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Débrief du Masters 2025, quelques heures après le sacre de Rory McIlroy.

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Sport
Transcription
00:00Salut à tous, bienvenue dans Swing, l'émission de Journal du Golfe sur l'équipe.fr et désormais sur vos écrans.
00:16Journée exceptionnelle aujourd'hui au Masters d'Augustin.
00:18On va débriefer tout ça avec Romain Schneider du Figaro.
00:21Salut Romain.
00:22Salut JP.
00:23On va débriefer ça aussi avec Lionel Vella de Golfe Planète.
00:25Salut Romain.
00:25Salut Lionel.
00:26Oui, oui, moi c'est Lionel.
00:27C'est Lionel.
00:28Salut JP.
00:29Comment ça va ?
00:30Bah ça va et toi ?
00:31Bah ça va, ça va super.
00:32Et Romain Lefebvre de l'équipe, Romain, toi je ne te demande pas comment ça va forcément.
00:36C'est explosion de joie, on est passé par toutes les émotions.
00:40Surtout toi, supporter numéro un de Régé McElroy.
00:41Mais tout le monde, tout l'Augustin National était à fond derrière lui, c'était magique.
00:45Est-ce qu'il y a des gens ici qui n'ont pas pleuré, qui n'ont pas versé une petite larme ?
00:50Je crois qu'il y en a beaucoup qui ont versé des larmes.
00:51Toute la salle de presse a versé une larme au Masters.
00:55C'est quand même unique, c'est exceptionnel.
00:57Je pense qu'on a rarement vu des émotions pareilles.
01:00On a rarement vu une telle intensité, un tel suspense, de tel rebondissement.
01:05C'était irrespirable, c'était beau, c'était magnifique.
01:08C'était à l'image de ce champion unique.
01:11Moi, je le dis depuis le début, c'est quelqu'un qui me touche énormément au cœur par sa sincérité, par son humanité, par sa simplicité et par sa générosité.
01:22C'est quelqu'un qui donne en permanence, qui donne à son sport, qui donne au public, qui donne à voir, qui donne au spectacle et qui donne envie de faire du sport, du golf en l'occurrence.
01:34Mais finalement, n'importe quel sport, parce que ce sont des émotions uniques.
01:38Il donne des émotions uniques.
01:39Lionel, ça te fait marrer, ce que dit Romain.
01:42Il est littérombique, on ne l'arrête plus.
01:44Non, non, mais il a raison.
01:46Il n'y avait qu'à voir la conférence de presse d'après sa victoire.
01:52Pleine d'humanité, cette conférence de presse, où on voit les blessures, il est franc, il est honnête.
01:56Il l'a toujours été, j'ai une conférence de presse de Rory McIlroy, ce n'est pas des mots qui ne veulent rien dire, c'est tout sauf plat.
02:08Il y a toujours un relief, une dimension particulière.
02:14Sur ses expériences de vie, ses expériences passées.
02:15Exactement, plein d'émotions à chaque fois, on sent que le gars est sincère et franc.
02:21Ça fait plaisir de voir un tel joueur, un tel champion s'imposer ici.
02:27Et toi Lionel, tu as de la chance, parce que 2019, Tiger Woods, tu étais là.
02:322025, Rory McIlroy, tu étais là.
02:34Oui, j'ai eu de la chance.
02:36Oui, c'est vrai que j'ai vécu le retour et la victoire de Tiger Woods.
02:41Même émotions avec Rory McIlroy ou différents ?
02:43L'intensité était différente, mais en salle de presse, ça applaudit autant que...
02:51que tout à l'heure avec Rory.
02:53Donc ça prouve vraiment que ces deux victoires, c'est quelque chose de particulier à vivre et à voir.
03:02Parce que c'est vrai que comme disait Romain...
03:04À ressentir quand on est en direct sur place.
03:06Les collègues, les confrères qui étaient tous survoltés.
03:11Et vraiment, ils étaient tous, je pense, très très heureux.
03:14Même les Américains étaient tous vraiment très heureux de voir Rory s'imposer.
03:19Oui, parce que Romain, on était dans cette salle de presse.
03:21Quand Rory McIlroy rate ce putt au 18 pour gagner, c'était la catastrophe.
