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00:0118h41 de retour dans Punchline sur CNews et sur Europe 1 avec nos invités, avec Philippe Etienne.
00:05Bonsoir à vous, ancien ambassadeur de France aux Etats-Unis.
00:07Ça tombe bien parce qu'on a célébré, enfin je ne sais pas si on peut dire célébrer.
00:14Lui a célébré.
00:15Oui, de Donald Trump à la maison blanche.
00:17Je ne sais pas si tous les Américains ont célébré avec un soda ces 100 jours.
00:23Mais c'est vrai qu'il y a un petit peu l'heure du bilan et de voir comment tout ça se passe
00:27par rapport à notre pays aussi.
00:30Vous trouvez que les choses vont bien ?
00:32Que d'abord dans notre pays ça va bien et qu'aux Etats-Unis tout se passe bien, monsieur l'ambassadeur ?
00:35On va voir le sujet après.
00:36Je suis optimiste de nature mais je n'irai pas jusqu'à dire que les choses vont bien.
00:40Je suis d'accord avec vous, moi je resterai assez prudente.
00:43Je vous propose qu'on regarde le sujet d'Anaïs Baucher et on en débat ensuite sur les 100 jours de Trump.
00:48Ils étaient des milliers de supporters à se rassembler pour assister au discours de Donald Trump.
00:53Accueilli dans une ambiance chaleureuse à Warren dans le Michigan,
00:56le président a commencé son discours en vantant les débuts de son mandat
00:59malgré une côte de popularité en baisse.
01:02Et nous sommes ici ce soir, au cœur de notre nation,
01:07pour célébrer les 100 premiers jours les plus réussis de l'histoire de notre pays.
01:12Et c'est ce que disent de très nombreuses personnes.
01:14Et c'est, dit-on, le meilleur début de mandat présidentiel de l'histoire.
01:18Et tout le monde le dit.
01:19Durant son discours, il a critiqué Joe Biden de nombreuses fois.
01:27Donald Trump a également défendu son offensive protectionniste,
01:30promesse selon lui d'un nouvel âge d'or économique.
01:33Sans oublier sa politique migratoire très répressive,
01:36cheval de bataille de son second mandat.
01:39Et semaine après semaine, nous mettons fin à l'immigration illégale.
01:43Nous reprenons nos emplois et protégeons nos formidables ouvriers
01:46qui travaillent dans le secteur automobile et tous nos travailleurs.
01:50Une intervention à peine perturbée par l'expulsion d'un jeune homme,
01:53qualifié par le président de gauchiste cinglé.
01:56Sous les acclamations de la foule,
01:58ce dernier a finalement achevé son discours par quelques pas de danse.
02:04Voilà la danse très célèbre du président Trump.
02:09Il dit que c'est le début les plus réussis de tous les présidents américains.
02:13il le pense et les secousses qu'il impose à tout le monde font.
02:19Est-ce qu'elles vont faire un effet bénéfique à un moment ou à un autre,
02:22selon vous, Philippe Etienne ?
02:23Alors, c'est vrai que la radicalité, la rapidité,
02:26même la conflictualité de ces premières mesures a été voulue.
02:32En même temps, il fait ce qu'il a dit.
02:33Il fait ce qu'il a dit.
02:34Il n'y a pas de surprise.
02:35Je dirais qu'il fait encore plus que ce qu'il a dit.
02:37Enfin, il fait notamment tout ce qu'il a dit.
02:39Oui, mais c'est les électeurs qui sont contents.
02:41Alors, l'important, je pense, c'est de voir les différents domaines.
02:45Ce qui est intéressant, c'est de voir où il a parlé aussi.
02:48C'est le comté de Macomb à côté de Detroit.
02:50C'est son électorat type.
02:53C'est la classe populaire blanche qu'il a portée au pouvoir.
02:58Qui travaille.
02:58En 2016, des travailleurs.
03:00Et puis, c'est le lieu de l'industrie automobile.
