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00:0045, Europe 1, 13h, dernière partie avec vous Céline Giraud, et aujourd'hui le journaliste Yvan-Riouffol et le chroniqueur politique Olivier Bartigolle.
00:06Et j'avais envie de revenir sur ces 29 interpellations ce matin suite aux attaques de prison de ces deux dernières semaines.
00:13Vaste coup de filet tôt ce matin, donc je le disais, 29 interpellations.
00:18Parmi les interpellés, 5 détenus extrait de leur cellule.
00:21Le parquet national antiterroriste, et du dossier, ajoute que des perquisitions sont en cours.
00:25On va écouter Laurent Nunez, le préfet de police invité d'Europe 1.
00:28Céline Giraud ce matin, il explique les nouvelles mesures mises en place en prison.
00:32Il y a des investigations qui ont été menées dans tout le pays.
00:35Le ministre d'Etat l'avait dit, on les retrouvera.
00:37Et dans ce type d'opérations, il est habituel effectivement qu'on déclenche des opérations d'interpellation coordonnées au même moment.
00:45Ces nouvelles mesures dérangent et c'est la réaction, voilà, moi c'est une interprétation personnelle.
00:49Beaucoup au ministère de l'Intérieur, dont moi, y voyons la main du narcotrafic.
00:54Voilà, et Bruno Retailleau de son côté évoquait la piste de Narco-Racaille, l'une des pistes les plus crédibles.
01:01C'est une guerre qui est déclarée, ça veut dire que le narcotrafic livre une guerre, attaque l'État, l'autorité ?
01:08Oui, c'est une véritable guerre car les enjeux financiers sont colossaux.
01:12On l'a su grâce au rapport sénatorial qui avait vraiment réalisé un travail remarquable pour faire un état des lieux de la situation dans notre pays.
01:23Avec un tsunami blanc, notamment de la cocaïne qui déferle dans notre pays et en Europe.
01:29Et avec des moyens qui ne sont pas à la hauteur pour mener cette guerre.
01:32On se souvient du témoignage des magistrats marseillais, notamment.
01:36Cela a inspiré une loi sur le narcotrafic.
01:39Aussi une décision forte du garde des Sceaux de regrouper les gros bonnets du narcotrafic dans une prison dédiée.
01:46Donc tout cela montre bien que le combat est engagé.
01:50Et les narcotrafic, quand on organisait quelque chose d'assez coordonné dans le pays,
01:55pour s'attaquer donc à la fois à la prison et au personnel pénitentiaire en s'attaquant à leur lieu de domicile.
02:04Donc on voit bien qu'il y a une tension permanente aujourd'hui sur ce sujet.
02:09Mais avec un exécutif, il faut quand même le dire, qui ne reste pas l'arme au pied et qui a réagi enfin.
02:17Yvan Yeufon, la guerre a déclaré.
02:17Oui, c'est une première victoire, une belle victoire à remporter.
02:20Ce que je rappelle, 5 détenus extrait de leur cellule dans le cadre de ces interpellations.
02:25Cela en dit beaucoup sur la volonté de l'État d'aller partout.
02:28Mais la guerre n'est malheureusement pas encore gagnée.
02:31Moi, plutôt que de narco-racaille, je parlerais de narco-terrorisme.
02:35Parce que ce que l'on avait vu avec ces mitraillages, notamment de prison, c'était bien du terrorisme malgré tout.
02:39Je m'étonne d'ailleurs que le mot de terrorisme ne soit pas employé pour y faire précisément.
02:43Et d'intimidation auprès des agents pénitentiaires.
02:45Et d'intimidation, et toute l'armature en général du terrorisme.
02:50Donc on est là encore dans un acte de terrorisme.
02:52Alors je ne sais pas si c'est du terrorisme avec des liaisons islamistes en l'occurrence.
02:55Mais en tout cas, c'est bien du narco-terrorisme.
02:57Et donc cela vient aggraver effectivement ces opérations politiques de déstabilisation des démocraties
03:02que l'on voit apparaître à travers les cartels de narcotrafiquants en Belgique ou en Hollande.
03:07Mais également en France aujourd'hui.
03:09Où la vulnérabilité, la fragilité de la République, la fragilité de l'État dans le fond a été mise en valeur par une partie des témoins
03:22qui nous disent que, notamment à travers la corruption d'agents publics,
03:26il est facile aujourd'hui de pénétrer au cœur de l'État, au cœur de la justice, au cœur des douanes, etc.
03:31Au cœur de la police, bien sûr, pour essayer de déstabiliser naturellement avec des sommes considérables
03:35qui font naturellement que des agents peuvent se laisser corrompre facilement.
03:40Donc c'est une très belle victoire qui a été remportée, mais ce n'est certainement pas la guerre qui a été gagnée.
03:44Et avec, en tout cas, une communication puissante, Gérald Darmanin qui dit ce matin
03:48« Force, reste à la loi et à la République dans notre lutte implacable contre le narcotrafic. »
03:55Désolé de faire un peu de popole, mais il y a une bataille de communication entre les deux têtes de la chaîne régalienne.
04:03Bruno Rotaillot et Gérald Darmanin ?
04:05À savoir Bruno Rotaillot et M. Darmanin.
04:07Bruno Rotaillot, parce qu'il doit à Beauvau obtenir des résultats.
04:11Il est en poste depuis septembre dernier avec le gouvernement Barnier.
04:15Et il est sous le feu de différentes critiques, y compris au sein même de la famille LR,
04:20avec la compétition pour la présidence de LR, avec Laurent Wauquiez,
04:25qui ce week-end même dit des choses peu à même sur le bilan de Bruno Rotaillot.
04:32Et puis, Darmanin ne doit pas non plus, Gérald Darmanin, laisser toute la lumière du côté de Beauvau,
04:38alors qu'il est beaucoup plus dur d'afficher un bilan au ministère de la Justice,
04:43alors que le ministre de l'Intérieur peut, par certaines actions, attirer la lumière médiatique.
04:48Donc, il y a aussi tout ça qui se joue.
04:50Avec ce paradoxe que ne relève pas Darmanin pour l'instant,
04:53c'est que Rotaillot est en train de nous dire qu'il a réussi, malgré tout,
04:56à améliorer les rendements du ministère de l'Intérieur,
04:58donc à améliorer, dans le fond, le bilan de son prédécesseur.
05:01Donc, à faire comprendre, dans le fond, que M. Darmanin n'était pas tout à fait à la hauteur.
05:05Darmanin, fin de ne pas entendre ceci.

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