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Linda Kebbab, policière et secrétaire nationale du syndicat Un1té, était l'invitée du Face à Face sur RMC et BFMTV ce vendredi 25 avril. Elle est revenue sur l'attaque au couteau de Nantes qui a eu lieu ce jeudi. 

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Transcription
00:00Et puis il y a la deuxième chose, c'est cette banalité, cette banalisation du port du couteau.
00:03Je vous l'ai dit il y a quelques instants, c'est un statut avoir un couteau.
00:06C'est-à-dire que pour certaines personnes, le sentiment d'être plus fort.
00:09Et puis, disons les choses, pour certaines personnes, je pense notamment dans les rivalités entre bandes,
00:13le couteau c'est un moyen de protection.
00:14Lorsqu'on n'a plus confiance dans les institutions et dans la capacité des institutions à protéger,
00:19certains aussi portent un couteau.
00:20Et il n'est pas rare, et tout policier vous dira, j'ai déjà contrôlé des personnes qui, a priori,
00:24ne sont pas des personnes violentes, mais qui dans leur voiture ou sur elle ont un couteau,
00:27ils me disent c'est pour me protéger ou me défendre d'une éventuelle attaque ou agression,
00:30parce que je n'habite pas le bon quartier, parce que je rentre chez moi tard le soir,
00:34parce que certaines personnes ont, par exemple, envie de s'en prendre à moi, etc.
00:38Et donc il y a un vrai sujet aussi social et sociétal.
00:41Donc c'est la question de la répression, c'est la question de l'éducation,
00:43c'est la question de l'implication des familles, c'est la question de la justice.
00:46Encore une fois, là on va faire du couteau une question,
00:49et dans ce drame, je veux dire, on est notamment pour les parents,
00:54tous à même d'imaginer ce que vit cette famille qui vient de perdre cette jeune fille.
01:00On est à même aujourd'hui de se demander si le politique ne va pas faire encore du couteau
01:03une priorité nationale, parce qu'on enchaîne les priorités nationales dans notre pays,
01:07sans jamais amener ni les moyens, ni de véritables politiques.
01:09Même si, même si.

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