Eliot Deval et ses invités débattent des grands thèmes de l'actualité dans #HDPros2WE à 20h du vendredi au dimanche
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00:01Il est quasiment 20h sur CNews, merci d'être avec nous pour l'heure des pros de week-end.
00:05On est avec l'équipe type Jean-Sébastien Ferjoux, Jules Torres, Véronique Jacquier et Paul Melun.
00:11Bonsoir à tous les quatre.
00:13Je disais, on a eu un duel d'Eric, on va avoir un heure des pros épique.
00:17Je dis aux téléspectateurs, restez avec nous parce qu'on n'a que des séquences intéressantes
00:22qui bougent, qui donnent un peu de muscles explosifs.
00:28Voilà, je cherchais le mot, la fatigue commence à se faire ressentir.
00:32Quoique non, je suis en pleine forme.
00:33Je suis en pleine forme, je suis fatigué.
00:36Vous allez exploser.
00:37Isabelle Piboulot pour le point sur l'information.
00:39Bonsoir Elliot, bonsoir à tous.
00:41Le ministre de l'Intérieur veut restreindre les naturalisations après avoir serré la vis sur les régularisations.
00:47C'est ce qu'annonce une circulaire dévoilée par le Figaro.
00:50Bruno Retailleau invite les préfets à durcir leur appréciation des conditions d'acquisition de la nationalité française
00:56alors que les demandes explosent.
00:58Le texte doit être présenté demain à l'occasion d'un déplacement à la préfecture du Val-de-Marne.
01:04Deux gardes à vue sont en cours suite à l'incident de Drancy.
01:08Elles concernent un suspect interpellé vendredi et un autre interpellé aujourd'hui.
01:13Ce dernier étant l'individu qui a filmé l'altercation a déjà été condamné pour violence, rébellion et outrage.
01:19Les deux suspects doivent être déférés ce soir au parquet de Bobigny et leur placement en détention provisoire sera requis.
01:26Le jeune homme blessé par le tir d'un policier n'a pas encore été entendu par l'IGPN.
01:31Et puis plus de 1500 élus locaux soutiennent la proposition de loi du député PS Guillaume Garraud sur les déserts médicaux.
01:39Dans la tribune dimanche, ils appellent les parlementaires à voter le texte visant à réguler l'installation des médecins
01:45et soulignent une attente forte des concitoyens, un texte néanmoins combattu par une partie de la profession médicale.
01:52Merci Isabelle Piboulot pour le point sur l'information.
01:55On va commencer par une tempête, non pas la tempête hier qui a duré 10 minutes à Paris
02:00où certains en ont fait 3 heures d'édition spéciale, mais une tempête politique.
02:04Une tempête d'une responsable politique, la tempête Sarah Knafo.
02:07Elle vient sur un plateau, je peux vous dire que ça déménage et on a connu des moments plus sereins sur le service public.
02:12Elle était l'invité de France Info et de France Inter et elle a proposé une analyse courageuse, dirait certains, excessive, dirait d'autres,
02:23de renvoyer face à leur contradiction un milieu médiatico-politique qui a applaudi les marches de responsable politique.
02:31Je mets de côté les marches fidèles d'une grande dignité.
02:35Je parle des marches responsables politiques d'association pour Aboubakar Sissé et qui finalement certains hurlaient à la récupération pour l'affaire Lola,
02:47mais là absolument pas pour ce drame barbare et Aboubakar Sissé.
02:53Écoutez Sarah Knafo parce que lorsqu'elle dit ça, ça ne plaît pas à tout le monde.
02:57Quand je vois ces images et que je vous entends célébrer ces manifestations...
03:03On n'a pas célébré, on ne célébre rien du tout, nous sommes d'un avis factuellement, elles ont existé, on vous en parle.
03:08Pardonnez-moi, mais j'écoute France Inter, donc je vois à quel point ces manifestations ont été célébrées.
03:13Je parle peut-être pas de vous, mesdames, peut-être que vous ne les célébrez pas, mais j'ai écouté vos collègues.
03:16Non, on ne les célèbre pas, nous en parlons.
03:18Je viens de vous le dire, peut-être pas vous, mais j'ai écouté vos collègues.
03:20Or, je me souviens du traitement de France Inter.
03:23Au moment où Reconquête, mon parti avait voulu rendre hommage à la mémoire de Lola.
03:27Rappelons-le, Lola, une petite fille de 12 ans, assassinée dans le village,
03:31on ne va pas revenir, mais c'est tout le problème, c'est que vous me coupez
03:35quand je parle d'une petite enfant française qui est morte,
03:38mais en revanche que vous voulez continuer de parler de ce drame-là
03:41et qu'à chaque fois qu'il y a d'autres drames, vous les occultez.
03:44Ou vous accusez et clouez au pilori les gens qui eux veulent célébrer la mémoire
03:49des petits-enfants français qui sont morts.
03:51Pour Lola, je me souviens parfaitement du traitement de France Inter.
03:54Vous disiez que c'était une honte de faire une manifestation
03:56alors que le corps était encore chaud.
03:58Est-ce qu'on peut vous poser des questions et est-ce que vous pouvez accepter d'y répondre ?
04:00C'est ce que je suis en train de faire, madame.
04:01Mais quand on parle de petits-enfants français, pour vous, ce n'est pas une réponse.
04:04Je précise juste quand même sur Lola qu'il faut se souvenir précisément de ce qui s'est passé.
04:08La famille de Lola, si vous vous en souvenez bien, ne souhaitait pas que ça soit politisé
04:13et ne souhaitait pas notamment, elle s'était directement adressée à votre parti Reconquête
04:18en disant effectivement que...
04:22Allez-y.
04:23C'est très bien.
04:23La mère de Lola a pris la parole il y a de ça même pas deux mois.
04:26Et elle a dit que ce qui l'avait aidé à survivre au moment où sa petite-fille a été découpée en morceaux
04:31par une Algérienne sous OQTF, c'est le fait que les Français avaient manifesté en sa mémoire.
04:35Alors madame, s'il vous plaît, n'inventez pas de propos à cette pauvre famille
04:37dont le père est mort de chagrin.
04:40Et justement, la mère remerciait ceux qui avaient rendu hommage à sa fille.
04:44Donc s'il vous plaît, ne faites pas parler ces pauvres gens.
04:46Il y a plusieurs séquences que j'aurais aimé vous présenter pour qu'ensuite on puisse débattre.
04:50Mais vous savez, il y a une règle, l'ARCOM, et c'est normal, on respecte l'ARCOM,
04:53le temps de parole et le temps d'antenne.
04:55Et donc je ne peux vous proposer que cette séquence.
04:57Mais elle est déjà assez intéressante et éloquente.
05:00Un, sur le climat.
05:01Deux, est-ce que ce que dit Sarah Knafo sur l'univers médiatico-politique est vrai ou faux ?
05:06Et puis ensuite, ce qui est quand même très tendu.
05:10C'est-à-dire qu'elle reste de marbre, très calme.
05:12Et puis vous en avez des éditorialistes, de manière générale, qui peuvent perdre leur nerf.
05:17Paul Melun.
05:18Il y a un point sur lequel je donne raison à Sarah Knafo.
05:21C'est sur cette idée, cette notion de récupération politique ou d'instrumentalisation.
05:26Elle est utilisée avec un deux poids deux mesures par bon nombre d'éditorialistes.
05:30Peut-être sur France Inter, peut-être ailleurs, je ne sais pas.
05:32Mais en tout cas, chez certains, lorsque Éric Zemmour et ses troupes parlent de francocides,
05:37cette expression qui avait été employée, c'est une odieuse récupération.
05:40Et on ne peut pas employer ce mot-là.
05:41Par contre, quand Jean-Luc Mélenchon parle d'islamophobie générale
05:44et nous explique qu'en France, à peu près tout le monde est islamophobe
05:46et que Bruno Retailleau a du sang sur les mains,
05:49il y en a certains, parmi ces mêmes éditorialistes, qui sont plus complaisants.
05:52Par conséquent, ce deux poids deux mesures-là, il est dérangeant.
05:55Ou la récupération politique, elle n'est jamais bonne.
05:57Et à ce moment-là, quand il y a un fait divers ou un fait d'actualité,
06:00on l'appelle comme on veut, un mort tragique,
06:02on n'a pas le droit d'en parler, il y a un délai de décence d'une semaine.
06:04Ou alors, si on a le droit d'en parler, tout le monde,
06:06que ce soit à droite ou à gauche, il faut être cohérent.
06:08Et là, ils ne sont pas cohérents.
