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Dans ce nouveau numéro de Face à l’Expert, tourné depuis le Jaitex Africa à Marrakech, Chaïb Hammadi reçoit trois responsables de la Fondation Mohammed VI des Sciences et de la Santé :

Prof. Ahmed Ghassane El Adib – Directeur général du site de Marrakech et doyen de la faculté de médecine
Prof. Bassma Jioudi – Directrice de l’école supérieure d’ingénieurs en sciences de la santé
Prof. Rachid Fares – Doyen de la faculté des sciences infirmières et professions de la santé

Au programme : comment l’intelligence artificielle s’invite dans la formation médicale et paramédicale.
Simulation clinique, chatbots pédagogiques, plateformes d’évaluation, partenariats avec des start-ups… L’IA est désormais présente à tous les niveaux.
Un changement porté aussi bien par les étudiants que les enseignants, pour une formation plus immersive, plus personnalisée… et toujours plus humaine

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Transcription
00:00Face à l'expert avec la fondation Mohamed VI des sciences et de la santé.
00:30Bonjour à vous tous et bienvenue dans cette nouvelle édition de Face aux experts depuis Marrakech.
00:42Marrakech qui accueille donc le troisième JITECS Africa.
00:46Comment l'intelligence artificielle d'une manière ou d'une autre transforme et façonne les secteurs de la santé et de l'éducation scientifique d'une manière générale au Maroc.
00:55Et c'est là notre sujet effectivement passionnant et forcément d'actualité.
01:01Et pour en parler nous recevons trois représentants de la fondation Mohamed VI des sciences et de la santé.
01:07Un acteur engagé dans l'innovation, la formation et la recherche.
01:12Nous sommes à tout seigneur, tout honneur.
01:15Nous sommes avec le professeur Basma Jihoudi.
01:18Directrice de l'école supérieure Mohamed VI d'ingénieurs en sciences de la santé.
01:22Avec nous également le directeur général du site de Marrakech Fondation Mohamed VI des sciences de la santé et doyen de la faculté Mohamed VI de médecine de Marrakech.
01:36Le professeur Ahmed Hassan Al-Adib.
01:40Et nous sommes enfin avec autre doyen de la faculté Mohamed VI des sciences infirmières et profession de la santé.
01:49Merci Rachid Fares. Merci, merci vraiment d'être là.
01:53Merci de nous apporter dans un instant votre éclairage.
01:58Madame Jihoudi, déjà la thématique de cette rencontre, de ce JITEC, ce troisième du genre, c'est effectivement le digital, l'informatique et sur la santé.
02:10Déjà, j'imagine que vous avez pu rencontrer énormément de personnes depuis ce matin.
02:14Vous avez vu ce qui se passe. Voilà. Qu'est-ce que cela vous interpelle d'une manière générale ?
02:20Le JITEC aujourd'hui, c'est un événement qui marque, je dirais, l'histoire de progrès digital du secteur de la santé, notamment à l'instar d'autres secteurs au Maroc.
02:32Nous avons effectivement reçu beaucoup de visiteurs qui s'intéressent à la santé, qui s'intéressent à l'application de l'intelligence artificielle dans la santé.
02:42Et justement, s'intéressent aussi aux formations qui sont dispensées par l'université Mohamed VI des sciences de la santé,
02:50dans le cadre, que ce soit du programme d'ingénierie, du programme des sciences infirmières, mais aussi en médecine.
03:01Et justement, cet aspect de digitalisation et l'intégration des outils digitaux dans la formation, quelle que soit l'école et quelle que soit l'entité de notre université.
03:12Si, Adib, ça va révolutionner, justement, l'intelligence artificielle d'une manière ou d'une autre, en tout cas dans les formations que vous prodiguez.
03:21Et comment, justement, préparer ? Maintenant, j'imagine que c'est toute une réflexion qui est engagée.
03:27Les défis sont nombreux, ils sont grands. Comment, voilà, préparez-vous un peu cette nouvelle génération de médecins qui arrive face à ce qui est relevé maintenant comme défi ?
03:37Oui, je pense que, dorénavant au Maroc, on est plutôt dans la régulation et le cadrage, parce que l'intelligence artificielle et la digitalisation, elle est déjà là.
03:49Elle est déjà en place, qu'on le veut ou non.
03:52Alhamdoulilah, le JITEC, on est un témoin, puisque le Maroc se positionne actuellement comme une dynamique particulière d'évolution, de technologie, d'innovation, de perspective,
04:04et aussi une porte et un hub pour l'Afrique toute entière. Et nous faisons partie de cette dynamique-là.