03:28On a eu le droit à toutes les émotions.
03:30Ce qui était extraordinaire, c'est qu'il a réalisé des coups exceptionnels, comme il sait faire.
03:34Et puis il a fait des erreurs incroyables sur le 13, ce coup de wedge.
03:38Oui, c'est au troisième coup qu'il va dans l'autre.
03:40C'est quand même une erreur dingue, alors que là, il a quatre coups d'avance.
03:44Il est en contrôle.
03:46C'est incompréhensible.
03:47Mais en même temps, c'est lui.
03:48Et même Bryson de Chamboldi, il assiste à la scène impuissant.
03:52Il dit, il a fait ça, j'avais envie de pleurer pour lui.
03:54J'avais envie de pleurer pour lui.
03:55Je n'ai pas compris pourquoi.
03:56Il ne s'était pas mis tout simplement au cœur de green.
03:59Je pense que Justin Rose, qui n'avait jamais gagné, et qui n'a toujours pas gagné le Masters,
04:02parce que c'est la troisième fois qu'il perd en play-off, et c'est la troisième fois qu'il est deuxième.
04:06Je pense qu'il devait être même content, même si, évidemment, pour lui, c'est une déception terrible.
04:11Mais quelque part, tout le monde est content pour lui.
04:13Parce que qui n'avait pas envie que Rory McIlroy gagne aujourd'hui ?
04:16Il l'a dit dans sa conférence de presse.
04:17Même Sean Laurie était content pour lui, mais le troisième jour, on l'a vu, il a dit aux journalistes,
04:25« Je suis là, je n'ai pas envie de parler dix minutes de Rory McIlroy,
04:27mais je suis aussi là pour gagner un tournoi, évidemment. »
04:29Mais quand ces champions, évidemment, quand Rory McIlroy gagne,
04:33c'est un peu à l'image de Tiger Woods en 2019.
04:35Quand Tiger Woods gagnait en 2019, il y avait tout le clan de ses amis et tous ses joueurs amis qui étaient là.
04:41Là, c'était pareil pour Rory.
04:42Mais ce qui le rend plus touchant, c'est que justement, il est humain,
04:44il y a des failles et il y a des coups exceptionnels.
04:48Ce n'est pas une machine.
04:49Tiger Woods de la grande époque n'aurait probablement pas fait cette erreur sur le 13.
04:53Sheffler, aujourd'hui, qui fait un peu penser à une machine, n'aurait sûrement pas fait cette erreur s'il avait été en tête.
05:00Ils auraient plié le tournoi tout de suite.
05:02Oui, je pense qu'il n'y aurait pas eu d'émotion.
05:03D'ailleurs, la victoire de Sheffler l'an dernier était incontestable, mais on n'a pas vibré beaucoup.
05:07Là, cette année, c'était bon.
05:09Grâce aux erreurs de Rory aussi, on a eu droit à un final exceptionnel, le plus beau peut-être du Masters.
05:16Oui, parce que finalement, nous, on attendait évidemment ce mano à mano entre Bryson de Chambaud et Rory McIlroy.
05:21Mais finalement, il s'est vite éteint, ce mano à mano.
05:24Même si au début, il y a ta grande surprise et on n'avait pas envie de te voir au départ du tour numéro 3
05:31quand Bryson de Chambaud avait pris ce coup d'avance.
05:33Finalement, c'est vite rentré dans la normale.
05:36C'est vite rentré dans la normale.
05:37Ce que je retiens de ce passage avec Bryson de Chambaud, c'est que très honnêtement, il y avait vraiment un applaudimètre partagé au départ.
05:47C'était 50-50 pour Rory et pour Bryson.
05:50Et à partir du moment où Bryson de Chambaud a décroché, à ce moment-là, le stade s'est entièrement mis derrière Rory McIlroy.
05:59Et je parle de stade parce que dans tout l'après-main corner, 15, 16, 17, c'était une foule immense qui était totalement dévouée, dédiée au talent sublime de McIlroy.
06:13Et à tel point que quand Justin Rose plante son putt pour Birdie au 18, il y a un espèce de silence angoissé, de stupeur.
06:22On se dit qu'il ne va pas y arriver.
06:25Et tout le monde s'est dit ça.
