Passer au playerPasser au contenu principalPasser au pied de page
  • il y a 5 jours
Vendredi 25 avril 2025, retrouvez Pauline Vilain (Cheffe de projet, Observatoire de l'Immobilier Durable), Sylvain Louradour (Vice-président, 2050NOW La Maison), Florence Di Nicola (Directrice générale adjointe, 2050NOW La Maison), Karl Zanclan (Cofondateur, Qileo) et Benoît Hamon (Président, ESS France) dans SMART IMPACT, une émission présentée par Thomas Hugues.

Catégorie

🗞
News
Transcription
00:00Générique
00:00Bonjour à toutes et à tous, c'est un grand format de Smart Impact que je vous propose aujourd'hui.
00:12Une heure d'émission pour creuser les enjeux de transformation environnementale et sociétale avec un grand entretien, 26 minutes et 7 questions prêtes pour l'impact que je pose chaque semaine.
00:22Une personnalité qui compte dans notre économie, c'est Benoît Hamon, le président de SS France et directeur général de Singa qui répondra tout à l'heure.
00:32Pour commencer cette émission, je reçois dans une minute Pauline Villain, chef de projet à l'Observatoire de l'Immobilier Durable.
00:38On parlera de BAT-ADAP, c'est un outil de cartographie des risques proposés aux entreprises et aux collectivités locales.
00:45Dans notre débat, je vous présenterai les innovations durables mises en avant lors de l'Explore Summit qui s'est tenue il y a quelques jours à la station F à Paris.
00:53Et puis dans Smart Ideas, vous découvrirez Kileo qui propose aux entrepreneurs d'ouvrir un compte bancaire éthique garanti sans financement d'énergie fossile.
01:04Voilà pour les titres, c'est parti pour ce Smart Impact en format XXL.
01:15– L'invité de ce Smart Impact, c'est Pauline Villain. Bonjour. – Bonjour.
01:19– Bienvenue, vous êtes chef de projet de l'Observatoire de l'Immobilier Durable et de RAR.
01:24On va découvrir tout à l'heure ce qui est RAR.
01:26Mais d'abord, l'Observatoire de l'Immobilier Durable créé il y a une douzaine d'années, en 2012, c'est quoi ?
01:31– Alors, l'Observatoire de l'Immobilier Durable, c'est une association, loi 1901,
01:36qui a été créée en 2012 pour accompagner l'ensemble des acteurs de la chaîne de valeur de l'immobilier
01:42à monter en compétences sur les questions de transition écologique.
01:46– Donc on trouve quoi ? Des grandes entreprises du secteur immobilier ?
01:52– Tout à fait, des grandes entreprises du secteur de l'immobilier, des promoteurs, des asset managers,
01:59plein de corps de métiers. On a aussi des bureaux d'études et des maîtres d'œuvre.
02:04Donc on couvre vraiment l'ensemble du secteur, y compris les banques et les assurances,
02:09qui ont des problématiques de gestion immobilière.
02:12– Donc ce sont des entreprises qui sont concurrentes tous les jours,
02:18mais qui là, cherchent quoi ? À inventer, à trouver des solutions ensemble ?
02:23Peut-être à valider des solutions ?
02:25– Alors, effectivement, l'OID s'appuie beaucoup sur l'intelligence collective
02:30pour mettre en commun, partager des retours d'expérience
02:33et essayer effectivement de monter en compétences collectivement.
02:37On a des gens qui peuvent être en concurrence,
02:40mais on a aussi beaucoup de demandes de mise en réseau,
02:44de création d'écosystèmes pour partager les solutions,
02:48les bonnes pratiques et avancer ensemble sur la question de la transition écologique.
02:52– Alors, on va prendre des exemples, peut-être des exemples de défis sur lesquels vous travaillez
02:57et puis peut-être justement de bonnes pratiques qui, en une douzaine d'années, ont émergé.
03:01D'abord, sur quels défis vous travaillez, principalement ?
03:04– Alors, initialement, l'OID, donc l'Observatoire de l'immobilierable,
03:07était plutôt tournée vers les questions de finances responsables.
03:10Et avec la montée en maturité de l'ensemble des acteurs,
03:13on a aussi développé de nouvelles thématiques.
03:16Donc aujourd'hui, on a, on va dire, trois axes.
03:19Le premier, ça serait les questions de territoire résilient,
03:22axe dans lequel j'interviens avec la thématique adaptation au changement climatique.
03:26Mais on retrouve aussi un groupe de travail sur la biodiversité et un autre sur l'eau.
03:30On aurait un axe de travail qui serait plus lié aux questions de gouvernance
03:34et avec notamment la finance responsable
03:38et un axe de travail un peu plus international
03:42avec les problématiques européennes
03:46pour mettre en commun les acteurs sur les questions immobilières à l'échelle européenne.
03:51– On va parler de cet outil de cartographie des risques,
03:54qui s'appelle Batadap, mais d'abord, une bonne pratique autre que ça,
03:58voilà, un exemple de bonne pratique qui a émergé
04:00et qui finalement se diffuse dans le secteur.
04:03– Alors nous, par exemple, on a développé un guide des actions adaptatives en 2021.
04:08Il a été mis à jour en 2024, en janvier dernier,
04:12pour proposer donc tout ce qui est possible en termes d'adaptation au changement climatique
04:17avec des solutions concrètes qui touchent l'ensemble des parties d'un bâtiment,
04:22par exemple, ça va être des éléments structurels,
04:25ça va être plutôt des questions de pratique, de changement des comportements.
04:29Donc c'est un guide vraiment pratico-pratique,
04:32mis à disposition de l'ensemble des acteurs
04:33et qu'on retrouve notamment sur nos outils,
04:35justement pour essayer d'orienter de nouvelles manières de faire dans le secteur immobilier.
04:40– Alors, on va parler de ce Batadap,
04:43mais d'abord, il faut dire ce qui est rare.
04:45Alors ça s'écrit R4RE, ça veut dire rare.
04:48C'est quoi ? C'est une plateforme que vous proposez aux professionnels du secteur ?
04:53– Oui, alors c'est la plateforme Resilience for Real Estate,
04:56qui est donc une plateforme numérique
04:58qui héberge l'ensemble des outils qui sont produits par nos équipes.
05:02Pour le moment, on a deux outils majeurs.
05:05Le premier, c'est l'outil hystérique, donc Batadapt,
05:08qui vise l'analyse des risques climatiques pour le bâtiment.
05:12L'autre outil, ça serait Biodibat,
05:14qui donc lui s'intéresse aux enjeux de biodiversité pour les bâtiments.
05:17Et Batadapt, un jumeau depuis 2024,
05:20enfin, au moins cousin, on pourrait dire,
05:22qui est Batadapt Territoire,
05:24et qui lui, ça toujours traite des risques climatiques,
05:27mais à l'échelle des territoires,
05:28donc plutôt adressés aux collectivités territoriales.
05:30– Bon, ça me fait trois thèmes, il nous reste 6-7 minutes,
05:33c'est parfait, le timing.
05:35Et bon, ce module d'analyse des risques climatiques,
05:38donc Batadapt, comment ça marche en fait ?
05:41Qu'est-ce que ça offre aux entreprises du secteur ?
05:44La connaissance des risques auxquels elles sont confrontées en fait ?
05:47– Oui, c'est ça. Rares est fondées sur un modèle unique
05:51qui vaut pour tous ces outils.
05:53C'est-à-dire qu'on a une partie interface cartographique
05:55pour visualiser, c'est donc un outil de sensibilisation
05:59et de compréhension des enjeux auxquels le secteur est exposé.
06:02On a une partie qui est plutôt liée aux diagnostics,
06:05donc on va diagnostiquer les enjeux de biodiversité
06:07ou les risques climatiques.
06:09Et la troisième partie serait plutôt des recommandations,
06:12recommandations d'action.
06:13Donc c'est-à-dire, après qu'on ait le diagnostic,
06:14qu'est-ce qu'on peut faire ?
06:15Pour Batadapt, donc, on a des modèles d'analyse climatique
06:19qui sont fondés sur, d'une part, l'exposition à certains aléas,
06:23et l'autre qui est une analyse des vulnérabilités intrinsèques au bâtiment.
06:28Ces vulnérabilités, elles sont analysées via un formulaire
06:30qui vise à caractériser tout ce qui est vraiment propre au bâtiment
06:36du point de vue structurel et fonctionnel,
06:38mais aussi les enjeux d'usage.
06:39Mais ça veut dire, oui, on va revenir aux enjeux d'usage
06:41parce que c'est très important,
06:42mais ça veut dire que je suis promoteur immobilier,
06:45je peux à la fois me poser la question
06:47de ce que j'ai déjà construit, de ce que je possède déjà
06:50ou de ce que j'aère déjà,
06:52et entrer dans la machine, pardon d'employer des termes un peu simples,
06:56un projet, une localisation, le risque d'inondation dans la région,
07:01c'est tout ça qu'on va avoir ?
07:03On peut faire tout ça, effectivement.
07:05On traite aussi bien l'existant, on traite plus l'existant,
07:09mais on traite aussi tout ce qui est projet.
07:11D'accord.
07:11De manière générale, l'outil Biodibat a développé
07:15un parcours spécifique projet pour développer des scénarios,
07:18c'est en discussion aussi pour l'outil BATADAPT,
07:21mais donc on peut adresser effectivement des bâtiments existants
07:24ou en projet pour évaluer leur exposition
07:27au risque d'inondation, au risque de retrait gonflement des argiles,
07:30au risque de feu de forêt.
07:32On traite un certain nombre d'aléas climatiques
07:33en termes d'exposition et de vulnérabilité.
07:36Est-ce que ça permet, est-ce que ça a un impact sur l'assurance ?
07:39Parce qu'en vous entendant parler de ça, on sait qu'il y a des particuliers
07:43qui ont de plus en plus de mal à s'assurer,
07:44on sait qu'il y a des communes qui ont de plus en plus de mal à s'assurer.
07:47Est-ce que c'est aussi un outil pour finalement créer une interface
07:52avec un assureur et le convaincre de continuer d'assurer un bien ?
07:57A priori, ce n'est pas l'enjeu...
07:59Ce n'est pas pour ça que vous l'avez créé ?
08:00Non, ce n'est pas l'enjeu de notre outil,
08:02mais la question assurantielle est de plus en plus grillante
08:05pour l'ensemble du secteur.
08:08Effectivement, il y a des territoires qui peinent à être assurés aujourd'hui.
08:13Nous, ce qu'on veut faire, c'est surtout proposer des solutions
08:15pour maintenir la valeur des biens
08:19et confirmer leur assurabilité sur le long terme
08:23en proposant notamment des recommandations d'actions adaptatives.
