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Le président de la CPME dans le Bas-Rhin, Olivier Lang, soutient la proposition de loi des sénateurs qui réclament l'autorisation pour les entrepreneurs qui souhaitent travailler le 1er mai de pouvoir le faire.

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Transcription
00:00Jusqu'à 9h, ici matin.
00:02Il est 7h45, ceux qui veulent travailler doivent pouvoir travailler, même en 1er mai.
00:07C'est tout le sens d'une proposition de loi soutenue par la ministre de la Santé Catherine Vautrin.
00:12La fête du travail est à ce stade, un jour férié, et obligatoirement chômée chez nous en Alsace, comme partout ailleurs en France.
00:21Alors est-ce que vous seriez prêt à travailler le jour de la fête du travail, ce jeudi 1er mai, 03 88 25 15 15 ?
00:27Et bonjour Olivier Lang.
00:29Bonjour.
00:30Vous êtes le président de la CPM, la Confédération des petites et moyennes entreprises.
00:34Dans le Barin, pourquoi vous, vous avez tant envie de travailler le jour de la fête du travail ?
00:41Est-ce qu'on a tous envie de travailler le jour de la fête du travail ? Je ne suis pas certain.
00:44Mais il y a des commerçants qui sont utiles.
00:47Vous le disiez, on ne peut pas travailler le jour du 1er mai, sauf pour les commerces essentiels.
00:54Mais ce n'est pas très clair.
00:55Qu'est-ce qu'un commerce essentiel ?
00:57Si un fast-food peut ouvrir alors que le boulanger d'à côté ne peut pas ouvrir, ce n'est pas très équitable.
01:04En tout cas, ça ne fonctionne pas forcément bien.
01:08Et donc, on souhaite élargir au commerce utile aussi.
01:10Vous dites à la CPME que ça crée de la concurrence déloyale,
01:15que ça laisse place aux vendeurs à la sauvette pour le muguet,
01:18ou aux chaînes de restauration par rapport aux fleuristes ou nos boulangers.
01:22Ça, ça vous inquiète vraiment ?
01:23C'est juste que c'est l'expression d'un problème de bon sens.
01:28Effectivement, tout le monde se focalise sur le vendeur de muguet à la sauvette
01:32et le fleuriste d'à côté, lui, il ne peut pas ouvrir.
01:34Ça ne change pas grand chose, franchement.
01:35Oui et non, c'est juste une question de bon sens.
01:37Le vendeur à la sauvette, il ne paye pas de charges.
01:39Alors, c'est une question de tolérance.
01:41Mais si on tolère ça, est-ce qu'on ne peut pas aussi tolérer que le fleuriste,
01:44pour qui c'est potentiellement un gros chiffre d'affaires, puisse ouvrir également ?
01:48Et je crois qu'il faut juste laisser les entreprises qui veulent travailler, il faut les laisser travailler.
01:54Ça peut coûter si cher que ça, très franchement, pour un petit commerce de rester fermé en 1er mai ?
01:59Ça peut coûter.
02:00Ça peut coûter.
02:01C'est du fonds de commerce, absolument.
02:03C'est des manques à gagner.
02:04Vous savez, aujourd'hui, une grosse partie se fait sur Internet.
02:09Si on empêche le commerce de proximité de fonctionner, on favorise indirectement le commerce en ligne.
02:16Il faut trouver un équilibre dans cette histoire.
02:18Débat autour du 1er mai en ce 29 avril.
02:21Est-ce qu'on travaille le 1er mai ou est-ce qu'on ne travaille pas le 1er mai ?
02:24On en discute avec vous.
02:250388 25 15 15.
02:27Stéphane, bonjour.
02:28Bonjour Stéphane.
02:30Stéphane de Athènes, dans le Nord Alsace.
02:33Vous êtes un ancien artisan, Stéphane.
02:35Il faut bosser le 1er mai ou il ne faut pas bosser le 1er mai ?
02:38Écoutez, on va se placer des deux côtés.
