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00:00Gilles Trignas Résidence, vous êtes confortablement installés pour regarder Si On Parlait.
00:05Gilles Trignas Résidence
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02:19Gilles Trignas Résidence
02:21Gilles Trignas Résidence
02:23Astéral. C'est votre restaurant
02:25Ludovic Nardoza. Bienvenue.
02:27C'était fait exprès, en fait. Moi, j'aime bien
02:29la symbolique. On a voulu jouer un petit peu. C'est un petit clin d'œil,
02:31on va dire. C'est un petit clin d'œil, oui.
02:33Et c'est vrai. C'est des belles fleurs
02:35comme les cosmos, par exemple. Les cosmos, oui.
02:37Les marguerites et le pissenlit,
02:39surtout. Ah, très bien.
02:40Qui envahit les champs du plateau en ce moment. Et c'est encore la saison.
02:43C'est en pleine saison, surtout. Ah, voilà.
02:45Et donc, on vous retrouve
02:47Ludovic Nardoza à l'Hôtel du Golfe
02:49pendant longtemps sous une voûte
02:51étoilée. Et vous, vous y officiez
02:53depuis 2023. Et moins de
02:55deux ans après, vous voilà flanqué
02:57d'un macaron au guide Michelin.
02:59C'était le 31 mars dernier. On vous
03:01appelle là. Et vous ne le savez pas, en fait.
03:03Vous savez que vous êtes là. Vous allez peut-être
03:05recevoir quelque chose. Il y a plein d'autres choses
03:07à recevoir. Et là,
03:09vous avez entendu votre nom. Alors, déjà, vous avez
03:11entendu celui de Guillaume Montjuré au Palais Griller.
03:14Et lorsque c'était à vous, à Stéral,
03:15ça y est. Qu'est-ce qui se passe, là ?
03:17C'est une grande émotion. Intérieurement, c'est
03:19magnifique. C'est un grand sentiment de fierté
03:21pour l'équipe qui nous accompagne au quotidien depuis
03:23deux ans. On est
03:25contents parce que, déjà, c'est venu assez rapidement.
03:27Vous l'avez dit. Et puis, au-delà
03:29de ça, c'est une symbolique très forte.
03:31Le guide Michelin, pour un cuisinier, c'est très important.
03:34Voilà. Oui, c'était
03:35à Metz, ici. J'imagine que, comme vous le disiez,
03:38on ne... Alors, j'aime beaucoup le travail
03:39de la réalisation
03:41de cet événement. C'est pile vous
03:43qui manquent, là, sur cette image-là.
03:46Je dois être caché, je pense, oui. Super.
03:48Non, non, non. C'est juste qu'on n'est pas allé au bout.
03:49Là, il y en avait encore trois, quatre. Donc, voilà.
03:51On ne peut pas vous montrer, ici, sur cette...
03:53Ça sera peut-être des petits ajustements pour l'an prochain.
03:56Ce n'est pas grave. Mais on sait que vous étiez là-bas, tout à droite.
03:58Ou alors, la leçon, ce n'est pas de se mettre
03:59complètement sur les côtés.
04:02Donc, j'imagine qu'on ne fait pas ce métier au quotidien
04:04pour une récompense.
04:05Non, non. Encore pas après. Ça fait toujours plaisir quand elle vient.
04:08Mais, par contre, encore pas après. L'essentiel, c'est le client.
04:10C'est quand même lui qui nous fait vivre.
04:11Et c'est notre raison d'être, aussi. On existe parce qu'il y a des clients.
04:15Donc, voilà.
04:16On a repris ce projet-là il y a deux ans avec ma femme.
04:18On s'est entouré de belles personnes
04:20qui ont de belles compétences.
04:21Et on s'est dit, si un jour on y arrive jusqu'à l'étoile,
04:24ça serait magnifique. Mais on s'est occupé de nos clients.
04:26Et puis, elle est venue sans concours après.
04:28Oui, c'est un peu comme tout.
04:29C'est le chemin qui mène à l'étoile.
04:32C'est ça qui compte. C'est pourtant l'objectif
04:34qui va vous donner.
04:35Ça a été deux ans de remise en question quasi quotidienne.
04:37C'est un gros travail d'écoute
04:39déjà de nos équipes, de nos clients.
04:41Et puis, il ne faut pas oublier qu'on a un restaurant au sein d'un hôtel.
04:44Donc, voilà. Il faut aussi contextualiser
04:46tout ça et se dire, voilà.
04:47Quelle offre on veut montrer à nos clients.
04:49Alors, pourtant, les récompenses, vous y étiez déjà habitués.
04:52Vous êtes champion du monde.
04:54Et regardez un peu le beau champion du monde
04:55que vous êtes. De lièvre à la royale.
04:58C'est ça ?
04:59C'est traditionnel. C'est Bocuse qui l'avait créé ?
05:02Alors, non.
05:03Historiquement, ça remonte au roi Soleil
05:06Louis XIV
05:07qui avait des problèmes de santé, qui a doré la chasse,
05:09qui a dit à ses cuisiniers, crée-moi une recette de lièvre
05:11que je puisse manger à la cuillère.
05:12Et c'est comme ça que le plat est né.
05:14Et la France, du coup, a passé son temps
05:16à développer cette recette.
05:17Voilà. Donc, on a plus en version.
05:18Bocuse l'avait un peu modernisé.
05:19Bocuse l'a modernisé.
05:21Et puis, il y a un championnat du monde
05:23qui a été créé en 2016.
05:25Et voilà. C'est un plat que j'affectionne beaucoup
05:27parce que ça demande beaucoup de compétences techniques.
05:30Déjà, ça demande une grande connaissance du métier.
05:31Et c'est un plat qu'on peut vraiment s'approprier
05:34et changer la recette vraiment à sa sauce.
05:37Voilà. Merci.
05:38Je ne sais pas si on peut le revoir d'ailleurs
05:39parce que c'est quand même très complexe.
05:41Il faut le deviner, le lièvre.
05:42Il faut 8 jours.
05:43Il faut 8 jours de préparation pour faire la recette.
05:45D'accord.
05:45Entre les temps de préparation, de marinade, de cuisson, etc.
05:48Il faut bien 8 jours.
05:49On la découvre ?
05:50On peut la déguster ?
05:51On peut.
05:51Alors, je ne travaille que du gibier de chasse française.
05:54Donc, la saison est un peu courte.
05:55On va commencer début octobre jusqu'à fin janvier.
05:57Et ça, ce qu'on a vu après, c'est le trophée masse.
06:00C'était le trophée masse du foie gras, oui, en 2014.
06:02C'est peut-être le must.
06:03C'est un des trophées les plus prestigieux.