08:26Est-ce que c'est plus difficile en matière de biodiversité ?
08:31Parce qu'il y a peut-être moins de métriques.
08:33Vous voyez ce que je veux dire ?
08:34Quand on parle climat, bon, bilan carbone, c'est relativement simple.
08:37Quand on parle de biodiversité, c'est peut-être un peu plus compliqué, non ?
08:41Pas forcément.
08:42Pas forcément.
08:43L'équipe biodiversité, via Biodibat, développe des indicateurs
08:48co-construits avec certains partenaires
08:51dans des programmes de recherche appliqués.
08:54Donc, non, des indicateurs sur les co-bénéfices,
08:59notamment liés à la biodiversité,
09:02des questions d'impact sur la biodiversité,
09:05des projets immobiliers également.
09:07Donc, il y a tout un tas de métriques qui sont également possibles
09:09pour les enjeux de biodiversité,
09:11même s'ils sont moins connus
09:12parce que c'est une thématique qui est moins en vogue ces derniers temps.
09:15Qui sont les utilisateurs de, on va parler après,
09:20il nous restera deux minutes, des territoires,
09:23mais de BATADAPT aujourd'hui ?
09:25Les utilisateurs de BATADAPT sont principalement des directions RSE,
09:32notamment pour des enjeux de reporting,
09:35la taxonomie européenne.
09:36Donc, il s'agit de diagnostiquer l'exposition
09:40et les vulnérabilités des actifs
09:43qui sont en leur position ou en leur gestion
09:46et de pouvoir mettre en place des plans d'action pluriannuels,
09:50donc à cinq ans,
09:52pour garantir l'adaptabilité des biens
09:56qui sont exposés au risque climatique.
09:57Et alors, pourquoi vous avez lancé une version territoire ?
10:00Alors, on a lancé une version territoire
10:02parce qu'on voulait aussi permettre justement
10:05à ce que cet outil soit utilisé par des acteurs publics
10:08à l'échelle des collectivités
10:10qui n'auront pas forcément les mêmes problématiques bâtimentaires
10:14que des asset managers ou des promoteurs.
10:18On voulait adresser plutôt tout ce qui était lié aux équipements,
10:22aux infrastructures qui sont propres aux collectivités territoriales,
10:25avec une prise en compte des enjeux qui sont spécifiques,
10:29notamment, on a tout le secteur du scolaire et du médical
10:33avec des vulnérabilités qui vont être différentes
10:35parce qu'on a des publics plus sensibles.
10:37Alors, c'est plus récent,
10:38mais il y a déjà des exemples de décisions, d'adaptations
10:41qui sont prises après avoir cartographié les risques d'un territoire ?
10:47Pour le moment, l'outil...
10:49Oui, c'est un peu trop tôt.
10:50Et surtout que BataB Territoire,
10:52c'est une initiative qui a été financée par l'ADEME.
10:55Et initialement, il y avait deux régions test.
10:58Donc pour le moment, c'est un outil
10:58qui ne couvre pas l'intégralité du territoire français.
11:01Dans quelle région c'est testé ?
11:02Alors, les Hauts-de-France et l'Île-de-France.
11:05L'objectif, ça va être ça ?
11:06De pouvoir prendre des décisions,
11:10engager des travaux éventuellement sur tel ou tel bâtiment ?
11:13Ça permet de prioriser, effectivement,
11:16en fonction de l'exposition et de la vulnérabilité aux aléas climatiques,
11:19les travaux qui seraient à engager
11:21pour permettre à des immeubles ou des bâtiments
11:26de rester fonctionnels dans de bonnes conditions
11:29pour les utilisateurs, les usagers.
11:32Dernier thème, vous parlez d'un outil transparent sur la méthodologie.
11:35Pourquoi c'est important ?
11:37Alors, c'est important parce qu'on a un outil qui est innovant,
11:41mais on a d'autres personnes qui développent aussi des outils à peu près similaires
11:45qui sont souvent des boîtes noires
11:47où les calculs qui sont réalisés derrière,
11:50les données d'entrée, ne sont pas forcément clairement indiquées.
11:56Nous, on a comme ambition d'avoir une transparence absolue.
12:01Donc, tout est documenté.
12:03Nos référentiels techniques et scientifiques sont accessibles directement sur RAR,
12:07sans besoin d'être connectés ou quoi que ce soit.
12:09On peut rattracer l'ensemble de la méthodologie qui a été mise en œuvre,
12:13les indicateurs qui ont été sélectionnés,
12:14qui proviennent de producteurs officiels de données,
12:17type l'Adrias de Météo France ou le BRGM, pour ne citer qu'eux.
12:21Et on explique pas à pas pourquoi on a sélectionné ces indicateurs,
12:25comment on les a analysés, comment on les a traités,
12:28comment on les a couplés, selon quelle équation.
12:30Donc, voilà.
12:31Donc, pas de boîte noire chez nous.
12:32Merci beaucoup, Pauline Villain.
12:33Et à bientôt sur Be Smart for Change.
12:35On passe tout de suite à notre débat, le forum, l'Explore Summit au programme.
12:46On parle de l'Explore Summit dans le débat de ce Smart Impact avec Sylvain Louradour.
12:52Bonjour.
12:52Bonjour.
12:52Bienvenue.
12:53Vous êtes le vice-président de 2050 Now, La Maison,
12:55et vous publiez ce livre, Regenerate the Future,
12:59c'est les tendances 2025 qui paraît tous les ans.
13:03Florence DiNicolas, bonjour.
13:04Bonjour.
13:04Bienvenue à vous aussi.
13:05Vous êtes la directrice générale adjointe de 2050 Now, La Maison.
13:09Alors, je vous posais un peu la même question.
13:10On parle de quoi ?
13:11Je commence avec vous, tiens.
13:12À 2050 Now, La Maison ?
13:14Oui.
13:14Déjà, ce qu'il faut comprendre, c'est que 2050 Now,
13:16c'est une initiative qui a été incubée, projetée
13:21et qui est née au sein du groupe Les Écoles parisien
13:23et qui a une ambition, on va dire, assez forte
13:27qui est de rendre possible, contribuer à rendre possible
13:30le développement économique d'un monde compatible avec les limites planétaires.
13:34Et pour ce faire, on a deux entités qui peuvent véhiculer,
13:37aider, accompagner les entreprises
13:39parce qu'elles sont vraiment au cœur de ce dispositif.
13:42Il y a un média et une maison.
13:44Et nous, à La Maison, notre rôle, c'est de rassembler
13:47les acteurs du monde scientifique et du monde économique
13:50pour permettre d'imaginer, de bâtir des nouveaux modèles
13:53qui peuvent être de production, d'organisation, de consommation,
13:57des modèles économiques, quelque part.
13:59Et on a une palette d'outils pour accompagner ces entreprises.
14:01Dans cette palette d'outils, on a des formations,
14:03on a des do-tanks, à la différence d'un think tank,
14:05mais on agit en coalition d'entreprises pour trouver des solutions,
14:09des conférences d'experts, des événements et des publications
14:12comme ce livre qui s'appelle Regenerate the Future
14:16et qui analyse les grandes tendances.
14:17On va évidemment rentrer dans le détail de ce livre,
14:20mais je reste avec vous sur les formations.
14:22C'est quoi une formation de chef d'entreprise
14:24ou une formation de manager proposée par 2050 La Maison ?
14:27Nous, on est convaincus qu'il faut outiller aujourd'hui les dirigeants,
14:32les managers, les directeurs pour vraiment porter, pivoter,
14:35transformer les modèles de leur entreprise.
14:37Il faut les convaincre, eux, pour que tout le monde vive aussi ?
14:40En fait, il faut savoir comment on peut engager son entreprise.
14:42Déjà, il faut décider le cap qu'on a envie d'avoir.
14:45Et ce n'est pas facile.
14:45On est dans un monde en mutation perpétuelle.
14:48Donc, comment on se projette dans ce futur ?
14:52C'est pour ça qu'on s'appelle 2050 Now aussi.
14:54Et comment, après, on est capable de rétropédaler
14:56pour se dire, voilà la trajectoire que je veux
14:57et comment on transforme.
14:59Donc, pour ce faire, il y a des leviers technologiques,
15:02il y a des leviers humains, managériaux.
15:04Il y a aussi des nouvelles manières d'analyser
15:06et de projeter des business models.
15:08Et c'est tout cela qu'on peut apprendre à la maison.
15:12Sylvain Lauradour, ce livre, il sert à quoi ?
15:16C'est une sorte de vigie des innovations,
15:19des bonnes idées, des tendances, on peut dire ça ?
15:20Alors, vigie, oui, parce que c'est d'abord un livre élaboré
15:22avec trois matières.
15:23La première matière, c'est une captation internationale.
15:26Parce qu'on part du principe que l'innovation,
15:28ce n'est pas seulement la Silicon Valley.
15:29Une bonne idée peut se trouver au Pérou, au Kenya, en Islande, etc.
15:33Ça, c'est la première matière.
15:34Ou dans la creuse.
15:34Voilà, évidemment.
15:35Ou dans la creuse.
15:36Mais évidemment, la France est bien représentée, d'ailleurs,
15:38dans le livre aussi.
15:39Et donc, vigie, oui, c'est d'ailleurs au sens
15:40où on capte l'innovation, où elle se trouve.
15:43Deuxièmement, on a aussi 90 interviews dans ce livre
15:45d'experts vraiment pluridisciplinaires.
15:47Ça va d'artistes à des économistes, des entrepreneurs, etc.
15:50Et puis, évidemment, toute la veille que nous effectuons
15:52toute l'année, à 2059, où la maison.
15:55Donc, c'est à la fois une vigie de ce qui existe,
15:57mais ce qui n'est pas connu.
15:58Donc, nos clients, partenaires, prennent du coup
16:01un an à deux ans d'avance en découvrant des choses
16:03qui existent.
16:04Parce qu'on tient vraiment à ce que tous ces projets captés
16:06existent et fonctionnent,
16:08mais qui ne sont pas encore vraiment diffusés.
16:10Le point commun, c'est qu'on parle d'innovation durable.
16:13C'est quoi une innovation durable ?
16:15Alors, très intéressant.
16:16C'est quoi le critère ?
16:17Oui, oui, c'est quoi le critère ?
16:18Alors, dans la recherche, on a trois critères
16:20de retenir ces fameuses 3000 innovations par an,
16:23puis après, une centaine qui sont dans le livre.
16:25Le premier critère, c'est qu'elles fonctionnent.
16:27J'en parlais.
