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MEDI1TV Afrique : LE GRAND JOURNAL MIDI - 07/05/2025

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00:00On est toujours ensemble sur Median TV. Merci de nous rester fidèles. Voici les titres de votre journal.
00:22Dans cette édition, nous serons à Rabat, où un hommage appuyé a été rendu aux soldats marocains ayant combattu pendant la Seconde Guerre mondiale,
00:32l'initiative de la direction de l'histoire militaire relevant des forces armées royales.
00:41L'escalade des tensions a viré à l'affrontement militaire le plus grave entre l'Inde et le Pakistan,
00:47qui se sont violemment bombardés le long de leurs frontières, contestés au Cachemire.
00:56C'est l'élection la plus secrète au monde.
00:58133 cardinaux venus de 70 pays s'enferment à partir de cet après-midi dans la chapelle Sixtine
01:06pour un conclave chargé d'élire le successeur du pape François.
01:09Et avant de développer ces titres, allons à Bakou, où la princesse Lala Hasna a effectué hier
01:20une visite au Centre international du Mugam, institution emblématique dédiée à la préservation,
01:26à la transmission et à la valorisation de cet art musical inscrit au patrimoine mondial de l'UNESCO.
01:32Cette visite fut l'occasion de s'informer des principales actions menées par le Centre
01:37en matière de formation, de préservation des archives musicales
01:42et de sensibilisation des jeunes générations à cet héritage immatériel.
01:47La princesse Lala Hasna a assisté à un concert de musique traditionnelle de Mugam organisé en son honneur.
01:56Le tapis de Rabat, tout en art, et c'est à Bakou qu'il s'illimune à travers une exposition numérique
02:05inaugurée par la princesse Lala Hasna.
02:08C'était au musée national du tapis d'Azerbaïdjan l'occasion de célébrer l'un des savoir-faire ancestraux
02:15les plus emblématiques du royaume.
02:18La princesse Lala Hasna, par ailleurs présidente de la Fondation pour la sauvegarde du patrimoine de Rabat,
02:23était accompagnée de Leïla Aliyeva, vice-présidente de la Fondation Aydar Aliyev.
02:33Retour dans le royaume et nous allons à Rabat, où un hommage appuyé a été rendu aux soldats marocains
02:39ayant combattu pendant la Seconde Guerre mondiale,
02:43l'initiative de la direction de l'histoire militaire relevant des forces armées royales.
02:48Chema Fécri.
02:48À la Bibliothèque nationale de Rabat, militaires, historiens et diplomates
02:55se sont réunis pour raviver un pain essentiel, mais souvent oublié, de l'histoire,
03:00celui de l'engagement du Maroc pendant la Seconde Guerre mondiale.
03:04Entre 1940 et 1945, plus de 90 000 soldats marocains ont été mobilisés aux côtés des forces alliées.
03:1240 000 d'entre eux, ils ont laissé leur vie.
03:22Cet événement revêt une importance particulière car il marque le 80e anniversaire de la Seconde Guerre mondiale.
03:28Il s'agit d'une commémoration conjointe des mémoires marocaines et françaises
03:32rendant hommage à l'engagement du Maroc aux côtés de la France,
03:36tant à travers la mobilisation de ses soldats que par son soutien économique, logistique et militaire.
03:41Le colloque a réuni neuf interventions scientifiques menées par des experts et universitaires marocains et français
03:55répartis en trois thématiques, enrichis par des témoignages d'anciens combattants et des présentations audiovisuelles.
04:01Le Maroc a pris part à la Seconde Guerre mondiale dès son déclenchement à la suite de l'invasion de la Pologne par les troupes hitlériennes.
04:16Sous l'égide de Fessa Majesté Mohamed V, le Maroc s'est aligné aux côtés de la France,
04:20appelant les Marocains à soutenir l'effort de guerre tout en défendant les valeurs de paix
04:24et en s'opposant fermement au nazisme et au fascisme.
04:28C'est un colloque qui vise à rappeler ces événements historiques,
04:37qui vise à dévoiler ce qu'on appelle les frères d'armes
04:40qui ont combattu ensemble sur les fronts de la Deuxième Guerre mondiale.
04:44Et voilà, donc il s'agit de réunir des historiens, des spécialistes et aussi des responsables des archives
04:54qui travaillent sur un patrimoine mémoriel historique très important.
