• il y a 7 ans
Organiser et financer l’Islam en France… Le débat a été vivement relancé au sein de la classe politique, au lendemain de l’assassinat du père Jacques Hamel le 26 juillet, revendiqué par le groupe Etat islamique. Après la tribune de Manuel Valls dans le JDD, intitulée ““Reconstruire l’islam de France”“:http://www.lejdd.fr/Politique/Manuel-Valls-Reconstruire-l-islam-de-France-800035, le ministre de l’Intérieur Bernard Cazeneuve évoque une nouvelle “fondation de l’islam de France”, -la précédente, créée par Dominique de Villepin en 2005 s‘étant soldée par un échec. Il s’agit d’améliorer la connaissance de l’islam et la formation des imams, de revoir les pistes de financement des lieux de culte, et de prévenir tout extrémisme religieux.

Le ministre de l’intérieur souligne que plus d’une vingtaine de mosquées et de salles de prière considérées comme radicales ont été fermées depuis décembre, après l’instauration de l‘état d’urgence.
Manuels Valls annonce quant à lui l’expulsion prochaine de plusieurs prédicateurs étrangers.

En France, selon la loi de 1905, la liberté de culte est garantie par la République, mais l’Etat ne subventionne aucun culte.

Ces dernières décennies, les fidèles musulmans ont ainsi bénéficié de soutiens de l‘étranger. A commencer par le détachement d’imams de certains pays. La France compte 2 500 lieux de culte et 1800 prédicateurs musulmans.
Parmi ceux-ci, 151 viennent de Turquie, 120 d’Algérie et 30 du Maroc.

Selon le rapport du Sénat sur l’organisation, la place et le financement de l’islam en France, dit rapport Goulet, les subventions des principaux États s‘élèvent annuellement à 6 millions d’euros pour le Maroc, et 2 millions pour l’Algérie, somme destinée à la Grande Mosquée de Paris.
L’Arabie saoudite a versé près de 4 millions pour la construction de mosquées depuis 2011, tandis que la Turquie finance indirectement ses cadres religieux.

Quant au nombre de mosquées et de salles de prière passées aux mains des fondamentalistes, il a plus que doublé en quatre ans, passant de 44 à 89 entre 2010 et 2014
et il s‘établit aujourd’hui à 120 selon Matignon.

Pour la commission d’enquête du Sénat, il ne s’agit pas d’interdire les financements venant de l‘étranger, mais de savoir qui paye et de contrer la propagation de discours religieux extrémistes dans les lieux de culte… Reste que le processus de radicalisation s’observe aussi hors des mosquées : dans les prisons ou sur les réseaux sociaux.

Avec AFP

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