16:28Le deuxième, c'est qu'elles soient, disons, constructives,
16:31qu'elles préfigurent un avenir plutôt constructif.
16:34Et puis aussi, la troisième, c'est qu'elles soient
16:38dans une optique de coalition intellectuelle
16:42par rapport à l'innovation.
16:44Voilà.
16:45Qu'elles fonctionnent, c'est important.
16:47Parce que l'idée, c'est de sélectionner
16:50pas seulement une bonne idée,
16:52mais aussi une entreprise, un business model
16:54qui fasse que, si ça fait du bien à la planète
16:57ou à l'humanité, ça dure le plus longtemps possible.
17:00C'est un peu ça.
17:00C'est un peu ça.
17:01Et c'est aussi, en fait, ces innovations
17:02qui permettent d'avoir des nouveaux modèles,
17:05des nouveaux modèles de consommation, peut-être,
17:07des nouveaux modèles de production,
17:09des nouvelles manières de réfléchir,
17:11de décrypter, d'envisager le monde
17:12qui nous entoure aujourd'hui
17:14et peut-être de transformer la manière
17:16dont on travaille, la manière dont on consomme.
17:17Mais est-ce que c'est un nouveau capitalisme,
17:19finalement, qu'on invente
17:21ou est-ce qu'on reste, finalement, dans ce cadre-là ?
17:23Je ne sais pas lequel.
17:25En tout cas, ce que je dirais,
17:27c'est que ces innovations
17:27ne sont ni pour ni contre le capitalisme.
17:31Aujourd'hui, les entreprises,
17:33si on part de là, possèdent un capital,
17:35mais aussi, elles doivent prendre en compte
17:37un capital naturel.
17:38Ben oui.
17:39Voilà.
17:39Et aujourd'hui, on le sait,
17:4155% du PIB mondial
17:44dépend directement ou indirectement
17:46des ressources naturelles,
17:47donc de la nature.
17:49Ce qui veut donc dire que,
17:50je ne sais pas si c'est un nouveau capitalisme,
17:52mais en tout cas,
17:53ces innovations permettent aussi
17:54de prendre en compte différents éléments.
17:56Oui, Sylvain Louradour.
17:57Oui, quand on parle de nouveau capitalisme
17:59ou pas, d'ailleurs, de capitalisme,
18:00on parle aussi de modèles.
18:01Donc, tout l'intérêt de ce livre aussi,
18:03c'est de chercher à explorer
18:04comment on peut imaginer de nouveaux modèles.
18:06Voilà.
18:07Et juste un point sur aussi la tech
18:09et l'innovation en général,
18:10c'est que certaines des innovations
18:11captées ici vont faire pchit,
18:13c'est-à-dire qu'au bout de six mois,
18:14on n'aura plus du tout d'usage,
18:16faute de financement, par exemple.
18:17Mais au moment où on les détecte,
18:19c'est qu'elles sont capables,
18:20potentiellement, de changer un usage.
18:22Voilà.
18:23Donc, c'est vraiment l'instant
18:23où on les détecte.
18:24Donc, certaines vont vraiment
18:25donner des destins incroyables.
18:28D'autres vont vraiment disparaître.
18:29Mais elles sont toutes capables
18:31de changer une société.
18:34Pourquoi elles disparaissent,
18:35celles qui disparaissent ?
18:36Alors, pour deux raisons.
18:37Ce n'est pas eu de financement ?
18:37Voilà.
18:38Financement, usage.
18:39Nous, ce qui nous intéresse,
18:40ce n'est vraiment pas la tech pour la tech.
18:42Ce qui nous intéresse,
18:42c'est l'usage qu'on en fait.
18:44Avec quelle intention
18:45on va orienter les techs
18:47qu'on a fabriqués
18:49dans tel labo de recherche,
18:50dans telle université,
18:51dans telle start-up ?
18:52Et d'ailleurs, certaines innovations
18:53ne sont pas liées à la technologie.
18:56Il y a aussi des innovations de moyens.
18:58Il y a aussi des innovations de méthodes.
19:00Et régénérer,
19:01c'est peut-être aussi régénérer
19:02des pratiques qui existaient
19:04ou qui existent
19:05et les remettre au goût du jour
19:06un peu partout sur la planète.
19:07Alors, on va prendre quelques exemples
19:09liés à cette Explore Summit
19:10que vous organisez
19:11qui s'est tenue le 8 avril dernier
19:13à Paris, à la station F.
19:16Alors, je ne sais pas.
19:17Est-ce qu'il y a, tiens,
19:17une start-up, une idée ?
19:20Je pense qu'il y en a eu plusieurs
19:21qui ont été sélectionnées, valorisées,
19:26qui ont reçu des prix,
19:27soit du public, etc.
19:28Est-ce qu'il y en a eu une spontanément ?
19:30Choisissez pas la même
19:31qui vous vient à l'esprit.
19:32Je commence avec vous, Sylvain.
19:33Alors, moi, une qui m'a vraiment frappé,
19:35qui n'a pas été élue grand prix
19:36cette année parmi les 10
19:37sélectionnées parmi les 100,
19:39c'est NatureLM
19:40qui vise à instaurer un LLM
19:42sur le langage non humain.
19:45Donc, le but, c'est quoi ?
19:46C'est de comprendre la nature
19:47de façon hyper fine
19:48puisque le modèle a été entraîné,
19:50bon, on sait que Tchadjpt,
19:51et c'est un LLM entraîné
19:52sur le langage humain,
19:53tous les mots de l'humanité
19:54depuis les origines.
19:55NatureLM, c'est entraîné
19:56sur les sons de la nature.
19:58Donc, les sons des papillons,
19:59des baleines, etc.
20:00Bref, le but, c'est pour les éthologues,
20:02donc les spécialistes
20:02des comportements animaux
20:03pour mieux comprendre la nature,
20:05mais aussi pour le grand public
20:06pour pouvoir pénétrer
20:07cette dimension-là
20:08et arrêter de faire de la nature
20:11un environnement,
20:12un papier peint autour de nous,
20:14mais vraiment quelque chose
20:14que l'on connaît,
20:15quelque chose que l'on comprend mieux.
20:17Voilà, donc NatureLM.
20:18Vous êtes en train de nous dire
20:18que avec ça,
20:20je vais pouvoir parler baleine,
20:21quoi, en quelque sorte ?
20:21Voilà, en quelque sorte, c'est ça.
20:22En tout cas, on comprend vraiment
20:24beaucoup plus finement
20:25le fonctionnement, la vie
20:27et le comportement,
20:29ce qui permet évidemment
20:30de tisser des liens
20:31d'émerveillement
20:32ou alors de compréhension
20:33et donc d'envie
20:35de passer à l'action.
20:36Évidemment,
20:36et de défendre
20:38les dites baleines.
20:39Une autre innovation,
20:41une autre start-up
20:42qui a été citée,
20:44mise en avant ?
20:44Une innovation,
20:46pour moi,
20:46alors celle qui m'a marquée,
20:47IREO,
20:48qui est une innovation
20:49qui est une innovation
20:51qui vient Polynésie française
20:54et qui permet en fait
20:56de mettre une application
20:58sans code
20:58hyper facilement
21:00à disposition
21:01de toutes les populations
21:03indigènes, autochtones,
21:05je ne sais pas comment dire,
21:05mais il y a plus de 7000 langues,
21:06langages dans le monde
21:07et l'intérêt,
21:09l'importance
21:09de les maintenir.
21:10Ah non,
21:11on est encore dans le langage,
21:12sauf que là,
21:12c'est les langues autochtones.
21:14Exactement,
21:15en fait,
21:15c'est dire
21:15qu'on va mettre à disposition
21:17une application
21:18de manière extrêmement facile
21:19d'usage
21:20pour permettre d'apprendre,
21:22de continuer,
21:23laisser perpétuer,
21:24on va dire perpétuer,
21:25excusez-moi,
21:26ces langages autochtones
21:28qui sont une partie
21:29de la culture,
21:30une partie en fait
21:31de la richesse
21:32qu'on a dans notre monde
21:33parce que le logos,
21:34c'est bien le lien
21:34qu'on a entre nous,
21:35entre les peuples.
21:36Alors,
21:36il y a aussi
21:36les innovations
21:37qui ont été sélectionnées
21:39par le public,
21:40il y en a deux,
21:41je vois ça,
21:41Bikibox et Concrète
21:42Supercapacitor.
21:44Tout à fait.
21:44Alors,
21:44je ne sais pas,
21:45là aussi,
21:46je vous laisse choisir.
21:47Les deux,
21:48alors,
21:48ce qui est étonnant,
21:49c'est que c'est la première fois
21:50depuis qu'on consacre
21:52l'Export Summit
21:52que deux Grand Prix
21:53sont décernés en même temps,
21:54c'est-à-dire qu'on avait
21:54une voix d'écart
21:55dans le public
21:56entre ces deux.
21:57Donc,
21:57vous vous êtes dit,
21:57bon.
21:58Voilà,
21:58on va faire un Grand Prix ex-éco.
22:00Donc,
22:00Bikibox,
22:01c'est un peu Cannes,
22:02sans le tapis rouge,
22:03mais c'était Station Web,
22:04c'est un autre décor.
22:05Voilà,
22:06donc Bikibox
22:06est consacré à la fois
22:07à l'énergie
22:08et l'éducation.
22:09C'est-à-dire que c'est
22:09une brique d'énergie
22:10qui à la fois diffuse
22:11du contenu.
22:12Donc,
22:12c'est très intéressant
22:13parce qu'on mixe
22:14deux idées
22:15très intéressantes
22:16et qui permettent
22:17de diffuser du contenu
22:18éducatif
22:19à peu près n'importe où.
22:20D'accord.
22:21Et Superconcrète Capacitor,
22:23très simplement,
22:24c'est un béton
22:24qui retient l'électricité,
22:26qui stocke l'électricité.
22:27On le sait que c'est une
22:28gageure
22:30pour le domaine
22:31de l'énergie.
22:32Donc,
22:32deux innovations
22:33sur l'énergie
22:34en quelque sorte,
22:35mais aussi pour l'une
22:36sur l'éducation.
22:37Qu'est-ce qui se passe après
22:38quand une innovation
22:40comme ça
22:40a été sélectionnée,
22:43a reçu un prix
22:44dans cet export summit ?
22:45Est-ce qu'il y a
22:45forcément des bonnes faits
22:47qui viennent autour
22:48du berceau ?
22:49Ça veut dire
22:50des investisseurs ?
22:51Déjà,
22:52le fait de donner
22:52de la visibilité
22:53comme ça,
22:54ça permet
22:55de rendre visible
22:57ce qu'on dit
22:57ce qui parfois
22:57est invisible.
