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00:00Europe 1 Soir, 19h21, Pierre de Villeneuve.
00:04Toujours avec Jean-Michel Salvatore et avec Jules Thorez pour commenter l'actualité.
00:08D'abord, puisqu'on vient de l'apprendre, comment on peut raisonnablement, non plus s'abstenir,
00:15mais voter contre la libération de Boilem Sansal quand on est un député de la République ?
00:22C'est le résultat qu'on vient d'avoir et que vient de citer Maëlle Hassani.
00:28La France Insoumise est très cohérente, puisque au Parlement européen, sur une résolution similaire,
00:33la plupart des eurodéputés insoumis s'étaient abstenus, dont Manon Aubry, Rima Hassan, avait voté contre.
00:39Mais Rima Hassan, elle n'est pas à son premier coup d'essai en matière...
00:44Elle est sans doute l'un des visages les plus visibles aujourd'hui de la France Insoumise,
00:48derrière Jean-Luc Mélenchon, Manuel Bompard et Mathilde Panot.
00:51Mais Rima Hassan, j'allais dire, bon, voilà.
00:52Mais on a 28 députés de la France Insoumise qui ont décidé de voter...
00:58contre cette résolution, disant qu'elle exacerbait les tensions entre la France et l'Algérie,
01:04alors que le texte de Mme Constance Legrippe, qui est une députée du centre, du centre droit,
01:10dit clairement que, voilà, ce texte-là, cette résolution,
01:13eh bien, elle était en faveur de la libération immédiate de Boilem Sansal,
01:17de la dénonciation de son emprisonnement.
01:19Je rappelle que depuis la mi-novembre, il est emprisonné parce qu'il a écrit des choses
01:24qui déplaisent au régime algérien.
01:27Il n'a pas appelé à tuer, à enfermer M. Tebboune.
01:30Il a juste reconnu, par exemple, la marocanité du Sahara occidental
01:34comme le président de la République Emmanuel Macron.
01:37Donc voilà ce que font, ce que votent aujourd'hui les Insoumis.
01:41Ils votent contre la libération d'un écrivain qui, par ailleurs, est français.
01:44Mais là, encore une fois, Mme Hassan considérait qu'il n'était pas assez français
01:48puisqu'il n'a obtenu la nationalité française qu'en 2024.
01:51Ce n'était pas assez, il était un français de papier.
01:54Jean-Michel Zalbata.
01:55C'est consternant, mais je suis assez d'accord avec Jules.
01:59C'est logique.
02:00C'est logique.
02:02C'est dans leur logique.
02:03C'est dans leur logique.
02:03C'est dans leur logique.
02:04C'est dans leur logique, ces mêmes élus qui vont à Alger
02:06pour commémorer le massacre de Sétif le 8 mai 1945.
02:12Donc tout ça est totalement cohérent.
02:14On est dans une logique islamo-gauchiste.
02:17Il faut dire les choses et il faut appeler les choses par leur nom.
02:20Ce qui donne d'ailleurs raison à Laurent Wauquiez
02:22lorsqu'il explique que la France insoumise
02:26est devenue un parti dangereux pour la République.
02:29Je pense qu'on est vraiment là-dedans.
02:31Parce que là, il s'agit juste de défendre les libertés publiques.
02:34Il s'agit aussi de défendre la liberté individuelle d'un écrivain,
02:37la liberté d'expression.
02:38Et lorsqu'il faut défendre ces valeurs qui sont fondamentales pour nous tous,
02:42la France insoumise n'est pas là.
02:44Et au contraire, elle vote contre.
02:45Alors, pour bien comprendre ça,
02:47écoutez, Laurent Lardit, il est dépisté PS des Bouches-du-Rhône.
02:51Il est président du groupe d'habitiers France-Algérie
02:53à l'Assemblée nationale.
02:54Et il fait partie de cette délégation française
02:56qui se rend à Alger demain.
02:57On voit bien qu'on est dans un contexte aujourd'hui
03:00où il y a notamment de la part du ministre de l'Intérieur
03:04une tentative d'instrumentalisation de la relation entre la France et l'Algérie
03:09pour des motifs de politique intérieure.
03:12Il est impossible de ne pas réagir.
03:13La présence d'une délégation importante à Alger le 8 mai
03:16va en tout cas montrer aux Algériens
03:19ce que nous voulons leur indiquer.