06:05C'est un joli concours, très prestigieux autour du foie gras.
06:08Un produit que j'affectionne particulièrement
06:09parce que j'ai fait mes débuts dans une maison
06:11qui est spécialisée dans le foie gras,
06:13qui est la maison Chelle Pergras à Grenoble.
06:16Donc, du coup, ça me tenait vraiment à cœur.
06:17On salue Laurent, bien sûr.
06:18Et toute ses équipes.
06:19Laurent Gras, bien sûr.
06:20Mais voilà.
06:21Donc, il y a eu le trophée masse en 2014.
06:22Oui.
06:23Et très jeune.
06:24Parce que donc, vous...
06:25Oui, j'avais 23 ans, oui.
06:2691.
06:27Oui, c'est ça, exactement.
06:2891.
06:28Vous étiez très, très jeune.
06:30Alors, vous êtes originaire de la Drôme voisine.
06:33De Montélimar.
06:34Et ce sont vos études qui vous ont conduit jusqu'à Grenoble.
06:36Elle est très reconnue, cette politique.
06:38C'est...
06:38Ben voilà.
06:39Et puis, ça fait partie...
06:39Montélimar fait partie de l'Académie de Grenoble.
06:41Donc, voilà.
06:42D'un point de vue logique,
06:43je suis parti faire mes études à Lady Guerre.
06:44J'y suis resté cinq ans.
06:46Où j'ai pu, du coup, rencontrer Laurent Gras
06:48au restaurant Chelle Pergras à La Tronche.
06:50Et qui m'a vraiment aidé avec son chef Denis
06:52à mes débuts.
06:54Et puis, voilà.
06:55Après, j'ai fini mes études.
06:56Je suis monté à l'hôtel du Golfe une première fois.
06:58En 2000...
06:59Attendez, 2011.
07:01Voilà.
07:01Je suis resté un an.
07:02C'était votre premier établissement, en fait.
07:04En tant qu'employé, oui, c'est ça.
07:05Voilà.
07:06La maison était déjà étoilée avec un chef
07:07qui s'appelait Jérôme Fort,
07:08qui a été le premier chef étoilé du Vercors.
07:10Je suis resté un an.
07:11Et après, j'ai vadrouillé un peu partout en France.
07:12Côté de M. Gérardon à Chaudal-en-Ballant.
07:14Bien sûr.
07:15Côté de Jean-Luc Rochat, Pauillac.
07:18J'ai rejoint Jérôme Fort dans le sud, dans l'Uberon.
07:21Donc, voilà.
07:21J'ai un peu vadrouillé partout en France
07:22pendant une dizaine d'années.
07:23Que des restaurants étoilés.
07:25Et jusqu'à ce qu'on se mette à notre compte
07:26avec ma femme, du coup.
07:27Avant de revenir ici.
07:28Vous avez peut-être...
07:29Vous êtes de 91.
07:30Votre fille a fait l'école Lédigard aussi.
07:32Elle est de 89.
07:33Je ne sais pas.
07:33Vous vous êtes croisée, non ?
07:3489, c'est possible.
07:35C'est possible, oui.
07:36On va parler peut-être en replâtre.
07:37C'est possible, oui.
07:38On va enquêter.
07:40Lucille, elle aussi.
07:41Exactement.
07:41Ah, elle s'appelle Lucille.
07:42Eh oui.
07:43On va trouver encore.
07:44On dit toujours que c'est l'émission
07:45où les grands esprits se rencontrent.
07:47Ça tombe bien.
07:48Mais pourquoi la cuisine, alors, finalement ?
07:50Ce n'était pas un hasard, mais...
07:51Non, ça m'a toujours attiré.
07:53Ça m'a toujours appelé.
07:54Je suis d'origine italienne.
07:55Mon papa est italien.
07:56Et donc, si vous voulez,
07:57la cuisine en Italie, c'est sacré presque.
07:59J'ai des grands-parents
08:00qui aimaient beaucoup aller au restaurant.
08:02Donc, du coup, je me suis engagé dans cette voie.
08:05Je me suis dit, tu verras bien.
08:07Et j'ai commencé avec Laurent.
08:08Ça a pris.
08:10Du coup, je n'ai plus jamais quitté les cuisines.
08:11Avec toujours le bonheur de créer aussi.
08:14C'est un travail d'artiste.
08:15C'est une création permanente.
08:17Une fois qu'on a appris un peu les bases du métier,
08:19ce qui est le plus intéressant, c'est de créer.
08:21Donc, voilà, toute la partie création de notre travail,
08:23c'est vraiment...
08:25Voilà, on a un joli dessert à la bettera, vous voyez.
08:27Enfin, voilà, on a une cuisine,
08:28si je dois la définir, qui est sans code.
08:30On ne s'interdit rien.
08:30On met en avant notre territoire,
08:32le Vercors, l'Isère en général.
08:34Mais par contre, on ne s'interdit rien.
08:36J'aime bien travailler les produits de la mer aussi.
08:37J'aime travailler les légumes,
08:39j'aime travailler tous les produits.
08:41Donc, voilà, ça nous permet d'avoir une belle créativité.
08:43Dans ce fameux hôtel du Golfe,
08:45c'est le restaurant astéral de cet hôtel du Golfe.
08:48Un vrai havre d'inspiration pour vous,
08:50puisque vous y êtes revenu.
08:51J'y suis revenu,
08:51puisque c'est une belle maison dans le Vercors.
08:53À la base, c'était un restaurant
08:54qui a été ouvert en 1963,
08:57qui après s'est développé en auberge dans les années 88.
09:00C'est une maison qui est reconnue sur le plateau
09:03parce que ça a été la première maison étoilée
09:04avec un chef qui s'appelait Jérôme Fort,
09:06qui est resté une quinzaine d'années.
09:08Après, il est parti.
09:08Il y a eu une gérance qui est arrivée,
09:09donc le Palais Griller avec Guillaume et Christelle,
09:12qui eux aussi ont chopé l'étoile.
09:13Ils sont partis.
09:14Et du coup, nous, on peut la ramener une troisième fois à l'hôtel.
09:17C'est quand même un petit sentiment de fierté.
09:18Oui, une belle histoire aussi,
09:20avec ces deux macarons désormais sur le Vercors,
09:22à Courronçon, en Vercors.
09:23Un à Courronçon, un autre an.
09:25C'est une belle mise en avant de notre territoire.
09:29Bien sûr, et pas seulement,
09:30puisque, comme on le dit, c'est une expérience aussi,
09:33désormais, de venir dans un restaurant.
09:34On ne va pas juste manger une assiette, on repart.
09:36C'est une expérience.
09:37Et pour vous, le Vercors, il compte.
09:38Oui.
