• il y a 10 mois
Quels films sortent au cinéma cette semaine ? La rédaction vous fait découvrir les films qui font l'actualité
Transcription
00:00 *Générique*
00:17 Bonjour à tous, c'est Paris S'il est sorti, votre magazine d'actualité qui vous dit tout sur les films et l'affiche.
00:21 Comédie dramatique, comédie, drame historique, épouvantes et science-fiction sont au programme cette semaine.
00:27 Avec tout d'abord "Au fil des saisons", co-réalisé par Anna Ladoul et Marco Lavia.
00:32 Nous tenterons l'expérience de double foyer de Claire Vassé.
00:35 Nous nous rendrons au 17ème siècle avec "Les chèvres" de Fred Cavaillé.
00:39 "La guerre d'Indochine" sera au coeur des "Derniers hommes" de David Olofen.
00:43 Nous ne manquerons pas de frémir avec "Sleep" de Jason Yu, qui a obtenu le grand prix à Gérard Mey cette année.
00:48 Xavier Legrand pratiquera le mélange des genres avec le successeur.
00:52 Et Bruno Dumont s'attaquera à la science-fiction avec "L'Empire".
00:57 Avant d'explorer plus en détail les sorties de la semaine,
01:00 nous vous proposons de découvrir le classement des films en salles, établi par les étoiles des spectateurs sur le site AlloCiné.
01:07 En 3ème position, "20 000 espèces d'abeilles" obtient 3,5/5.
01:12 Juste au-dessus, avec 3,6/5, on retrouve Bob Marley, "One Love".
01:18 Et cette semaine se place en 1ère position, "Sans jamais nous connaître", qui obtient 4/5.
01:24 Allez, retour aux sorties de la semaine.
01:27 Catherine Deneuve est à l'affiche le fil des saisons, co-réalisée par Anna Ladoul et Marco Lavia.
01:34 La comédienne incarne une mère et une grand-mère qui se rapprochent de sa fille malade,
01:38 qu'elle n'a plus revue depuis qu'elle l'a abandonnée, alors qu'elle était enfant.
01:42 - Hello. - Hello.
01:45 - And you are ? - I'm Solange, your grandmother.
01:48 - I don't have a grandmother. - Well, now you do.
01:51 Il faut savoir que Catherine Deneuve, nous, on a vraiment écrit en pensant à elle.
01:56 On avait vraiment cette idée de lui faire jouer cette Française féministe, excentrique.
02:03 D'avoir cette femme qui arriverait dans cet endroit où ce n'est pas sa langue, où ce n'est pas son pays,
02:09 un endroit où elle n'est pas forcément attendue ni bienvenue en recherche de rédemption.
02:14 - Nice to see you.
02:17 - Laura, give me a chance. This time will be different.
02:20 Dès le début, on se disait qu'on voulait vraiment faire un film sur trois femmes fortes,
02:26 mais sans nous prendre partie.
02:28 - I do find it a little hurtful that Charlie didn't know about me.
02:31 - Why should she know about somebody who doesn't exist ?
02:33 C'est vraiment le fait de passer du temps ensemble qui fait qu'elles vont apprendre à se comprendre,
02:39 à se connaître et donc peut-être à se pardonner.
02:42 - Should I call you grandma ? - C'est ça, les gens.
02:43 Il y a une sorte d'abandon, de sentiment d'abandon qui se transmet de génération en génération.
02:47 - Did you really abandon her ?
02:49 - What do you want me to tell you ? - Tell me about you and mom.
02:52 - Charlie, it's not so simple. - I'm not a fucking baby anymore.
02:56 - En fait, Charlie, elle ne va jamais aussi bien comprendre sa mère
02:59 que quand elle va rencontrer sa grand-mère et comprendre ce que sa propre mère a vécu.
03:04 Tout comme Laura, elle va peut-être réussir à mieux accepter sa mère en voyant que...
03:09 - Quelle grand-mère elle est ?
03:10 - What are you doing ? - It's medical marijuana.
03:13 - You should have some. It could help you relax.
03:15 - Ce qu'on voulait surtout, c'est faire un film qui donne la pêche, quoi.
03:20 Un film qui fait du bien, un film un peu feel-good.
03:23 - I just truly never could have imagined a love and stability of having a mom around.
03:29 - On voulait aussi que ce film soit un peu, en quelque sorte, un conte.
03:33 - Un conte de femmes. - Voilà.
