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Un lycéen a poignardé quatre élèves ce jeudi 24 avril dans un établissement scolaire privé de Nantes. Une élève de 15 ans a succombé à ses blessures tandis que trois autres ont été blessés. Le suspect a été interné en psychiatrie en raison de l'incompatibilité de son état de santé avec une mesure de garde à vue.

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Transcription
00:00Nous allons évoquer les événements qui sont déroulés hier, donc dans l'établissement scolaire Notre-Dame de Toutes-Aides,
00:07établissement scolaire Nantais, lycée privée sous contrat d'association, avec l'État dans lequel sont scolarisés 1300 élèves, collèges plus lycées.
00:23Dans ces événements, comme vous le savez, une jeune fille est décédée qui venait d'avoir 15 ans, trois blessés de respectivement 15 et 16 ans, dans les blessés deux garçons et une jeune fille.
00:44Le mis en cause, quant à lui, qui est dans l'établissement depuis 2021, puisqu'il y est arrivé au collège avant d'y être au lycée, il est arrivé en 2021, lui-même venant d'avoir 16 ans.
00:57La matinée dans cet établissement scolaire s'est déroulée tout à fait normalement, pas d'incident.
01:04Le mis en cause était présent, a assisté au cours, notamment de SVT, qui s'est tenu le matin sans incident, sans se faire remarquer, rien de particulier.
01:15Tout commence en réalité aux alentours de 12 heures, heure à laquelle le jeune mis en cause se rend dans les toilettes du premier étage du bâtiment,
01:27dans lequel se trouvent par ailleurs les deux classes dans lesquelles les événements vont se produire.
01:32Il se rend dans ces toilettes où il reste un certain nombre de minutes, au moins 10 minutes, si ce n'est pas plus, et dans les toilettes, il va faire un certain nombre de choses.
01:43D'abord, il va déposer son sac à dos, dans lequel les services de police trouveront plus tard une réplique de pistolet de Colt 45,
01:57dont il ne fera pas usage, mais qui se trouve dans ce sac à dos.
02:01Il laisse dans ce sac à dos son téléphone, dans les toilettes, deux couteaux, un couteau dont il se servira, d'une lame de 20 cm à peu près,
02:12un deuxième qu'il aura dans sa poche dont il ne se servira pas.
02:17Au cours de ce moment dans les toilettes, il écrit, nous y reviendrons, quelques phrases au mur, nous reviendrons sur les écrits en question.
02:27Au cours de cette période dans les toilettes, il se scarifie avec son couteau sur le front.
02:34Tous les témoins présents ont pu le constater.
02:39Et à 12h15, donc on sait qu'il a dû y rester aux environs d'un quart d'heure, à 12h15, il a envoyé le mail dont tout le monde, ou presque, a eu connaissance et dont on reparlera.
02:51Mail qu'il a envoyé, comme vous le savez, à ses camarades de classe.
02:55A 12h30, donc il quitte les toilettes et se rend dans la première classe dans laquelle il ira, une classe de seconde,
03:07dans laquelle se dispense un cours de mathématiques, avec 30 élèves à peu près présents dans la classe.
03:15Il est à visage découvert et il reste sur le pas de porte et demande à ceux qui sont présents dans la classe
03:24à savoir si l'un de ses camarades, dont il donne le nom et le prénom, se trouve présent.
03:31Les élèves présents, ainsi que la professeure, indiquent à ceux mis en cause que, non, le jeune qu'il recherche n'est pas présent.
03:39Et donc le jeune mis en cause fait demi-tour et retourne aux toilettes.
03:45Dans les toilettes, à ce moment-là, il fait deux choses.
03:51D'une part, il se masque le visage avec un masque.
03:55En tout cas, le visage est intégralement masqué.
03:58Et tous les événements qui vont suivre seront à visage complètement dissimulé,
04:04sans qu'il ne soit possible de le reconnaître.
04:08D'une part, et tous les événements qui vont suivre, il ne prononcera strictement aucune parole.
04:15Dans les toilettes, donc, il met ce masque.
04:19Il récupère le couteau avec la lame de 20 cm en laissant l'étui sur place.
04:25Et il se rend dans la même classe dans laquelle il venait d'aller pour demander la présence d'un de ses camarades.
04:31Dans cette classe-là, sans parler, il s'en prend immédiatement et exclusivement à une seule personne,
04:42qui sera la jeune fille qui décèdera des suites des coups de couteau qu'il lui aura donnés.
04:49Dans cette première salle de classe, et donc devant tous les élèves et la professeure,
04:55le mis en cause donnera des coups de couteau exclusivement sur cette jeune fille.
05:01L'autopsie ayant eu lieu ce matin, on est maintenant très informés sur la violence de l'action,
05:10et notamment le nombre de coups de couteau qui ont été donnés par ce jeune homme,
05:16puisqu'il a donné 57 coups de couteau sur le corps de cette victime.
05:22La plupart, voire l'intégralité des coups de couteau ont été donnés sur le haut du corps,
05:28sur le crâne, dans la gorge, mais les coups de couteau qui seront les plus mortels
05:35sont les coups de couteau dans la veine jugulaire, qui vont trancher la veine jugulaire,
05:41ainsi que la carotide, donc un nombre considérable de coups de couteau.