06:09Un élément aussi, c'est qu'à l'instant T, on le disait tout à l'heure,
06:12la procureure de la République a expliqué que le parquet national en terrorisme
06:16ne pouvait pas se saisir pour plusieurs raisons.
06:19Et puis que le caractère islamophobe, anti-musulman,
06:22parce que moi, je n'emploierai pas ce terme d'islamophobe,
06:25mais anti-musulman, était pour l'instant en train d'être avérée.
06:32Mais même pas, justement, c'est ce qu'elle dit.
06:33Elle dit, il y a d'autres éléments.
06:34Et là aussi, le système médiatique, par certains journalistes,
06:38ont refusé finalement ce qu'a dit la procureure.
06:41Souvenez-vous, à la fin du long exposé de la procureure,
06:47il y a un journaliste qui lui demande,
06:48« Bon, finalement, on assiste bien à de l'islamophobie ».
06:52Et la procureure dit, en fait, non, je viens vraiment de dérouler pendant 30 minutes
06:55et de vous démonter que ce n'était pas le cas.
06:58Mais ça participe à un climat général sur le service public, pas seulement.
07:02Souvenez-vous du traitement pendant l'affaire Lola.
07:04En effet, il y avait des accusations de récupération.
07:08Je me souviens de Sarah Knafow sur un plateau de télévision
07:11lui demandant des journalistes si elle n'avait pas honte.
07:13Je me souviens de Stanislas Rigaud qui était, à l'époque, encore à Reconquête,
07:18qui était sur une autre chaîne d'information concurrente
07:21où il y a un grand journaliste qui lui avait demandé s'il n'avait pas honte
07:24et s'il devait non pas s'excuser.
07:27Et puis je me souviens d'un dernier documentaire diffusé sur France 5.
07:29« La fabrique du mensonge ».
07:30« La fabrique du mensonge ».
07:32Donc, eux ont le droit de dénoncer des récupérations.
07:36Et ensuite, ils sont dans la roue de la France insoumise.
07:38Et bien, quand il y a des accusations de préoccupation.
07:39Sarah Knafow, avec beaucoup de calme, peut-être certains diraient beaucoup de courage.
07:45C'est-à-dire qu'elle se retrouve face à trois personnes
07:46qui, peut-être, n'ont pas beaucoup apprécié l'analyse qu'elle était en train de proposer.
07:52Mais les yeux dans les yeux, elle leur dit
07:54« Attendez, là, ce n'est pas de la récupération.
07:57Et pour Philippine et pour Lola, ça l'était de la récupération. »
07:59Expliquez-moi là.
08:00Vous allez peut-être falloir nous expliquer
08:02parce que je pense que les Français n'ont pas compris.
08:03Oui, Sarah Knafow est très pertinente dans sa démonstration.
08:07Un constat, c'est que finalement, celui qui a ouvert la voie à ce type de démonstration,
08:12c'est évidemment Éric Zemmour, il y a quelques années,
08:14bien avant même qu'il soit président de Reconquête, quand il était polémiste.
08:19On a bien vu les médias qui, finalement, l'accompagnaient
08:22et puis ceux qui l'agressaient et qui l'accusaient.
08:25Mais en revanche, ce qui me semble quand même nouveau,
08:27c'est justement de sentir la tension ou la pression sur certains plateaux médiatiques
08:34où l'on voit des personnes qui sont mal à l'aise.
08:37Ce n'est évidemment pas le cas ici, où on est très très heureux.
08:40Mais là, on le voit et surtout, on ne cache plus le malaise.
08:47Alors qu'il y a quelques années, vous aviez encore un côté polissé,
08:50quel que soit le plateau, et il n'y avait pas ce côté « on est pour, on est contre ».
08:55Je crois, en fait, et je ne parle pas de ces trois éditorialistes,
08:59de manière générale, je peux voir que parfois, quand vous avez Sarah Knaffo,
09:03Éric Zemmour, Jordan Bardella, même Bruno Retailleau,
09:07lorsqu'ils sont sur un plateau, vous avez des journalistes éditorialistes
09:11qui sont parfois idéologisés, et ils ne supportent pas avoir ces personnes
09:16qui, finalement, épousent la vie de millions et de millions de Français.
09:22Et ça grossit, ça grossit, ça grossit.
09:23Avant, il y avait un magistère, c'était la rencontre de la bien-pensance,
09:27ça me fait plaisir, on a dîné ensemble la semaine dernière, je suis très content.
09:31Récupération, bien sûr, à faire Lola, récupération à faire Philippine.
09:35Là, ça devient un peu plus complexe, Jean-Sébastien.
09:37Idéologiser, je pense que tout le monde l'est d'une manière ou d'une autre.
09:40Le simple fait de choisir de parler d'un sujet plutôt que d'un autre
09:43par rapport à l'ensemble des choses qui se passent en France ou dans le monde
09:45sur une journée donnée, est déjà un choix idéologique.
09:48Mais oui, Sarah Knaffo avait raison de montrer, finalement,
09:51cet espèce de deux fois deux mesures, mais moi, ça m'évoque aussi autre chose.
09:53parce qu'il y a cette espèce, en permanence, de procès d'intention
09:58qui est fait aux personnalités plutôt classées à droite ou à la droite nationale,
10:04procès d'intention qui est fait par les gens de gauche
10:05parce qu'ils les imaginent toujours plus méchants qu'ils ne sont en réalité.
10:09C'est-à-dire qu'ils les imaginent au-delà des propos qui sont, en général, tenus formellement.
10:12Il peut y avoir des dérapages, certainement, il y a des personnalités
10:16qui ont pu devenir des propos radicaux.
10:17Ce que je veux vous dire par là, c'est que pourquoi sont-ils dans ce schéma d'esprit-là ?
10:20Parce que bien souvent, les gens d'extrême-gauche ou de gauche radicale
10:24sont dans une forme de dissimulation.
10:25Et donc, quand eux, ils sont là, ils considèrent qu'en réalité, ils sont là.
10:28Donc, ils appliquent le schéma symétrique.
10:30Sauf que la plupart des gens de droite sont, en général,
10:33juste sur ce qu'ils sont en train de dire, sans arrière-pensée.
10:36Je résume rapidement, parce qu'il y a une autre séquence
10:38où une des journalistes demande mot pour mot à Sarah Knaffo,
10:43est-ce que vous considérez que Bruno Retailleau est islamophobe ?
10:47Voire même raciste.
10:48Voire même raciste.
10:49C'est un mot dans le vocabulaire, dans notre dictionnaire.
10:51Est-ce que parce que Bruno Retailleau est allé à Nantes,
10:54s'est précipité à Nantes, où il y a une enfant qui a été tuée
10:57de 57 coups de couteau le jeudi,
10:59et qu'il a mis, elle dit trois jours, ce qui est faux d'ailleurs,
11:02c'était un peu plus de 48 heures, mais c'est pas grave,
11:05il s'est rendu tardivement à la mosquée.
11:08Voilà comment s'est présenté.
11:09Elle lui répond très bien.
11:10Elle lui répond très bien, mais l'Arcom, vous allez sur le site de l'Arcom peut-être,
11:15puisque nous, on respecte le temps de parole.
11:16Je vous souviens un peu de la question sur le service public,
11:20de Jean-Luc Mélenchon, est-il antisémite ?
11:22Écoutez, c'est une question qui sera peut-être posée,
11:26si demain, Jean-Luc Mélenchon, il va sur le plateau de France Info ou de France Inter,
11:31je n'ai aucun doute là-dessus.
11:32Autre sujet, je voulais vous présenter le billet de Sophia Aram,
11:36les escrocs de l'islamophobie.
11:38Il faudra que les escrocs de l'islamophobie nous expliquent comment ils font pour désigner
11:42Salman Rushdie, Charlie Hebdo, Samuel Paty ou Ma Pomme,
11:47avec le même mot que l'assassin qui a planté 57 coups de couteau dans le dos d'Aboubakar Sissé.
11:52Elle dit parce que vous ne pouvez pas utiliser le même mot pour qualifier un roman,
11:55une caricature ou une blague,
11:56froissant la susceptibilité de quelques cubénis,
11:59souhaitant réhabiliter le délit de blasphème,
12:02parce que vous ne pouvez pas mettre sur le même plan la critique ou la moquerie envers un dogme.
12:07Il faut choisir parce que vous ne pouvez pas rassembler sous le même vocable
12:12un dessinateur comme Cabu, souhaitant nous faire rire et réfléchir,
12:15et le barbare qui a planté 50 fois son couteau dans le dos d'un homme.
12:21C'est intéressant, elle termine en disant bravo les veaux.
12:23Alors est-ce qu'on dit bravo Sophia ?