09:38Il compte beaucoup aussi,
09:40dans tout l'ensemble de votre démarche,
09:41c'est-à-dire à la fois le produit,
09:43avec l'inspiration,
09:44avec aussi le respect de ce territoire.
09:46Oui, parce que déjà, comme je l'ai dit,
09:47je suis italien et le Vercors et l'Italie sont très proches
09:50par rapport à l'histoire de Grenoble, tout ça.
09:52Et donc, du coup, c'est un territoire
09:54où je me sens bien à l'aise, on va dire.
09:55J'arrive à bien m'épanouir.
09:56Et j'ai pu rencontrer, du coup,
09:59au-delà des producteurs, des éleveurs,
10:00des acteurs plus atypiques,
10:02comme une céramiste qui s'appelle Morgane-Louis-Gobain,
10:04qui est à Villers-de-Lens
10:04et qui produit une vaisselle qui est juste magnifique.
10:07Ça, je vais bien voir, elle est vraiment superbe.
10:09Alors ça, c'est un pot qu'elle a fait.
10:11Mais ça, c'est un projet qu'on a mis
10:12sept mois à élaborer.
10:14C'est un support à Minardise.
10:16Quand vous venez manger à Astéral,
10:17à la fin du repas, on vous emmène un petit nougat,
10:18un petit chocolat.
10:20Et c'est sur ces supports-là, pardon.
10:23Et ça nous a pris quand même huit mois
10:24pour tomber d'accord.
10:26Mais voilà, ça permet des belles rencontres.
10:28Ça permet des belles rencontres.
10:29On a une belle démarche aussi écologique
10:31avec une manière de travailler
10:32et une entreprise qui s'appelle Les Enviganeurs,
10:34qui est sur Engin, au début du Vercors,
10:37qui permet de récolter nos déchets
10:39en tirant un terreau qu'on réinjecte dans un jardin,
10:41qui on travaille avec un apiculteur
10:42qui nous fait notre miel,
10:44qui est mis à disposition au petit déjeuner.
10:45Donc on essaie de créer un peu des boucles vertueuses
10:47dans notre restaurant, comme ça.
10:48Donc le terreau qui va faire pousser vos herbes aromatiques
10:50pour vous servir,
10:51qui va aussi nourrir vos abeilles.
10:53Exactement.
10:54C'est tout un cycle que vous avez...
10:55On essaie, on essaie quand même.
10:57On est très sensibles à ça, surtout aujourd'hui.
10:59Donc voilà, on est content de valoriser notre travail comme ça.
11:01On ne peut pas être indépendant.
11:04On ne peut pas...
11:05En otarcie complète, c'est un peu compliqué.
11:07C'est vrai ça, mais...
11:08Alors je sais que certains restaurants y arrivent.
11:11Par rapport à ma manière de travailler,
11:13ça ne serait pas compatible, on va dire.
11:14Et puis dans le Vercors, on reste à la montagne.
11:16Il y a quand même des saisons.
11:18Et en hiver, il n'y a pas grand-chose sur le plateau.
11:20Donc bon, voilà.
11:21Mais il y a beaucoup de cœur, c'est sûr.
11:23Et bien sûr, qu'est-ce qu'on mange alors ?
11:25Puisque c'est toute une expérience.
11:27On le dit, il y a un cadre.
11:29Qu'est-ce que vous nous servez ?
11:30Puisqu'on est très transparents.
11:32À l'heure où on enregistre,
11:34le restaurant est en train de terminer son hivernage.
11:37Oui, on a deux fermetures dans l'année.
11:39Mois d'avril, mois de novembre.
11:40Là, on revouvre le jeudi 8 mai au soir.
11:42Donc je suis en train de travailler la carte.
11:44Mais voilà, il y a des produits que j'aime bien.
11:47J'adore travailler les langoustines
11:48en association par exemple avec du chou-fleur,
11:50du vin jaune, de la salicorne, du safran.
11:53J'aime bien les saveurs un peu complexes.
11:55On parlait tout à l'heure du lèvres à l'oréal
11:56qui est un plat très complexe mais très marqué.
11:59Voilà, j'aime beaucoup travailler les viandes du plateau.
12:01On a la ferme des colibris qui fait un bœuf d'exception,
12:04un cochon d'exception aussi.
12:06Donc voilà, c'est le genre de produits
12:07que j'aime beaucoup travailler.
12:09Pas limite, comme vous le dites.
12:10Non, pas limite.
12:11Des légumes, du végé, de la...
12:12Pas limite.
12:13On met toujours en avant le territoire.
12:14Donc le Vercors est plus largement dans l'Isère
12:16parce qu'en Isère, il y a énormément de producteurs.
12:20Et puis après, je n'hésite pas à aller à l'ailleurs
12:22s'il faut récupérer un produit comme du Saint-Pierre
12:24ou comme du homard, que j'aime beaucoup travailler aussi.
12:26Mais un vrai bon bleu du Vercors-Sasnage...
12:27Oui, mais il y a d'autres percillers qui existent
12:30sur le plateau du Vercors.
12:31Il y a le bleu du Vercors-Sasnage qui est le plus connu,
12:33mais il y a d'autres percillers qui existent.
12:35Et on les met en avant aussi dans notre restaurant.
12:36On a une petite cave à affiner.
12:38On va chercher des bleus dans les fermes
12:40et on les affine nous-mêmes pour vraiment les servir
12:43au juste affinage qu'on a envie
12:44avec un vin jaune servi à la bonne température.
12:48Et avec le cadre.
12:49Et on a un très joli cadre.
12:50En plus, c'est l'été qui arrive avec les beaux jours.
12:52Je vous dis, vous arrivez sur le plateau en ce moment,
12:53vous traversez l'ensemble Vercors,
12:54vous avez des champs qui sont tout jeunes,
12:56remplis de pissenlits, c'est juste magnifique.
12:58Et on a la chance d'avoir une très belle terrasse
12:59qui donne sur le parc de l'hôtel.
13:01Donc, il y a tout ce qu'il faut pour passer un bon moment.
13:03Et c'est encore meilleur chez vous.
13:05L'étoile, le macaron qui est ici,
13:06désormais sur votre veste.
13:08D'ailleurs, ça m'intrigue.
13:09On vous donne la veste, puisque vous ne savez pas,
13:11on vous pose la veste tout de suite.
13:12Elle a la bonne taille, tout de suite.
13:14Il y a plusieurs tailles,
13:15parce que je vois qu'ils n'ont pas tous votre vitesse.
13:18Je ne sais pas comment elles s'organisent,
13:20mais le boulot est bien fait en tout cas,
13:20parce que chaque chef a eu sa veste.
13:22Ah oui, tout de suite sur le podium.
