Les poubelles «intelligentes» enregistrent à leur insu les allées et venues des piétons dans la City pour leur proposer des publicités ciblées.
Après les écoutes téléphoniques par les agences de renseignement gouvernementales, les e-mails interceptés et les caméras de surveillance omniprésentes, Londres invente les poubelles espionnes. L'été dernier, les Londoniens ont vu fleurir, dans le quartier d'affaires de la City, une nouvelle génération de poubelles dites «intelligentes» . Ces édicules connectés affichent sur le flanc un écran LCD sur lequel on peut prendre connaissance de la météo, des conditions de trafic dans le métro en temps réel ou des derniers titres de l'actualité, ainsi que de publicités.
Ce qu'ils ne savaient pas, c'est que ces poubelles, équipées de Wi-Fi, absorbaient aussi des données des smartphones des passants. Elles enregistraient en particulier l'adresse MAC de leur téléphone, un code d'identification unique, permettant d'établir des statistiques sur les trajets d'un individu d'une poubelle à l'autre et la régularité de ses habitudes.
«Violation de la vie privée»
La start-up Renew a déjà installé 200 de ces bijoux technologiques à 30.000 livres (35.000 euros) pièce, dont elle doit assurer l'entretien durant un contrat de vingt et un ans passé avec la municipalité. En une semaine, elle a pu enregistrer le passage de plus de «4 millions de smartphones capturés, dont 530.000 uniques acquis». L'exploitation de ces données lui permet de vendre à ses annonceurs des éléments qualitatifs leur permettant d'affiner leurs messages de pub.
La révélation de ce procédé par le magazine en ligne Quartz a provoqué l'indignation de l'association Big Brother Watch. La municipalité de la City a demandé à Renew de cesser ces pratiques. Le patron de la société, Kaveh Memari, a obtempéré, tout en cherchant à relativiser l'étendue de l'espionnage. Selon lui, il ne s'agit que de «données extrêmement limitées, cryptées, agrégées et anonymes», faisant de ses poubelles «guère plus que des compteurs de passants dans la rue». Pour Nick Pickles, directeur de Big Brother Watch, «des questions doivent être posées sur le fait qu'une telle violation de la vie privée ait pu avoir lieu».
Après les écoutes téléphoniques par les agences de renseignement gouvernementales, les e-mails interceptés et les caméras de surveillance omniprésentes, Londres invente les poubelles espionnes. L'été dernier, les Londoniens ont vu fleurir, dans le quartier d'affaires de la City, une nouvelle génération de poubelles dites «intelligentes» . Ces édicules connectés affichent sur le flanc un écran LCD sur lequel on peut prendre connaissance de la météo, des conditions de trafic dans le métro en temps réel ou des derniers titres de l'actualité, ainsi que de publicités.
Ce qu'ils ne savaient pas, c'est que ces poubelles, équipées de Wi-Fi, absorbaient aussi des données des smartphones des passants. Elles enregistraient en particulier l'adresse MAC de leur téléphone, un code d'identification unique, permettant d'établir des statistiques sur les trajets d'un individu d'une poubelle à l'autre et la régularité de ses habitudes.
«Violation de la vie privée»
La start-up Renew a déjà installé 200 de ces bijoux technologiques à 30.000 livres (35.000 euros) pièce, dont elle doit assurer l'entretien durant un contrat de vingt et un ans passé avec la municipalité. En une semaine, elle a pu enregistrer le passage de plus de «4 millions de smartphones capturés, dont 530.000 uniques acquis». L'exploitation de ces données lui permet de vendre à ses annonceurs des éléments qualitatifs leur permettant d'affiner leurs messages de pub.
La révélation de ce procédé par le magazine en ligne Quartz a provoqué l'indignation de l'association Big Brother Watch. La municipalité de la City a demandé à Renew de cesser ces pratiques. Le patron de la société, Kaveh Memari, a obtempéré, tout en cherchant à relativiser l'étendue de l'espionnage. Selon lui, il ne s'agit que de «données extrêmement limitées, cryptées, agrégées et anonymes», faisant de ses poubelles «guère plus que des compteurs de passants dans la rue». Pour Nick Pickles, directeur de Big Brother Watch, «des questions doivent être posées sur le fait qu'une telle violation de la vie privée ait pu avoir lieu».
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