jeune
17:44donc c'est vrai
17:45que je n'ai pas
17:46beaucoup suivi tout cela
17:47mais c'est quelqu'un
17:48qui vraiment
17:49faisait ce qu'il disait
17:50quand il était
17:52pour la cause des migrants
17:53et je ne suis pas là
17:55pour en faire un débat
17:56ce n'est pas ni le lieu
17:57ni le moment pour moi
17:57en tout cas cette semaine
17:58il le faisait
18:00il avait accueilli
18:01en son sein
18:02au sein du Saint-Siège
18:03des migrants
18:03donc pour moi
18:05c'était quelqu'un
18:06qui avait une parole forte
18:07inspirante
18:08et qui pour moi
18:11était très très
18:12très importante
18:13et surtout
18:14avec ce qu'on traverse
18:15pour moi
18:16c'est un homme
18:17qui a énormément
18:19donné
18:20moi je m'étais replongé
18:23un petit peu
18:23dans son histoire
18:24en Argentine
18:25il a connu
18:27la dictature argentine
18:29argentelle
18:30qui était
18:31j'entends Roland
18:32bien évidemment
18:33mais vous savez
18:34il y a des français
18:35qui ont pu être
18:36parfois
18:37heurté
18:39et par ses prises
18:40de position
18:40vous parliez
18:41de la question
18:42migratoire
18:43mais aussi
18:44par cette
18:45absence
18:47de discours
18:49autour
18:49de l'Europe
18:51des citoyens
18:52européens
18:52du peuple
18:53chrétien
18:53européen
18:54lui qui était
18:55un pape
18:56qu'on disait
18:56un pape
18:57des périphéries
18:57c'était lui
18:58qui se présentait ainsi
18:59d'ailleurs
18:59Roland
18:59oui j'entends
19:01j'entends
19:02et il est tout à fait
19:03normal que des chrétiens
19:04puissent avoir
19:06ne pas avoir été en phase
19:08avec le pape
19:08mais je tiens à signaler
19:10qu'après l'Italie
19:10c'est la France
19:11que le pape a visité
19:12le plus de fois
19:12oui mais c'est bon
19:14quand il allait en France
19:15permettez-moi
19:16de le rappeler
19:17il disait qu'il n'allait
19:18pas en France
19:18par exemple à Marseille
19:19il ne dit pas
19:20je vais
19:21à Marseille
19:22il dit je ne vais pas
19:23en France
19:23laissez la parole
19:30à Roland
19:31et ensuite
19:32on en parlera évidemment
19:34dans le studio
19:35c'est vrai
19:36je suis d'accord avec vous
19:36mais il a quand même dit
19:37en français
19:38bonjour Marseille
19:39et ensuite
19:39bonjour la France
19:40mais parce que la France
19:41du fait de son statut
19:43d'état laïque
19:44c'est vrai que c'est quelque chose
19:45que le souverain pontife
19:47avait un peu de difficulté
19:49c'est vrai que
19:50cette France qui
19:52pour moi
19:53la laïcité
19:54Elliot Deval
19:55ce n'est pas
19:56d'annuler
19:57ou de masquer
19:58les religions
19:58c'est au contraire
20:00pour moi
20:01de les mettre en valeur
20:02mais de ne pas
20:03prendre partie
20:04pour telle ou telle religion
20:05alors peut-être
20:05que j'ai une vision
20:06de la laïcité
20:06qui n'est pas la même
20:07mais pour moi
20:08ça veut dire
20:10que la religion chrétienne
20:11le judaïsme
20:12ou l'islam
20:13sont pour moi
20:14au même niveau
20:16c'est juste
20:16de ne pas
20:17que l'état
20:18ne prenne pas partie
20:19pour un tel ou telle religion
20:21mais si vous avez le droit
20:22d'avoir cet avis
20:23là bien évidemment
20:24et puis certains
20:25vous répondraient
20:25que ce n'est pas
20:27une question
20:27de mettre
20:29sur un rang
20:31ou un autre
20:32une religion
20:33mais simplement
20:33que vous avez
20:34une histoire
20:35millénaire
20:35une culture
20:36des traditions
20:37des moeurs
20:38et d'ailleurs
20:38c'est très touchant
20:39de voir
20:39sans rentrer
20:40dans la confrontation
20:41et c'est même apaisant
20:42de voir le sondage
20:43qu'on avait produit
20:43Europe 1 C News
20:44et le JDD dimanche
20:46qui montrait
20:46que 77% des sondés
20:48considèrent que
20:49la France est de culture
20:50et de tradition
20:51chrétienne
20:51bien sûr
20:53mais ça
20:54j'allais y venir
20:54mais pour moi
20:55il n'y a aucun débat
20:56il n'y a aucun débat
20:56que la France
20:57a des racines chrétiennes
20:58et que la France
20:58est la fille née de l'église
20:59mais sur ce sujet-là
21:01il n'y a aucun souci
21:03la France devrait
21:03être fière
21:05de son histoire
21:05et vous avez la sensation
21:07que dans l'univers médiatique
21:09dans le monde politique
21:11aujourd'hui
21:12la France est fière
21:14de ces racines-là ?