22:58de mettre
22:59un petit coup
23:00de projecteur,
23:01bien évidemment.
23:02Et nous,
23:02notre audience,
23:03puisqu'on accompagne
23:03tout un tas
23:04d'entreprises,
23:05alors essentiellement
23:06des grosses entreprises
23:07parce que c'est
23:07historiquement
23:08avec plutôt
23:09l'SBF 120
23:10qu'on travaille,
23:11mais l'explore summit,
23:12c'est beaucoup
23:13de directeurs
23:14d'innovation,
23:15de transformation
23:16de ces groupes-là
23:17qui peuvent découvrir
23:19ces innovations-là,
23:20qui peuvent s'en inspirer,
23:21qui peuvent peut-être
23:21s'en rapprocher
23:22pour faire
23:23et permettre
23:23des collaborations.
23:24Ça peut être
23:25des investisseurs
23:26comme on le disait aussi,
23:27mais aussi
23:28tout simplement
23:28le fait de monter
23:30sur scène,
23:31même quand on est
23:31au tout début
23:32d'un projet,
23:33d'apprendre à pitcher,
23:35de pouvoir
23:35le confronter
23:36à des acteurs économiques
23:38qui vont venir
23:39vous challenger.
23:39Rien que ça,
23:40c'est une richesse
23:40incroyable,
23:41énorme,
23:42qui permet en fait
23:43à ces entreprises
23:44de continuer
23:45leur parcours
23:45par la suite.
23:46Et puis comme
23:46c'est un tour du monde
23:47un peu de l'innovation,
23:48on a la chance
23:49de rassembler ce jour-là
23:50à l'explore summit
23:51des innovations
23:52des quatre coins
23:52de la planète
23:53et justement
23:54de se dire
23:55quelles prises
23:56on a sur l'innovation
23:57selon l'endroit
23:58d'où elle est née.
23:59Est-ce que vous avez
24:00un peu plus de mal
24:01à convaincre
24:02sur cette urgence
24:03environnementale
24:04depuis quelques mois ?
24:06Parce que moi j'entends
24:07des discours
24:08un peu étonnants
24:09de c'était à la mode
24:11mais c'est plus à la mode
24:12on a d'autres priorités
24:13c'est moins stratégique
24:15que ça l'était
24:15il y a deux ans
24:16etc.
24:17Au-delà de ce qu'il ne faut
24:19pas négliger
24:20c'est-à-dire les votes
24:21des électeurs
24:22en Europe
24:23ou aux Etats-Unis
24:25avec Trump.
24:25On entend effectivement
24:26des vents contraires
24:27on a même entendu parler
24:29de backlash
24:30écologique environnemental
24:31qui est réel
24:33c'est une réalité.
24:34En revanche
24:35nous à La Maison
24:36on s'appelle La Maison
24:37on a une fondation
24:38on a un toit
24:38et justement
24:39quand on dit qu'on rassemble
24:40ces acteurs du monde scientifique
24:42et du monde économique
24:43qui croient
24:44qu'ont envie de continuer
24:45à s'engager
24:45je veux vous dire
24:46qu'il y a un certain nombre
24:47d'entreprises
24:47qui ont quand même envie
24:47de garder le cap
24:48et qui souhaitent garder le cap
24:50et donc quand ils sont là
24:51derrière nous
24:52pour essayer
24:53de faire parler
24:55de manière pluridisciplinaire
24:57parce que c'est ça aussi
24:58à La Maison
24:58des scientifiques
25:00par exemple du CNRS
25:02pour essayer de voir
25:02comment on peut mieux
25:03comprendre les ressources
25:04parce que l'eau
25:05si on ne parlait que de l'eau
25:07en l'occurrence
25:08quand on voit le nombre
25:09de business
25:10de modes de production
25:12qui sont dépendants
25:13de cette ressource naturelle
25:14aujourd'hui
25:15il y a une question
25:16d'adaptation
25:17d'adaptabilité
25:18qui est indéniable
25:19et les entreprises
25:20si elles ne s'adaptent pas
25:22elles ne pourront pas
25:23être pérennes
25:23et il en va
25:24de leur souveraineté
25:25de leur compétitivité
25:26également au niveau européen
25:27et ça
25:27un certain nombre
25:29le gardent très bien
25:30en tête
25:30continue de l'avoir en tête
25:31merci beaucoup
25:32à tous les deux
25:33je rappelle que
25:33ce livre
25:34Hygiennet
25:35Futur
25:35est donc publié
25:37par l'observatoire
25:39Net Explo
25:40merci encore
25:40qui a changé de nom
25:41et qui s'appelle désormais
25:42La Maison 2059
25:43ou la Mer
25:44c'était l'ancien nom
25:45donc tout est cadré
25:47merci beaucoup
25:48et à bientôt
25:48sur Bismarck for Change
25:50on passe tout de suite
25:51à notre rubrique
25:52prêt pour l'impact
25:54prêt pour l'impact
25:59une personnalité
26:00qui compte
26:00dans l'économie française
26:0226 minutes d'entretien
26:03avec Benoît Hamon
26:04aujourd'hui
26:04bonjour
26:05bonjour
26:05bienvenue
26:06vous êtes le directeur général
26:07de Singa Global
26:07et le président de SS France
26:09la Chambre française
26:10de l'économie sociale
26:11et solidaire
26:12qui représente
26:12on ne le sait pas forcément
26:13c'est 2 700 000 emplois
26:15c'est 13,7% du total
26:18des emplois privés
26:19en France
26:19et puis c'est des millions
26:21et des millions de bénévoles
26:2220 millions de bénévoles
26:23est-ce que c'est un modèle
26:24qui gagne du terrain
26:25ou qui est plutôt
26:26en stagnation
26:27qu'est-ce qu'on peut en dire
26:28de ce modèle ?
26:29il gagne du terrain
26:29il gagne dans
26:30la dernière mesure
26:32du premier semestre 2024
26:35en création d'emplois
26:36l'économie sociale et solidaire
26:38surperformait
26:39dans l'emploi privé
26:40ce que je dis
26:40surperformait
26:41c'est que
26:42quand on peut regarder
26:43la moyenne de création
26:43d'emplois privés
26:44il y en avait davantage
26:45dans l'économie sociale et solidaire
26:46que dans l'économie conventionnelle
26:48alors le SS c'est quoi
26:49quand même
26:49pour le redire
26:50ce sont
26:51toutes les entreprises
26:52qui sont
26:54non lucratives
26:55ou à lucrativité limitée
26:56ça ne veut pas dire
26:57qu'elles ne gagnent pas d'argent
26:58elles réalisent
26:59les excédents
27:00des bénéfices
27:00mais ça veut dire
27:01qu'elles n'assurent pas
27:02de rendement
27:03au capital investi
27:04il n'y a pas de rémunération
27:06en dividendes
27:07d'actionnaires
27:08qui pose évidemment
27:09une question sur
27:10comment attire-t-on
27:11des investisseurs
27:11dès lors
27:12qu'elles n'assurent pas
27:12de rendement
27:13fort à ces investissements
27:15et la conséquence
27:17de cela
27:17le fait que
27:18nous soyons dans
27:19un principe
27:20selon lequel
27:20les parts
27:22que l'on peut avoir
27:24dans une entreprise
27:25ne permettront pas
27:25de faire la bascule
27:26un immense
27:27bénéfice
27:29au moment où
27:30on les revendra
27:30c'est qu'il y a
27:31un principe
27:32qui est
27:33une personne
27:33égale une voix
27:34si nous sommes partenaires
27:35dans une même
27:36coopérative
27:38ou entreprise
27:39de l'ESS
27:39si vous avez 10 parts
27:40et je n'en ai qu'une
27:41vous aurez une voix
27:42j'en aurai une
27:43et ça change la donne
27:45profondément
27:46en fait
27:46et ce qui peut heurter
27:49dans l'appréciation
27:50qu'on peut avoir
27:51du fonctionnement
27:51de l'économie
27:52ça veut donc dire
27:53que le montant
27:55de l'argent
27:55que vous mettez
27:56sur la table
27:56ne vous donne pas
27:57plus de pouvoir
27:57l'exact inverse
27:58de ce qui se passe
27:59aujourd'hui
27:59aux Etats-Unis
28:00d'ailleurs
28:00où il y a une forme
28:01d'hubris
28:01de démesure
28:02du capitalisme
28:04américain
28:05qui prétend
28:06le contraire
28:07qui prétend
28:07d'ailleurs
28:07que l'argent
28:09que j'ai
28:09dans l'économie
28:10doit me donner
28:11aussi le pouvoir
28:12dans la politique
28:13Elon Musk
28:13et quelques-uns
28:15de ses compères
28:16étant le symbole
28:17de ça
28:17l'ESS
28:18c'est le contraire
28:19de cela
28:19et c'est effectivement
28:222 700 000 emplois
28:23en France
28:25et je vais vous donner
28:26une comparaison
28:27que j'ai découverte
28:28il y a peu de temps
28:29et qui est
28:30pour moi
28:30assez parlante
28:31quand on fait
28:33le chiffre d'affaires
28:34cumulé
28:34en 2023
28:36je crois
28:36qui a été réalisé
28:38par la banque de France
28:38des start-up françaises
28:39des principales start-up françaises
28:41c'est 25 milliards d'euros
28:43chiffre d'affaires
28:44cumulé
28:45les start-up
28:46qui ont
28:47leur salon
28:48leur ministre
28:49je n'ai rien contre
28:51je n'ai rien contre
28:51le gouvernement de la république
28:53en parle régulièrement
28:54et sont le moteur
28:56d'une certaine économie
28:57économie avec des entreprises
28:58d'ailleurs
28:59qui peuvent changer de pavillon
29:00devenir un jour américaine
29:01alors qu'elles ont été françaises
29:03au début
29:03singapouriennes
29:03que sais-je encore
29:04mais bon
29:05c'est un modèle économique
29:06il a sa logique
29:07et beaucoup
29:09beaucoup de lumière
29:09dessus
29:1025 milliards d'euros
29:11et l'ESS
29:13c'est combien ?
