La commission Afrique du Nouveau parti anticapitaliste (NPA) a voulu faire le point le 4 juin 2011 sur l’implication de la France dans le génocide des Tutsi en invitant Raphaël Doridant de l’association Survie, coauteur de « La complicité de la France dans le génocide des Tutsi au Rwanda. 15 ans après, 15 questions pour comprendre » et Jacques Morel, auteur de « La France au coeur du génocide des Tutsi », qui a présenté son analyse du rôle de la France par la commission Mucyo en juillet 2007 à Kigali.
Les deux orateurs avaient convenu de débattre sur la nature de l’implication de la France.
Est-elle complice des auteurs du génocide comme le répète l’association Survie depuis fin 1994, ou, plus grave, est-elle un des commanditaires du crime ?
L’opposition entre les deux thèses ne se révèle pas très grande mais surtout dépendante des documents pris en considération, notamment les archives provenant d’un fonds Mitterrand. Les deux exposés sont plus complémentaires que contradictoires.
Doridant, en un exposé très clair et synthétique, décrit tous les aspects de cette complicité, militaires, politiques et diplomatiques. Allant plus avant, il cite certains documents de l’Elysée, notamment cette lettre du président intérimaire rwandais Sindikubwabo du 22 mai 1994, où celui-ci remercie Mitterrand de son aide « jusqu’à ce jour » et l’appelle à nouveau au secours. Doridant souligne que c’est ce Sindikubwabo qui a déclenché les massacres les plus atroces, ceux de la région de Butare. La réponse de Mitterrand sera l’opération Turquoise sous couvert de l’ONU.
suite de l'article :
Les deux orateurs avaient convenu de débattre sur la nature de l’implication de la France.
Est-elle complice des auteurs du génocide comme le répète l’association Survie depuis fin 1994, ou, plus grave, est-elle un des commanditaires du crime ?
L’opposition entre les deux thèses ne se révèle pas très grande mais surtout dépendante des documents pris en considération, notamment les archives provenant d’un fonds Mitterrand. Les deux exposés sont plus complémentaires que contradictoires.
Doridant, en un exposé très clair et synthétique, décrit tous les aspects de cette complicité, militaires, politiques et diplomatiques. Allant plus avant, il cite certains documents de l’Elysée, notamment cette lettre du président intérimaire rwandais Sindikubwabo du 22 mai 1994, où celui-ci remercie Mitterrand de son aide « jusqu’à ce jour » et l’appelle à nouveau au secours. Doridant souligne que c’est ce Sindikubwabo qui a déclenché les massacres les plus atroces, ceux de la région de Butare. La réponse de Mitterrand sera l’opération Turquoise sous couvert de l’ONU.
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