04:10Je donne l'exemple des études de profession de la santé en général, notamment dans notre fondation et nos universités.
04:20La génération déjà a changé. Nos étudiants, ils sont déjà en adoption totale des outils d'intelligence artificielle.
04:27Vous allez dans nos amphithéâtres et nos classes, tous nos apprenants ont leur tablette ou leur ordinateur,
04:34et ils ont des outils IA qui leur permettent de faire de la transcription de cours, de ce qui est dicté, de ce qui est dit au cours de la session.
04:42Et ces outils-là leur permettent de faire des résumés, des tutoriels, des algorithmes, et les aider complètement dans leur apprentissage,
04:51carrément vers l'évaluation, puisque ça génère des cuisses, ça génère des possibilités d'auto-apprentissage extrêmement importants.
05:00Maintenant, forcément, quand nos étudiants sont en appropriation de ces outils, les enseignants le sont aussi.
05:06Je parle maintenant à l'échelle individuelle. Les enseignants, beaucoup de nos enseignants, utilisent des outils IA pendant la dispensation de leurs cours magistraux et leurs travaux dirigés.
05:19Il y a des disciplines telles que la santé publique, sciences infirmières, l'ingénierie, n'en parlons même pas.
05:28Et cette année, on a fait une expérience en première année de médecine en biophysique où on a fait une expérience d'assistance du cours magistral et des révisions par des chatbots dédiés.
05:41Et on vient de présenter les travaux et les résultats de cette étude au niveau d'un congrès africain d'éducation en santé,
05:49qui a montré que quand on a utilisé des chatbots en cours, ça permet à ces étudiants d'avoir largement de meilleurs résultats départiels par rapport à ceux qui n'en ont pas eu.
06:02Et que quand on a fait les étudiants les mieux outillés de point de vue technologique, ont les résultats meilleurs par la suite.
06:13C'est-à-dire que l'attention peut passer pratiquement d'une génération à l'autre. Là, le pas, il se fait pratiquement d'une manière assez brutale, j'allais dire.
06:21Qu'est-ce qui est fait pour pouvoir amener ces étudiants à accepter ce passage pratiquement en force, alors que peut-être que normalement, cela devrait se faire avec beaucoup de douceur et de continuité ?
06:33Je vous poserai la question tout à l'heure.
06:35Justement, je vais rebondir sur le passage de ces adibes. L'usage de l'IA dans la formation, c'était un travail qui a été encadré par l'université.
06:47Je parle par exemple de l'expérience de la faculté de médecine, des cours qui sont enseignés sur les aspects fondamentaux de l'intelligence artificielle,
06:56sur l'application de l'intelligence artificielle dans la santé. Et puis aussi, c'est des exercices et des ateliers qui sont organisés par nos formateurs,
07:07par nos enseignants pour tout ce qui est usage de l'IA. Comment formuler une requête en ce qui concerne l'IA générative ?
07:14Comment est-ce qu'on peut utiliser ces plateformes ? Comment est-ce qu'on peut s'assurer ? Est-ce que c'est de la bonne information ou pas ?
07:22Mais aussi, il y a un travail avec nos étudiants, que ce soit théorique ou pratique, mais aussi un travail pour, dans la partie, je dirais, professeurs et formateurs
07:34à travers le centre de pédagogie de notre fondation, qui, je dirais, forment les formateurs aussi sur l'usage et comment, je dirais, entraîner les étudiants à utiliser ces technologies.
07:48Professeur Falesan, quoi ça a changé en matière de formation, au niveau projet, au niveau collaboration ?
07:56Qu'est-ce qui a changé du jour au lendemain maintenant, en prenant en compte, effectivement, les défis posés par tout ce qui est digital,
08:02tout ce qui est informatique de manière générale ?
08:06Merci, Saïb, déjà pour l'invitation. Moi, je vais enchaîner dans le même ordre l'idée que mes collègues.
08:14Je crois qu'on est en train de vivre une révolution en pédagogie parce que l'IA, il nous permet d'avoir des outils pédagogiques plus adaptés au niveau des étudiants.
08:21Ça, c'est très important. Aussi, il nous permet de mettre dans un environnement immersif les étudiants.
08:27On peut créer des situations en ingénierie, en santé, en sciences infirmières.
08:32Et là, on a même, au SimAfrica, on a présenté la faculté des sciences infirmières, a présenté un projet.
08:41C'est que pour les professionnels de santé, à savoir les orthophonistes et les psychomotriciens,
08:46on n'avait pas comment vraiment avoir des situations réelles.
08:52Mais maintenant, à travers l'IA, on a pu mettre en place des cours de simulation avec des études de quali à l'orthophonie, à la neurosciences, à la psychomotricité.