13:24Et tout le monde a la bonne taille.
13:25Donc vous, ça tombe bien.
13:26Elle vous a...
13:26Moi, elle me va bien.
13:27Je suis content.
13:28Je ne vais pas la porter tous les jours, celle-là,
13:29mais je suis content de l'avoir.
13:31Ça, super.
13:32Elle ne va pas changer.
13:33C'est-à-dire qu'on a évidemment cette pression-là.
13:35Il faut en être digne.
13:36Vous dites que si vous l'avez eue,
13:37c'est bien parce qu'ils ont aimé ce que je fais.
13:39Voilà, c'est ça.
13:40Alors, je ne peux pas dire que ça ne va rien changer,
13:42parce que je l'espère faire un peu plus de monde.
13:45La notoriété.
13:46La notoriété.
13:50Il faut pas qu'on change.
13:53On a été récompensé pour notre travail qui était comme ça.
13:55Il faut pas qu'on change.
13:56Il faut qu'on continue dans cette lignée-là, justement.
13:57On s'est écouté pendant deux ans.
13:59On a beaucoup écouté les collaborateurs,
14:01les clients aussi, qui nous ont fait des remarques.
14:02Et on a tiré une belle synthèse.
14:04Et cette synthèse-là, aujourd'hui, a été récompensée.
14:06Donc on espère qu'elle perdura longtemps.
14:08Oui, il faut savoir ce qui se fait sans forcément copier les tendances.
14:12Il faut les créer, les tendances.
14:13Voilà, et puis il ne faut pas regarder chez le voisin.
14:15Il faut s'occuper de soi et vraiment se faire plaisir.
14:17Et c'est comme ça que vous ferez plaisir aux autres, en tout cas.
14:20Le guide, il vous va bien, hein ?
14:22Les 125 ans, cette année.
14:23Félicitations à vous, à votre compagne, bien sûr,
14:27à toute votre équipe que vous mettez toujours en avant.
14:29Vous êtes toujours le dernier à...
14:31Voilà, c'est toujours vous le dernier sur la photo.
14:32Et puis, jamais le premier.
14:33Oui, mais c'est important.
14:34C'est eux qui font le restant.
14:35Voilà, nous, on donne la direction.
14:36Eh bien, félicitations vraiment, Ludovic Nardoza.
14:38On a hâte d'aller redécouvrir cette carte printanière.
14:41Printemps-été.
14:41Merci beaucoup.
14:42À Astéral, au pluriel, à l'Hôtel du Golfe.
14:46Eh bien, tout de suite, on prend l'avion chez un de vos voisins, d'ailleurs.
14:50Oui, un village étoilé aussi.
15:01Vous êtes originaire d'Autran.
15:02Et voilà, et voilà.
15:04Donc, la famille maternelle de mon père est d'Autran depuis des siècles, en fait.
15:10D'accord.
15:10Eh bien, justement, alors votre fille a partagé l'école hôtelière, sans doute, avec Ludovic.
15:17Il n'y a que des points communs ici, on va le voir.
15:19Donc, en revanche, pas d'aérodrome à Autran ? On peut y atterrir quelque part ?
15:24Quand j'étais petit, des avions venaient se poser entre Autran et Méaudre.
15:28Et on pouvait faire un baptême de l'air pour 5 francs avec les avions d'Héral.
15:32On a un peu changé d'époque.
15:33Je crois qu'il y en a.
15:34Oui, mais il y en a qui n'ont pas tellement changé dans leur tête et qui font encore des choses pas géniales.
15:37On verra ça tout à l'heure.
15:38On en parlera tout à l'heure.
15:38Pour l'instant, on va parler de ce qui est génial.
15:411928, cet aéroclub du Dauphiné, il est très vieux.
15:44C'est un des plus anciens.
15:44C'est un vieil aéroclub.
15:45Il fait tracer 100 ans bientôt.
15:47Et c'est un des plus grands aéroclubs de France.
15:50La Fédération française aéronautique, elle compte 600 aéroclubs.
15:54Et on est un des cinq premiers quand on s'intéresse au nombre d'heures de vol qui sont pratiquées dans l'année.
16:00Alors, on comprend les heures de vol quand on voit bien sûr le territoire,
16:03quand on voit le ciel au-dessus de ces montagnes.
16:06Et j'imagine que les montagnes qui regardent ce territoire vu du ciel, ça doit être magnifique.
16:13Cet aéroclub aujourd'hui, je ne sais pas si on peut compter en heures de vol.
16:17Il faut être licencié aussi à l'aéroclub pour pouvoir venir piloter.
16:20Donc des licenciés, déjà, combien est-ce que vous en avez ?
16:23310.
16:24Donc c'est une association.
16:25Ce n'est pas une entreprise.
16:28C'est une association.
16:29C'est une école de pilotage également.
16:31Donc chez nous, il y a des pilotes qui ont appris à voler.
16:33Waouh, tiens, je pourrais vous parler de Aude Lemordant.
16:36Elle est trois fois championne du monde de voltige.
16:37Bien sûr.
16:38Elle est pilote de ligne chez Air France maintenant.
16:40Il y a plein de pilotes de ligne qui sont venus de l'aéroclub du Dauphiné,
16:44à commencer par notre président actuel, Xavier Rostin.
16:48Voilà.
16:49Et avec des très jeunes ?
16:51Alors, des très jeunes.
16:52Le plus jeune, il n'a pas 17 ans.
16:53Et l'autre plus jeune, qui est également un de mes élèves, il a 86 ans.
16:58Il était prof à l'INPG, à Grenoble.
17:01Et il continue.
17:02Et c'est vrai que souvent, on pilote aussi quand on a le temps.
17:06On pilote quand on a le temps.
17:07Donc beaucoup de retraités aussi.
17:08Voilà.
17:08Les cursus sont très divers.
17:10On a des gens qui vont venir voler juste pour le plaisir.
17:13Et puis, on a des gens, on verra quelques images de voltige tout à l'heure,
17:17qui, eux, se dirigent vers une carrière de pilote professionnel
17:20et qui vont à marche, pas forcée, mais parce que c'est du plaisir,
17:26mais qui vont vite pour avancer dans leur cursus.
17:29Oui.
17:30Mais pour avancer, ils font commencer déjà.
17:32Ils font commencer.
17:33Donc, aller au club du Dauphiné, ça, c'était il y a quelques années,
17:36et ça se voit, d'ailleurs.
17:37Oui, c'est une époque qui nous a marqués.
17:39On peut y aller sans masque.
17:39Voilà, on peut y aller sans masque.
17:41Ce n'est pas pour protéger les pilotes un peu trop âgés.