06:26Et derrière, franchement, le Birdie du 17, ça a été une explosion de joie.
06:31Mais moi, j'étais au bord du green, mais c'était incroyable.
06:33C'est surtout un trou pas facile, le trou numéro 17.
06:35Incroyable, incroyable.
06:36Et ce coup, en plus, il fait une mise en jeu qui est un peu à la limite du rough.
06:40Et après, il sort comme son coup au 15, qui est incroyable, où il est un peu gêné par l'arbre.
06:44Il a réussi à faire ce draw incroyable qui va planter le drapeau.
06:48Malheureusement, il rate ce putt pour Eagle.
06:49Ça aussi, il aurait pu se mettre un peu à l'abri avant.
06:51Et là, au 17, il plante le drapeau aussi dans une situation un peu inconfortable.
06:56C'est du grand Rory quand on voit ça.
06:59Lionel.
07:00Oui, oui.
07:02À la fois, c'est du grand Rory.
07:04Mais des fois, on se dit qu'on a envie de lui foutre des baffes tellement il peut être...
07:08Carrément des baffes.
07:09Oui, parce qu'à un moment, on se dit qu'il est tellement talentueux.
07:13C'est un champion hors normes qu'il en vient à être...
07:19Quand on voit ses erreurs au 13, au 14, pareil, j'ai envie de lui dire, mais qu'est-ce que tu fais ?
07:28Tu ne veux vraiment pas gagner ce tournoi ou quoi ?
07:30Donc, vraiment, on est partagé entre le fait de vouloir qu'il s'impose et puis de l'autre côté, se dire, mais il faut que tu y crois encore en plus.
07:42Mais c'est ça qui rend la victoire encore plus belle, c'est que...
07:44Parce qu'il y a de la vie.
07:45En fait, il y a de la vie.
07:45Il le dit lui-même dans les neuf derniers trous, il s'est posé la question, mais est-ce que je vais y arriver ?
07:50Même lui, il avoue, il avoue se poser cette question-là.
07:54Et faire après les coups qu'il réussit à faire malgré toutes les turbulences, c'est encore plus fort.
07:58Il a lutté avec ses démons pendant tous les neuf derniers trous.
08:02Et c'est vrai que maintenant, on se dit, qu'est-ce qui va se passer ?
08:05Parce qu'il est libéré, délivré de toutes ses années de frustration, de ses échecs au Masters notamment.
08:13Donc maintenant, vu son niveau de jeu, vu la confiance affichée, il n'a que 35 ans, c'est encore un joueur qui a quelques années devant lui.
08:21Il n'est jamais blessé ?
08:22Oui, c'est vrai qu'il n'est jamais blessé.
08:24On a l'impression qu'il le dit, je suis libéré maintenant.
08:26Ce fardeau, ça y est, c'est fait.
08:28Le carrière Grand Slam, il est fait.
08:29Il a rejoint Gene Sarazin, Jack Nicklaus, Tiger Woods et il m'en manque un.
08:33Gary Player.
08:34Et Gary Player.
08:35Voilà, il fait partie de ce clan des six qui, voilà, il disait que c'était un fardeau pour lui, qu'il y avait un peu cette pression depuis 2014.
08:45Cette pression, elle est évacuée.
08:47C'est un homme libre.
08:48Il a tout l'avenir devant lui, Rory, pour battre les records.
08:51Pour battre les records, oui.
08:52Après, il est à cinq.
08:55Et puis surtout, il y a de la concurrence en face.
08:57C'est surtout ça qu'il ne faut pas oublier.
08:59Mais c'est évident que les échecs qu'il a pu subir, vraiment dû à cette nervosité, cette pression, comme tu dis, on peut penser qu'il n'en aura plus.
09:10Mais n'oublions pas que ça reste quand même un joueur qui a quand même ses failles, qui reste humain et qui ne rentrera.
09:19C'est pour ça qu'il a une telle code de popularité pour ça aussi.
09:23Oui, mais il s'en fait une fierté de ne pas être un robot.
09:25Il a dit, il a dit, je ne suis pas un robot.
09:28Et je pense qu'il préfère être un joueur qui a ses hauts et ses bas, mais qui donne dans le spectacle et qui met de la vie dans son sport,
09:38plutôt qu'une machine qui avale les trophées.
