Arrivée du Naviplane N500 à Douvres

Arrivée du Naviplane N500 "Ingénieur Jean Bertin" par gros temps à Douvres.
Images : Hovercraft Museum (www.hovercraft-museum.org)

Voici une analyse de cette arrivée par Jean-François Dimanche, Pilote-Instructeur de la SEDAM :

J’ai visionné plusieurs fois la vidéo, ma première impression c’est le non respect des procédures d’approche par mauvais temps à Douvres :

Approche complètement foirée car non préparée, par vent de WSW environ 20/25Kts avec des creux de l’ordre de 1.5m. Si vous regardez bien, l’approche est faite le long de la digue, le pilote s’aperçoit qu’il va passer trop près de la dite digue (impression de perte de contrôle du pilotage) ; il entre ensuite dans le port et réduit la vitesse. L’appareil rejauge entre 18 et 20s ensuite il ne peut plus prendre la dérive nécessaire (trop de trainée hydro) c’est pour cela que juste avant d’attaquer le slip il doit donner un violent coup de manche à gauche pour éviter de dériver sur la droite, mais comme il n’y a plus assez d’eau sous le coussin , l’eau s’écarte et JB s’effondre coté avant droit, juste avant d’attaquer le slip (il y a une formule entre la pression du coussin et la profondeur de l’eau sous les jupes).

Je ne sais pas de quand date cette approche mais c’était peut être pendant la formation de nos Pilotes de la SNCF. Je me souviens leur rabâcher que d’une approche bien faite suivait un atterrissage réussi. Une approche à Douvres par vent de secteur W ou E se préparait de loin ; il fallait maîtriser la dérive due au vent et le dérapage dû à la houle combinée au vent, de plus faire très attention au déventement le long de la digue et quand on pénétrait à l’intérieur du port, ensuite en fonction de la marée la finale sur la pad. Il fallait jouer avec les sustentations mais bien peu de pilotes le faisaient.

Pour info en avion c’est la même chose.