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Le groupe sidérurgique a annoncé ce mercredi 23 avril la suppression de 600 emplois dans le Nord de la France. Une partie des fonctions support seront délocalisées. Un projet "incompréhensible" pour les syndicats.

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Transcription
00:00ArcelorMittal envisage de supprimer 600 postes dans le nord de la France et de transférer jusqu'à 1400 postes européens en Inde ou en Pologne pour faire des économies.
00:09On va voir la carte de France des sites concernés. C'est dans le nord du pays.
00:13Le projet concerne les usines de Dunkerque, L'Orange, Bassindre, Mardic, Mouzon, Dèvres et Montater.
00:18Pour les syndicats, c'est évidemment un gros coup dur, un coup de massue. On les écoute.
00:23Si on veut tuer une usine, on ne peut pas faire mieux. Si on veut tuer nos usines et la sidérgie française, on ne peut pas faire mieux.
00:30C'est l'objectif de la direction. C'est qu'un premier pas. C'est qu'un premier pas. Voilà ce qu'ils veulent.
00:37Benjamin Dubois, on va faire le point avec vous sur ces annonces. 600 postes sont donc concernés en France.
00:41Oui, effectivement, Julie. 600 postes qui pourraient être supprimés sur 7 sites dans le nord de la France principalement.
00:48On l'a vu sur la carte il y a quelques instants avec vous, Julie. On va aller revoir ces sites.
00:52Les sites de Dunkerque, de Florange, de Mardic, d'Evres, Mouzon, Montater ou encore Bassindre.
01:01C'est 7 usines. Emploi au total 7100 salariés.
01:05Alors ce n'est pas le premier plan social annoncé ces derniers mois du côté d'ArcelorMittal.
01:10En novembre dernier, le groupe avait confirmé la fermeture des unités de la branche service sur les sites de Reims et de Denain.
01:18135 emplois supprimés.
01:20Trois semaines après, en décembre, un plan social à Strasbourg et Valence avec 28 licenciements annoncés.
01:27Et en février, ArcelorMittal avait annoncé qu'il envisageait la délocalisation de certaines de ses activités vers l'Inde.
01:34ArcelorMittal, Benjamin, c'est évidemment l'histoire de la chute d'un fleuron de l'industrie mondiale.
01:39Oui, ArcelorMittal qui est né d'une fusion absorption en 2006 entre le groupe sidérurgique européen Arcelor et le groupe indien Mittal Steel.
01:48Il devient alors le numéro 1 mondial de l'acier.
01:52Le 24 février 2012, vous en souvenez peut-être, François Hollande, alors candidat à la présidentielle,
01:57vient soutenir les salariés du site de Florange en Moselle sur le toit de la camionnette de l'intersyndicale.
02:04Il fait alors des promesses. On va le réécouter.
02:05Je ne veux pas ici vous faire des promesses que je ne serai pas capable de tenir.
02:10Je suis venu vous dire d'abord ma solidarité, mais elle ne suffit pas parce que je ne suis pas un élu comme les autres.
02:16Parce que quand on prétend à la présidence de la République, on doit croire à son industrie,
02:21à l'industrie sidérurgique, à l'industrie moderne, à l'industrie d'avenir.
02:24Et qu'on va tout faire pour que des sites comme cela puissent vivre et puissent se développer et se moderniser.
02:30Voilà mon message devant vous.
02:32Mais les espoirs vont vite s'envoler puisque la fermeture définitive des hauts fourneaux lorrains interviendra en 2013.
02:38Merci beaucoup Benjamin.
02:41Sur le plateau Marc Toiti, vous êtes conseiller économique chez Itoro.
02:45Bienvenue à vous.
02:46Virginie Nemeier, vous êtes responsable confédérale CGT Industrie.
02:50Bienvenue sur ce plateau.
02:51Et Frédéric Bianti du service économie de BFM Business.
02:54Virginie Nemeier, ce qui est en train de se passer, vous ne l'aviez pas vu venir ?
02:58Bien évidemment qu'on l'a vu venir, on l'a dénoncé aussi.
03:01C'est la lente désindustrialisation de notre pays.
03:04Chaque fois qu'on ferme un équipementier, une usine automobile, c'est moins d'acier.
03:09Donc ArcelorMittal, c'est essentiel.
03:11On ne va pas rester les bras ballants.
03:13On va continuer à pousser nos propositions.
03:16Et en premier lieu, la question de la nationalisation d'ArcelorMittal.
03:20Vous vous demandez à ce qu'ArcelorMittal soit nationalisé ?
03:23Écoutez, il nous semble que c'est tout à fait évident en termes de volonté politique.
03:29Le gouvernement britannique l'a fait avec les deux derniers au fourneau que British Steel comptait effectivement enfermer.
03:35Donc c'est possible.
