Jean-Marc Morandini et ses chroniqueurs décryptent l'actualité des médias dans #MorandiniLive
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00:00:00– Vendredi 25 avril 2025, Morandini live numéro 1645 sur CNews, première chaîne Info de France.
00:00:11Bonjour et bienvenue en direct.
00:00:13À la une, Justin, 15 ans, s'est habillé d'un pantalon noir, de chaussures de sécurité, de lunettes teintées.
00:00:21Décrivent nos confrères du Parisien, l'adolescent, grand brun, porte aussi une cagoule, un casque sombre et deux couteaux.
00:00:27Ils s'apprêtent à donner la mort. Voilà comment a débuté le massacre qui s'est déroulé hier un peu avant midi et demi à Nantes
00:00:34et nous allons y consacrer une grande partie de Morandini live ce matin.
00:00:38Justin est en ce moment même hospitalisé, sa garde à vue a été levée hier soir en raison de son état psychologique
00:00:44et on ne sait pas si elle va pouvoir reprendre. Forcément, hier après-midi, c'était le choc chez tous ceux qui étaient dans l'établissement à cette heure-là
00:00:50et en particulier pour les élèves qui ont tout entendu et en particulier décrit un affonnement
00:00:56et ils ont très vite compris ce qui était en train de se passer.
00:01:00Je suis une élève de terminale à ce lycée et au moment de l'attaque, j'étais dans une salle
00:01:07et il y a des élèves de seconde qui ont été rapatriés et on a appris que c'était une attaque au poutot
00:01:11et il y a un dispositif très important avec des militaires, beaucoup de policiers, etc.
00:01:17Donc on est tous très paniqués et voilà.
00:01:19Moi je sais que j'étais en cours, on a eu une petite alarme mais toute petite dans notre salle de classe
00:01:24et après on est sortis et on nous a dit, on a vu plein de pleurs, tout ça
00:01:28et on nous a expliqué qu'il y avait trois blessés, on ne savait pas encore que c'était grave
00:01:33et là on se précipite, on voit qu'il y a tous les camions de pompiers, de SAMU
00:01:40et là on se rend compte que vraiment c'est vraiment quelque chose de grave.
00:01:45En sortant on a été choqués au vu qu'il y ait des pleurs, un aboutissement de personnes, etc.
00:01:52Et pendant ce temps à l'extérieur, il y avait les parents qui attendaient dans une angoisse incroyable
00:01:56se demandant si leur enfant faisait partie des victimes
00:01:58et ne rêvant que d'une chose, serrer leur fille ou leur fils dans les bras.
00:02:02Mais chez certains, c'était aussi la colère qui montait.
00:02:06Pour le moment on attend de récupérer nos enfants et puis on sait que tout va bien
00:02:10mais on attend de pouvoir les prendre dans nos bras, s'en assurer
00:02:14et puis de gérer le stress que ça va générer.
00:02:22Jusqu'ici il n'y a jamais eu à ma connaissance de problème dans l'établissement
00:02:26donc voilà évidemment on est tous sous le choc.
00:02:30Ma fille elle ne m'a rien dit puisque je ne l'ai pas vu, pas eu, je l'ai su par d'autres personnes
00:02:35dont mon frère qui me l'a appris par texto alors qu'il est en Bretagne
00:02:39donc voilà mais au niveau de communication, on n'a pas eu de communication avant
00:02:41et pour l'instant je n'ai pas le droit de l'avoir
00:02:43et voilà quoi puisque apparemment comme le reste de sa classe avait entendu en tant que témoin
00:02:49je ne sais pas trop quoi, c'est pas vrai qu'ils doivent sortir au compte-gouttes
00:02:52on n'en sait pas plus. Sans raison valable, on sort une lame et on plante les gens
00:02:57dans un lycée qu'on paye cher, qui est sécurisé, qui est un très bon établissement
00:03:01et où malheureusement ça arrive aussi.
00:03:04Et justement en arrivant sur place, Bruno Rotaillot a décidé de ne pas mâcher ses mots
00:03:07puisqu'il a prononcé les phrases que nous avions tous en tête
00:03:10il a parlé de barbarie, il a évoqué la déconstruction de la société
00:03:14en faisant disparaître les valeurs de l'autorité en particulier.
00:03:17Il y a une question beaucoup plus profonde qui concerne toute la société
00:03:21je pense que ce n'est pas un fait divers ce drame, cette tragédie
00:03:25c'est un fait de société, c'est un fait de société
00:03:28nous sommes dans une société qui a encouragé le laxisme
00:03:33qui a voulu déconstruire les interdits, l'autorité, l'ordre, les hiérarchies
00:03:41et qui a accouché finalement de toute cette violence
00:03:45avec des jeunes, pour l'instant on ne connaît pas le profil
00:03:50c'est les enquêteurs sous l'autorité judiciaire
00:03:53qui devra appréhender notamment le profil psychologique
00:03:57mais cette violence il faut la dénoncer
00:04:00et au-delà des mesures qui peuvent être prises
00:04:03et qu'ils seront d'ailleurs
00:04:05mais je pense qu'il y a aussi une société à reconstruire
00:04:10des repères à rebâtir, des hiérarchies à refaire
00:04:14une autorité à restaurer
00:04:16c'est une question qui nous est posée collectivement
00:04:20collectivement, les familles, l'école, la société
00:04:24et c'est donc tout le modèle de notre société qui est remue en cause
00:04:28hier soir sur CNews, la psychologue Marie-Estelle Dupont
00:04:30expliquait que nous étions aujourd'hui
00:04:32dans une société qui ne peut conduire qu'à la violence
00:04:35car on manque totalement d'humains
00:04:37On va arriver à une situation de fuite en avant
00:04:41où finalement les honnêtes gens vont réclamer d'eux-mêmes
00:04:43une société de contrôle avec des caméras et des portiques
00:04:46et on va totalement passer à côté de la remise en question
00:04:49de notre modèle de société qui ne peut conduire qu'à la violence
00:04:51parce qu'il ne peut conduire qu'à la violence
00:04:53et donner un avantage considérable au profil psychopathique et pervers
00:04:58ça je pourrais revenir dans votre émission pour en parler
00:05:00et à aucun moment on se dit que par exemple dans les écoles
00:05:04il serait bon d'avoir, entre des infirmiers et des psychologues scolaires
00:05:07des surveillants
00:05:09parce que quand vous avez un pion
00:05:11qui est la figure du grand frère
00:05:13il voit le pion
00:05:15c'est pas un portique, c'est pas une caméra
00:05:17on s'en fout de la caméra, à la limite on va shooter dedans
00:05:19c'est rigolo qu'on va se filmer en train de shooter dedans
00:05:21le pion
00:05:23il est incarné, le surveillant
00:05:25c'est le grand frère qui te dit par sa présence
00:05:27non, tu ne fais pas
00:05:29et en fait dans les situations de harcèlement scolaire
00:05:32dans les situations de passage à l'acte
00:05:33on sait très bien que tous les petits technocrates
00:05:35se sont lavé les mains en disant
00:05:37on va protéger l'institution, c'est pas de notre faute
00:05:39mais si on remettait de l'humain dans l'éducation
00:05:42ça permettrait de prendre le relais
00:05:45quand les familles sont en difficulté
00:05:47et qu'elles n'arrivent pas à intérioriser la loi
00:05:49chez l'adolescent
00:05:50alors évidemment là en plus on a peut-être un sujet psychiatrique
00:05:52alors si vous commencez à me poser la question
00:05:54de ce que je pense des politiques sur la psychiatrie française
00:05:56depuis 40 ans
00:05:57on va y passer toute la soirée
00:05:59Et Jean-Christophe Couvy, secrétaire national du syndicat de police unité
00:06:02était lui sur Europe 1
00:06:03pour lui on met des idées dans la tête des enfants
00:06:06qui ne peuvent aboutir qu'à de la violence
00:06:08et c'est le cas avec le côté écologiste
00:06:11qui devient pour certains une obsession
00:06:12Les citadelles aujourd'hui elles tombent une par une
00:06:15j'allais dire
00:06:16la sacralité tombe
00:06:17vous envoyez vos enfants à l'école
00:06:20et en fait le soir vous ne les revoyez pas
00:06:22et je crois qu'il n'y a rien de pire
00:06:23parce que vous faites une confiance totale justement
00:06:25au système social j'allais dire
00:06:27où on va dans une école pour enseigner
00:06:30enfin pour recevoir un enseignement
00:06:33et en fait le soir on vous appelle pour vous dire
00:06:35non mais votre enfant ne reviendra pas
00:06:36et ça oui c'est effroyable
00:06:38et je pense que ça choque toute la population française
00:06:41et ce qui est particulier
00:06:43c'est qu'aujourd'hui on voit justement
00:06:45qu'on a une partie de cette jeunesse
00:06:47on n'arrête pas de le dire mais on le répète
00:06:49qui est désinhibée devant la violence
00:06:51ils n'ont pas d'empathie
00:06:53ils sont capables du pire
00:06:55et en fait j'ai entendu tout à l'heure un ministre
00:06:56qui disait qu'il fallait refonder
00:06:57refaire une société
00:06:59et j'allais dire une société surtout
00:07:01qui cesse de fabriquer des troubles psychiatriques
00:07:03aujourd'hui moi quand on parle d'éco-anxiété
00:07:06je vois des enfants qui sont atteints d'éco-anxiété
00:07:09parce qu'ils ont peur que la planète meure etc
00:07:11c'est qu'on leur met bien ça dans la tête
00:07:12et quand il y a des gamins de 15 ans
00:07:14qui ont écrit des manifestes
00:07:16comme on a pu le voir
00:07:17c'est que quelque part il y a une structure autour de lui
00:07:19un environnement qui fait que son cerveau
00:07:22justement reçoit ces informations
00:07:25et il faut savoir d'où ça vient
00:07:27et ce qui s'est passé à Nantes
00:07:29m'a fait forcément penser à cette série de Netflix
00:07:31numéro 1 des visillonnages
00:07:32dans plusieurs pays du monde
00:07:34pendant plusieurs semaines
00:07:35avec 24 millions de vues
00:07:37cette série s'appelle Adolescence
00:07:38vous en voyez quelques images
00:07:40disponibles depuis le 13 mars dernier
00:07:42la mini-série britannique raconte l'histoire
00:07:44de Jamie Miller
00:07:4513 ans arrêtée et accusée
00:07:47d'avoir tué avec un couteau
00:07:49une de ses camarades de classe
00:07:50cette série évoque justement
00:07:52l'influence des réseaux sociaux
00:07:53sur les rapports entre les garçons et les filles
00:07:55et une pétition ayant récolté
00:07:57plus de 17 000 signatures en France
00:07:59lancées par une mère de famille
00:08:01de voix en velin dans le Rhône
00:08:02demande à la ministre de l'éducation nationale
00:08:05Elisabeth Borne de pouvoir diffuser la série
00:08:08dans les collèges et les lycées
00:08:09en Angleterre d'ailleurs
00:08:11le Premier ministre avait déjà évoqué
00:08:12la possibilité de diffuser cette série
00:08:15dans les établissements scolaires
00:08:16nous allons y revenir
00:08:17alors maintenant que faire face à cette violence
00:08:20et bien qu'Elisabeth Borne se bouge
00:08:22Elisabeth Borne ministre de l'éducation
00:08:23c'est en tout cas ce qu'a lancé ce matin
00:08:25Sébastien Chenu du Rassemblement National
00:08:27il a été sur RTL
00:08:28Mettons-nous en action
00:08:31allons plus loin
00:08:32que Mme Borne se bouge
00:08:34moi j'ai rencontré Elisabeth Borne
00:08:35il y a 15 jours
00:08:36bon tout ça est bien gentil
00:08:39mais enfin elle ne prend pas la mesure
00:08:41elle a annoncé à le bois
00:08:42que les contrôles allaient être renforcés
00:08:43aux abords des collèges lycées
00:08:43des contrôles aléatoires
00:08:47et il suffisait simplement de regarder
00:08:49car on ne pouvait pas fouiller les sacs
00:08:50regarder ce qu'il y avait dans le sac
00:08:51c'est pas à la hauteur de l'enjeu
00:08:53Elisabeth Borne n'est pas à la hauteur
00:08:54de l'enjeu
00:08:55non mais d'ailleurs
00:08:55en matière de sécurité
00:08:56pour nos collèges
00:08:57nos lycées
00:08:57nos écoles
00:08:58non elle n'est pas à la hauteur
00:08:58et elle-même a dit
00:08:59qu'elle n'était pas compétente en la matière
00:09:00elle le prouve désormais
00:09:02et face à cette violence qui monte
00:09:03on a parfois envie de baisser les bras
00:09:05en se disant qu'en France
00:09:06on ne s'en sortira jamais
00:09:07ce qui me fait dire ça ce matin
00:09:09c'est ce qui vient de se passer
00:09:10sur la loi dans les transports
00:09:11sur la sécurité
00:09:12adoptée le mois dernier
00:09:13la loi sur la sécurité
00:09:15était très attendue
00:09:16par les professionnels
00:09:17mais les insoumis
00:09:18les écolos
00:09:18et certains socialistes
00:09:19ont estimé
00:09:20que certaines dispositions
00:09:21sont contraires à la constitution
00:09:22notamment
00:09:23celles permettant le recours
00:09:25à la contrainte
00:09:26par des agents privés
00:09:27résultat
00:09:28le texte
00:09:29est censuré
00:09:29c'est une loi très attendue
00:09:32par les professionnels
00:09:33mais le conseil constitutionnel
00:09:35a décidé d'en censurer
00:09:36une partie
00:09:37les sages ont estimé
00:09:39que certaines dispositions
00:09:40de la loi sur la sécurité
00:09:41dans les transports
00:09:42sont contraires
00:09:43à la constitution
00:09:44notamment celle permettant
00:09:46le recours à la contrainte
00:09:47par des agents privés
00:09:48le texte de loi
00:09:50permettait aux forces
00:09:51de l'ordre de la SNCF
00:09:52et de la RATP
00:09:53de contraindre
00:09:54toute personne
00:09:54troublant l'ordre public
00:09:56à quitter les gares
00:09:57stations ou véhicules
00:09:58mais pour le conseil constitutionnel
00:10:00cette prérogative
00:10:01relève par nature
00:10:02de la seule compétence
00:10:03des autorités de police
00:10:05ces agents
00:10:06ne peuvent donc pas exercer
00:10:07une contrainte
00:10:08sur la personne
00:10:08qui refuse d'obtempérer
00:10:10et la faire sortir
00:10:11mais peut en revanche
00:10:12lui refuser l'accès
00:10:13à ces lieux
00:10:14autre disposition
00:10:15très attendue
00:10:16par les professionnels
00:10:17le texte prévoyait
00:10:18la pérennisation
00:10:19du port de caméras
00:10:20piétons par les contrôleurs
00:10:22ainsi que la possibilité
00:10:23pour les forces
00:10:24de sécurité
00:10:25des transports
00:10:26de procéder
00:10:26à des palpations
00:10:27sans nécessiter
00:10:28le feu vert
00:10:29des préfets
00:10:29ou encore
00:10:30d'intervenir
00:10:31aux abords des gares
00:10:32des dispositions
00:10:33cette fois validées
00:10:34par le conseil constitutionnel
00:10:36voilà
00:10:36il est clair
00:10:37que ce n'est pas
00:10:37en censurant
00:10:38ce type de texte
00:10:38qu'on va réussir
00:10:39à rétablir l'ordre
00:10:39dans ce pays
00:10:40on revient
00:10:41dans un instant
00:10:41sur ce qui s'est passé
00:10:42hier à Nantes
00:10:43et on va essayer
00:10:43d'expliquer
00:10:44ce qui peut se passer
00:10:45dans la tête
00:10:45d'un garçon
00:10:46comme Justin
00:10:4615 ans
00:10:47fragile et dépressif
00:10:48tout de suite
00:10:49les top et les flots
00:10:49d'audience
00:10:50hier soir
00:10:50c'est avec
00:10:50Mister Audience
00:10:51Aïna Skivin
00:10:52battant
00:10:52Et hier soir
00:10:56peu de monde
00:10:57devant la télévision
00:10:58mais c'est un retour
00:10:58gagnant
00:10:59pour Jean-Luc Rechman
00:11:00avec sa série
00:11:01Léo Maté
00:11:01sur TF1
00:11:02qui est arrivé
00:11:03largement en tête
00:11:04à 3,7 millions
00:11:05France 3 est deuxième
00:11:07mais avec 1,5 millions
00:11:08de personnes de moins
00:11:09devant le film
00:11:10Poules et grillées
00:11:10qui a rassemblé
00:11:112,1 millions
00:11:12de personnes
00:11:13de leur côté
00:11:14France 2 M6
00:11:15ont encore du mal
00:11:16à s'imposer
00:11:16dans la case
00:11:17du jeudi soir
00:11:17le magazine
00:11:18d'Elysus
00:11:19s'est envoyé spécial
00:11:19et le jeu
00:11:20Les traîtres
00:11:21reste boudé
00:11:21par les téléspectateurs
00:11:23avec seulement
00:11:231,7 millions
00:11:24de personnes
00:11:25Toutes les autres chaînes
00:11:26sont quant à elles
00:11:27sous le million
00:11:28de téléspectateurs
00:11:29avec son doc
00:11:29après la météorite
00:11:30Le monde des survivants
00:11:31en France 5
00:11:32est à la 5ème place
00:11:33en frôlant le million
00:11:34Sur TF1
00:11:35le film Wonder Woman
00:11:36a de son côté
00:11:37rassemblé
00:11:37800 000 personnes
00:11:38Il est suivi
00:11:39de Sherry 25
00:11:40qui diffusait le film
00:11:41La fille du puisatier
00:11:42avec Daniel Auteuil
00:11:43et de W9
00:11:44qui proposait le long métrage
00:11:45Nanny McPhee
00:11:46et le Big Bang
00:11:47qui n'est qu'à 537 000
00:11:49Mister Audience
00:11:49vous dit
00:11:50à lundi
00:11:51Allez je vous propose
00:11:52de découvrir mes invités
00:11:53qui vont m'accompagner
00:11:54dans cette émission
00:11:55Jean-Pierre Colombias
00:11:57bonjour
00:11:57Merci d'être direct
00:11:59avec nous
00:11:59porte-parole de l'UPNI
00:12:00Laura Lebar
00:12:01bonjour
00:12:01Vous êtes psychanalyse
00:12:03Jean-Christophe Gallien
00:12:04politologue
00:12:04bonjour
00:12:05merci également d'être là
00:12:06et Jean-Etienne Posa
00:12:07professeur des écoles
00:12:08bonjour
00:12:08Merci également d'être
00:12:09sur ce plateau
00:12:10vous l'avez compris
00:12:11en voyant la composition
00:12:12de ce plateau
00:12:12on va largement parler
00:12:13de ce qui s'est passé
00:12:14à Nantes hier
00:12:15avec ce garçon
00:12:16de 15 ans
00:12:17Justin
00:12:18qui est décrit
00:12:18comme fragile
00:12:19et dépressif
00:12:20qui a attaqué
00:12:21plusieurs de ses collègues
00:12:23on va aller d'ailleurs
00:12:24tout de suite
00:12:24devant ce lycée
00:12:25on va rejoindre
00:12:26Tanguy Hamon
00:12:26sur place
00:12:27bonjour Tanguy
00:12:28vous êtes avec Timothée
00:12:29forgée devant ce lycée
00:12:31qui a vécu ce drame
00:12:32hier
00:12:32quelle est l'ambiance
00:12:33ce matin ?