12:25Je précise que le Premier ministre parle d'islamophobie.
12:28Oui, je pense qu'elle a parfaitement raison.
12:31Si vous voulez, le vrai problème de ce mot, de ce concept,
12:34outre le fait qu'il soit surtout employé par des islamistes eux-mêmes
12:37pour empêcher toute critique de l'islam politique,
12:40c'est que dès lors que vous employez ce mot,
12:42vous mettez dans une sorte de grand fourre-tout,
12:45à peu près tout et n'importe quoi,
12:47toutes sortes d'opinions qui sont tout à fait différentes,
12:50une critique de l'islam, et on a le droit de critiquer l'islam,
12:52une critique de l'islamisme, et Dieu merci, on a le droit de critiquer l'islamisme,
12:55et ils mettent aussi dans la même catégorie un acte anti-musulman.
12:58Par conséquent, ils mettent un trait de continuation
13:01entre les chroniques de Sophia Rahm,
13:03qui parfois est dure contre les islamistes ou les mollas,
13:06et l'assassin qui a tué Aoubacar Sissé.
13:09Donc c'est proprement scandaleux,
13:10et c'est entretenir volontairement une confusion
13:13avec un mot qui peut tuer,
13:15avec un mot qui a tué Samuel Paty,
13:17avec un mot qui a tué un certain nombre de personnes,
13:20et qui peut, si vous voulez, s'il est employé à dessein contre vous,
13:23vous fixer une énorme cible dans le dos ou sur le visage,
13:26et faire que vous finissez après sous protection policière,
13:29dans le meilleur des cas et dans le pire des cas,
13:30entre quatre planches de sapin.
13:32Donc à un moment donné,
13:33très très très dangereux d'utiliser ce mot-là,
13:35et de mettre tout le monde dans la même catégorie,
13:37donc elle est courageuse de faire cette tribune je pense.
13:39Et c'est surtout qu'elle vient peut-être remettre l'église au milieu du village,
13:43la sémantique du moins,
13:44parce qu'effectivement,
13:45si vous rassemblez tout le monde sur le même lexique,
13:50ce que fait le Premier ministre,
13:52et c'est hallucinant puisqu'il confirme ça dans le JDD ce matin.
13:55Et justement, moi je suis en total désaccord
13:56avec ce que dit le Premier ministre ce matin dans le JDD,
13:58il dit, quand on lui pose la question,
14:00quand on lui dit,
14:01vous avez utilisé le mot islamophobe après ce drame,
14:05après le drame d'Abou Bakar Sissé,
14:07mais c'est non seulement quelque chose,
14:09un mot qui n'existe pas juridiquement,
14:11vous ne pouvez pas être condamné pour islamophobie,
14:13c'est autorisé,
14:14et puis idéologiquement,
14:15c'est un mot très chargé,
14:16il nous répond du tac au tac,
14:18vous ne me prendrez pas à la guerre des mots,
14:21l'utilisation de ce mot,
14:22ça fait partie d'un constat que je dresse depuis longtemps,
14:25c'est l'explosion en chaîne de la société française.
14:28Et il dit,
14:28quand il y a un acte anti-chrétien,
14:30moi je dis christianophobe,
14:31quand il y a un acte antisémite,
14:32je dis judéophobe,
14:33quand il y a un acte anti-musulman,
14:35je dis islamophobe.
14:36On a le droit d'être en désaccord total
14:37avec François Bayrou sur cette question-là,
14:39en tout cas on lui a posé la question,
14:41et lui n'est pas non plus du côté de Bruno Retailleau,
14:44il n'est pas du côté de Jean-Luc Mélenchon,
14:45il est au centre.
14:47Non mais qu'il explique son centrisme à Mickaël Paty,
14:50la sœur de Samuel Paty,
14:52qui justement se bat parce que son frère a été tué,
14:57car accusé d'islamophobie.
14:59Parlons de Drancy à présent,
15:01parce qu'on a des nouvelles informations,
15:02vous avez tous vu cette image hallucinante vendredi soir,
15:05de policiers pris à partie par des délinquants,
15:07qu'on a présentés comme des jeunes garçons,
15:09qui prenaient une balle par des policiers.
15:11L'affaire m'apparaît un peu plus complexe que celle-là.
15:14Il y a eu là aussi une guerre politique,
15:18à savoir est-ce que c'est de la violence policière,
15:20ou est-ce que c'est de la délinquance débridée.
15:22Je vous donne les deux dernières informations.
15:24Deux gardes à vue sont en cours suite à l'incident de Drancy.
15:28Elle concerne un suspect interpellé vendredi,
15:29et un autre interpellé aujourd'hui.
15:31Ce dernier étant l'individu qui a filmé l'intercation,
15:34déjà condamné pour violence, rébellion et outrage.
15:37Les deux suspects doivent être déférés ce soir au parquet de Bobigny.
15:40Voilà pour les toutes dernières informations.
15:42Et je vous propose d'écouter Laurent Wauquiez.
15:44Laurent Wauquiez, il dit que la personne qui a été blessée,
15:47qu'il passe à l'hôpital, bien évidemment, qu'il soit soigné,
15:50mais qu'il aille de l'hôpital à la prison.
15:53En fait, on ne touche pas aux policiers.
15:54En matière d'insécurité, vous avez vu ce qui s'est passé à Drancy.
16:00Moi, j'ai regardé cette vidéo.
16:01Qu'est-ce que je vois ?
16:02Je vois des gendarmes, je vois des forces de l'ordre,
16:04pardon, c'était des policiers,
16:05qui cherchent à mettre ordre d'état de nuire des délinquants
16:07et qui sont attaqués.
16:09Toute une partie de la classe politique et médiatique
16:11s'offusque que des forces de l'ordre fassent leur métier.
16:14Et à l'arrivée, on a des forces de l'ordre
16:16qui, juste en France, ont maintenant peur.
16:18Ce voyou qui s'est attaqué à ces policiers,
16:21qui soit soigné en ce moment très bien,
16:23mais ensuite qu'il aille directement en prison
16:25et qu'il aille directement de l'hôpital à la prison
16:27parce que la place de quelqu'un qui s'attaque
16:29à des forces de l'ordre dans notre pays,
16:31ça doit être en prison.
16:32Le discours qui, là aussi,
16:34il va être accusé d'être un fasciste d'extrême droite,
16:38autoritaire.
16:39Non mais c'est presque un discours de bon sens.
16:41Il faut un choc d'autorité quand même.
16:43On ne touche pas aux policiers.
16:45Il y a quelque chose de l'ordre du sanctuaire.
16:47Moi, j'ai vu les images.
16:48Quand vous pensez au quotidien des forces de l'ordre,
16:52ça devient absolument ahurissant.
16:55Et puis, il faut aller plus loin, me semble-t-il.
16:58C'est-à-dire que, non seulement il y a le soutien aux policiers,
17:00mais le deuxième volet de cet aspect sécuritaire,
17:03mais qui est civilisationnel, pardonnez-moi,
17:05c'est la reconquête des territoires.
17:07Parce que quand vous voyez le degré d'impunité,
17:09justement, de celui qui filme et qui insulte les policiers,
17:12non seulement il pense qu'il ne risque rien,
17:16mais en plus il sait qu'il peut agir en toute impunité
17:18parce qu'il est sur son terrain, sur son territoire.
17:21Et on a trop l'habitude de voir des policiers
17:24qui, comme on le voit là, qui sont à l'offensive,
17:27mais qui sont mentalement sur la défensive.
17:29Parce qu'il faut qu'ils fassent attention à tout
17:31et qu'ils se demandent s'ils vont être soutenus
17:33par leur hiérarchie, par le gouvernement,
17:34par les politiques et par les Français.
17:36Et rappelons surtout que celui qui filme,
17:39on les a présentés comme des jeunes sans histoire,
17:42plutôt sympa, qui tenaient les courses pour les mamans, etc.
17:47Bon, il a un certain casier assez nourri, fourni.
17:51Et puis ce soir, c'est du moins déjà par la case garde à vue.
17:55On verra la suite.
17:56Je vais vous dire, je trouve cette séquence très inquiétante
17:58pour la simple et bonne raison qu'on met plusieurs personnes
18:01autour de cette vidéo qui la regardent
18:02et ils ne voient pas la même chose.
18:03Moi, quand je vois des personnalités de gauche,
18:05des personnalités des médias, des journalistes
18:08qui font des bandeaux pour dire
18:10« un policier tire une balle sur quelqu'un »,
18:13pardonnez-moi, ça me choque.
18:14Là, les personnes qui sont agressées dans cette vidéo,
18:16ce sont les policiers agressés verbalement par ce monsieur
18:19et puis agressés physiquement également par un autre.