04:59Pour les historiens comme pour les officiels présents,
05:02cette rencontre vise à transmettre cette mémoire aux jeunes générations,
05:06à valoriser un héritage commun et à renforcer les liens historiques entre le Maroc et la France.
05:11– Direction à présent Marrakech, la Vélocre abrite la réunion du groupe d'experts
05:18sur les statistiques du commerce international organisée par l'Office d'échange
05:22en partenariat avec les Nations Unies.
05:25Elle se poursuit jusqu'au 9 mai courant et rassemble également des experts venus de 32 pays.
05:31Cette rencontre s'inscrit dans le cadre de la dynamique mondiale
05:35de renforcement de la fiabilité, de l'exhaustivité et de la comparabilité
05:39des statistiques du commerce international.
05:46– Je vous l'annonçais dans les titres, l'escalade des tensions a viré à l'affrontement militaire
05:51le plus grave entre les deux pays depuis deux décennies.
05:54L'Inde et le Pakistan se sont violemment bombardés.
05:57Aujourd'hui, Islamabad fait état d'au moins 26 morts.
06:00Du côté de New Delhi, on parle pour l'heure de 12 personnes tuées.
06:04Les deux armées ont échangé des tirs d'artillerie le long de leurs frontières
06:08contestées au Cachemire après des frappes indiennes sur le sol pakistanais.
06:13Un représailles à l'attentat de Palgam, une escalade qui a aussitôt déclenché
06:17les propositions de médiation de Pékin et de Londres,
06:20tandis que l'Union, Moscou, Washington et Paris appellent à la retenue.
06:29L'affrontement pakistano-indien sur la question du Jamo et Cachemire
06:33n'en est pas à ses premières salves.
06:35Depuis bientôt 80 ans, les deux puissances nucléaires
06:38nourrissent une grave inimitié qui trouve son origine
06:41de la partition coloniale.
06:43L'Inde et le Pakistan, ces deux frères ennemis,
06:48s'affrontent depuis leur indépendance en 1947.
06:52Un conflit marqué par des tensions historiques, religieuses et territoriales.
06:58Au cœur de cette rivalité, le Cachemire.
07:01Divisé en deux parties, 37% reviennent au Pakistan
07:04et 63% à l'Inde.
07:07L'histoire commence en 1947,
07:10lors de la partition de l'Empire britannique des Indes.
07:13L'Inde à majorité hindoue
07:15et le Pakistan à majorité musulmane
07:19naissent dans la violence et la haine.
07:22Un bilan entaché par des millions de déplacés
07:25et des centaines de milliers de morts.
07:28Depuis, les deux pays voisins se sont affrontés
07:31dans quatre guerres, dont trois liées au Cachemire.
07:35Une région située dans l'Himalaya
07:37est revendiquée par les deux nations,
07:39chacune contrôlant une partie du territoire.
07:42Le Cachemire est d'abord un symbole pour l'Inde,
07:45mais aussi pour le Pakistan.
07:47En 1980, des insurrections et une répression militaire indienne
07:52ont fait des dizaines de milliers de morts.
07:54C'est en 2019 que l'Inde va révoquer l'autonomie du Cachemire indien,
08:00attisant davantage la colère du Pakistan.
08:03Des affrontements réguliers à la frontière,
08:06appelés « lignes de contrôle »
08:07maintiennent un climat de guerre froide.
08:10Ce conflit, qui dure depuis 70 ans,
08:13est extrêmement dangereux,
08:15d'autant plus que les deux puissances possèdent l'arme nucléaire
08:19depuis 1998.
08:21Une escalade pourrait avoir des conséquences catastrophiques,
08:25non seulement pour la région,
08:27mais aussi pour le monde entier.
08:29En effet, les deux pays ont à plusieurs fois
08:32fait des tests de missiles.
08:33Au-delà du Cachemire,
08:35les tensions entre hindous et musulmans
08:37enveniment les tensions.
08:40Des divisions religieuses
08:41qui compliquent toute tentative de dialogue et de paix.
08:45Seule une diplomatie soutenue par la communauté internationale
08:49pourrait apaiser ces tensions
08:51et favoriser une sortie de guerre.
08:53– Pendant ce temps, l'heure est à la désescalade
08:59entre les États-Unis et les rebelles outils du Yémen
09:01qui sont parvenus à un accord de cesser le feu.
09:04Il a été conclu grâce à la médiation humanaise.
09:07Les navires américains ne seront donc plus inquiétés.
09:09Donald Trump s'en est d'ailleurs félicité.
