Tom Vaillant et son coach Jeff Lucquin sont les invités principaux de Swing.
Catégorie
🥇
SportTranscription
00:00Bonjour, bienvenue dans Swing, le podcast de Journal du Golfe sur l'équipe.fr est disponible
00:27désormais en vidéo sur Journal du Golfe TV. Au sommaire de cette émission, nous aurons
00:32avec nous Tom Vaillant, 26e en Chine la semaine dernière sur l'ODP World Tour. Nous aurons
00:37également son coach Jean-François Luquin et en fin d'émission, nous évoquerons la
00:42Coupe Mouchi qui se disputera cette semaine sur le golfe de Fontainebleau. Et avec moi
00:47pour animer cette émission, Benjamin Cadieux de Journal du Golfe. Bonjour Benjamin.
00:50Salut Arnaud.
00:52Coupe Mouchi, Benjamin, vous l'aviez joué en 2024 mais je crois en 2025.
00:55Non, je n'ai même pas cherché à m'inscrire, ça ne passe pas.
00:58Allez, on y reviendra en fin d'émission mais tout de suite, on va accueillir celui qui
01:02a fait 26e sur l'ODP World Tour, son meilleur résultat de la saison la semaine dernière
01:06sur l'ODP World Tour, sur le Tour Européen, c'est Tom Vaillant. Bonjour Tom.
01:11Bonjour.
01:13Tom, deuxième année sur le Tour Européen, une bonne première saison, 90e l'an dernier,
01:18un peu plus de mal, 26e en Chine la semaine dernière, ça vous fait du bien au moral ?
01:25Oui, c'était une bonne semaine. Depuis le début d'année, ce n'est pas au niveau
01:30que j'ai vraiment envie, je pense que j'ai des attentes très élevées, sûrement plus
01:35hautes que beaucoup, enfin que les personnes, donc je suis assez dur envers moi-même et
01:41donc les résultats ne sont pas encore là. Donc, ce n'est pas une période super facile
01:46à gérer mais comparé à l'année dernière, à l'instant T, l'année dernière je pense
01:50que j'avais fait un cut jusqu'à ce niveau-là. Là, j'ai fait pratiquement tous les cuts
01:54à part en Afrique du Sud, il me semble, ou plus ou moins dans ce style. Donc, c'est bien,
01:59il manque un tout petit peu l'étincelle pour du leaderboard, mais ça fait deux semaines
02:02où en tout cas je repointe le bout de mon nez, donc ça fait plaisir.
02:08Moyenne de score, un point supérieur à l'année dernière, vous regardez ça et ça vous parle
02:13et vous l'expliquez.
02:17Je ne regarde pas trop ça, moi je regarde plutôt les stroke gains et j'ai tout aux alentours
02:22de zéro, donc ça veut dire que c'est ni bon ni mauvais, c'est juste, voilà, je ne gagne
02:29pas de points, je ne perds pas de points, je produis un niveau de jeu qui ne me permet
02:32pas encore d'aller vraiment beaucoup plus haut. Mais encore une fois, comparé à l'année
02:38dernière, moi je sais que la période hors Europe, j'ai toujours eu un mal, surtout
02:44en plus quand c'est un début de saison, donc il faut le temps que ça se mette en place,
02:50mais je sais que mon moment préféré de l'année, c'est quand on arrivera en Europe,
02:53donc j'ai hâte d'y être.
02:54Oui, Tom, on sait que ça a été des efforts énormes pour monter du Challenge Tour,
03:00en tout cas sur le circuit européen, des efforts énormes pour se maintenir, et cette
03:05fameuse deuxième année sur le circuit, comment tu la gères et dans quel état de forme physique
03:12tu es après ces deux, trois années qui sont passées hyper vite ?
03:17Oui, c'est passé super vite, c'était dur à gérer en termes de structure, entre guillemets,
03:23puisque tout va très vite, on n'a pas trop le temps de s'adapter, ou en tout cas, il
03:25faut s'adapter toujours à l'échelon supérieur, donc oui, oui, ce n'était pas évident,
03:30mais entre guillemets, ça va dans le sens des objectifs que je me fixe, donc ce n'est pas
03:34comme si c'était une énorme surprise pour moi au final, donc voilà, il faut s'y
03:39acclimater.
03:39Cette deuxième année, pour moi, c'est juste une année comme une autre où je suis professionnel
03:45de golf, j'ai mon staff autour de moi, je connais le travail que je dois fournir
03:50pour atteindre mes objectifs, c'est beaucoup, beaucoup de travail, et on essaye de se satisfaire
03:56des moments où on sent que ça commence à se rapprocher, qu'on touche plus ou moins
04:02ce qu'on a vraiment envie d'atteindre sur la régularité, donc déjà, il faut le
04:05vivre plusieurs fois pour s'y acclimater, et comme je disais, en ce début de saison,
04:10ce n'est pas vraiment ce que j'espérais, mais il y a eu un bon premier Rolex Series
04:13alors que c'était mon premier tournoi après trois mois d'arrêt, là, ça fait deux
04:17semaines que je repointe le bout de mon nez en haut des leaderboards, ça ne tient
04:20pas quatre tours pour le moment, je le sais très bien, mais ça va bien.
04:2426e en Chine, votre meilleur résultat de la saison, qu'est-ce que vous avez fait
04:30de mieux, qu'est-ce qu'il y a eu de différent, s'il y a eu quelque chose de différent ou
04:33de mieux ?
04:36Dans la foulée de l'Inde, il y a eu deux bons premiers tours, solides, comme en Inde
04:42où j'étais septième, je crois, après deux tours, voilà, par rapport à l'année
04:46dernière, c'est vrai que je frappais un petit peu plus fort, donc qui dit frapper plus
04:51fort, généralement, ça fait un tout petit peu moins de fairway touché, ce que j'ai
04:56pu voir en tout cas dans mes stats, et donc ce qui s'ensuit un tout petit peu moins de
05:01green en régulation, donc c'est des petits changements dans mon jeu, il faut que je
05:04me réacclimate à tout ça, des clubs, enfin une distance qui a un tout petit peu changé,
05:09donc faire confiance aux chiffres, des fois ce n'est pas évident, mais on bosse beaucoup
05:13avec mon caddie Yann Vandal pour ça, et après, voilà, c'est tout faire un petit peu mieux,
05:20et la dernière, j'ai eu des bons signaux, avec beaucoup de green en régule à nouveau,
05:24comme l'année dernière, quelques putts qui tombent dans les moments clés pour faire
05:28basculer une partie, ça c'est les petits momentum qui font qu'on fait bas sous le
05:34par, ou qu'on va se battre pour essayer de faire tout juste autour du par, ou qu'on va
05:38essayer de batailler pour sauver les meubles, c'est des moments dans les parties qu'il faut
05:42savoir, et la semaine dernière, ça s'est un petit peu plus mis dans mon sens, et donc
05:47c'est plutôt agréable.