18:23Et c'est aussi le vocabulaire qu'on n'arrive pas à nommer.
18:26Et en fait, la question, c'est
18:27est-ce qu'on peut vivre dans une société
18:29où on ne voit plus du tout les mêmes choses,
18:31où on n'arrive plus à dresser les mêmes constats
18:33alors que c'est devant nos yeux ?
18:35Jean-Sébastien, ça fait un jour.
18:36On est en tout cas contraints,
18:37puisque c'est le cas, effectivement.
18:38Je suis d'accord avec le constat que vous faites.
18:41Il risque deux ans de prison.
18:44Outrage à agents, c'est en réunion, menace de mort,
18:47c'est, je crois, deux ans de prison.
18:50Oui, mais on voit bien que dans...
18:51On voit bien, on verra.
18:52Oui, on verra concernant ces faits-là.
18:55De manière générale, les gens qui sont poursuivis pour outrage aux forces de l'ordre
18:59ne prennent pas, loin de là, les peines maximales qui sont prévues dans le code pénal.
19:03Donc, on a un sujet de droit.
19:05On peut éventuellement changer la loi, alourdir les peines,
19:07parce qu'il faut bien comprendre que les policiers,
19:09là, la scène, on sait in fine que c'était des gens,
19:12certes, qui avaient un casier, mais qui n'étaient pas en train de mener un trafic de drogue.
19:15Mais les policiers, ils n'en savent rien, parce qu'ils ne savent pas qui est face à eux aujourd'hui.
19:19En France, il y a bien qu'il y a des gens qui sont prêts à sortir des couteaux
19:22ou même à tirer très, très facilement.
19:24Donc, il est normal que les policiers se sentent soit sur la défensive, tout simplement,
19:29mais de deux, surtout, il faudra bien un jour,
19:31je ne sais pas si Laurent Wauquiez, puisque c'est lui qui parlait de ça,
19:34a un projet là-dessus, il faudra bien un jour s'attaquer à la magistrature,
19:37mais pas à la magistrature pour s'attaquer aux magistrats,
19:40mais à la composition de la magistrature, à la sociologie de la magistrature,
19:43à la formation des magistrats.
19:45Surtout que l'homme, le caméraman, le grand réalisateur au langage fleuri,
19:52il a été condamné déjà pour outrage, si je ne dis pas de bêtises,
19:56pour violence, rébellion et outrage.
19:58Je vous propose qu'on voit le sujet sur que dit la loi sur les rodéos sauvages,
20:02parce que dans cet univers bien pensant,
20:04qui explique que c'est de la violence policière,
20:06qui n'a jamais vu ce que c'était et subit un rodéos sauvages,
20:09ce qui est un peu normal, puisque du 1 boulevard Saint-Germain au 150,
20:13il n'y a pas beaucoup de motocross en Y, comme dirait l'autre.
20:17Donc je vous propose qu'on voit le sujet.
20:18Depuis 2018, cette pratique a spécifiquement été classée comme étant un délit routier,
20:24mais que risque précisément un auteur de rodéos ?
20:27Voyez le sujet de Maxime Leguay.
20:28On les appelle les rodéos urbains et ils empoisonnent le quotidien de nombreux Français.
20:34Devant l'ampleur du phénomène ces dernières années,
20:37cette conduite particulièrement dangereuse d'un deux-roues a été spécifiquement qualifiée
20:42comme étant un délit routier.
20:43Les auteurs de ce type de délit peuvent recevoir une peine d'un an d'emprisonnement,
20:47de 15 000 euros d'amende, ainsi que la perte de 6 points sur le permis de conduire.
20:51Un texte de loi qui prévoit également la confiscation du véhicule ayant servi aux rodéos.
20:56Pour cet avocat, c'est avant tout cette disposition qui permet de lutter contre le phénomène.
21:01La mesure, à mon avis, qui me semble très importante à retenir,
21:05c'est la confiscation du véhicule en tout état de cause.
21:07Plus vous agissez, vous interpellez, plus vous confisquez, vous détruisez des véhicules,
21:13vous arrivez à endiguer ce phénomène.
21:15Du côté des policiers, on demande également davantage de moyens,
21:18notamment aériens, pour lutter efficacement contre ces rodéos motorisés.
21:23Les drones peuvent nous permettre de mieux appréhender,
21:26de mieux identifier les auteurs et même d'avoir également, on va dire, un sens dissuasif.
21:33En 2023, près de 80 000 opérations anti-rodéo ont été menées par les forces de police.
21:39Il y a des victimes, il y a des enfants qui sont blessés,
21:42des personnes âgées, des initieux, ça s'est passé à Valoris aussi.
21:45Il faut rappeler que ce sont des rodéos de la mort,
21:47ce sont des gens qui peuvent tuer par leurs actions.
21:50Et donc souvent, quand les policiers les arrêtent,
21:52quand il n'y a pas de refus d'obtempérer,
21:53ils sauvent des vies, les policiers en amont.
21:55Et quand on voit qu'il y a des gens qui ont esthétisé ces rodéos,
21:58il y a un film qui est sorti pour faire l'éloge de ces rodéos,
22:01ils voyant là une espèce de course un peu poétique, formidable, etc.
22:04Mais quelle honte, quoi.
22:06Je veux dire, tout le monde devrait se retrouver, de gauche comme de droite,
22:09pour condamner ces agissements qui peuvent conduire beaucoup de gens à l'hôpital,
22:12voire à la morgue.
22:12La publicité, on revient dans un instant,
22:14vous m'avez l'air en pleine forme physique, vous faites du sport.
22:17Est-ce que vous faites de l'aviron, par exemple ?
22:19Non, mais je souviens de la fonte.
22:21Si vous faites de l'aviron et que vous avez des rames de qualité,
22:25je vous propose de les donner à un responsable politique
22:27qu'on entendra dans quelques instants.
22:29Qui rame ?
22:30Si je vous pose la question, c'est peut-être...
22:31Et qui est musclé ?
22:32Je ne suis pas sûr qu'il soit très musclé,
22:34mais en tous les cas, il a ramé.
22:36Il a ramé très fort il y a quelque temps.
22:38Je ne dis rien, on vous découvrira dans un instant.
22:40Quasiment 20h30 sur CNews, juste avant la publicité,
22:48je vous ai demandé, cher ami, si vous étiez sportif,
22:52parce que vous aviez l'air en forme,
22:54et si vous aviez fait de l'aviron.
22:56Et j'ai dit, est-ce que vous avez des rames
22:58pour un homme politique qui est en grande difficulté cet après-midi ?
23:02Et vous m'avez dit, est-ce qu'il est musclé ?
23:03Je ne sais pas s'il est musclé, je sais qu'il est fort.
23:05Dans l'actualité, cette semaine, on a vécu ce 1er mai de la honte
23:14où des élus socialistes ont été pris à partie.
23:16Vous savez que le stand a été vandalisé, bien évidemment.
23:19Et puis, une nouvelle fois, Jérôme Guedj a dû être exfiltré.
23:24Alors, vous avez un secrétaire,
23:26le 1er secrétaire du Parti Socialiste, Olivier Faure,
23:29qui est venu sur les plateaux pour dire,
23:32parce qu'Olivier Guedj avait dit,
23:33« Je n'ai même pas été appelé par Jérôme Guedj. »
23:37« Je n'ai même pas été appelé. »
23:38Réponse d'Olivier Faure.
23:41Est-ce que, cher Olivier Faure,
23:42vous avez retrouvé votre téléphone pour contacter
23:45et appeler Jérôme Guedj ?
23:48Mais oui, je lui ai même écrit, il ne m'a pas répondu.
23:55Donc, c'est pour vous dire qu'en fait, c'est assez malheureux.
23:59Et j'aimerais qu'on n'instrumentalise pas ces moments
24:00qui sont des moments difficiles.
24:01Vous les instrumentalise ?
24:03Moi, Jérôme Guedj, je l'ai défendu à chaque reprise.
24:05Je l'ai défendu publiquement.
24:07Vous dites, je ne veux pas qu'on instrumentalise ça.
24:08C'est-à-dire quoi ?
24:09Que Jérôme Guedj instrumentalise cela ?
24:10Je veux dire que quand il dit que je ne l'ai pas appelé,
24:13je dis que moi, je lui ai écrit.
24:16Je dis aussi que je l'ai défendu à chaque reprise
24:19et que ce n'est pas, en fait, de bonne manière
24:22que d'expliquer que je serais indifférent à son sort.
24:24Alors, pourquoi est-ce qu'il fait ça ?
24:25Mais je n'en sais rien.