09:12Cette annonce est intervenue quelques heures après
09:14des frappes israéliennes
09:15ayant partiellement détruit l'aéroport international
09:17de la capitale yéménite Sahana.
09:19Les rebelles outils promettent une riposte foudroyante.
09:23– Dans le reste de l'actualité,
09:33il y a le président ukrainien Volodymyr Zelensky
09:35qui réclame une pression accrue sur Moscou
09:38après des attaques russes meurtrières sur Kiev la nuit dernière.
09:42L'Ukraine a aussi riposté.
09:43Conséquence, le principal aéroport de Moscou
09:46a été fermé hier à deux reprises.
09:48Cet échange de frappes de drone entre les deux pays
09:51intervient juste avant l'entrée en vigueur ce soir
09:54dont cessez le feu de trois jours
09:56ordonnés unilatéralement par le Kremlin
09:58pour les célébrations de la victoire sur l'Allemagne nazie.
10:01– Le jour J au Vatican, 133 cardinaux venus de 70 pays
10:12s'enferment cet après-midi dans la chapelle Sixtine
10:15pour un conclave chargé d'élire dans le plus grand secret.
10:19Le successeur du pape François, le compte à rebours,
10:22s'enclenchera vers 15h GMT avec l'entrée en procession
10:26des cardinaux électeurs dans une chapelle à l'isolement drastique.
10:32Aucun téléphone portable ne sera autorisé
10:34et les réseaux de télécommunication seront coupés
10:37entre les murs de la cité du Vatican.
10:40– Derrière ces murs chargés d'histoire,
10:47le Vatican s'apprête à vivre un moment crucial,
10:50l'élection du successeur du pape François.
10:52À Rome et partout dans le monde,
10:55des millions de fidèles retiennent leur souffle
10:57avant l'ouverture ce mercredi
10:58d'un conclave à l'issue incertaine
11:01lors duquel 133 cardinaux éliront le prochain pape.
11:05Toute une série d'opérations et de travaux
11:07ont été lancés par le Vatican.
11:09Ce lundi, à l'aide d'une grue mobile,
11:12des techniciens ont installé sur le balcon
11:14de la basilique Saint-Pierre des rideaux rouges
11:17à travers lesquels le pape élu
11:19fera sa première apparition publique.
11:22Tout doit être prêt pour que le conclave
11:24se déroule dans le secret le plus absolu,
11:27la chapelle Sixtine, lieu traditionnel du conclave
11:30depuis 1878, est en cours de sécurisation.
11:34Des mesures anti-espionnage
11:35et un vaste dispositif de sécurité sans mise en place.
11:39Brouilleur d'ondes pour empêcher toute communication extérieure
11:43et vérification des micros cachés.
11:46Comme à chaque conclave,
11:47les cardinaux vont devoir trancher et élire un pape
11:50avec ses sensibilités et ses priorités
11:52issues du courant progressiste ou conservateur.
11:55Les jours suivants, coupés du monde,
11:58les cardinaux voteront quatre fois par jour,
12:01deux fois le matin et deux fois l'après-midi
12:03à bulletins secrets, qui seront ensuite brûlés dans un poêle.
12:07Le monde aura alors les yeux rivés sur la cheminée métallique,
12:10perçant le toit de la chapelle,
12:12d'où émanera tous les deux tours de scrutin,
12:15une fumée blanche en cas d'élection,
12:17ou noire si la majorité des deux tiers,
12:19à savoir 89 voix, n'est pas atteinte.
12:22Une fois élu, le nouveau pape doit répondre à deux questions du cardinal doyen,
12:27à savoir, acceptez-vous votre élection canonique comme souverain pontife
12:31et de quel nom voulez-vous être appelé ?
12:34Répondant oui à la première question,
12:36l'élu devient immédiatement pape et évêque de Rome.
12:39L'élection pourrait durer de quelques jours à plusieurs semaines
12:42en fonction des divisions et consensus parmi les électeurs.
12:46Je fais tout de suite place à l'invité du grand journal de la mi-journée.
12:52Le Maroc a atteint un palier historique
12:58en rejoignant le groupe des nations à développement humain élevé
13:02selon le dernier rapport du PNUD.
13:04Le rapport mettant en avant les progrès réalisés par le Royaume
13:08dans les domaines de la santé, de l'éducation et des conditions de vie.
13:12Pour en parler, nous sommes avec Othman Geir,
13:14président de l'Observatoire national du développement humain.