05:50Tom, quand on monte d'un échelon, comme ça t'est arrivé l'an dernier, et que tu découvres
05:54encore, même cette année, des nouveaux parcours, des parcours toujours plus sélectifs,
05:58est-ce qu'on adapte son jeu, notamment ses trajectoires de jeu ? On sait que t'aimes
06:03bien t'appuyer sur du fade, notamment depuis le départ, mais est-ce que t'as tripoté
06:08un petit peu ses trajectoires aussi sur les fers pour toucher davantage de green et attaquer
06:13davantage les drapeaux ?
06:17Pour le moment, je n'ai pas changé clairement quelque chose dans mes trajectoires, j'ai
06:20juste eu un gain de distance qui était le but de mon, un des buts de mon, en tout cas
06:29en compétition, donc ça il faut s'y acclimater.
06:32Et après au niveau de mes trajectoires, non, j'ai toujours eu une trajectoire assez
06:36régulière, ça a toujours été un fade.
06:38J'essaye avec mon coach Jeff Luquin d'ancrer un peu plus le draw, parce que j'aime bien
06:44répondre à l'équation que me donne le trou, et des fois on a le choix, c'est un draw
06:49qu'il faut taper, ou c'est un draw que la situation requiert pour éviter un obstacle,
06:53ou pour atteindre une zone spécifique.
06:56Donc c'est mieux connaître mes autres trajectoires.
06:58Je connais ma trajectoire forte, je sais quand je la tape, selon la situation, mais aussi
07:03connaître justement, ça fait partie de connaître son identité, de pouvoir vraiment répondre
07:08à toutes les équations qu'un parcours nous demande.
07:11Je pense que c'est, plus on monte, plus on est demandé sur tous les secteurs.
07:17Moi c'est toujours ce que j'ai vu en montant d'année en année, d'échelon en échelon.
07:22Sur l'App Store, on demande un certain compartiment du jeu et de performance, sur le Challenge
07:26Tour un petit peu plus, et sur le Tour opéen encore plus, et j'imagine même pas le
07:31PGA Tour et les majeurs, où là ça demande de tout savoir faire pour être performant.
07:36Donc tout ça, ça s'apprend.
07:37Tom, je ne sais pas si tu as eu le temps de suivre le Masters à la télé, et de voir
07:43des coups de wedge qui roulent 5-6 mètres, où on voyait même des greens qui ne marquaient
07:49pas les pitchs.
07:50Et ce week-end au RBC Retail.
07:51Et au RBC Retail sur le PGA Tour, comme tu l'as dit.
07:54Donc quand tu vois ça à la télé, pour l'instant, qu'est-ce que ça t'inspire ?
07:59C'est des greens aussi durs, au sens propre comme au sens figuré.
08:05On en a fait les frais en Inde.
08:07Je pense que tous les liétés ont bien compris ce que c'était des greens compliqués, et
08:12de ne pas faire de pitch, que ce soit avec un FHR8, un FHR58 ou n'importe quoi.
08:16Donc tout le monde a pu voir un petit peu cet aperçu d'Augusta, à quel point ça a l'air
08:23ferme.
08:24Mais après, ça fait rêver, parce que c'est là où les différences se créent, en tout
08:29cas.
08:30C'est là où on fait vraiment la différence entre les meilleurs, et le milieu de tableau,
08:34et ceux un petit peu en dessous.
08:35Et jouer des parcours aussi sélectifs, ça fait rêver, on s'entraîne pour ça.
08:41Depuis gamin, on voit notre balle, on imagine un coup de 10 sur 10, et sur ces types de
08:46parcours, pour être performant, il faut en faire vraiment beaucoup.
08:48Et donc vraiment, ça donne envie, parce que c'est le genre de parcours où quand on
08:52joue bien, on est récompensé, type un national, le golf national qui est extraordinaire.
08:57Et c'est le style de parcours où quand on est performant, on est récompensé.
09:01Et ça, je pense qu'il n'y a pas plus agréable pour un golfeur.
09:06Vous appelez régulièrement avec Jeff Lucain, votre entraîneur, y compris en tournoi, Tom ?
09:15Oui, on s'appelle tout le temps, tous les jours non plus, mais au moins en semaine de
09:22tournoi, trois, quatre fois par semaine, à l'entraînement toujours par mes
09:27salles, ou qu'importe.
09:29Mais finalement, quand on s'appelle, c'est rarement pour parler de swing, rarement
09:32pour parler de golf.
09:34Moi, juste mon coach, c'est mon mentor, c'est une personne qui me guide dans beaucoup
09:39de choix, parce qu'il a cette expérience et il a fait ce que je rêve de faire.
09:44Donc je l'écoute et donc je l'appelle pour tout et rien.
09:47Et au final, nos appels, ils sont beaucoup plus presque sur un état d'esprit, une
09:52manière de faire, une manière de concevoir les choses, plus qu'un club à
09:56à quel endroit il doit être mis en tout cas.
10:00Tom, on sait que vous avez été en équipe de France au championnat du monde avec
10:05Martin Couvrat, qui arrive sur le tour cette année et qui fait un très bon début de
10:10saison, 36e.
10:11On imagine sa présence vous fait plaisir, son arrivée fait plaisir.
10:14Et est-ce que ça vous surprend d'aussi bons résultats pour ses débuts, Martin ?
10:20Oui, ça me fait plaisir.
10:22En plus, on partage la chambre toutes les semaines, donc honnêtement, c'est incroyable.
10:28On retrouve cette atmosphère d'équipe de France, je pense que ça nous avait manqué.
10:32On a tellement été bercés dans France et dans ces Pôle Espoir et Pôle France depuis
10:38qu'on est très jeunes.
10:40Donc le retrouver, ça nous fait du bien.