05:47La victime a subi ces coups de couteau à la fois quand elle était debout,
05:52avant de tomber à terre, et tous les témoins présents indiquent
05:56qu'il a continué à s'acharner sur elle, alors qu'elle était tombée à terre.
06:05Je n'ai pas besoin de vous décrire, évidemment, la panique qui s'est emparée
06:09des élèves présents qui ont assisté à toute la scène, ainsi que de la professeure de mathématiques.
06:15La professeure de mathématiques réussit, avec un certain nombre de ses élèves,
06:19à quitter la pièce.
06:22Et le jeune homme, à ce moment-là, quitte la pièce également, traverse le couloir,
06:26et se rend dans la pièce d'en face, où se déroule, où se dispense un cours d'anglais,
06:32avec des élèves à la fois assis sur des chaises, puisque la professeure d'anglais diffuse un film,
06:38et certains élèves étant par ailleurs assis sur les tables.
06:41Le jeune homme entre dans cette pièce, le couteau à la main, et, sans distinction aucune et au hasard,
06:51s'en prend à trois étudiantes, donc ceux dont j'évoquais tout à l'heure l'âge et le sexe,
06:59deux garçons, une jeune fille, dans un ordre qui reste à déterminer.
07:03En réalité, c'était les trois étudiants qui étaient le plus proche de lui.
07:09Des coups de couteau sont donnés sur ces trois personnes.
07:13Une première jeune fille prend quelques coups de couteau non graves.
07:17La deuxième victime, un jeune homme, prend des coups de couteau un peu plus graves.
07:24Et le troisième jeune homme, donc la troisième victime, également un jeune homme,
07:29prend des coups de couteau encore plus graves sur la partie haute du crâne, du corps,
07:34dont notamment un ou plusieurs sur le crâne.
07:38Le jeune homme en question, tombant par ailleurs, par terre, se recroquevillant pour se protéger
07:44et continuant d'ailleurs de prendre à cette occasion des coups de couteau.
07:48Cette dernière victime a été transportée le plus rapidement, ultérieurement, mais très rapidement à l'hôpital,
07:57où, comme vous le savez peut-être, il a été hospitalisé, opéré dans la soirée,
08:03puis mis en réanimation, aujourd'hui à l'heure où on parle, puisque la question a été posée,
08:10il est hors de danger, mais, et d'ailleurs, il a pu être entendu par les services de police ce matin.
08:21Je n'ai pas besoin de décrire, puisqu'on est dans des événements que vous imaginez,
08:25la scène de panique également présente au moment de cette deuxième partie des événements,
08:31avec ceci de particulier, c'est que certains des élèves présents dans cette deuxième classe
08:37et pendant le cours d'anglais, auraient bien essayé et eu envie, ainsi que la professeure d'anglais,
08:42de quitter la pièce, ce qui n'était pas possible, parce que l'une des deux portes de la classe en question
08:48étant fermée et l'agresseur étant devant la porte ouverte,
08:52un nombre important d'élèves sont restés dans la pièce.
08:56Entendant l'ensemble des hurlements qu'il y avait à l'étage,
09:03un technicien en informatique se trouvant en rez-de-chaussée est monté très vite
09:09et il s'est rendu immédiatement dans la deuxième salle de classe
09:12où il y avait donc les trois victimes du jeune mis en cause.
09:17En entrant dans la pièce, il voit de dos le mis en cause avec le couteau à la main
09:25et donc il décide de lui asséner un coup de chaise dans le dos et sur le crâne.
09:32Le jeune mis en cause le couteau à la main se retourne
09:36et décide à ce moment-là de vouloir s'en prendre à ce technicien en informatique
09:43qui venait de mettre un terme aux violences qu'il était en train de commettre.
09:48Le technicien en informatique s'en rend compte, quitte la pièce,
09:53court dans le couloir jusqu'à ce que le mis en cause avec son couteau
09:58le suive et le prenne donc en chasse.
10:03Le technicien en informatique parvient à se retrouver,
10:07et en tout cas à faire en sorte que le mis en cause
10:09se retrouve pris dans une sorte de sas duquel le mis en cause ne pouvait plus ressortir.
10:17C'est engagé alors un dialogue rapide entre le personnel présent et le jeune homme
10:22qui a, à ce moment-là, qui s'est un peu calmé
10:25et qui a accepté de déposer le couteau qu'il avait à la main
10:30ainsi que le petit canif qu'il avait dans sa poche.
10:33Les policiers venaient d'être avisés et sont arrivés,
10:38nous y reviendrons tout à l'heure, moins de 10 minutes après avoir été contactés,
10:438 minutes exactement, se sont donc emparés du mis en cause,
10:48l'ont ramené au service pour le placer en garde à vue.
10:53Voilà les événements factuels.
10:55Je n'entre pas dans plus de détails, je crois que je suis déjà allé assez loin.
11:01Ce que je voudrais évoquer avec vous, devant vous maintenant,
11:05c'est évidemment la personnalité du jeune mis en cause,
11:09personnalité sur laquelle je voudrais donner 4 informations.
11:13La première information, c'est que,
11:15et c'est un jeune décrit par tout le monde,
11:18comme étant extrêmement solitaire.
11:23peu d'amis, voire pas du tout,
11:27peu de dialogues avec grand monde,
11:29personnalité qui a inquiété sa mère,
11:33puisque c'est un jeune qui vit avec sa mère,
11:35puisque les parents sont séparés,
11:36à telle enseigne que sa mère a estimé opportun
11:39de faire en sorte qu'il rencontre
11:42des personnels éducatifs
11:45de la maison des adolescents de Nantes.