13:18Monsieur Geir, bonjour et merci d'avoir accepté notre invitation.
13:22Le Maroc intègre pour la première fois
13:29la catégorie des pays à développement humain élevé
13:32dans le dernier rapport du programme des Nations Unies pour le développement.
13:36Dites-nous, quelles sont les principales raisons
13:38qui expliquent aujourd'hui l'élévation du Maroc
13:41dans la catégorie des pays à développement humain ?
13:47Il faut signaler tout d'abord, comme vous l'avez bien noté au départ,
13:52c'est qu'il s'agit d'un palier historique qui est franchi aujourd'hui par le Maroc
13:57en rejoignant la catégorie des pays à développement humain élevé.
14:02Il s'agit d'une étape qui concrétise un ensemble d'efforts
14:06que le Royaume du Maroc a menés sous la conduite éclairée
14:09de Sa Majesté le Roi Mohamed VI, que Dieu l'assiste,
14:12sur plusieurs niveaux, l'éducation, la santé et l'amélioration du niveau de vie.
14:19Il faut signaler aussi dans ce sens que ce résultat ou cette performance
14:25est le résultat d'un certain nombre de politiques en matière de santé et d'éducation
14:33qui ont permis de réaliser des transformations structurelles et progressives,
14:39bien évidemment, sur pas mal de niveaux et de dimensions du développement humain,
14:44surtout pendant les dernières années.
14:46Ce qui a permis au Royaume de capitaliser sur la performance de l'année dernière,
14:51lorsque nous avions gagné trois places au niveau du classement mondial.
14:56Et aujourd'hui, on arrive à franchir le seuil de la catégorie des pays à développement humain élevé.
15:05Justement, Othmane Gayir, comment les politiques publiques dont vous venez de parler,
15:10ces politiques publiques mises en place sous la conduite de Sa Majesté le Roi Mohamed VI,
15:14comment ont-ils influencé cette progression ?
15:21Il faut dire que le développement humain, comme il est mesuré ou évalué par le programme des Nations Unies pour le Développement,
15:29il est fondé sur trois dimensions principales.
15:34L'éducation, la santé et le revenu.
15:37Et ces trois dimensions du développement humain ont fait l'objet, depuis plus de 25 ans de Reine de Sa Majesté,
15:43d'efforts et de politiques structurelles et structurantes,
15:47qui ont permis d'atteindre un certain nombre de résultats positifs,
15:51chose qui a été aussi concrétisée dernièrement par le chantier royal de l'État social,
15:56qui est aujourd'hui mise en œuvre par un certain nombre d'initiatives gouvernementales
16:00en matière de réformes de l'école publique à travers le programme École Pionnière,
16:06qui constitue une expérience notable en matière de résultats d'amélioration des apprentissages des élèves
16:13au niveau de l'école publique et de limitation de la déperdition scolaire.
16:19Il faut noter aussi que les réformes ou la refonte du système national de santé,
16:25basées à la fois sur l'amélioration de la gouvernance du système national de santé,
16:31ont encore la généralisation de la couverture médicale de base,
16:34en plus du projet structurant qui est le soutien social ou l'aide sociale directe,
16:41qui a permis aussi d'apporter un soutien monétaire direct aux populations les plus vulnérables,
16:48ce qui permet de façon plus globale d'améliorer les indicateurs du royaume en la matière.
16:55Bien évidemment, le développement est une affaire, ou c'est une question progressive,
17:03basée sur la capitalisation, sur les réalisations du royaume,
17:08ce qui veut dire que durant les prochaines années,
17:11on peut encore espérer que les politiques en cours peuvent améliorer les performances du royaume
17:18en matière de classement et d'indices de développement humain.
17:23On peut encore espérer, vous l'avez dit,
17:25alors là vous avez parlé des progrès qui ont été réalisés,
17:29quels sont maintenant les défis, les défis persistants malgré cette amélioration nette
17:34en ce qui concerne l'égalité des sexes et la pauvreté multidimensionnelle ?
17:41Permettez-moi justement à ce niveau de signaler que la performance du Maroc aujourd'hui,
17:50au titre du rapport du PNUD 2025,
17:54c'est une performance exceptionnelle dans le sens où elle intervient
17:57dans un contexte assez particulier, très difficile au niveau international.
18:00Le rapport note qu'il y a un ralentissement au niveau global de l'évolution du développement humain
18:07et c'est dans ce contexte un peu difficile au niveau global
18:11que le Maroc arrive à réaliser cette performance positive.