02:40Je suis un ancien artisan, donc j'aurais envie de vous dire bien sûr qu'il faut travailler le 1er mai.
02:45Bien évidemment, parce qu'encore une fois, les temps sont durs.
02:48Surtout pour les petits artisans en général.
02:50On ne parle pas des grandes chaînes de restauration rapide ou quoi que ce soit.
02:53On parle des petits artisans qui, eux, déjà les temps ne sont pas évidents.
02:57Donc, il faut survivre.
02:58Après, il faut se placer aussi.
03:00Moi, aujourd'hui, je suis salarié.
03:01Même si mon poste, enfin voilà, je n'ai pas un poste standard, dirons-nous.
03:06Du coup, je peux aussi comprendre que nos anciens se sont battus pour des droits, pour des acquis.
03:11Donc, moi, j'ai presque envie de dire.
03:12Donc, soit on ferme tout et pour tout le monde.
03:15Et on respecte un petit peu le pourquoi nos anciens se sont battus.
03:18Ou alors, à ce moment-là, on ouvre pour tout le monde.
03:20Mais c'est un choix qu'il faut faire et je pense que la réponse n'est pas aussi...
03:24On ne peut pas être aussi tranché, je pense.
03:26Merci beaucoup, Stéphane.
03:27Pas d'accord, du coup, avec vous du tout.
03:30Il dit soit on ouvre partout, soit on ferme partout avec cette question vraiment centrale.
03:36Il a raison, Stéphane, des acquis sociaux.
03:39C'est ce que portent également les syndicats, bien sûr.
03:41On s'est battus pendant des années pour finalement, aujourd'hui, en soi dire, on revient même sur la fête du travail.
03:47Vous êtes un peu d'accord avec ça ?
03:48Vous assumez ou vous pouvez rassurer, Stéphane, là-dessus, sur la question des acquis sociaux ?
03:52Pourquoi on s'est battus pour ces acquis sociaux ?
03:55Il faut replacer les conditions de travail il y a 80 ans quand on s'est battus pour cette fête du travail.
04:01Aujourd'hui, le monde du travail a un petit peu évolué quand même.
04:04On est passé aux 35 heures et on est presque à la bascule dans l'autre sens.
04:08Aujourd'hui, ce qu'on souhaite dire, juste, c'est que si dans une entreprise de proximité, on peut apporter un service utile, qu'on peut effectivement en générer un chiffre d'affaires,
04:19eh bien, faisons-le dans le cadre d'un accord de branche, dans le cadre d'un accord d'entreprise.
04:23Qu'est-ce que vous voulez dire ? On est sur la bascule dans l'autre sens.
04:27On est passé aux 35 heures, vous dites, et on est presque à la bascule dans l'autre sens.
04:30Qu'est-ce que vous voulez dire ?
04:31Oui, parce qu'aujourd'hui, travailler, ça devient presque une problématique conceptuelle.
04:38On est favorable à la question du travail, on est favorable au fait de travailler.
04:43Travailler, c'est utile. Avoir des commerçants de proximité qui sont ouverts, c'est utile.
04:48Générer du chiffre d'affaires, c'est utile. Et c'est utile, y compris pour la société.
04:53On file à Grendelbruch, tenez où. Corine nous attend. Elle aussi, elle veut réagir. Bonjour, Corine.
04:58Oui, bonjour.
04:59Bonjour, Corine.
05:00Alors bon, moi, ce que je voulais dire, moi, je suis absolument contre le travail du 1er mai.
05:06Bon, moi, je parle maintenant essentiellement du secteur de la boulangerie.
05:10Je veux dire, si on fait travailler les salariés encore le 1er mai, je veux dire qu'il y a quand même un acquis,
05:16comme vous le disiez avant, on va après les faire travailler les jours où il est interdiction pour eux de travailler,
05:23comme le 25 décembre ou le dimanche de Pâques, le dimanche de Pentecôte.
05:28Et je trouve qu'à l'heure actuelle, tout le monde a des congélateurs et tout le monde peut s'arranger et chercher son pain la veille.