03:20C'est que nous entretenons cette amitié
03:24et que nous sommes présents dans un moment aussi fort
03:26que celui de la commémoration des massacres du 8 mai 1945.
03:30Voilà, donc pas que les filles, également les socialistes, Jean-Michel.
03:33Oui, on voit bien que non seulement les filles, mais les socialistes.
03:37Lorsqu'il s'agit de choisir entre le gouvernement français
03:40et le gouvernement algérien, ils choisissent le gouvernement algérien.
03:43Et surtout les socialistes, Jules Torres,
03:45qui, j'allais dire, font du yo-yo entre deux positions.
03:48Un coup ils sont avec Mélenchon, un coup ils sont sans lui,
03:51un coup ils le détestent, un coup ils...
03:52Je t'aime de moins de moins en plus, même sur ce vote-là.
03:55Il y a deux mois, il y avait eu la même proposition de résolution.
03:57Les socialistes s'étaient abstenus.
04:00Oui, ils font le yo-yo parce qu'il y a un congrès,
04:03parce qu'il y a différentes sensibilités,
04:04parce qu'ils n'arrivent pas, ils ne savent pas comment se positionner
04:06par rapport à Jean-Luc Mélenchon.
04:08Mais je pense que ce qu'a demandé Laurent Wauquiez
04:11dans le JDD ce week-end,
04:12eh bien, devrait également inquiéter les socialistes.
04:16Ils doivent aujourd'hui faire une rupture
04:18avec la France Insoumise,
04:20puisqu'on voit bien déjà qu'ils ne sont pas d'accord sur le fond.
04:23Quand on parle à des dirigeants socialistes,
04:25il y a une différence de sensibilité avec Jean-Luc Mélenchon.
04:28Pas seulement, et même pas seulement une question de sensibilité,
04:30c'est une question d'unité républicaine,
04:33de qu'est-ce qu'on veut pour le pays,
04:35avec les outrances, les dérapages de M. Mélenchon,
04:37des votes comme ceux-là.
04:38Les socialistes, s'ils sont encore un parti de gouvernement,
04:41ils ne peuvent pas tolérer ça.
04:43C'est la raison pour laquelle, aujourd'hui,
04:44beaucoup, en tout cas Laurent Wauquiez,
04:46ce qu'il a fait ce week-end, appelle à un nouveau cordon sanitaire
04:48contre la France Insoumise.
04:49Je ne sais pas si c'est majoritaire à gauche,
04:52je ne le pense pas.
04:53En revanche, c'est certains partis politiques,
04:55et je pense notamment à l'ancien Premier ministre Gabriel Attal,
04:57qui avait appelé à voter le 4 juillet dernier
05:00avec un bulletin de la France Insoumise
05:02pour faire barrage au Rassemblement National.
05:04Eh bien, je pense qu'ils doivent, aujourd'hui,
05:05se poser des questions, objectivement.
05:06Mais est-ce que vous pensez qu'ils se posent des questions, vraiment ?
05:08Que M. Attal se pose des questions, oui, je le pense.
05:10Ah, vous pensez que désormais, il se pose la question ?
05:12Étant donné qu'il n'y a pas une seule interview
05:13depuis le 4 juillet dernier
05:14où on ne lui pose pas la question
05:15de s'il regrette des interviews
05:17ou pas sur le service public,
05:19il n'utilise pas les mots...
05:21Le mot regret, il n'y a que Gérald Darmanin
05:24qui l'a fait bien trop tard
05:25sur la question du Stade de France
05:27où il dit « je m'excuse ».
05:28Le regret et les excuses en politique,
05:30c'est assez rare.
05:31Gabriel Attal devra, à mon avis, y revenir
05:33puisque, vous vous souvenez,
05:35il est allé en Israël il y a un mois et demi.
05:37On lui a...
05:38Voilà, il s'est fait un petit peu molester dans la rue
05:41justement, juste à cause de cet appel au vote
05:44à la France insoumise législative.
05:46Que faut-il encore pour aux sociodémocrates,
05:49aux ceux qui sont dans le PS
05:51pour vraiment ouvrir les yeux
05:52sur la France insoumise ?
05:53Faut-il un livre ?
05:55Et le voilà, le livre, la meute
05:56qui sort avec, écrit par deux journalistes,
05:58une de Libération, une de...
06:00Allons du Monde.
