Un verrou qui cède, une porte qui souvre, des cris de joie qui retentissent : un logement condamné est redevenu libre. Simple comme bonjour, la réappropriation qui ouvre le film de Christophe Coello est dabord un moment dintense vitalité. Jubilation de déjouer les plans de la société immobilière qui a entrepris de vider limmeuble de ses habitants, jubilation... de redonner vie à un bout de ville morte, jubilation de conquérir un toit au nez et à la barbe des promoteurs et au soulagement des derniers voisins.Nous sommes dans un quartier populaire de Barcelone en proie à la spéculation, mais la scène pourrait se dérouler aussi bien dans nimporte quelle grande ville dEurope. Gentrification, loyers hors de prix, opérations de « réhabilitation » destinées à remodeler à coups de serpe la population dune rue ou dun centre-ville : le spectateur évolue sur un terrain familier. Ce que lui divulgue le film, cest une proposition de lutte concrète et collective contre cette mise en coupe r
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Court métrage