00:12:37Eh bien émotion
00:12:37tristesse
00:12:38recueillement
00:12:39ce sont les mots
00:12:40qui décrivent la matinée
00:12:41devant l'établissement
00:12:42Notre-Dame
00:12:43de toutes aides
00:12:44malgré la suspension
00:12:45des cours
00:12:46pour les élèves
00:12:46collégiens
00:12:47et lycéens
00:12:48eh bien de nombreux
00:12:49élèves sont venus
00:12:50se recueillir
00:12:51déposer quelques fleurs
00:12:53comme vous le voyez
00:12:53derrière moi
00:12:54en hommage
00:12:55à leurs camarades
00:12:56ils ont fait part
00:12:57de leurs émotions
00:12:58de leurs peines
00:12:59en pensant
00:13:00disent-ils
00:13:01à la famille
00:13:01des victimes
00:13:02ils ont aussi
00:13:03raconté
00:13:04comment ils ont vécu
00:13:05la journée d'hier
00:13:06c'est par exemple
00:13:08Romain
00:13:08un collégien
00:13:09de 3ème
00:13:10qui nous a expliqué
00:13:11qu'il se trouvait
00:13:11à la cantine
00:13:12avec des amis
00:13:13au moment des faits
00:13:14et qu'il a vu
00:13:14la classe des lycéens
00:13:16s'enfuir en courant
00:13:17il a ensuite
00:13:18été confiné
00:13:19pendant 3 heures
00:13:20avec des camarades
00:13:21qu'il nous a décrits
00:13:23comme très choqués
00:13:24lui aussi
00:13:25d'ailleurs
00:13:25nous a dit
00:13:25qu'il était
00:13:26extrêmement choqué
00:13:27extrêmement triste
00:13:28également
00:13:29il nous a confié
00:13:30qu'il lui faudrait
00:13:30certainement du temps
00:13:31pour revenir en cours
00:13:33et qu'il allait
00:13:33très certainement
00:13:34demander l'aide
00:13:35de la séculule
00:13:36psychologique
00:13:37pour aller mieux
00:13:38il nous a expliqué
00:13:39également
00:13:40qu'il viendrait
00:13:41cet après-midi
00:13:41à 15h30
00:13:42au rassemblement
00:13:43qui va être organisé
00:13:44en hommage
00:13:45aux victimes
00:13:46enfin
00:13:47comme vous pouvez le voir
00:13:48derrière moi
00:13:49les forces de police
00:13:50ont disposé
00:13:52des rues balises
00:13:52tout autour
00:13:53de l'entrée
00:13:54du bâtiment
00:13:54pour que les élèves
00:13:56et les personnes
00:13:56qui les souhaitent
00:13:57puissent venir
00:13:58se recueillir
00:13:59tranquillement
00:14:00sereinement
00:14:00sans être assaillis
00:14:02par tous les journalistes
00:14:04qui sont présents sur place
00:14:05beaucoup Tanguy Hamon
00:14:06sur place avec les images
00:14:07de Timothée Forger
00:14:08Laura Lebar
00:14:09psychanalyste
00:14:09on entendait ce que nous disait
00:14:10Timothée
00:14:11Tanguy pardon
00:14:13il nous expliquait
00:14:14que c'était compliqué
00:14:15pour certains élèves
00:14:16de retourner
00:14:16aujourd'hui
00:14:17sur les lieux
00:14:18où le drame s'est passé
00:14:19certains disaient
00:14:20il va me falloir
00:14:21plusieurs jours
00:14:22bien sûr
00:14:22pour beaucoup de raisons
00:14:23la parole de Justin
00:14:25qui porte dans le manifeste
00:14:26est divisée
00:14:26dans trois parties
00:14:27bien distinctes
00:14:28où il porte une parole
00:14:29que beaucoup de jeunes
00:14:30véhiculent aujourd'hui
00:14:32et qu'on peut voir
00:14:33à l'heure des réseaux sociaux
00:14:34il dénonce finalement
00:14:36un système déshumanisant
00:14:37à l'heure où
00:14:38on voit bien
00:14:39tous nos élèves
00:14:40sur ChatGPT
00:14:41sur ces intelligences artificielles
00:14:42et finalement
00:14:42est-ce que c'est
00:14:42l'intelligence artificielle
00:14:43le problème
00:14:44ou est-ce que
00:14:45ce que l'humain en fait
00:14:46et c'est la question
00:14:47qui est soulevée
00:14:48par le manifeste
00:14:48qu'a transmis
00:14:49on y viendra tout à l'heure
00:14:50mais là je voulais
00:14:50qu'on reste sur les élèves
00:14:52et l'impact psychologique
00:14:54sur les élèves
00:14:55il y a un impact
00:14:55parce qu'il y a certains
00:14:56que ça éveilleront peut-être
00:14:58à moins de violence
00:14:59c'est-à-dire
00:14:59à exprimer les choses
00:15:00sans violence
00:15:01et dans la paix
00:15:01en tout cas je l'espère
00:15:02et il y en a d'autres
00:15:03qui seront certainement
00:15:04extrêmement perturbés
00:15:05par cet acte
00:15:06qui est d'une violence
00:15:07inouïe
00:15:08et qui laisse des traumatismes
00:15:09c'est-à-dire qu'on parle
00:15:10quand même de couteau
00:15:11encore une fois
00:15:11on est encore
00:15:12dans ce système
00:15:13de réponse systémique
00:15:15d'agression
00:15:16le couteau
00:15:17c'est une reprise de pouvoir
00:15:18c'est quand même
00:15:18un acte extrêmement symbolique
00:15:20c'est pas rien
00:15:20et s'il y a autant
00:15:21d'attaque au couteau
00:15:22il faut repenser les choses
00:15:24et entendre le cri des jeunes
00:15:25Jean-Ritienne Posa
00:15:26vous êtes professeur
00:15:27des écoles
00:15:27on imagine le traumatisme
00:15:29on imagine le traumatisme
00:15:30dans la tête
00:15:31y compris des professeurs
00:15:32qui ont vécu ça
00:15:33alors je précise
00:15:35en reconversion
00:15:35oui en tant que professeur
00:15:38des écoles
00:15:39je suis profondément
00:15:40choqué
00:15:41par l'attaque de Nantes
00:15:43mais aussi extrêmement déçu
00:15:44par les réactions
00:15:47de nos responsables politiques
00:15:49qui sont pas à la hauteur
00:15:49pour vous
00:15:50non
00:15:50monsieur Rotaillot
00:15:51qui parle d'ensauvagement
00:15:52et de laxisme
00:15:54mais où sont
00:15:56les moyens pour nous
00:15:58enseignants
00:16:00qui faisons face
00:16:01à des élèves
00:16:02en détresse
00:16:04sans psychologue scolaire
00:16:06il y a un problème
00:16:07de moyens
00:16:08on va y revenir
00:16:09également dans un instant
00:16:10on va prendre
00:16:11Juliette Sadat
00:16:12pour faire le point
00:16:12justement sur l'enquête
00:16:13pour savoir
00:16:14où on en est précisément
00:16:15bonjour Juliette
00:16:16c'est vrai que
00:16:17hier soir
00:16:18on avait été un peu surpris
00:16:19d'apprendre que la garde à vue
00:16:20ait été levée
00:16:21on en est où sur l'enquête
00:16:22alors qu'il est ?
00:16:23c'est normal
00:16:23alors évidemment
00:16:25l'enquête
00:16:25elle continue
00:16:26on en saura plus
00:16:27à 18h
00:16:29au moment de la conférence
00:16:30de presse du procureur
00:16:31l'objectif
00:16:33de la journée
00:16:33pour les enquêteurs
00:16:34ça va être
00:16:35de mieux comprendre
00:16:36les motivations
00:16:37ce qui a pu pousser
00:16:38l'auteur
00:16:40présumé
00:16:41à commettre
00:16:42ces faits
00:16:43Justin
00:16:43je vous rappelle
00:16:44qu'hier en effet
00:16:45on a appris
00:16:45qu'il n'avait pas pu
00:16:46être entendu
00:16:47plus longuement
00:16:48par les enquêteurs
00:16:50car après examen
00:16:51d'un psychiatre
00:16:51son état
00:16:52de santé
00:16:53avait été déclaré
00:16:54incompatible
00:16:55avec le régime
00:16:56de la garde à vue
00:16:57et qu'il avait été
00:16:58hospitalisé
00:16:59sous contrainte
00:17:00dans un établissement
00:17:01psychiatrique
00:17:02attention ça ne veut pas dire
00:17:03qu'il n'ira jamais
00:17:05en garde à vue
00:17:06qu'il ne sera pas
00:17:06entendu
00:17:07son état va être
00:17:08réévalué
00:17:09régulièrement
00:17:10par des experts
00:17:11ce qu'on sait déjà
00:17:12sur le suspect
00:17:15c'est qu'il présente
00:17:16en effet un profil
00:17:17dépressif
00:17:18très sombre
00:17:19fragile
00:17:20on a déjà aussi parlé
00:17:21en effet
00:17:22de ce manifeste
00:17:24ces 13 pages
00:17:25diffusées largement
00:17:27au sein du lycée
00:17:28par le suspect
00:17:2913 pages
00:17:30qu'il aurait
00:17:31lui-même
00:17:32écrites
00:17:33ou pas
00:17:33ça devra être
00:17:34démontré
00:17:36ça va être aussi
00:17:36expertisé
00:17:38un texte
00:17:39qu'on a lu
00:17:40et en tout cas
00:17:41qui traduit
00:17:42une vision
00:17:43très sombre
00:17:44de la société
00:17:45qui évoque
00:17:46entre autres
00:17:46un écocide
00:17:47globalisé
00:17:48une violence
00:17:49du système
00:17:50et avec en conclusion
00:17:51et qui résume
00:17:52selon moi
00:17:54assez bien
00:17:54le personnage
00:17:56la position
00:17:56de l'auteur
00:17:58un tableau
00:17:59le tableau
00:17:59de Brugger
00:18:00le misanthrope
00:18:01c'est un petit peu
00:18:03ce qui résume
00:18:03finalement le profil
00:18:05du suspect
00:18:05à l'heure actuelle
00:18:06Merci beaucoup
00:18:07Juliette Sadat
00:18:07pour le point
00:18:08sur l'enquête
00:18:09tel qu'elle est aujourd'hui
00:18:09Jean-Pierre Colombien
00:18:10c'est vrai que c'est son état
00:18:11de santé
00:18:11son état psychologique
00:18:12visiblement
00:18:13qui n'a pas permis
00:18:13de poursuivre
00:18:14la garde à vue hier
00:18:15Pardon
00:18:16là effectivement
00:18:17il ne faut pas être
00:18:18grand clair
00:18:18pour comprendre
00:18:20que ce garçon
00:18:21a très probablement
00:18:22des problèmes
00:18:23à minima
00:18:24psychologiques
00:18:25mais ça bon
00:18:25les expertises psy
00:18:26le diront
00:18:27alors la garde à vue
00:18:28elle est levée
00:18:28bien évidemment
00:18:29à partir du moment
00:18:30où les médecins psy
00:18:31disent que son état
00:18:32n'est pas compatible
00:18:33avec la garde à vue
00:18:34qui vient se dérouler
00:18:35on peut très légitimement
00:18:36imaginer qu'il est
00:18:37en décompensation
00:18:37par rapport à
00:18:38une crise
00:18:39une bouffée délirante
00:18:40qui l'a amenée
00:18:41à cet acte là
00:18:42il y a plein de choses
00:18:42il y a plein d'éléments
00:18:45de réflexion
00:18:45sur son profil
00:18:47ne serait-ce que
00:18:48par le manifeste
00:18:48qu'il a diffusé
00:18:50d'ailleurs un quart d'heure
00:18:50avant
00:18:51de passer à l'acte
00:18:52c'est pas rien
00:18:52c'est pas anodin
00:18:53il y a 13 pages
00:18:54de manifeste
00:18:55qui est un agglomérat
00:18:57de plusieurs réflexions
00:18:59qu'on peut trouver
00:18:59dans des ouvrages
00:19:00comme 1984
00:19:01le meilleur des mondes
00:19:03et puis
00:19:03une forme de vision
00:19:05apocalyptique du monde
00:19:06mais qu'est-ce qui va se passer là ?
00:19:07ça veut dire que les policiers
00:19:08ne vont pas pouvoir l'interroger ?
