A l'origine de ce documentaire : le journal tenu durant toute la guerre par Johannes Gutschmidt, officier allemand pétri de culture prussienne et peu suspect de sympathie nazie, qui commanda différents camps de prisonniers soviétiques et consigna sur le papier un quotidien abominable, fait de famines, d'épidémies, de morts et de cannibalisme.
Versées en 1971 aux archives militaires allemandes, ses quatre cent quarante-sept doubles pages dactylographiées auraient pu nourrir un projet ambitieux. Mais, faute d'avoir su trouver une forme cinématographique en mesure d'endosser la nature textuelle du témoignage de Gutschmidt, la réalisatrice Anja Krug-Metzinger réduit à la portion congrue les citations de son journal, qu'elle plaque sur des reconstitutions encombrées d'artifices grossiers - flous, ralentis, fausses rayures de pellicule... Cette incapacité à donner corps au journal de Gutschmidt est d'autant plus regrettable que la teneur historique du documentaire est indiscutable.
Versées en 1971 aux archives militaires allemandes, ses quatre cent quarante-sept doubles pages dactylographiées auraient pu nourrir un projet ambitieux. Mais, faute d'avoir su trouver une forme cinématographique en mesure d'endosser la nature textuelle du témoignage de Gutschmidt, la réalisatrice Anja Krug-Metzinger réduit à la portion congrue les citations de son journal, qu'elle plaque sur des reconstitutions encombrées d'artifices grossiers - flous, ralentis, fausses rayures de pellicule... Cette incapacité à donner corps au journal de Gutschmidt est d'autant plus regrettable que la teneur historique du documentaire est indiscutable.
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