10:41Et si je suis surpris, non, honnêtement, il est incroyablement fort.
10:47Il n'y a pas vraiment de surprise.
10:49Je pense que même lui, oui, peut-être qu'il ne s'attendait pas à un aussi beau début de
10:56saison, mais moi, je savais très bien que c'est ce qu'il voulait et il met le travail
11:00pour.
11:00Donc, non, franchement, pour moi, aucune surprise.
11:02Et enfin, c'est que le début.
11:04Quand on arrive aussi fort, aussi jeune et avec autant de résultats, généralement,
11:09ça présage que du positif.
11:11Mais il faut qu'il puisse qu'il ait un travail qu'il fournit au quotidien parce que ça
11:16marche.
11:16Donc, il faut juste le répéter semaine après semaine et il va enchaîner les résultats
11:20comme il fait.
11:21Et même bien parce que je pense qu'il est très, très loin de ses capacités maximales.
11:25Ouais, Tom, retrouver un de ses meilleurs amis qui a à peu près le même âge que
11:29toi, ça te change un peu le quotidien, que ce soit les temps d'attente à l'aéroport,
11:33les soirées à l'hôtel et les journées un peu off comme ça entre deux tournois.
11:39Ça change un peu tout pour toi, niveau humain, de retrouver un ami.
11:44Ouais, ça change tout.
11:46Honnêtement, on en parlait l'autre soir, c'est marrant, mais je lui disais qu'il n'y
11:52a pas beaucoup de personnes que je considère comme vraiment mes amis proches, pas juste
11:57des potes.
11:58Lui, je sais que je peux considérer Martin comme ça.
12:01Donc, on est très proches.
12:03On partage beaucoup de centres d'intérêt extérieur au golf.
12:06Donc, ça nous fait du bien.
12:07Et puis, lui-même, on a été bercé dans une équipe de France avec Benoît, avec Mathieu
12:13Santerre, avec des règles de vie qu'on respectait toutes les semaines vu qu'on était tout le
12:17temps ensemble.
12:18Et on les perd quand on quitte un peu ce...
12:22Quand on rentre dans le monde pro, où justement, on doit s'adapter au nouvel environnement
12:28et le fait qu'il puisse revenir avec moi.
12:31Et donc, on retrouve là et ces valeurs qu'on avait, ces habitudes qu'on avait, les discours
12:37à table, etc.
12:38C'est vrai que ça nous fait du bien.
12:40Et je pense que ça fait un petit peu...
12:42Ça donne de la légèreté sur la performance au final.
12:44C'est quoi ces règles, Thomas ?
12:46C'est quoi ces heures de coucher ?
12:47C'est des heures de salle de sport ?
12:49C'est quoi ces fameuses règles qui sont revenues ?
12:53Ouais, c'est des règles...
12:55C'est des règles...
12:56Avec notre kiné, on avait des règles nutritionnelles.
12:59Bon, ça, je vais être honnête, on ne les fait pas trop, même si on fait gaffe.
13:04Mais non, on a des règles de sujet à table.
13:08Avec Martin, enfin, c'est Benoît Téléra qui nous a inculqué ça, mais on ne parle jamais
13:14de golf à table.
13:16On ne parle jamais du parcours, on ne parle jamais de nos coûts.
13:19C'est ce qu'il a...
13:20Vraiment, ce qu'il a voulu nous donner comme valeur.
13:26On est professionnel, qu'importe où on est.
13:29On est respectueux des personnes avec qui on est.
13:31Donc, voilà, c'est un peu des...
13:34Mais c'est des valeurs communes à tout le monde.
13:36Mais en tout cas, nous, ça a été vraiment notre valeur commune en équipe de France.
13:44Et c'est cool qu'on puisse les réinculquer avec Martin.
13:47Et puis même, on essaye de temps en temps de le faire aussi à table, de lancer d'autres
13:51sujets de conversation que le golf, de pouvoir parler d'autres choses, de rigoler,
13:55de se vanner.
13:57Pour moi, c'est important.
13:58Pour terminer, Tom, cette semaine se dispute à Fontainebleau la Coupe Mouchy.
14:04Est-ce que vous avez déjà joué cette compétition quand vous étiez amateur ?
14:09Ouais, alors j'ai vraiment beaucoup joué la Fressino.
14:13Je ne l'ai joué qu'une fois, par contre.
14:15Donc, c'est un souvenir...
14:18C'est fou, parce que c'est peut-être un de mes parcours favoris en France.
14:22Et je pense qu'il ne m'a pas vraiment apprécié quand j'étais amateur.
14:25Mais non, j'ai joué la Fressino peut-être 4-5 fois et la Mouchy qu'une seule fois.
14:32C'est un parcours incroyable.
14:34Nous, à notre époque, en tout cas, on l'appelait le Masters amateur français,
14:37parce que ça a toujours été la semaine du Masters aussi.
14:40Je me rappelle avoir vu la victoire de Tiger dans le Clubhouse de Fontainebleau.
14:44On suivait, on est tous restés.
14:46Ils ont gardé le Clubhouse ouvert jusqu'à la fin pour qu'on puisse suivre Tiger.
14:50Donc, c'était extraordinaire.
14:52Donc, oui, c'est un rendez-vous mythique dans le calendrier amateur français.
14:57On a tous pris un plaisir.
14:59Il n'y a qu'à voir les noms sur la coupe pour que ça en dise vraiment long sur le palmarès de ce tournoi.
15:05Et c'est un super tournoi.
15:08Et au-delà de ça, c'est un parcours extraordinaire.
15:11Merci beaucoup, Tom, pour ces mots.
15:14Autour de la table, il y a un des deux qui est membre.
15:16Donc, autant vous dire que ça lui fait très plaisir.
15:17Et l'autre, il l'a joué, la Fressino, lui aussi.
15:20Lui, il n'a jamais joué la Mouchy.
15:22Merci pour cette interview.
15:24C'est dur de jouer la Mouchy.
15:24C'est très, très dur.
15:26Avec plaisir.
15:26C'est trop dur pour moi.
15:27Merci, Tom.
15:29Et surtout, bonne semaine en Chine.
15:30Et à très bientôt pour des résultats encore meilleurs.
15:33On n'en doute pas.
15:34Merci beaucoup.
15:35Merci beaucoup.
15:37Merci.