00:19:09bien sûr que non
00:19:09il est en milieu psychiatrique
00:19:11il va falloir attendre
00:19:12ce que vont évaluer
00:19:14les médecins
00:19:16ce qui ne veut pas dire
00:19:17qu'il ne sera pas ensuite
00:19:18mis en examen
00:19:19que l'enquête s'arrête là
00:19:20l'enquête elle continue
00:19:21il y a des auditions
00:19:22qui sont prises
00:19:23c'est compliqué de faire une enquête
00:19:24si on ne peut pas interroger
00:19:25le principal acteur
00:19:26d'effet
00:19:26oui mais elle ne s'arrête pas
00:19:27il n'est pas suspect
00:19:29il est auteur d'une agression
00:19:31à minima
00:19:32d'un homicide
00:19:33d'un meurtre
00:19:33on verra si c'est un assassinat
00:19:34ou pas
00:19:35ça ne préjuge pas
00:19:36de son accessibilité
00:19:38à la peine
00:19:39au bout du compte
00:19:40mais ce que j'ai du mal
00:19:41à comprendre
00:19:41on va peut-être en parler
00:19:42avec Laura également
00:19:43dans un instant
00:19:44c'est que tout à coup
00:19:45on se rend compte
00:19:45que la personne est folle
00:19:46c'est à dire qu'en fait
00:19:48ça fait des semaines
00:19:49que cette personne est là
00:19:50ça fait des semaines
00:19:51que tout le monde dit
00:19:52attendez
00:19:52ça fait des semaines
00:19:53qu'on dit
00:19:54ses amis qu'on a interrogé
00:19:55on fera son portrait
00:19:56dans un instant
00:19:56on dit il est fragile
00:19:57il est dépressif
00:19:59etc
00:19:59personne ne bouge
00:20:01personne ne branche
00:20:02et là tout à coup
00:20:02on dit
00:20:03on ne peut même pas lui poser de questions
00:20:04on est obligé de le mettre
00:20:05en bilat psychiatrique
00:20:06non mais là il décompense
00:20:07alors Laura
00:20:09la décompensation c'est quoi
00:20:10alors je suis tout à fait d'accord
00:20:10avec vous Jean-Marc
00:20:11je suis désolée
00:20:11vraiment là je suis d'accord avec vous
00:20:13déjà la folie n'existe pas en psychologie
00:20:15on parle de démence
00:20:16on parle d'une déconnexion
00:20:17du monde réel
00:20:18c'est à dire à un moment donné
00:20:19la souffrance
00:20:20est tellement intense
00:20:21les instances intérieures psychiques
00:20:24ne permettent pas
00:20:25de communiquer
00:20:26avec le monde extérieur
00:20:27et donc il y a décompensation
00:20:28décompensation c'est quoi
00:20:29c'est le reflet
00:20:30d'un cri d'une souffrance intérieure
00:20:32qui n'arrive pas
00:20:33à s'exprimer autrement
00:20:34que par cette violence
00:20:35et c'est ce qui doit être entendu
00:20:37aujourd'hui
00:20:38ce que je trouve extrêmement triste
00:20:39et c'est là où je vous rejoins
00:20:40mais à 200%
00:20:41on est capable d'entendre
00:20:42en psychiatrie
00:20:43même dans la souffrance
00:20:44on est capable d'entendre
00:20:45même dans la psychose
00:20:46on est capable d'entendre des choses
00:20:47qui peuvent révéler
00:20:48un miroir de lettres
00:20:49et ça
00:20:50ça mérite d'être entendu
00:20:50ça mérite d'être inscrit
00:20:51et ça mérite quelque part
00:20:53que les instances
00:20:54s'en saisissent
00:20:55pour que les jeunes
00:20:56soient entendus demain
00:20:57mais ce qui est dingue
00:20:59encore une fois
00:20:59moi j'ai entendu
00:21:00tous les témoignages
00:21:01depuis hier
00:21:02tout le monde dit
00:21:02il n'allait pas bien
00:21:03on voyait qu'il n'allait pas bien
00:21:04et personne ne bouge
00:21:06c'est le lien social
00:21:07personne ne bouge
00:21:07je suis Jean-Christophe
00:21:08et le lien qui ne s'est pas exprimé encore
00:21:09oui moi je pense que
00:21:10c'est compliqué
00:21:11pourquoi
00:21:11parce que malgré tout
00:21:12ce moment qu'on a vécu hier
00:21:14c'est un moment fondateur
00:21:15en France
00:21:15on a eu des cas
00:21:17aux Etats-Unis
00:21:18à peu près dans les mêmes systèmes
00:21:19avec des documents
00:21:21qui sont envoyés
00:21:22juste avant
00:21:23de commettre un crime
00:21:24la différence aux Etats-Unis
00:21:25c'est que ça se fait généralement
00:21:25avec des armes à feu
00:21:26là on a choisi un couteau
00:21:27donc ce n'est pas exactement
00:21:28les mêmes prolongements
00:21:29mais c'est un peu
00:21:30la même logique
00:21:31donc on a une première
00:21:32qui s'est faite hier
00:21:33une première dans notre pays
00:21:34donc effectivement
00:21:35on peut s'interroger
00:21:36pourquoi on n'est pas capable
00:21:37dans le système scolaire
00:21:38dans le système académique
00:21:40parfois
00:21:41parfois professionnel aussi
00:21:42ça peut arriver
00:21:42pour l'instant
00:21:43on n'a jamais eu ces cas-là
00:21:44ce dont on parle
00:21:45toutes les semaines
00:21:45semaine après semaine
00:21:46ce sont des agressions
00:21:48crapuleuses
00:21:49criminelles
00:21:49qui viennent
00:21:50mais qui ne sont pas liées
00:21:51à une dérive psychologique
00:21:52là en l'occurrence
00:21:53on a un cas
00:21:54qui pour une laissante
00:21:55la première fois dans ce pays
00:21:56fait qu'un jeune homme
00:21:57en l'occurrence
00:21:58ça peut être quelqu'un d'autre
00:21:59prend un couteau
00:22:00et va dans son établissement scolaire
00:22:02tuer quelqu'un
00:22:02sur un acte qui est décrit
00:22:04à peu près dans les mêmes filières
00:22:05c'est-à-dire je vous dis
00:22:06ceux qui à Columbine
00:22:07aux Etats-Unis
00:22:07ça a été connu
00:22:08ils ont envoyé les documents
00:22:09ils ont dit
00:22:09voilà je ne peux plus
00:22:10intimement
00:22:11socialement
00:22:11ainsi de suite
00:22:12et puis c'est arrivé
00:22:12avec un arme à feu
00:22:13là heureusement
00:22:14entre guillemets
00:22:15mais c'est déjà terrible
00:22:16c'est pas une arme à feu
00:22:17mais c'est une première
00:22:18donc il faut se saisir
00:22:19de ce moment-là
00:22:19vous avez raison
00:22:25ça a existé aux Etats-Unis
00:22:26une première fois
00:22:27et derrière des boucles
00:22:28les réseaux sociaux
00:22:29accentuent
00:22:30l'idée qu'on peut libérer
00:22:31derrière
00:22:32non mais c'est-à-dire
00:22:33qu'on a
00:22:33de la démonstration
00:22:34qui peut se passer
00:22:35donc on sait que ça va se passer
00:22:36encore une fois
00:22:36il y a eu des alertes avant
00:22:37pourquoi personne n'a vu ces alertes
00:22:39excusez-moi
00:22:40Jean-Étienne Fosa
00:22:41vous êtes prof des écoles
00:22:42on a tous ses amis
00:22:43on a tous ses amis
00:22:45qui disent
00:22:46il avait changé
00:22:47il avait changé
00:22:48c'était plus même
00:22:49ça veut dire que les profs
00:22:50n'ont rien vu
00:22:51c'est pour moi
00:22:53c'est un faux problème
00:22:55ben non c'est un vrai problème
00:22:56excusez-moi
00:22:57c'est un vrai problème
00:22:58je ne parle pas
00:22:58dans ce que vous dites
00:22:59je vous dis que je suis
00:23:01j'abonde dans votre sens
00:23:03dans le sens où
00:23:04c'est le cas de le dire
00:23:05dans le sens où
00:23:06je ne comprends pas
00:23:08et je suis dépassé aussi
00:23:09comme vous
00:23:09par ce
00:23:11voilà
00:23:12on a ces amis
00:23:14qui viennent nous dire
00:23:15il avait changé
00:23:15c'était plus le même
00:23:16pourquoi il y a eu
00:23:17de signalement
00:23:18exactement
00:23:18voilà pourquoi je suis en reconversion
00:23:20parce que moi
00:23:22moi-même
00:23:22j'ai signalé des choses
00:23:23qu'on n'osait pas
00:23:24je vous raconterai
00:23:25si vous voulez
00:23:25parce que c'est le pas de vague
00:23:26parce qu'on est dans le pas de vague
00:23:27parce qu'on est dans le pas de vague
00:23:28et c'est insupportable
00:23:29je suis d'accord avec vous
00:23:31on est avec maître
00:23:32François-Xavier Causan
00:23:32qui est avocat pénaliste
00:23:33bonjour maître
00:23:34merci d'être en direct
00:23:35avec nous
00:23:35la garde à vue
00:23:36a donc été levée
00:23:37pour les problèmes psychologiques
00:23:38la question qui va se poser
00:23:40sur le plan juridique
00:23:40maintenant
00:23:41c'est la question du discernement
00:23:42bonjour Jean-Marc
00:23:44bonjour à tous
00:23:45oui effectivement
00:23:46en fait il faut distinguer
00:23:47deux temps
00:23:47vous avez le temps
00:23:48de la garde à vue
00:23:49suivi
00:23:50a posteriori
00:23:51par le temps
00:23:52de l'instruction
00:23:53aujourd'hui
00:23:54il a été estimé
00:23:56à l'instant T
00:23:56par le médecin
00:23:57qu'il a consulté
00:23:58c'est une consultation obligatoire
00:23:59ça d'autant qu'il est mineur
00:24:01il a été estimé
00:24:02qu'au moment
00:24:03de son placement
00:24:04en garde à vue
00:24:04son état
00:24:05n'était pas compatible
00:24:07avec la mesure
00:24:08de garde à vue
00:24:08ce qui ne veut pas dire
00:24:10évidemment
00:24:10que l'enquête
00:24:11ne se poursuit pas
00:24:12elle se poursuit
00:24:13ce qui ne veut pas dire
00:24:14qu'une instruction
00:24:15ne sera pas ouverte
00:24:16elle sera ouverte
00:24:17il pourra être mis en examen
00:24:18et dans le temps
00:24:19de la procédure d'instruction
00:24:21ce qui va se passer
00:24:22c'est que le magistrat
00:24:22instructeur
00:24:23ce d'autant
00:24:24qu'il s'agit
00:24:24de faits criminels
00:24:25va désigner
00:24:26des experts
00:24:27psychiatres
00:24:28et psychologues
00:24:29qui vont
00:24:30avec insistance
00:24:31et prendre le temps
00:24:32d'examiner
00:24:33le sujet
00:24:34pour déterminer
00:24:35s'il est frappé
00:24:36par une aliénation
00:24:38ou une altération
00:24:40éventuelle
00:24:41de son discernement
00:24:42donc
00:24:43à ce stade
00:24:44effectivement
00:24:45il a été écarté
00:24:46il a été remis
00:24:47à une structure
00:24:48médicale
00:24:49pour être pris en charge
00:24:50ce qui ne présage
00:24:52absolument rien
00:24:52de ce qui va se passer
00:24:53par la suite
00:24:53mais ça veut dire
00:24:54qu'à un moment donné
00:24:55il se pourrait aussi
00:24:57selon son état psychologique
00:24:59qu'il n'y ait jamais
00:25:00de procès là-dessus
00:25:00en fonction
00:25:03de ce qui pourrait être
00:25:04décidé
00:25:04à posteriori
00:25:05par les conclusions
00:25:07d'expertise
00:25:07vont être déterminantes
00:25:08alors
00:25:09tel objectivement
00:25:10je ne suis pas
00:25:13médecin
00:25:13et je ne connais pas
00:25:14ce dossier précisément
00:25:16mais ce que je peux
00:25:17vous dire par expérience
00:25:18c'est que la dépression
00:25:19n'est pas
00:25:20a priori
00:25:21suffisante
00:25:22pour une éventuelle dépression
00:25:24elle n'est pas
00:25:24a priori suffisante
00:25:25pour envisager
00:25:26une altération
00:25:27au sens pénal
00:25:29du terme
00:25:30a priori
00:25:31il avait
00:25:32indépendamment
00:25:32de cet acte horrible
00:25:34et heureusement
00:25:35isolé
00:25:35une vie
00:25:36qui était a priori
00:25:37normale
00:25:38donc
00:25:39il faut vraiment
00:25:40analyser
00:25:41le parcours
00:25:42qui a été le sien
00:25:42comprendre aussi
00:25:43pourquoi il n'a pas été
00:25:44pris en charge
00:25:45plus tôt
00:25:45et en tout état
00:25:47de cause
00:25:48imaginez que peut-être
00:25:49effectivement
00:25:50le risque existe
00:25:51qu'il soit déclaré
00:25:52irresponsable pénalement
00:25:54mais c'est une supposition
00:25:55qui n'est pas plus
00:25:57plus évidente
00:25:57que le fait
00:25:59qu'il puisse être
00:25:59représenté
00:26:00qu'il puisse
00:26:01comparaitre devant
00:26:02une juridiction
00:26:02de jugement
00:26:03c'est une hypothèse
00:26:04on a bien compris
00:26:05c'est une hypothèse
00:26:06c'est une hypothèse
00:26:07mais question suivante
00:26:07est-ce qu'on va rechercher
00:26:08les responsabilités
00:26:09dans une enquête
00:26:10comme celle-là
00:26:10mais les responsabilités
00:26:11indirectes
00:26:12les questions que je posais
00:26:13juste avant
00:26:14en disant
00:26:14pourquoi aucun professeur
00:26:16n'a rien signalé
00:26:17pourquoi personne n'a rien vu
00:26:18est-ce que ça fait partie
00:26:19des choses qu'on recherche
00:26:20ou on ne dit pas du tout
00:26:21je vais vous dire sincèrement
00:26:24moi j'ai un dossier
00:26:25alors qui est
00:26:26presque similaire
00:26:27qui ne concerne pas
00:26:29un mineur
00:26:29qui ne concerne pas
00:26:31des faits
00:26:31qui ont été commis
00:26:32au sein d'un établissement
00:26:33mais qui concerne
00:26:34un homme
00:26:35qui a assassiné
00:26:36en l'occurrence
00:26:38un autre
00:26:40passant
00:26:40dans la rue
00:26:41et on s'est aperçu
00:26:43dans le temps
00:26:43de l'instruction
00:26:44que l'auteur
00:26:46des faits
00:26:47avait plusieurs fois
00:26:48une dizaine de jours
00:26:49avant
00:26:49la date des faits
00:26:52avait pris l'initiative
00:26:53d'aller voir des médecins
00:26:54en disant
00:26:54aidez-moi
00:26:54et personne n'avait rien fait
00:26:57parce que tout le monde
00:26:57avait estimé
00:26:58que effectivement
00:26:59ça pouvait attendre
00:27:00et je pense que
00:27:02c'est le rôle
00:27:02du parquet
00:27:03évidemment
00:27:03en fonction des éléments
00:27:04que l'enquête
00:27:05pourra lui permettre
00:27:06de réunir
00:27:07et en tout cas
00:27:08même des avocats
00:27:09des partis civils
00:27:10d'alerter sur ce point
00:27:12parce que si effectivement
00:27:13il y a eu une défaillance
00:27:14notamment au stade
00:27:15de l'établissement
00:27:17pourquoi pas
00:27:18on peut envisager
00:27:20je pense
00:27:21d'engager la responsabilité
00:27:22de ceux
00:27:22qui ont imaginé
00:27:23devoir
00:27:24ou pouvoir se taire
00:27:25jusqu'à ce que ce drame arrive
00:27:27on va en reparler
00:27:29dans un instant
00:27:29merci maître François-Xavier
00:27:30Causin
00:27:30on reparle dans un instant
00:27:31et on va essayer
00:27:32de dresser le mieux possible
00:27:33le portrait
00:27:34de ce jeune garçon
00:27:36pour l'instant
00:27:36le CNews Info
00:27:37sommeil à la midi
00:27:37les 11h
00:27:384
00:27:38vous en parliez à l'instant
00:27:43avec vos invités
00:27:44Jean-Marc Justin P
00:27:45le jeune
00:27:45qui a mortellement poignardé
00:27:46une lycéenne
00:27:47et blessé
00:27:47trois autres camarades
00:27:48hier
00:27:49a été interné
00:27:50en psychiatrie
00:27:50un drame
00:27:51qui a entraîné
00:27:52la suspension des cours
00:27:53au sein de l'établissement
00:27:54scolaire nantais
00:27:54Notre-Dame de toute aide
00:27:56le Vatican met la dernière main
00:27:58au préparatif
00:27:59des funérailles
00:28:00du pape François
00:28:01des obsèques
00:28:01qui se tiendront
00:28:02demain matin
00:28:0310h hors français
00:28:04sur la place Saint-Pierre
00:28:05à Rome
00:28:05en présence
00:28:05de nombreux chefs d'Etat
00:28:07dont Emmanuel Macron
00:28:08un moment que vous pourrez
00:28:09évidemment vivre en direct
00:28:11sur notre antenne
00:28:12et puis le chef
00:28:13de la diplomatie russe
00:28:14Sergueï Lavrov
00:28:15déclare que la Russie
00:28:16est je cite
00:28:16prête à conclure
00:28:17un accord pour mettre fin
00:28:18à la guerre en Ukraine
00:28:19des propos tenus
00:28:21lors d'une interview
00:28:22à la chaîne américaine CBS
00:28:23mise en ligne hier
00:28:2411h05 sur CNews
00:28:30alors on a Jean-Pierre Colombias
00:28:31qui est en train
00:28:31d'être en colère
00:28:33sur les ados
00:28:33et sur les signalements
00:28:34mais non
00:28:34vous allez voir le portrait
00:28:36vous allez voir son portrait
00:28:37et vous allez me dire
00:28:38alors vous allez voir
00:28:39attendez mais vous allez le voir
00:28:40vous allez voir son portrait
00:28:40vous allez me dire
00:28:41si pour vous
00:28:41il n'y a pas quelqu'un
00:28:43qui aurait dû dire quelque chose
00:28:44on regarde son portrait
00:28:45parce que vous me dites
00:28:45tous les ados
00:28:47tous les ados
00:28:48non vous me dites
00:28:48il y a beaucoup d'ados
00:28:49qui sont mal dans leur peau
00:28:50mais là ça va loin
00:28:51ce qu'il a dit
00:28:51alors on regarde le portrait
00:28:52et on en parle
00:28:53on se calme
00:28:54on regarde le portrait
00:28:55et on regarde
00:28:55il a envoyé un mail
00:28:57avec un document
00:28:58d'une dizaine de pages
00:29:00à ses camarades
00:29:00avant de passer à l'acte
00:29:02le suspect se nomme Justin
00:29:04et est âgé de 15 ans
00:29:05il est décrit
00:29:06comme une personne critique
00:29:07envers la société actuelle
00:29:09il nous parlait de la pollution
00:29:11il nous parlait de nazis
00:29:12d'extrémistes
00:29:13de djihadisme
