Question orale de Pierre Liscia relative à l'évacuation du camp de migrants de La Chapelle (75018)
Question orale de Pierre Liscia au nom du groupe Républicains et Citoyens indépendants relative à la préparation et la gestion de l'évacuation du campement de migrants de la Chapelle
Le 2 juin dernier, le Préfet de Police a ordonné l'évacuation du campement de migrants de La Chapelle, conformément à l'annonce qu'il avait faite en Conseil de Paris le 27 mai.
Cette décision était la bonne puisque la situation perdurait déjà depuis trop longtemps et était tout simplement inacceptable, tant pour les riverains que pour les migrants eux-mêmes qui vivaient dans des conditions indignes. Le conseil de quartier Chapelle-Marx Dormoy s'était d'ailleurs prononcé en ce sens lors du Conseil de février, de même que le groupe des Républicains et Citoyens indépendants, par la voix de Pierre-Yves Bournazel et de Christian Honoré.
Pourtant, cette évacuation suscite un certain nombre d'interrogations :
- Pourquoi la Préfecture de Police de Paris a-t-elle laissé perdurer, et donc empirer, une situation dont elle avait connaissance depuis les premières installations de migrants dès l'été 2014 ?
- Pourquoi ne pas avoir décidé l'évacuation immédiate du campement dès le début de son implantation, évitant ainsi qu'un camp de quelques dizaines de migrants dont l'évacuation aurait posé peu de difficultés, ne devienne un campement de plus de 450 migrants, entraînant nuisances et risques sanitaires pour les migrants et les riverains, et dont l'évacuation était devenue extrêmement compliquée ?
- Comment se fait-il que, une fois l'évacuation du camp achevée, des centaines de migrants livrés à eux-mêmes sont restés présents dans le quartier plusieurs jours après ? De fait, certains migrants se sont vu proposer un hébergement d'urgence pour 1 à 3 nuits seulement, les conduisant inévitablement à retourner dans la rue. Pourquoi un tel manque d'anticipation et incapacité à gérer l'après alors que le démantèlement était prévisible et inéluctable?
Force est de constater que cette évacuation à grands renforts de communication n'a fait que déplacer le problème et ne visait manifestement pas à le résoudre
- Une meilleure anticipation aurait permis d'éviter que se produisent les scènes surréalistes auxquelles nous avons assisté avec des forces de l'ordre qui forçaient les migrants à entrer dans des rames de métro, sous les yeux ahuris des usagers, ou qui les escortaient vers l'extérieur de Paris, comme si les migrants forcés à prendre le métro ou à traverser le périphérique ne pouvaient plus revenir sur leur pas.
- Enfin, pouvez-vous nous dire, Monsieur le Maire, quelles mesures ont été prises par la Ville de Paris et la Préfecture de Police pour prévenir toute situation de ce type de se reproduire, tout en permettant d'apporter des solutions concrètes, rapides et dignes ?
Le 2 juin dernier, le Préfet de Police a ordonné l'évacuation du campement de migrants de La Chapelle, conformément à l'annonce qu'il avait faite en Conseil de Paris le 27 mai.
Cette décision était la bonne puisque la situation perdurait déjà depuis trop longtemps et était tout simplement inacceptable, tant pour les riverains que pour les migrants eux-mêmes qui vivaient dans des conditions indignes. Le conseil de quartier Chapelle-Marx Dormoy s'était d'ailleurs prononcé en ce sens lors du Conseil de février, de même que le groupe des Républicains et Citoyens indépendants, par la voix de Pierre-Yves Bournazel et de Christian Honoré.
Pourtant, cette évacuation suscite un certain nombre d'interrogations :
- Pourquoi la Préfecture de Police de Paris a-t-elle laissé perdurer, et donc empirer, une situation dont elle avait connaissance depuis les premières installations de migrants dès l'été 2014 ?
- Pourquoi ne pas avoir décidé l'évacuation immédiate du campement dès le début de son implantation, évitant ainsi qu'un camp de quelques dizaines de migrants dont l'évacuation aurait posé peu de difficultés, ne devienne un campement de plus de 450 migrants, entraînant nuisances et risques sanitaires pour les migrants et les riverains, et dont l'évacuation était devenue extrêmement compliquée ?
- Comment se fait-il que, une fois l'évacuation du camp achevée, des centaines de migrants livrés à eux-mêmes sont restés présents dans le quartier plusieurs jours après ? De fait, certains migrants se sont vu proposer un hébergement d'urgence pour 1 à 3 nuits seulement, les conduisant inévitablement à retourner dans la rue. Pourquoi un tel manque d'anticipation et incapacité à gérer l'après alors que le démantèlement était prévisible et inéluctable?
Force est de constater que cette évacuation à grands renforts de communication n'a fait que déplacer le problème et ne visait manifestement pas à le résoudre
- Une meilleure anticipation aurait permis d'éviter que se produisent les scènes surréalistes auxquelles nous avons assisté avec des forces de l'ordre qui forçaient les migrants à entrer dans des rames de métro, sous les yeux ahuris des usagers, ou qui les escortaient vers l'extérieur de Paris, comme si les migrants forcés à prendre le métro ou à traverser le périphérique ne pouvaient plus revenir sur leur pas.
- Enfin, pouvez-vous nous dire, Monsieur le Maire, quelles mesures ont été prises par la Ville de Paris et la Préfecture de Police pour prévenir toute situation de ce type de se reproduire, tout en permettant d'apporter des solutions concrètes, rapides et dignes ?
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