Un lycéen a poignardé quatre élèves ce jeudi 24 avril dans l'établissement scolaire Notre-Dame-de-Toutes-Aides à Nantes en milieu de journée. Trois élèves ont été blessés, dont un lourdement. La quatrième victime a succombé à ses blessures. À travers un communiqué de presse, le Premier ministre François Bayrou "en appelle à un sursaut collectif" face à la "violence endémique" dans "une partie de notre jeunesse".
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00:00Nous constatons depuis plusieurs années maintenant une augmentation de la violence, y compris chez les plus jeunes.
00:08Et au-delà de la quantité de cette violence, il y a son intensité qui attire l'intention.
00:14Car son intensité, c'est le fait qu'aujourd'hui, on ne s'arrête devant rien, y compris devant la vie,
00:23qui n'est plus considérée comme étant une valeur absolue pour un certain nombre, pas pour tous.
00:27Pour un certain nombre de plus jeunes d'entre nous.
00:31Ce constat, il est là. Il a sans doute plusieurs facteurs, plusieurs raisons.
00:37Il faudra, dans le cas particulier, que les analyses, l'enquête, notamment psychologique, de jeunes, soient faites.
00:44Il n'est pas question de faire de commentaire sur ce point maintenant.
00:48Mais il est incontestable que ce climat de violence est constaté, est clairement constaté.
00:51La deuxième chose, il faut aussi regarder la question de l'influence de plus en plus forte de ce que l'on trouve sur les réseaux,
01:00qui sont en accès direct, sans filtre, des éléments de vérité, de mensonges.
01:05Est-ce que là, concernant le meurtrier présumé, est-ce que vous avez des informations sur son profil,
01:12sur effectivement des choses qu'il aurait pu consulter sur les réseaux sociaux ?
01:16Puisque c'est ce que vous venez d'évoquer il y a un instant, la question des écrans a également été évoquée il y a quelques instants par la ministre de l'Éducation nationale.
01:23À ce stade, je n'ai pas d'éléments.
01:27Et quand bien même j'en aurais, compte tenu de l'enquête qui est en cours, je ne pourrais pas les révéler, bien sûr.
01:33Mais il est évident que, comme l'a indiqué Bruno Retailleux tout à l'heure, tout cela va être analysé et décrypté.
01:41Sur la violence à l'école et sur le rapport que vous avez rappelé tout à l'heure, que j'avais commis avec Laurent Laffont, le président de l'Éducation au Sénat,
01:49il s'inscrivait dans une autre logique, mais il avait attiré l'attention tout de même sur la nécessité de sécuriser les collèges ou les lycées et les accès.
01:57Et sécuriser, ça veut dire quoi ? Ça veut dire des fouilles ?
02:00Ça veut dire des portiques pour détecter les métaux et donc d'éventuels porteurs d'armes blanches ?
02:06Des portiques à coup sûr.
02:08Un système de...
02:10Juste des portiques dans tous les lycées ?
02:11De sécuriser les entrées avec des systèmes de contrôle, à coup sûr, nous l'avions recommandé, et clairement recommandé.
02:18Ça se fait d'ailleurs dans déjà plusieurs lycées, notamment les lycées nouveaux, ça se construit.
02:24Ça, c'est la première chose.
02:25La deuxième chose, le contrôle des affaires, des cartables ou des vêtements, aujourd'hui, n'est pas possible.
02:32Vous savez que c'est un contrôle visuel, simplement, qui est autorisé, mais ce n'est pas un contrôle matériel.
02:36La personne qui est à l'entrée du lycée ou du collège ne peut pas aller fouiller dans le sac ou dans le cartable des élèves, pas plus que dans les poches de leur manteau.
02:44Donc cette possibilité n'existe pas aujourd'hui.
02:46C'est une question qu'il faudra peut-être se poser au égard au développement de l'idée d'avoir une arme, et singulièrement une arme blanche, dans sa poche.
02:53Il y a peut-être d'autres dispositifs qui nous permettront d'y aboutir, mais incontestablement, c'est un point important.