00:29:14même du journal d'Anne Franck
00:29:16je ne sais pas
00:29:17plein de trucs
00:29:17mais moi ce qui m'a fait le plus peur
00:29:19c'est qu'il m'a parlé du 11 septembre
00:29:21c'est juste là
00:29:21j'ai eu le plus peur
00:29:22où il nous disait
00:29:23ça a l'air incroyable
00:29:24de détourner un avion
00:29:25et de conduire un avion
00:29:26sans savoir le conduire
00:29:26son ami a remarqué
00:29:28un changement physique
00:29:29dernièrement
00:29:30ça se voit que c'est quelqu'un
00:29:31qui est très calme
00:29:32il est dans son coin
00:29:32il fait sa vie
00:29:33mais il était bizarre
00:29:35un peu physiquement
00:29:35au niveau de son visage
00:29:37il avait les yeux
00:29:38qui tombaient
00:29:39il avait une coupe de cheveux
00:29:40qui n'était pas coupée
00:29:40depuis longtemps
00:29:41le suspect aurait appelé
00:29:42ses amis dimanche
00:29:43dans un groupe sur Snapchat
00:29:44son comportement
00:29:46est alors alarmant
00:29:47il disait que c'était
00:29:47la dernière fois
00:29:47qu'on allait le revoir
00:29:48qu'on allait
00:29:49qu'on allait
00:29:49qu'il nous c'était
00:29:51une longue vie
00:29:51après il l'a raccroché direct
00:29:54et moi je lui ai eu direct
00:29:55l'envie de le rappeler
00:29:57en privé
00:29:58entre moi et lui
00:29:58pour lui demander
00:29:59si ça allait
00:30:00il ne voulait pas parler
00:30:03il me disait
00:30:03longue vie à toi
00:30:04c'était du bonheur
00:30:05prends soin de ta famille
00:30:06décrit par son ami
00:30:08comme un adolescent calme
00:30:09aimant jouer au foot
00:30:10et aux jeux vidéo
00:30:11Justin est passé à l'acte
00:30:13ce jeudi
00:30:13Jean-Pierre Columbia
00:30:14je suis désolé
00:30:15vous avez quelqu'un
00:30:15qui vous parle du 11 septembre
00:30:16qui vous dit
00:30:16ça doit être incroyable
00:30:17d'étourner un avion
00:30:18qui vous parle d'idées morbides
00:30:20qui vous dit
00:30:20dimanche dernier
00:30:21c'est la dernière fois
00:30:22où vous me voyez
00:30:23vous n'allez plus me voir après
00:30:24je vous dis au revoir
00:30:24mais enfin excusez-moi
00:30:25il y a un signalement
00:30:26à faire quelque part
00:30:27à qui
00:30:28non mais explique
00:30:30parce que si l'idée
00:30:31non mais attendez
00:30:31comment
00:30:32attendez
00:30:32s'il vous plaît
00:30:33on fait un seul débat
00:30:33s'il vous plaît
00:30:34allo
00:30:34on fait un seul débat
00:30:35en même temps
00:30:35merci
00:30:36si l'idée c'est de trouver
00:30:37des responsabilités
00:30:38quoi qu'il en coûte
00:30:39moi je dis que simplement
00:30:39alors il va falloir monter
00:30:40très loin
00:30:41parce que
00:30:41c'est pas des responsabilités
00:30:42mais il y a des signes
00:30:43c'est une des rares fois
00:30:44où on entend des signes
00:30:45je voudrais juste
00:30:45terminer ma phrase
00:30:46il faut vraiment
00:30:48que vous ayez conscience
00:30:49pas simplement vous
00:30:50quand je dis ça
00:30:51que depuis l'épisode
00:30:52du Covid
00:30:52il y a eu une vraie
00:30:54c'est même pas moi qui le dit
00:30:55ce sont des psychiatres
00:30:56qui se sont penchés
00:30:57sur justement
00:30:57l'impact
00:30:58que ça a eu
00:30:59sur toute une génération
00:31:00d'adolescents
00:31:01et d'enfants
00:31:02même
00:31:02qui créent un traumatisme
00:31:04et un trouble profond
00:31:05et ce genre de discours
00:31:06morbide
00:31:07apocalyptique
00:31:08désespéré
00:31:08vous l'avez
00:31:09mais en démultiplié
00:31:10et alors
00:31:11et alors
00:31:12et alors
00:31:12moi je préfère
00:31:13qu'on fasse
00:31:144 faux signalements
00:31:15je préfère qu'on fasse
00:31:164 faux signalements
00:31:17mais qu'on arrive
00:31:17à arrêter
00:31:18un garçon
00:31:19comme lui
00:31:20auprès des écoles
00:31:22auprès du psy
00:31:23auprès du proviseur
00:31:24auprès de tout le monde
00:31:26Jean-Etienne Posa
00:31:26avec des discours comme ça
00:31:28je suis désolé
00:31:28qui ressemblent à des lapalissades
00:31:30on n'avance pas
00:31:32moi j'ai eu
00:31:33vous parlez à Jean-Pierre Colombias
00:31:34bah oui
00:31:35d'accord
00:31:35c'est de lapalissade
00:31:36moi je trouve que c'est
00:31:38des lapalissades
00:31:39oui clairement
00:31:39et justifiez-le
00:31:41non mais oui
00:31:41je termine
00:31:42je termine ce que je disais
00:31:44j'ai eu ces cas
00:31:46j'ai vu ces cas
00:31:48dans le 93
00:31:49entre autres
00:31:49c'est pas parce que c'est le 93
00:31:51et
00:31:52excusez-moi
00:31:53on l'a signalé
00:31:54qu'est-ce qui vous
00:31:56en fait
00:31:56je comprends pas
00:31:57ce qui vous dépasse
00:31:58moi aussi je comprends pas
00:31:58ce qui vous dépasse
00:32:00alors que
00:32:00alors que
00:32:01alors qu'il y a eu
00:32:03excusez-moi ça m'agace
00:32:04alors qu'il y a eu
00:32:05des signalements
00:32:06personne ne dit rien
00:32:08alors quand je dis
00:32:09on est chez les fous
00:32:09je n'ai pas dit qu'il fallait rien dire
00:32:10j'ai pas dit
00:32:11alors développer
00:32:13parce que
00:32:13excusez-moi
00:32:14je suis dépassé
00:32:15par ce que vous dites
00:32:16si vous m'aviez pas coupé
00:32:16j'aurais pu développer
00:32:17excusez-moi monsieur
00:32:18ce qui manque
00:32:18ce qui manque
00:32:19on va le dire
00:32:20c'est qu'il n'y a plus
00:32:22d'encadrement interne
00:32:23dans beaucoup d'établissements
00:32:24on se fiche éperdument
00:32:25justement
00:32:26non mais c'est pas du tout
00:32:28ce que vous disiez
00:32:28excusez-moi Jean-Pierre
00:32:29c'est pas du tout ce que vous disiez
00:32:30vous disiez
00:32:33il y a des tas de cas comme ça
00:32:34finalement
00:32:34alors déjà je ne le dis pas
00:32:36sur ce temps-là
00:32:36de deux
00:32:37je dis simplement
00:32:38qu'il y a tout un contexte global
00:32:39qu'il faut prendre en compte
00:32:40et pas se contenter
00:32:41juste d'envoyer
00:32:42des aphorismes
00:32:43ou des slogans
00:32:44d'accord
00:32:44excusez-moi
00:32:46on est sur un cas précis
00:32:47après moi je viens
00:32:48vous envoyez des choses
00:32:48à la figure
00:32:49mais juste on est sur un cas précis
00:32:51moi on a un cas précis
00:32:52on a des exemples précis
00:32:53on a un garçon
00:32:54qui dimanche dit
00:32:55c'est fini
00:32:56vous n'allez plus me revoir
00:32:57au revoir à mes amis
00:32:57c'était super
00:32:58le 11 septembre
00:33:00c'était formidable
00:33:01de détourner un avion
00:33:02il parle de mort
00:33:03certains disent qu'il parle
00:33:03de nazi
00:33:05et excusez-moi
00:33:06et vous me dites
00:33:06c'est normal
00:33:06qu'il n'y ait pas de signalement
00:33:07au bout d'un moment
00:33:09c'est pas avec ce type
00:33:10de discours que vous avez
00:33:11qu'on va avancer
00:33:11ne déformez pas ce que j'ai dit
00:33:12je n'ai pas dit
00:33:13que c'était normal
00:33:14vous savez pourquoi
00:33:15Jean-Christophe Gagnard
00:33:16on s'en fie jusqu'à présent
00:33:17c'est parce que d'habitude
00:33:19ces malheureux jeunes gens
00:33:21ou moins jeunes gens
00:33:23d'ailleurs parce que ça arrive
00:33:23dans d'autres catégories
00:33:24de population
00:33:25ou démographiques
00:33:26et bien ils se tirent
00:33:28ils se tirent le couteau
00:33:28ou la balle vers eux-mêmes
00:33:29c'est-à-dire qu'en fait
00:33:30ils ne font pas de dégâts
00:33:31collatéraux
00:33:32ils se suicident
00:33:32soyons clairs
00:33:33soyons clairs
00:33:34on a une acceptation
00:33:35aujourd'hui
00:33:35d'une dépression généralisée
00:33:38de la jeunesse
00:33:38ou en tout cas
00:33:39d'une bonne partie
00:33:39de la jeunesse
00:33:40liée au Covid
00:33:40ou même avant
00:33:41et qui fait effectivement
00:33:42écho à un manque
00:33:44absolu
00:33:46absolu dans les établissements
00:33:47vous l'avez dit
00:33:48autour des établissements
00:33:50dans les familles
00:33:51parce que là
00:33:51on parle de l'école
00:33:53on parle du lycée
00:33:53mais où sont les parents
00:33:54qui sont les parents
00:33:55qu'est-ce qu'ils ont pu faire
00:33:57est-ce qu'il y a une famille
00:33:57est-ce qu'il y a des oncles
00:33:58et des tantes
00:33:58est-ce qu'il y a des voisinages
00:33:59la vie de la société
00:34:01c'est pas simplement
00:34:02l'établissement public
00:34:03scolaire ou privé
00:34:03c'est aussi
00:34:04dans quelle communauté on vit
00:34:06comment on vit
00:34:07avec quels parents
00:34:08avec quels enfants
00:34:08et tout ça
00:34:09donc on oublie tout ça
00:34:10et aujourd'hui
00:34:10quand on fait référence
00:34:12à ces jeunes
00:34:12parce qu'on met l'accent
00:34:13sur la jeunesse
00:34:14mais si vous regardez
00:34:15la manière dont on vit tous
00:34:16les uns avec les autres
00:34:17nos interactions à nous
00:34:18tous
00:34:19elles sont devenues
00:34:20beaucoup plus violentes
00:34:21les jeunes vivent dans quelque chose
00:34:22qui n'est pas une violence
00:34:23de la Russie
00:34:24contre l'Ukraine
00:34:25ou je ne sais qui
00:34:25la Chine
00:34:26c'est quelque chose
00:34:28qui est vécu au quotidien
00:34:29dans les relations intimes
00:34:30dans les relations des uns
00:34:31avec les autres
00:34:31donc on est face à quelque chose
00:34:32qui aujourd'hui
00:34:33était extrêmement dépressif
00:34:35et là je ne fais pas
00:34:35des banalités
00:34:36c'est une réalité
00:34:37vous l'avez dit
00:34:38ça a été mesuré
00:34:39très concrètement
00:34:40après le Covid
00:34:41de manière assez incroyable
00:34:42dans les hôpitaux
00:34:43avec des consultations
00:34:44qui ont augmenté
00:34:45chez vous
00:34:46j'imagine que vous faites
00:34:47votre cabinet
00:34:48est rempli du matin au soir
00:34:50et notamment par les jeunes
00:34:51ce qui était une chose
00:34:51très nouvelle
00:34:52et aujourd'hui
00:34:53on n'a pas réagi
00:34:54donc effectivement
00:34:54les discours politiques
00:34:55le portique
00:34:56la sécurité
00:34:56ou je ne sais quoi
00:34:57c'est quelque chose
00:34:58de différent
00:34:59mais on a besoin
00:35:00de trouver
00:35:01non pas un amortisseur
00:35:02qui ne détourne les yeux
00:35:04en disant
00:35:04mais ils vont se suicider
00:35:05donc c'est pas très grave
00:35:05on a besoin
00:35:07de traiter cette question
00:35:08parce qu'on a besoin
00:35:09de traiter à l'intérieur
00:35:09des écoles
00:35:10puisqu'il n'y a plus les familles
00:35:11parce que les familles
00:35:12ont des difficultés
00:35:12on a besoin d'aller
00:35:13un peu plus loin
00:35:14c'est pas un gros mot
00:35:15d'aller écouter la souffrance
00:35:16et d'essayer de la traiter
00:35:17et de dire aux gens
00:35:18alertez
00:35:18essayez d'alerter
00:35:19quand vous avez des films
00:35:20comme ceux-là
00:35:24que vous disiez
00:35:24qui étaient très intéressants
00:35:25sur le Covid
00:35:25le Covid ça signifie quoi
00:35:26c'est la rupture du lien
00:35:27c'est à partir du moment
00:35:28où il n'y a plus
00:35:29de liens sociaux
00:35:30d'accord
00:35:30et comme le disait
00:35:31Jean-Christophe tout à l'heure
00:35:31très bien
00:35:32c'est une boucle
00:35:32et on est enfermé
00:35:33dans cette boucle
00:35:33cette boucle de rupture
00:35:34du lien social
00:35:35qui fait qu'on a un adolescent
00:35:36qui est mal
00:35:37où finalement personne ne prévient
00:35:39parce qu'il n'y a plus
00:35:39de liens sociaux
00:35:39ou quelle est la responsabilité
00:35:42aujourd'hui
00:35:42de l'accompagnement politique
00:35:43qu'on donne aux jeunes
00:35:44qu'est-ce qu'on peut donner
00:35:45comme moyen à la famille
00:35:47pour pouvoir aider ce jeune
00:35:48aujourd'hui
00:35:49moi je suis psychanalyste
00:35:50on n'est pas remboursé
00:35:51donc ça coûte extrêmement cher
00:35:53il ne faut pas se mentir
00:35:54c'est très compliqué
00:35:55d'avoir un rendez-vous
00:35:56dans un CMP
00:35:56c'est très très long
00:35:59donc aujourd'hui
00:35:59on a des familles
00:36:00qui ne sont pas
00:36:01en mesure
00:36:02d'apporter les soins
00:36:04qu'il faut
00:36:04on a des systèmes politiques
00:36:05qui même quand on fait
00:36:06un signalement
00:36:06n'ont pas les structures
00:36:08aujourd'hui appropriées
00:36:09pour aider les jeunes
00:36:10on a finalement
00:36:10des policiers essoufflés
00:36:11on a des profs essoufflés
00:36:12on a des parents essoufflés
00:36:14et on est au bord
00:36:15finalement d'un système
00:36:16qui est en train
00:36:17de s'écrouler
00:36:17sous nos yeux
00:36:18où finalement
00:36:19rien ne se passe
00:36:19et qui crée une colère
00:36:20chez les jeunes
00:36:21qui doivent être entendus
00:36:22qui ont entendu mal
00:36:23parce qu'ils sont jeunes
00:36:23parce qu'ils ne sont pas construits
00:36:24parce que c'est tous
00:36:25qui connaissent la violence
00:36:26et ce cri doit s'exprimer
00:36:28et aujourd'hui malheureusement
00:36:29il s'exprime dans la souffrance
00:36:31et j'espère qu'il s'exprimera
00:36:32dans la paix
00:36:32mais vous savez ce qui est terrible
00:36:33c'est que là
00:36:34je le vois sur ce plateau
00:36:35en fait tout le monde
00:36:35est à bout en réalité
00:36:36on a Jean-Pierre Colombias
00:36:38qui est policier
00:36:38qui est à bout
00:36:39et on le sent
00:36:39dans vos propos
00:36:41mais très agacé
00:36:42qui est à bout
00:36:42on a un professeur
00:36:43Jean-Étienne Pozat
00:36:45qui est à bout aussi
00:36:46et qui change de métier
00:36:47parce qu'il n'en peut plus
00:36:48en fait c'est terrible
00:36:49ce qui est en train
00:36:49de se passer dans la société
00:36:50parce que finalement
00:36:51je suppose que vous aviez
00:36:52la vocation
00:36:53quand vous avez commencé
00:36:54ce métier
00:36:54je suppose que vous aussi
00:36:55vous l'aviez
00:36:56et on est en train
00:36:57d'égoûter tout le monde
00:36:59on est en train
00:37:00d'égoûter tout le monde
00:37:00parce qu'on n'y arrive plus
00:37:02parce qu'on n'y arrive plus
00:37:03parce qu'il n'y a pas les moyens
00:37:04parce que tout le monde
00:37:04n'en peut plus
00:37:05je voudrais vous parler
00:37:05parce que moi
00:37:06ce qui s'est passé hier à Nantes
00:37:07moi ça m'a fait penser
00:37:07une série que vous avez
00:37:08peut-être vue sur Netflix
00:37:09qui s'appelle Adolescence
00:37:11alors il se trouve
00:37:11qu'il y a une dame
00:37:12de Vaud-en-Velin
00:37:13une mère de famille
00:37:14dans le Rhône
00:37:15qui a adressé une demande
00:37:16à la ministre de l'éducation nationale
00:37:17Elisabeth Borne
00:37:18pour pouvoir diffuser cette série
00:37:20dans les collèges
00:37:21et les lycées
00:37:22il y a déjà 17 000 signatures
00:37:23vous voyez le héros
00:37:25de cette série
00:37:26alors cette série
00:37:27si vous ne l'avez pas vue
00:37:27c'est l'histoire de Jamie Miller
00:37:28il a 13 ans
00:37:29et il est accusé
00:37:30d'avoir tué avec un couteau
00:37:31une de ses camarades de classe
00:37:33cette série
00:37:34ça évoque l'influence
00:37:34des réseaux sociaux
00:37:35ça évoque également
00:37:36l'influence des nouvelles idées
00:37:38qui circulent
00:37:38comme les relations
00:37:39entre les hommes et les femmes
00:37:41entre les jeunes
00:37:42et les filles en particulier
00:37:44je vous propose
00:37:44de regarder quelques images
00:37:46de cette série
00:37:46on en parle après
00:37:47parce que cette série
00:37:48elle est le symbole
00:37:48également de ce qui se passe
00:37:50dans la société d'aujourd'hui
00:37:51et vraiment
00:37:51j'ai pensé à ça hier
00:37:52en voyant ce qui s'était passé
00:37:54à Nantes
00:37:54on est armés
00:37:58vous cherchez quoi
00:38:01c'est pas la bonne maison
00:38:04mais c'est qu'un gosse
00:38:06papa
00:38:07j'ai rien fait
00:38:07c'est pas vrai
00:38:08c'est un bon gamin
00:38:14Jamie
00:38:15écoute bien attentivement
00:38:17qu'est-ce qui se passe ?
00:38:20je vais commencer
00:38:21par te demander
00:38:21tu connais une fille
00:38:23qui s'appelle
00:38:23Cathy Léonard ?
00:38:26oui
00:38:26alors on peut dire
00:38:27que vous êtes amie
00:38:28c'est elle qui est morte
00:38:31pourquoi tu demandes ça ?
00:38:35tu crois que c'est possible
00:38:42qu'on parle un petit peu
00:38:43de ton père ?
00:38:44je n'ai rien fait
00:38:44je suis innocent
00:38:45toi aussi Eddy
00:38:49t'es un père génial
00:38:50il n'est pas déclaré coupable
00:38:52il est juste accusé
00:38:53qu'est-ce que tu as fait ?