03:02Mais, objectivement, tout ne va pas si bien.
03:05Et pour moi, le point le plus problématique, c'est l'économie.
03:10Qui était son point fort quand il a été élu, Donald Trump.
03:12Quand il est revenu à la Maison Blanche.
03:14Il a été porté de nouveau à la Maison Blanche.
03:16Il y avait deux sujets.
03:16L'immigration et l'économie.
03:18L'immigration, il prend les mesures qu'il a annoncées.
03:21Ceux qui les attendaient sont contents.
03:24L'économie, on ne peut pas le dire.
03:26Mais il dit, soyez patient aux Américains.
03:29Il y aura l'âge d'or.
03:30Oui, mais la vérité, c'est que les entreprises,
03:32même celles qui ont soutenu Donald Trump,
03:34l'ont mis en garde.
03:35Plus en privé qu'en public.
03:36Parce qu'elles ne veulent pas trop se mettre en avant.
03:39Et le pire n'est peut-être pas encore venu.
03:43Parce qu'avec ces droits de douane,
03:44notamment ces droits de douane prohibitifs
03:46qui arrêtent le commerce entre la Chine et les Etats-Unis,
03:49par exemple,
03:50les grands magasins, les chaînes de grands magasins,
03:52les Walmart et autres,
03:53ont commencé à dire au président Trump,
03:54vous savez, on va quand même avoir des pénuries.
03:57Et puis, les prix vont monter.
03:58Et donc, tout ceci,
04:00c'est quand même l'inquiétude principale, je crois,
04:03que devrait avoir le camp présidentiel américain.
04:05Alexandre Devecchio, là-dessus ?
04:06Non, mais effectivement, il fait ce qu'il dit.
04:09On verra à long terme quelles sont les conséquences.
04:12Mais on ne peut pas dire que c'est illogique.
04:14Il a une stratégie,
04:15c'est de ramener l'emploi aux Etats-Unis.
04:18Il a toujours dit qu'il y aurait une période d'inflation.
04:20Ce qui est logique.
04:22Mais quand on veut réindustrialiser son pays,
04:24peut-être augmenter les salaires, baisser les impôts,
04:26c'est ce qu'il faut faire.
04:28Donc, c'est un changement de paradis qui effraie tout le monde.
04:31On verra s'il arrive à aller jusqu'au bout.
04:33Mais en tout cas, effectivement, ça secoue.
04:36Mais il tient ses promesses.
04:38Et il fallait le faire face à une élite mondialiste
04:41qui a dominé la vie politique pendant 40 ans.
04:44Aujourd'hui, il y a une partie du peuple américain,
04:47à mon avis des peuples occidentaux,
04:49qui ne veulent pas seulement être des peuples de consommateurs,
04:52redevenir des peuples de producteurs,
04:54mettre de leur destin.
04:54Il y a aussi une dimension stratégique
04:55dans ce que fait Donald Trump.
04:57Parce que rapatrier un certain nombre de choses,
04:59c'est aussi des enjeux de souveraineté.
05:02Donc, on va voir ce que ça donne.
05:03C'est passionnant.
05:03Mais je ne crois pas que ça puisse être jugé en quelques jours.
05:06Effectivement, ça déstabilise les marchés boursiers.
05:08Effectivement, il y aura une partie d'inflation.
05:10Mais je pense qu'il faudra voir d'ici deux ou trois ans
05:14quel est le résultat pour l'Amérique.
05:16Philippe Etienne, effectivement,
05:18les enjeux de souveraineté sont au cœur
05:19de toutes nos problématiques aussi en Europe.
05:22Mais on en est très loin.
05:24Bien sûr.
05:26Rapatrier, c'est déjà la leçon du Covid.
05:29On a vu les chaînes de valeur qu'il faut rapatrier chez soi.
05:32On ne l'a pas fait.
05:34On veut le faire.
05:35On commence à le faire un peu partout.