15:38On a eu le joueur.
15:39On va passer au coach après Tom Vaillant.
15:42Donc, place à son coach, Jean-François Luquin.
15:46Bonjour, Jean-François.
15:47Bonjour à tous.
15:50Jean-François, vous êtes le coach de Tom Vaillant.
15:53Deuxième année sur le Tour européen.
15:55Il avait fait une très bonne première année.
15:57Il a un peu plus de mal cette année.
15:59116e au ranking.
16:01Vous l'expliquez comment ?
16:04Oui, j'ai envie de dire, c'est un peu le même début de saison que l'an dernier.
16:09L'an dernier, à cette époque-là, je crois qu'il était même encore plus loin dans le classement.
16:13Voilà, c'est toujours, il a toujours un petit peu, ça a été la même chose sur le Challenge Tour.
16:19Il a un peu du mal à se mettre dedans, mais voilà, tout de suite, on va dire que c'est un diesel.
16:29Voilà, il prend ses marques.
16:30Là, il sort d'une semaine correcte en Chine.
16:32Là, je crois qu'il finit 26e.
16:3326e, oui.
16:34Je l'ai eu encore tout à l'heure au téléphone.
16:39Voilà, il se sent bien.
16:40Il est mis en swing.
16:42Il a fait un bon Rolex là, à Dubaï.
16:44Il jouait bien.
16:45Et après, voilà, putting pas terrible.
16:47Il avait du mal à faire tourner ses parties.
16:50Et voilà.
16:51Non, moi franchement, je ne suis pas inquiet.
16:54Voilà, je me répète un peu.
16:56Non, mais c'est un diesel, Tom.
16:59En plus, les longs voyages, il a vraiment du mal avec les décalages, tout ça, les parcours, l'herbe.
17:04Donc, voilà, là, il rejoue très bien.
17:07Donc, j'espère que dès cette semaine, ça va ramener quelque chose.
17:11Benjamin ?
17:11Ouais, Jean-François, tu as dû connaître ça en tant que joueur,
17:14puisque tu as fait de longues années sur l'European Tour.
17:17Et tu as même gagné, on le rappelle, en 2009.
17:19C'était à Cransur-Sierre.
17:202008.
17:212008, pardon, contre Rory McIlroy.
17:23Cette deuxième année, est-ce qu'elle est plus délicate que les autres,
17:28voire même plus délicate que l'année de Rookie ?
17:31Parce qu'on imagine comme ça qu'on passe, qu'on fait énormément d'efforts,
17:35rien que pour monter sur le tour.
17:36Derrière, il faut se maintenir, il faut prendre ses marques tout de suite en tant que petit nouveau.
17:40Et puis, il y a un petit…
17:41Est-ce qu'il y a ce qu'on appelle…
17:43Freshman Slump.
17:44Ouais, un slump, un coup de deuxième année.
17:47Est-ce que tu as connu ça ?
17:48Et est-ce que c'est ça pour Tom ?
17:49En fait…
17:50Alors, Tom, c'est clair que ça a été, je ne vais pas dire une grande surprise,
17:55mais voilà, on est arrivé à la grande finale du Challenge Tour,
17:57il était 32 ou 33e avant la grande finale.
18:00Il fallait qu'il termine deuxième ou troisième tout seul.
18:02Il finit deuxième tout seul.
18:03Donc, ça a été évidemment une super énorme perf.
18:07Mais tout de suite, il a fallu aller jouer.
18:10Et Tom, en fait, il venait du monde amateur.
18:13Il y a trois ans, il était encore amateur.
18:15Et il n'avait pas l'habitude d'enchaîner comme ça 25, 26 semaines des quatre tours.
18:22Donc, il a fini sa première année sur le Challenge Tour, mais il est vraiment épuisé.
18:26De là, il a eu un peu de mal dans la première année sur le DP World Tour.
18:29Après une belle septième place pendant le Japon, la saison s'est lancée.
18:35Et il n'a pas l'habitude, en fait, d'enchaîner comme ça.
18:38Et en plus, là, cette deuxième saison où il est sorti de sa première saison,
18:41où il s'est sauvé, entre guillemets, au Denny Links,
18:43ça a été… il nous a fait attendre un bon moment.
18:46Donc, voilà, nerveusement, il a laissé énorme de plumes.
18:48C'est pour ça qu'il a fait aussi un gros break,
18:51qu'il n'est pas allé jouer les tournois en Afrique du Sud,
18:53ni à Lille-Maurice, il fallait qu'il se repose nerveusement.
18:57Il a envoyé énorme de sport parce qu'il a très souvent,
19:01il a eu très souvent des problèmes de dos.
19:04Et donc, voilà.
19:05Et puis, c'est vrai que cette deuxième année,
19:07oui, inconsciemment, on a envie de confirmer.
19:10Parce qu'on a vu déjà des rookies faire des années,
19:14les premières années fabuleuses.
19:15Et puis, derrière, avoir un petit coup de mou.
19:16Donc, je pense que c'est un petit peu normal.
19:19Il a fallu souffler un petit peu.
19:21Mais voilà, en tout cas, il est entre deux bonnes mains.
19:25Il a son coach mental, son prépa physique.
19:28Moi, je suis là.
19:29Et voilà.
19:30En plus, il est là, il va rentrer en Europe.
19:32Donc, ça va être les voyages un peu moins fatigants.
19:34Et comme je disais tout à l'heure,
19:37il rejoue très bien là.
19:39On s'est vu avant qu'il parte en Chine.
19:40On a fait trois jours tous les deux.
19:42Voilà, on a bien discuté.
19:43On a bien travaillé techniquement.
19:45Mais c'est vrai que cette fameuse deuxième année,
19:48on a envie de confirmer.
19:49On a envie de...
19:50Voilà.
19:50Donc, c'est vrai qu'elle est, on va dire,
19:52sûrement peut-être un peu normale.
19:53Mais il faut passer par là, malheureusement.
19:56Jeff, je complète la question.
19:57Tu as connu ça, toi, quand tu as démarré sur le Tour.
20:00Une deuxième année, un peu...
20:01Pas sur les rotules, mais un petit contre-coup comme Tom.
20:05Ouais, un petit contre-coup, bien sûr.
20:07Je l'ai vécu.
20:08Mais j'ai surtout, moi, perso,
20:10je crois que j'ai vraiment fait une erreur.