03:34 - Is it a lunch in the sheriff we're dating ? - Yeah.
03:37 - Oh God, they're kissing. - Wow.
03:44 Pour son premier film, Claire Vassé pose une question essentielle.
03:48 Peut-on s'aimer sans vivre ensemble ?
03:50 Un couple avec enfant s'aime, mais n'habite pas sous le même toit.
03:53 Toute la question est de savoir si les accidents de l'existence
03:57 vont remettre en question leur choix de vie.
03:59 - J'ai rangé ta chambre, tu vas pas la reconnaître.
04:01 - T'as rien jeté, j'espère ?
04:02 - Attends, on revient jamais sur une promesse.
04:05 - Mais pourquoi vous vivez pas tous les jours ensemble avec maman ?
04:07 - Parce que ta mère et moi on s'aime tellement qu'on a eu envie d'inventer autre chose.
04:11 - Ta-da ! - Ah ouais, là ?
04:12 - Le modèle du couple que forment Max et Émilie Dequenne dans le film,
04:18 c'est un couple que moi je ne rencontre pas dans la vie de tous les jours.
04:21 Je connais pas de gens qui vivent comme eux.
04:23 Et donc c'est-à-dire avec un enfant, enfin qui ont eu un enfant et qui n'habitent pas ensemble.
04:27 - Ah oui, parce qu'on nous fait croire que la vie de famille c'est naturel.
04:29 Mais t'en connais beaucoup des espèces qui vivent les unes sur les autres comme ça ?
04:31 Moi j'en connais pas.
04:32 - Et ton avis à toi, c'est quoi ?
04:35 - Le père de Baptazard, il dit que vous êtes des libertins.
04:38 - Des quoi ? - Des libertins.
04:40 - En fait, je crois que pour une fois, ce serait bien que t'ailles faire ta douleur dans ta chambre.
04:42 - On est quand même dans une société qui a remis en question tout,
04:45 enfin qui peut tout transgresser.
04:47 Et ça, ça reste encore un angle mort.
04:49 Et donc, voilà, ça m'intéressait du coup de questionner ça.
04:53 Et donc de le questionner en inventant un couple.
04:57 Un couple qui s'aime, un couple charmant.
04:59 - Papa. - Qu'est-ce qu'il y a ?
05:01 T'as des soucis ?
05:02 - Je sais tout, tu sais.
05:03 - T'es bien placée pour savoir que tout partagé, c'est pas une preuve d'amour.
05:06 - Vous pouvez pas comprendre la vraie vie de couple.
05:09 - On savait pas ce que c'est.
05:11 - J'ai été très flatté qu'elle me propose de participer à cet univers
05:14 qui est pas forcément le mien, a priori.
05:17 Et oui, je lui ai demandé plein d'explications quand j'ai lu le scénario.
05:20 Et pour moi, c'est arriver dans un nouvel univers.
05:23 - Et si on habitait ensemble ?
05:25 - Mais qu'est-ce qui lui a pris, bon sang ?
05:28 - Tu l'aimes, notre vie ? Tout se passe bien. - Oui.
05:31 - C'est pas que t'as pas envie d'une famille normale, c'est que tu crois que t'en es pas capable.
05:35 - C'est toi qui avais raison, tu voulais qu'on se réinvente.
05:37 Ben voilà, je suis prêt, on va acheter cet appartement.
05:38 - Ce qui était important, c'était pas du tout de dire
05:41 "Regardez ce couple merveilleux, ils ont tout compris.
05:43 Ceux qui vivent pas comme ça, c'est vraiment des idiots."
05:47 C'était de dire "Tiens, on peut tous questionner notre vie,
05:50 faire ce petit pas de côté par rapport à ce qu'on vit dans le quotidien
05:54 et réinventer plus ou moins notre quotidien."
05:56 C'est-à-dire qu'on est plus libre qu'on ne pense.
05:58 - C'est pas les uns séparables, ça.
06:00 Ils ont l'air toujours aussi amoureux, les 2.
06:07 - Les chèvres de Fred Cavallé s'inspirent d'une histoire vraie, ou presque.
06:11 Au XVIIe siècle, les animaux pouvaient être jugés pour avoir commis un crime.
06:15 Danny Boone incarne un avocat, la risée du barreau,
06:18 qui pense avoir trouvé l'affaire de sa vie en défendant Josette,
06:22 accusée à tort du meurtre d'un maréchal.