05:37Doucement.
05:38Doucement.
05:38Et aux Etats-Unis,
05:40les moyens pris sont peut-être plus...
05:44Brutaux.
05:45Brutaux.
05:45On peut le dire.
05:45Mais on ne sait pas, comme vous l'avez dit d'ailleurs,
05:49si l'efficacité sera plus grande.
05:52En fait,
05:54le choc de souveraineté,
05:57il vient à la réalisation qu'il faut
05:59rapatrier davantage de chaînes de valeur.
06:03Elle est venue de la pandémie.
06:04Elle est venue aussi du retour de la guerre.
06:06La question, c'est, même les Etats-Unis,
06:08est-ce que les Etats-Unis vont pouvoir tout rapatrier ?
06:11Et ça pose notamment la question
06:13de la relation entre les Etats-Unis et la Chine.
06:16Et c'est ça, sur un plan stratégique,
06:18le plus intéressant de ce qui est en train de se jouer.
06:20Parce que la Chine se défend face aux Etats-Unis,
06:24comme on le voit.
06:24Et là aussi, on va voir comment ça va se terminer.
06:27Edouard Tétrois, vous voulez rajouter quelque chose ?
06:29Je ne vais pas vous donner des chiffres,
06:31mais je vais vous donner quand même six records
06:33historiques que Donald Trump a battu.
06:36Jamais aucun président n'a fait autant
06:38d'executive orders et décrets en 100 jours.
06:43Il a battu Roosevelt, il a fait deux fois plus
06:45que Roosevelt.
06:46Jamais un président n'a eu autant de plaintes pénales
06:49déposées contre lui dans les 100 jours
06:51parce qu'il n'arrête pas de marcher sur le droit.
06:532,5 fois plus que Bush.
06:55Jamais un président n'a généré autant
06:57de revenus liés aux tarifs.
06:59Et le numéro 2, c'était qui ?
07:00C'était Biden.
07:02On oublie qu'il avait fait...
07:04Est-ce que les résultats sont là ?
07:06Jamais le dollar ne s'est autant effondré
07:09100 jours après l'élection d'un président américain.
07:13On est à moins 10%, Reagan, Clinton,
07:16c'était plus 10.
07:18Jamais un président américain n'a été aussi impopulaire
07:21au bout de 100 jours.
07:22Jamais.
07:23Il a battu Donald Trump dans son premier mandat.
07:26Et puis, ça, pour Philippe Etienne,
07:28on en parlait avant le plateau,
07:31un indice assez intéressant,
07:33il n'y a jamais eu aussi peu d'activité diplomatique américaine
07:37jugée par le nombre de press briefings
07:39depuis l'inauguration.
07:41En fait, l'Amérique est en train de,
07:43comme il l'avait promis,
07:44de se retirer du monde,
07:46mais les résultats économiques, financiers
07:48ne sont pas du tout là.
07:50Je n'ai pas le temps de développer
07:51sur la chute de la demande des entreprises
07:54et l'inquiétude féroce.
07:56La vraie question, effectivement,
07:57c'est qu'il va falloir au moins 2-3 ans minimum
08:00pour que ça soit efficace.
08:02La vraie question, c'est
08:02pourra-t-il tenir 2-3 ans comme ça ?
08:05Parce que ça va tanguer.
08:07Il y a un relais mid-terms avant.
08:07C'est pour ça aussi qu'il a été très vite
08:08parce qu'il sait qu'il a 2 ans avant les mid-terms.
08:11Tenir 2-3 ans dans ces conditions-là
08:12avec de tels résultats économiques difficiles.
08:14Non, mais la baisse des impôts
08:17peut intervenir assez tôt, par exemple.
08:19Je pense qu'il y aura des contreparties.
08:21Par ailleurs, dans la méthode,
08:23on verra si elle est efficace ou pas,
08:24mais Donald Trump annonce aussi
08:26toujours 100 fois plus que ce qu'il ne fait.