20:12C'est après ma victoire, en fait, en 2008,
20:14où j'avais une exemption de deux ans,
20:18où j'aurais pu adapter mon calendrier.
20:20Et en fait, j'ai voulu jouer, jouer, jouer, jouer, jouer,
20:23pour essayer de regagner.
20:28J'avais entendu comme quoi, voilà,
20:30j'avais eu énormément de chance d'avoir gagné ce tournoi.
20:32Bon, bref, avec le petit pute raté, etc., etc.
20:35Ça m'avait un peu contrarié.
20:37Mais bon, je suis quand même allé à la chercher, cette victoire.
20:39Et je pense que j'ai fait une erreur.
20:41C'était de...
20:42Plutôt que de me ménager et de faire un calendrier un peu approprié,
20:45j'ai enchaîné énormément de tournois, comme jamais j'ai fait.
20:48Je pense que c'est l'erreur que j'ai faite.
20:49Et la deuxième année, en fait, moi, la première année sur le Tour européen,
20:52je suis retourné aux cartes.
20:53J'ai fini 145e, je crois, de la race.
20:56J'ai repris la carte par les cartes.
20:59Et là, par contre, non, ça a été effet contraire.
21:01La deuxième année, j'ai vraiment bien joué très vite.
21:04Je crois que mars, avril, mai,
21:07j'avais déjà conservé mon droit de jeu pour l'année d'après.
21:10Je m'étais tellement fait peur la première année
21:12que je ne m'étais dit plus jamais.
21:15Jeff, on a les stats, là.
21:17C'est quasiment pareil que l'année dernière.
21:18Un peu moins de green en régulation,
21:20un peu moins précis au driving,
21:21mais un point de plus au score.
21:23Vous regardez ça ?
21:24Bien sûr.
21:27Oui, oui, je regarde énormément.
21:29Après, il n'y a pas non plus que les chiffres.
21:33Mais oui, je regarde énormément.
21:36Et puis, j'ai son caddie.
21:37Yann Vandal qui me fait des retours constamment.
21:40Je ne vais pas dire chaque journée,
21:41mais au moins tous les deux jours,
21:42voire après chaque tournoi.
21:45Donc voilà, tout ça, ça a amélioré.
21:47C'est aussi des parcours où moi, j'ai vécu ça aussi.
21:51Maintenant, je ne sais pas si c'est pareil pour ces jeunes joueurs
21:52qui montent sur le tour.
21:53Ce ne sont pas du tout les mêmes parcours,
21:54les mêmes greens, la même fermeté des greens.
21:56J'ai vu une interview d'Antoine Rosner il n'y a pas longtemps
22:00qui parlait du PG Tour,
22:02qui voyait une énorme différence au niveau fermeté des greens.
22:05Donc ça aussi, ça lui a fait bizarre à Tom
22:06que le coup de wedge qui finit normalement à 2 mètres,
22:09là qu'il release 6 ou 7 mètres.
22:11Donc ça a été ça aussi à s'habituer
22:14et à force de jouer, de s'entraîner là-dessus,
22:19d'être de mieux en mieux prêt
22:20pour s'adapter aux situations de différents parcours.
22:25Tu parlais, par exemple, de ce petit coup de wedge
22:27qui continue de rouler,
22:28cette difficulté de tenir la balle sur les greens.
22:30Donc concrètement, qu'est-ce que le coach dit à son joueur ensuite
22:33pour que le coup de wedge reste au piqué ?
22:36Reste au piqué, c'est-à-dire qu'on va essayer de changer un petit peu,
22:41on va essayer de travailler sur le spin de la balle
22:43et puis on va essayer de travailler dans le yardage
22:47et dans le point de chute de la balle.
22:49Au lieu qu'elle pitche, je dis n'importe quoi,
22:51à 78 ou là,
22:53qu'elle pitche légèrement plus courte.
22:56Là, j'ai vu la victoire de Justin Thomas cette semaine,
22:59la fermeté des greens qui était incroyable.
23:02Les joueurs mettaient sur certains greens
23:054-5 mètres à arrêter le coup de wedge.
23:07Donc ça, c'est juste de l'adaptation
23:08et adapter ses profondeurs et le spin de sa balle.
23:12Quand vous vous êtes vu, juste avant qu'il parte en Chine,
23:14vous avez travaillé quoi, Jeff ?
23:16On a travaillé beaucoup mécanique sur le swing.
23:19Il ne se sentait pas très bien.
23:21L'Inde, après, ça faisait moins un moment que je ne l'avais pas vu
23:24parce que j'ai aussi mes jeunes à m'occuper à la fédération
23:27avec l'équipe de France.
23:29Il ne se sentait pas très, très bien dans le swing.
23:30On a fait beaucoup de mécanique.
23:32On a fait beaucoup de repères mécaniques dans le swing.
23:34C'était un peu des coordonnées.
23:39Le contact n'était pas terrible.
23:41Donc, il a fallu retravailler un peu ça,
23:43qu'il ait beaucoup plus de repères dans le swing.
23:45On a énormément travaillé son wedging.
23:47Et là, cette semaine en Chine,
23:48hormis dimanche, malheureusement,
23:49il a très, très bien wedgé.
23:51Donc ça, c'est top.
23:53Et de temps en temps, au driving,
23:56il est enfermé dans une espèce de gros fade
23:59qui le rassure un peu.
24:01Et moi, ce que j'essaye,
24:02c'est qu'elle soit le plus neutre possible
24:04parce qu'il joue quand même des parcours serrés.
24:06Donc, voilà.
24:08On a globalement travaillé sur la mécanique de son swing
24:10et son wedging.
24:12Pas mal sur son stroke de putting,
24:13vu avec aussi Yann Carlsen,
24:15qui est son coach de putting.
24:18Et voilà ce qu'on a travaillé pendant ces trois jours.
24:19Et évidemment, beaucoup de discussions à table
24:22pour essayer de se sentir au mieux mentalement parlant.
24:27Oui, Jeff, je reviens sur ce petit confort du fade,
24:32du petit push fade au driving.
24:34Ce n'est pas évident de sortir ce confort-là.
24:36Je crois que Greg Avray a eu un petit peu le même souci.
24:39Mathieu Pavon aussi.
