Après l'agression d'Aboubakar Cissé, assassiné dans une mosquée de La Grand-Combe dans le Gard le 25 avril, la procureure de la République de Nîmes a tenu une conférence de presse.
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00:00S'agissant des faits et de ce qui peut à ce jour en être dit sans extrapoler sur ce qui sera ensuite étayé par les investigations.
00:11Vendredi 25 avril 2025, vers 9h30 du matin, un jeune homme de 22 ans, originaire du Mali, était tué de plusieurs coups de couteau dans la salle de prière de la mosquée Khadija à la Grand Combe dans le Gard.
00:30L'horaire initialement évoqué de 8h30 s'est avéré inexact car pris sur la vidéosurveillance ayant filmé la scène laquelle était restée à l'heure d'hiver.
00:43Un fidèle venu préparer la salle pour la prière de midi découvrait vers 11h15 le corps en sang de la victime au sol sur le tapis de prière.
00:54Il s'approchait et s'apercevait à la prise de poux que l'homme était décédé.
01:00Il contactait un ami, puis les secours.
01:04Les militaires du groupement de gendarmerie du Gard et la section de recherche de la gendarmerie de Nîmes,
01:11puis les divisions de la criminalité organisée et spécialisée des commissariats de police de Nîmes et de Montpellier,
01:20étaient co-saisis du dossier.
01:22Rapidement, l'analyse de la vidéosurveillance de la mosquée permettait de voir l'auteur des faits et sa future victime arriver vers 6h du matin dans la salle de prière.
01:35Les vidéos extérieures permettaient, elles, de voir l'agresseur arriver à 8h45 à vélo, dans la rue déserte,
01:48passer le niveau de la mosquée sans s'arrêter,
01:53puis revenir sur ses arrières et poser son vélo contre le mur,
01:57avant d'entrer et de rester 4 minutes dans la mosquée.
02:02Établissement ouvert de 5h à 22h30.
02:08Il en ressortait à 8h49,
02:11prenait le temps de s'asseoir sur un banc à l'extérieur
02:13et de consulter son téléphone portable avant d'entrer à nouveau.
02:21Des échanges verbaux, de 9h11 à 9h14,
02:25entre la future victime et le futur agresseur,
02:29laissaient penser que la première donnait des instructions au second.
02:33À 9h14,
02:34tandis que la future victime s'agenouillait et s'abaissait front au sol pour prier,
02:38l'auteur venait se positionner à l'arrière,
02:42puis sortait un couteau d'une lame d'environ 10 cm de sa poche arrière
02:46et lui portait une vingtaine de coups,
02:50en commençant au niveau du cou, puis sur le corps.
02:55Il s'éloignait
02:55et revenait porter une nouvelle salve de coups.
03:01À 9h15,
03:03il sortait son téléphone portable,
03:06le positionnait en direction de la victime
03:08plusieurs secondes
03:09et lui assénait à nouveau
03:11des derniers coups de couteau
03:13en semblant
03:15continuer à filmer,
03:17avant de finir par sortir de la salle
03:19et de quitter les lieux à vélo.
03:23Les premiers éléments
03:24conduisaient à exclure
03:25l'hypothèse d'un meurtre
03:27entre personnes de même confession.
03:30En outre, aucun des témoins
03:31entendus par la suite
03:32et ayant visionné les images de vidéosurveillance
03:35ne reconnaissaient l'individu porteur des coups de couteau
03:38qui n'était pas infidèle de la mosquée.
03:42L'autopsie diligentée permettait de constater la présence
03:45de 57 plaies par un objet tranchant
03:49à l'origine du décès.
03:50Le même jour,
03:54les forces de sécurité intérieure
03:56étaient avisées
03:57de l'existence d'une vidéo
03:59réalisée par l'agresseur
04:01lors de son crime
04:03et qui avait brièvement circulé
04:05sur un réseau social.
04:08Deux interlocutrices
04:09avaient en effet eu la présence
04:11d'esprit
04:12de rapidement signaler les faits
04:15à la gendarmerie.
04:16La première jeune femme
04:19évoquait avoir intégré
04:21avant la période des faits
04:23puis avoir été bannie
04:24d'un premier groupe
04:26à la main de l'agresseur
04:27sur le réseau Discord
04:29banni pour avoir osé critiquer
04:32des vidéos mises en ligne
04:33par des personnes
04:34se scarifiant en direct.
04:37La seconde,
04:39amie de la première,
04:41évoquait un malade mental
04:42qui avait des fantasmes
04:44ou propos extrêmes
04:45sur des envies
04:46de viol de femme,
04:48de meurtre
04:49ou de viol de cadavre
04:51et ce déjà
04:52un an en amont
04:53et qui se décrivaient ensuite
04:55comme schizophrènes
04:56en évoquant
04:57le meurtre tout juste commis.
05:01Toutes deux
05:01avaient dénoncé
05:04sur la plateforme Faros
05:05les contenus
05:07des vidéos
05:07de scarification
05:09publiées
05:09en ce temps-là
05:10sur TikTok.
05:12Ce qui avait conduit
05:13à un bannissement
05:14de l'intéressé
05:15de la plateforme.
05:17Deux jours avant les faits,
05:19elles avaient en outre
05:19fait un signalement Faros
05:21vis-à-vis du serveur Discord
05:23au regard des propos
05:24préoccupants
05:25de passage
05:26à l'acte à venir
05:27tout en conservant
05:29le contact
05:29avec le futur agresseur
05:30pour tenter
05:31de maintenir le lien
05:32et avoir les renseignements
05:34pour les autorités.
05:36Son serveur
05:36avait été supprimé
05:37pour cause d'incitation
05:38à la haine.
05:40De nouveaux profils
05:41lui avaient permis
05:42de poursuivre
05:43ses activités
05:44et de diffuser
05:45le film
05:46de son passage à l'acte
05:47relayé via Instagram
05:48vers 9h15.
05:49et de l'acte de la plateforme.
05:51Merci.
05:51Merci.
05:51Merci.