06:02Qui ne sont pas des fureux de droite-art.
06:03Qui ne sont pas des fureux de droite-art.
06:05Donc, voilà, il ouvre les yeux.
06:07Et puis Raquel Garrido,
06:08Raquel Garrido qui a été chassée
06:10et ex...
06:11Excommuniée.
06:13Excommuniée, oui.
06:15Exclu, évincée, chassée
06:18à coups de pied au cul
06:19par Jean-Luc Mélenchon.
06:22Et elle souhaite désormais exclure
06:25Jean-Luc Mélenchon de LFI.
06:27Ça s'appelle La Vengeance du Serpent à Plume.
06:29Elle était sur BFM TV tout à l'heure.
06:31Jean-Luc Mélenchon fait partie
06:32des quelques individus, on va dire,
06:35qui doivent se compter sur les doigts d'une main
06:36qui, à la France Insoumise,
06:38ont eu des propos mal calibrés,
06:41faisant, on va dire,
06:42montrant un certain manque d'empathie.
06:44Non, pas antisémite, mais...
06:46En tout cas, c'est important
06:47que ça cesse.
06:49Et je pense qu'il faut que
06:50Jean-Luc Mélenchon soit mis
06:52hors d'état de nuire
06:53à la France Insoumise
06:54et au Front populaire
06:56par ces petits mots
06:57qui ne représentent pas
06:58la France Insoumise.
06:59Si n'importe quel militant de base,
07:02s'ils avaient eu ce type de discours,
07:04ils auraient été virés.
07:05Mais ils ne peuvent pas virer Mélenchon.
07:07Ils ne peuvent pas virer Mélenchon.
07:08Mélenchon forever, Jules Torrice ?
07:10Oui, c'est leur leader.
07:12Il est quasiment incontesté.
07:13Quand vous voyez
07:14le fameux sondage
07:15qui est sorti hier
07:16de l'IFOP
07:18avec 10 000 personnes,
07:19un gros échantillon,
07:20vous voyez que Jean-Luc Mélenchon
07:21n'est pas mort.
07:22Il y a aujourd'hui 72% des Français
07:24qui considèrent que c'est un danger
07:25pour la démocratie.
07:26Mais bon, il fait encore 35%
07:28chez les jeunes.
07:28Il est autour de 10%.
07:29Je vous rappelle que
07:30la présidentielle de 2022,
07:31Jean-Luc Mélenchon,
07:32l'a commencé à 9%.
07:33Il termine à 22%.
07:34Donc c'est évidemment
07:35quelqu'un qui est bon en campagne,
07:37qui a un leadership.
07:38Aujourd'hui,
07:38ce n'est pas Olivier Faure,
07:39ce n'est pas M. Glucksmann,
07:40ce n'est pas M. Ruffin
07:41ni M. Roussel
07:41qui vont contester le leadership
07:43de Jean-Luc Mélenchon.
07:44Ni M. Mayer-Rossiliolle,
07:45ni M. Vallot, par exemple.
07:47Ils ne vont pas contester
07:48le leadership.
07:49Vous vous marrez
07:49quand vous dites
07:50ces deux derniers.
07:52Pourquoi ?
07:53Non, j'ai aussi souri
07:54quand j'ai parlé d'Olivier Faure.
07:56Donc voilà,
07:56je pense qu'aujourd'hui,
07:57à gauche,
07:58il n'y a personne
07:58qui est en capacité
07:59de contester l'hégémonie
08:01de Jean-Luc Mélenchon,
08:02que ce soit dans les soudages
08:03ou même dans les idées.
08:04Parce que vous voyez,
08:05les idées qui sont avancées...
08:06C'est celle de Jean-Luc Mélenchon.
08:08Est-ce qu'il y a une volonté
08:09de certains électeurs
08:10d'avoir une France de gauche ?
08:11Ça pourrait se poser
08:12comme question.
08:13Est-ce qu'il y a une volonté
08:14aujourd'hui de dire
08:15ce que propose la droite
08:17ne me convient pas ?
08:18En revanche,
08:18je suis socialiste,
08:20fils de socialiste,
08:21petit-fils de socialiste.
08:22Ils sont 25%,
08:23c'est très bien.
08:23Mais on ne dirige pas
08:24un pays avec 25%.
08:25Enfin, en hausse.
08:26En tout cas,
08:27dans la démocratie
08:28qu'on nous voit,
08:29la démocratie française...