03:37Bien évidemment que la question qui est centrale aujourd'hui, c'est le rapport de force.
03:41Et comment on va continuer à pousser cette proposition-là, mais bien plus largement,
03:46pour retrouver une certaine souveraineté industrielle et pouvoir redynamiser le tissu.
03:53On va aller à Florange retrouver notre équipe, Kevin Drouan.
03:57Florange, tout un symbole, on le voyait là à l'instant, qui fait partie des usines concernées.
04:03Justement, que vous disent les syndicalistes que vous rencontrez ?
04:06La nationalisation fait partie des revendications dont on vous parle ?
04:11Oui, et c'est vrai qu'ici, on est vraiment sur un site historique qui compte 2000 salariés actuellement,
04:19beaucoup plus donc avant la fermeture des hauts fourneaux en 2012.
04:23Et ici, les syndicats estiment, d'après l'ordre des comptes, qu'il y aurait une centaine de postes concernés,
04:29qui concerneraient finalement tout un éventail de postes, ce qu'on appelle les fonctions support,
04:34c'est-à-dire l'administratif, la logistique, l'informatique, des services entiers vont être délocalisés,
04:41disparaître ici directement.
04:43Mais cela concerne également des lignes de production.
04:47Donc en fait, tout le monde est concerné.
04:49Et dès ce matin, la CFDT s'est mobilisée, elle organisait une opération de tractage.
04:54Et dans les voitures, on a pu voir, il est vrai, des salariés très émus,
04:58notamment ceux dont les services sont complètement supprimés ou vont être délocalisés,
05:02ceux qui y sont certains de perdre leur poste.
05:06Écoutez ce représentant syndical rencontré ce matin à propos de cette atmosphère ressentie ici ce matin.
05:13C'est un véritable coup de massue, que ce soit pour la CFDT ou pour les salariés.
05:18On peut le voir ce matin avec le nombre de personnes en pleurs qui traversent le portail.
05:23Ils ont toujours fait preuve d'un professionnalisme à toute épreuve durant les différentes crises qu'on a vécues.
05:29Et aujourd'hui, c'est leur travail et c'est des familles qui sont fortement impactées par ces choix.
05:35Alors une réunion du CSE se tient ici au niveau local ce matin.
05:39Les syndicalistes vont essayer d'en savoir un peu plus sur le détail de ce plan de suppression.
05:43Une autre échéance est déjà fixée le 13 mai afin d'entamer la procédure de reclassement.
05:49Et selon le déroulé de ces rencontres, les syndicats ici au niveau local expliquent qu'ils pourraient se mobiliser davantage,
05:56manifester ou faire grève.
05:57Dès aujourd'hui, tous les salariés sont invités à débrayer symboliquement deux heures au cours de leur journée de travail.
06:04Merci beaucoup, Kévin Drouan et Marie Luffe.
06:06Alors que les salariés se mobilisent, Marc Toiti, il y a une question ce matin.
06:12Où est passé l'argent public ?
06:14On parlait de près de 300 millions d'euros d'aides de l'État reçus en 2023.
06:18Il y a cette promesse d'investissement public de 850 millions d'euros supplémentaires qui a été faite.
06:25Et pour autant, des fois se supprimer ?
06:30Vous connaissez le dicton.
06:31Les promesses n'engagent que ceux qui y croient.
06:33Donc c'est ça le problème.
06:34On a entendu François Hollande tout à l'heure.
06:35Qu'a-t-il fait pour sauver, effectivement ?
06:37Évidemment, on a mis ArcelorMittal.
06:38J'ai envie de dire l'industrie française.
06:40Le président Macron nous dit qu'on va réindustrialiser.
06:42Mais qu'a-t-on fait pour se faire ?
06:44Ça reste du marketing.
06:45Il n'y a pas de décisions claires qui sont prises.
06:47Et ce n'est pas seulement des aides d'État que nous voulons.
06:49C'est effectivement que nous voulons que les Français veulent.
06:51Ce n'est pas que les syndicats ou quoi.
06:53Aujourd'hui, le drame, c'est la France.
06:55Il faut bien comprendre que la France est en danger.
06:57Dans la mesure où, malheureusement, nous sommes sur une récession.
06:59L'activité est en train de s'effondrer.
07:01Donc pour avoir, effectivement, plutôt que d'avoir des aides ou des subventions,
07:04ce qu'il faut, c'est avoir de la croissance, avoir de l'activité,
07:07réduire, effectivement, la pression fiscale qui peut peser sur l'entreprise,
07:10mais également sur les ménages, sur les salaires.
07:12Il faut relancer notre économie française.
07:14Et malheureusement, on ne le fait pas.
07:15Donc c'est l'État qui a la solution ?
07:17Non, pas du tout.
07:18Oui, l'État, dans la mesure où il faut moderniser notre économie.