05:37Merci beaucoup, Corine.
05:38Je veux dire que c'est un acquis, enfin, moi, je resterai là-dessus.
05:41Et je veux dire, bon, maintenant, je parle de la boulangerie, mais je veux dire, on a déjà que, enfin, on a que, comme beaucoup de personnes,
05:49on a cinq semaines de vacances dans l'année.
05:52Et souvent, en boulangerie, ces cinq semaines, elles sont imposées.
05:56Parce que vous prenez les vacances quand le patron y ferme, donc vous n'avez même pas le choix.
06:01Et donc, ces jours fériés permettent effectivement de se retrouver, j'imagine que c'est ce que vous dites, Corine,
06:07entre famille ou entre amis, au-delà de ces cinq semaines-là.
06:12Il y a plein de choses dans ce que vient de dire Corine, Olivier Lang.
06:16D'abord, sur les jours fériés en Alsace, on en a beaucoup, douze, mais un seul est véritablement chômé.
06:23C'est la loi pour le 1er mai.
06:25Est-ce que là, vous demandez pour le 1er mai, mais vous pourriez finalement grappiller, on a envie de dire,
06:31sur les autres jours fériés ou ce n'est pas votre ambition à la CPME ?
06:33Non, ce n'est pas notre ambition à la CPME.
06:35Je crois que les jours fériés sont importants, ce sont des acquis, ce sont aussi des faits de société.
06:43Un jour férié, il y a des jours religieux parmi ces jours fériés.
06:48Je crois qu'on n'est pas là pour bouleverser.
06:51Je crois qu'on ne peut pas imposer par une loi le fait de travailler ou pas.
06:58Je crois qu'on a dans chaque entreprise la capacité de discuter avec ses collaborateurs
07:02et de voir avec eux si on peut ouvrir ou pas.
07:06Le volontariat, c'est quand même un petit peu difficile, Olivier Lang.
07:09Très franchement, la question du volontariat, c'est un petit peu difficile.
07:12Vous savez vous-même qu'il est parfois difficile, notamment dans les petites entreprises, de dire non à son patron.
07:18Comme dans les grandes.
07:19Il est parfois difficile de dire non, mais il y a quand même un rapport de force aujourd'hui qui existe dans les entreprises.
07:26On ne peut plus dire qu'aujourd'hui, on n'écoute pas ses collaborateurs.
07:30Ça, c'est fini.
07:31On écoute ses collaborateurs, on fait société ensemble.
07:34Et lorsque les collaborateurs sont totalement défavorables au fait d'ouvrir,
07:38en tant que chers entreprises, on est obligé de se poser la question.
07:41On ne peut plus lui imposer ce qui était le cas avant.
07:44Je trouve que simplement, il faut avoir une vraie discussion ensemble sur ce qu'on appelle le commerce de proximité.
07:49Il n'y a pas une seule réponse.
07:50Il y a juste une vraie question.
07:52Qu'est-ce qu'on veut demain quand on fait citer avec les commerces de proximité ?
07:56Vous êtes un de ceux qui le représente, ce commerce de proximité.
07:59Chez nous en Alsace et dans le bar.
08:01Merci Olivier Lang, vous êtes le président de la CPME, la Confédération des Petites et Moyennes Entreprises.
08:0767 dans le bar.
08:09Invité ce matin ici à Alsace, tout fermé à priori ce 1er mai.
08:13Tout fermé.
08:14Merci à vous.
08:14Là que tu analysais chaque matin avec un invité, le 1er mai bien sûr.
08:20J'ai dit quoi ?
08:21Non, pas du tout, je précise.
08:23Parce qu'aujourd'hui vu qu'on est le 29 et que demain on sera le 30, du coup on est le 1er.
08:29Puis vendredi à mon avis...
08:30Vous savez quand on se brosse les dents le matin parfois, c'est bien de savoir où on est dans la semaine.
08:34Je pense qu'on sera le 2 mai vendredi.
08:36Ici Alsace, le réveil 100% local.

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