08:29D'ailleurs, on a beaucoup dit
08:30qu'il a perdu son bras de fer face à l'Europe.
08:33Il a quand même obtenu 10% de droits de douane.
08:35Je sens que ça...
08:35Oui, mais ça passe à l'agir.
08:37Ça, ça a été avalisé.
08:39En matière économique,
08:40c'est aussi un problème
08:42faire annoncer encore plus
08:45ou faire annoncer encore moins,
08:47peu importe.
08:47Ce qui est en train de faire du mal à l'économie,
08:50ce n'est pas seulement les mesures,
08:51c'est cette incertitude
08:53et ce va-et-vient en permanent.
08:54Pour la vie économique,
08:56c'est très mauvais, ça.
08:57Et donc, ce n'est pas seulement...
08:59Il va baisser les droits de douane,
09:00qu'il a augmenté de manière visiblement excessive,
09:03mais ce que les entreprises aimeraient savoir,
09:06c'est...
09:07La visibilité.
09:08C'est l'environnement stable.
09:10Et pour l'instant, il n'y a pas de stabilité.
09:11Ça, c'est embêtant pour l'économie.
09:13Je prends le jeune.
09:13J'ai déjà eu cette discussion avec Édouard.
09:16Moi, je serais beaucoup plus prudent
09:18que lui sur ce sujet.
09:21En fait, je vais citer Henri Guénaud,
09:22qui, dans le JD News, il y a quelques temps,
09:24la semaine dernière, je crois,
09:26disait de quoi Donald Trump était le nom,
09:28c'est-à-dire la victoire, en gros,
09:29de la révolte des classes moyennes occidentales,
09:32des classes moyennes inférieures occidentales,
09:34qui ont souffert de la mondialisation,
09:35contrairement aux pays émergents,
09:36qui, eux, en bénéficient beaucoup plus.
09:38En l'occurrence, aux Etats-Unis.
09:40Il est leur porte-voix.
09:41Il mène une politique pour eux.
09:42On verra si ça marche.
09:43Mais c'est vrai que c'est impossible
09:44que ça marche tout de suite.
09:46Ça n'était pas possible.
09:47Et ensuite, il y a une autre chose
09:47dont il était le nom.
09:49Et là, pour le coup,
09:49on a cité le sujet diplomatique.
09:53Mais là, pour le coup,
09:54il a déjà des résultats.
09:55C'est la révolte contre le wokisme.
09:56C'est-à-dire que ce qui s'est passé
09:58en très, très peu de temps,
09:59juste à cause de sa victoire
10:00et des premières décisions qu'il a prises,
10:02notamment le programme DAU, etc.,
10:03les universités qui changent de braquets
10:06ou les écoles qui changent de braquets
10:07parce qu'ils se disent
10:08qu'il faut revenir
10:09de ce grand mouvement démocrate
10:10de remise en question du genre, etc.
10:13Ça, pour le coup,
10:13c'est quelque chose de renversant.
10:15Ça, c'était peut-être le plus facile à faire.
10:17C'était sans doute le plus facile à faire.
10:20J'aimerais juste qu'on écoute
10:21Benjamin Haddad,
10:21ministre délégué chargé de l'Europe,
10:23qui parle des Etats-Unis
10:25et aussi de la France.
10:26Écoutons-le.
10:27Parlons de ces sujets si graves
10:29avec un peu de dignité
10:30et sans faire de buzz.
10:33Vous voyez bien
10:34que le président de la République
10:35parle régulièrement
10:36au président américain,
10:37il parle régulièrement
10:37au président ukrainien.
10:39J'étais hier, je vous disais,
10:40au Danemark,
10:40c'était un événement
10:41avec une dizaine de ministres
10:43des Affaires étrangères
10:44des pays nordiques et baltiques.
10:45Ils sont tous profondément reconnaissants
10:47du rôle que joue la France
10:49dans la diplomatie.