07:21Le drame, c'est que malgré toutes les promesses qu'on a entendues,
07:23la France est le seul pays qui n'a pas modernisé son économie.
07:27Regardez ce qui se passe en Italie, par exemple.
07:28Il a dit qu'on a jeté aux orties pendant des années.
07:31L'Italie, aujourd'hui, a réduit son déficit public,
07:34elle est en train de baisser les impôts,
07:36elle a un excédent commercial grâce à son industrie.
07:40Comme quoi ? C'est possible.
07:41C'est-à-dire que si, effectivement, on regarde la réalité en face
07:44et on prend les bonnes mesures, là, on peut sauver notre industrie.
07:46Mais si ça reste uniquement du marketing, ça ne servira à rien.
07:49Et malheureusement, ce qui se passe pour ArcelorMittal va se multiplier.
07:52Un chiffre très simple de la Banque de France.
07:54Vous voyez, c'est très officiel.
07:55Ça fait six mois, même quasiment dix mois,
07:58que les défaillances d'entreprises atteignent des sommets historiques.
08:02Pas que pour les grandes entreprises, pour les petites PME, les TPE.
08:05C'est ça qui est dramatique aujourd'hui.
08:06Ce n'est pas que nos grandes entreprises,
08:07nos petites entreprises aujourd'hui, elles sont sacrifiées.
08:09Tous les pays du monde sont en train de baisser,
08:11notamment les impôts qui pèsent sur les entreprises,
08:13sont en train de moderniser leur économie, sauf nous.
08:16Donc, ça ne peut plus durer.
08:17Ce n'est pas sérieux.
08:19Il faut changer de logiciel.
08:20Sauf que ce que vous dites, ça va prendre du temps.
08:22Et là, on parle d'une suppression de postes imminente.
08:26On voit bien ce qui se passe aujourd'hui.
08:27Il y a également, par rapport à ce qui se passe au niveau mondial,
08:30on voit bien, aujourd'hui, l'Inde qui est en train de retrouver des parts de marché.
08:33Là, c'est une délocalisation en Inde.
08:35Est-ce que je veux dire ?
08:36En partie.
08:37En partie.
08:37Mais c'est ça qui est particulièrement dangereux,
08:39de se dire aujourd'hui, qu'est-ce qui peut nous sauver ?
08:41Ce qui peut nous sauver, c'est également l'innovation, l'investissement.
08:45Et ça, malheureusement, on ne le fait pas.
08:46Donc, ça ne va pas tomber du ciel.
08:48Les aides, c'est une chose, mais c'est le proverbe chinois.
08:50Vous savez, si on donne un poisson à un pauvre, il va manger une journée.
08:53Si on lui apprend à pêcher, il mangera toute sa vie.
08:55Mais nous, c'est le problème.
08:56On ne sait plus pêcher, dans le sens, évidemment, on ne sait plus faire de la croissance.
08:59Frédéric Bianchi, est-ce qu'il faut craindre un effet domino ?
09:03C'est-à-dire que si Arcelor tombe,
09:05est-ce que c'est toute l'industrie du nord de la France qui peut tomber derrière ?
09:09Alors, très probablement, oui.
09:10ArcelorMittal, c'est un acteur fondamental, par exemple, du port de Dunkerque.
09:14Donc, oui, c'est toute l'activité, tous les sous-traitants qui n'ont pas tiré.
09:18Mais après, je tiens Marc à raison sur plein de points.
09:21Il y a des pays qui arrivent à exporter de mieux en mieux, comme l'Italie.
09:25Ma connaissance, l'Italie n'exporte pas d'acier.
09:27Le problème de l'acidérurgie, il est global, il est européen.
09:30Il y a plusieurs problèmes.
09:31Il y a une crise profonde.
09:32D'abord, une énergie trop chère.
09:34Ensuite, des coûts de production trop élevés.
09:36Une production des importations chinoises.
09:39Aujourd'hui, on importe énormément d'acier de Chine,
09:42qui est beaucoup bien moins coûteux que l'acier produit sur le sol européen.
09:46– 120 millions de tonnes d'acier par an, c'est ce qu'exporte la Chine.
09:51– Exactement, voilà.
09:52C'est le premier exportateur, évidemment, mondial.
09:55Là, on parle de la France, 600 emplois menacés.
09:57On rappelle qu'il y a deux semaines, c'était 3 000 emplois menacés au Royaume-Uni.
10:00Donc, le problème, il est européen.
10:01Et à ces difficultés structurelles, viennent s'ajouter des contraintes environnementales,
10:07alors qu'elles sont utiles, évidemment, pour la planète, mais qui surenchérissent le coût.
10:12Alors là, l'État dit aider, mais comme disait Marc, aider, c'est pas l'État qui va financer,
10:16qui va faire en sorte qu'on ait un acier plus compétitif.
10:19Si demain, on nationalise ArcelorMittal.