11:48Ce jeune a donc, à 6 reprises,
11:50eu des entretiens à l'initiative de sa mère,
11:53présente au début, puis a laissé le jeune
11:57avec les éducateurs de la maison des adolescents de Nantes.
12:01Depuis janvier, ce jeune avait donc, à 6 reprises,
12:04rencontré des personnes susceptibles de l'aider.
12:08Ça, c'est la première chose.
12:09La deuxième chose, c'est que,
12:11dans cette personnalité,
12:13il résulte assez clairement
12:14une certaine forme et une certaine fascination
12:17pour Hitler.
12:20Cette fascination a été repérée
12:22par le personnel enseignant de l'école
12:25dans laquelle il était,
12:27puisqu'il dessinait Hitler,
12:33de sorte que le personnel éducatif
12:35a été également inquiété par ce comportement,
12:38et il a été convoqué avec sa mère
12:41devant le sous-directeur de l'établissement scolaire
12:45la veille des vacances de Pâques.
12:49Dialogue au cours de laquelle
12:50le directeur adjoint a évidemment expliqué à ce jeune
12:54que cette fascination n'était sans doute pas
12:57la meilleure chose qui pouvait le concerner
13:00et que c'était sans doute pas l'idéal pour lui.
13:02Troisième trait de personnalité,
13:05il s'agit d'un jeune, à l'évidence, suicidaire.
13:10Des éléments factuels le révèlent,
13:12puisque j'évoquais tout à l'heure
13:13que dans les toilettes,
13:15au cours de son premier passage dans les toilettes,
13:17il avait écrit au feutre, sur les murs,
13:21un certain nombre de phrases,
13:23l'une d'entre elles étant
13:24qu'il souhaitait qu'on lui tranche la gorge.
13:27Une autre phrase
13:28était différente,
13:32puisqu'il déplorait qu'on ignore ses mots,
13:36mais il espérait qu'on n'ignore pas
13:39l'existence de sa lame.
13:41Mais une tendance suicidaire
13:43relevée à cette occasion,
13:46relevée également par le médecin
13:48dont on parlera tout à l'heure
13:49qui l'a vu en garde à vue, le psychiatre,
13:52à telle enseigne que ce jeune
13:54va sans doute rejoindre,
13:56mais on y reviendra,
13:57une unité susceptible de traiter
14:00et cette tendance suicidaire.
14:04Quatrième trait de personnalité
14:06qu'il faut quand même relever,
14:08c'est un jeune élevé par sa mère
14:11qui entretenait d'excellentes relations
14:13avec sa mère,
14:15sa mère ayant fait,
14:16vous l'avez compris,
14:17des démarches pour l'aider
14:19et donc il était extrêmement entouré
14:21par sa mère.
14:22Des relations moins fréquentes
14:26avec son père,
14:26plus difficiles,
14:29en tout état de cause,
14:30donc un jeune élevé par des parents
14:34divorcés et dont la mère
14:36s'occupait énormément.
14:38Je voudrais maintenant évoquer avec vous
14:40les hypothèses de mobile,
14:43évidemment,
14:45concernant ces événements.
14:47Lui-même n'en donne aucun
14:49dans son audition,
14:52en garde à vue
14:52ou plus exactement,
14:54il a l'air de dire
14:55qu'il pourrait en donner plusieurs.
14:58Donc à l'heure où nous parlons,
15:00où je vous parle,
15:01il n'y a absolument aucun mobile
15:04susceptible d'être évoqué devant vous
15:07d'une façon certaine.
15:09Sa personnalité,
15:10dont vous vous doutez bien
15:11qu'elle est évidemment complexe
15:13et qu'il faudra l'explorer
15:14par les médecins dont c'est le métier,
15:18des psychiatres,
15:19des experts,
15:20sur les mobiles,
15:22nous n'en avons pas en tant que tels.
15:24Il y en a qu'il faut écarter.
15:27Le premier mobile
15:28qu'on peut écarter,
15:29c'est une potentielle relation affective
15:33avec la jeune fille
15:34qui l'a tuée.
15:36Le paradoxe dans ce dossier,
15:40c'était que cette jeune fille
15:41qu'il a donc tuée,
15:42comme on l'a indiqué tout à l'heure,
15:44était la seule personne
15:46de ce lycée
15:47et de ses connaissances
15:49avec laquelle il pouvait avoir
15:52un dialogue
15:53qu'il estimait lui être de qualité.
15:56Donc, lorsqu'il entre
15:59dans la pièce
16:01et qu'il lui assène
16:03les coups de couteau en question,
16:05il ne l'apprend pas
16:06contrairement aux trois autres
16:07qui vont suivre.
16:09Ce n'est pas par hasard
16:10qu'il s'en prend à elle.
16:12C'est la seule personne
16:13avec laquelle il entretient
16:15de bonnes relations
16:16au sein du lycée.
16:19Quand je vous dis
16:19qu'il faudra explorer sa personnalité,
16:21vous me comprenez évidemment.