17:43Non, on peut donc y apprendre à piloter sans avoir la moindre base.
17:49Et ça, c'est un petit peu aussi votre message.
17:50Et le message que vous allez délivrer aux journées portes ouvertes,
17:53on le rappelle, le 17 mai, c'est que c'est à la portée de tous.
17:56Il ne faut pas forcément être une énorme tronche pour pouvoir apprendre à voler.
18:00Alors, en fait, c'est très similaire avec la cuisine.
18:04En fait, c'est une affaire qui marche avec la volonté.
18:07Et en fait, si on a beaucoup de volonté, on finira comme Thomas Pesquet dans l'espace.
18:15C'est uniquement avec ça que ça marche.
18:17Après, il faut travailler, bien évidemment, mais il faut être très motivé.
18:20C'est tout.
18:21Donc, on commence à tout âge.
18:22C'est-à-dire aussi bien jeune qu'avec l'activité.
18:25Voilà, on a des pilotes qui commencent très jeunes dans le cadre de ce qu'on appelle le brevet d'initiation aéronautique,
18:29qui leur permet d'avoir des bourses pour apprendre à piloter.
18:34Ou alors, on apprend un peu plus tard, parce qu'on en avait envie.
18:40Il me vient à l'esprit, un médecin ophtalmo, c'est sa femme qui l'a inscrit pour voler,
18:46parce qu'il rêvait de voler.
18:47Et bon, jamais il n'avait pris le temps de s'y mettre, etc.
18:50Et puis un jour, elle est venue, elle a dit, pour Noël, je l'inscris à l'aéroclub.
18:54Il vole toujours.
18:56Oui, mais alors, elle a dû voir son mari un petit peu moins souvent, alors, parce qu'il y a beaucoup de théories, quand même.
19:02Non, parce que je l'ai vu, elle aussi, comme élève pilote.
19:04Ah, d'accord.
19:04Voilà.
19:06Un conseil, c'est que le A2, si vous vivez A2, c'est aussi bien.
19:09Là, c'est le bonheur absolu.
19:11Ça, c'est aussi bien.
19:12Il faut beaucoup travailler à la maison, parce qu'il y a quand même beaucoup de théories.
19:14Il y a un peu de théories.
19:15C'est pas si ça, ça peut aussi freiner certaines envies ?
19:18Non, non, non.
19:19Non, ça se fait bien.
19:20Ça se fait bien.
19:21Ça se fait en e-learning et ça passe tout seul et on le valide avec son instructeur au fil de l'eau.
19:26On apprend quoi ?
19:27Reconnaître les nuages, à savoir d'où souffre le vent ?
19:29On apprend la réglementation, on apprend l'aérodynamique, on apprend beaucoup de choses très intéressantes.
19:34Et pour les jeunes, c'est super bien, parce qu'en fait, on travaille dans toutes les disciplines, en fait.
19:40On fait de la géographie, on fait de l'anglais, on fait beaucoup de choses.
19:44C'est une matière ?
19:45C'est une matière, voilà.
19:46C'est une spécialité.
19:47Et on se envole le Vercors, notamment.
19:50Parce qu'alors, ici, c'est vraiment...
19:52C'est les plus belles vues de la région, oui.
19:54Exactement.
19:55Et l'aviation dans la région, c'est un enchantement absolu, dès qu'on décolle.
19:58On a d'ailleurs preuve à l'appui.
20:01Juste pour... Techniquement, c'est pas très compliqué, finalement.
20:04Non.
20:05La voiture est presque plus compliquée, parce qu'il y a beaucoup de monde autour.
20:08C'est plus compliqué que de conduire une voiture, techniquement.
20:12Techniquement.
20:12Voilà.
20:12Mais c'est de plus en plus compliqué, parce qu'il y a de plus en plus de boutons.
20:15Après, contrairement à une voiture, ça ne s'arrête pas au bord de la route.
20:18Donc, si en l'air, ça ne marche plus, il faut réfléchir.
20:21Pas toujours.
20:22Mais on va y revenir encore.
20:23On essaie de tenir, justement, nos téléspectateurs.
20:25Donc, vous le disiez aussi, on peut apprendre à faire de la voltige quand on a un petit brin dans la tête, quand même.
20:31Un petit brin de folie.
20:33Tout le monde peut faire ça, là ?
20:35Absolument.
20:36Oui.
20:36Absolument.
20:37Et d'ailleurs, tout le monde le fait au cours de sa formation.
20:39C'est obligé.
20:40Parce que, oui, nous, on considère qu'il faut savoir récupérer une situation qui serait partie un peu en vrille, typiquement.
20:47Oui, oui.
20:48Et donc, il faut savoir en sortir.
20:49Donc, il se trouve que nous, on a l'avion qui permet de faire ça.
20:52D'accord.
20:53Ici, au Versou.
20:53C'est ce que faisait Aude, donc, trois fois championne du monde.
20:57Donc, on aime avoir la tête en bas, ça ne donne pas plus que ça, des vertiges, envie de vomir.
21:04Non, non.
21:04Non, on peut faire un vol découverte de voltige, d'ailleurs.
21:07C'est tout à fait accessible.
21:07Non, merci.
21:08Mais, hein ?
21:09Oui, mais j'y pense.
21:10Il ne faut pas hésiter.
21:11Il faut venir.
21:12Il faut venir.
21:12À l'aéroclub du Dauphiné, on fait tout ce qui vole, sauf l'hydravion.
21:17On n'a pas d'endroit pour se poser avec un hydravion.
21:19Mais tout le reste, on le fait.
21:20La voltige, l'avion de montagne, on vient d'en parler, sur des roues ou sur des skis.
21:25L'avion tout court.
21:27Les voyages, on va en Corse, mais on est allé au Cap Nord, on va à Malte.
21:31Ça, c'est la montagne.
21:32Là, on passe un col.
21:33Ça, c'est la montagne.
21:34Bon, ça, ce n'est pas facile.
21:35Il faut une spécificité montagne.
21:36On ne peut pas le faire, ça, avec un brevet simple.
21:39D'accord.
21:39Avec un brevet simple, on fait quelque chose simple, mais pas plus que ça.
21:44En tout cas, nous, on apprend à tous nos pilotes à voler dans cet environnement montagneux
21:48qui est particulier.
21:49Pourquoi il est particulier ?
21:50À cause de la météo, principalement, qui peut, avec les vents, créer des perturbations
21:56qui pourraient nous secouer un petit peu.
21:59Oui, les jugements peuvent être aussi...
22:01Ils ne sont pas les mêmes ?
22:01Voilà. Il faut passer un col, par exemple.
22:03Ça se juge bien à l'avance.
22:06Donc, on juge.
22:06Est-ce que j'ai les moyens ?