24:26Il y a des congrès qui viennent peut-être.
24:27Je n'en sais rien.
24:28Alors, quand vous voyez marquer un petit sémitisme de gauche,
24:30c'est que beaucoup de responsables et d'élus l'ont dit.
24:34Alors, normalement, sur le synthé,
24:35il y a bien évidemment des guillemets.
24:36Jérôme Guedj qui dit, je lui ai envoyé un message.
24:41Olivier Faure dit ça.
24:42Jérôme Guedj dit, il ne m'a jamais appelé.
24:43Vous imaginez la sémantique ?
24:44Et il dit, c'est parce qu'il sous-entend...
24:47Dites-moi si je me trompe.
24:48Non, mais doutes-moi si j'ai bien compris.
24:50Il sous-entend que M. Guedj alimente un peu l'histoire
24:54parce qu'il y a le congrès.
24:55Il ne fait plus que le sous-entend.
24:56Mais bien sûr, on sent qu'il est quand même
24:57très, très, très énervé par la séquence.
24:59Olivier Faure, c'était lui dans d'autres voix.
25:01Deuxième séquence.
25:03Et alors là, c'est naufrage épisode 2
25:05lorsqu'on lui dit pourquoi Jérôme Guedj est attaqué.
25:10Regardez.
25:12Et alors, pourquoi c'est lui qui est pris pour cible ?
25:14Mais il n'est pas le seul à avoir été pris pour cible
25:15ce jeudi, pardon.
25:18Les deux fois ?
25:19Il a été pris pour cible pour ses prises d'opposition
25:21parce que parfois, il est assimilé à tort
25:24à la politique que mène le gouvernement
25:29de Benyamin Netanyahou
25:30alors que Jérôme Guedj ne s'est jamais prononcé
25:33en faveur de Benyamin Netanyahou.
25:34Et pourquoi c'est lui qui est pris à partie ?
25:36Je crains qu'il ne soit assimilé, mais pas que lui.
25:39Malheureusement, je vois qu'Emma Raffovitch
25:41est assis sur les réseaux sociaux
25:43très souvent pris à partie parce que...
25:45L'année dernière, c'était Raphaël Glucksmann, rappelez-vous.
25:47Raphaël Glucksmann l'a été aussi, bien sûr.
25:49Et qu'ils sont à chaque fois assimilés
25:50à la politique de Benyamin Netanyahou.
25:52Et pourquoi ce sont eux qui sont assimilés ?
25:53On va se dire franchement les choses.
25:54Ceux qui confinent à l'antisémitisme parce que...
25:56Qui confinent ?
25:58Je ne peux pas dire que ça l'est.
25:59Pour vous, ce n'est pas de l'antisémitisme ?
26:01Je ne sais pas qui sont ces gens.
26:03Je ne sais pas ce qu'ils pensent.
26:04Je ne sais pas...
26:05Vous avez parlé, je cite,
26:06de la violence de fanatiques qui ne servent aucune cause
26:08et détruisent les combats collectifs.
26:13Pour moi, ce sont des Black Blocs.
26:15C'est ce qu'on m'a dit.
26:15Je n'y étais pas.
26:16J'étais à Dunkerque au même moment.
26:17Et Marafowitz, votre députée européenne
26:19qui était à votre place, dit
26:19que c'était la France insoumise.
26:21Pour vous, non.
26:22Mais je n'en sais rien.
26:23Je n'y étais pas.
26:24Il a passé un sale moment avec...
26:25Ah, c'est vrai, avec le journaliste
26:27qui a été excellent,
26:27qui le renvoie dans l'école.
26:29Parce que c'est trop compliqué pour M. Ford
26:30de dire qu'il y a des attaques
26:34parce que Jérôme Gage est juif
26:36et c'est un scandale absolu.
26:38Et toute forme.
26:39Évidemment qu'à l'extrême gauche,
26:40il peut y avoir, comme à l'extrême droite,
26:43comme dans notre société de l'antisémitisme.
26:45Et s'il est attaqué aujourd'hui,
26:47c'est parce qu'il est socialiste,
26:48c'est parce qu'il est juif.
26:49C'est dur à dire.
26:49C'est quand c'est terminé.
26:50Plutôt que ce naufrage.
26:51Il lui faut des rames XXL à Olivier Ford.
26:54C'est pas la première fois
26:55qu'Olivier Ford ait pris la main dans le sac
26:58en plein déni.
27:00De cette manière-là, je ne sais pas.
27:03Là, il atteint le sommet.
27:04C'est vrai.
27:05Mais pourquoi ?
27:05Parce qu'Olivier Ford, en effet,
27:07est en plein congrès,
27:08qu'il sent qu'il est en train de perdre la main.
27:11Et surtout, c'est le déni du Parti Socialiste
27:14vis-à-vis de Jean-Luc Mélenchon
27:15depuis des semaines.
27:16Pourquoi ils s'en prennent à Jérôme Guetsch ?
27:19C'est vraiment pas compliqué.
27:20C'est de l'antisémitisme pur et dur.
27:22Pourquoi ils s'en prennent à Raphaël Glucksmann ?
27:24C'est de l'antisémitisme pur et dur.
27:25Pourquoi ils s'en prennent à Emma Rafovitch ?
27:27C'est de l'antisémitisme pur et dur.
27:29Ils ne sont pas pointés du doigt
27:31parce qu'ils défendent Benjamin Netanyahou
27:33ou juste parce qu'ils ont des noms
27:37qui sont à connaissance juive.
27:39C'est tout.
27:40Je crois qu'Olivier Ford n'a jamais montré
27:41de complaisance avec l'antisémitisme,
27:43contrairement à d'autres à gauche
27:44comme Mme Tondelier.
27:46Pardonnez-moi.
27:46Alors, quelle est sa difficulté ?
27:47Je pense qu'il a de la peine
27:48à appeler un chat un chat.
27:50Effectivement, il a de la peine
27:51à dire que dans l'extrême-gauche
27:52et dans les rangs de la France insoumise,
27:54il y a de l'antisémitisme.
27:55Mais pourquoi il a cette peine,
27:56Jean-Sébastien ?
27:57Excusez-moi.
27:58C'est à lui qu'il faut poser la question.
27:59Mais la réponse que moi, j'y apporte,
28:00mais je pense qu'elle n'est pas acceptable.
28:03Et c'est là, je pense,
28:04ce qui guide son action.
28:05C'est que la stratégie d'Olivier Ford,
28:07c'est de dire qu'il faudra un candidat
28:08qui soit compatible
28:09avec les insoumis à la présidentielle.
28:11C'est pour la popote.
28:12C'est pour le siège.
28:13C'est ça ?
28:13C'est de la politique politicienne.
28:14Oui, c'est de la stratégie.
28:16Mais c'est là où on voit...
28:17Ne nous faites pas une Olivier Ford.
28:18Soyez concrets.
28:19Voilà.
28:19S'il dit ça, c'est pour ne pas avoir
28:21sur le dos la France insoumise
28:23parce qu'il pense aux élections prochaines
28:24et qu'il tient à son siège.
28:25En une phrase,
28:26j'ai fait ce que vous avez fait
28:27en troisième minute.
28:29Paul Melun, c'est à vous.
28:30Paul Melun, c'est à vous.
28:32Paul Melun.
28:33Imaginez une seule seconde,
28:34mon cher Eliott,
28:35que ce ne soit pas des militants
28:36d'extrême-gauche
28:37qui est exfiltré du cortège
28:39M. Gage,
28:39mais des militants d'extrême-droite
28:41du genre skinhead,
28:42crâne rasé
28:42et croix gammé sur les bras.
28:44Je pense que ce cher Olivier Ford
28:46n'aurait pas employé
28:47autant de circonvolutions
28:48et qu'au bout de 10 secondes,
28:49l'affaire aurait été pliée.
28:51Il aurait dit antisémitisme,
28:52extrême-droite,
28:53descendant de Pétain
28:54et du nazisme,
28:54circulait, il n'y a rien à voir.
28:55Et il aurait eu raison,
28:56il aurait été très clair.
28:57Pourquoi n'est-il pas clair là-dessus ?
28:59Parce que M. Ford
29:00est un politicien
29:01et pas un homme politique
29:02et que ce politicien
29:04essaye de gagner son congrès
29:05bon grand malgré, c'est tout.
29:06On a la version
29:07du PS du Parti Socialiste,
29:09Olivier Ford.
29:10Et puis je vais vous faire découvrir,
29:11c'est un homme qui n'est pas forcément
29:14très connu du grand public,
29:15mais au sein du Parti Socialiste,
29:17il commence à avoir
29:18une certaine visibilité.