16:23Troisième chose qu'on peut dire,
16:27c'est le contenu
16:28du message électronique
16:29qu'il a envoyé à 12h15,
16:30qui a été largement diffusé
16:32et dans le détail duquel
16:33je ne reviendrai pas,
16:34sauf à dire
16:35que le contenu de ce message
16:37contient, enfin,
16:39donc pêle-mêle
16:40un certain nombre
16:41de dénonciations
16:44concernant la mondialisation,
16:47concernant les méfaits
16:49de la technologie,
16:51concernant les méfaits
16:53de toutes les formes
16:54d'atteinte à l'écologie,
16:57concernant les méfaits
16:58des violences sociales,
16:59en tout cas,
17:00c'est comme ça
17:00qu'il les appelle,
17:01et enfin,
17:02concernant les méfaits
17:03d'une société
17:04de l'information
17:04qu'il qualifie
17:05de totalitaire.
17:07Ce message électronique,
17:09il indique
17:09l'avoir rédigé lui-même.
17:13Beaucoup de choses
17:13laissent à penser
17:14que ce sont des choses
17:17qu'il faudra
17:18effectivement vérifier.
17:19la qualité
17:20de la prose
17:22utilisée
17:22dans ce message
17:23peut effectivement
17:25nous questionner
17:26sur son auteur
17:27réellement.
17:29En tout cas,
17:29lui,
17:29indique que c'est lui.
17:31Je précise
17:32en termes aussi
17:33d'explication
17:34et de mobile,
17:35ce jeune
17:36n'indique pas,
17:38et même
17:38quand on lui pose
17:39la question,
17:40indique
17:40n'avoir fait l'objet
17:41d'aucun harcèlement,
17:43ni à l'école,
17:44ni ailleurs,
17:45sauf à préciser
17:47qu'il avait
17:47quelquefois
17:48le sentiment
17:48qu'on le traitait
17:51un peu différemment
17:52des autres,
17:52mais il ne fait
17:55de reproches
17:56à personne
17:56à cet égard
17:57et donc
17:58nous ne sommes pas
17:58dans l'hypothèse
17:59d'un harcèlement.
18:03Je précise
18:03pour revenir
18:04à la jeune fille
18:04qui l'a au final
18:06tuée,
18:08donc j'ai indiqué
18:08qu'il avait
18:10des contacts
18:12avec elle,
18:13qu'il l'appréciait,
18:14ce n'est pas
18:15une jeune fille
18:15qui était dans sa classe,
18:16il a compris
18:17qu'il n'était
18:17dans aucune
18:17des deux classes
18:18en question,
18:19en revanche,
18:20il l'avait rencontrée
18:21à l'occasion
18:21d'un séjour
18:22scolaire
18:24de l'établissement
18:25à Rome
18:25il y a
18:26quelque temps.
18:29Je terminerai
18:30ici
18:30en vous indiquant
18:33que la garde à vue,
18:33il a été mis fin
18:34à la garde à vue
18:35aux alentours
18:36de 20 heures hier,
18:37le psychiatre
18:38ayant estimé
18:38que cette mesure
18:39n'était pas compatible
18:39avec l'état de santé,
18:41il a été donc
18:42hospitalisé
18:43et donc
18:44comme je l'ai indiqué
18:45tout à l'heure
18:45il est probable
18:46que très rapidement
18:48il soit pris en charge
18:48par une unité psychiatrique
18:50pour adolescents suicidaires
18:52spécialisée dans la question
18:54et qui n'est d'ailleurs
18:55pas dans notre département
18:56ni dans notre région.
18:58Je voudrais terminer
18:59simplement
18:59en indiquant ici
19:01ça me semble important
19:02qu'il faut saluer
19:05la qualité
19:07du travail
19:09effectué
19:09par la police nationale
19:11dans ce dossier
19:12il faut savoir
19:15qu'en quelques heures
19:16donc en fait
19:18au cours de cet après-midi
19:19le commissariat de police
19:21dont on vous donnera
19:23quelques détails
19:23sur les effectifs déployés
19:25a pu procéder
19:26à pas moins
19:27de 70 auditions
19:29sur place
19:30donc c'est-à-dire
19:31plus que les
19:322 fois 30 élèves
19:33qui étaient présents
19:34dans la salle
19:35dans leur salle de classe
19:37que ce dispositif
19:40a été mis en place
19:40extrêmement rapidement
19:42et je voudrais aussi saluer
19:43la collaboration
19:45extrêmement fructueuse
19:48efficace
19:50et faite
19:50dans un état d'esprit
19:52tout à fait exceptionnel
19:53des autorités
19:55éducatives
19:56de ce lycée
19:58privé
20:00je voudrais aussi saluer
20:02la qualité
20:02du travail
20:03des pompiers
20:04dont une partie
20:05des psychologues
20:06a pu assister
20:07les parents
20:09de la victime
20:09lorsqu'ils se sont présentés
20:11sur les lieux
20:11ainsi qu'assister
20:12à tous les élèves
20:14qui ont pu être traumatisés
20:16par les événements
20:16qu'ils ont vécu
20:17et puis
20:18donc toutes les personnes
20:19présentes
20:20et l'ensemble
20:21la police nationale aussi
20:22puisqu'elle a eu sa part
20:24dans ces événements
20:25en termes de traitement
20:27et de prise en compte
20:29dans le courant
20:30de l'après-midi
20:30ce sont quand même
20:31des choses
20:32que je voulais indiquer
20:32parce que
20:34c'est un dossier
20:35particulièrement complexe
20:38et les moyens