24:40Ce sont des joueurs qui ont beaucoup travaillé
24:42pour faire autre chose que du fade depuis le départ.
24:45C'est une tâche pas évidente de sortir
24:47de cette trajectoire confortable, non ?
24:50Alors, moi, ce que je veux...
24:52On a essayé, je vous rassure.
24:54On a essayé avec Tom.
24:55Je vais essayer de le faire taper un tout petit peu
24:57dans l'autre sens.
24:59Alors, c'était OK.
25:00C'était OK.
25:02Le mec en face, il est très bon.
25:03Donc, on peut lui demander un peu n'importe quoi.
25:05Il va réussir.
25:06Enfin, n'importe quoi.
25:06J'exagère, mais ce n'est pas son effet naturel.
25:10Donc, moi, ce que j'essaye de faire, en fait,
25:12sur son driving, c'est de soigner sa sortie de balle
25:16et son curve latéral.
25:18C'est-à-dire que lui, il fait partir trop souvent
25:20une balle dans le rough de gauche
25:21pour qu'elle revienne sur le fairway.
25:23Mais quand il y a un vent de gauche,
25:24au bout d'un moment, ça dégénère.
25:26On ne sait plus du tout où il faut viser.
25:27C'est une perte de distance aussi, non, Jeff ?
25:30Ah oui, oui, oui.
25:31Ah oui, oui.
25:32Et puis, plus déchaussé, moins il allait loin.
25:34Donc, on perdait le spin de la balle.
25:36On avait une balle qui était très spinnante.
25:39Donc là, l'objectif, c'était de moins marger à gauche
25:41et d'avoir une trajectoire beaucoup plus neutre.
25:43Son petit fade qu'il aime bien,
25:46mais avec moins de spin.
25:47Et en fait, avec le bon spin.
25:48Une balle plus plate, plate en fade.
25:50Et à la rigueur, tirer un draw s'il n'y a pas le choix.
25:52Mais l'objectif, c'était de soigner cette sortie de balle
25:56et ce curve et le spin de la balle avec le driving.
26:00Jeff, vous l'avez dit, on y reviendra,
26:02mais vous êtes aussi à Terre Blanche
26:04au Centre de Performance Fédérale.
26:06Vous avez pu aller voir Tom en tournoi.
26:08Vous pouvez aller en tournoi voir Tom
26:11ou alors Terre Blanche vous prend trop de temps ?
26:14Non, non, non.
26:15C'est la fédération qui est installée à Terre Blanche.
26:20Et en fait, Tom, moi, fait partie de mes missions fédérales.
26:23C'est-à-dire que je suis Tom depuis son passage pro.
26:28Là, jusque là, encore cette année.
26:30Donc oui, oui.
26:31Après, c'est juste des questions de calendrier.
26:33Et c'est un peu du Tetris,
26:34parce qu'il faut que je sois un peu aussi présent avec mes jeunes.
26:39Mais oui, oui, j'arrive à le voir.
26:41Là, par exemple, quand il rentre,
26:42on va faire une semaine avant le Soudal.
26:43Je vais aller au Soudal avec lui.
26:44Je vais aller à l'Open de France.
26:46Je vais aller à Wentworth.
26:47Je vais aller en Suisse.
26:50Voilà, c'est juste...
26:51Un problème technique, malheureusement.
26:53On n'entendra pas la fin de cette interview
26:55qui était heureusement presque terminée
26:58et dans laquelle, notamment,
26:59Jeff nous faisait part de son amour
27:01de la mouchie et du golf de Fontainebleau.
27:04Benjamin, on l'a évoqué tout à l'heure.
27:06Combien de mouchies à votre actif ?
27:08J'en ai joué trois.
27:09Trois.
27:10Des mouchies ou des frécinots ?
27:11Que des mouchies.
27:12Non, que des frécinots.
27:13Que des frécinots, oui.
27:14Puisqu'il y a un cut après deux tours
27:16et la compétition change de nom.
27:19Voilà, parce qu'en l'honneur de Patrick Frécino,
27:21décédé sur le parcours en 1964.
27:24Désormais, les deux premiers tours de cette coupe mouchie,
27:26les deux premiers tours de qualification
27:28s'appellent Coupe Frécino.
27:32Donc, premier tour vendredi,
27:33deuxième tour samedi
27:34et dernier tour sur 36 trous le dimanche.
27:39Justement, on va accueillir un ancien vainqueur
27:42de cette compétition
27:44et qui va la jouer cette semaine.
27:46Bonjour Jean-Louis Schneider.
27:48Bonjour, bonjour à tous.
27:50Merci d'être là Jean-Louis.
27:52Vous avez eu un week-end assez occupé.
27:54Vous étiez aux Internationaux de France Senior
27:56au board dans lesquels il y avait notamment
27:58François Illouz et Pascal Griseau
28:00qu'on gagnait en double d'ailleurs la paire franco-française.
28:05Vous Jean-Louis, vous étiez en tête le premier jour.
28:07Ça, c'est un peu moins bien passé le deuxième.
28:09Vous avez fini 16e, c'est ça,
28:10de ces Internationaux de France ?
28:1218e.
28:13Le deuxième jour était très compliqué
28:15parce que les boards,
28:16on ne sait pas, par contraire.
28:18Les boards, on rappelle,
28:19les boards qui sont ouverts exceptionnellement
28:21pour ces Internationaux de France
28:24et qui sont aussi ouverts pour quelques rares happy few.
28:28Voilà, mais il faut payer assez cher.
28:30Il faut aller sur leur site Internet.
28:32Pardon Jean-Louis, je vous ai coupé.
28:35Le parcours est compliqué, il n'est pas facile.
28:38Il y avait beaucoup de vent et de la pluie.
28:41Donc, ça a rendu les conditions encore plus,
28:44beaucoup plus compliquées.
28:45En quelle année ?
28:46Très beau parcours.
28:47En quelle année vous avez gagné la coupe mouchie, Jean-Louis ?
28:51En 1983.
28:54Donc, ça fait...
28:55En année de naissance, c'était il y a 41, 42 ans.
28:5842 ans, exactement.
29:01Vous vous souvenez de cette édition ?
29:05Non, pas trop.
29:06Je sais qu'on avait eu de la grêle le dimanche matin
29:11et que ça avait été reculé,
29:12mais c'est tout le souvenir que j'ai.
29:14D'accord, vous ne souvenez pas...