29:20C'est le député Philippe Brun.
29:22On lui pose la question,
29:24on lui dit
29:25pourquoi est-il attaqué ?
29:26Réponse, écoutez.
29:29C'est parce qu'il est juif,
29:30parce qu'il est socialiste,
29:31que Jérôme Guelge
29:32a été exclu de cette manifestation.
29:33Alors, au passage,
29:34le PS a annoncé
29:35porter plainte
29:35après l'agression
29:36de la manifestation
29:38du 1er mai.
29:39Jérôme Guelge
29:39a regretté
29:41qu'Olivier Ford
29:41ne l'ait pas appelé.
29:42Comment vous l'expliquez ?
29:44Est-ce que Ford
29:44veut ainsi
29:45ménager LFI
29:47et Mélenchon ?
29:48En tout cas,
29:48c'est une maladresse
29:49de sa part, je crois.
29:50De la part de qui ?
29:51De la part d'Olivier Ford.
29:52À l'évidence,
29:53moi je veux dire
29:54mon soutien inconditionnel
29:55à mon ami Jérôme Guelge.
29:58Et donc,
29:58il y a effectivement
29:58une maladresse humaine.
30:00Il parle de maladresse,
30:01je n'avais pas vu
30:02la deuxième partie.
30:03Non, mais il est obligé
30:05de...
30:05Oui, il ne va pas le tacler.
30:07Ah bon, il est obligé ?
30:09Il ne peut pas dire
30:09que c'est anormal,
30:10c'est une faute.
30:12Dans la partie,
30:12c'est une maladresse,
30:13c'est une faute de ne pas la mettre.
30:14C'est encore le patron du PS,
30:16mais ce qui est intéressant,
30:16c'est quand même
30:17de se rendre compte
30:17qu'il est justement attaqué
30:19pour cette forme
30:19de collaboration
30:20avec la France insoumise
30:21au sein du PS
30:22par ceux qui veulent
30:24tirer leur épingle du jeu
30:25pour devenir
30:26les nouveaux patrons.
30:26Il y a quelque chose
30:27de plus grave encore,
30:28moi je trouve,
30:28parce que qu'est-ce qui se joue
30:30derrière ?
30:30C'est les électeurs,
30:31c'est-à-dire que pourquoi
30:32Olivier Faure se comporte comme ça
30:33alors que lui,
30:34à titre personnel,
30:34n'a aucune présence
30:35vis-à-vis de l'antisémitisme ?
30:36C'est parce que
30:37les électeurs de gauche,
30:38eux, contrairement aux électeurs
30:39de droite,
30:44les électeurs de gauche,
30:46eux, ils n'ont pas d'état d'âme.
30:47Et c'est ça le sujet
30:48qui se pose à la République
30:49aujourd'hui.
30:49C'est que là...
30:50C'est vrai, c'est vrai.
30:51Non, mais...
30:52Au contraire,
30:52Olivier Faure aurait tort
30:53s'il pensait comme toi,
30:54c'est-à-dire qu'il imaginerait
30:55que les électeurs de gauche
30:57eux-mêmes seraient complaisants.
30:58Les rapports de force à gauche,
30:59ce sont ceux-là.
31:00On l'a déjà vu,
31:01l'antisémitisme,
31:02il y en a eu avant
31:03les dernières législatives,
31:04il y en a eu avant
31:04les dernières présidentielles,
31:05ça n'a pas empêché
31:06d'électorat de gauche.
31:06Regarde le score de Buxman
31:08aux Européens.
31:08Je ne vous dis pas
31:09que les électeurs de gauche,
31:10je vous dis juste
31:10qu'ils ferment grand les yeux
31:12sur le sujet
31:13de l'antisémitisme
31:14qu'il y a dans une partie
31:14de leur...
31:15Autre sujet politique
31:16entre le chef de l'État
31:18et le chef du gouvernement,
31:19c'est qui le patron ?
31:21C'est le président de la République.
31:22D'accord.
31:23Alors, c'est ce qu'on appelle
31:24dans le jargon...
31:25C'est ce qu'on appelle
31:26dans le jargon
31:27un coup de clim.
31:28Après, peut-être
31:29un coup de com'.
31:30L'Élysée tempère
31:31la proposition
31:31de recourir au peuple
31:32pour faire adopter
31:33le budget de 2026.
31:35Proposition faite
31:36dans les colonnes
31:37du journal du dimanche.
31:38C'est une proposition historique.
31:40Alors, l'Élysée dit quoi ?
31:41Le Premier ministre
31:42parle d'un plan d'ensemble
31:45de réformes et d'économies.
31:47Écoutez cette dernière phrase
31:48qui est savoureuse.
31:49Il est nécessaire
31:49qu'il le présente
31:50aux Français
31:50et au président
31:51avant de pouvoir
31:52se faire un avis.
31:53Est-ce que la traduction,
31:55c'est dans le langage politique ?
31:58L'avance pas trop vite, François.
31:59Le patron,
32:00celui qui va décider,
32:02c'est moi
32:03Emmanuel Macron.
32:05Allez-y.
32:06La parole est à la défense,
32:07bien évidemment.
32:08Celui qui a interviewé
32:10Maître Torres.
32:13Il me semble,
32:13si vous avez lu l'interview
32:14du JDD, mon cher Eliott,
32:15que François Bayrou
32:19non seulement
32:19dit bien dans l'interview
32:21que les prérogatives
32:22du référendum
32:23sont du président
32:25de la République
32:26et donc ce sera à lui
32:27de trancher cette question-là
32:28et que son fameux plan,
32:30le plan d'ensemble
32:31de réformes et d'économies,
32:32il sera présenté
32:33le 14 juillet,
32:35aux alentours
32:35du 14 juillet.
32:37Donc, la réponse
32:37pour l'Elysée
32:38est dans l'interview
32:39du JDD.
32:40Il veut faire de l'ombre
32:41disponible encore sur l'Elysée.
32:42Le 14 juillet
32:43qui est la journée
32:43du président de la République,
32:45du roi de France,
32:46le 14 juillet.
32:46C'est la journée
32:47des Français le 14 juillet.
32:48Attendez, faites attention
32:49avec ce qui va se passer.
32:50Plus sérieusement,
32:51parce que là,
32:51on plaisante un peu,
32:52mais plus sérieusement,
32:54est-ce que proposer le budget
32:56sur un référendum,
32:59est-ce que c'est possible ?
33:00Pourquoi vous dites
33:01pas seulement ?
33:01Pas seulement le budget.
33:03Il veut faire
33:03un grand plan d'ensemble
33:05de réformes de l'État
33:06dans lequel il y aurait
33:07le budget.
33:08Sur le budget,
33:09je ne veux pas être technique,
33:10mais on sait que pour l'instant,
33:11il y a un petit débat
33:11de constitutionnalisme.
33:12C'est compliqué.
33:13Est-ce qu'on peut mettre
33:13le budget,
33:14qui est une prérogative
33:15normalement du Parlement,
33:16dans un référendum ?
33:17Ça, c'est une question
33:18à laquelle on va répondre
33:19dans les prochaines semaines.
33:21En revanche,
33:21oui,
33:21on peut avoir
33:22un projet de loi référendaire
33:23sur les questions budgétaires,
33:25sur les questions économiques,
33:26sur les questions sociales.
33:28Et pour le coup,
33:29vous avez raison de le dire,
33:30c'est une proposition historique
33:31puisqu'elle émane
33:32d'un Premier ministre
33:33et ça,
33:33ça n'est jamais arrivé
33:34dans l'histoire
33:34de l'un cinquième République.
33:35Excellent résumé
33:35de notre résumé.
33:36Alors, moi j'essaye,
33:37non mais il le fait
33:38et plus sérieusement,
33:40c'est vous qui avez interrogé
33:41avec Antonin André
33:41et Geoffroy Lejeune,
33:42le Premier ministre.
33:44Vous expliquez,
33:44moi j'ai tout compris
33:45grâce à vous,
33:46j'essaie de me faire
33:46l'avocat du diable.
33:47Je me dis,
33:48est-ce que,
33:48ou de l'opposition,
33:49c'est-à-dire de dire,
33:56que le référendum
33:58était possible,
33:59mais que c'était
34:00la première fois
34:00qu'un Premier ministre...
34:01Je vais vous me permettre
34:02de me raccrocher aux branches.
34:03Est-ce qu'il essaye,
34:05là, de faire
34:05une sorte de coup
34:06de communication
34:06puisque c'est la première fois
34:07qu'on a un Premier ministre
34:08aussi peu apprécié
34:10ou du moins soutenu
34:12dans les sondages ?