20:39déployés par la police nationale
20:40doivent ici être salués
20:41c'est le moment peut-être
20:43où je vais laisser la parole
20:44à monsieur Eudes
20:46qui va vous dire
20:47et vous donner quelques détails
20:48sur le dispositif
20:50qui a été déployé
20:51et quant à moi
20:52je reviendrai
20:53après vers vous
20:54et répondrai
20:55aux quelques questions
20:55qui pourraient m'être posées
20:57Merci monsieur le procureur
20:58donc avant de vous expliquer
21:00en quelques mots
21:01rapides
21:01les modalités
21:03de notre intervention
21:03sur cet événement
21:04particulièrement tragique
21:05j'aimerais exprimer
21:06en mon nom
21:06mais également
21:07au nom des policiers
21:08de Nantes
21:08notre plein
21:09et entier soutien
21:10aux familles
21:11et aux proches
21:12des victimes
21:13sur cette agression
21:14particulièrement terrible
21:15j'ai eu une grande
21:17expérience policière
21:17une longue expérience policière
21:19mais j'ai été particulièrement
21:20touché comme mes collègues
21:21sur cette intervention
21:22particulièrement difficile
21:23je tiens à préciser
21:25par exemple
21:25certains policiers
21:26vous allez vous arrêter
21:27ils veulent que vous mettez
21:28devant les micros
21:29on va re-switcher
21:34donc je reprends
21:36je voulais simplement
21:36vous signaler
21:38qu'on a par exemple
21:38des policiers du commissariat
21:40comme j'imagine ailleurs
21:41qui ont leurs propres enfants
21:42par exemple
21:42dans cet établissement
21:44donc vous imaginez bien
21:45que c'est une intervention
21:46particulièrement difficile
21:47et donc on est très conscient
21:49de la douleur
21:49de tout le monde
21:50sur les modalités
21:52de notre action
21:53donc évidemment
21:54on a été avisé
21:55comme vous l'avez dit
21:56monsieur le procureur
21:56vers 12h36 exactement
21:58en 8 minutes
21:59on était sur place
22:00l'individu était menotté
22:02donc voilà
22:03je tiens à souligner
22:04la très grande réélectivité
22:05après l'appel
22:06sur cette intervention
22:07qui a été réalisé
22:10évidemment en collaboration
22:11j'allais dire
22:12avec le personnel éducatif
22:13qui avait pris
22:13les premières mesures
22:14pour l'isoler
22:15et le neutraliser
22:16mais enfin
22:188 minutes
22:18c'est à retenir
22:19l'objectif
22:21rapidement
22:22ça a été évidemment
22:23de mettre en sécurité
22:23les élèves
22:24de s'assurer
22:25qu'on n'est pas
22:25un deuxième auteur
22:27en action
22:27quand on a des premiers éléments
22:29comme ça
22:29qui tombent
22:30on a des informations
22:31partielles
22:32donc on prend en compte
22:33évidemment la sécurité
22:34des élèves sur place
22:36on met en place
22:36une procédure de confinement
22:38c'est ce qui a expliqué
22:39qu'on les ait séparés
22:40on traite évidemment
22:41on met en place
22:42la chaîne de secours
22:43en liaison avec les secours
22:44que ce soit les pompiers
22:45ou le SAMU
22:46on participe à la mise en place
22:49de cette chaîne
22:50de traitement des blessés
22:51en assurant
22:52les périmètres
22:53de sécurité
22:53on a déployé
22:54rapidement des effectifs
22:56autour de l'établissement
22:57on a également assuré
22:58la préservation des lieux
22:59évidemment
23:00pour l'enquête à suivre
23:01ça c'est très important
23:03on a mis en place
23:04également un PC de crise
23:05à la fois au niveau
23:06de la DIPN
23:07mais également sur site
23:08qui permet avec les différentes autorités
23:10chacun dans son spécialité
23:12de coordonner l'action
23:13vous imaginez
23:14qu'il faut aller vite
23:15mais il faut le faire
23:16de façon coordonnée
23:17et efficace
23:18pour être justement
23:20efficace dans la réponse
23:21que nous avons à apporter
23:22sur différents sujets
23:24on a enfin relevé
23:26les premiers éléments d'enquête
23:27comme le disait le procureur
23:28on a mobilisé énormément de moyens
23:30je vais y revenir
23:30pour préserver les lieux
23:32où les faits venaient
23:33d'être commis
23:34tout en assurant
23:35la bonne
23:36comment dire
23:37opération de secours
23:39assurer les évacuations
23:40on a mis en place
23:40par exemple
23:41des motards
23:42qui ont permis
23:43d'escorter
23:44les évacuations
23:45vers les hôpitaux
23:46vers l'hôpital pardon
23:47on a également
23:48évidemment
23:48avec nos enquêteurs
23:49recueilli
23:49les premiers éléments
23:50d'enquête
23:51nécessaires
23:53à l'enquête
23:54qui se déroule toujours
23:55évidemment à l'heure
23:55où je vous parle
23:56quelques mots
23:57sur les moyens mobilisés
23:58je ne voudrais pas être trop long
23:59environ 150 policiers
24:01de la DIPN
24:02de Loire-Atlantique
24:03assistés par la CRS
