La Licra et le Crif ont condamné dimanche les propos tenus la veille par l'animateur et producteur Thierry Ardisson sur France 2 comparant Gaza à Auschwitz, des propos pour lesquels il a demandé pardon, dimanche, auprès de «ses amis juifs». Mais pour l’essayiste Amine El Khatmi, le parallèle fait par Thierry Ardisson est «impardonnable».
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00:00Commençons avec vous, Amin El Khatmi.
00:02C'est un parallèle ignoble, malvenu, d'une indécence crasse.
00:10Évidemment que tout être normalement constitué ne peut rester insensible à ce qui se passe à Gaza.
00:18Au fait que notamment des innocents soient victimes, mais victimes d'une guerre.
00:23Une guerre dans ce qu'elle a de plus atroce, dans ce qu'elle a de plus épouvantable.
00:27Mais ils sont victimes d'une guerre et on peut évidemment espérer que cette guerre s'arrête le plus vite possible.
00:32Mais on ne met pas sur le même plan une guerre et ces victimes.
00:37Est-ce qu'il fut un crime contre l'humanité où 6 millions de personnes ont été poussées vers une mort organisée de manière industrielle ?
00:47Et tout ça en raison de leur confession parce que pour une écrasante majorité d'entre eux, ils étaient juifs.
00:52Et participer à établir un parallèle entre ce qui se passe à Gaza et ce qui s'est passé à Auschwitz,
00:59c'est effectivement d'une certaine manière relativiser ce qui s'est passé à Auschwitz,
01:04relativiser la barbarie nazie.
01:06Et ça, autant on peut entendre les excuses de M. Ardisson, mais ce parallèle-là, il est impardonnable.
01:13J'en sais plus.
01:14Musique
01:16Sous-titrage FR ?