00:39:02tu t'es fait massacrer
00:39:05par une meuf
00:39:05pauvre casseuse
00:39:06tu ne comprends pas
00:39:09je ne comprends pas quoi
00:39:10tu ne vois pas
00:39:14tout ce qu'ils font
00:39:14c'est un appel
00:39:15à l'action
00:39:16de la manosphère
00:39:1680% des femmes
00:39:19sont attirées
00:39:20par 20% des hommes
00:39:21alors il faut les piéger
00:39:23parce que sinon
00:39:23on ne les aura jamais
00:39:24normalement
00:39:25nous on n'a rien fait de mal
00:39:28cette série
00:39:30elle est incroyable
00:39:30Jean-Pierre Conlebiage
00:39:31vous l'avez vu ?
00:39:31oui tout à fait
00:39:32elle met mal à l'aise
00:39:33elle met très mal à l'aise
00:39:35parce qu'on a le sentiment
00:39:35qu'il y a le monde des enfants
00:39:36d'un côté
00:39:37et le monde des adultes de l'autre
00:39:38tout à fait
00:39:38qui ne sont plus tout à fait
00:39:39des enfants du reste
00:39:39il y a 13 ans
00:39:40oui mais ce ne sont plus
00:39:42les enfants de 13 ans
00:39:43il y a 40 ans
00:39:44et ça il va falloir
00:39:45vraiment l'intégrer
00:39:46même si ça paraît
00:39:47comme une lapalisade
00:39:48je vous l'accorde
00:39:48mais à un moment donné
00:39:49vous n'avez pas aimé
00:39:50non c'est bon
00:39:50c'est bon
00:39:51allons-y
00:39:51restons pas
00:39:52à un moment donné
00:39:53je crois qu'il ne faut pas
00:39:53hésiter à regarder les choses
00:39:55en face avec clairvoyance
00:39:56et ce qui me navre
00:39:57dans la période
00:39:57que nous connaissons là
00:39:58depuis plusieurs jours
00:39:59c'est cette
00:40:00je dirais
00:40:01ce déferlement
00:40:01de déclarations politiques
00:40:03qui n'ont qu'un seul but
00:40:04c'est d'apparaître
00:40:04comme celui qui va apporter
00:40:06la bonne solution
00:40:07qui en fait
00:40:07c'est un déferlement
00:40:08de fausses bonnes idées
00:40:10mais dans une série
00:40:10comme celle-là
00:40:11Laura Lebar
00:40:11on voit quand même
00:40:12comment un gamin
00:40:13de 13 ans
00:40:14parce que
00:40:14je suis désolé de dire gamin
00:40:15mais 13 ans
00:40:16c'est quand même un gamin
00:40:17il se crée un univers
00:40:18il se crée un monde
00:40:19et il a une vision
00:40:20de l'univers
00:40:21que nous adultes
00:40:22on ne peut pas comprendre
00:40:23alors cette série
00:40:23est extrêmement intéressante
00:40:24parce que pour la première fois
00:40:25elle pose quelque chose
00:40:26de très intéressant
00:40:27qui n'est plus
00:40:27la responsabilité parentale
00:40:29mais ce qu'on peut voir
00:40:29à l'extérieur
00:40:30le monde extérieur
00:40:31est la question du lien
00:40:32la question de comment
00:40:33on rentre en séduction
00:40:34la question du masculin
00:40:35toxique et non toxique
00:40:36et la question
00:40:36de ce qu'on porte en nous
00:40:37donc cette série
00:40:38est très très intéressante
00:40:39elle est tournée en plus
00:40:39dans des plans
00:40:40qui sont extrêmement
00:40:41qui nous prennent
00:40:42qui nous prennent au ventre
00:40:43qui nous interpellent réellement
00:40:44et ce qu'elle soulève
00:40:46c'est vraiment ce côté-là
00:40:47que je trouve très intéressant
00:40:48sur ce que vivent réellement
00:40:49les jeunes aujourd'hui
00:40:50c'est-à-dire
00:40:51que d'un côté
00:40:52on a une jeune fille
00:40:52qui va
00:40:53finalement
00:40:54harceler
00:40:56ou pas
00:40:56point d'interrogation
00:40:57gros bémol dans la série
00:40:58voilà ce jeune
00:40:58ce jeune
00:40:59qui va chercher un appui
00:41:01au lieu d'aller le chercher
00:41:01chez les parents
00:41:02et dans une structure
00:41:03il va aller le chercher
00:41:04sur les réseaux sociaux
00:41:05ou il va tomber
00:41:06sur des personnes
00:41:07qui ont 10 ans de plus
00:41:08qui vont être un peu
00:41:08comme des grands frères
00:41:09et qui disent quelque chose
00:41:10d'extrêmement grave
00:41:10et c'est là où c'est très intéressant
00:41:11avant on disait
00:41:12bon toutes des tatata
00:41:14sauf ma mère et ma femme
00:41:15aujourd'hui ces réseaux-là
00:41:17disent quoi ?
00:41:17le masculinisme
00:41:18et l'insale
00:41:18ils disent
00:41:19toutes des tatata
00:41:20y compris ma mère et ma femme
00:41:21et si tu n'es pas capable
00:41:22de contenir ta femme
00:41:23tu n'es pas un homme
00:41:25et ça c'est extrêmement grave
00:41:26parce que ça
00:41:27on est complètement
00:41:27dans l'idéologie
00:41:28c'est ce que vous disiez
00:41:29la dernière fois
00:41:29on est dans quelque chose
00:41:30d'idéologique
00:41:31qui supprime complètement
00:41:32la vision de l'autorité au-dessus
00:41:34de façon définitive
00:41:36et radicale
00:41:37vous avez prononcé
00:41:38un mot important
00:41:38vous avez prononcé
00:41:39le mot autorité
00:41:39et en fait je crois
00:41:40que c'est peut-être ça aussi
00:41:41un des problèmes
00:41:42de la société d'aujourd'hui
00:41:43c'est qu'on a tout perdu
00:41:44il n'y a plus d'autorité
00:41:45aujourd'hui on mélange
00:41:46l'homme, la femme
00:41:48on ne sait plus
00:41:49qui est qui
00:41:49je trouve qu'on est
00:41:51je trouve qu'on est en train
00:41:53de tout mélanger
00:41:54dans la société d'aujourd'hui
00:41:55donc il n'y a plus de repères
00:41:56ce gamin finalement
00:41:57c'est vrai que dans cette série
00:42:00il fait un truc terrible
00:42:01parce qu'il tue une fille
00:42:03et en même temps
00:42:03on a presque de la peine
00:42:04pour lui
00:42:04on a de la peine
00:42:05parce qu'il est paumé
00:42:06et je suppose que vous avez
00:42:07dû en voir vous aussi
00:42:08des gamins comme lui
00:42:10tout à fait
00:42:11oui
00:42:11et moi ce que je
00:42:13ce que je signalais
00:42:14régulièrement
00:42:15quand j'étais
00:42:16enseignant
00:42:17c'était
00:42:18mais pourquoi
00:42:19pourquoi
00:42:19n'est-il pas
00:42:21accompagné
00:42:21psychologiquement
00:42:24psychologiquement
00:42:24c'est quoi
00:42:25Jean-Christophe
00:42:27vous savez je redis
00:42:28que ce moment est fondateur
00:42:30ça n'a pas été très bien vu
00:42:31par la classe politique
00:42:32hier notamment
00:42:32Rotailleau l'a bien vu
00:42:34on écoutera Rotailleau
00:42:34dans un instant
00:42:35je trouve qu'il l'a bien vu
00:42:36on est sur un rive
00:42:37de campagne interne
00:42:38au sein des républicains
00:42:39donc c'est autre chose
00:42:40là pour le coup
00:42:41je sentais une trouble hier
00:42:42il y avait un trouble
00:42:42pourquoi il y avait un trouble
00:42:43parce que c'est une première
00:42:44je vous dis que cette première
00:42:45elle est fondatrice
00:42:45malheureusement je pense
00:42:47d'une chambre d'écho
00:42:47qui viendra après derrière
00:42:48pourquoi parce que
00:42:49ça met le doigt
00:42:51sur l'absence
00:42:52d'une politique
00:42:52générale de la jeunesse
00:42:54dans ce pays
00:42:54c'est quoi la jeunesse
00:42:55c'est-à-dire accepter
00:42:56que des enfants se suicident
00:42:57parce qu'ils ont été harcelés
00:42:58accepter que des enfants
00:42:59se fassent du mal
00:43:01à eux-mêmes
00:43:01parce qu'ils sont tristes
00:43:02malheureux
00:43:03parce que leurs parents
00:43:03ne sont plus là
00:43:04accepter l'idée
00:43:05que quelque part
00:43:06on laisse des jeunes
00:43:07dans l'aide sociale
00:43:08à l'enfance
00:43:09qui vivent dans des hôtels
00:43:10sans perspective aucune
00:43:12ils n'ont pas d'accompagnement
00:43:13aucun
00:43:13on a abandonné
00:43:14toutes les politiques
00:43:14de la jeunesse
00:43:15réelles et réellement
00:43:16concrètes dans l'affaire
00:43:17c'est quoi aussi
00:43:17c'est libérer
00:43:19l'usage des drogues
00:43:20pour dire après tout
00:43:20le pansement chimique
00:43:21ou le pansement
00:43:22je veux dire
00:43:23de la drogue
00:43:24de la substance
00:43:24ça va nous permettre
00:43:25de calmer le jeu
00:43:26et d'éviter effectivement
00:43:27que les gens
00:43:28se déchaînent après derrière
00:43:28c'est ça qui ne va pas
00:43:29aujourd'hui on doit
00:43:30se re-regarder
00:43:31je vous assure que
00:43:31ça met le doigt
00:43:32sur un truc
00:43:33qui est très important
00:43:34autour de la jeunesse
00:43:35on regardait les Etats-Unis
00:43:36on regardait les malheureux
00:43:37ils ont des shootings
00:43:37de masse comme ça
00:43:39c'était pas très loin
00:43:40chez nous
00:43:40c'était pas très loin
00:43:41chez nous
00:43:41je parle pas de la jeunesse
00:43:42qui est criminalisée
00:43:43qui est entrée
00:43:44dans un monde d'adultes
00:43:45de trafic de drogue
00:43:46et tout ce que vous voulez
00:43:47je parle des jeunes gens
00:43:48qui sont tout à fait normaux
00:43:49et qui vivent une souffrance
00:43:50qui est bien réelle
00:43:51dans ce pays
00:43:52face à ça
00:43:53j'entends peu
00:43:54de politique de la jeunesse
00:43:55je suis pas d'accord
00:43:56avec vous
00:43:57parce que moi
00:43:57j'ai entendu Bruno Rotaillot
00:43:58j'ai entendu Bruno Rotaillot
00:44:00hier
00:44:00et vous je parle
00:44:01non mais Bruno Rotaillot
00:44:02hier
00:44:02excusez-moi
00:44:03il a dit exactement
00:44:03ce qu'on est en train
00:44:04de dire sur ce plateau
00:44:05il a dit
00:44:05c'est un problème
00:44:06c'est un problème
00:44:07de société
00:44:08réponse réelle
00:44:09alors d'abord
00:44:10on écoute Rotaillot
00:44:11et après vous racissez
00:44:12parce que je crois
00:44:12que vous avez envie
00:44:13de racer à ce qu'est
00:44:14Bruno Rotaillot
00:44:14on l'écoute
00:44:15il y a une question
00:44:17beaucoup plus profonde
00:44:17qui concerne
00:44:18toute la société
00:44:19je pense que
00:44:20ce n'est pas un fait
00:44:21divers ce drame
00:44:22cette tragédie
00:44:23c'est un fait de société
00:44:24c'est un fait de société
00:44:26nous sommes dans une société
00:44:28qui a encouragé le laxisme
00:44:31qui a voulu déconstruire
00:44:34les interdits
00:44:35l'autorité
00:44:36l'ordre
00:44:38les hiérarchies
00:44:39et qui a accouché
00:44:42finalement
00:44:42de toute cette violence
00:44:43avec des jeunes
00:44:46pour l'instant
00:44:46on ne connait pas le profil
00:44:47c'est les enquêteurs
00:44:49sous l'autorité judiciaire
00:44:51qui devra appréhender
00:44:52notamment le profil psychologique
00:44:55mais cette violence
00:44:58il faut la dénoncer
00:44:58et au-delà des mesures
00:45:00qui peuvent être prises
00:45:01et qu'ils seront d'ailleurs
00:45:03mais je pense
00:45:05qu'il y a aussi
00:45:06une société à reconstruire
00:45:08des repères
00:45:09à rebâtir
00:45:10des hiérarchies
00:45:11à refaire
00:45:12une autorité
00:45:13à restaurer
00:45:14c'est une question
00:45:16qui nous est posée
00:45:17collectivement
00:45:18collectivement
00:45:19les familles
00:45:20l'école
00:45:21la société
00:45:22Jean-Pierre Colombias
00:45:23moi je suis d'accord
00:45:24à 100%
00:45:24avec ce qu'il a dit
00:45:25alors si vous n'êtes pas d'accord
00:45:26expliquez-moi pourquoi
00:45:26je vais vous expliquer
00:45:27on va peut-être
00:45:27promettre l'église
00:45:28au cœur du village
00:45:29je vous avais dit
00:45:29une chose très importante
00:45:30tout à l'heure
00:45:31sur justement
00:45:31le mal-être et la consommation
00:45:32de stups
00:45:33mais tout est lié
00:45:34c'est lié
00:45:34parce qu'effectivement
00:45:35on consomme des stups
00:45:36beaucoup
00:45:37en tout cas
00:45:37on consomme aussi des stups
00:45:38pas simplement pour faire bien
00:45:39pour faire genre
00:45:40mais parce que les gens
00:45:41ne vont pas bien
00:45:42ça fait des années
00:45:43qu'on démultiplie
00:45:43une société anxiogène
00:45:45et qu'il est quand même
00:45:46moins cher d'acheter
00:45:47un paro de cannabis
00:45:48que d'aller voir
00:45:50un psy qui coûte
00:45:51relativement cher
00:45:51on est d'accord
00:45:51deuxième chose
00:45:52vous parlez de
00:45:53excusez-moi
00:45:55je suis un peu agacé
00:45:56oui pourquoi
00:45:57parce que je viens d'entendre
00:45:57monsieur Retailleau
00:45:58monsieur Retailleau
00:45:59qui appartient quand même
00:46:00depuis quelques années
00:46:00vous me l'accorderez
00:46:01à un parti politique
00:46:02qui depuis plus de 20 ans
00:46:04a organisé
00:46:05la déflation
00:46:06la fait de l'islam
00:46:07je ne fais pas de la politique
00:46:08mais c'est de la politique
00:46:09ça ce que vous faites
00:46:10laissez-moi vous expliquer
00:46:11je suis policier
00:46:12mais vous laissez pas finir
00:46:13est-ce que vous êtes d'accord
00:46:13quand il dit
00:46:14c'est une société
00:46:14qui a encouragé le laxisme
00:46:15c'est une société
00:46:16qui a voulu la déconstruction
00:46:17les interdits
00:46:18l'autorité
00:46:19l'heure de la hiérarchie
00:46:20est-ce qu'il a raison ou pas ?
00:46:21non parce que c'est aussi
00:46:22un parti politique
00:46:23qui a supprimé un poste de policier
00:46:24sur deux monsieur Morandini
00:46:25ça c'est du concret
00:46:26c'est pas de la politique
00:46:27on est d'accord
00:46:27c'est du concret
00:46:28on supprime un commissariat
00:46:30sur deux dans des villes
00:46:31comme Marseille
00:46:32on supprime des postes
00:46:33de magistrats
00:46:33on ne les renforce pas
00:46:35on ne renforce pas
00:46:35le poste des greffiers
00:46:36on supprime des postes
00:46:37dans l'éducation nationale
00:46:38ne serait-ce que pour le contact
00:46:40avec les élèves
00:46:42et les gens qui sont
00:46:42visiblement il s'est rendu compte
00:46:43qu'il y avait un problème
00:46:44là où je suis d'accord avec vous
00:46:48c'est que
00:46:49face à un drame de ce type
00:46:50ça ne sert à rien
00:46:51de parler de portique
00:46:52de sécurité immédiatement
00:46:53c'est clair que
00:46:53donc élargir
00:46:55et avoir un discours
00:46:57quasi de campagne présidentielle
00:46:58parce que c'est ça
00:46:59dont il s'agit
00:46:59je vous donne ma vision
00:47:00de la société
00:47:01et je vous dis
00:47:01en m'accuyant sur ce drame malheureux
00:47:03mais il a le droit
00:47:03c'est pas un gros mot
00:47:04de faire de la politique
00:47:05c'est pas un gros mot
00:47:06de faire de la politique
00:47:07et de se proposer
00:47:07avec des vraies valeurs
00:47:08à ceux et ceux
00:47:09qui vont un jour décider
00:47:10en 2027
00:47:11de quelque chose
00:47:12qui changera peut-être
00:47:13de l'état de faible
00:47:14de la jeunesse du moment
00:47:14et il l'émet depuis un état
00:47:16qui est en état de faiblesse
00:47:18puisqu'il n'y a pas de majorité
00:47:19parce qu'on ne peut pas
00:47:20décider de grandes mesures
00:47:20c'est impossible
00:47:21donc on a un moment
00:47:22en carrefour
00:47:22où il faut proposer des choses
00:47:24donc c'est clair
00:47:24qu'on peut lui reprocher ça
00:47:25maintenant
00:47:26il est aussi un acteur
00:47:27non pas lui
00:47:28puisqu'il n'était pas au gouvernement
00:47:29mais il était accompagnant
00:47:30de forces politiques
00:47:31qui
00:47:32quelle qu'elle soit
00:47:33que ça soit à travers
00:47:34l'enjeu de la sécurité
00:47:35mais aussi je vous le redis
00:47:36de l'éducation
00:47:37de l'accompagnement
00:47:38de la jeunesse
00:47:39dans le système psychologique
00:47:40l'accès effectivement
00:47:41a des soins
00:47:42l'idée que quelque part
00:47:43mettre un terrain de basket
00:47:44c'est pas suffisant
00:47:45ou un terrain de foot
00:47:46ça fait pas tout
00:47:46autant qu'en plus
00:47:47après c'est récupéré
00:47:48par d'autres forces
00:47:49qui elles aussi
00:47:50utilisent ces secteurs-là
00:47:51pour brainwasher
00:47:52ou en tout cas laver le cerveau
00:47:53d'un certain nombre
00:47:54de jeunes gens
00:47:54donc on est face à quelque chose
00:47:55où on ne protège plus
00:47:56les budgets alloués
00:47:58à la gestion de la jeunesse
00:48:00dans ce pays
00:48:01sont en baisse systématique
00:48:02c'est pas simplement
00:48:03de la sécurité
00:48:03c'est l'accompagnement
00:48:04par rapport à ce qui se passe derrière
00:48:05je vous le redis
00:48:06excusez-moi
00:48:07je préfère entendre
00:48:08Bruno Retailleau
00:48:09qui est la maire de Nantes
00:48:10Bruno Retailleau
00:48:13l'état des lieux
00:48:14il est juste
00:48:14l'état des lieux
00:48:15il est juste
00:48:16mais oui ça s'oppose
00:48:17mais oui ça s'oppose
00:48:18si vous le permettez
00:48:19il faut rajouter à ça
00:48:20une forme depuis quelques années
00:48:22de culte de la transgression
00:48:23d'accord
00:48:23où on nous fait apparaître
00:48:25mais vous dites comme Retailleau
00:48:25vous dites je suis pas d'accord
00:48:26vous dites la même chose
00:48:27excusez-moi
00:48:28vous voudrez qu'il agisse
00:48:29vous voudrez qu'il agisse
00:48:30excusez-moi
00:48:31je ne suis pas ministre
00:48:32d'accord
00:48:32mais donc vous dites comme lui
00:48:34vous dites comme lui
00:48:35vous êtes en train de faire
00:48:36le même constat que lui
00:48:37mais voilà
00:48:38on va écouter la maire de Nantes
00:48:41et vous allez voir
00:48:42que la maire de Nantes
00:48:42on s'en fout pas
00:48:44de la maire de Nantes
00:48:44excusez-moi
00:48:45c'est une élue
00:48:46on écoute la maire de Nantes
00:48:48la maire de Nantes
00:48:49allez-y
00:48:49dans certains établissements
00:48:50ils testent des détecteurs
00:48:51de métaux
00:48:52est-ce que vous en voudriez ?