09:01Et que l'étudiant va aborder au fur et à mesure qu'il avance dans son processus d'apprentissage.
09:06Je crois que même la place des enseignants, il y a deux choses très importantes par rapport au centre de pédagogie évoqué par mon cher ami, professeur Jeudi.
09:17C'est qu'il y a un suivi régulier de ce centre et il y a aussi une responsabilité éthique.
09:23Parce que la question de l'éthique, elle est là.
09:25Parce que c'est à travers les formations, à travers les orientations qu'on peut orienter les étudiants et les profs à mieux utiliser cette régie dans un cadre qui est plus ou moins réglementé et légal.
09:37Ça doit être d'autant plus facile quand on sait que les étudiants, la jeunesse, normalement, est fascinée, captée justement par l'intelligence artificielle.
09:43Ça doit être facile, effectivement, peut-être de leur faire la leçon.
09:46Certainement. Et en plus, par la force des choses, ils vont adopter beaucoup plus rapidement.
09:52Maintenant, l'adoption plus rapide peut mener à des malutilisations.
09:56Et c'est le rôle de l'institution.
09:58Tout à l'heure, quand j'ai parlé, j'ai parlé à l'échelle individuelle.
10:01Maintenant, l'accompagnement, comme a dit professeur Jeudi, professeur Ferris, c'est que nous avons un rôle institutionnel.
10:08L'exemple type, c'est qu'on a des modules intégrés complètement dans la formation qui contiennent l'utilisation des digital skills et de l'intelligence artificielle.
10:18Ils sont formés à ça.
10:19L'institution aussi, il fait le cadrage parce qu'on a ce qu'on appelle un learning management system,
10:25qui est une plateforme numérique sur laquelle les étudiants ont leurs cours, peuvent avoir des e-portfolios,
10:30peuvent avoir du distanciel et de contact avec les enseignants.
10:35Et à travers ça, il y a un interfaçage avec tout ce qui est bibliothèque numérique,
10:40qui elle-même contient énormément d'outils IA, que ce soit IA dans la pédagogie,
10:48que ce soit dans la réflexion, que ce soit l'IS génératif qui va aider à plein de possibilités.
10:53Donc l'institution, elle joue un rôle.
10:55On en profite aussi et on va l'amener vers le chemin de l'évaluation.
11:00Nous sommes outillés maintenant, nos examens, à toutes les institutions académiques de la Fondation Mohamed VI,
11:07utilisent une plateforme où nos étudiants passent leurs examens sur des tablettes.
11:13Les examens sont numériques et numérisés.
11:15Et on est en train d'introduire actuellement des outils IA qui peuvent nous aider carrément
11:20dans les questions croque, rédactionnelles et d'autres possibilités,
11:25et qui peuvent aussi faire des autocorrections des examens qui sont fournis par les différents enseignants
11:30pour pouvoir être dans l'accurate, dans la précision, dans les niveaux de taxonomie de Bloom, et j'en passe.
11:37Et puis, nous sommes aussi, puisqu'on a cette intelligence collective des différentes professions,
11:44médecin, infirmier, ingénieur et tout ça, nous sommes en train de passer à l'état producteur d'IA.
11:49Parce qu'on a nos ingénieurs, on a nos techniciens qui ont déjà commencé,
11:56parce que nous avons créé déjà des plateformes.
12:00Des incubateurs, quelque part.
12:02Des incubateurs et on est en train de produire.
12:05On a des plateformes qui gèrent les examens cliniques.
12:08Les examens cliniques, on a des plateformes qui gèrent le carnet de stage, les thèses.
12:14Et donc, on a plein d'aspects qui sont en train d'évoluer,
12:17où nous pouvons carrément partager ça au niveau continental.
12:21Justement, quel est le niveau de votre collaboration avec les start-up, les incubateurs,
12:26quand il s'agit par exemple de l'intelligence artificielle,
12:29quand c'est lié au diagnostic, à la prévention, à la robotique ?
12:32Parce que là aussi, ce sont des matières qu'il faut prendre en considération maintenant.
12:35Est-ce qu'il existe peut-être un travail, un partenariat qui peut se faire avec des start-up, par exemple ?
12:40Le travail, ça démarre depuis l'école d'ingénieurs, grâce à notre Fab Lab.
12:45Donc déjà, on arrive à détecter l'esprit d'entrepreneuriat chez les étudiants
12:51à travers leur travail et les expériences qu'on vit avec eux lors de leur passage au Fab Lab.