22:07Est-ce que j'ai la distance ?
22:08Est-ce que je vais avoir la possibilité de faire une manœuvre ?
22:10Est-ce que j'ai la réserve d'énergie ?
22:12Est-ce qu'il y a des risques avec d'autres pratiquants du ciel ?
22:17Des montgolfières, des parapentes, des planeurs ?
22:22Il peut y avoir des erreurs, ça arrive.
22:24Et puis, il peut y avoir des erreurs.
22:25Bien sûr, on en voit et on ne va pas les compter.
22:28En tout cas, je ne sais pas les statistiques, mais chaque année, il y a aussi des accidents.
22:32Il y a aussi des incidents.
22:34Il y a souvent une erreur humaine et c'est souvent une erreur de jugement.
22:38C'est ça.
22:39S'il y a un doute, on n'y va pas.
22:40C'est ça que vous apprenez ?
22:41Justement, l'aviation de montagne, c'est l'école du renoncement.
22:47Il faut savoir renoncer.
22:49Parce qu'on se dit, tiens, je vais aller me poser à l'Alpe d'Huez.
22:51Et bien, quand vous passez au-dessus du terrain pour faire ce qu'on appelle la reconnaissance,
22:55si vous voyez que le vent ne va pas être compatible avec cet atterrissage, on ne se pose pas.
22:59Donc, on y est allé et puis on est envers sous.
23:02On peut tout savoir.
23:03Parce que parfois, nos prévisionnistes sont très forts, bien sûr, en France.
23:07Mais il y a aussi parfois des erreurs ou des imprévus.
23:09Ça arrive également quand on est en l'air.
23:11Il faut savoir agir.
23:12Il faut savoir y faire face.
23:13Et c'est tout notre travail à nous, instructeurs, que de vous aider à prendre tout ça en compte
23:19et à forger votre prise de décision.
23:22La prise de décision, la conscience de la situation et la détection des erreurs,
23:26c'est tout ça, c'est des concepts de facteurs humains qu'on enseigne à nos élèves.
23:31Bien sûr, être raisonnable.
23:33Alors, comment est-ce qu'on, puisqu'on a appris à piloter, puisqu'on est raisonnable,
23:36comment on en arrive là ?
23:38Alors là, c'était il y a quelques jours.
23:40Oui, d'accord.
23:40C'était en Italie.
23:42C'est ça, sur le Mont-Rose.
23:44Sur le Mont-Rose.
23:45Un pilote suisse.
23:47Oui.
23:47Et ses passagers.
23:48Je ne sais pas s'il était seul ou avec des passagers.
23:50Dans un avion comme celui-ci, un PA-18, on peut être deux à bord.
23:54Voilà.
23:54Donc là, c'est volontaire.
23:56Ah, c'est tout à fait volontaire.
23:57Oui, il se promène sur cette piste, avec ces personnes.
24:03Et hop, là.
24:04Voilà.
24:05Donc ça, c'est une folie absolue.
24:07Et c'est précisément ce que nous, on veut éviter.
24:10Donc l'aéroclobe du Dauphiné, puisque c'est de lui dont on parle, il fait partie de l'Association française des pilotes de montagne.
24:16On vole avec une charte que tous les pilotes de montagne respectent, tous les pilotes consciencieux, on va dire.
24:24Et tous les pilotes qui ont ouvert sous sont de ce calibre.
24:27Et jamais on se commettrait dans ce genre de stupidité extrêmement dangereuse.
24:34Il y a eu clairement une mise en danger de la vie des skieurs qui étaient là.
24:38Les autorités suisses et italiennes ont pris en main l'affaire, dirons-nous.
24:45Et puis, je pense que le pilote devra répondre devant tant les autorités aéronautiques suisses que la justice italienne de ce qu'il a produit.
24:55C'est complètement dément.
24:57C'est déjà stupide et complètement fou, effectivement.
25:00Oui, c'est complètement fou.
25:02Est-ce que votre image pâtit de ce type d'événement ?
25:06Eh bien, elle en pâtit forcément.
25:07Et ce genre de funambule met en péril l'aviation de montagne, qui est une aviation, c'est une toute petite aviation.
25:15On a coutume de dire que l'aviation de montagne sur roue, ce n'est pas un sport de masse.
25:20Et l'aviation de montagne sur ski, c'est un sport d'élite.
25:23Il y a très peu de monde qui sait faire ça proprement.
25:26Là, typiquement, ce n'est pas fait proprement.
25:28Et c'est inacceptable.
25:29Et ça n'est pas accepté, d'ailleurs.
25:32Les réponses à ces images ont été extrêmement nombreuses.
25:36Vous êtes aussi parfois montré du doigt, bien sûr, dans un monde qui se veut chaque jour plus éco-responsable face à l'urgence climatique.
25:48Qu'est-ce qu'on peut répondre de cela en fonction des émissions d'un avion, des consommations énergétiques, du bilan carbone d'un petit avion comme le vôtre ?
25:57Alors, d'abord, on répond, la première chose, c'est qu'on est comme les autres.
26:02Nous aussi, on est des citoyens comme les autres, qui ne sont pas moins responsables que les autres.
26:06Et par ailleurs, on met en place des dispositifs techniques qui nous permettent d'avancer.
26:12Alors, l'avancement en matière d'aéronautique, il n'est pas aussi rapide qu'on le voudrait, parce qu'il faut que ça soit certifié.
26:17Et ça, c'est très long.
26:18Mais néanmoins, tous les avions de l'aéroclub du Dauphiné, par exemple, sont équipés de silencieux, d'hélices silencieuses, c'est-à-dire avec trois pales, souvent.
26:27C'est un peu technique, mais ça fait moins de bruit.
26:30Et avec des motorisations qui sont de plus en plus modernes.
26:35Et je vous annonce que pour le mois de juin, on va avoir un premier avion électrique sur le terrain du Versou, que vous pourrez venir découvrir.
26:42Ça se développe.
26:43Ça se développe. Et l'aéroclub du Dauphiné est moteur en la matière, à la fois aidé par la Fédération française aéronautique, la région,
26:50mais également, et depuis hier, dans le cadre d'un partenariat avec l'École nationale de l'aviation civile, qui est basée à Grenoble-Isère.
26:58Et l'ENAC, c'est le plus gros utilisateur en termes de volume d'heure d'avions électriques.
27:03Donc, ça nous apporte un savoir-faire énorme qu'on va développer au Versou.
27:08Eh bien, très bien. Merci beaucoup, Pierre Varnay. Je rappelle que vous êtes le nouveau chef pilote et que vous avez donc deux nouveaux élèves ici autour de cette table.