34:13Donc là,
34:13il épouse,
34:14il embrasse un maximum
34:15de Français
34:16avec cette proposition.
34:17Il est au fond du trou,
34:18François Bayrou,
34:19disons les choses,
34:20mais non mais il est au fond du trou
34:20parce que risque de censure
34:22sur le budget,
34:23budget de...
34:24Non mais je n'ai pas dit
34:24que c'était le seul,
34:25mais la situation pour lui
34:26est terriblement difficile.
34:27D'ailleurs, moi,
34:28j'ai lu attentivement
34:29le JDD
34:29et il dit à un moment
34:31qu'il est très, très inquiet
34:32quand même
34:33pour le devenir financier
34:34de la France
34:35que dans 3 ou 4 ans
34:36les taux d'intérêt
34:37peuvent exploser
34:38et qu'on peut vivre
34:41quand même
34:41une situation à la Grèce.
34:43Donc il a besoin
34:43d'emmener les Français
34:44avec lui dans un projet.
34:46Et plus au pied du mur
34:47qu'au fond du trou,
34:48je trouve que c'est brutal.
34:50François Bayrou,
34:51un coup de com',
34:52oui, par définition,
34:53une interview
34:53d'un Premier ministre,
34:54c'est de la communication
34:55Est-ce que ma question
34:56est débile pendant que vous y êtes ?
34:57Comment ?
34:58Dites que ma question
34:58est sotte pendant que vous y êtes ?
34:59Non, ce que je veux dire,
35:00c'est qu'on ne peut pas
35:01le résumer qu'à un coup de com',
35:03dans la mesure où François Bayrou
35:04a toujours eu cet engagement
35:05sur les finances publiques.
35:06Souvenez-vous de sa grande campagne,
35:07qui était peut-être trop jeune,
35:08mais en 2007,
35:09la fois où il a fait...
35:10C'est pour ça que je m'appuie
35:11sur votre sagesse.
35:13Exactement.
35:13Le score le plus élevé,
35:15c'était quand il portait
35:16cette question de la dette.
35:17Et après, là,
35:18moi, je pense qu'il a raison.
35:19Je ne le fais pas juridiquement,
35:20parce qu'effectivement,
35:20c'est probablement très compliqué
35:22d'organiser un référendum.
35:23Le président ne le voudra
35:24probablement pas.
35:25Bref,
35:25les raisons juridiques.
35:26Mais mettre les Français
35:27face à leurs responsabilités,
35:29parce que la réalité,
35:31c'est quand même
35:31que les Français,
35:32comme citoyens,
35:33comme électeurs,
35:34sont très incohérents
35:36dans ce référendum,
35:40il y aurait, par exemple,
35:41est-ce-vous favorable
35:42à la suppression de l'AME ?
35:43Ça, ça sera dedans ?
35:44Ça pourrait.
35:45C'est une demande
35:47de Bruno Rotaillot,
35:48donc ça pourrait complètement...
35:49Mais il va y avoir...
35:49Ça rentrerait,
35:50si c'est un grand plan budgétaire
35:51qui prend l'économique
35:52et le social,
35:53l'AME,
35:54ça concerne plutôt le social,
35:55et ça pourrait exister.
35:56Mais juste,
35:56je rappelle quand même...
35:57Parce qu'on parle
35:59du président de la République,
36:00Emmanuel Macron.
36:00Je vous rappelle
36:00que le 31 décembre,
36:01à quelques heures
36:02d'ouvrir les bouteilles de champagne,
36:03il y a une personne
36:04sur le territoire politique
36:05qui a proposé
36:06de redonner la parole au français,
36:08c'est Emmanuel Macron.
36:08C'est vrai.
36:09On est au mois de mai,
36:10on n'en a toujours pas vu.
36:11C'est vrai.
36:11La première idée,
36:12une bribe de questions,
36:14donc au moins,
36:14François Bayrou remet...
36:15Et donc, en fait,
36:16c'est plus que ça.
36:17C'est-à-dire que François Bayrou
36:19a écouté le chef de l'État
36:20qui voulait que les Français
36:22soient sollicités
36:24pour les grandes questions,
36:25et donc il propose ça.
36:27Ce que je comprends,
36:28entre les lignes,
36:28c'est qu'il n'était pas au courant
36:31avant l'interview,
36:32le président de la République.
36:34Et qu'en fait,
36:34à travers la petite phrase
36:35qui a été donnée
36:36chez nos confrères de LCI,
36:38il est nécessaire
36:38qu'il le présente
36:39aux Français,
36:40au président,
36:40avant de pouvoir
36:40se faire un avis,
36:42c'est de dire,
36:43il fallait peut-être
36:43me consulter avant,
36:45monsieur le Premier ministre,
36:46parce que le patron,
36:47c'est moi.
36:47Le Premier ministre
36:47ne fait pas relire
36:48ses interviews par le Cédéral.
36:49Non, mais alors là,
36:51pour le coup,
36:51il faut le dire aux téléspectateurs,
36:52parce que les téléspectateurs,
36:54ils pourraient très bien se dire,
36:55il y a une bonne entente
36:56entre les deux,
36:57et quand il y a
36:58une décision historique
36:59que vous présentez
37:00comme historique,
37:01peut-être consulter
37:02l'Élysée avant.
37:03Il n'en est pas tenu.
37:06C'est-à-dire que l'Élysée
37:06va donner son avis
37:07en fonction des questions
37:08qui seront posées.
37:09Allez, autre sujet à présent.
37:11Il nous reste quelques minutes,
37:12cette émission est passionnante
37:13et j'aurais aimé avoir
37:14encore un peu plus de temps,
37:15mais malheureusement,
37:16le temps file.
37:17Je voudrais qu'on s'arrête
37:17un instant sur une question
37:18presque philosophique.
37:20Est-ce qu'il y a
37:20chez les humoristes
37:22des cibles privilégiées ?
37:24Allons un peu plus loin.
37:26Est-ce qu'il y a
37:26un courage
37:27à géométrie variable ?
37:28Bien sûr.
37:28Bien sûr.
37:29Vous me dites bien sûr.
37:30Beaucoup de téléspectateurs
37:36se posent la question
37:36après l'émission
37:37de Quelle époque hier soir.
37:39Chacun peut se faire
37:39un avis là-dessus.
37:41Je vais vous proposer
37:42deux séquences.
37:42La première séquence,
37:44c'est l'humoriste
37:46de RTL également
37:47et de Quelle époque
37:49qui va ouvertement
37:51se moquer
37:51de la mort du pape François.
37:53Regardons la séquence.
37:56En tout cas,
37:57avec cette chaleur,
37:58tu vois,
37:59je me disais
37:59c'est sans regret
38:01pour le pape
38:02parce qu'à huit jours près,
38:03on l'aurait perdu
38:06de toute façon.
38:08Le pape François
38:09qui est en couve de match
38:10dans son cercueil,
38:12tout simple,
38:13modeste comme lui,
38:14eh bien vous voyez,
38:15je trouve qu'il a
38:15meilleure mine
38:16que lors de ça.
38:18Tu vois ?
38:19Sa dernière sortie
38:20il y a 15 jours,
38:21je trouve qu'il va mieux moi.
38:24Et ça,
38:24c'est la bonne nouvelle.
38:25Alors,
38:25en tout cas,
38:26j'espère qu'ils ont la clim
38:27au conclave
38:28pour choisir le nouveau pape
38:30parce qu'il y aura
38:30250 cardinaux
38:31de 80 piges
38:32dans une salle fermée
38:34par 40 degrés.
38:35Je sais qu'ils sont en jupette.
38:37Même s'ils ont
38:37les cloches à l'air,
38:38on va en perdre.
38:40Donc voilà.
38:41C'est dommage
38:41parce qu'habituellement
38:42on voit vos visages,
38:44vos réactions.
38:45J'ai entendu des rires.
38:46J'ai entendu aussi des...
38:48Moi ça m'a fait sourire.
38:48Mais certains n'ont pas ri.
38:50La question que je me pose,
38:51c'est pas
38:51est-ce que c'est drôle
38:52ou c'est pas drôle.
38:52Chacun peut se dire
38:55c'est drôle ou c'est pas drôle
38:55et c'est pas mon problème.
38:56La question que je me pose,
38:57c'est est-ce que cet humoriste
38:58serait capable de faire
39:00la même chose
39:01pour un représentant de culte
39:03musulman ou juif.
39:04Il n'aurait pas fait
39:05la même blague
39:05pour un grand moufti
39:07et il n'aurait pas fait
39:07la même blague
39:08pour un grand moufti.