29:15Vous ne souvenez pas qu'il vous avait battu ?
29:19Je crois que c'est Emmanuel Dussard.
29:21D'accord.
29:22Qui a fini sur le Tour européen.
29:24Qui a joué sur le Tour européen.
29:25Vous aussi, vous êtes passé pro, Jean-Louis ?
29:28Vous avez...
29:29Oui, je suis passé pro deux ans après.
29:32Après les championnats du monde à Lausanne.
29:36Et alors, votre carrière professionnelle ?
29:38J'ai gagné le championnat...
29:41Le Grand Prix de la PGA.
29:43Et Lyom Lyom Bayer, ça me fait plaisir, au Pays Basque.
29:47Et vous avez évolué sur le Tour européen, sur le Challenge Tour ?
29:50À quel niveau vous avez joué, Jean-Louis ?
29:52J'ai fait un petit peu de circuit européen.
29:55Et à l'époque, il y avait surtout le circuit français.
29:59Il y avait une quinzaine de tournois organisés par Calica et Promogolf.
30:04Et ensuite, quand on était assez bien classé au niveau français,
30:07on avait des cartes pour faire des tournois du circuit européen.
30:13Donc, j'en ai fait une dizaine.
30:15Jean-Louis, à l'époque, dans les années 80,
30:17ce n'était pas le point de passage obligé, le circuit européen.
30:21On pouvait gagner sa vie avec le circuit français très correctement, je crois.
30:25Et puis, les dotations du Tour européen étaient beaucoup plus basses que maintenant.
30:29Avec le truc frais.
30:31Donc, les joueurs restaient plus en France, c'est ça ?
30:34Oui, c'est-à-dire qu'en fait, quand on joue en France,
30:36les coûts étaient moins chers.
30:39Mais le circuit européen commençait en Afrique du Sud.
30:43Donc, c'était beaucoup d'argent pour se déplacer.
30:45Et puis, il n'y avait pas beaucoup de Français qui y allaient.
30:49Donc, je m'aurais retrouvé tout seul.
30:51Cette coupe mouchie, vous l'avez rejouée depuis 1983 ?
30:55En tant qu'ancien vainqueur, quand vous étiez professionnel ou pas du tout ?
30:58Quand on est professionnel, on n'a pas le droit de jouer la mouchie.
31:00C'est une compétition qui est réservée aux amateurs.
31:02Même en tant qu'ancien vainqueur ?
31:03Oui, on n'a pas le droit.
31:07Ce qui est normal, c'est un grand prix amateur.
31:09Donc, moi, je suis surpassé amateur il y a trois ans.
31:13Et je vais le refaire pour la deuxième fois.
31:15L'année dernière, j'ai raté le cut de deux points.
31:18Et mon objectif, ce serait d'être le plus vieux joueur à passer le cut.
31:23Vous nous rappelez votre âge, Jean-Louis ?
31:27Oui, je vais avoir 64 ans.
31:29D'accord.
31:31Et le record, c'est qu'il a passé à 57 ans.
31:36D'accord.
31:37Benjamin, vous aviez joué l'année dernière ?
31:38Oui.
31:39Ça avait été assez délicat.
31:40C'était dur.
31:41Il y avait du vent et puis du rough, etc.
31:44C'était trop dur pour moi.
31:45Ça allait trop vite, ça soufflait trop fort.
31:47Et voilà.
31:48Mais au moins, on a participé.
31:49Un petit 89 le premier jour, c'est ça ?
31:51Avant-dernier, j'ai gagné une petite dizaine de places le deuxième jour.
31:5478 le deuxième jour, pour montrer quand même que vous aviez votre place dans le champ.
31:58Oui, une fois que je m'étais un petit peu détendu, j'avais passé trop de temps sur le putting in le premier jour à m'échauffer.
32:03Mais bon, il y a un affaire, c'était trop dur pour moi.
32:06Mais c'était toujours incroyable à jouer.
32:08Cette ambiance et ce parcours, c'est le must.
32:12Jean-Louis, j'imagine que vous êtes d'accord.
32:14Vous êtes membre de Fontainebleau.
32:16Oui, je suis membre de Fontainebleau depuis deux ans.
32:19Et je trouve que c'est un parcours qui se remet en question depuis toujours.
32:23Parce qu'à l'époque, quand je l'ai joué en 1983 et maintenant,
32:27ce n'est plus du tout le même tracé, le même.
32:30Même s'il y a des départs qui ont été reculés, le parcours a été rallongé.
32:35Mais il y a encore cette année des modifications qui ont été faites.
32:40Comme le haut 2, vous verrez, pour ceux qui vont jouer,
32:42le bunker qui a été décalé devant.
32:45Vraiment, il y a une perpétuelle amélioration.
32:49Il y a des images.
32:49Pour ceux qui ont la chance de nous regarder à la télévision
32:53et pour ceux qui nous écoutent sur podcastéquipe.fr,
32:56je vous engage à aller regarder des images de ce magnifique golf de Fontainebleau
33:00à l'occasion prise par Jean-Philippe Redenburger,
33:03à l'occasion de sa fameuse émission « J'y rigolfez chez vous »
33:08et il avait fait un épisode à Fontainebleau.
33:10Et ce golf est absolument splendide.
33:12Une idée du cut pour cette année, messieurs ?
33:16Vous qui l'avez joué Benjamin l'année dernière
33:17et vous, Jean-Louis, qui avez joué cette année ?
33:19C'était monté assez haut l'an dernier.
33:21C'était plus 9.
33:22Plus 9, ce qui est assez rare pour cette épreuve-là.
33:25Mais bon, les conditions étaient assez compliquées.
33:27Je ne sais pas, Arnaud, toi qui es membre là-bas,
33:29tu peux nous dire s'il y a du ruff sous les arbres,
33:31ce qui m'avait beaucoup surpris l'année dernière.
33:34Je n'ai pas l'impression.
33:35Après, je ne vais pas dire que je n'y vais pas.
33:36Mais Jean-Louis, je vais laisser un spécialiste en parler.
33:39Jean-Louis ?
33:40Je pense que 149, 150 sur deux tours.
33:44D'accord.
33:44Donc à peu près comme l'an dernier.
33:46Parce qu'on rappelle que c'est un par 72 Fontainebleau,
33:49mais que le trou numéro 12, qui est un par 5,
33:53devient un par 4.