09:41Donc, ça va être intéressant de voir la suite, effectivement.
09:44C'est sûr que ça peut être un déclic ou quelque chose qui va changer le destin de ce joueur en renorme.
09:51Mais en tout cas, quelle récompense et quelle belle récompense pour quelqu'un qui donne tant à son sport.
09:58Encore une fois, il ne faut pas oublier tout ce par quoi il est passé, notamment avec le combat qu'il a mené pour préserver les intérêts du PGA Tour,
10:10de l'European Tour, du DP World Tour, contre le livre.
10:14Il a vraiment pris tout ça à bras de cœur.
10:16Il s'est vraiment investi.
10:17Et ça lui a pompé de l'énergie, d'ailleurs.
10:19Exactement.
10:20Donc, ça lui a coûté sans doute quelques victoires.
10:22Aujourd'hui, maintenant, il a mis tout ça derrière lui.
10:25Je pense que c'est un nouveau Rory qu'on peut avoir dans les mois ou les années à venir.
10:31Et ça rend d'autant plus intéressant la suite de l'aventure golfique au plus haut niveau.
10:36Et surtout, ce qui est génial, c'est l'émotion.
10:40L'émotion qu'il laisse échapper quand il rentre ce putte au trou numéro 18.
10:45Et c'est ça aussi qu'on aime.
10:45C'est ces émotions-là qui font...
10:47Voilà, ça fait des photos, des flissons.
10:49Il a cité dans la conférence de presse, il a cité Manchester United,
10:53parce qu'il est supporter de Manchester United.
10:56Et il a eu une attitude d'un joueur de foot qui marque le but décisif
11:01quand il se met à genoux comme ça et qu'il a la tête vers le ciel.
11:05Et qu'il importe les deux en disant que ça y est, c'est fait.
11:10Mais voilà, c'est tout lui, ça, Rory.
11:12Donc, vraiment, c'est quelque chose d'assez fort.
11:16Je pense que c'est une des images qu'on va garder très, très longtemps du Masters,
11:21mais au-delà du Masters, de tous les tournois du Grand Chelem.
11:23Et ce qui est marrant, c'est que là, c'est dans la joie, forcément.
11:27J'ai une autre image de joie qui me revient à l'esprit.
11:29C'est celle de... Je crois que c'était à la Raider Cup, à Azeltine,
11:31où on le voit, il est complètement possédé, Rory McIlroy,
11:33quand il rentre, je crois, un putte dans son match avec Patrick Creed.
11:36Et Patrick Creed lui répond tout de suite après.
11:37Et c'est ça qu'on aime bien voir dans ses champions.
11:40C'est vrai que Schaeffler est un peu moins comme ça,
11:42il est un peu plus dans la retenue.
11:43Rory, lui, il laisse transparaître ses émotions, et c'est génial.
11:46Et il y a le parallèle, JP, tu fais le parallèle aussi avec la Raider Cup,
11:50à Wesleyan Strike, il y était,
11:52quand ils font en larmes après la défaite,
11:55parce qu'il annonce, il dit qu'ils n'ont pas été bons,
12:02ils n'ont pas offert un spectacle digne d'une équipe européenne de Raider Cup.
12:07Je ne vois pas des gars comme Shane Laurie ou Lee Westwood
12:11faire la même chose devant une caméra,
12:12mais lui, il transforme tout ce qu'il touche
12:16et tout ce qu'il explique en quelque chose
12:21où on pourrait se comparer à lui.
12:23s'identifier, c'est ça qui le fait.
12:25Une belle leçon de vie, finalement, Rory McIlroy.
12:27Oui, je crois.
12:28Messieurs, vos moments, évidemment, forts du Masters de cette semaine,
12:33évidemment, c'est Rory McIlroy,
12:34mais est-ce qu'il y a d'autres éléments,
12:36Romain, toi qui as fait un paquet de Masters qui t'ont plu,
12:40c'est l'un des meilleurs que tu es couvert ?
12:42Complètement.
12:43Le meilleur, même ?
12:44Oui, complètement.
12:45Il y a tous les ingrédients,
12:47il y a un grand champion qui retrouve enfin la victoire,
12:50avec un scénario complètement dingue.
