Extrait du DVD Grands Reporters, les films du prix Albert Londres
« L’histoire du cinéma documentaire nous montre que si, depuis des décennies, les hôpitaux, les prisons, les commissariats, les tribunaux se sont ouverts au regard des documentaristes, l’entreprise, elle, plus que tout autre milieu, est opaque, fermée, interdite au regard critique.
En débutant cette trilogie sur le monde du travail, je voulais tenter une longue immersion pour filmer le monde de l’entreprise, des ouvriers jusqu’aux actionnaires. Je voulais des « boîtes » normales, anodines, banales mais aussi mondialisées et standardisées. De ces entreprises dans lesquelles des millions d’entre nous travaillent.
De tout temps, la réflexion sur la nature du travail s’est accompagnée d’une réflexion sur l’aliénation. Le travail est ambivalent. Il peut être tuant, « cassant », harassant, comme il peut être source de développement social (faire partie d’un collectif, fabriquer du sens ensemble) et subjectif (agir sur le monde, obtenir de la reconnaissance, construire une identité, développer ses compétences et habiletés).
En se raréfiant, le travail s’est transformé. Là où il pouvait auparavant faire souffrir physiquement, il pèse aujourd’hui aussi sur la santé mentale (d’après la Commission Européenne, trois à quatre pour cent du PIB de l’Union Européenne sont consacrés au traitement de ces souffrances) » Jean-Robert Viallet
« L’histoire du cinéma documentaire nous montre que si, depuis des décennies, les hôpitaux, les prisons, les commissariats, les tribunaux se sont ouverts au regard des documentaristes, l’entreprise, elle, plus que tout autre milieu, est opaque, fermée, interdite au regard critique.
En débutant cette trilogie sur le monde du travail, je voulais tenter une longue immersion pour filmer le monde de l’entreprise, des ouvriers jusqu’aux actionnaires. Je voulais des « boîtes » normales, anodines, banales mais aussi mondialisées et standardisées. De ces entreprises dans lesquelles des millions d’entre nous travaillent.
De tout temps, la réflexion sur la nature du travail s’est accompagnée d’une réflexion sur l’aliénation. Le travail est ambivalent. Il peut être tuant, « cassant », harassant, comme il peut être source de développement social (faire partie d’un collectif, fabriquer du sens ensemble) et subjectif (agir sur le monde, obtenir de la reconnaissance, construire une identité, développer ses compétences et habiletés).
En se raréfiant, le travail s’est transformé. Là où il pouvait auparavant faire souffrir physiquement, il pèse aujourd’hui aussi sur la santé mentale (d’après la Commission Européenne, trois à quatre pour cent du PIB de l’Union Européenne sont consacrés au traitement de ces souffrances) » Jean-Robert Viallet
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