18:15Il faut signaler aussi que malgré les effets encore notables au niveau mondial aussi
18:21de l'effet du Covid depuis 2020,
18:25le Maroc, grâce à un certain nombre de mesures et de politiques,
18:28à la fois conjoncturelles et structurelles,
18:31a pu assurer une compensation des effets négatifs de la pandémie du Covid,
18:38notamment en matière du revenu, en matière d'emploi,
18:41ce qui a permis au Maroc de réaliser cette performance.
18:45Bien évidemment, nous avons comme pas mal de pays un certain nombre de pistes d'amélioration,
18:50notamment en matière d'inclusion de la femme,
18:53et c'est dans ce sens où le rapport mondial sur le développement humain
18:57met l'accent sur la nécessité de la réduction du taux de mortalité maternelle,
19:03le renforcement de la représentativité féminine au niveau des postes de responsabilité
19:11et la pérennisation des réformes en matière d'accès de la jeune fille à l'éducation.
19:17Et aujourd'hui, en quoi des technologies comme l'intelligence artificielle
19:22sont perçues comme un levier potentiel pour renforcer le développement humain au Maroc ?
19:32Oui, le rapport global sur le développement humain a mis l'accent cette année
19:39sur l'intelligence artificielle comme focus du rapport.
19:45L'intelligence artificielle constitue à la fois une opportunité pour le développement humain au niveau mondial,
19:53mais aussi elle présente un certain nombre de défis et de menaces.
19:56Parce que, comme l'intelligence artificielle peut favoriser l'accès à un certain nombre de services sociaux,
20:04comme elle peut aussi améliorer l'inclusion d'un certain nombre de populations vulnérables,
20:10notamment les populations éloignées, à travers l'utilisation d'un certain nombre d'applications
20:16et de modules électroniques générés par l'intelligence artificielle,
20:21notamment dans le domaine de la santé ou encore en matière d'éducation.
20:25Mais en même temps, il faut que l'introduction de l'intelligence artificielle en matière de développement,
20:32c'est-à-dire dans le domaine de la santé ou encore dans le domaine de l'éducation,
20:35soit responsable et éthique pour qu'il puisse aussi profiter à tout le monde
20:41et qu'on ne laisse personne à côté parce que l'intelligence artificielle doit constituer un facteur d'inclusion
20:50de toutes les catégories de la société au lieu de renforcer le fossé numérique
20:57entre les différentes catégories, notamment celles les plus vulnérables.
21:02– Une IA encadrée au service de tous les citoyens.
21:07Haute-Marie Guéry, à présent, dites-nous comment le Maroc se positionne
21:11par rapport à ses voisins régionaux en termes d'IDH
21:15et quelles leçons peut-il tirer de ces comparaisons ?
21:18– Alors, il faut signaler que, par exemple, en parlant d'intelligence artificielle,
21:27le Maroc se trouve en tête des recherches dans le domaine des recherches radiovasculaires,
21:36des recherches médicales dans le domaine radiovasculaire
21:40ou encore dans le domaine du cancer, à côté, bien évidemment, de l'Afrique du Sud et de l'Égypte.
21:46Mais de façon plus globale, en parlant de l'IDH, je pense là que la différence en termes de classement
21:57et de performance est liée principalement à des questions de disparité de revenus
22:03parce que l'IDH, comme vous le savez, est calculé sur la base du revenu national brut
22:09qui intègre, bien évidemment, parfois pour certains pays, des recettes pétrolières,
22:16chose dont ne dispose pas nécessairement le Maroc.
22:19Donc, je pense que la comparaison n'est pas toujours fiable
22:25dans la mesure où il faut qu'on se focalise sur des performances
22:28en matière d'éducation et de santé, chose qui se fait aujourd'hui
22:33à travers cet indice de développement humain
22:35qui nous renseigne sur les avancées carriérisées au Maroc
22:39en matière de nombre d'années attendues en matière d'éducation
22:45et de l'espérance de vie attendue à la naissance.
22:50Restent bien évidemment des efforts à mener en matière d'inclusion sur le marché d'emploi
22:56et de compensation des pertes causées par la période du Covid
23:01en matière de revenus par personne.
23:03Alors, nous allons continuer à parler de ces avancées en termes d'IDH.
23:10Quelles sont les implications, justement, de cette évolution
23:12pour les politiques publiques futures, notamment en matière de gouvernance
23:17et de développement durable ?