13:04Donc, je dirais, c'est une plateforme qui permet aux étudiants d'exprimer, je dirais, leurs idées de projet
13:12et voire même prototyper ce projet.
13:16Donc, je peux dire que c'est pépinière pour justement des start-up, des entrepreneurs.
13:22Mais par la suite, il y a un travail d'accompagnement qui est assuré, cette fois-ci, par le centre de recherche,
13:27le centre Mohamed VI de recherche et d'innovation,
13:29qui, bien sûr, dans sa vision parmi ses missions, c'est l'accompagnement, l'incubation des jeunes porteurs de projets
13:37dans le cadre des start-up.
13:39Et là aussi, bien sûr, c'est des start-up qui travaillent sur l'aspect IA en santé,
13:45sur l'aspect informatique embarqué, sur l'aspect réalité virtuelle aussi.
13:49Et c'est un travail qui se fait aujourd'hui avec plusieurs start-up qui sont sur place.
13:55Professeur Faris, qu'en est-il, j'allais dire, de la médecine traditionnelle ?
13:59Il doit quand même exister quelque part aussi dans la formation.
14:02J'imagine que c'est un créneau qui est là, qui est viable et que vous défendez quelque part.
14:07Quelle est sa part aujourd'hui ? Il y a l'humain aussi.
14:09Oui, alors là, vous faites allusion, c'est ça, à la clinique.
14:12La clinique sera toujours présente.
14:14Comme dit notre cher professeur Ahmed Ben Nana,
14:17l'IA, le robot ne va jamais remplacer l'humain,
14:23mais il va être au service de l'humain.
14:24Donc, on va mieux humaniser le soin à travers l'IA.
14:30C'est-à-dire, moi, je vais aborder une question très importante
14:35qui est propre à notre université.
14:38C'est que nous, on forme tous les professions de la santé.
14:41Et là, l'IA nous a permis de mettre des scénarios, des simulations.
14:45L'ingénieur, il voit comment l'ingénieur doit réagir en bloc.
14:49L'infirmier au bloc, il sait qu'il sent ses tâches.
14:52Le chirurgien, le réanimateur.
14:54Donc, je crois que l'IA, il nous a permis quand même de pousser,
14:58de mettre en place des formations propres à nos besoins en matière de santé,
15:03de professionnels de qualité.
15:05Et je crois aussi que la médecine, la clinique, il sera toujours là
15:07parce que c'est qu'un outil d'aide à la décision.
15:10Mais je crois que le médecin, il sera toujours médecin.
15:12L'infirmier sera toujours infirmier.
15:15L'ingénieur sera toujours ingénieur.
15:17Mais leur vie professionnelle va être plus facile et à l'aise avec l'IA.
15:20Qu'est-ce qui bouleverse finalement ?
15:23L'intelligence artificielle, particulièrement générative, est désormais un outil extrêmement puissant,
15:32robuste et très rapide.
15:34Ce qui fait que sur le plan terrain clinique et technique pur,
15:40elle va nous permettre de gagner énormément de temps,
15:43structurer notre travail, permettre des diagnostics extrêmement rapides.
15:48Ce qui fait que ça va nous permettre de nous concentrer sur l'essentiel,
15:53qui est la composante humaine.
15:55La composante humaine en matière de communication, en matière de linguistique,
15:59en matière de prise de décision, en matière de donner du temps au patient.
16:03Le patient, quand il vient, sa crainte, c'est que l'IA le remplace,
16:08le professionnel, par rapport à ses besoins quotidiens, à son environnement socio-culturel.
16:14Et là, en ayant des diagnostics rapides, des aides à la décision et à la thérapeutique,
16:20notre temps va être concentré et consacré à ce patient-là,
16:25par rapport à tous ces aspects du non-verbal, d'humain, du culturel,
16:30et du vrai besoin pour pouvoir le rendre dans son travail et sa vie sociale normale.
16:37Professeur Joudi, l'idéal, un monde de rêve, je dirais, dans le monde de l'IA,
16:41ce serait quoi aujourd'hui à inculquer aux élèves aujourd'hui ?
16:45Alors aujourd'hui, je pense, un monde idéal pour appliquer l'IA déjà,
16:50c'est avoir de la data marocaine.
16:52Aujourd'hui, oui, on parle de l'intelligence artificielle,
16:55mais il faut qu'il soit adapté au cas marocain, aux passions marocaines.
16:59Et lorsque je parle de data, je parle de digitalisation des process et des processus.
17:04Donc il faut des systèmes d'information qui génèrent des données
17:08avec lesquelles on peut entraîner nos algorithmes, nos programmes
17:12et pouvoir prendre la bonne décision, ou bien la bonne prédiction
17:18qui est adaptée au cas marocain, au cas du patient marocain.