21:16Non
21:16non
21:17c'est triste
21:18c'est regrettable
21:19et j'espère
21:21et j'aimerais
21:22que
21:22j'aimerais
21:23que
21:23ce qui s'est passé hier
21:25pour ce moment
21:25qui pour moi
21:26est dans l'histoire
21:27la France
21:28peut-être
21:29les Français
21:29la sphère médiatique
21:31la sphère politique
21:31comme vous le dites justement
21:32et le Deval
21:33se disent
21:33on devrait revenir
21:35un peu aux fondamentaux
21:36revenir à ce qu'a fait
21:37la fierté de la France
21:38il y a tout le monde
21:40qui veut réagir
21:41vraiment un grand merci
21:42ça me fait plaisir
21:44de vous entendre
21:44parce que vous savez
21:45autant
21:46on arrive à échanger
21:47parfois
21:48quand on croise
21:48les téléspectateurs
21:49les auditeurs
21:50dans la rue
21:50autant
21:51quand on est le week-end
21:52sur CNews
21:53on n'a pas la possibilité
21:54d'échanger
21:55avec les téléspectateurs
21:57et vraiment
21:58c'est un plaisir
21:59de pouvoir échanger
22:00avec les auditeurs
22:00d'Europe 1
22:0101
22:0280
22:0220
22:0339
22:0421
22:04cher Roland
22:05merci beaucoup
22:06et n'hésitez pas
22:07vous pouvez revenir
22:08dans la semaine
22:08parce que évidemment
22:09cette semaine sera consacrée
22:10au pape François
22:11je voudrais rapidement
22:11atténuer l'idée
22:13qu'on peut se faire
22:14d'un désamour
22:15très installé
22:16enquisté
22:17du pape François
22:19vis-à-vis de la France
22:20tout simplement
22:21parce qu'il fait
22:22trois voyages
22:23en France
22:24à Strasbourg
22:25Marseille
22:26et à Jacques-Cioc
22:28donc il n'y a pas
22:31un autre pays
22:32à l'étranger
22:33qu'il aura
22:33le plus visité
22:35certes
22:37il y a très certainement
22:38chez lui
22:38une incompréhension
22:39de ce que peut être
22:40la laïcité
22:40à la française
22:41dans ses lettres
22:43et en cycliques
22:44il fait beaucoup
22:45de références
22:46à des auteurs
22:46des philosophes
22:47français
22:48et je crois
22:49qu'il y avait
22:50chez lui aussi
22:51une attirance
22:51pour la Méditerranée
22:52qui était pour lui
22:53le berceau
22:54de tous les sujets
22:55contemporains
22:55il s'est donc rapproché
22:57de la mer Méditerranée
22:57il est 16h
22:58un peu plus de 16h25
22:59sur Europe 1
23:00vous restez avec nous
23:01on revient dans un instant
23:02on continue de parler
23:03évidemment du pape François
23:04qui nous a quitté hier
23:05à l'âge de 88 ans
23:07la question qu'on va se poser
23:09que va-t-il se passer
23:10à présent
23:10les funérailles
23:11le conclave
23:13c'est dans un instant
23:13sur Europe 1
23:14et puis vous pouvez nous appeler
23:150 1 80 20 39 21
23:18à tout de suite
23:18Europe 1
23:2016h 18h
23:21on marche sur la tête
23:23Eliott Deval
23:2416h32
23:25sur Europe 1
23:26on est ensemble
23:26jusqu'à 18h
23:27pour on marche sur la tête
