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L'experte en éducation Anne Coffinier intervient sur la santé mentale des jeunes : «Il n'y a qu'à regarder les images de l'INA où les enfants de 12 ans s'expriment, ça n'a rien avoir avec notre époque où on dirait des demeurés finis.»

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Transcription
00:00Il y a à la fois une vacuité immense, il y a un abrutissement intense.
00:03Je ne suis plus certain qu'il y ait vraiment un imaginaire.
00:04Je pense qu'il y a les deux.
00:05Il y a à la fois une espèce de vide, c'est-à-dire qu'il n'est plus peuplé par des êtres littéraires.
00:11L'imagination littéraire a déserté.
00:13Mais par contre, il y a un imaginaire qui vient d'un ensemble de choses,
00:16notamment des séries, des réseaux sociaux, des micro-histoires.
00:20Donc on a déserté le livre pour la série.
00:22Oui, la série, ce qu'on voit sur TikTok, les réseaux sociaux,
00:26toutes sortes de niaiseries plus ou moins horribles.
00:27Alors, par conséquent, il ne faut pas s'étonner des phénomènes que nous pouvons constater.
00:32Je ne sais pas.
00:34Parce que l'imaginaire littéraire avait au moins un mérite, c'était celui d'être structuré.
00:38Il n'y avait pas moins de violence dans les livres, mon cher Vincent.
00:40Non, mais il y avait quand même...
00:42Ceux qu'on lisait à l'école étaient quand même moins...
00:44Il y avait une chose très importante, c'est que le stock de langage,
00:46la capacité à s'exprimer était beaucoup plus élevée.
00:49Et donc, lorsqu'on avait besoin de gérer des émotions,
00:52ça s'est remarquablement bien expliqué par Alain Ben-Tolila, par exemple,
00:55on l'exprimait quand même avec des mots.
00:56Il suffit de regarder, par exemple, Lina,
00:59qui montre comment les enfants du même âge,
01:01je ne sais pas, à 12 ans, 13 ans, s'expriment.
01:03Ça n'a rien à voir avec notre époque,
01:05où on dirait que c'est des demeurés finis.
01:07Sous-titrage Société Radio-Canada

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