17:22Donc aujourd'hui, personnellement, je parle à mes étudiants en toute franchise.
17:31Je leur dis qu'ils peuvent utiliser l'IA générative, les plateformes d'IA générative,
17:37mais ils doivent s'assurer de la qualité de l'information qui est générée par l'IA générative.
17:42Et puis, nous avons décidé de programmer des ateliers d'intelligence artificielle
17:48et comment formuler les requêtes pour pouvoir interroger les plateformes de l'IA générative.
17:54Donc là, c'est d'un côté.
17:59L'autre, je dirais côté, c'est, si je parle, vous avez évoqué l'aspect clinique.
18:06Donc aujourd'hui, on ne peut pas se permettre à donner la possibilité à un étudiant en première année,
18:12en deuxième année, à être dans l'hôpital et faire des travaux pratiques sur des patients.
18:18Et on ne dit jamais la première fois sur un patient.
18:23Donc, grâce à notre centre de simulation, qui est, je dirais, une plateforme partagée entre toutes les institutions,
18:29c'est-à-dire même les ingénieurs ont la possibilité de faire des simulations là-bas.
18:33Aujourd'hui, avec la réalité augmentée et avec l'intelligence artificielle,
18:38on peut avoir des séquences de vidéos.
18:39Par exemple, si on parle de la robotique, chirurgie robotique,
18:42Donc là, on peut avoir, par exemple, des séquences, des vidéos qui sont enregistrées, des experts,
18:48ou bien grâce à l'IA, pouvoir commenter, évaluer même les actes de nos étudiants
18:56à travers, bien sûr, je dirais, l'intelligence artificielle qui est associée à la robotique.
19:01Professeur Fares, ma dernière question pour vous.
19:05Quels sont les aspects les plus prometteurs de l'IA pour les années à venir ?
19:08Il y a plusieurs aspects prometteurs.
19:11La première, c'est qu'on va de plus en plus humaniser le soin.
19:15C'est très important parce que lorsqu'on cherche la performance,
19:19on est en train de rendre un service de qualité
19:20et le service de qualité, parmi ses composantes, c'est que le soin doit être humanisé.
19:25Il y a autre chose, c'est que le point fort pour moi de l'intelligence artificielle dans la formation,
19:33c'est qu'il nous permet de former tout en prenant en considération le niveau d'apprentissage des étudiants.
19:41Ça, c'est très important.
19:43Il y a des scénarios à formuler, des questions à répéter, des allers-retours entre l'enseignant,
19:49qui n'est plus l'enseignant traditionnel, qui est un transmetteur, il devient un facilitateur.
19:55Il est là pour mettre en place un environnement immersif.
19:59À travers l'IA, on peut quand même, je crois qu'on pourra exceller dans la formation en soins de la santé.
20:06Et chose qui va nous ramener à dire, encore une fois, que l'intelligence artificielle va être au service de l'humain.
20:14Je vous laisse la toute dernière minute.
20:16À chaque fois qu'il y a une innovation qui arrive, l'humanité se pose des questions.
20:21Il y a eu la télévision, il y a eu l'internet, il y a eu le téléphone portable.
20:25Mais ça a fait moins peur que l'IA.
20:27Non, à mon sens, l'humain évolue.
20:32C'est vraiment des opportunités de pouvoir améliorer la performance humaine et l'humaniser à la fois davantage.
20:40Et c'est l'occasion de se poser des questions éthiques majeures.
20:44Donc, toujours revenir vers les principes éthiques, avoir ces questionnements éthiques et trouver des solutions éthiques à l'évolution.
20:50Merci beaucoup, professeur Ahmed Hassan Al-Adib.
20:53Je rappelle que vous êtes directeur général du site de Marrakech au niveau de la Fondation Mohamed VI des sciences et de la santé.
21:00Et vous êtes également le doyen de la faculté Mohamed VI de médecine de Marrakech.
21:04Le professeur donc, c'est Ahmed Hassan Al-Adib.
21:08Je remercie également le professeur Basma Joudi.
21:11Merci beaucoup, madame directrice de l'école supérieure Mohamed VI d'ingénieur en sciences de la santé.
21:17Et enfin, je remercie à Mohamed VI de médecine de la Fondation Mohamed VI des sciences infirmières et professeur et profession de la santé.
21:27Merci à vous de nous avoir suivis face aux experts à UX.
21:33Ce termine aujourd'hui.
21:34C'est une émission que nous enregistrons depuis le JITEX de Marrakech dans sa troisième édition.
21:40Merci pour votre fidélité.

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