00:48:54je le redis
00:48:55ce soir
00:48:56on est d'abord
00:48:57en soutien
00:48:58d'un établissement
00:48:59qui va petit à petit
00:49:01reprendre
00:49:02la priorité
00:49:03qui est la nôtre
00:49:04aujourd'hui
00:49:05c'est comment
00:49:05l'accompagnement
00:49:06y compris psychologique
00:49:08des familles
00:49:09de la communauté éducative
00:49:11et des jeunes
00:49:12se fait
00:49:12pour tout le reste
00:49:14l'enquête doit se poursuivre
00:49:15pour qu'on sache
00:49:16exactement
00:49:17ce qui s'est passé
00:49:18comment ça s'est passé
00:49:19dans le respect
00:49:20des personnes
00:49:21et dans le sérieux
00:49:22d'un sujet aussi grave
00:49:23à quoi ça sert ?
00:49:25à quoi ça sert ce qu'elle dit ?
00:49:26excusez-moi
00:49:26elle fait du bruit
00:49:27avec sa bouche
00:49:27c'est tout
00:49:29elle fait du bruit
00:49:29avec sa bouche
00:49:30est-ce que vous êtes
00:49:32pour les portiques ?
00:49:33elle vous répond
00:49:34l'enquête suit son cours
00:49:35mais on s'en fout
00:49:35c'est pas la question
00:49:36Jean-Étienne-Posa
00:49:37oui elle est complètement
00:49:38à côté de la plaque
00:49:39et pour revenir
00:49:40à Retailleau
00:49:41alors désolé encore monsieur
00:49:42je suis totalement
00:49:44d'accord avec ce qu'il dit
00:49:45totalement
00:49:46moi aussi
00:49:47par contre
00:49:49par contre
00:49:50par contre
00:49:50s'il vous plaît
00:49:51par contre
00:49:52quid
00:49:52parce que
00:49:53n'est-ce pas monsieur
00:49:55Barandini
00:49:55puisque vous êtes d'accord
00:49:58aussi
00:49:58d'accord
00:50:00ce qu'il dit
00:50:01est très pertinent
00:50:02mais qu'est-ce qu'on fait derrière ?
00:50:04qu'est-ce qu'on fait derrière ?
00:50:05Axel Ronde
00:50:05est en direct avec nous
00:50:06porte-parole du syndicat
00:50:07CFTC Police
00:50:08bonjour
00:50:08merci d'être en direct avec nous
00:50:09Axel Ronde
00:50:11quand on parle de portiques
00:50:13quand on parle de renforcer
00:50:14la sécurité
00:50:15moi ça fait des mois
00:50:17ça fait des années
00:50:17qu'on entend parler de ça
00:50:18et rien ne se passe
00:50:19pourquoi ?
00:50:21tout simplement
00:50:22c'est un coût
00:50:23on ne va pas se mentir
00:50:24il y a 10 600 établissements
00:50:26collèges et lycées
00:50:28en France
00:50:28si vous voulez acheter
00:50:30en fait un scanner
00:50:31des scanners corporels
00:50:32parce que c'est ce qu'il faudrait
00:50:33mettre en place
00:50:34avec une intelligence artificielle
00:50:36derrière
00:50:36c'est à peu près
00:50:37entre 200 et 300 000 euros
00:50:39l'unité
00:50:40vous imaginez bien
00:50:41que ça fait des budgets
00:50:42de 2 milliards
00:50:43plus des opérateurs
00:50:44derrière
00:50:45il en faudrait au minimum
00:50:464 avec des agents
00:50:47de sécurité
00:50:48ça veut dire
00:50:4940 000 agents de sécurité
00:50:51rien que dans les
00:50:52établissements scolaires
00:50:53comme vous avez vu
00:50:54la difficulté
00:50:55qu'on a eu
00:50:56à avoir des agents
00:50:57de sécurité
00:50:58pendant les JO
00:50:59vous imaginez bien
00:51:00que ça va être
00:51:01extrêmement compliqué
00:51:03oui il faut renforcer
00:51:04la sécurité
00:51:05oui il faut redonner
00:51:06des moyens
00:51:06à la police nationale
00:51:07oui il faut changer
00:51:09inverser les valeurs
00:51:11de notre société
00:51:11qui partent à la dérive
00:51:13complètement
00:51:14et nous on le constate
00:51:14sur le terrain
00:51:15quotidiennement
00:51:16oui il faut arrêter
00:51:18avec cette culture
00:51:19de la drogue
00:51:20qui pourrissent
00:51:21les quartiers
00:51:22qui détruisent
00:51:23la santé mentale
00:51:24de nos jeunes
00:51:25parce que
00:51:25le cannabis
00:51:26d'aujourd'hui
00:51:27n'est pas celui-là
00:51:28qu'ont pu consommer
00:51:29nos grands-parents
00:51:31aujourd'hui
00:51:32ce cannabis
00:51:32est extrêmement puissant
00:51:34c'est plus des drogues douces
00:51:36ce sont des drogues dures
00:51:37il y a des drogues
00:51:38de synthèse aussi
00:51:39derrière
00:51:40qui se fument
00:51:40c'est le PTC
00:51:41c'est pète ton crâne
00:51:42carrément
00:51:43c'est 300 fois plus puissant
00:51:45que le cannabis actuel
00:51:46donc ça fait des ravages
00:51:48sur nos jeunes
00:51:49on voit bien
00:51:50que le problème
00:51:51psychiatrique
00:51:51dans notre pays
00:51:52n'est pas pris à la hauteur
00:51:53des enjeux
00:51:55pourtant
00:51:55l'ancien Premier ministre
00:51:57Michel Barnier
00:51:58en avait fait
00:51:59sa priorité nationale
00:52:00j'imagine que cette priorité
00:52:02est partie en même temps
00:52:03que son gouvernement
00:52:03donc vous voyez
00:52:04l'urgence qu'il y a à agir
00:52:06parce que nous
00:52:06sur la voie publique
00:52:07on a des jeunes
00:52:08et des moins jeunes
00:52:09et des adultes aussi
00:52:10complètement désaxés
00:52:11complètement schizophrènes
00:52:13et qui nous posent
00:52:14des gros problèmes
00:52:15de sûreté
00:52:16de sécurité
00:52:17et qui finalement
00:52:18utilisent la violence
00:52:20et les couteaux
00:52:21voilà comme on peut
00:52:23en voir quotidiennement
00:52:24dans notre pays
00:52:25Merci beaucoup
00:52:26Axel Ronde
00:52:26pour parler du syndicat
00:52:27CFTC Police
00:52:28il y a le rôle
00:52:28de la ministre de l'éducation
00:52:29aussi qui a un rôle
00:52:30quand même dans tout ça
00:52:31c'est Elisabeth Borne
00:52:31écoutez ce qu'on disait ce matin
00:52:32Sébastien Chenu
00:52:34vice-président du RN
00:52:35qui s'en est pris vivement
00:52:36à la ministre ce matin
00:52:37Mettons-nous en action
00:52:40allons plus loin
00:52:41que Mme Borne se bouge
00:52:42moi j'ai rencontré
00:52:43Elisabeth Borne
00:52:44il y a 15 jours
00:52:45bon tout ça
00:52:47est bien gentil
00:52:48mais enfin
00:52:48elle ne prend pas
00:52:48la mesure
00:52:49du drame
00:52:50Elle a annoncé à Lebo
00:52:50que les contrôles
00:52:51allaient être renforcés
00:52:51aux abords des collèges
00:52:52des contrôles
00:52:53des contrôles aléatoires
00:52:55et il suffisait simplement
00:52:57de regarder
00:52:58car on ne pouvait pas
00:52:58fouiller les sacs
00:52:59regarder ce qu'il y avait
00:53:00dans le sac
00:53:00c'est pas à la hauteur
00:53:01de l'enjeu
00:53:01Elisabeth Borne n'est pas
00:53:02à la hauteur
00:53:03de l'enjeu
00:53:03en matière de sécurité
00:53:05pour nos collèges
00:53:07et elle-même a dit
00:53:08qu'elle n'était pas compétente
00:53:09en la matière
00:53:09elle le prouve désormais
00:53:10Jean-Étienne Posa
00:53:11professeure des écoles
00:53:12elle n'est pas à la hauteur ?
00:53:13Elle n'est pas du tout
00:53:13à la hauteur
00:53:14non
00:53:14elle n'est pas du tout
00:53:16à la hauteur
00:53:16et on a l'impression
00:53:17que maintenant
00:53:18je ne sais pas
00:53:20j'ai 47 ans
00:53:22je ne sais pas
00:53:24tout le monde
00:53:24maintenant c'est normal
00:53:25tout le monde doit rentrer
00:53:26avec un couteau
00:53:27tout le monde
00:53:27Non elle dit non
00:53:28il ne faut pas
00:53:29voilà
00:53:29elle dit non il ne faut pas
00:53:30non c'est pas bien
00:53:31il y aura encore
00:53:31un conseil de discipline
00:53:32en fait on a l'impression
00:53:34qu'on est sur des mots
00:53:37souvent excusez-moi
00:53:38de le citer
00:53:39une personne qui
00:53:41moi me parle
00:53:41et qui d'ailleurs
00:53:42a créé son parti
00:53:44et que j'apprécie beaucoup
00:53:45Hervé Moreau
00:53:46Notre Nation
00:53:47et écoutez un peu
00:53:48ce qu'elle écoute
00:53:50un peu ce qu'il dit
00:53:51on en reparlera
00:53:52Justement on est avec
00:53:53Maxime Repère
00:53:53vice-président du syndicat
00:53:54national des lycées et collèges
00:53:56bonjour
00:53:56merci d'être en direct
00:53:57avec nous
00:53:57est-ce que vous aussi
00:53:58vous avez le sentiment
00:53:59qu'elle n'est pas à la hauteur
00:53:59Elisabeth Borne ?
00:54:03Écoutez
00:54:03je n'ai pas à juger
00:54:05de la compétence
00:54:05ou pas d'une personne
00:54:06tout ce que je peux vous dire
00:54:07c'est que
00:54:08sur ces questions-là
00:54:10les réponses
00:54:11qu'elle apporte
00:54:13sont clairement insuffisantes
00:54:14et ne sont pas
00:54:16à la hauteur
00:54:17de ce qui se passe
00:54:18actuellement
00:54:18dans ce pays
00:54:19voilà
00:54:20que ce soit
00:54:21l'histoire des beepers
00:54:22que ce soit
00:54:24l'histoire des fouilles
00:54:25aléatoires
00:54:26etc
00:54:26très clairement
00:54:28on a l'impression
00:54:29qu'elle ne saisit pas
00:54:31toute l'ampleur
00:54:32du problème
00:54:32parce que
00:54:33le drame
00:54:35que nous avons vécu hier
00:54:36au-delà de la question
00:54:37de la sécurité
00:54:38pose surtout
00:54:40la problématique
00:54:41de la santé mentale
00:54:42chez les jeunes
00:54:43et de la façon
00:54:45dont on peut gérer
00:54:46justement
00:54:47ces comportements
00:54:48ce ne sont pas
00:54:49des fouilles aléatoires
00:54:50qui vont
00:54:51éviter
00:54:52un nouveau drame
00:54:53à l'avenir
00:54:54voilà
00:54:55donc j'aimerais
00:54:55que notre ministre
00:54:57nous écoute davantage
00:54:58je l'avais d'ailleurs
00:54:59sollicité le 1er avril dernier
00:55:01en proposant
00:55:02des mesures concrètes
00:55:04mesures
00:55:05qu'elle n'a pas
00:55:06suivies visiblement
00:55:08on se dit aussi
00:55:09qu'il y a quand même
00:55:10enfin j'ai l'impression
00:55:11qu'on est pied et poing
00:55:12liés à cause de nous-mêmes
00:55:14quand on parle de fouilles
00:55:15par exemple
00:55:15on dit
00:55:15ah oui mais attention
00:55:16parce qu'à l'entrée des écoles
00:55:17on peut juste regarder
00:55:18dans l'intérieur
00:55:19d'un sac
00:55:20on ne peut pas mettre
00:55:20les mains etc
00:55:21enfin au bout d'un moment
00:55:22il faut se dire
00:55:23qu'on est en guerre
00:55:23ou on n'est pas en guerre
00:55:24on est en guerre
00:55:24contre cette violence
00:55:25donc à un moment
00:55:26si c'est la loi qui dit ça
00:55:27on change la loi
00:55:28on fait bouger les choses
00:55:30honnêtement
00:55:30vous allez faire peur à qui
00:55:32quand vous dites à un élève
00:55:33attention ton couteau
00:55:35il suffit juste de le mettre
00:55:36derrière un cahier
00:55:36comme ils n'ont pas le droit
00:55:37de bouger dans ton sac
00:55:38de toute façon
00:55:39tu risques rien
00:55:40enfin on a l'impression
00:55:41qu'on est là
00:55:41avec une petite cuillère
00:55:42en train de dire
00:55:43oh là là oh là là
00:55:43mais la mer va déborder
00:55:44on voit qu'elle est en train
00:55:45de déborder
00:55:46pourquoi est-ce qu'on n'agit pas plus ?