27:18Venez quand vous voulez. Venez quand vous voulez. Vous serez les bienvenus.
27:22Bien sûr. Avec plaisir. Déjà, le 17 mai, à l'occasion de la journée Portes ouvertes, qui est un dispositif de la Fédération française d'aéronautique.
27:30Exactement.
27:30Oui, la Fédération française aéronautique.
27:31FFA. C'est ça.
27:32La FFA.
27:33Merci beaucoup à nous.
27:34Alexandra, voilà votre nouvelle responsabilité, les baptêmes de l'air pour les aînés.
27:48Ça cartonne, ça. Hein ? C'est quelque chose qui fonctionne bien ?
27:51C'est sûr.
27:52Je ne sais pas si des familles vous ont déjà demandé ça. Allez, organisez-moi un baptême de l'air.
27:56Jamais, mais pourquoi pas ?
27:58Bien sûr.
27:59J'aimerais bien, en plus.
28:00Ah ben, ça, on imagine bien, puisque ça fait partie aussi de vos compétences, finalement. En tout cas, ça va devenir une nouvelle corde à votre arc.
28:10Alexandra, je rappelle que vous avez donc créé cette société qui s'appelle Aînés Conseil, au pluriel, comme nos aînés.
28:18Le zéné avec un grand A qui a une forme de montagne, d'ailleurs.
28:21Exactement. Et qui vise à plein de choses, finalement, à améliorer le quotidien des personnes qui prolongent leurs jours, bien sûr, à domicile, dans un EHPAD,
28:35à aider et apaiser parfois les souffrances dans le parcours des aidants face à l'urgence, face à l'inconnu.
28:43C'est vraiment toutes ces choses qui vous ont sensibilisées.
28:47Tout.
28:48Tout.
28:49C'est un thème global pour lequel vous avez une affection particulière.
28:52Oui. En fait, c'est vraiment la prise en charge globale de la personne qui m'intéresse parce que je veux le faire avec cœur.
29:02Et on ne peut pas s'arrêter juste à une partie. Ce n'est pas possible.
29:06On ne se découpe pas. Et en fait, c'est la vie tout entière qui est concernée. Donc la vie, c'est l'aidant, c'est l'aidé, c'est le médical, c'est le social, c'est le médico-social.
29:17Enfin, c'est tout ce qui peut rentrer en ligne de compte de la vie de la personne.
29:21Ça, c'était votre parcours. Déjà, vous avez travaillé en EHPAD.
29:24Oui. J'ai travaillé pendant 18 ans en EHPAD. J'ai fait 15 ans de public et 3 ans de privé.
29:30Et en fait, tout au long de mon parcours, j'ai rencontré beaucoup d'aidants qui étaient complètement perdus dans leur parcours pour savoir faire quelle démarche ils devaient faire, à qui s'adresser.
29:41Et c'est pour ça que j'ai voulu créer des conseils pour les accompagner de manière personnalisée et surtout avec beaucoup d'humanité.
29:49En fait, disons que pour une famille, la vieillesse ou la dépendance peut tomber sans qu'on s'y attende.
29:55Tout arrive finalement plus vite que ce qu'on peut penser.
30:01Et on se retrouve aussi très souvent face à des démarches, face à des systèmes à démélé, on ne comprend pas, on ne sait pas ce qu'on doit faire, on ne sait pas même ce qui est le mieux pour la personne.
30:14Et ça, vous y avez été confronté tout au long de votre parcours en EHPAD notamment ?
30:20Oui, tout à fait. En fait, il existe beaucoup de choses. Même quand on va sur Internet, on va retrouver beaucoup d'informations.
30:28Mais le problème, c'est qu'on n'arrive pas à s'y retrouver soi par rapport à la situation dans laquelle on se trouve.
30:34Et c'est là où, justement, c'est important de pouvoir faire appel à quelqu'un qui a, on va dire, une vision plus éclairée de la situation et qui peut, en fait, démêler tout ça plus simplement.
30:45Déjà, vous savez faire, puisque vous avez déjà fait un petit peu de pub pour l'émission sur votre site.
30:50Donc ça montre à quel point vous êtes réactive et vous êtes complètement à la page.
30:54C'est mon conjoint.
30:54Et non seulement réactive, mais aussi vous êtes un interlocuteur, une interlocutrice.
31:00C'est vraiment une personne qui va rassembler toutes ces préoccupations, tous ces domaines, toutes ces choses que les familles ne peuvent pas savoir tant qu'elles n'y sont pas confrontées.
31:09C'est ça. C'est un guichet unique, en fait, d'informations qui regroupe les informations, les orientations, les adresses, etc.
31:19Parce qu'en fait, je vais tout rechercher en fonction de la situation et je livre ça aux familles que j'accompagne.
31:25Alors, le maintien au domicile, par exemple, comment faire ?
31:28Tout à fait.
31:29Alors, ça peut être simplement la démarche administrative pour faire le dossier d'APA, comme on entend souvent parler.
31:35C'est pas facile, déjà.
31:36C'est déjà pas facile, voilà, parce que c'est regrouper des papiers, c'est comprendre ce qu'on nous demande, c'est aller chez le médecin, parce qu'il faut une partie médicale.
31:47Et ça, vous pouvez le faire à leur place, à la place des familles ?
31:49Je peux les accompagner, voilà, parce que moi, je ne peux pas faire à la place d'eux, aller chez le médecin, je ne peux pas les accompagner,
31:56mais je peux aller chez le médecin dans la salle d'attente, accompagner, mais par contre, je ne participe pas à l'entretien médical.
32:03D'accord.
32:04Voilà, j'ai aussi des limites par rapport à ça.
32:07Mais, effectivement, je peux faire énormément de choses et les soulager sur toutes les démarches administratives qui sont très lourdes à porter,
32:14et dans lesquelles on s'englue, souvent.
32:17Donc, déjà, rien que ça, c'est un vrai soulagement.
32:20Mais pas que.
32:20Voilà, mais pas que.
32:22Par exemple, les démarches pour une entrée en EHPAD, alors déjà, il y a la démarche, il y a un accompagnement aussi.
32:29Aussi, il y a l'accompagnement déjà par rapport à ce sentiment qu'on a souvent d'abandon, la culpabilité des proches en disant,
32:38mais non, je ne peux pas faire ça, c'est pas possible, je vais l'abandonner.
32:41Mais tout le chemin, en fait, c'est de l'accompagnement.
32:44Vous ne l'abandonnez pas parce que vous faites ça pour lui et vous le faites avec amour, pour son bien, mais aussi pour le vôtre.
32:50Et ça, ce n'est pas du tout de l'abandon.
32:53Au contraire, c'est de l'amour qu'on donne à son proche parce qu'on veut son bien-être.