10:50Et sur des sujets comme ça,
10:51je pense que de temps en temps,
10:52on pourrait mettre de côté
10:53les polémiques partisanes
10:55et un peu être patriote
10:56et se réjouir que notre pays,
10:58comme il a été dans le passé,
10:59est au cœur de la diplomatie.
11:00Benjamin Haddad,
11:01tu es sonné à Mabrouk,
11:02Philippe Etienne.
11:02On peut être fier ou pas ?
11:04Mais on peut toujours être fier,
11:06on doit être fier
11:07quand son pays est actif.
11:08Et là, c'est vrai que
11:09sur la question ukrainienne,
11:11notamment,
11:12et je me souviens du début
11:14des relations entre
11:15Donald Trump et Emmanuel Macron,
11:16puisque j'étais à l'Élysée
11:17à l'époque,
11:18c'était au moins en 2017,
11:20vous savez,
11:20la visite le 14 juillet 2017,
11:22c'est vrai que le contact existe,
11:23il est intense.
11:24donc c'est une réalité,
11:29c'est une réalité positive,
11:30parce que pour maintenir ce dialogue
11:33sur des sujets aussi lourds...
11:34Ça ne change pas grand-chose
11:35dans les faits,
11:36les faits qui sont...
11:37Ah ben si, quand même,
11:38ça change,
11:38ça change dans les faits,
11:40parce que,
11:41enfin, je vous donne
11:42mon point de vue personnel,
11:43si les États-Unis,
11:46peut-être que ça va arriver,
11:47vous allez me dire,
11:48peut-être que vous aurez raison,
11:49mais ça ne s'est pas produit
11:50pour l'instant,
11:51si les États-Unis
11:51laissent tomber l'Ukraine,
11:53les Européens feront ce qu'ils pourront,
11:56mais c'est quand même important
11:58d'avoir ce dialogue
11:59et d'avoir le président américain
12:00qui a dit récemment,
12:02par exemple,
12:03bah oui, finalement,
12:04ce que propose Vladimir Poutine,
12:06c'est-à-dire une trêve de trois jours,
12:07ce n'est pas bien,
12:08il faut un vrai cessez le feu permanent,
12:10il faut arrêter les combats.
12:11Et sur le plan diplomatique,
12:13je pense que...
12:14Je reviens aux États-Unis,
12:15si vous voulez bien.
12:15Vous êtes ancien ambassadeur de France
12:17aux États-Unis, on le rappelle.
12:18Oui, mais j'ajoute un point
12:19qui n'est pas les États-Unis directement,
12:21mais qui est la relation
12:21entre les États-Unis
12:22et un autre pays
12:23qui est son voisin au Nord.
12:24Ce qui est quand même très frappant,
12:25c'est le résultat de l'élection au Canada.
12:27Alors, raconte-t-il, oui.
12:27Parce qu'on a quand même
12:29Donald Trump
12:30qui a eu un impact énorme
12:32sur l'élection au Canada.
12:34Parce que le type
12:34qui a été élu
12:36n'était pas du tout
12:36donné gagnant, non.
12:38Ça ne va pas dans le sens...
12:40Marc Carnet.
12:42Marc Carnet.
12:43Alors que, voilà,
12:44Trudeau a passé la main
12:46à quelqu'un d'autre,
12:47Marc Carnet,
12:48qui était gouverneur
12:48de la Banque d'Angleterre,
12:50d'ailleurs,
12:50qui est canadien.
12:52Il a fait campagne
12:52juste contre Trump,
12:53en réalité.
12:54Oui, contre Trump.
12:55C'est très basique.
12:56Et cette façon
12:57de parler du Canada
12:58comme 51ème État,
13:00bon,
13:01ça a eu
13:02très jeune mètre
13:02qui est donné à le Trump
13:03pour ne pas une influence
13:03si grande
13:04sur les élections.
13:05C'est quand ils font
13:06de l'ingénieur.
