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00:00Notre invité d'ici matin, parce qu'on va prendre l'air, on continue avec les chaussures de marche, cette fois le bâton de randonnée.
00:05Puisque Jean-Michel Lacan, le président du comité départemental de la Fédération Française de Randonnée du 64, est notre invité.
00:11Jean-Michel Lacan, bonjour.
00:13Bonjour.
00:13Merci d'avoir accepté notre invitation.
00:15Jeudi dernier, le 1er mai, une randonneuse de 80 ans a fait une chute mortelle, c'était sur les hauteurs de Bidaraille.
00:20La veille, le 30 avril, c'est un randonneur des Hautes-Pyrénées qui avait été retrouvé mort sur le secteur de l'Arrince, au pied d'une barre rocheuse.
00:27C'est l'occasion de rappeler que partir en montagne, que randonner en montagne n'est pas sans risque et n'est pas anodin.
00:34Non, partir en montagne n'est pas anodin.
00:37On se trouve devant un phénomène un peu de surpopulation.
00:41Après le Covid, beaucoup de gens ont voulu retrouver la nature et la montagne, et notamment le Pays Basque et le Berne, sont des lieux privilégiés de randonnée.
00:53Donc nous, la fédération, on est délégataires de services publics, et donc les règles de sécurité, ce sont les règles qui doivent s'appliquer à tous, et notamment pour les groupes et les clubs.
01:04Mais ces règles, elles sont parfois méconnues. Enfin, je pense que dans les groupes et les clubs, elles sont assumées, respectées.
01:10Pour le grand public, elles sont parfois méconnues, certainement.
01:13Ce sont des règles de bon sens, et on le voit ce matin, déjà s'enquérir de la météo, mais s'enquérir de la météo au lieu où on va randonner, et notamment à l'altitude où on va randonner.
01:24Ensuite, choisir un itinéraire qui est adapté à sa condition physique, aux personnes qui nous accompagnent, et notamment avec des mineurs ou des adolescents.
01:34On le voit sur les flancs de la rune l'été, où de jeunes enfants sont tirés par leurs parents pour essayer de monter en haut de la rune, partent en milieu de journée, au moment les plus chauds, et c'est là qu'arrivent parfois des catastrophes.
01:49Donc, la météo, l'itinéraire, la tenue vestimentaire, c'est-à-dire l'équipement, savoir avoir un équipement adapté aux conditions.
01:59On peut partir au pied de la rune, je reprends toujours cet exemple, mais on part au pied de la rune à 30 mètres altitude, on arrive, on est pratiquement à 1000 mètres altitude, et les conditions météo ne sont pas les mêmes.
02:11Ensuite, l'alimentation.
02:13Important.
02:13Oui, très important, avoir une alimentation adaptée, partir avec de la nourriture.
02:19Et l'été, l'eau, s'hydrater, et avoir de l'eau, il n'est pas rare de voir une famille avec 4-5 enfants et un litre d'eau pour faire une ascension de 2 ou 3 heures.
02:32Dans les règles de bon sens, est-ce que c'est toujours un cliché, mais est-ce que les tongs sur les pentes de la rune l'été, c'est toujours une réalité ?
02:39Ah non, les tongs sur les pentes de la rune, mais aussi sur le mont d'Arin, sur les crêtes dits par là.
02:45Et alors, ça, l'équipement, on se retrouve avec un phénomène, c'est que les ultra-trails et les trails, il y a énormément de trails dans la région, sont très médiatisés, et donc les gens voient des athlètes en train de courir à 1000 mètres ou 2000 mètres d'altitude,
03:01en chaussures basses, sauf que c'est des athlètes qui sont expérimentés, qui sont entraînés, et on retrouve effectivement, on a retrouvé cet hiver,
03:14à 2000 mètres d'altitude, le PGHM l'a retrouvé en basket, en short et en t-shirt, en train de courir, voilà.
03:22Donc, il faut adapter à sa condition physique et ne pas se laisser embarquer par ce que l'on peut voir sur les images de trail, notamment.
03:34Ici Pays Basquilles, il est 8h20, notre invité ce matin, Jean-Michel Lacan, le président du comité départemental de la Fédération Française de Randonnée,
03:40chez nous, on essaie de donner quelques consignes de sécurité ce matin.
03:43Il y a ces différentes conditions, il y a peut-être aussi de maîtriser son itinéraire, de savoir où on va.
03:49Alors, il y a le balisage, les sentiers sont balisés, parfois plus ou moins bien, mais ça fait partie de la randonnée,
03:56mais on part avec seulement le portable et on a la tête dans le portable sur toute la rando ?
04:01Les chemins sont balisés, un gros effort du département avec la Fédération, c'est-à-dire qu'on balise 1000 kilomètres de sentiers,
04:09Il y a 1200 kilomètres de sentiers qui sont balisés tous les ans, toutes les balises tous les ans.
04:14En revanche, effectivement, on se retrouve avec des applications téléphones telles que Visiorando qui proposent des itinéraires.
04:22Mais n'importe quel kidam peut déposer ça en itinéraire sur le site.
04:28Donc les personnes vont regarder cet itinéraire, vont le suivre à la tête, non pas dans le guidon, mais dans le téléphone,
04:33et sans se dire, tiens, là, je vais me retrouver sur une crête vertigineuse, je vais me retrouver dans un endroit boueux,
04:42ils n'ont aucune idée de l'altitude où ils sont, et donc ça peut être assez dangereux d'être le nez sur son téléphone
04:52sans avoir une conception des courbes de niveau, c'est-à-dire de la pente, de l'altitude, de l'endroit où on se trouve.
05:02Et notamment des conditions par rapport aux rochers, par exemple sur les crêtes dits par là.
05:06Oui, je voulais y venir. Est-ce que ce secteur fait partie des secteurs qui sont dangereux ?
05:11Ce secteur est très dangereux, la montée à partir de Bidaraï jusqu'au col de Méhaché,
05:18on peut se retrouver sur des endroits très vertigineux, c'est balisé, mais ça peut être vertigineux,
05:24ça peut être glissant, une journée comme aujourd'hui.
05:26Et donc on se retrouve avec des personnes qui n'ont aucune idée de la montagne,
05:31qui sont allées sur l'application, qui se disent tiens...
05:34C'est pas mal.
05:34C'est pas mal, 2-3 heures de randonnée, pourquoi pas,
05:38mais ils n'ont aucune idée de l'endroit où ils vont se retrouver,
05:41notamment si après on se retrouve sur des zones de brouillard,
05:44donc des accidents peuvent arriver effectivement.
05:47Alors il y a un autre point important, c'est qu'il y a pas mal de personnes d'un certain âge
05:51qui font partie de clubs et qui randonnent très très régulièrement.
05:56Ça demande une vigilance particulière, les clubs doivent accompagner, encadrer ?
06:00Les clubs doivent avoir une vigilance par rapport bien sûr aux personnes qui sont...
06:04Alors le certificat médical n'est plus obligatoire, c'est déclaratif,
06:09c'est-à-dire que c'est l'adhérent du club qui dit,
06:12voilà, moi je suis en forme, je suis pas en forme, je suis capable de le faire.
06:15Donc les certificats médicaux ne sont plus obligatoires tous les ans.
06:19Sauf que c'est à chacun et au président du club notamment,
06:22qui en est responsable, de s'enquérir,
06:25que la personne a toutes les qualités pour pouvoir faire une sortie
06:28qui est adaptée à sa condition physique.
06:32Merci Jean-Michel Lacan d'avoir accepté notre invitation.
06:36Bonne journée à vous.
06:37Merci.
06:38Il est 8h24.