• il y a 8 mois
Ces derniers temps, les agressions devant les établissements scolaires se multiplient en France et la violence chez les jeunes se banalise. Pour l’essayiste, Sabrina Medjebeur, «on ne pointe jamais la responsabilité des parents».

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Transcription
00:00 On en est arrivé là parce qu'il y a un agrégat de circonstances et de manœuvres politiques
00:08 qui ont amené malheureusement ce type de phénomène criminel.
00:12 Ce garçon, il étudiait tranquillement, il avait envie d'avoir une vie d'un adulte 15 ans,
00:18 une vie amoureuse, obtenir ses diplômes, grandir, évoluer dans la société,
00:24 et il se fait tabasser et il meurt.
00:26 Donc voilà l'école de la République française aujourd'hui en 2024, nous avons des professeurs qui sont égorgés,
00:32 d'autres qui sont assassinés à coups de couteau, d'autres qui doivent démissionner
00:36 parce qu'une fille refuse de retirer son voile, et puis face à cela il n'y a aucune réponse politique
00:43 pour endiguer ce phénomène.
00:45 Maintenant Rachid, son cousin, parlait de violence gratuite,
00:48 la violence gratuite elle est malheureusement un des symptômes de la décrépitude de la société,
00:53 c'est-à-dire que cette violence qu'Emmanuel Macron appelle une violence désinhibée,
00:57 elle s'explique par tout ce qui s'est passé en réalité depuis mai 68,
01:01 c'est-à-dire une société libérale, libertaire, qui a accouché à un polythéisme de valeurs,
01:08 une composition culturelle dans certains quartiers qui fait valoir la prédominance de certaines valeurs culturelles
01:15 comme l'honneur, le sens de l'honneur, la culture de la violence, le capital guerrier,
01:19 le rite initiatique qui l'accompagne.
01:21 Vous avez des enfants qui ne sont pas, parce que Maurice Berger le disait très bien,
01:26 quand Emmanuel Macron parle de décivilisation, le pédopsychiatre explique qu'il y a des enfants
01:30 qui ne sont pas civilisés parce que les parents ne leur intériorisent pas des interdits
01:35 qui sont des interdits structurants qui leur permettent de comprendre,
01:38 comme disait le maire tout à l'heure, où est le bien, où est le mal.
01:41 Vous avez des facteurs aussi, encore une fois, psychologiques de ces jeunes
01:45 qui n'ont pas ce qu'on appelle de surmoi, c'est-à-dire de compréhension de l'altérité
01:50 donc de respect de l'altérité et qui sont dans l'impulsivité de l'acte
01:57 sans même réfléchir à leurs conséquences parce qu'il y a chez eux,
02:02 ce qu'appelle Maurice Berger, un manque d'empathie.
02:06 Ce sont des profils psychopathiques, post-cliniques.
02:09 Il faut réapprendre ce qu'est le bien, ce qu'est le mal.
02:11 C'est ce que disait le maire tout à l'heure, qu'on va réécouter et nous continuons la discussion.
02:17 Il y a aussi quelque chose qui m'intéresse beaucoup, c'est qu'on parle des maires,
02:21 on parle des enseignants, on parle de ces enfants délinquants
02:24 mais on ne pointe jamais la responsabilité des parents.
02:27 Nous allons y venir, j'vous promets.
02:29 [Musique]
02:32 [SILENCE]

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