06:24 Mais voilà, Josette est une chèvre.
06:27 - Je cherche un bon avocat !
06:29 C'est pour défendre une innocente !
06:30 Elle s'appelle Josette.
06:31 - De quoi elle a question ?
06:32 - De meurtre.
06:33 - Faites voir ce dessin.
06:34 Josette, vous avez dit.
06:37 Quel âge a-t-elle ?
06:37 - 11 ans.
06:38 - On dit souvent au cinéma, si vous mettez de la réalité, personne n'y croit.
06:41 Donc là, il faut bien qu'on précise que c'est les procès des animaux
06:44 qui ont vraiment existé pendant 150 ans.
06:46 - Une enfant de 11 ans accusée à tort, c'est imperdable !
06:50 L'acquittement serait une formalité !
06:53 - Faites entrer l'accusé.
06:54 - Le film traite de la bêtise.
06:55 Pourquoi ? Parce que faire un procès à une chèvre, à un cheval, c'est idiot.
07:00 Et c'est donc, je me suis dit, effectivement,
07:02 quoi de plus drôle que traiter de la bêtise ?
07:04 Et en plus, c'est intemporel et universel.
07:06 - Non mais je rêve, ils l'ont mise dans une cage, ces pauvres enfants !
07:09 - Il dit qu'il a lu un bouquin sur les procès d'animaux.
07:14 - Évidemment, j'ai lu un bouquin.
07:15 - Pour se documenter.
07:17 - Tu dis ça parce que t'as rien lu, toi, c'est pour ça.
07:20 Hein ? T'as lu à peine le scénario.
07:23 T'as lu, d'ailleurs ? T'as lu mes répliques ou pas ?
07:25 - Je peux ?
07:27 - Vous m'avez engagé pour défendre une chèvre ?
07:28 - Une chèvre ?
07:29 - Oui, Majesté, une chèvre.
07:30 - Bah...
07:31 - Tous les autres avaient dit non ?
07:35 - Bien sûr qu'il faudrait être un homme pour accepter de défendre une chèvre.
07:38 - T'as lu que les tiennes, en fait ?
07:40 T'as lu que tes répliques, t'as appris que ton texte ?
07:42 - C'est pas gênant, c'est toute la journée.
07:45 - Vous connaissez juste le dernier mot de mes répliques
07:47 pour savoir quand est-ce qu'ils vous démarreraient.
07:49 - Vous ne saviez pas que l'accusé était une chèvre ?
07:51 - Bien sûr que si.
07:52 - Il y a quelques instants, vous sembliez plutôt surpris.
07:54 - J'étais surpris ?
07:55 - Oh bah si, j'ai bien vu votre tête.
07:57 Je vous ai vu, vous avez fait "Oh oh oh".
07:58 - Non, je ne l'ai jamais fait "Oh oh oh".
07:59 - Bien sûr que si, vous êtes parti la tête en arrière avec votre paillasse
08:01 qui vous sert de coiffure.
08:02 - Oh oh oh.
08:03 - Ça vous plaît ?
08:03 - Non, j'ai jamais fait "Oh oh oh".
08:04 - Bah, la preuve, vous le refaites.
08:05 Je vous imite.
08:06 - C'est des partenaires de jeu extraordinaires.
08:08 Et puis, face à face, c'est à celui qui trouvera le truc
08:12 qui va monter la chose en épingle.
08:15 Ils essayent de se faire rire.
08:17 Voilà, moi je me pinceais pendant les prises.
08:19 - Qu'avez-vous vu ?
08:20 - J'ai tout vu, tout !
08:21 - C'est un sacerdoce d'être aussi méchant.
08:26 Non mais c'est pas possible.
08:28 - Mais tu... - C'est tout couvert.
08:29 - Ah la la, tu chies de l'ortie, quoi.
08:32 - Pour moi, c'est plus qu'une chèvre.
08:34 C'est ma meilleure amie.
08:37 C'est ma sœur, ma confidante.
08:39 - Ah bah oui, allons-y.
08:40 Ma mère aussi, pas l'enculé.
08:41 - "Les Derniers Hommes" est né d'une collaboration
08:48 entre David Olofen et Jacques Perrin.
08:50 En mars 45, l'armée japonaise lance un assaut
08:53 contre les troupes françaises en Indochine.
08:56 Une colonne de légionnaires s'élance dans la jungle
08:58 pour rallier les bases alliées à plus de 300 km.