00:55:49Parce qu'on va attendre
00:55:50le prochain drame
00:55:51avec de belles déclarations
00:55:52vous avez mis le doigt
00:55:54sur quelque chose de juste
00:55:55vous voyez
00:55:57cette proposition par exemple
00:55:58de permettre à quelqu'un
00:56:00d'un établissement
00:56:00de fouiller le 5ème élève
00:56:02et bien c'est la proposition
00:56:03que j'ai faite à Elisabeth Borne
00:56:05le 1er avril dernier
00:56:06proposition qu'elle a
00:56:08décliné d'un revers de main
00:56:10en disant que
00:56:11ce n'était pas possible
00:56:12or comment voulez-vous
00:56:13que nous puissions
00:56:14faire correctement
00:56:15notre travail
00:56:16si on ne nous donne pas
00:56:17les capacités
00:56:18et les moyens de le faire
00:56:19voilà
00:56:20on ne demande pas
00:56:20une fouille systématique
00:56:22on ne demande pas
00:56:23une fouille aléatoire
00:56:24on ne demande pas
00:56:25l'installation de portiques
00:56:26à tout va
00:56:26parce que ça ne résoudra
00:56:28pas le problème
00:56:28ça ne provoquera pas
00:56:30comment dire
00:56:31un électrochoc
00:56:34ça ne permettra pas
00:56:35le risque zéro
00:56:36mais on demande simplement
00:56:38des mesures simples
00:56:39des mesures concrètes
00:56:40pour ça
00:56:40il faut de l'investissement
00:56:42il faut de l'audace
00:56:44il faut des moyens
00:56:45et très clairement
00:56:46ce qui est annoncé
00:56:47ne nous convient
00:56:48absolument pas
00:56:48moi c'est dit
00:56:49et ça c'est clair
00:56:50merci Maxime Repère
00:56:51vice-président du 5e national
00:56:52lycées et collèges
00:56:53Jean-Pierre Colombias par exemple
00:56:54moi je trouve qu'on est
00:56:55chez les dingues
00:56:55excusez-moi
00:56:56de dire un élève
00:56:57non mais de dire un élève
00:56:58par exemple
00:56:59on n'a pas le droit
00:56:59de regarder dans son sac
00:57:00même si on soupçonne
00:57:01qu'il a un couteau
00:57:02on n'a pas le droit
00:57:02de fouiller
00:57:03excusez-moi
00:57:04mais on est chez les fous
00:57:04vous savez qu'il y a aussi
00:57:05pas mal d'enseignants
00:57:06qui sont contre ce genre de choses
00:57:07ben oui mais ils ont tort
00:57:08ils ont tort
00:57:08oui mais après
00:57:09quand il y a un drap dans leur classe
00:57:10deux choses
00:57:10quand il y a un drap dans leur classe
00:57:11après qu'est-ce qu'ils vont dire
00:57:12on était contre
00:57:13deux choses
00:57:13on a parlé de la visite
00:57:15de certains ministres
00:57:15monsieur Retailleau
00:57:16madame Bande
00:57:16il en manque un
00:57:17clairement
00:57:18c'est le ministre de la santé
00:57:19il est où
00:57:20pourquoi il ne s'exprime pas
00:57:22alors que là nous sommes dans un cas
00:57:23on est en train tous de l'évoquer là
00:57:25un mal-être
00:57:26un problème
00:57:26psychologique
00:57:27psychiatrique
00:57:28il est où
00:57:28je ne l'entends pas
00:57:29c'est dommage
00:57:30parce qu'il aurait quelque chose
00:57:31à dire
00:57:32oui on ne sait pas qui c'est
00:57:32oui on ne sait à peine qui c'est
00:57:34et pour les portiques
00:57:35on peut en parler ou pas
00:57:35oui vas-y
00:57:36alors les portiques c'est très clair
00:57:37c'est juste du délire
00:57:38pourquoi
00:57:39vous mettez un portique
00:57:40style aéroport
00:57:42le lycée qui vient d'être frappé
00:57:44c'est 2000 élèves
00:57:45vous les faites rentrer comment
00:57:47les 2000 élèves
00:57:47à 8h du matin
00:57:48mais comment ils font aux Etats-Unis
00:57:50c'est leur problème
00:57:50comment ils font aux Etats-Unis
00:57:51ils sont plus intelligents que nous
00:57:53ils sont plus doués que nous
00:57:54alors dans un instant
00:57:55on va faire une pause
00:57:55et puis dans un instant
00:57:56on va faire une pause
00:57:57on va faire une pause
00:57:58dans un instant
00:57:58on va voir comment ça se passe aux Etats-Unis
00:57:59aux Etats-Unis on le fait
00:58:00on le fait
00:58:01mais c'est bien ce que je dis
00:58:01ben oui on le fait
00:58:03mais bien sûr
00:58:03en France on est là
00:58:05avec des pudeurs de gazelles
00:58:06excusez-moi Jean-Pierre Colombiès
00:58:07Jean-Pierre Colombiès
00:58:08vous avez des pudeurs de gazelles
00:58:09excusez-moi
00:58:10excusez-moi
00:58:10on fait le CNews Info
00:58:14on y revient dans un instant
00:58:14et on va voir ce qu'il se passe aux Etats-Unis
00:58:16à tout de suite
00:58:16François Bayrou dans le Cantal
00:58:25pour dévoiler son plan
00:58:26contre les déserts médicaux
00:58:28au coeur du débat
00:58:28la brûlante question
00:58:29de la liberté d'installation
00:58:31des médecins
00:58:31alors que certains syndicats
00:58:33prévoient déjà des grèves
00:58:34et manifestations
00:58:35à partir du 28 avril
00:58:37vous découvrez les images
00:58:39d'une nouvelle manifestation
00:58:40pro-palestine
00:58:41qui s'est tenue hier
00:58:42devant Sciences Po Paris
00:58:43nouvelle manifestation
00:58:44alors que la direction
00:58:45a décidé de serrer la vis
00:58:47en prenant des sanctions
00:58:48contre trois étudiants
00:58:49des étudiants
00:58:50qui n'ont plus accès au campus
00:58:51jusqu'à la tenue
00:58:52de la sanction disciplinaire
00:58:53annonce l'établissement
00:58:54et puis en cette fin
00:58:56de vacances de Pâques
00:58:57Bison Futé prévoit
00:58:58une circulation difficile
00:58:59aujourd'hui
00:59:00dans le sens des retours
00:59:01dans le nord-ouest
00:59:02mais aussi dans le sud-est
00:59:03du pays
00:59:03et si vous prévoyez
00:59:05de rentrer samedi ou dimanche
00:59:06seule l'île de France
00:59:07fera face
00:59:08à une circulation dense
00:59:0911h37 sur CNews
00:59:14merci d'être en direct avec nous
00:59:15on continue à parler
00:59:16de ce qui s'est passé hier à Nantes
00:59:17et on avait le débat
00:59:18juste avant la pause
00:59:19avec Jean-Pierre Colombiès
00:59:19de mettre des portiques
00:59:20on n'est pas aux Etats-Unis
00:59:21nous a-t-il dit
00:59:22alors on va voir justement
00:59:23comment ça se passe aux Etats-Unis
00:59:24on va rejoindre le correspondant
00:59:25de CNews à Los Angeles
00:59:27Ramzi Malouki
00:59:27qui nous décrit
00:59:28quel est le protocole de sécurité
00:59:30dans les écoles
00:59:31et comment les choses sont appliquées
00:59:32Ramzi Malouki
00:59:33à Los Angeles
00:59:33Des initiatives novatrices
00:59:36je ne sais pas
00:59:36mais en tout cas
00:59:36il y a toute une série
00:59:37de protocoles de sécurité
00:59:38qui sont mis en place
00:59:39d'abord l'accès à l'école
00:59:41les portes sont verrouillées
00:59:42tous visiteurs
00:59:43y compris les parents
00:59:44doivent obtenir
00:59:45un badge d'identification
00:59:46alors quoi d'autre
00:59:48et bien il y a aussi
00:59:49les caméras de surveillance
00:59:49qui sont partout dans l'école
00:59:51espaces communs
00:59:52locaux
00:59:52classes
00:59:53il y a aussi l'encadrement
00:59:55qui est censé être formé
00:59:56formé en cas d'urgence
00:59:57mise à l'abri
00:59:58évacuation
00:59:59également il doit surveiller aussi
01:00:01et intervenir
01:00:03auprès de la direction
01:00:04en cas de santé mentale
01:00:07d'un des élèves
01:00:07ou en cas de publication
01:00:09sur les réseaux sociaux
01:00:11et puis il y a la police locale
01:00:12qui elle a souvent
01:00:13un agent à l'intérieur
01:00:15d'un lycée
01:00:15ou d'un collège
01:00:16ce qui permet normalement
01:00:17je dis bien normalement
01:00:18une intervention rapide
01:00:21sans oublier
01:00:21quelques lycées
01:00:23et quelques collèges
01:00:24qui ont des portiques
01:00:25donc de détecteurs de métaux
01:00:27ces portiques donc
01:00:27métalliques
01:00:29maintenant comment expliquer
01:00:30je vous le disais
01:00:31en lancement
01:00:32toutes ces fusillades
01:00:33il y a à peine une semaine
01:00:34dans un lycée de Dallas
01:00:35et bien le contexte juridique
01:00:37aux Etats-Unis
01:00:37est un petit peu particulier
01:00:38pourquoi ?
01:00:39parce qu'il y a les lois fédérales
01:00:40mais aussi les lois
01:00:41de chaque état
01:00:42qui sont plus ou moins strictes
01:00:44et je vous donne deux exemples
01:00:45ici en Californie
01:00:46interdiction absolue
01:00:48d'amener une arme à feu
01:00:49à moins de 300 mètres
01:00:51d'un établissement scolaire
01:00:52en revanche
01:00:53vous allez au Texas
01:00:54un adulte
01:00:55avec un permis de port d'armes
01:00:56c'est autorisé
01:00:57il peut rentrer
01:00:57dans l'enceinte de l'école
01:00:58autre exemple
01:00:59on parlait d'armes blanches
01:01:00et bien tous les couteaux
01:01:01sont interdits
01:01:02que ce soit à l'extérieur
01:01:03ou à l'intérieur
01:01:04d'un établissement scolaire
01:01:05en Californie
01:01:06ailleurs
01:01:07un couteau de moulure
01:01:08par exemple
01:01:08pour des cours de menuiserie
01:01:10est autorisé
01:01:11donc vous voyez
01:01:11les protocoles sont inégaux
01:01:13résultat
01:01:14c'est un véritable casse-tête
01:01:15même pas local
01:01:17c'est un casse-tête national
01:01:18dont personne
01:01:19ne détient encore la clé
01:01:21Laura Lebar
01:01:21vous nous disiez
01:01:22que vous avez vécu
01:01:22aux Etats-Unis
01:01:23ces portiques de sécurité
01:01:24pourquoi pas ?
01:01:25c'est super rassurant
01:01:27pour moi
01:01:27je suis arrivée de France
01:01:28aux Etats-Unis
01:01:29je suis partie du 17ème
01:01:31je suis arrivée dans une école
01:01:32avec 15 000 élèves
01:01:32et puis une jeune fille
01:01:34avec des formes formées
01:01:35j'avais peur du regard
01:01:36à ce moment-là
01:01:36de la séduction
01:01:37de plein de choses
01:01:37et sportique me rassurait énormément
01:01:39j'en garde plutôt
01:01:39un souvenir positif
01:01:41qu'un souvenir discriminatoire
01:01:43c'était assez intéressant
01:01:44parce que finalement
01:01:44je passais sportique
01:01:45je pouvais souffler
01:01:47en paix
01:01:48et ça m'a permis
01:01:49une fois
01:01:49j'ai assisté
01:01:50malheureusement
01:01:51j'étais jeune
01:01:51j'avais 15-16 ans
01:01:52j'ai assisté à une overdose
01:01:53et j'ai pas eu peur
01:01:55en fait des représailles
01:01:56j'ai pu aller directement
01:01:56voir la direction
01:01:57et on a pu mettre
01:01:58des soins en place
01:01:59donc c'est vraiment
01:01:59le souvenir que j'en garde
01:02:01et que je trouve
01:02:01assez intéressant
01:02:02pour la sécurité
01:02:03en tout cas
01:02:03de pouvoir parler
01:02:04quand quelque chose arrive
01:02:05Jean-Étienne Pozois
01:02:06c'est une solution
01:02:06les portiques pour vous ?
01:02:07Oui c'est une solution
01:02:08oui oui
01:02:09alors après effectivement
01:02:10le coût est exorbitant
01:02:12mais le coût d'une vie
01:02:14qu'est-il ?
01:02:15à un moment
01:02:15le coût d'une vie
01:02:16voilà
01:02:16Jean-Pierre Colombier
01:02:17ça vous a convaincu ou pas ?
01:02:19Pas du tout
01:02:20Pourquoi ?
01:02:20Non pas du tout
01:02:21parce que
01:02:21excusez-moi
01:02:22je vois pas le rapport
01:02:22entre le sexisme et le portique
01:02:23mais c'est pas grave
01:02:24Non il dit qu'elle avait peur
01:02:25Non mais peut-être
01:02:27que ça ait un incident
01:02:28je ne sais pas
01:02:28C'est amusant
01:02:30que les hommes
01:02:31n'arrivent jamais
01:02:31à avoir la peur
01:02:32que peuvent avoir
01:02:33les femmes dans leur corps
01:02:33Le portique vous rassurez
01:02:35c'est ça
01:02:35C'est pas grave
01:02:36c'est une parenthèse
01:02:36que je referme
01:02:37Le portique
01:02:39ok on met des portiques
01:02:40je reviens
01:02:41à mon exemple
01:02:42de 2000 élèves
01:02:44vous allez donc avoir
01:02:44le matin
01:02:452000 élèves
01:02:46qui vont faire la queue
01:02:47on est d'accord
01:02:47devant
01:02:48Pourquoi ils arrivent
01:02:49aux Etats-Unis ?
01:02:50Je sais pas
01:02:50il faut leur poser la question
01:02:51En voyant une mission
01:02:53que le gouvernement
01:02:54on voit une mission
01:02:55voir comment on arrive
01:02:56aux Etats-Unis
01:02:56On n'est pas aux Etats-Unis
01:02:57et quelqu'un qui a
01:02:58des troubles psychiatriques
01:02:59lourds
01:03:00comme c'est apparemment le cas
01:03:01tuera à l'extérieur
01:03:02au lieu de tuer à l'intérieur
01:03:03Au moins à l'intérieur
01:03:04ce sera protégé
01:03:05mais on fait rien
01:03:05en vous écoutant
01:03:06Excusez-moi
01:03:07Mais non mais parce que
01:03:09vous dites les choses
01:03:10à moitié
01:03:10C'est moins de finir
01:03:12Ah oui mais ça c'est facile
01:03:13vous dites ça
01:03:13Excusez-moi
01:03:14J'ai un pire
01:03:14On vous dit
01:03:15il y a un moyen
01:03:16de protéger l'intérieur
01:03:17des écoles
01:03:17Vous dites
01:03:17Ah oui mais l'extérieur
01:03:18ne sera pas protégé
01:03:19mais enfin on n'avance pas
01:03:20Mais on n'avance pas
01:03:21Ce n'est pas moi
01:03:22qui supprimer
01:03:23un point de policier
01:03:23sur deux
01:03:24que je sache
01:03:24Mais ça va
01:03:25vous l'avez dit trois fois
01:03:26ça
01:03:26Maintenant on vous dit
01:03:27il y a un moyen
01:03:27de sécuriser
01:03:29l'intérieur des écoles
01:03:30Et vous
01:03:31Mais non mais
01:03:32essayez de répondre
01:03:33Je suis en train de le faire
01:03:34Mais alors
01:03:35on peut sécuriser
01:03:36l'intérieur des écoles
01:03:36avec des portiques
01:03:37donc c'est bien
01:03:38Pourquoi vous dites non ?
01:03:39Non je dis non
01:03:39Mais ce sera trop complexe
01:03:41et trop lourd
01:03:41C'est ça
01:03:42Donc on fait rien
01:03:42Il faut se saisir
01:03:45de ce moment
01:03:45je vous le redis
01:03:46fondateur
01:03:47qui en plus fait écho
01:03:48à d'autres
01:03:49qui sont de nature différente
01:03:50avec des irruptions
01:03:51de gens qui ne sont pas
01:03:52du lycée
01:03:53du collège
01:03:54voire de l'école
01:03:54aujourd'hui
01:03:54on le sait
01:03:55Donc sanctuariser
01:03:56pas bunkeriser
01:03:57sanctuariser
01:03:58l'espace d'éducation
01:03:59c'est un enjeu
01:04:00majeur central
01:04:01je vous dis
01:04:01c'est un enjeu central
01:04:02comme celui du service public
01:04:04vous rendez compte
01:04:05dans un pays
01:04:05où les prisons
01:04:06sont attaquées
01:04:07donc on est assez loin
01:04:09on parle de mexicanisation
01:04:11l'américanisation
01:04:11on va cumuler
01:04:12l'ensemble des dérives
01:04:13de tous les pays
01:04:14si on faisait un digest
01:04:15de tout ça
01:04:16on l'aurait chez nous
01:04:17donc il faut qu'on se regarde
01:04:17en face
01:04:18sécuriser
01:04:19les espaces d'éducation
01:04:21c'est quoi ?
01:04:21c'est par exemple
01:04:22l'enjeu du téléphone
01:04:23vous vous rendez compte
01:04:23qu'on est encore
01:04:24en train de gloser
01:04:25sur le fait
01:04:25qu'il faut le téléphone
01:04:26ou pas
01:04:26ce qui vous empêche
01:04:27d'enseigner correctement
01:04:28même à l'université
01:04:29aujourd'hui
01:04:29qui permet d'envoyer
01:04:30des messages
01:04:31pour organiser des choses
01:04:32en prison
01:04:32vous vous rendez compte
01:04:33on en est
01:04:33donc il faut absolument
01:04:35qu'on trouve aujourd'hui
01:04:35un moyen portique
01:04:37pas portique
01:04:37personnel de sécurité
01:04:38ce qu'on veut derrière
01:04:39pour à l'entrée
01:04:40parce que c'est ça
01:04:41l'entrée et la sortie
01:04:42d'un territoire
01:04:42dans l'espace géographique
01:04:43c'est comme ça
01:04:44qu'on le protège
01:04:44et après vous avez
01:04:45excusez-moi
01:04:46moi j'ai entendu
01:04:46François Bayrou hier
01:04:47je faisais un bond
01:04:48dans ma télé
01:04:48excusez-moi
01:04:49François Bayrou
01:04:50qui nous a expliqué
01:04:50qu'il fallait peut-être
01:04:52voir si on n'interdisait
01:04:53pas la vente
01:04:53des couteaux aux mineurs
01:04:54non mais excusez-moi
01:04:56mais dans votre cuisine
01:04:57vous avez quoi ?
01:04:58vous n'avez pas de couteaux ?
01:04:59enfin c'est quoi
01:05:00ces solutions ?