29:13je veux juste prendre
29:14les coopératives
29:15qui sont un morceau
29:16même pas toute l'ESS
29:17les coopératives
29:17le chiffre d'affaires
29:18cumulé des coopératives
29:19françaises
29:20c'était 380 milliards d'euros
29:22donc
29:24est-ce que vous avez l'impression
29:25que les coopératives françaises
29:26ont 10 fois plus d'attention
29:28je vous vois venir
29:29sur les pouvoirs publics
29:30parce que vous avez été
29:31ministre de l'économie sociale
29:33et solidaire
29:33il y a une douzaine d'années
29:34c'est juste pour dire
29:35je ne demande pas
29:37qui est ministre
29:38des coopératives
29:39mais c'est simplement
29:41pour dire que
29:42cette économie là
29:43elle a l'immense force
29:44d'être très territorialisée
29:46bien sûr
29:46avec des emplois non délocalisables
29:48elle est un élément
29:50de la souveraineté économique
29:51de la nation
29:52donc ça devrait être
29:53un enjeu
29:54de politique publique majeure
29:56et c'est pour ça
29:56que s'ouvrent des discussions
29:58sur la stratégie nationale
30:00de développement de l'ESS
30:01la bonne nouvelle
30:02c'est que la précédente
30:03commission européenne
30:03avait reconnu
30:04l'économie sociale
30:05comme un des 14
30:06écosystèmes industriels européens
30:08et a demandé
30:09que chaque pays
30:10se donne d'une stratégie
30:11nationale de développement
30:12on démarre ce travail là
30:13avec le gouvernement
30:14mais jusqu'ici
30:15l'État
30:15depuis 10 ans
30:16alors moi j'avais fait
30:17la loi il y a 10 ans
30:18a eu une volonté
30:19ou intermittente
30:21ou désordonnée
30:22par exemple
30:22je vais prendre un exemple
30:23il n'y a pas d'alignement
30:25des doctrines
30:25entre BPI France
30:26la Caisse des dépôts
30:27l'État
30:27et il nous manque
30:30en gros
30:31un partenaire
30:32quoi
30:32et pour pouvoir
30:34avoir une stratégie
30:35dans quel secteur
30:36insiste-t-on
30:37quelle filière industrielle
30:39dans le domaine
30:40du recyclage
30:40des énergies
30:41renouvelables
30:42structure-t-on davantage
30:43bon voilà
30:44alors j'ai vu
30:45j'ai vu que
30:47depuis le mois de janvier
30:49il y a un amendement
30:49qui a été porté
30:50par une sénatrice
30:51socialiste
30:52la sénatrice de l'in
30:53Florence Blatrice
30:54Contat
30:54qui a été votée au Sénat
30:56n'a pas encore
30:56passé voté
30:58à l'Assemblée
30:59alors c'était quoi l'idée
31:01les moyens budgétaires
31:02alloués à l'ESS
31:02présentés chaque année
31:03dans le cadre du vote
31:04du budget de l'État
31:05ça peut sembler technique
31:07mais pourquoi
31:08est-ce que c'est une avancée
31:09pourquoi c'est potentiellement important
31:10oui c'est important
31:12dans le sens où
31:12il faut qu'on arrive
31:13à objectiver
31:14ce que sont la réalité
31:15des concours publics
31:16à l'économie sociale
31:17et solidaire
31:18parce que le flou
31:20nous on préfère
31:21qu'on se mette d'accord
31:22sur un chiffre
31:23sur des montants
31:24que sur
31:25oulala vous êtes très aidé
31:26il faut rajouter
31:27ceci cela cela
31:28et pour l'instant
31:29comme c'est pas centralisé
31:30on sait pas exactement
31:30où va l'argent public
31:32et nous on voudrait rappeler
31:33que par exemple
31:34quand on aide
31:34le secteur de l'insertion
31:35par l'activité économique
31:36j'enlève le mot aide
31:38quand l'état finance
31:39le secteur de l'insertion
31:40par l'activité économique
31:42c'est pourquoi
31:42parce que ce secteur
31:43les entreprises d'insertion
31:44les chantiers d'insertion
31:45va prendre des personnes
31:47très éloignées de l'emploi
31:48et à travers une activité
31:50qui est une activité marchande
31:51la mine de l'agriculture
31:51de paysages
31:52non
31:52d'espaces verts
31:54de la production
31:55de la petite industrie
31:57va vendre
31:59ses services
32:00mais en faisant travailler
32:00des gens
32:01qu'il faut remettre
32:02en situation
32:04de pouvoir
32:04se former
32:05acquérir des qualifications
32:07des compétences
32:08donc il rend un service
32:09à la société
32:10c'est pour cela
32:10qu'il est financé
32:11en réalité
32:12quand on nous dit
32:13telle entreprise
32:14reçoit des subventions
32:17elle est plus aidée
32:18que les entreprises
32:18conventionnelles
32:19oui mais parce que
32:20nous sommes délégataires
32:21d'une mission
32:21d'intérêt général
32:22c'est à dire que
32:23nous endossons nous
32:24des missions
32:25que les autres entreprises
32:26n'endossent pas
32:27et qu'il me soit permis
32:28de dire
32:28et c'est là où
32:29je voudrais tirer un peu
32:31la sonnette d'alarme
32:32sur un point
32:32dans le projet de budget
32:34qui avait été proposé
32:35par monsieur Barnier
32:36et qui n'a guère été modifié
32:38concernant l'économie sociale
32:39et solidaire
32:40par le gouvernement
32:41Bérou
32:41l'union des employeurs
32:43de l'ESS
32:43qui est l'UDES
32:44qui est le principal
32:45syndicat employeur
32:46de l'ESS
32:46donc des chefs d'entreprise
32:48estimait
32:49que les suppressions
32:51d'emplois
32:51dans l'ESS
32:52en application
32:53de ce budget
32:54seraient de l'ordre
32:54de 186 000
32:56c'est considérable
32:57c'est un plan social
32:58diffus
32:59sur l'ensemble
32:59du territoire
33:00qui va amener
33:01une petite ressourcerie
33:02à se débarrasser
33:03de salariés
33:04un établissement culturel
33:05à se débarrasser
33:06d'un ou deux salariés
33:07un club de sport
33:08à se débarrasser
33:08etc.
33:09et là où je voudrais alerter
33:11c'est que
33:11nous sommes dans un moment
33:13où à juste titre
33:15le président de la république
33:16a pris la parole
33:17et devant les menaces
33:18la guerre commerciale
33:19avec les Etats-Unis
33:20les renversements d'alliances
33:21et la trahison
33:22des Etats-Unis
33:23et d'ailleurs
33:23le relais en France
33:24le groupe Bolloré
33:26qui aujourd'hui
33:27se fait l'écho
33:27des positions russes
33:29est clairement
33:30dans ces stratégies-là
33:31les menaces militaires
33:33qui existent
33:34vont appeler
33:35à ce qu'à la fois
33:35les budgets militaires
33:37en Europe
33:38se renforcent
33:38et donc il va bien falloir
33:40prendre l'argent quelque part
33:40vont appeler
33:43à ce qu'on se dote
33:44d'une Europe
33:44de la défense
33:45et moi j'approuve
33:45ces choix-là
33:46vous dites attention
33:47mais je dis non
33:48où on va chercher l'argent
33:49alors non
33:50j'espère que ce ne sera pas
33:51sur les budgets sociaux
33:52mais ce que je veux dire
33:53c'est que
33:54le président de la république
33:55a dit que nous rentrons
33:56dans une période d'effort
33:57je veux lui dire
33:59que pour que la nation
34:01s'unisse
34:02il ne faut pas
34:03remettre en cause
34:05ces mille et un liens sociaux
34:06sur les territoires
34:07qui sont assurés
34:08par des entreprises
34:09de l'ESS
34:10qui sont coproductrices
34:11de l'intérêt général
34:12vous prenez des territoires
34:14en milieu rural
34:15vous prenez des territoires
34:16urbains
34:17un peu isolés
34:18enclavés
34:19que sont certaines cités
34:20et vous observez
34:21qu'il n'y a plus
34:21beaucoup de services publics
34:22qu'il y a très peu
34:23d'économies conventionnelles
34:24et ce qui demeure
34:26solide au poste
34:27c'est une maison de retraite
34:28non lucrative
34:29une crèche non lucrative
34:30une ressourcerie
34:32une recyclerie
34:32une épicerie solidaire
34:33un établissement culturel
34:35et l'économie sociale
34:36et solidaire
34:37qui assure à la fois
34:38l'activité économique
34:40mais aussi
34:41l'intérêt général
34:42et ces mille et un
34:43liens sociaux
34:44derrière
34:45chaque emploi de l'ESS
34:46s'ils sont remis en cause
34:48par des mauvais budgets
34:49c'est aussi
34:50notre capacité
34:51à nous lier entre nous
34:52à faire société
34:53et donc à faire nation
34:54qui sera remise en cause
34:55dans une période
34:55d'efforts et d'épreuves
34:56c'est pour ça que
34:57ces choix là
34:58ont des impacts
35:00qui vont bien au-delà
35:00de la santé
35:02d'une seule entreprise
35:03ça rejoint cette interview
35:05que vous avez donnée
35:05au journal Libération
35:06l'été dernier
35:07on était dans cette période
35:08où d'attente
35:09il n'y avait pas encore
35:10de nouveau premier ministre
35:12un gouvernement
35:12qui expédiait
35:13les affaires courantes
35:14vous disiez aujourd'hui
35:15c'est moins le casting
35:15gouvernemental
35:16qui importe
35:17même s'il est important
35:18que d'apporter
35:19une nouvelle méthode
35:20de gouvernement
35:20je ne vois pas comment
35:21un gouvernement
35:21dans un tel contexte politique
35:22peut trouver
35:23l'assentiment des français
35:24sans travailler
35:25avec la société civile
35:27il faut faire un pas de côté
35:27et innover
35:28se travailler
35:29avec la société civile
35:30vous l'avez vu à l'oeuvre
35:32pas beaucoup
35:32que ce soit
35:34avec Michel Barnier
35:36qui n'a pas eu beaucoup de temps
35:37ou avec François Bayrou
35:38depuis qu'il est là
35:39si vous voulez
35:41enfin ce que j'aimerais dire
35:43c'est que
35:44quand on réfléchit
35:45à démocratiser
35:45la France
35:47quand on analyse
35:48que nos institutions
35:49fonctionnent mal
35:50le réflexe que l'on a
35:52parce qu'on est nourri
35:54au biberon
35:55de la 5ème république
35:56c'est-à-dire
35:57il faut changer
35:57les institutions
35:58ce débat là
36:00est un débat intéressant