09:01 - Maintenant, vous !
09:03 Les Japonais ont attaqué surtout le territoire.
09:05 Ils arrivent.
09:06 - Le scénario de Jacques Perrin, au départ,
09:08 a été écrit à partir d'un livre écrit par un légionnaire.
09:11 - Effectif total, 19.
09:14 Objectif, 200 km.
09:16 Nos chances d'y arriver sont proches d'une main.
09:20 - C'était son bébé.
09:21 C'était son bébé qui m'avait confié.
09:24 Je pense qu'il avait le pressentiment très fort
09:28 que c'était son dernier film.
09:30 Il s'est pas raté.
09:31 Trois jours après la fin du tournage,
09:33 après avoir vu les derniers rushs, il est mort.
09:38 Il m'a appelé un mercredi pour me dire
09:42 qu'il avait visionné la dernière séquence
09:45 parce qu'on a tourné dans l'ordre chronologique, ce film.
09:48 Et le lendemain, il est parti.
09:50 On a, nous, vécu, acteurs, techniciens,
09:55 à peu près la même chose que les personnages du film.
09:58 On est allés tourner dans la forêt tropicale.
10:00 Au départ, on s'est pris le ciel sur la tête.
10:03 On n'était pas du tout préparés à cette hostilité.
10:06 On est tombés malades.
10:08 Enfin, ça a vraiment été apocalyptique comme tournage.
10:11 - On a juste des hommes qu'on met dans la gerbe.
10:15 Il n'a plus de règles.
10:17 Plus de chef.
10:19 - Quand on est dans une forêt tropicale,
10:21 et le plein averse pendant une heure,
10:23 on ne s'entend plus.
10:25 On était à 2 m l'un de l'autre,
10:27 et on hurlait, on ne s'entendait pas.
10:29 Tout ce qui était électronique ne fonctionnait plus.
10:32 On était comme des poulets sans tête,
10:34 perdus dans une forêt.
10:36 - Est-ce que nous sommes déjà morts ?
10:38 Si l'endon de Tréboux y arrive,
10:40 on n'y arrive à pas tous.
10:43 ...
10:47 - "Sleep", premier film de Jason Yu,
10:49 a obtenu le grand prix du festival de Gérardmer en 2023.
10:52 La vie d'un jeune couple est bouleversée
10:54 quand le mari devient somnambule
10:56 et se transforme en quelqu'un d'autre la nuit tombée.
10:59 A préciser que l'acteur Lee Seung-yoon
11:01 est décédé en janvier.
11:03 ...
11:05 - Il est temps d'aller dormir.
11:07 ...
11:11 - Bonne nuit.
11:13 - Bonne nuit.
11:15 - "Sleep" est un film d'amour.
11:17 C'est un film sur l'amour et en même temps,
11:19 un thriller mystérieux.
11:21 ...
11:24 - Oh, oppa !
11:26 - J'ai vraiment choisi de jouer dans ce film
11:28 parce qu'il y avait quelque chose de très intéressant
11:31 concernant l'espace de cet appartement
11:33 et aussi parce que c'est un film de genre,
11:35 un film d'horreur.
11:37 Mais c'est un film qui parle plus d'amour que de solitude.
11:40 ...
11:43 ...
11:47 - Les personnages sont amoureux, ils sont ensemble.
11:49 Mais le drame vient de l'amour qui faiblit,
11:51 qui vacille lorsqu'ils sont séparés, lorsqu'ils sont seuls.
11:55 ...
12:00 - Je voulais dépeindre un couple solide,
12:02 très amoureux l'un de l'autre,
12:04 comme des meilleurs amis
12:06 qui se font confiance et se soutiennent mutuellement.
12:09 ...
12:11 - Oppa ?
12:12 - On peut le réparer, non ?
12:14 - Si on le fait ?
12:15 ...
12:18 - Oui.
12:19 - Et voir comment ils surmonteraient ce problème
12:21 en tant que couple.
12:23 ...
12:27 - Tu vas tuer ma fille ?
12:29 - Oui.
12:30 - La plupart des films coréens,
12:32 ce sont des films de genre que j'aime beaucoup, d'ailleurs.
12:35 La chance qu'on a eue avec ma partenaire,
12:37 c'est qu'on avait déjà joué ensemble à plusieurs reprises
12:40 dans des films de Hang Sang-Soo.