10:21Est-ce que pour autant, ArcelorMittal sera rentable ?
10:23Non.
10:23Alors, est-ce que c'est le contribuable qui doit payer Ad vitam aeternam pour un acier qui n'est pas rentable ?
10:28C'est un choix politique.
10:30Qu'est-ce que vous répondez à ça, tiens ?
10:32Écoutez, d'abord, il y a une volonté quand même permanente d'utiliser la situation de crise
10:37pour maintenir quand même les salariés sous le boisseau
10:40et notamment entretenir l'idée que la compétitivité passera par plus de régressions sociales.
10:45Mais sur les aides publiques, 300 millions d'euros versés en 2024, sans contrepartie.
10:53L'État ne peut pas tout, mais l'État peut beaucoup de choses.
10:55Et c'est pour ça que nous, nous pensons qu'il n'y aura pas d'industrie 2.0
11:00sans un tissu industriel préexistant, y compris pour engager la transition écologique et énergétique.
11:06Pour faire des rails, plus de wagons, les transports, c'est essentiel pour décarboner l'énergie.
11:11On aura besoin de plus d'acier.
11:12Donc nous, nous pensons, et c'est ce que nous avons remis au ministre de l'État,
11:1516 mesures d'urgence.
11:16Vendredi matin, j'étais à La Réunion à Bercy, 16 mesures urgentes pour le maintien de l'emploi.
11:22On exige la suspension des licenciements.
11:25On a besoin, effectivement, de maintenir l'appareil productif,
11:28d'investir aussi sur les salariés, les compétences, l'attractivité, la fidélisation du personnel.
11:33Il faut engager un cercle vertueux.
11:34Marc Toiti, dernière question.
11:38L'année dernière, à peu près au même moment d'ailleurs, parce que c'était en mai,
11:41il y avait ce sommet à Versailles, le sommet de Sous France.
11:45Le montant des investissements, c'était 15 milliards d'euros pour 56 projets.
11:48C'était énorme. Je croyais que la phase de désindustrialisation, elle était derrière nous.
11:53C'était du marketing, je suis désolé encore une fois de le dire.
11:55C'est-à-dire qu'aujourd'hui, on ne peut pas solutionner le problème français
11:57uniquement avec des aides des milliards, d'ailleurs qu'on ne voit souvent pas.
12:00C'est des effets d'annonce, mais après, ils ne sont pas là.
12:02Et le problème, d'ailleurs, c'est évoqué ici,
12:04on est dans un contexte de guerre commerciale aujourd'hui.
12:07On parlait effectivement de la Chine.
12:08Finalement, personne n'ose s'opposer à la Chine,
12:10à part un petit peu les États-Unis, mais on voit qu'ils font un peu marche arrière aujourd'hui.
12:13On peut oublier qu'aujourd'hui, la Chine, elle a une sous-évaluation permanente de sa devise,
12:17d'au moins 50 à 60 %.
12:19Donc évidemment, si on ne lutte pas contre cet acier chinois notamment,
12:23au niveau européen par exemple, les Amériens commencent à le faire.
12:25Mais comme d'habitude, comme nous, on ne fait rien, on sera les dindons de la farce.
12:28Donc c'est ça qui est extrêmement dangereux.
12:29Quand sur la nationalisation, le problème, c'est que l'État, il n'a plus d'argent,
12:32on est surendetté.
12:33C'est ça qui est dramatique.
12:34Et encore une fois, on n'a pas modernisé notre économie.
12:37Je suis d'accord, l'État doit pouvoir venir aider.
12:39Mais comme il dépense n'importe comment, notamment en termes de dépenses de fonctionnement, etc.,
12:43il n'a pas les moyens pour justement aider notre industrie.
12:47Et donc ce qui veut dire qu'aujourd'hui, on peut encore sauver la France,
12:50on peut encore la réindustrialiser, mais il ne faut pas que, je dirais, du marketing,
12:54il faut des vraies mesures.
12:55Et malheureusement, nous n'en prenons pas ou pas suffisamment.
12:57Et donc c'est ce qui fait que malheureusement, ce qui se passe aujourd'hui...
12:59Parmi elles, vous disiez, baisse des charges pour les entreprises, etc.
13:01Ce qui est dramatique, c'est que je pense et je crains, j'espère me tromper,
13:04mais ça va continuer parce qu'évidemment, je vois beaucoup de chefs d'entreprise aujourd'hui
13:07qui me disent, je ne peux plus continuer, je vais réduire la voilure,
13:09voire fermer l'entreprise, voire aller à l'étranger.
13:12Et ça, c'est dramatique.
13:13Donc il faut bien prendre conscience de la gravité de la situation.
13:15Merci beaucoup ArcelorMittal, qui va supprimer 600 postes.
13:18Merci beaucoup ArcelorMittal.
13:23C'est parti.

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