23:29toujours avec
23:29Valérie Benahim
23:30Olivier Dartigol
23:31Jules Torres
23:32Fabien Lequeuvre
23:32vraiment merci
23:33d'être venu professeur
23:35Jean-Jacques Zambrovski
23:36je rappelle que vous êtes
23:37spécialiste en médecine interne
23:39et vous nous avez
23:40tenté de nous expliquer
23:41les raisons
23:42du décès
23:44du pape François
23:45hier
23:46on apprenait
23:47ce matin
23:48qu'il était décédé
23:48d'un AVC
23:49accident vasculaire
23:50qui serait pas là
23:52et en coulisses
23:53vous m'avez dit
23:54parce qu'on parlait
23:54de Saint-Michel de Picpus
23:55qui chaque année
23:56permet à des jeunes élèves
23:59de partir à Rome
24:00et ça se trouve
24:01ils sont actuellement
24:02à Rome d'ailleurs
24:03vous avez un papa
24:05qui était médecin
24:05à Saint-Michel de Picpus
24:06mon père
24:07il a été médecin
24:07de nombreuses années
24:08mais j'entendais tout à l'heure
24:10un enseignant
24:11qui amenait justement
24:12certains de ses élèves
24:13à Rome
24:14et qui évidemment
24:15a appris
24:16pratiquement la nouvelle
24:18et était complètement sidéré
24:19voire effondré
24:20et ne savait pas
24:21comment il allait
24:23partager cette nouvelle
24:24avec la classe
24:25qui l'emmenait
24:25et je trouve que
24:27cet événement
24:28vous en avez dit
24:29tout à l'heure
24:30l'émotion
24:30mais je pense que
24:31sur place
24:32sur la place Saint-Pierre
24:33l'émotion est encore
24:34plus prégnante
24:35plus sensible
24:36je ne sais pas si vous
24:37vous rendez compte
24:37professeur
24:38moi c'était il y a 20 ans
24:39on est resté
24:40je pense une dizaine de jours
24:42je m'en souviens
24:42comme si c'était hier
24:43et je ne me souvenais plus
24:45de la date
24:45c'est pour ça
24:45je suis allé voir
24:46sur internet
24:47je me dis
24:48mais c'est pas possible
24:49vous imaginez la concordance
24:50c'est incroyable
24:51comment quelqu'un
24:52qui est dans une école
24:53catholique
24:54peut oublier
24:55qu'il est allé à Rome
24:56comment peut-il oublier
24:58qu'il a
24:58alors qu'il était jeune
25:00et que sa conscience
25:01était en pleine
25:02maturation
25:03en pleine constitution
25:04je n'ai pas oublié ça
25:05j'ai oublié la date
25:06je ne me souvenais plus
25:07que c'était le 19 avril 2005
25:09au moment de la nomination
25:10il s'est beaucoup éloigné
25:11de la crétienne
25:11et heureusement
25:12Philippe de Villiers
25:12est revenu dans sa vie
25:13Jules Torres
25:14qui se permet
25:15encore une fois
25:16mais Jules
25:16vous aussi
25:17c'est comme Olivier d'Artigol
25:18c'est à dire que
25:19vous allez devoir laver vos péchés
25:20c'est plus 16h18h
25:21ça va être 16h23h
25:22en tous les cas professeur
25:25c'était un plaisir
25:26de vous avoir sur le plateau
25:27et dans le studio d'Europe 1
25:28et vraiment revenez
25:29avec grand plaisir