24:05qui a été rapidement mobilisés
24:07pour nous conforter
24:09également des militaires
24:10de l'opération Sentinelle
24:11pour réaliser l'ensemble
24:12des opérations
24:13dont je vous ai parlé avant
24:14du périmètre de sécurité
24:16à la préservation
24:17des élèves confinés
24:18à la mise en place
24:19de toutes les opérations
24:20d'évacuation
24:21plus de 50 enquêteurs
24:23du SIPJ
24:24le service interdéportemental
24:26le polyjudiciaire
24:26de la DIPN
24:27mobilisés
24:28en quelques
24:29j'allais dire
24:30minutes
24:30on est vraiment
24:31dans une gestion
24:31très rapide
24:32pour réaliser
24:34comme vous l'avez dit
24:35monsieur le procureur
24:35les auditions
24:36la relevé des traces
24:37et indices
24:37et assurer
24:38un bon déroulé
24:39de l'enquête
24:40évidemment c'est fondamental
24:41également
24:41et donc on a pu lancer
24:43ça très rapidement
24:44on a
24:45j'attire également
24:46l'attention
24:46sur la cellule
24:47de soutien psychologique
24:48la fameuse CUMP
24:49du SAMU
24:50qui a été mise en place
24:51et avec laquelle
24:51on a travaillé
24:52également
24:53donc voilà un peu
24:54quelques éléments
24:55pour vous expliquer
24:56la façon dont on est intervenu
24:58c'est un process
24:59sur lequel on s'entraîne
25:00vous le savez
25:01la gestion de ces événements
25:02de crise
25:03surtout dans les établissements scolaires
25:05la DIPN 44
25:06comme ailleurs en France
25:07organise régulièrement
25:09et on l'a déjà fait
25:10dans des établissements scolaires
25:11les modalités d'intervention
25:12quand on est confronté
25:13à ce type d'événements
25:14particulièrement tragiques
25:16pour agir
25:16avec le meilleur professionnalisme
25:18la meilleure efficacité
25:20la plus grande rapidité
25:21tout en préservant
25:22au maximum
25:24évidemment
25:24le nombre de vies possible
25:26voilà ce que je pouvais dire
25:27monsieur procure
25:28on re-switch
25:30voilà donc
25:35je peux
25:37le cas échéant
25:38répondre à
25:38quelques questions
25:40vous vous déterminez
25:44entre vous
25:44qui parle
25:45c'est pas un centre pour adolescents
25:57c'est un centre de soins
25:59dans lequel il va être traité
26:01donc quelques jours
26:04on ne connait pas la durée
26:05c'est les médecins
26:06qui vont décider
26:07à partir de quand
26:08la garde à vue
26:09pourra reprendre
26:10et pour que l'audition
26:11puisse se poursuivre
26:13vous avez parlé
26:16comme
26:16vous avez pris
26:17ces réseaux sociaux
26:18il y a quelques temps
26:19malgré l'analyse
26:20de son environnement numérique
26:21est-ce que vous avez
26:22décidé des signes d'alerte
26:23sur ces réseaux sociaux
26:24sur les édits
26:24alors l'analyse de ses téléphones
26:27et de son ordinateur
26:29parce qu'il avait deux téléphones
26:30il en avait laissé un dans son sac
26:31il en avait un chez lui
26:34l'analyse de ses téléphones
26:37et de son informatique
26:38est en cours
26:40donc il n'est pas possible
26:42de donner des informations
26:43sur ce qu'il a fait
26:44dans les jours
26:45qui ont précédé les événements
26:46je ne peux pas donner
26:50d'éléments
26:51puisque ce serait soit
26:52incomplet
26:53soit partiellement exact
26:55et donc je ne vais pas
26:55donner des informations
26:56soit incomplètes
26:57soit parfaitement exact
26:59alors le couteau
27:08qu'il a utilisé
27:09donc avec cette lame
27:10d'à peu près 20 cm
27:11est un couteau de chasse
27:12qu'il avait acquis
27:14sur internet
27:15quelques temps auparavant
27:17et dont il se servait
27:20lorsqu'il se promenait
27:21dans la nature
27:24seul
27:24Monsieur le procureur
27:27vous avez dit
27:28qu'il a été vu
27:30à deux reprises
27:30par exemple
27:31dans les listes différents
27:32des éducateurs spécialisés
27:33puis la direction
27:34de l'établissement
27:35quel regard
27:36portez-vous
27:36sur ces signaux d'alerte
27:37très clairs
27:38qui ont été envoyés
27:39est-ce que
27:40quelqu'un est passé à côté
27:41est-ce qu'on vous interprétez
27:42parce que là
27:43pour le coup
27:43quelque chose n'allait pas
27:45et c'était tactique
27:46ce que j'ai voulu évoquer ça
27:49pour dire que
27:50il s'agit d'un jeune
27:52dont les difficultés
27:54ont été repérées très vite
27:57par sa propre mère
27:58ce qui n'est pas toujours le cas
27:59d'une part
28:01et que ces difficultés
28:02ont pu être prises en compte
28:03à la fois par
28:05des éducateurs
28:06donc en l'occurrence
28:07de la maison des ados
28:08mais également
28:09par la structure
28:11éducative
28:12dans laquelle
28:12il était
28:13après
28:14s'il suffisait
28:15de voir un psychiatre
28:17ou un psychologue