13:07Ou volontairement.
13:08Non, c'est très juste
13:09et pour être totalement honnête,
13:11je pense que,
13:11pour le coup,
13:12son échec,
13:13pour le moment,
13:14c'est vraiment
13:14sur le plan diplomatique.
13:16C'est-à-dire qu'il avait
13:17quand même dit
13:17qu'il réglerait
13:18la guerre entre l'Ukraine
13:19et la Russie
13:20en une journée.
13:21Je pense que,
13:22moi,
13:23je partageais ses objectifs
13:24d'aller vers la paix,
13:27quelle que soit la méthode,
13:28mais je pense
13:28qu'il a sous-estimé
13:29le fait que
13:31Vladimir Poutine
13:31n'a peut-être pas intérêt
13:33à faire la paix
13:33et a envie de continuer.
13:35Et là,
13:35il y a peut-être
13:35une part de daïveté
13:37de la part de Donald Trump.
13:38Donc,
13:38de ce point de vue-là,
13:39c'est un point faible.
13:41Après,
13:41je pense que sur le walking,
13:42c'est une vraie réussite
13:43et sur la politique économique
13:45attendons avant de juger.
13:46Et surtout,
13:47il fait ce qu'il a dit
13:47et il tient compte
13:49pour une fois
13:50des classes populaires américaines,
13:52ce qui,
13:52je pense,
13:53réjouira une partie
13:54de son réveillement.
13:54Le mot de la fin
13:55pour vous,
13:56ancien ambassadeur de France
13:56aux Etats-Unis.
13:57Alors,
13:57le mot de la fin,
13:58je pense que justement,
13:59ça va être
14:00est-ce que ces classes populaires
14:01qui l'ont porté au pouvoir
14:03vont continuer à le soutenir
14:04par rapport aux résultats
14:05de l'économie ?
14:06Je crois que c'est ça
14:06le juge de pas finalement.
14:09Et effectivement,
14:09il y a l'échelle-temps,
14:10comme vous disiez.
14:102-3 ans,
14:12c'est beaucoup
14:12par rapport aux dégâts
14:14qui peuvent se produire.
14:14Tout ressemblant
14:15avec ce qui pourrait se passer
14:16en France,
14:17évidemment,
14:18n'est pas valable.
14:18On est d'accord.
14:20Le cas des Etats-Unis
14:21est très spécifique.
14:22Est très spécifique,
14:23évidemment,
14:23et on ne peut pas importe
14:24que ce soit
14:25des leçons américaines en France.
14:26Dernier mot, Alex ?
14:27Non, juste un dernier mot,
14:28c'est que je crois que
14:29peut-être qu'ils vont le soutenir
14:31parce que je crois
14:31qu'il y a toute une partie
14:32du peuple américain
14:34mais aussi des peuples occidentaux
14:36qui pensent qu'on n'y arrivera pas
14:37avec des politiques d'ajustement.
14:39Ils en ont marre d'attendre
14:41et ils préfèrent quelqu'un
14:41qui renverse la table
14:42quitte à ce que ça casse
14:43quelques assiettes sur le moment
14:44mais que si c'est dans un horizon
14:48de redescement,
14:48je pense qu'ils peuvent suivre.
14:50C'est le pari qui est fait,
14:51en tout cas.
14:51Merci beaucoup,
14:52Philippe Etienne,
14:53Alexandre Devecchio,
14:54Édouard Tétrault
14:55qu'on retrouve dans le GD News
14:55avec cette magnifique couverture
14:57sur Sylvain Tesson.
14:58François Buponi,
14:58je vous l'offre, tiens.
14:59C'est gentil.
14:59Même si vous venez
15:00du plus beau pays du monde
15:01et à ce maître Sarah Sandman,
15:03je crois le jeune.
15:04Bonne soirée à vous.
15:04Dans un instant,
15:05Christine Kelly sur CNews
15:06et Pierre Delvino sur Europe.

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