Des membres du collectif Nemesis bousculés devant Sciences Po Paris - Anaïs, porte-parole du collectif, témoigne dans « Morandini Live » sur CNews
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00:00Lâchez-vous ! Lâchez-vous ! Lâchez-vous !
00:30Marche de touche pas ! Marche de touche pas !
00:33Lâchez-vous les terroristes !
00:38Raciste ! Tranquille !
00:40Capitale change !
00:47Lâchez-vous les terroristes !
00:50peoples terroristes !
00:53Lâchez-vous les terroristes !
00:56Voilà, c'est pour ces images qui viennent de nous parvenir.
01:03On voit ces filles qui tiennent bon, qu'on apprécie ou pas leur combat.
01:06En tout cas, on peut leur reconnaître beaucoup de courage, c'est le moins qu'on puisse dire.
01:08Bonjour Anaïs, merci d'être avec nous.
01:10Vous êtes porte-parole du collectif Témésis.
01:12Qu'est-ce qui s'est passé exactement ?
01:14Alors, on est venu devant Sciences Po parce qu'on sait actuellement que c'est la fin de période d'examen.
01:18On s'est dit qu'on allait simplement tracter.
01:21Donc, on était sans banderoles, sans suite, sans revendications, slogans ou autres.
01:27On est juste venu tracter.
01:28Nous étions une quinzaine de militantes.
01:31Donc, en fait, au début, ils étaient des petits groupes de deux, trois personnes d'extrême-gauche,
01:34des militants aussi, j'imagine, et certainement des antifascistes.
01:37Et puis, petit à petit, ils sont arrivés avec d'autres personnes.
01:41Et au final, ils étaient une centaine.
01:42Donc, une centaine, on aurait dit des soldats de l'armée du camp du bien.
01:47Ils étaient, du coup, avec leurs outils, donc les keffiers, les drapeaux palestiniens.
01:52Ils avaient des bouteilles d'eau.
01:54Ils nous ont lancé de l'eau.
01:55Ils avaient leurs slogans, leurs chants.
01:58Et en fait, ce qui s'est passé, c'est que très rapidement, ils ont, comme on le voit dans les images d'ailleurs,
02:02brandi leurs drapeaux palestiniens et ils nous bousculaient pour qu'on soit exfiltré de la rue.
02:08Donc, derrière ces drapeaux palestiniens, ils nous donnaient des coups.
02:12Ils nous bousculaient, ils nous insultaient.
02:15Ils faisaient aussi en sorte de nous arracher des mains à nos tracts.
02:18Et aussi, ce qu'ils faisaient, c'était tout simplement de vouloir nous taper et de voler aussi des affaires.
02:23Ils tiraient sur nos sacs.
02:25Moi, j'avais mon parapluie.
02:26Ils ont tiré sur le parapluie.
02:27Ils ont voulu donner des coups de pied, des coups de poing à des militantes.
02:30Moi, personnellement, j'en ai reçu un.
02:31J'ai d'ailleurs aussi une des militantes qui était enturbanée avec le keffi autour de la tête, puis le masque,
02:38qui m'a dit « Écoute, toi, je vais te retrouver dans le métro.
02:41Tu verras, tu prends moins la maligne, etc. »
02:43Enfin, vraiment, c'était ultra violent et ça a été en crescendo très rapidement.
02:47C'est-à-dire qu'en l'espace de dix minutes, on s'est retrouvés encerclés par des militants d'extrême-gauche, très virulents.
02:53Et ce qui s'est passé aussi, qui était très impressionnant, c'était de voir en fait que l'administration était complètement dépassée.
03:00Les hommes de la sécurité n'ont rien fait.
03:02Ils nous disaient tout simplement « Partez, votre cause est perdue. »
03:06En fait, il y a une réelle soumission de l'administration.
03:09On le voit complètement.
03:11La centaine de militants qui étaient présents, c'était eux qui faisaient la loi.
03:14En fait, c'était vraiment hallucinant.
03:17Et donc, ça a duré finalement une heure.
03:20On a tenu bon.
03:22On leur a expliqué que nous, en fait, on est une association féministe de victimes,
03:26qu'on a tout à fait le droit d'être là.
03:28En fait, on peut aussi venir tracter.
03:32On le fait d'ailleurs aussi.
03:33On l'a fait à Dauphine.
03:34On l'a fait à Assas.
03:35Et en fait, on se dit « Mais comment ça se fait que d'un coup, ils deviennent aussi violents ? »
03:40En fait, ils sont complètement en désaccord avec leurs revendications, leurs valeurs.
03:46C'est-à-dire qu'ils disent « Nous, on est pour la démocratie.
03:48On est des personnes bienveillantes, accueillantes. »
03:51Et je suis désolée, mais moi, j'ai tout vu, sauf ça.
03:53J'ai vu des personnes qui voulaient vraiment en découdre.
03:56Et c'était assez hallucinant parce qu'on avait l'impression d'être face à des enfants capricieux.
04:00Ils serraient fort leurs poings.
04:02On voyait qu'ils étaient vraiment… qu'ils avaient envie d'en découdre et d'être violents avec nous et qu'ils se contenaient.
04:07Donc voilà, on a aussi eu envie de faire passer un message.
04:12C'était d'expliquer que…
04:14Enfin, d'expliquer et de dire aussi qu'on a des militantes qui font partie de Sciences Po,
04:18qui vivent quotidiennement cet acharnement contre la droite,
04:23cette violence constante qu'ils subissent.
04:25On le voit aussi d'ailleurs à travers les images que l'Uni et la cocarde peuvent utiliser.
04:29Pour bien comprendre, parce qu'Anaïs, moi, ce qui me surprend,
04:32c'est qu'ils arrivent avec des drapeaux palestiniens, avec des kéfiers.
04:34En fait, c'est une réponse à quoi ?
04:36Vous dites « on est venu tracter », mais il y avait quoi sur ces tracts ?
04:39Alors sur ces tracts, il y avait simplement le logo du collectif Némésis.
04:43Et il y a le logo « Féministe de droite du collectif Némésis ».
04:48Rejoignez-nous si vous aussi vous en avez marre de l'insécurité, de l'immigration incontrôlée.
04:53Si vous voulez…
04:54Mais ça sur Israël, pour être très clair, il n'y avait aucun message sur Israël ou sur Gaza, par exemple ?
04:59Aucun message, aucune revendication.
05:01Nous, on est simplement venus ici.
05:02Comme je dis, en fait, c'est la période de fin d'examen des universités.
05:06On s'est dit « là, voilà, il y a les vacances qui vont arriver.
05:08Peut-être qu'il y a des personnes qui vont être plus disponibles pourront peut-être revenir militer avec nous ».
05:12Et d'ailleurs aussi, si on est venus, c'est parce que les militantes qui font partie du collectif Némésis
05:15et qui sont études à Sciences Po nous ont dit « en fait, on aimerait bien aussi que vous puissiez montrer
05:20que vous êtes présentes, qu'il n'y a pas que l'extrême-gauche qui est présente dans cette université ».
05:26Et aussi, on a évidemment reçu beaucoup de témoignages de femmes qui sont doxées,
05:31qui sont complètement mises à côté à cause de l'extrême-gauche, parce qu'elles sont de droite.
05:36– Merci beaucoup Anaïs, merci d'avoir été en direct avec nous.
05:39– Merci.
05:40– Merci.
05:41– Merci.
05:42– Merci.