• il y a 7 ans
Aujourd’hui, les scientifiques disposent d’un large panel de méthodes géochronologiques permettant de préciser peu à peu la chronologie de l’histoire humaine et d’en dater les grandes étapes au cours des derniers millions d’années. Les progrès de la physique et de la chimie à partir des années 1950 fournirent de plus les moyens techniques permettant d’élaborer une échelle chronostratigraphique universelle du Quaternaire, fondée sur l’étude des variations du rapport de deux isotopes naturels de l’oxygène dans les organismes marins contenus dans les sédiments océaniques.
Couplée à l’étude du paléomagnétisme (étude des inversions de polarité du champ magnétique terrestre au cours de l’histoire de la Terre) et à l’utilisation de méthodes de datation utilisant la radioactivité naturelle, il devint alors possible de retracer les variations climatiques globales des derniers millions d’années, fournissant un même cadre chronologique pour les sites archéologiques du monde entier.

Par Jean-Jacques Bahain
Professeur, géochronologue
Muséum national d’Histoire naturelle
Géologue et préhistorien de formation, il travaille à l’établissement du cadre géochronologique de l’évolution humaine à travers la datation de sites géologiques et archéologiques, principalement en Afrique, en Europe et en Asie.

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