12:42 Donc c'était assez intéressant pour nous
12:44 de jouer dans ce film qui était cette fois un film de genre.
12:48 ...
12:52 ...
12:55 - Après la violence faite aux femmes
12:57 pour son premier film, "Jusqu'à la garde",
12:59 Xavier Legrand traite dans "Le successeur de la violence des hommes".
13:02 Un directeur artistique d'une maison de haute couture
13:05 apprend que son père, avec qui il était brouillé,
13:07 vient de mourir.
13:09 En retour au Québec pour régler la succession,
13:11 le jeune créateur fait d'étranges découvertes.
13:14 ...
13:23 - L'intention, c'est en tout cas de peut-être assister
13:27 à la chute d'un homme
13:30 qui nous montre à quel point le patriarcat,
13:33 quand on sait qu'il écrase les femmes et les enfants,
13:36 écrase aussi les hommes eux-mêmes.
13:39 - Vous êtes en danger, messieurs ? Vous pouvez parler ?
13:41 - L'idée de ce film est venue aussi sur...
13:43 Parce que je suis assez sensible aux mots, au sens des mots,
13:46 et comment, en fait, ils projettent les choses
13:50 dans la réalité, dans la façon dont on s'éveille,
13:53 où on ouvre les yeux.
13:55 C'est que même dans l'expression "violence faite aux femmes",
13:57 il y a déjà un problème, il y a déjà un détournement.
14:00 C'est un peu sournois comme expression,
14:02 parce que le problème, c'est... Quand même, là-dedans, c'est les hommes.
14:04 Et dans "violence faite aux femmes", le mot "homme", je l'entends pas.
14:06 - Alors, tiens, je me pose. La police est là.
14:08 - C'est juste la violence des hommes.
14:10 Et je pense que, déjà, si on les nomme,
14:13 il faut peut-être... Enfin, ça va peut-être être une façon,
14:16 un premier pas, pour qu'ils comprennent qu'on parle d'eux.
14:20 - T'as des ennuis ? - Bah non.
14:22 - Faudrait pas que la presse s'en mêle ? Rien d'illégal ?
14:24 Un litige ? Une histoire qui pourrait ressurgir ?
14:26 - Non. Je vois pas, non.
14:29 - Bah, reste avec toi, d'accord ? - OK.
14:31 - Je m'attendais pas à ce que le film soit aussi déstabilisant.
14:36 Euh...
14:38 En tant que spectateur, évidemment,
14:40 je suis pas le spectateur typique, parce que je connais l'histoire.
14:43 - Ton père a été quelqu'un de... de marquant.
14:46 - J'ai tout fait pour pouvoir y ressembler.
14:49 - Il y a beaucoup de moments dans le film
14:52 où on te donne l'impression qu'on s'en va vers un genre
14:55 et on est malmenés de l'autre côté.
14:58 Je trouve qu'il y a vraiment un truc physique
15:01 dans la réaction qu'on peut avoir à certaines situations
15:04 puis à ces ruptures de ton.
15:06 Et aussi, je pensais pas non plus embarquer autant
15:10 dans le côté anxiogène du film.
15:12 - M. Barnaise.
15:14 ♪ ♪ ♪
15:16 M. Barnaise. (crissement de pneus)
15:18 M. Barnaise, tu vas bien ?
15:20 ♪ ♪ ♪
15:23 ♪ ♪ ♪
15:26 - L'Empire de Bruno Dumont a été présenté en compétition
15:29 au Festival de Berlin.
15:31 Le cinéaste nous offre une vision caustique, cruelle
15:34 et déjantée de la Guerre des Étoiles.
15:37 - Etant son proche.
15:39 - Sire, voici enfin parmi nous.
15:41 - Ne tardons pas.
15:43 ♪ ♪ ♪
15:45 - Nous livrons bataille pour la cause dont vous êtes la souveraine.
15:48 Ici, sur la terre.
15:50 - C'est un désir un peu confus
15:53 d'aller tâtonner un genre
15:57 comme le genre...
15:59 de la... du space opéra.
16:02 En même temps, j'ai pas les moyens d'y rester, quoi.
16:05 Donc j'avais aussi l'envie de rester dans mon univers
16:09 et donc du coup de faire côtoyer les deux.
16:12 Donc trouver une histoire qui peut me permettre
16:15 à la fois d'être dans l'un et dans l'autre.
16:17 - Vous avez pas vu un ovni ? - Un quoi ?