23:18Oui, vous avez mis l'accent sur les deux dimensions principales
23:25d'amélioration future parce qu'aujourd'hui, nous avons un certain nombre
23:29de programmes de développement humain et social qui sont mis en œuvre.
23:33On peut parler aussi d'une nouvelle génération de programmes.
23:37Nous avons aussi une nouvelle architecture institutionnelle
23:39de mise en œuvre de ces différents programmes.
23:42Je pense que l'enjeu principal pour les années futures,
23:45c'est d'adopter ou de mettre en place un système national d'évaluation
23:50de l'ensemble de ces programmes de telle façon à ce qu'on puisse
23:54accompagner cette dynamique et assurer une remontée d'informations
23:58auprès des bénéficiaires concernés par ces différents programmes
24:02pour qu'on puisse améliorer la performance de l'ensemble des actions
24:06menées dans ce sens.
24:07Le rapport global sur le développement humain a mis l'accent aussi
24:10sur la nécessité de la prise en considération de la question
24:14de la durabilité et son impact sur les politiques sociales
24:20de développement humain, notamment à la lumière des déficits
24:23que le Maroc rencontre aujourd'hui en matière de sécheresse
24:28et de perte de quelques postes d'emploi dans le monde rural
24:31à cause justement des effets climatiques.
24:34Donc il faut intégrer la dimension écologique ou l'intégrer encore plus
24:39dans la définition des politiques de développement humain et social
24:43de telle façon à ce qu'on puisse inclure tout le monde
24:46dans la dynamique de développement déclenchée aujourd'hui dans le royaume.
24:50Alors Audman Geyir, comment le Maroc peut capitaliser aujourd'hui
24:55sur cette reconnaissance internationale afin d'attirer, on va dire,
25:00davantage d'investissement et renforcer sa position sur la scène mondiale ?
25:07Vous savez que le Maroc, depuis plusieurs années, se positionne au niveau international
25:14en matière d'attractivité des investissements et des capitaux
25:19sur des créneaux qui demandent une qualification moyenne et élevée.
25:26Donc je pense qu'avec cette consécration du royaume,
25:30le Maroc va encore renforcer sa position sur l'échiquier international
25:34et aussi au niveau de la région pour capitaliser sur cette performance
25:39et pouvoir l'utiliser pour attirer encore plus d'investissements
25:44parce qu'un développement humain élevé correspond bien évidemment
25:49à des conditions et à un niveau de vie qui est amélioré
25:55avec tout ce que cela implique comme possibilité d'amélioration de la consommation,
25:59d'élargissement du marché local et de développement de la croissance économique
26:05que ce soit par la demande interne ou encore par la coopération internationale.
26:12– En parlant justement de demandes internes,
26:15quelles sont les attentes aujourd'hui des citoyens marocains
26:19vis-à-vis de cette nouvelle classification
26:21et comment peuvent-ils être impliqués dans le processus de développement humain ?
26:26– L'Observatoire national du développement humain,
26:32dans le cadre de ses attributions,
26:34comme elles étaient fixées lors de sa création en 2006,
26:38travaille aujourd'hui sur le développement d'une nouvelle approche d'évaluation
26:43des politiques de développement humain
26:45en intégrant la dimension de la consultation citoyenne.
26:49Aujourd'hui, nous travaillons sur un certain nombre d'enquêtes
26:52de perception et de satisfaction sociale
26:54portant sur un certain nombre de programmes
26:57qui sont mis en œuvre aujourd'hui
26:59pour pouvoir collecter les données probantes
27:04qui vont servir de base pour l'amélioration
27:07des programmes qui sont en cours aujourd'hui,
27:09mais aussi pour la définition des politiques futures en la matière.
27:14Et je pense que cette nouvelle approche,
27:16qui repose bien évidemment sur la dernière génération
27:21des méthodes d'évaluation des politiques publiques,
27:24mais aussi sur le principe constitutionnel
27:27de la démocratie participative,
27:31peut renseigner les pouvoirs publics,
27:33peut renseigner le gouvernement
27:35sur les exigences et les attentes
27:37des citoyens et citoyennes
27:39en matière de développement humain et social
27:42durant les années à venir.
27:44– Ottman Gay, merci pour toutes ces précisions.
27:47Merci d'avoir répondu à nos questions.
27:49Je rappelle que vous êtes le président
27:50de l'Observatoire national du développement humain.
27:53Merci.
27:54– Merci beaucoup.