Les Travailleu(r)ses du sexe

  • il y a 8 ans
D’un côté, l’économie de marché a généré la multiplication des salons de l’érotisme et de sociétés d’éditions de vidéos pornographiques, au nom de la prétendue liberté du consommateur. D’un autre côté, alors la prostitution est restée plus ou moins tolérée dans la plupart des pays, Nicolas Sarkozy, alors ministre de l’intérieur, fait voter en France, en mars 2003, une loi dite de «sécurité intérieure» incluant le racolage passif des prostituées. Aujourd’hui, des femmes et des hommes revendiquent le droit de pouvoir louer librement leur corps ou de vendre des services sexuels alors même que l’économie de marché utilise une pseudo libération sexuelle pour justifier la légalisation de la marchandisation de l’intime. Jean-Michel Carré filme les rapports ambigus qu'entretient la législation avec le fait social de la prostitution.