12:52Il y a eu un dimanche qui était le plus fou,
12:56je pense, en termes de scénario qu'on peut imaginer.
13:00Qui suivait un vendredi d'exception.
13:03Oui, il y a eu trois tours exceptionnels.
13:06C'est vrai.
13:07Il y a eu trois tours.
13:07Non, non, on ne peut pas faire mieux.
13:09Franchement, on ne peut pas faire mieux.
13:10Qualité de jeu, des coups exceptionnels.
13:12Le nombre de coups, même aujourd'hui,
13:14Patrick Creed, on n'en a pas trop parlé,
13:15mais qui réussit un eagle sur le 17.
13:17Je ne pense pas qu'il y a eu beaucoup d'eagles dans l'histoire sur le 17.
13:21Et ça lui permet d'ailleurs d'avoir la troisième place,
13:24même si on n'en parle pas trop,
13:25parce que ce n'est pas le sujet du jour.
13:28Mais voilà, il y a eu des trucs totalement dingues.
13:30Il n'y a pas eu de trop en un cette année.
13:32Mais on a eu quand même des eagles à foison.
13:36C'était fantastique.
13:37Et puis, le parcours, finalement, s'est bien défendu.
13:40On pensait qu'avec le beau temps,
13:42l'absence de vent,
13:44ça allait être, entre guillemets,
13:45un carnage,
13:46parce qu'on ne peut jamais faire un carnage à Gustave.
13:48Et Mackie Lowe, il y a même comparé cette année
13:50à des conditions du S. Open,
13:51tellement les greens étaient fermes et rapides.
13:53Mais ça n'a pas empêché,
13:54même s'il n'y a pas eu, finalement,
13:55autant de birdies qu'on pouvait imaginer,
13:57le spectacle a été là dimanche.
13:58Donc, oui, là, j'ai envie de dire,
14:00j'ai envie de parler de cette journée de dimanche
14:01et de l'émotion que tout le monde a eue, je pense,
14:04après la victoire de Rory,
14:06je pense que, comme disait Romain,
14:07on a eu tous des larmes,
14:09en tout cas, de l'émotion.
14:11Romain, toi, 2018, Patrick Reed,
14:122022, 2024, Scotty Schaeffler,
14:15et là, Rory McIlroy.
14:17Ben voilà, ça y est, je pense que j'ai bouclé,
14:19c'est bouclé, j'ai fait mon grand chelème.
14:22Non, moi, je retiens, effectivement, l'émotion,
14:25cette voix, cette gorge qui se noue,
14:28cette voix qui se serre dans la Butler Cabine,
14:31après avoir eu une première fois la veste,
14:34puis, quand il fait ce discours absolument limpide
14:39sur le putting green,
14:41on a l'impression que s'adresser comme ça,
14:44à chaud, après avoir vécu tant d'émotions,
14:47après avoir effacé tellement...
14:49Sans autre, sans rien, comme ça, au naturel.
14:51Après s'être délesté d'un fardeau,
14:53comme il dit, qu'il portait depuis 11 ans,
14:56avec un tel naturel, une telle spontanéité,
14:59une telle facilité, une telle aisance en public...
15:01Une libération, finalement, pour lui.
15:02Mais c'est incroyable d'avoir cette lucidité
15:04pour dire tous ces mots-là,
15:06avec une justesse, une précision,
15:08et puis une émotion.
15:09Parce que quand il est arrivé sur le Tiduun,
15:11il l'emmenait par l'âge, quand même,
15:12Rory McIlroy, il le dit même dans sa conférence de presse,
15:14voilà, il avait l'estomac noué,
15:17les jambes en coton,
15:20on avait l'impression limite qu'il parlait
15:21d'un départ de Ryder Cup,
15:23Rory McIlroy, il était tétanisé,
15:25finalement, par l'enjeu,
15:27il n'avait pas envie de manger,
15:29pas faim, il s'est forcé à manger
15:30durant tout le parcours,
15:34bref, c'était une journée compliquée pour Rory.
15:36Ouais, ça s'est vu, ça s'est vu,
15:38ça s'est vu, on l'a vu, ouais.