36:01je ne le néglige
36:02ni ne le méprise
36:03mais j'ai envie de dire
36:05que réfléchissons
36:07à la manière
36:08dont on peut aussi
36:08démocratiser l'économie
36:10la manière dont on peut
36:11mieux associer
36:12à la fois les partenaires sociaux
36:14mais aussi la société civile
36:15aux décisions
36:16qui concernent les français
36:16parce qu'en réalité
36:19on garde beaucoup
36:20de verticalité
36:21et on donne une forme
36:22de
36:22il y a une sacralisation
36:23du politique en France
36:24que je connais bien
36:26d'ailleurs
36:27qui amène à considérer
36:29que le politique
36:30est omniscient
36:31et omnipotent
36:32c'est fini cela
36:33et il ne faut pas qu'on
36:34oui en même temps
36:35un mauvais budget
36:36vous nous le dites
36:36ça peut créer
36:37ça peut provoquer
36:38la suppression
36:39de 150 000
36:40ou 160 000 emplois
36:41absolument
36:41il y a des responsabilités
36:42qui sont grandes
36:43d'où l'importance
36:44de construire
36:45des décisions politiques
36:46avec les principaux concernés
36:48c'est à dire
36:48celles et ceux
36:49qui vont devoir
36:50derrière
36:51mettre en oeuvre
36:51des stratégies économiques
36:53mettre en oeuvre
36:54des créations d'emplois
36:55ou pas
36:56des services d'intérêt général
36:57ou pas
36:58etc
36:58et ce que je crois
36:59c'est qu'il faut
36:59davantage démocratiser l'économie
37:01et ma conviction profonde
37:03c'est qu'à un moment
37:05
37:05de l'eau
37:07outre-Atlantique
37:08mais ici aussi
37:09certains vous disent
37:10celui qui possède
37:11la richesse
37:11et la technologie
37:12doit pouvoir
37:14dire
37:15où doit aller
37:16le monde
37:17considérant d'ailleurs
37:19c'est intéressant
37:20ce que font
37:21les américains
37:22c'est intéressant
37:23à observer
37:23et Elon Musk
37:24par exemple
37:25quand il supprime
37:2560 milliards
37:26de dollars annuels
37:27du USAID
37:28il dit quoi
37:29pourquoi continuer
37:30à aider
37:31des populations
37:32improductives
37:33là où cet argent
37:34serait plus utile
37:35à alimenter
37:37la création
37:38les innovations
37:38et la richesse
37:39de ceux qui sont
37:40plus intelligents
37:41de ceux qui sont
37:43en haut de l'échelle sociale
37:44en haut de l'intelligence humaine
37:45et bien
37:45on a ce modèle là
37:47qui existe aujourd'hui
37:48où ces entreprises
37:49prennent le pouvoir politique
37:51et bien moi
37:51ce que je pense
37:52c'est qu'il faut
37:52plutôt que laisser
37:53ces entreprises
37:54remettre en cause
37:55les principes démocratiques
37:56des sociétés
37:57il faut démocratiser
37:58l'économie
37:59c'est ça que nous défendons
38:00nous dans l'ESS
38:00le principe de la démocratisation
38:02de l'économie
38:03qui a été démarré
38:04à la fin du 19ème siècle
38:05et au début du 20ème siècle
38:06on est largement
38:07resté au milieu du guet
38:08puisque on va dire
38:09depuis cette époque là
38:11il n'y a pas eu
38:12de véritable initiative
38:13pour tenter
38:14de mieux partager
38:15la décision
38:16dans les entreprises
38:16toutes les entreprises
38:18ne seront pas dans l'ESS
38:19toutes ne seront pas
38:19non lucratives
38:20mais il faut avoir
38:21un objectif
38:22au regard de la résilience
38:24de ce modèle
38:24et de son importance
38:26dans les épreuves à venir
38:27pour la nation
38:28et pour l'Europe
38:28il faut avoir un objectif
38:30d'augmentation
38:31de la part de l'ESS
38:32dans le PIB
38:33aujourd'hui
38:34c'est 10% du PIB
38:352 700 000 emplois
38:36nous devons avoir
38:37un objectif
38:38qu'il y ait davantage
38:39d'entreprises
38:39de l'ESS
38:40coopératives
38:41fondations
38:42mutuelles
38:42entreprises associatives
38:43sociétés commerciales
38:44de l'ESS
38:45beaucoup plus de transformation
38:46d'entreprises conventionnelles
38:48en entreprises de l'ESS
38:49parce que
38:49ce sont des entreprises
38:50plus démocratiques
38:51que les autres
38:52par leur fonctionnement
38:54et qui rendent
38:54un service
38:55à la société
38:56absolument
38:56en étant plus démocratique
38:58elle fabrique aussi
38:58un travailleur
39:00citoyen
39:01plus doué pour le dialogue
39:02plus doué pour le compromis
39:03plus doué pour la responsabilité
39:05et avec des opinions
39:06moins polarisées
39:07et je pense que
39:08ces services-là
39:09sont des services
39:10absolument
39:11précieux
39:12et on a là
39:13et je voudrais
39:14vous en convaincre
39:15je crois que d'ailleurs
39:16le patronat français
39:17commence à avoir
39:18ces choses-là
39:19et c'est intéressant
39:19c'est un atout
39:21incroyable pour la France
39:22d'avoir une ESS
39:23aussi forte
39:23on est parmi les seuls
39:25dans le monde
39:25à avoir tous les modèles
39:27d'entreprises
39:27de l'ESS
39:29ailleurs vous trouverez
39:30principalement des coopératives
39:31ou principalement
39:32des associations
39:32en France on a
39:33à peu près toute la palette
39:35la loi que j'avais
39:37fait voter
39:39entre 2012 et 2014
39:40a servi de modèle
39:41à plusieurs pays
39:42on est considéré
39:43comme un des pays
39:44qui est parmi les plus innovants
39:46sur les questions sociales
39:47l'innovation sociale
39:47est dans le coeur
39:49de nos modèles
39:49c'est un atout
39:50considérable
39:51est-ce que c'est aussi
39:52un moyen de garder
39:54ce modèle social
39:55qui est aussi
39:56spécifiquement français
39:58mais qui coûte cher
39:59c'est-à-dire qu'on est
40:01à 3300 milliards de dettes
40:03est-ce que le fait
40:05de promouvoir
40:06l'économie sociale
40:06et solidaire
40:07qui joue
40:08vous nous le dites
40:08qui remplit
40:10des missions
40:10de services publics
40:11c'est un moyen
40:11de faire perdurer
40:13de sauvegarder
40:14ce modèle social
40:14d'après vous
40:15oui mais alors après
40:16il faut faire attention
40:16je veux dire
40:17on nous dit oui
40:18le ESS
40:20c'est intéressant
40:21c'est surtout
40:21pour l'instant
40:22moi j'observe
40:23l'état décide
40:25d'une taxe
40:25sur les mutuelles
40:27d'un milliard d'euros
40:27pérede
40:28alors là pour le coup
40:29c'est pas une taxe temporaire
40:30un milliard d'euros
40:31pour réduire les déficits
40:34donc là c'est un prélèvement
40:36sur ce que vous
40:37moi
40:38comme assurés sociaux
40:40avec un complémentaire santé
40:41on a cotisé
40:42et cet argent là
40:43une taxe
40:44est mise en place
40:45donc ça fragilise
40:46ces modèles là
40:47j'en profite pour le dire
40:49mais ce que je crois
40:50c'est que
40:51il faut surtout
40:52qu'on se convainque
40:55collectivement
40:56qu'on a là
40:57un véritable atout
40:59et qui
40:59vous parlez
41:00des missions
41:02d'intérêt général
41:02mais
41:03aujourd'hui
41:06ces services
41:06qui sont rendus
41:07les français
41:09pourraient pas s'en passer
41:10et la question
41:12est de savoir
41:12d'ailleurs
41:13je pose la question
41:15j'ouvre le débat
41:16si vous le souhaitez
41:17est-ce que par exemple
41:20dans le domaine
41:20du grand âge
41:21ou de la prise en charge
41:22des personnes vulnérables
41:23après le scandale
41:24Orpea
41:25après le scandale
41:26dans certaines crèches lucratives
41:27les uns et les autres
41:28indépendamment
41:29de nos opinions
41:30partisanes
41:31de droite ou de gauche
41:32on peut pas se mettre
41:33d'accord
41:33dans un nouveau
41:34compromis social
41:35pour dire que
41:36les établissements
41:38qui prennent en charge
41:39ces personnes là
41:40doivent être
41:41ou publics
41:42ou non lucratifs
41:43c'est-à-dire qu'on ne peut pas
41:45jouer au dé
41:46la dignité
41:47des personnes âgées
41:48dépendantes
41:48qui peuvent être
41:50demain nos parents
41:51qui seront
41:52nous-mêmes
41:52jouer au dé
41:55sur un tapis
41:56où un jour
41:57un conseil d'administration
41:59décidera
41:59qu'il faut remonter
42:00des dividendes
42:01et que s'il faut les remonter
42:01et que ça se fait
42:02au détriment
42:03de la santé
42:03et de la dignité
42:04des personnes
42:04c'est pas grave
42:05c'est ce qui s'est passé
42:06
42:06c'est ce qui s'est passé
42:08et mettre à l'abri
42:09des personnes vulnérables
42:10tout petits
42:11ou âgés
42:12ça me semble
42:13être
42:13une certaine idée
42:15puisqu'on parle beaucoup
42:15d'identité nationale
42:16de civilisation
42:17une certaine idée
42:18qu'on pourrait partager
42:21de la fin de vie
42:22ou du début de la vie
42:23et voilà
42:24peut-être
42:26un champ
42:26dans lequel
42:27on attend
42:28que les politiques
42:29s'expriment
42:29qu'ils agissent
42:30enfin
42:31et qu'ils aident
42:32l'ESS
42:32qui a des compétences
42:34de l'expertise
42:35à proposer
42:37des solutions
42:38est-ce que c'est possible
42:39dans les Landes
42:40le département des Landes
42:41il n'y a pas un EHPAD lucratif
42:42voilà
42:42ils l'ont voulu
42:43c'est public
42:44ou non lucratif
42:45d'accord
42:45le modèle de l'ESS
42:46appliqué pour les plus âgés
42:48et pour les plus petits
42:49il nous reste une dizaine de minutes
42:51on va parler de Singa Global
42:52vous êtes le directeur général
42:53de cette ONG internationale
42:55qui oeuvre
42:56pour l'intégration
42:57et l'inclusion
42:57de personnes réfugiées
42:58ou nouveaux arrivants
43:00c'est quoi
43:01avec vos mots à vous
43:02la mission de Singa
43:03et puis pourquoi
43:03vous y êtes allé
43:04je vous ai déjà reçu ici
43:05vous avez déjà posé la question
43:06mais ça m'intéresse
43:06de vous entendre ?