33:54Donc ça devient un par 71.
33:56Donc 142 pour le par après deux tours.
34:00Donc un cut encore assez élevé, Jean-Louis.
34:03C'est l'objectif que vous fixiez pour cette semaine ?
34:05Jouer en dessous de…
34:06C'est mieux faire, bien sûr.
34:09Mais je pense, oui, parce que le parcours, il n'est pas facile.
34:14C'est quand même un parcours plat, où on est rarement à plat.
34:19Donc c'est un parcours qui est assez délicat à jouer.
34:24Qu'est-ce qui vous avait manqué, Jean-Louis, l'année dernière pour passer le 4 ?
34:27Je pense de la pratique.
34:29J'ai arrêté de jouer au golf pendant 25 ans.
34:31Donc s'habituer à avoir une carte dans la poche, les routines qui ne sont pas tout à fait en place.
34:40Voilà, donc j'ai un peu plus de mal à me concentrer.
34:43Là, j'en joue beaucoup.
34:45Donc j'ai beaucoup plus d'automatisme.
34:47Est-ce que la distance est un problème, Jean-Louis ?
34:51Maintenant que vous êtes senior, vous avez plus de 60 ans.
34:54Ou est-ce que sur un parcours comme Fontainebleau, où la création de coups, l'intelligence de jeu peut compenser le manque de distance par rapport aux jeunes de 15, 20, 25 ans qui jouent la mouchie ?
35:06Ceux qui sont très longs, en général, ils ne prennent pas souvent le driver à Fontainebleau.
35:11Donc ça ne me pénalise pas trop.
35:12Par exemple, le 3, moi je prends le drive et je me mets devant le bancaire.
35:17Les jeunes qui tapent, oui, tu as vraiment très très fort, ils passent le bancaire.
35:21Mais la plupart du temps, ils prennent un fer 3 ou un fer 2 pour se mettre devant le bancaire.
35:24Donc j'arrive à peu près au même niveau.
35:30Jean-Louis, c'est quoi le programme jusqu'à vendredi ?
35:34Pour être prêt et pour passer ce cut ?
35:38Je vais me reposer parce que je suis fatigué des internationaux sous la pluie du week-end dernier.
35:45Et je vais m'entraîner vendredi.
35:46Je ne vais pas dire que je vais repérer le parcours, mais comme les greens sont préparés pour la mouchie,
35:53on peut faire beaucoup de putting pour ressentir les greens.
35:58Dernière question, objectif passer le cut, mais un top 10 ou une victoire sont envisageables ?
36:04Non, une victoire, non. C'est impossible, c'est impossible.
36:09Mais un top, aller dans les 20 premiers, ce serait extraordinaire pour moi.
36:13Ok, écoutez, on vous souhaite bonne chance, Jean-Louis.
36:18Tous ceux qui nous écoutent ou qui nous regardent, on les encourage à aller du côté de Fontainebleau en fin de semaine.
36:25Ils ne regretteront pas le déplacement.
36:27Le golf est plus beau que jamais et le champ de joueurs, même s'il est un peu moins bon qu'il y a quelques années,
36:33reste quand même assez impressionnant.
36:35Merci Jean-Louis, bonne semaine et puis bonne Fressino et on espère bonne mouchie dimanche.
36:43Merci, au revoir.
36:47Benjamin, vraiment le must Fontainebleau ?
36:51Le départ du 1 de la mouchie tôt le matin, c'est quelque chose, niveau stress, on est vraiment pris par l'ambiance et par le parcours.
37:01On a longtemps appelé ça le master amateur.
37:03C'est-à-dire que pour les joueurs amateurs français, c'était un peu l'équivalent d'Augusta.
37:07Et même en termes de beauté, on les a vus avec les images de drones, c'est les rochers qui affleurent.
37:12L'entretien qui est parfait, cette forêt de Fontainebleau, c'est au-dessus de tout.
37:17Franchement, il n'y a pas beaucoup de joueurs français qui placent d'autres Grands Prix au-dessus de la mouchie.
37:23Et ça dure depuis les années 30.
37:27C'est tout, c'est une ambiance.
37:29C'est le grand leaderboard à l'entrée du Clubhouse.
37:31C'est le putting ring devant ce Clubhouse avec les deux titres départs.
37:35On part du 1 et du 10.
37:37C'est vraiment top quand on voit le soleil se lever le matin vers 7h30 et qu'on va au départ.
37:41On en oublie même d'être stressé tellement c'est beau et on s'en ficherait presque de faire une gratte au 1.
37:49Et puis, il y a aussi Alexis Orloff, le photographe de la FEDE, qui est membre là-bas.
37:54Qui est membre là-bas, qui prend à peu près toutes les parties en photo.
37:57Et c'est des photos qu'on garde toute sa vie grâce au talent d'Alexis.
38:01Et grâce à la beauté des lieux, c'est l'un des rares endroits où si on fait, je sais de quoi je parle,
38:07si on fait 2x80, 2x85, on s'en fiche presque parce qu'on a passé une grande semaine à Fontainebleau.
38:14C'est le must-have.
38:16Il faut le faire une fois dans sa vie si on peut.
38:19C'est un peu plus facile qu'il y a quelques années.
38:21On l'a déjà évoqué.
38:23Malheureusement, en espérant que ce tournoi retrouvera tous ses lustres.
38:25Mais en tout cas, le parcours reste toujours aussi beau.
38:27Et encore une fois, le champ de joueurs reste quand même toujours très, très bon.
38:30Allez-y.
38:31Allez-y.
38:31Si vous êtes, on parle à tous les amateurs qui nous écoutent, vous pouvez assister au tournoi.
38:36Et vous avez des joueurs comme Alexis Leray et d'autres qui ont des niveaux quasiment challenge tour
38:41ou des futurs joueurs professionnels.
38:43C'est ça qui est bien avec la mouchie, c'est qu'on peut voir les futurs grandes de mains.
38:49C'est la fin de cette émission.
38:50Merci Benjamin de m'avoir aidé à la préparer et à l'animer.
38:53Merci évidemment à Hugo Ponce, à la réalisation.
38:56Et on se retrouve la semaine prochaine.
38:57Salut à tous.
38:58Ce programme vous a été présenté par Kalaway Apparel.
39:19Kalaway Apparel.