16:19 - Un ovni. - Les humains sont attachants.
16:21 C'est pour cela que nous allons envahir la Terre toute entière.
16:24 - Star Wars m'intéresse autant que...
16:27 Qu'Ovadis, Bénure,
16:30 que 2001 ou la planète des singes.
16:33 C'est-à-dire que j'aime beaucoup le peplum.
16:35 Star Wars, c'est un peplum.
16:37 - Si on a la force, on a la sagesse.
16:39 ♪ ♪ ♪
16:41 - Donc moi, l'idée de faire un peplum galactique
16:44 en me référant à tous ces gens-là, ça me plaisait bien.
16:47 Avec le naturalisme aussi qui était là.
16:49 - C'est quoi, ça ? - C'est une belle bande de losers.
16:51 - C'est peu de le dire.
16:53 - On s'en prend plein la gueule.
16:55 - Y a personne de mauvais ni de bon en soi, ça existe pas.
16:58 C'est pas vrai.
17:00 Tout le monde a la possibilité d'accéder à...
17:03 à la bonté.
17:05 Le film dit ça.
17:07 - À la bonté !
17:09 ♪ ♪ ♪
17:11 - Les quatriennes, mon empire !
17:14 - Et tout de suite, le reste de l'actualité en bref et en image.
17:18 ♪ ♪ ♪
17:20 ♪ ♪ ♪
17:22 ♪ ♪ ♪
17:24 ♪ ♪ ♪
17:26 - Mais la vie, c'est juste une aventure.
17:29 ♪ ♪ ♪
17:31 - Je veux pas les faire mal.
17:33 ♪ ♪ ♪
17:35 ♪ ♪ ♪
17:37 - Ma mère m'a transmis sa langue à moitié.
17:40 Elle m'a transmis un bout de langue.
17:43 Quand j'étais petite, elle m'emmenait passer tous les étés
17:46 dans son village palestinien, Darhanna.
17:49 Ce village, elle l'a quitté il y a plus de 30 ans
17:52 pour réaliser son rêve de devenir comédienne.
17:55 ♪ ♪ ♪
17:57 ♪ ♪ ♪
17:59 ♪ ♪ ♪
18:01 (sifflement)
18:03 ♪ ♪ ♪
18:07 ♪ ♪ ♪
18:10 (cris et cris d'enfants)
18:13 ♪ ♪ ♪
18:16 ♪ ♪ ♪
18:19 ♪ ♪ ♪
18:22 ♪ ♪ ♪
18:25 ♪ ♪ ♪
18:27 - Tu es exactement comme moi, jeune homme.
18:30 ♪ ♪ ♪
18:32 ♪ ♪ ♪
18:36 ♪ ♪ ♪
18:38 - Je ne suis pas un peu connu.
18:42 ♪ ♪ ♪
18:46 - Les gens, ils sont...
18:48 Ils sont...
18:50 Ils sont des gens qui ont l'air d'être des meilleurs.
18:53 ♪ ♪ ♪
18:54 Ils sont des gens qui sont connus à l'extérieur,
18:57 mais qui sont complètement différents de moi.
19:00 ♪ ♪ ♪
19:02 ♪ ♪ ♪
19:05 - On dirait que vous avez vu un fantôme.
19:08 (coup de feu)
19:09 - Mais à qui avez-vous vraiment cherché?
19:12 ♪ ♪ ♪
19:13 - Ferdous, tu m'as ruiné.
19:15 ♪ ♪ ♪
19:16 ♪ ♪ ♪
19:19 ♪ ♪ ♪
19:21 ♪ ♪ ♪
19:24 ♪ ♪ ♪
19:29 - Dis-moi quelque chose.
19:30 Penses-tu à l'enfant et à ce qui lui est arrivé?
19:33 - Oui, de temps en temps.
19:35 - Et toi?
19:36 - Maintenant, une histoire extraordinaire
19:38 sur un jeune homme qui, il y a des années,
19:40 a visité Prague.
19:42 Qu'est-ce qu'il a trouvé là-bas?
19:43 Des milliers de réfugiés.
19:45 - Le merci de Hitler, l'évasion imminente.
19:48 ♪ ♪ ♪
19:50 - Voilà par ici les sorties, c'est fini.
19:51 Rendez-vous la semaine prochaine.
19:52 Et en attendant, n'oubliez pas d'aller au cinéma.
19:54 !

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