43:07c'est vent de face
43:08en ce moment
43:08nous nous sommes une ONG
43:12donc une association internationale
43:15puisque nous sommes présents
43:16dans cet pays
43:16nous travaillons principalement
43:18avec des grands financeurs privés
43:21certains aujourd'hui
43:24se retirent de leurs engagements
43:26en raison de ce qui se passe
43:27outre-Atlantique
43:28ou parce qu'ils sont présents
43:30sur les marchés américains
43:31ou parce qu'ils s'autocensurent
43:33ou parce que leurs engagements
43:34étaient répondés à des modes
43:35j'imagine
43:36c'était la mode
43:37de faire de l'inclusion
43:38maintenant comme ça
43:38les plus on arrête
43:39je le dis parce que
43:41c'est aussi ça
43:41qu'on observe
43:42et donc ça ça existe
43:44et donc c'est plus dur pour nous
43:45nous on est engagés
43:46dans l'inclusion
43:47des personnes réfugiées
43:48à travers l'entrepreneuriat
43:49donc chaque année
43:50en sortie de nos incubateurs
43:52et accélérateurs
43:53il y a des centaines
43:54d'entreprises créées
43:55par des personnes réfugiées
43:56ou nouvelles arrivantes
43:57qui créent de l'emploi
43:58qui créent de la richesse
43:59bon ça c'est ce qu'on fait
44:01et ça ce discours là
44:02on l'entend très peu
44:03nous on essaie de le porter
44:04docteur Zantor ici
44:05mais c'est plutôt
44:06le discours inverse
44:07effectivement sur l'immigration
44:08le discours positif
44:08c'est que
44:11toute chose crée son contraire
44:12les vilains sont très vilains
44:13aujourd'hui
44:13et moi ils ne me font pas peur
44:16en plus je trouve que
44:17je veux dire
44:18entendre Musk et Trump
44:20c'est une insulte
44:20à l'intelligence tous les jours
44:21ce que j'aimerais
44:22c'est que j'en profite
44:23pour le dire
44:23c'est que ça n'a rien à voir
44:24je me profite
44:25parce que j'y pense là
44:26c'est que quand on dit
44:27quand on voit
44:28ces investissements
44:29dans l'intelligence artificielle
44:30formidable
44:30et que l'Europe le fasse aussi
44:32mais moi je pense que
44:33là où on met un euro
44:34dans l'intelligence artificielle
44:35il faut en mettre deux
44:35sur l'intelligence humaine
44:36l'éducation et la formation
44:37parce qu'on voit bien
44:38que l'intelligence artificielle
44:40entre les mains
44:40de gens qui n'ont aucun scrupule
44:43et de quelques crétins à côté
44:45ça peut être extrêmement dangereux
44:46bon je reviens
44:47à la fin de la parenthèse
44:48sur les euros investis
44:50mais là où ces ventes fassent
44:51et là où c'est positif
44:53c'est que
44:53ce qui se passe aux Etats-Unis
44:56et dans une grande partie
44:58du monde occidental
44:58crée son contraire
44:59chez nous
45:00il y a des entreprises
45:02qui renforcent leurs engagements
45:03alors je vais les donner
45:05moi je vais donner des noms
45:05maintenant
45:06je ne vais pas faire du
45:07name and shame
45:07je vais faire du
45:08name and glorify
45:09le crédit mutuel
45:11à travers sa fondation
45:12a un engagement
45:13sur les questions
45:14d'inclusion
45:15qui est remarquable
45:16continue dans le temps
45:18ils agissent
45:18et ils agissent
45:19en faveur de l'économie sociale
45:20et solidaire
45:21le groupe L'Oréal
45:22avec lequel nous travaillons
45:24fait sur ces questions
45:25de diversité
45:26et d'inclusion
45:27nous nous l'observons
45:28chez eux
45:29comme dans leur partenariat
45:30une action qui est
45:31une action remarquable
45:32pourquoi ?
45:32parce qu'ils savent
45:33que celles et ceux
45:35à qui d'ailleurs
45:35ils vendent leurs produits
45:36ont toutes les couleurs
45:38toutes les textures de cheveux
45:39toutes les cultures
45:40et que
45:41il est absurde
45:43de décréter
45:43qu'une partie
45:45de l'humanité
45:46doit dominer
45:47toutes les autres
45:47c'est ce que font
45:48aujourd'hui
45:49les américains
45:50les russes
45:51d'ailleurs
45:51et quelques autres
45:52donc moi
45:53je les cite
45:54le groupe Generali
45:55d'assurance
45:56aujourd'hui engagé
45:57aux côtés de Synga
45:58et maintient son engagement
45:59à travers sa fondation
46:00de Human Safety Net
46:01donc il y a des gens
46:03qui ne marchent pas
46:04dans ce discours
46:05selon lequel
46:06parce que Trump gronde
46:07il faut
46:08rentrer la tête
46:09dans les épaules
46:10et le repli sur soi
46:11oui
46:11et qui préfèrent
46:13bon alors
46:15conservons notre business
46:16et taisons-nous
46:16sur le reste
46:17et qui ne sont pas
46:18en train de brandir
46:19ces entreprises
46:20un pavillon
46:21en disant
46:21on est contre
46:22l'administration américaine
46:23mais qui maintiennent
46:24un engagement
46:24en faveur de l'inclusion
46:26et il me plaît
46:28de souligner
46:29l'engagement
46:31renouvelé
46:32de ces groupes
46:34qui sont
46:34ou d'ailleurs
46:35ou de l'ESS
46:35ou pas
46:36parce que
46:37je préfère
46:39retenir
46:40ces éléments
46:42positifs
46:43dans des périodes
46:44où ça tourbillonne
46:45et où on a vent de face
46:46que vous faire
46:48la litanie
46:49des mauvaises nouvelles
46:49qu'on a
46:50par ailleurs
46:50mais on a bien compris
46:52que le vent
46:53était de face
46:54chaque semaine
46:55on demande
46:55à notre invité
46:56vous le ferez
46:57pour Caroline Néron
46:58la présidente du mouvement
46:59Impact France
46:59qui sera à votre place
47:01la semaine prochaine
47:01de poser une question
47:02au grand entretien
47:05à celui qui pratique
47:06le grand entretien
47:06c'était Mercedes Serra
47:07la présidente
47:09de l'agence
47:09BETC
47:10la semaine dernière
47:10voici sa question
47:11Bonjour Benoît
47:13alors je connais très bien
47:14votre travail actuel
47:15votre travail sur Singa
47:17mais votre travail
47:18sur toute la réflexion
47:20sur le sociétal
47:21l'impact
47:22mais il y a une chose
47:24qui m'intéresse beaucoup
47:25c'est de savoir
47:26comment est-ce que
47:27votre travail
47:28a plus d'impact
47:29comment on fait
47:30pour que
47:30la France
47:31pour que la politique
47:33française
47:34soit davantage
47:34concernée
47:35par ces questions
47:36en particulier
47:37cette question
47:38de la diversité
47:39il me semble
47:39qu'on a du boulot
47:40comment est-ce qu'on peut faire
47:42pour qu'on ait un rôle
47:44plus important
47:45peut-être un rôle politique
47:46pour demain
47:47il y a toujours la question
47:49de est-ce que
47:50Benoît Hamon
47:50va refaire de la politique
47:52mais ça c'est pas
47:52pour moi
47:53la plus importante
47:54c'est sur l'efficacité
47:55et voilà
47:57où est-ce que vous
47:58vous avez le sentiment
47:59d'avoir le plus d'impact
48:00aujourd'hui dans ce que vous faites
48:02il y a 12 ans
48:03quand vous étiez ministre
48:03c'est elle qui pose la question
48:05parce qu'elle sur ces questions
48:06elle est particulièrement engagée
48:07et donc
48:08voilà
48:10c'est pas
48:11c'est pas du fake
48:12donc bon
48:13merci à elle
48:14ben moi je vais être très concret
48:16moi je pense que
48:17tout ce que je viens de vous dire
48:19a très peu d'impact
48:21au sens où
48:24dès qu'on parle d'immigration
48:25en fait
48:25on renforce les polarisations
48:26ceux qui sont contre
48:27sont encore plus contre
48:29même quand on leur met des preuves
48:30sur la table
48:30ceux qui sont pour
48:31sont encore plus
48:32puis au milieu
48:33donc je pense que
48:35ce que je peux vous dire
48:36ça fait partie du plaidoyer
48:37c'est utile
48:38mais ce qui a de l'impact
48:39c'est
48:40la personne
48:42en tout cas pour Synga
48:42qui va créer son entreprise
48:44oui
48:44c'est l'efficacité
48:47de l'incubateur
48:47rendre des services
48:49souvent
48:50les sujets
48:52sur lesquels
48:53les entreprises sont créées
48:54partent de l'observation
48:55par ces entrepreneurs
48:56de défaillance
48:57dans nos sociétés
48:58notamment sur les questions
48:59d'inclusion
48:59et ils réparent
49:01des problèmes
49:03qu'ils ont observés
49:04dans leur inclusion difficile
49:05et en clair
49:07une famille kurde
49:10qui reprend une boulangerie
49:11au coeur de la creuse
49:12aura beaucoup plus d'impact
49:15que je n'en ai
49:17pourquoi ?
49:18parce qu'elle transforme
49:19le regard qu'on a
49:19sur la migration
49:20en fait
49:21et c'est là où
49:22souvent dans les discussions
49:25qu'on a avec nos financeurs
49:26ils nous disent
49:26bon alors sur les données d'impact
49:27combien avez-vous créé d'entreprise
49:29et on leur dit
49:29mais ça c'est pas l'impact
49:30c'est le résultat
49:31de notre programme
49:32mais nous
49:32voilà
49:33on sait vous dire
49:34en sortie d'accélération
49:36quels sont nos chiffres
49:37l'impact c'est autre chose
49:39c'est
49:39cette activité-là
49:41qu'est-ce qu'elle a changé ?
49:41a-t-elle transformé
49:42la perception
49:43qu'on a des migrations
49:44là où elles sont vécues
49:45comme négatives
49:46et menaçantes
49:47voit-on les opportunités
49:49le potentiel
49:50les solutions
49:51qu'il y a
49:52derrière ces migrations
49:54aux problèmes
49:54qui sont les noms
49:55et alors il y a quand même
49:56le plaidoyer
49:56il est important
49:58avec ce chiffre
49:59qui est toujours frappant
50:00je vais le redonner
50:01c'est un classement
50:02des fortunes
50:04de chez Forbes
50:04parmi les 500 premières
50:05entreprises américaines
50:0643% ont été fondées
50:08ou co-fondées
50:09par des immigrés
50:10de première
50:10ou de deuxième génération
50:12c'est un peu la même chose
50:13en France
50:13ou en Europe
50:14d'une façon moins marquée ?