28:18une fois
28:19pour être
28:19certain
28:20qu'il n'y ait plus
28:21d'événements aussi graves
28:22ça serait malheureusement
28:24très bien
28:25mais
28:25ces difficultés
28:28ont été repérées
28:28prises en charge
28:30malheureusement
28:32ça n'a pas suffi
28:32mais c'est déjà
28:33un point
28:33quand même
28:34qu'il faut relever
28:35c'est que
28:35ces difficultés
28:36avaient commencé
28:38d'être prises en charge
28:39Aucun lien
28:49L'entretien
28:51avec le
28:52sous-directeur
28:53de l'établissement scolaire
28:54c'est
28:54passé en présence
28:55de la mère
28:56et c'est
28:56très bien passé
28:57il n'y a pas
28:59de récrimination
28:59de qui que ce soit
29:01à ce sujet
29:01En l'état
29:08il n'y a pas
29:11la possibilité
29:12de trouver
29:13c'est ce qu'on
29:14pourrait appeler
29:14un mobile
29:15ou même
29:15un élément déclencheur
29:16en l'état
29:17il n'y a pas
29:17d'élément déclencheur
29:19qui permette
29:20de comprendre
29:21il y en a forcément
29:22un mais
29:22on ne le connait pas
29:23à l'heure où on parle
29:24Non non
29:33puisque c'est lui-même
29:34qui admet
29:34cette scarification
29:35Alors c'est
29:39tout ce dont on parle
29:40depuis plusieurs minutes
29:41c'est à dire
29:42le mobile
29:43et les explications
29:44donc je crois avoir répondu
29:46malheureusement
29:46c'est compliqué
29:49de comprendre
29:50pourquoi ça s'est passé
29:51pourquoi ça s'est passé
29:52à ce moment là
29:53et pourquoi ça s'est passé
29:54ainsi avec tant de violence
29:56à l'heure où on parle
29:57personne n'est en capacité
29:59de donner
30:00quelque explication
30:01que ce soit
30:01Au niveau des qualifications
30:03Alors c'est une question
30:08effectivement importante
30:09l'enquête a débuté
30:11sous la qualification
30:12de meurtre
30:14puisque la jeune fille
30:16est malheureusement
30:17décédée très vite
30:18l'enquête se poursuit
30:21mais vous avez bien compris
30:23qu'il y avait
30:24des éléments
30:25susceptibles
30:26de caractériser
30:27une préméditation
30:28auquel cas
30:29nous serions
30:30sur le crime
30:31d'assassinat
30:31qui est donc
30:33un crime évidemment
30:34plus sévèrement réprimé
30:35puisqu'il est réprimé
30:37par la réclusion criminelle
30:38à perpétuité
30:39y compris
30:40possiblement
30:42pour un mineur
30:43contrairement à ce que
30:44beaucoup de gens pensent
30:46Alors
30:51c'est compliqué
30:52de répondre à cette question
30:53puisque
30:54le psychiatre
30:56qu'il a examiné
30:57en garde à vue
30:57a estimé
30:58qu'il n'était pas
31:00en état
31:01de s'exprimer
31:02tout à fait normalement
31:04et donc
31:04c'est pour ça
31:05que la garde à vue
31:05a été interrompue
31:07donc je ne peux pas
31:08répondre à cette question
31:09mais effectivement
31:10ce constat
31:12du psychiatre
31:13en garde à vue
31:14nous éclaire un peu
31:15vous êtes certain
31:16qu'il n'y avait pas
31:17de déception amoureuse ?
31:19Alors
31:19en rien
31:23on peut être certain
31:24de quoi que ce soit
31:25quelle que soit la matière
31:26d'ailleurs
31:26le concept de déception amoureuse
31:30n'est pas
31:31le concept
31:32qu'il avance
31:33lui-même
31:34il dit simplement
31:36cette jeune fille
31:37on avait eu des échanges
31:40comme je n'en avais pas eu
31:40avec d'autres
31:41et voilà
31:43donc il n'y a pas
31:44en l'état
31:46on ne peut pas parler
31:46de déception amoureuse
31:48au sens où
31:49vous et moi
31:50on l'entend
31:50après
31:51voilà
31:52il n'a pas fait part
31:54de sentiments
31:55autres que ceux
31:56que j'ai indiqués
31:56à savoir
31:57que cette jeune fille
31:58était agréable
31:59avec lui
32:00et il a pu discuter
32:01avec elle
32:01comme il l'avait
32:02rarement pu discuter
32:03avec d'autres
32:04dans cet établissement scolaire
32:06c'est ce que j'ai indiqué
32:13tout à l'heure
32:13il explique
32:15qu'en réalité
32:17ce n'est pas
32:18par hasard
32:19qu'il s'en est pris
32:20à elle
32:20contrairement
32:21à la deuxième scène
32:22où là
32:22les trois victimes
32:23l'ont été
32:24par hasard
32:25en l'état
32:38on n'a pas d'information
32:39qui indiquerait
32:41qu'effectivement
32:42il ait pu manifester
32:45cette fascination
32:46pour Hitler
32:47la seule chose
32:49qu'on sait
32:50c'est qu'effectivement
32:50un certain nombre
32:51de dessins
32:52qui ont été retrouvés
32:53par le personnel éducatif
32:54ont alerté
32:57justement
32:57la communauté éducative
32:59au point
32:59qu'il soit convoqué
33:00pour en parler
33:00mais on n'a pas
33:01d'autres éléments
33:02à ce sujet
33:03rien de spécial
33:06rien de spécial
33:08vous savez
33:14toutes les personnes
33:14qui étaient présentes