08:30Je ne vois pas
08:31le portrait robot
08:31du social-démocrate français.
08:33Jean-Michel Salvatore.
08:34Les socialistes,
08:35les sociodémocrates,
08:37ils sont orphelins.
08:38Alors,
08:39c'est vrai que
08:40lors des élections européennes,
08:41ils ont pu voter
08:43pour un candidat
08:44qui incarnait
08:45leurs idées
08:46ou leurs idéaux.
08:47C'est donc
08:47La Glucksmann.
08:48Mais ça n'a eu qu'un temps.
08:51Et une fois que
08:52la parenthèse des européennes
08:53s'est refermée,
08:54on est revenu
08:55à des socialistes
08:56purs et durs
08:57qui n'avaient qu'une idée,
08:58c'est de pactiser
08:59avec la France insoumise.
09:00Donc,
09:01le sujet est là.
09:03Et c'est d'ailleurs pour ça
09:03que les socialistes
09:05les plus modérés
09:06sont très favorables
09:08à un changement
09:09de mode de scrutin
09:09et au passage
09:10d'un scrutin proportionnel
09:13parce que ça leur permettra
09:14de s'autonomiser
09:15et de ne plus être
09:16forcément dépendants
09:17de la France insoumise.
09:21Et je pense que...
09:21Ils ne le sont pas déjà
09:22avec le uninominal
09:23à deux tours
09:24avec ce qu'on a vu
09:25aux dernières élections
09:26législatives.
09:27Ce sont les insoumis
09:27qui ont perdu des postes
09:29et les socialistes
09:29qui en ont récupéré.
09:31Oui, bien sûr.
09:31Mais c'est vrai que
09:32si vous voulez gagner
09:33au second tour,
09:33vous êtes obligés
09:34de faire alliance
09:34avec le système
09:36uninominal à deux tours.
09:38Et c'est vrai qu'avec
09:38un mode de scrutin proportionnel.
09:40Vous êtes obligés
09:40d'appeler pour Mme Borne.
09:41Oui, alors après,
09:43évidemment,
09:43on en revient à 2017,
09:44mais ça existe encore.
09:45C'est-à-dire qu'il y a
09:46une partie de la gauche
09:47qui est dans l'exécutif,
09:49qui est dans le bloc central.
09:52Bien sûr,
09:52mais ce n'est pas tout à fait
09:53la gauche de M. Mélenchon.
09:55Et puis, de toute manière,
09:55j'ai dit qu'il y avait
09:57une partie de la gauche
09:58sociale-démocrate
09:59qui est à l'intérieur
09:59du gouvernement.
10:00Mais moi, je parle surtout
10:01des électeurs.
10:02Les électeurs,
10:03ils ont une capacité
10:04à...
10:05je ne veux pas les insulter,
10:07mais à avaler des couleuvres.
10:09Moi, quand aux dernières
10:10élections législatives,
10:12j'entends des responsables
10:13de gauche
10:13appeler à voter
10:15leurs électeurs
10:16pour M. Darmanin,
10:17le père de la loi immigration,
10:18ou Mme Borne,
10:19la mère de la retraite
10:20à 64 ans,
10:22je me pose des questions
10:23sur ces électeurs de gauche
10:24qui vont voter
10:25pour ces gens-là.
10:26C'est parce que, voilà,
10:27quand ils voient
10:28la peste brune arriver,
10:29Marine Le Pen,
10:29je dis ça bien sûr
10:30avec du sarcasme,
10:31eh bien, ils ont l'impression
10:32de donner un coup de boost
10:34à la démocratie.
10:35Quand ils voient
10:36M. Mélenchon
10:37qui arrivent à récupérer
10:38le vote utile
10:39dans le dernier mois
10:39d'une élection présidentielle,
10:40ils sont prêts à renier
10:41tout ce qu'ils pensent
10:42et même ce que
10:43leurs propres candidats
10:45initiaux
10:46déclaraient,
10:48voilà,
10:49le peuple de gauche
10:49sait faire ça,
10:50le peuple de droite
10:50ne le sait pas.
10:51Bon, c'est une qualité,
10:53après, bon, voilà,
10:54ils se retrouvent
10:54avec Jean-Luc Mélenchon,
10:55c'est leur choix aussi.
10:56à said,
10:57moi,
10:58c'est une valeur

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