50:17alors sur la tech
50:18il y a énormément
50:18de personnes
50:19nouvelles arrivantes
50:21arrivantes
50:21migrantes
50:22d'étrangers aussi
50:23parce qu'il y a une différence
50:24entre immigrés et étrangers
50:25parce que les immigrés
50:25comptent les personnes naturalisées
50:28par exemple
50:28la première nationalité
50:29le sait-on
50:30des immigrants en France
50:31c'est française
50:32puisqu'il y a 2,5 millions
50:34de personnes
50:35qui ont été naturalisées
50:36et elles sont toujours
50:37comptabilisées
50:38dans ces 10,7%
50:39de migrants
50:41en France
50:42c'est le terme
50:42utilisé par l'INSEE
50:43par les Nations Unies
50:45bon je ferme la parenthèse
50:47mais donc il y a dans la tech
50:50une surreprésentation
50:50c'est vrai dans toute l'Europe
50:51et en France
50:52on avait nous une statistique
50:53sur laquelle on aimerait bien travailler
50:54il reste une minute
50:56il faut conclure avec ça
50:5615% des créateurs d'entreprises
50:58en France
50:58sont des étrangers
50:59donc il y a une surreprésentation
51:01des étrangers
51:02dans la création d'entreprises
51:03pourquoi ?
51:04parce qu'ils connaissent
51:05le déclassement professionnel
51:06il faut en moyenne
51:07en France
51:07sachez-le
51:0810 ans
51:09une personne immigrée
51:10pour retrouver son statut social
51:12d'origine
51:12j'étais architecte
51:13prof ou infirmier
51:15avant que je retrouve
51:17un statut comparable
51:18il me faut 10 ans
51:18donc c'est loin
51:20d'être l'Eldorado
51:20contre
51:21les gens viendraient
51:22pour les aides sociales
51:23tout ça
51:23blablabla
51:24c'est pas vrai
51:24c'est pas l'Eldorado
51:26qu'on raconte
51:27et puis
51:28sachons-le
51:30moi sur ces sujets
51:31on aura l'occasion
51:32de reparler
51:32il y a de moins en moins
51:33d'actifs
51:33pour cotiser
51:34de plus en plus
51:35d'inactifs
51:35sans l'émigration
51:36ce sera la retraite
51:37à 68 ans
51:38et la baisse des pensions
51:39des retraités
51:39à horizon de 2030
51:40donc tout dirigeant
51:42qui vous dit
51:42il faut baisser l'émigration
51:43il faut lui dire
51:44qu'il s'engage
51:44sur la retraite à 68 ans
51:45et la baisse des pensions
51:46des retraités
51:47quand les gens sauront ça
51:48peut-être qu'ils réfléchiront
51:50différemment aussi
51:50à la question des migrations
51:51Merci beaucoup
51:52Benoît Hamon
51:53et à bientôt sur
51:54Be Smart for Change
51:55on passe à notre rubrique
51:56Startup tout de suite
51:57Smart Ideas
52:04avec Carl Zanclan
52:06bonjour
52:06bonjour
52:07bienvenue
52:07vous êtes le cofondateur
52:08de Kileo
52:09créé en 2022
52:09avec Anne-Laurence Zanclan
52:11votre épouse
52:12et avec quelle idée
52:13c'est quoi Kileo ?
52:14Kileo on est parti
52:15de deux constats
52:17le premier constat
52:18c'est qu'aujourd'hui
52:19la finance
52:20la banque
52:21est l'angle mort
52:22de l'action climatique
52:23si je vous donne un chiffre
52:25c'est que depuis
52:25les accords de Paris
52:26pour le climat
52:27par exemple
52:27les banques françaises
52:28ont octroyé
52:29près de 350 milliards
52:30de dollars
52:31aux énergies fossiles
52:32ce qui est contraire
52:33à ce que les entrepreneurs
52:34défendent
52:35et ensuite
52:36le deuxième constat
52:38c'est qu'aujourd'hui
52:39les produits bancaires
52:39qui hésitent sur le marché
52:40sont opaques
52:41rigides
52:42et ne répondent pas
52:43aux besoins
52:44des entrepreneurs
52:44qui souhaitent
52:45réinventer notre économie
52:46et c'est pour ça
52:47qu'on a décidé
52:48de créer Kileo
52:48qui est une alternative
52:50bancaire
52:50dédiée aux micro-entreprises
52:52aux indépendants
52:54aux entreprises
52:54qui ne souhaitent plus
52:55sponsoriser
52:56la fonte des glaces
52:57ni booster
52:58l'effet de serre
52:59mais plutôt
52:59financer la transition écologique
53:01donc ce sont uniquement
53:02des comptes pro
53:03c'est une
53:05on peut ouvrir son compte
53:07c'est ça ?
53:07alors depuis quelques jours
53:08je crois que ça y est
53:09vous avez passé
53:10la phase recherche
53:11et développement
53:12on peut ouvrir son compte
53:13avoir une carte bancaire
53:14c'est uniquement réservé aux pros
53:16pourquoi les pros ?
53:16effectivement c'est uniquement
53:17réservé aux pros
53:18parce qu'en thème d'ordre de grandeur
53:20si on veut vraiment agir
53:22pour avoir de l'impact
53:23la masse monétaire
53:24qui passe dans les entreprises
53:26si on la décarbone
53:27on va mieux atteindre
53:28les objectifs des accords
53:29de Paris pour le climat
53:30et c'est pour ça
53:31qu'on a choisi
53:31le volet des pros
53:32où va l'argent de vos clients
53:34par quoi ça passe
53:36pour être sûr
53:36que je ne finance pas
53:37les énergies fossiles
53:38aujourd'hui
53:39l'argent que les clients
53:41déposent chez Kileo
53:42nous à notre tour
53:43nous les déposons
53:44auprès de Arkea Bank
53:45qui est un groupe
53:47bancaire mutualiste
53:48breton
53:49et qui est la seule
53:51en Europe
53:52à publier ses résultats
53:53extra financiers
53:54et à démontrer
53:56que l'argent de ses clients
53:57finance la transition écologique
53:58donc Arkea Bank
53:59qui a une politique stricte
54:01d'exclusion des énergies fossiles
54:03Est-ce que cet argent
54:05il rapporte autant ?
54:06Je me mets
54:06à la place d'entrepreneur
54:08qui certes se dit
54:09je ne veux plus
54:09financer les énergies fossiles
54:11mais je veux quand même
54:11que ça me rapporte un peu
54:12Est-ce qu'on peut allier
54:13cet impact positif
54:15et la performance financière ?
54:17Effectivement
54:17aujourd'hui
54:18on est convaincu
54:19chez Kileo
54:19au fait
54:20que les entrepreneurs
54:21n'ont pas à choisir
54:22entre la performance financière
54:24et puis
54:25les convictions écologiques
54:26et c'est pour ça
54:28qu'on a créé
54:28cette alternative
54:29qui le permet
54:30par exemple
54:31de pouvoir gagner
54:32en agilité
54:33de pouvoir opérer
54:34des opérations
54:35de paiement
54:35de pouvoir avoir
54:36des outils
54:37de précomptabilité
54:38pour gagner du temps
54:38mais aussi avoir
54:39de l'impact
54:40sur leur dépôt
54:41et donc on a créé
54:42le compte pro
54:43qui est de nouvelle génération
54:44qui permet aux entrepreneurs
54:45d'agir
54:46sans renier
54:47sur leur valeur
54:48Avec une carte bancaire
54:50qui respecte
54:50ces principes
54:51elle n'est pas en plastique
54:52c'est ça ?
54:52Effectivement
54:53la carte que nous proposons
54:54aujourd'hui
54:55la carte de paiement Kileo
54:56c'est une carte
54:57en bois de cerisier naturel
54:58qui a été produite
54:59de façon éco-responsable
55:01dans les forêts européennes
55:02et qui n'est pas une carte
55:03comme les autres
55:04parce qu'elle permet
55:05aux clients
55:05aujourd'hui que nous avons
55:06lorsqu'ils utilisent
55:07ces cartes ailleurs
55:08c'est un outil de paiement
55:10mais chez nous
55:11chaque euro dépensé
55:12nous reversons
55:13une partie de nos bénéfices
55:14générés par les paiements
55:16à des projets
55:17de développement durable
55:18que les utilisateurs
55:19choisissent déjà
55:20dans l'application Kileo
55:21D'accord
55:22donc vous avez vous
55:23sélectionné
55:24un certain nombre
55:24de projets
55:25avant de pouvoir
55:26les proposer
55:27aux clients
55:28Effectivement
55:28nous avons une approche
55:29360 degrés
55:30qui nous a permis
55:31de pouvoir identifier
55:32des causes
55:33sur le volet environnemental
55:34des exemples
55:35l'efficacité énergétique
55:36par exemple
55:37par exemple
55:38la mobilité durable
55:39des projets
55:40par exemple
55:40dans les énergies renouvelables
55:41et sur le côté social
55:43des projets par exemple
55:44d'aide aux personnes
55:45à mobilité réduite
55:46ou les familles monoparentales
55:48et donc dans l'application
55:49les utilisateurs
55:50ont le choix
55:50de choisir les causes
55:52qui les tiennent à coeur
55:52et nous leur apportons
55:54cette approche
55:54360 degrés
55:55Merci beaucoup
55:57Carl Zanclan
55:58et bon vent
55:58à Kileo
55:59qui est d'une certaine façon
56:01toute jeune entreprise
56:02puisque les services
56:04sont disponibles
56:05depuis quoi ?
56:05Depuis quelques jours
56:06Les services sont disponibles
56:07depuis le 7 avril dernier
56:09Donc c'est tout récent
56:10Merci et bon vent
56:10à Kileo
56:11Voilà c'est la fin
56:12de ce Smart Impact
56:14Merci à toutes et à tous
56:15de votre fidélité
56:17et merci
56:18Alexis Mathieu
56:19Marie-Billa
56:20Juliette Mlierina
56:21qui s'occupe de la production
56:23et de la programmation
56:25de cette émission
56:25et puis aujourd'hui
56:26le réalisateur
56:27c'était Angèle Jean Girard
56:28et le preneur de son
56:29l'ingénieur de son
56:30c'était Saïd Mamou
56:32Merci
56:32et à demain
56:34sur Bsmart for Change
56:35Salut
56:35Sous-titrage Société Radio-Canada
56:36Sous-titrage Société Radio-Canada
56:37Sous-titrage Société Radio-Canada
56:38Sous-titrage Société Radio-Canada
56:40Sous-titrage Société Radio-Canada
56:41Sous-titrage Société Radio-Canada

Recommandations