15:38Ça s'est vu parce que, d'entrée de jeu,
15:39il a mis en jeu, enfin, son coup de drive,
15:42il met dans le bunker.
15:45Vous savez combien il a touché de fairway
15:47lors des neuf premiers trous ?
15:49Un seul.
15:49Un seul.
15:50Bien vu, Romain.
15:51Un seul.
15:52Et il gagne le Masters.
15:54C'est quand même qu'il faut quand même avoir...
15:56Et il fait quatre doubles boguées,
15:57une panoplie de jeu derrière, assez costaud.
15:58Quatre doubles boguées sur ses deux derniers tours,
16:01ce que je n'ai jamais vu aussi pour Rory McIlroy.
16:02Ce n'ai jamais vu, c'était Greg Stadler
16:03qui avait, entre guillemets, ce record en 1982.
16:08Lui aussi, ça ne lui avait pas empêché
16:09de gagner le Masters.
16:11Donc on peut, des fois, mal jouer et gagner le Masters.
16:15C'est rassurant, quelque part.
16:17Et surtout démarrer par une première journée
16:20où il est 27e le jeudi soir.
16:24Depuis Tiger Woods, sur les 20 dernières années,
16:27il n'y a que Tiger Woods qui avait réussi à s'imposer
16:29après avoir été en dehors du top 10 le soir du premier.
16:32À l'issue de ce premier tour,
16:33il y a plein de gens qui avaient déjà enterré Rory.
16:35Et nous, les premiers.
16:37Rory McIlroy, sauf Romain.
16:38Bon, sauf Romain.
16:39Lequel ?
16:40Lequel.
16:41C'est le cœur qui parlait.
16:42Ce n'était pas la raison, c'était le cœur.
16:44Allez, messieurs, on va conclure.
16:45Évidemment, on a déjà hâte d'être au prochain majeur.
16:47On a aussi hâte d'être à la Ryder Cup,
16:49qui s'annonce bouillante.
16:51C'était un premier duel, on va dire,
16:53entre Américains et Européens,
16:54avec Bryson Dechambeau et Rory McIlroy.
16:57Ça va être chaud, et surtout à New York.
16:58Et puis du beau monde européen,
17:00ou du leaderboard quand même.
17:02Les Aubergues, Rose évidemment.
17:05Aubergues pour son deuxième Masters,
17:06qui termine encore dans le top 10.
17:09Donc voilà.
17:10Patrick Reed qui est encore là.
17:12Bref, ça annonce que du bon.
17:13Captain américain.
17:14Par contre, là, je pense que le public américain
17:15ne sera pas pour Rory cette fois-ci.
17:16Il sera un peu moins polissé,
17:17parce que c'est vrai qu'à Augusta,
17:18les patronnes sont plutôt polies et plutôt...
17:21Ça risque d'être violent.
17:23Et puis je voudrais rajouter,
17:25tu parles des majeurs à venir,
17:27le mois prochain, il y a l'USPJ,
17:29à Coelho.
17:30Alors il est moins...
17:31Son parcours qu'il adore.
17:33Exactement, mais il est moins prestigieux.
17:36Mais il y a un autre joueur
17:37qui peut lui aussi faire son grand chelème en carrière.
17:40Jordan Spice.
17:41Tout à fait.
17:42Jordan Spice.
17:42Donc on peut avoir de nouveau un septième joueur.
17:44Il est un peu moins bien Jordan Spice dans son jeu.
17:47D'accord.
17:47Mais bien sûr, c'est un peu compliqué.
17:49Mais dans un mois, et puis tu sais très bien,
17:50que au golf, tu peux avoir une semaine
17:52où tout le monde est fini.
17:54Donc pourquoi pas avoir un nouveau joueur
17:56qui décroche le grand chelème de carrière.
18:02Alors en tout cas, merci beaucoup messieurs.
18:04On s'est régalé.
18:04On espère que vous avez appris plein de choses
18:06et qu'on vous avait fait vivre ce Masters 2025
18:09avec passion.
18:10Merci beaucoup messieurs.
18:11On vous dit à très bientôt
18:12et puis à très vite sur les antennes
18:14de Journal du Golf TV.
18:14Salut !
18:20Sous-titrage Société Radio-Canada
18:24Sous-titrage Société Radio-Canada

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