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Transcription
00:00Christophe Dickens, le choix d'un pape américain est un choix politique.
00:05Oui, non, ou c'est plus compliqué que cela ?
00:07Pourquoi ?
00:08C'est plus compliqué que cela parce que, justement, c'est ce que je viens de dire,
00:12je crois qu'un des choix des cardinaux, c'était de renouer les liens qui existent entre Rome et les Etats-Unis.
00:22Non pas simplement sur le plan politique, mais sur le plan, pardonnez-moi le terme technique, ecclésiologique,
00:28c'est-à-dire la vie de l'Église.
00:29Et il y a eu un fossé entre l'Église américaine et le pape François.
00:35Et le problème de ce fossé, c'est qu'il est aussi financier,
00:41c'est qu'un des plus grands contributeurs des finances vaticanes, ça a été l'Église américaine.
00:48Or, cette Église américaine, à cause des critiques de l'Occident et du libéralisme du pape François,
00:54a arrêté de donner, ou en tous les cas a moins donné, au Vatican.
00:59Et le Vatican a aussi besoin d'argent.
01:02Je pense qu'une des idées reçues les plus communément développées dans tout le monde anticlérical,
01:09c'est le fait que Rome soit, que le Vatican soit riche.
01:12Le Vatican n'est pas riche, le Vatican a un budget d'un milliard.
01:15Un milliard, c'est l'équivalent d'une région française.
01:18Et il a un déficit de 70 millions qu'il faut combler.
01:22Et je pense que les États-Unis vont contribuer à combler ce déficit.

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