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Interrogée sur les propos du ministre de l'Intérieur, Bruno Retailleau, qui a parlé « d'un fait de société » et « d'ensauvagement », la maire de Nantes, Johanna Rolland a expliqué qu'elle ne souhaitait « pas faire de politique » à la suite de l'attaque au couteau qui s'est pas produite à Nantes le 24 avril. La maire de la ville a dénoncé les récupérations de responsables politiques qui « tweetent depuis Paris ».

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Transcription
00:00Eh bien moi ce soir je ne ferai pas de politique.
00:02D'abord c'est un choc immense pour Nantes.
00:08Mes premières pensées vont évidemment à cette jeune fille, à sa famille,
00:14mais aussi à tous les élèves de l'établissement.
00:16Je le dis parce que pour avoir passé l'après-midi ici, à leur côté,
00:23évidemment l'effroi, l'incompréhension et les questions
00:27étaient sur toutes les lèvres de ces jeunes et de nos jeunes.
00:34Ensuite je voudrais vraiment saluer la réactivité des forces de secours et de sécurité
00:39qui ont été très rapides, très organisées et très présentes.
00:43Et puis je voudrais profondément saluer la communauté éducative.
00:47Parce qu'on a évoqué la première étape, la ministre de l'Éducation l'a fait,
00:51le moment où ils ont pour deux d'entre eux limité la progression
00:56de l'élève qui a agressé et in fine tué une de ses camarades.
01:03Mais ensuite il y a aussi tout le reste de l'après-midi avec une communauté éducative,
01:08là pour les élèves, pour leurs élèves, à pouvoir les rassurer,
01:13donner des informations, permettre le retour dans les familles.
01:17Et je veux leur dire ici ma reconnaissance.
01:21Qu'est-ce que vous pensez des propos de Bruno Retailleau qui va déjà sur un terrain politique
01:26et qui parle non plus d'un fait divers mais d'un fait de société et d'ensauvagement ?
01:30Eh bien moi ce soir je ne ferai pas de politique.
01:32Je suis la mère de cette ville.
01:34Cette ville elle est endeuillée.
01:35La politique c'est un autre moment.
01:40Moi je suis d'abord dans la compassion à l'égard de cette famille,
01:45dans le soutien des habitantes et des habitants.
01:48Je crois que le moment n'est pas à la politique et je le dis
01:50parce que j'ai vu des responsables nationaux qui n'ont pas mis les pieds ici,
01:54qui ont tweeté de Paris, qui ont utilisé, qui ont instrumentalisé déjà.
02:00Alors oui, il y a des questions à poser.
02:03J'en pose une, la santé mentale de la jeunesse de ce pays.
02:06Ça fait partie des sujets.
02:08Posons les sujets de fond.
02:10Mais la politique c'est pas ce soir.

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