33:15même elles
33:18ont du mal
33:18à savoir
33:19comment elles se sentent
33:20donc
33:20il est évident
33:21que ce monsieur
33:22dont il faut d'ailleurs
33:23saluer le courage
33:24sincèrement
33:26ce monsieur
33:27évidemment
33:28passera par des hauts
33:30et des bas
33:30il a pu être entendu
33:31par les services de police
33:32où il a expliqué
33:34comment les choses
33:34se sont passées
33:35on avait compris
33:36que le mise en cause
33:37n'avance pas
33:38une déception
33:40de quoi
33:41d'espérance
33:41éventuellement
33:42des idéologies politiques
33:45ou
33:46on peut pas
33:47on peut pas
33:47on peut pas
33:47on peut pas
33:48on peut pas
33:48alors
33:50on est tous
33:51à la recherche
33:51de ce mobile
33:52et comme on le dit
33:53depuis tout à l'heure
33:53c'est très compliqué
33:54de le trouver
33:55il n'y a aucun
33:56mobile avancé
33:58de cet ordre là
33:59sa fascination
34:01pour Adolf Hitler
34:02n'en étant pas
34:03un en tant que tel
34:04et qui serait
34:05en toute hypothèse
34:06un peu en contradiction
34:07avec le contenu
34:07de son mail
34:08d'où la complexité
34:10de la personnalité
34:11qu'il faudra
34:12comme je l'ai dit
34:13tout à l'heure
34:13explorer
34:13alors
34:22entrer dans un lycée
34:23avec un couteau
34:24est une infraction pénale
34:25dès lors que
34:26la communauté éducative
34:27la constate
34:28elle en informe
34:29les services d'enquête
34:30les intérêts
34:32se sont entendus
34:32et la justice
34:33fait ce qu'elle a à faire
34:34donc à votre réponse
34:35à votre question
34:36la réponse est non
34:37il n'a jamais été surpris
34:40avec un couteau
34:40dans cet établissement scolaire
34:42c'est un jeune
34:42je ne l'ai pas rappelé
34:43c'est un jeune homme
34:45inconnu des services
34:46de la police
34:46et inconnu des services
34:48de la justice
34:48la réponse est non
34:54est-ce qu'il s'était
34:57par le passé déjà
34:58scarifié
34:58est-ce qu'on a
34:59une phrase
35:00de hospitalisation
35:01pas forcément
35:02tine
35:02pour s'être blessé
35:03là il y a
35:04des investigations
35:05en cours
35:05pour le savoir
35:05c'est compliqué
35:06de le savoir
35:06aussi vite
35:07donc je ne peux pas
35:09répondre à votre question
35:09là effectivement
35:11il y aura des investigations
35:11pour le savoir
35:12bien
35:17niveau scolaire
35:25normal
35:25son dossier scolaire
35:27a été saisi
35:28on va regarder tout ça
35:29c'est pas le lieu je pense
35:42pour faire de la procédure
35:43pénale mais
35:44assez curieusement
35:47peut-être
35:47la police
35:48et le parquet
35:49ont fait en sorte
35:50que les choses
35:51soient procédurellement
35:52correctes
35:53donc
35:54ça veut dire
35:56tout simplement
35:57que tout ce qu'il a pu dire
35:58avant que sa garde à vue
36:00ne soit déclarée
36:01par un médecin
36:01incompatible
36:03tout ce qu'il a pu dire
36:04il l'a dit
36:06et effectivement
36:08à partir du moment
36:09où la garde à vue
36:09n'était plus compatible
36:10les fonctionnaires de police
36:12ont mis un terme
36:12à cette garde à vue
36:13conformément à la loi
36:14c'est une des hypothèses
36:23qui avait été
36:23effectivement
36:24envisagée
36:25puisque
36:25vous avez su aussi
36:27que
36:27le parquet national
36:29antiterroriste
36:30avait été
36:32informé
36:34bien évidemment
36:34avait procédé
36:35à une évaluation
36:36c'est
36:37un des éléments
36:38qui a pu
36:39expliquer
36:40l'opportunité
36:41de cette évaluation
36:42en l'état
36:44on n'a pas d'éléments
36:45en faveur
36:45d'une complicité quelconque
36:47Alors c'est assez simple
37:03c'est vraiment
37:04comme dans toutes les procédures
37:05quelles qu'elles soient
37:06y compris dans les procédures
37:07criminelles graves
37:08les médecins vont nous dire
37:10quand il pourra
37:11à nouveau
37:12être placé en guerre
37:14à vue
37:14dès que les médecins
37:16auront donné leur accord
37:17il sera de nouveau
37:18placé en garde à vue
37:19puis évidemment
37:20compte tenu de la nature
37:21des faits
37:22le parquet
37:23saisira un juge d'instruction
37:25de ce tribunal
37:26lequel fera ensuite
37:29son travail
37:30comme dans toute affaire
37:32criminelle
37:33et
37:33après les choses
37:35se déroulent normalement
37:35et les investigations
37:36se poursuivent
37:37sur commission regatoire
37:39voilà
37:39enfin donc un juge
37:40d'instruction sera saisi
37:41le moment venu
37:42et donc ce jeune
37:44suivra le parcours
37:47habituel
37:48dans ses hypothèses
37:50bien
37:54s'il n'y a pas d'autres questions
37:55merci à vous
37:56merci
37:56merci à vous
37:57merci à vous

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