01:05:01essayons de trouver
01:05:02des vraies solutions
01:05:03voilà ce qu'on pouvait dire
01:05:06sur ce sujet
01:05:06juste je voulais qu'on parle
01:05:07d'autre chose
01:05:08dans cette émission
01:05:09je voulais qu'on parle
01:05:10de cette affaire
01:05:11qui est révélée
01:05:12en exclusivité
01:05:13par nos confrères
01:05:13de Valeurs Actuelles
01:05:14et je trouve que cette affaire
01:05:15elle est hallucinante
01:05:16c'est l'histoire de Nicolas
01:05:17Élise et leur fils
01:05:18de 16 mois
01:05:19ils sont encore sous le choc
01:05:20vous voyez leur photo
01:05:21après l'accident
01:05:22dont ils ont été victimes
01:05:23ce lundi de Pâques
01:05:24alors qu'ils rentraient
01:05:25d'un week-end en famille
01:05:26dans le Val d'Oise
01:05:27leur voiture a été
01:05:27violemment percutée
01:05:28par un autre véhicule
01:05:29et ils ont découvert
01:05:31que le chauffard
01:05:32était un mineur
01:05:33de 17 ans
01:05:34ça à la limite
01:05:35c'est déjà beaucoup
01:05:36mais surtout
01:05:37ça faisait 14 fois
01:05:38qu'il était arrêté
01:05:39par les forces de l'ordre
01:05:41au volant d'une voiture
01:05:42on est avec Amaury Bucot
01:05:43qui révèle cette affaire
01:05:44bonjour Amaury
01:05:45merci d'être avec nous
01:05:46journaliste police-justice
01:05:47à Valeurs Actuelles
01:05:48j'ai essayé de synthétiser
01:05:49en deux phrases l'affaire
01:05:50mais racontez-nous
01:05:50un peu ce qui s'est passé
01:05:51oui il s'est passé
01:05:53lundi de Pâques
01:05:54cher Jean-Marc
01:05:56et en fait
01:05:57vous avez une famille
01:05:58donc Nicolas
01:06:00Élise
01:06:00et leurs petits garçons
01:06:01qui n'a que 16 mois
01:06:03qui rentraient
01:06:05d'un week-end en famille
01:06:05puisque c'était
01:06:06le week-end de Pâques
01:06:07il est 14h à Sèvres
01:06:08ce jour-là
01:06:09ce lundi
01:06:09et en fait
01:06:10il croise la route
01:06:11d'un SUV Toyota
01:06:14RAV4
01:06:15qui a été effectivement
01:06:17volé dans la nuit
01:06:17précédente
01:06:18et dans lequel
01:06:19se trouvent
01:06:20trois personnes
01:06:21deux passagers
01:06:22qui sont âgés
01:06:22de 19 et 15 ans
01:06:24et un conducteur
01:06:24de 17 ans
01:06:25qui est effectivement
01:06:26un multi-récidiviste
01:06:27j'ai pu avoir
01:06:28connaissance
01:06:29de son palmarès
01:06:30et il est effectivement
01:06:30connu pour une quinzaine
01:06:31de faits
01:06:32des refus d'automparés
01:06:33des vols
01:06:34des conduites sans permis
01:06:35des vols
01:06:36des violences
01:06:36enfin tout ce qu'on peut faire
01:06:37et donc
01:06:39ce jeune homme
01:06:40au volant de cette voiture
01:06:40était en train de fuir
01:06:41une patrouille de police
01:06:42qui était à sa poursuite
01:06:43puisqu'il conduisait
01:06:44un véhicule volé
01:06:45il a pris tous les risques
01:06:47évidemment
01:06:47on l'a un peu vu
01:06:49comme dans la Fernelle
01:06:49pour fuir la police
01:06:51il a fait des pointes
01:06:52c'est ce que racontent
01:06:53les policiers
01:06:53jusqu'à 120 km heure
01:06:55en pleine ville
01:06:55pour fuir les équipages
01:06:56des policiers
01:06:57et finalement
01:06:57il est arrivé face
01:06:58au véhicule de cette famille
01:07:00qui n'avait rien demandé
01:07:01qui rentrait tranquillement
01:07:01chez elle
01:07:02et il a percuté
01:07:04le véhicule de la famille
01:07:05à environ 60 à 80 km heure
01:07:08donc le choc a été
01:07:08extrêmement violent
01:07:09on le voit sur les images
01:07:11ça c'est le véhicule
01:07:12des auteurs
01:07:14mais l'autre
01:07:15on voit aussi
01:07:15l'autre image
01:07:16ça c'est l'image
01:07:17de la famille
01:07:18derrière on voit
01:07:19les deux auteurs
01:07:20qui sont en train
01:07:20d'être menottés
01:07:20la mère de famille
01:07:21avec son enfant
01:07:22et le père
01:07:22qui est bloqué
01:07:23à l'intérieur de la voiture
01:07:24car lui était vraiment
01:07:25encastré dans la voiture
01:07:26et il n'a pas pu sortir
01:07:28du véhicule
01:07:28il a fallu que les pompiers
01:07:29découpent la carcasse
01:07:30de la voiture
01:07:31les parents évidemment
01:07:32et leur enfant
01:07:33sont extrêmement choqués
01:07:34par ce qui s'est passé
01:07:35j'ai pu les rencontrer
01:07:36hier chez eux
01:07:37il faut savoir
01:07:39qu'ils ont eu quand même
01:07:39les deux parents
01:07:40ont 21 jours d'ITT
01:07:41et leur fils
01:07:42qui a un bras cassé
01:07:43qui n'a que 16 mois
01:07:44a 60 jours d'ITT
01:07:46donc c'est extrêmement
01:07:47lourd pour eux
01:07:48ils sont encore très choqués
01:07:48par ce qui leur est arrivé
01:07:49et comme ils n'ont plus
01:07:50de véhicule
01:07:50ils sont obligés
01:07:51d'habiter chez leurs parents
01:07:52puisqu'ils n'ont plus
01:07:53le moyen de se déplacer
01:07:54avec leurs petits garçons
01:07:55alors ce qui évidemment
01:07:56les frappe aussi
01:07:57dans ce qui s'est passé
01:07:58c'est que quand ils
01:07:59se sont rendus
01:08:00après être passés
01:08:01à l'hôpital
01:08:01ils se sont rendus
01:08:02au commissariat
01:08:03pour porter plainte
01:08:04et effectivement
01:08:04les policiers leur ont dit
01:08:05que ce chauffard
01:08:07ce jeune chauffard
01:08:07de 17 ans
01:08:08il l'avait arrêté
01:08:09plein de fois
01:08:09il était systématiquement
01:08:11remis dehors
01:08:11notamment parce qu'il
01:08:12n'avait que 17 ans
01:08:13et donc il n'était même
01:08:15pas sûr de pouvoir
01:08:16arrêter définitivement
01:08:17sa trajectoire délinquante
01:08:18et moi ce que me dit
01:08:19un policier local
01:08:20c'est qu'un jour
01:08:21ce jeune de 17 ans
01:08:22va finir par tuer quelqu'un
01:08:23et d'ailleurs là
01:08:23on a frôlé le drame
01:08:24c'est ce qu'on dit
01:08:25les médecins
01:08:26à ce couple auteur
01:08:27et à ce couple victime
01:08:29et donc voilà
01:08:30pour les victimes
01:08:31aujourd'hui
01:08:31c'est extrêmement dur
01:08:32ils ne comprennent pas
01:08:33comment un tel danger public
01:08:35se trouvait dehors
01:08:35et ils espèrent
01:08:37que la justice
01:08:37Amori
01:08:39il est où aujourd'hui ce jeune
01:08:39est-ce qu'il a été
01:08:41remis en liberté
01:08:41ou incarcéré
01:08:42non non
01:08:43il a été placé
01:08:43en détention provisoire
01:08:44les deux conducteurs
01:08:45eux ont été relâchés
01:08:47mais ce qu'il faut savoir
01:08:48c'est que
01:08:49les passagers
01:08:51ont dit d'ailleurs
01:08:52aux parents victimes
01:08:53qu'ils avaient tenté
01:08:54de dire aux conducteurs
01:08:56de s'arrêter
01:08:56mais en fait
01:08:57la vérité c'est que
01:08:57moi j'ai eu accès
01:08:58à une vidéo
01:08:59dans laquelle on voit
01:09:00un des passagers
01:09:01se prendre
01:09:01se filmer
01:09:02pendant la course poursuite
01:09:03en train d'un peu
01:09:04de fanfaronner
01:09:05en disant
01:09:05voilà sur la Mec
01:09:06le Coran etc
01:09:06comme s'il était
01:09:08quelque chose
01:09:08d'extraordinaire
01:09:09d'excitant
01:09:09et ce qui a vraiment
01:09:11aussi affligé
01:09:12la famille
01:09:13donc Élise, Nicolas
01:09:14et leurs petits garçons
01:09:15c'est que
01:09:16lorsqu'ils se sont rendus
01:09:17au commissariat
01:09:18pour porter plainte
01:09:19ils ont croisé
01:09:20le père du conducteur
01:09:22de 17 ans
01:09:23de ce mineur
01:09:24qui leur aurait dit
01:09:26un peu sur un ton
01:09:27désinvolte
01:09:29voire arrogant
01:09:29que de toute façon
01:09:30son fils allait sortir
01:09:31et que c'était pas très grave
01:09:32ce qui s'était passé
01:09:33Sur la liste
01:09:34merci beaucoup
01:09:34Amoribuco
01:09:35journaliste
01:09:35police-justice
01:09:36à Valeur Actuelle
01:09:36de nous avoir révélé
01:09:37cette affaire
01:09:37Jean-Pierre Conlebiot
01:09:38ça vous faisait réagir
01:09:39en tant que policière
01:09:40Oui bien sûr
01:09:40parce qu'il a prononcé
01:09:41le nom de Naël
01:09:42qui je le rappelle
01:09:44sortait la veille
01:09:45d'une affaire
01:09:46d'une comparution
01:09:47pour exactement
01:09:48les mêmes faits
01:09:48et on a une forme
01:09:49de banalisation de ça
01:09:50en se disant
01:09:50ce sont des mineurs
01:09:51c'est normal
01:09:52ils roulent
01:09:52apparemment ils le font tous
01:09:54c'était le discours
01:09:54qui a été tenu
01:09:56c'est pas parce qu'il a 17 ans
01:09:57qu'il n'est pas allé au trou
01:09:58les 14 premières fois
01:10:00c'est parce que le parquet
01:10:02ne l'a pas envoyé au trou
01:10:03c'est pas tout à fait
01:10:04la même chose
01:10:04et qu'on ne l'a pas
01:10:05fait incarcérer
01:10:07moi j'ai travaillé sur une affaire
01:10:08qui m'a traumatisé
01:10:08pendant des années
01:10:09je peux vous l'assurer
01:10:10je peux vous l'avouer
01:10:11une affaire exactement
01:10:12dans les mêmes circonstances
01:10:13qui a vu la mort du couple
01:10:15d'une famille entière
01:10:16qui venait à contresens
01:10:18d'une voiture volée
01:10:18conduite par un mineur
01:10:19le père et la mère
01:10:20ont été tués sur le coup
01:10:21les trois enfants
01:10:22étaient à l'arrière
01:10:23il y en a une qui s'est retrouvée
01:10:24dans le coma
01:10:25et les deux autres ont survécu
01:10:26et on trouve tout ça
01:10:27relativement sympathique
01:10:28mais comment imaginer
01:10:30ce qui se passe là
01:10:31vous imaginez cette famille
01:10:32qui rentre tranquillement
01:10:33de week-end
01:10:34avec son petit gamin derrière
01:10:37on lui rentre dedans
01:10:39il découvre que non seulement
01:10:40il a 17 ans
01:10:42donc il ne devrait pas être au volant
01:10:43mais en plus ça fait 14 fois
01:10:44qu'il a interpellé
01:10:45ça rend pas ce que je vous disais
01:10:46tout à l'heure
01:10:46que vous avez un petit peu critiqué
01:10:48mais c'est pas grave
01:10:49sur la banalisation
01:10:51de la transgression
01:10:51dans ce foutu pays
01:10:52sur ça je suis d'accord
01:10:54sur ça je suis d'accord
01:10:55on a aujourd'hui
01:10:55une exposition
01:10:56en l'honneur des tueurs en série
01:10:58ça ne gêne personne
01:10:59on trouve ça tout à fait normal
01:11:00on est en direct
01:11:01avec le maître Michel Benezra
01:11:02qui est avocat en droit routier
01:11:03bonjour maître
01:11:04merci d'être en direct avec nous
01:11:05cette histoire
01:11:06elle est révoltante
01:11:08comment on peut expliquer
01:11:09qu'un mineur
01:11:10qui est arrêté
01:11:1114 fois
01:11:12en particulier
01:11:13pour des conduites
01:11:13sans permis
01:11:14des conduites illégales
01:11:15etc
01:11:15sort tranquillement
01:11:17et vous avez entendu
01:11:18peut-être Amori
01:11:18il y a un instant
01:11:19qui nous dit
01:11:19ah oui le père
01:11:20il dit c'est pas grave
01:11:20de toute façon
01:11:20il va ressortir mon fils
01:11:21la difficulté
01:11:25c'est que
01:11:25tant qu'il n'y a pas de blessés
01:11:27tant qu'il n'y a pas de morts
01:11:28la justice
01:11:29va considérer
01:11:31que le mineur
01:11:32finalement
01:11:33n'est pas dangereux
01:11:34pourquoi
01:11:35parce que
01:11:35parfois
01:11:36il va simplement
01:11:37être remis
01:11:38sous la garde des parents
01:11:39sans faire de garde à vue
01:11:40sans rien faire
01:11:40parfois
01:11:41c'est le système judiciaire
01:11:43qui va prévoir
01:11:44une mesure alternative
01:11:46à l'enfermement
01:11:47et on peut le comprendre
01:11:48parce qu'effectivement
01:11:49ce sont des mineurs
01:11:50et qu'il n'y a pas
01:11:51mort d'homme
01:11:51ou encore de blessés
01:11:53et enfin
01:11:54quoi qu'il arrive
01:11:55on le sait
01:11:56une conduite sans permis
01:11:57n'entraîne pas forcément
01:11:58une mesure de détention
01:12:00la jurisprudence
01:12:01que ce soit un adulte
01:12:03pas forcément un mineur
01:12:03va être très laxiste
01:12:05sur ce point là
01:12:06et va prononcer
01:12:08des peines alternatives
01:12:09elles-mêmes
01:12:10donc ce n'est pas parce que
01:12:12c'est un mineur
01:12:13on est vraiment
01:12:14dans un cas particulier
01:12:15où effectivement
01:12:16la conduite sans permis
01:12:17est négligée
01:12:19en tant qu'infraction
01:12:19c'est-à-dire qu'on va considérer
01:12:21qu'il y en a tellement
01:12:21que finalement
01:12:22on va donner
01:12:23des peines très légères
01:12:25par ordonnance
01:12:26même par PV
01:12:26donc voilà
01:12:27voilà où on en est aujourd'hui
01:12:28dans le pouvoir
01:12:30de répression
01:12:31des policiers
01:12:31et effectivement
01:12:32il faut attendre
01:12:32que ces situations
01:12:33s'aggravent
01:12:34comme c'est le cas
01:12:35en l'espèce
01:12:35pour réagir
01:12:37et pour s'emparer
01:12:38le politique
01:12:40pour s'emparer
01:12:41de ce type d'affaires
01:12:42pour aller
01:12:42crier au loup
01:12:43mais ça veut dire
01:12:45que c'est parce que
01:12:45il y a cet enfant
01:12:46de 16 mois
01:12:47qui est à l'arrière
01:12:47du véhicule
01:12:48qui a aujourd'hui
01:12:48le bras cassé
01:12:49qui a d'ailleurs
01:12:5210 tétés
01:12:52il a 60 jours
01:12:5310 tétés
01:12:53l'enfant
01:12:54et les parents
01:12:55ont 20 jours
01:12:56chacun
01:12:56il a fallu attendre ça
01:12:58pour qu'à un moment donné
01:12:59on se dise
01:12:59on va peut-être
01:13:00l'incarcérer
01:13:00alors qu'il avait été
01:13:01arrêté 14 fois avant
01:13:02au bout de 2-3 fois
01:13:03on ne se dit pas
01:13:04ce gamin
01:13:05il ne comprend pas
01:13:05à un moment
01:13:06on va peut-être
01:13:06l'envoyer un petit peu
01:13:07en préventive
01:13:08pour essayer de le former
01:13:09il faut qu'il y ait
01:13:11un blessé
01:13:11il faut qu'il y ait
01:13:12un enfant de 16 mois
01:13:13qui soit blessé
01:13:13pour qu'on se décide
01:13:15c'est exactement
01:13:16la même chose
01:13:17avec un adulte
01:13:18c'est-à-dire que
01:13:19quand bien même
01:13:20c'est un adulte
01:13:21qui va commettre
01:13:223 fois par exemple
01:13:23l'infraction
01:13:24de conduite sans permis
01:13:25on va effectivement
01:13:27le réprimander
01:13:29entre guillemets
01:13:30ensuite on va le sanctionner
01:13:31avec les finances
01:13:33ensuite on va lui mettre
01:13:34un sursis
01:13:36on peut lui mettre aussi
01:13:37des travaux d'intérêts généraux
01:13:40et voilà
01:13:41il y a des mesures alternatives
01:13:43à l'enfermement
01:13:43et on peut le comprendre
01:13:44parce que
01:13:45tant qu'il n'y a pas de lesté
01:13:4514 fois
01:13:46on n'est pas à 3 fois
01:13:47c'est 14 fois
01:13:48alors je ne suis pas
01:13:49en train de défendre
01:13:50on me revient
01:13:51non mais c'était
01:13:52par rapport à ce qui se passe
01:13:53ce n'était pas par rapport
01:13:54à vous bien évidemment
01:13:55mais je me dis 14 fois
01:13:56et on en est en train
01:13:57de se dire
01:13:57ah bon bah oui
01:13:58des mesures alternatives
01:13:59oui parce que
01:14:01la jurisprudence
01:14:02est trop laxiste
01:14:03en matière routier
01:14:04il faut le savoir
01:14:05ce n'est pas parce que
01:14:06certains procès
01:14:07sont médiatisés
01:14:08et j'entends
01:14:09celui de Palmat
01:14:10par exemple
01:14:10que
01:14:11finalement
01:14:13les sanctions
01:14:15sont légères
01:14:15Maître
01:14:16merci d'avoir été avec nous
01:14:17merci à tous
01:14:17on avait beaucoup de sujets
01:14:18aujourd'hui
01:14:19merci d'avoir été avec nous
01:14:20dans un instant
01:14:20c'était Eric Aban
01:14:20passez un bon week-end
01:14:22on se retrouve lundi
01:14:22à partir de 10h35
01:14:23à lundi
01:14:23d'ici là
01:14:24soyez prudents
01:14:25merci d'avoir regardé cette vidéo
01:14:26merci d'avoir regardé cette vidéo