39:09Donc ça veut dire
39:10qu'est-ce qu'il y a
39:12un humour lâche
39:13et est-ce qu'il y a
39:14un humour courageux ?
39:15Je parle de manière générale.
39:17En règle générale,
39:20on le sait depuis très longtemps
39:21que l'humour
39:23est à géométrie variable
39:24et qu'évidemment
39:25on ne peut pas rire de tout
39:26et de tout le monde
39:27avec tout le monde.
39:27C'est pas vrai.
39:28Depuis combien de temps,
39:28Paul ?
39:29Depuis le Moyen-Âge.
39:31Depuis très longtemps,
39:32à la cour du roi,
39:32on ne pouvait pas rire
39:33de certaines choses.
39:34La question que je me dis
39:35n'avait pas répondu.
39:36Moi, vous m'avez dit non.
39:37Paul, est-ce que ce même humoriste
39:38serait capable de faire
39:40la même chose
39:40sur Mahomet par exemple ?
39:42Sur Mahomet, je ne sais pas
39:44parce qu'il y a le précédent
39:45Charlie Hebdo
39:45et qu'on sait pertinemment
39:47les risques auxquels
39:47on s'expose pour sa vie,
39:49pour celle de ses enfants,
39:49de sa famille,
39:50si dès lors,
39:51on dit quoi que ce soit
39:52sur la religion musulmane.
39:54Par conséquent,
39:55il y a des risques
39:55pour sa propre survie.
39:57En revanche,
39:57je pense qu'il a eu
39:58la dent dure
39:59sur d'autres sujets
39:59politiquement incorrects
40:00qui allaient plutôt
40:01dans l'autre sens.
40:02Philippe Cavrilliard
40:02est quelqu'un
40:03que je trouve personnellement
40:04très drôle
40:04et là, il fait de l'humour noir.
40:06Par conséquent,
40:06l'humour noir,
40:07ça peut choquer tout le monde.
40:09Ça peut choquer les chrétiens,
40:10ça peut choquer d'autres religions.
40:11Autre séquence,
40:12vous me permettez,
40:13et alors cette fois-ci,
40:14bon, mais c'est intéressant
40:15d'avoir l'avis de tout le monde.
40:16Pourquoi je vous dis ça ?
40:17C'est parce qu'on en parlait
40:18dans la rédaction
40:20et j'ai vu beaucoup de réactions
40:23de gens heurtés
40:23par cette séquence
40:24en disant
40:24il se marre quand c'est le pape François,
40:27mais il ne se marrerait pas
40:27si ce serait, par exemple,
40:29un grand rabbin de France.
40:31Il ne fait pas la même blague.
40:32Voilà.
40:32Un grand moufti.
40:32Donc, autre...
40:33Oh, grand moufti.
40:34Autre séquence cette fois,
40:36Paul de Saint-Sernin
40:36qui va interpeller
40:38Louis Sarkozy.
40:40La séquence est brève.
40:41Regardez.
40:42Béa, tu sais que ton père
40:43c'est un voleur ?
40:44Non.
40:45Parce qu'il a pris
40:45toutes les étoiles dans le ciel
40:46et il les a mises dans tes yeux.
40:49Louis, tu sais que ton père
40:50c'est un voleur ?
40:51Voilà, c'est tout.
40:57Vous avez le droit de sourire.
41:00Et il va dire
41:00je n'ai pas l'obligation.
41:02C'est dommage
41:02qu'elle soit coupée
41:03à ce moment-là.
41:04Il dit je n'ai pas l'obligation.
41:05Et très calme,
41:06Louis Sarkozy.
41:07Il n'y a pas d'injonction
41:07à rire à une blague.
41:08Il n'y a pas d'injonction.
41:09C'est ce qu'il dit.
41:10Mais même situation.
41:12Est-ce que
41:12dans cette émission
41:13demain vous invitez
41:15M. Cohn-Bendit
41:16sur d'autres sujets
41:17est-ce qu'il ferait
41:18le même style de blague ?
41:20Alors c'est possible.
41:21Vous savez,
41:21moi j'ai eu une référence
41:22sur la matière.
41:22Malheureusement,
41:22il s'est excusé
41:23ces derniers moments.
41:23C'était Laurent Baffi.
41:25Quand vous aviez
41:25Laurent Baffi en sniper,
41:26vous saviez que
41:27de l'extrême gauche
41:27à l'extrême droite,
41:28tout le monde prenait
41:29autant pour son grade.
41:30Et je trouve que ça doit
41:30être le rôle d'un humoriste.
41:32Paul de Saint-Sernin,
41:33je trouve qu'il a du talent.
41:34S'il est capable
41:34de faire cette blague
41:35à Louis Sarkozy
41:36qui est une blague
41:37qui est déplaisante pour lui,
41:38j'espère qu'il serait capable
41:39de faire une blague
41:40sur un autre sujet.
41:40Je vais citer
41:40Daniel Kahn-Bendit
41:41à Daniel Kahn-Bendit
41:42ou à quelqu'un d'autre.
41:43Ce n'est pas une blague, Paul.
41:45Ou alors on va faire
41:46la police des blagues.
41:48Il y avait une autre séquence
41:49avec Nicolas Bedos.
41:51Qui n'était pas drôle.
41:52Comment ?
41:52Qui n'était pas drôle.
41:53Mais ça je ne sonde pas
41:54les reins des électeurs.
41:55Mais je ne savais pas
41:56si là on était
41:57sur le terrain de l'humour
41:57ou on était
41:59sur le terrain très sérieux.
42:00Je pense que ceux-là
42:01en particulier,
42:02Philippe Cabrivière
42:03ou Paul de Saint-Sernin
42:04sont capables
42:04d'être assez larges
42:06dans la distribution de bâtes.
42:07Ce n'est pas le même humour
42:08que Charline Vanenhocker
42:10ou sa bande
42:10et Guillaume Meurice
42:11qui eux effectivement
42:12sont obsédés
42:13par la droite
42:15ou ce qu'ils appellent
42:16le fascisme
42:16qui doit commencer
42:17à leurs yeux
42:17au Parti Socialiste.
42:19Ce n'est pas le cas
42:19de Philippe Cabrivière
42:20qui est très large
42:21dans sa distribution.
42:23Je répète ce que j'ai dit.
42:25Je voudrais qu'on s'arrête
42:26un instant
42:26sur une question
42:27presque philosophique.
42:28Est-ce qu'il y a
42:28chez les humoristes,
42:29je n'ai pas parlé
42:30d'eux particulièrement,
42:30c'est deux séquences
42:31qui nous amènent
42:32à nous poser
42:32une question plus large
42:33des cibles privilégiées.
42:35Est-ce qu'il y a
42:35un courage
42:35à géométrie variable ?
42:37Monsieur le premier
42:38humoriste de RTL,
42:40il ferait la même blague
42:41sur le grand moufti
42:43ou le grand rabbin ?
42:43Non, il y a un grand moufti
42:44en France.
42:45Non mais pardonnez-moi.
42:46Il y a des grands mouftis
42:46sur un imam.
42:47Sur un imam.
42:49Donc arrêtez Jean-Sébastien.
42:50Ne soyons pas naïfs là-dessus.
42:51Sérieusement,
42:52Eliott,
42:52il a déjà fait des blagues
42:53aussi.
42:54Allez, il ne nous reste
42:54que 15 secondes.
42:55Dans les quelques histoires
42:57on n'aura même pas le temps
42:57de parler du livre de Paul.
42:58Si Nicolas Sarkozy est poursuivi,
43:01il n'y a aucun enrichissement
43:02personnel.
43:02Paul Melun,
43:04et si le prochain président
43:06était un roi,
43:07république ou monarchie,
43:08un match pour la démocratie,
43:09j'invite les téléspectateurs
43:10à lire cet échange
43:12que vous avez eu
43:13avec Philippe Villiers-Desplaces
43:15et à lire l'article formidable
43:18dans le journal du dimanche
43:19et je vous invite également
43:20un samedi matin
43:21pour parler de votre livre
43:22parce que le prochain président
43:24il est déjà roi.
43:25Il est au palais de l'Elysée
43:26en ce moment.
43:26On en parlera.
43:27La monarchie présidentielle,
43:29c'est un bon sujet.
43:30Merci à tous les quatre,
43:31c'était un plaisir d'être avec vous.
43:32Merci à toutes les équipes en régie
43:33et dans un instant,
43:34c'est en quête d'esprit.
43:35Je ne veux pas qu'on déborde.
43:36La grande chef d'orchestre
43:38est sur ce plateau.
43:39Elle s'appelle Véronique Jacquet.
43:40Et c'est sur la tombouille du conclave.
43:42A tout de suite.