32:56On ne s'en débarrasse pas.
32:57Non.
32:58C'est pendant le Covid aussi que cette idée avait bien germé dans votre tête.
33:02Pendant le Covid, on a vu des histoires merveilleuses, notamment pour les personnes en EHPAD, en établissement.
33:09Et c'est là aussi que ces établissements ont reçu énormément d'amour et ont vraiment redoublé d'imagination pour encore plus d'accompagnement,
33:19encore plus de proximité, malgré la distanciation.
33:22Oui.
33:23Ça, vous l'aviez remarqué ?
33:24Moi, je l'ai vécu.
33:25Oui, bien sûr, je l'ai vécu.
33:26On fait souvent, c'est vrai, mauvaise presse des EHPAD.
33:31Des événements ont pu, évidemment, alimenter cette mauvaise presse, bien sûr.
33:34Bien sûr.
33:35Ah oui, oui, oui, ça l'a.
33:35C'est une réalité.
33:36C'est une réalité, mais il faut aussi savoir qu'en EHPAD, pour certaines personnes, ils revivent.
33:42Voilà, c'est vraiment salvateur.
33:44Donc, les personnes qui sont isolées à leur domicile, pour certaines, moi, j'en ai vu, qui revivaient en EHPAD.
33:49J'ai vu des couples se former, j'ai vu des gens se marier.
33:52Enfin, c'est...
33:54C'est du lien, on se refait des amis.
33:56Dès lors qu'on accepte l'idée, c'est peut-être l'idée de la dépendance aussi qui est compliquée.
34:00C'est ça.
34:01C'est-à-dire, on n'est plus chez soi.
34:02Mais il y a aussi l'image de la maladie.
34:04Voilà, parce que moi, j'en entendais beaucoup dire.
34:08Ah ben non, moi, je ne suis pas comme eux.
34:10Ils sont fous, ils sont malades, ils sont vieux.
34:12Moi, je ne suis pas comme ça.
34:14Et c'est vrai que l'acceptation, j'amène aussi, en fait, cette vision-là, d'accepter qu'à un moment donné, on ne peut plus rester non plus à domicile.
34:22Parce qu'on se met en danger.
34:24Parce que l'aidant est vraiment épuisé.
34:26Et il faut quand même savoir qu'un tiers des aidants décèdent avant la personne aidée.
34:30Donc, ça peut être aussi une solution.
34:33Et l'acceptation, en fait, doit être comprise à ce moment-là.
34:39Oui, surtout que ça ne va pas s'arranger, puisque le vieillissement de la population va entraîner une mobilisation des aidants.
34:48Et les aidants, vous dites, ils ont à partir d'une trentaine d'années ?
34:51Alors, les aidants salariés, oui, ça débute vers 33 ans.
34:55Et on estime environ l'âge moyen d'un aidant salarié à 42 ans.
35:00Donc, 42 ans, on a encore au moins 20 ans, 25 ans peut-être, à travailler.
35:05Voilà, 25 ans pendant lesquels on s'occupe de soi, on s'occupe de sa famille, de son travail, de son proche aidé, voire multiples proches aidés.
35:15Parce qu'il y en a qui accompagnent aussi plusieurs personnes.
35:18Et ça peut être très lourd à porter sur le quotidien, oui.
35:21Et c'est pour ça que vous dispensez des formations, vous proposez même des conférences pour les entreprises, pour ne plus nier le rôle d'aidant d'un salarié ?
35:30La sensibilisation à l'aidance, j'appelle ça comme ça.
35:33On connaît le rôle de parent, on connaît moins le rôle d'aidant.
35:35Oui, tout à fait.
35:36Dans l'autre sens.
35:37En fait, le rôle de l'aidant, il est tellement naturel qu'on ne se conçoit pas comme aidant.
35:40On ne se voit pas comme tel et on ne fait pas les démarches et on ne demande pas de l'aide.
35:44Voilà, parce qu'on se dit, non, moi je peux le faire et c'est ma mission en tant qu'enfant, généralement, ou conjoint, de le faire.
35:52Mais effectivement, on s'oublie.
35:54On s'oublie, on s'isole, on arrête de faire du sport.
35:58Et puis, au niveau du travail, souvent, on s'épuise aussi.
36:03On ne sait pas qu'il y a des aides, en plus.
36:05C'est-à-dire qu'on assume beaucoup de choses sans savoir qu'il y a des aides.
36:07Mais en fait, comme on ne se reconnaît pas, en tant qu'aidant, on ne cherche pas les dispositifs qui existent alors qu'il existe des dispositifs pour venir en aide,
36:15et notamment aux salariés avec le congé du proche aidant.
36:17Et oui, si les entreprises étaient ouvertes à ces sensibilisations, ça permettrait à beaucoup d'aidants d'avoir des informations que je leur donnerais avec beaucoup de bienveillance.
36:34Et des droits.
36:35Oui, et des droits.
36:37Et oui, exact.
36:38Et voilà, ça leur permettrait aussi d'être soulagées.
36:43Et je pourrais aussi les accompagner dans toutes leurs démarches administratives.
36:47Parce qu'il y a 85% des salariés qui aimeraient être accompagnés au niveau administratif.
36:52Parce que c'est très lourd à porter.
36:53Et donc, une petite fée à réaliser cette démarche-là.
36:58Et beaucoup plus aussi, de la simple écoute jusqu'à la réalisation des démarches administratives, aux conseils.
37:05Ça s'appelle Aîné-Conseil.
37:07Et je rappelle que vous appelez Alexandra Hollvout.
37:10Ça vient du Nord, c'est ça ? J'ai bien prononcé ?
37:11Oui, oui, c'est ça.
37:12Je suis ch'ti.
37:13D'accord.
37:13Voilà.
37:14Je vais vous laisser parler ch'ti.
37:16Moi, je parle vertaco.
37:18Je ne sais pas s'il y a un parler vertaco.
37:20Je ne crois pas, non.
37:21Pas forcément.
37:22C'est pour ça que ça nous est très familier.
37:24Alors, merci beaucoup et bonne chance dans le parcours de cette belle entreprise, Alexandra.
37:30Merci beaucoup.
37:31Je vous laisserai donc échanger tous vos numéros.
37:32Parce que je sens qu'il y a beaucoup de choses à faire ici, entre vous tous, pour faire naître encore des belles histoires.
37:37Merci encore à vous à l'Aéroclub du Dauphiné.
37:40Et longue vie, bien sûr, à Astéral.
37:42Et à très, très bientôt.
37:44Et merci à vous tous, encore une fois, de votre fidélité.
37:47Et à très vite.
37:54Vous avez profité de Si on parlait avec Gilles Trinia Résidence.

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