Jusqu’à 1,1m de la hausse moyenne du niveau des mers à l’échelle de la planète, donc beaucoup plus dans certaines régions côtières, 90% d’enneigement en moins en montagne et la calotte antarctique qui se déstabilise, des tempêtes tropicales à répétition et des purges glaciaires de grande ampleur…C’est le scénario du pire si l’on ne fait rien. Directeur du centre d’études de la neige, basé à Saint-Martin d’Hères (Isère), Samuel Morin (Météo France, CNRS) a participé au dernier rapport de 1000 pages du GIEC dont la synthèse alarmante a été révélée ce mercredi à Monaco. Il s’agit de la dernière publication du sixième cycle d’évaluation du groupe d’expert intergouvernemental sur l’évolution du climat qui a entamé ses recherches en 1990. Ce rapport spécial présenté lors de la 51ème assemblée plénière du GIEC compile les connaissances sur les liens entre océans, cryosphère (zones terrestres où l’eau se trouve à l’état solide) et les impacts du changement climatique à attendre dans ces domaines, à l’horizon 2100 et même 2300 pour les régions côtières, polaires et montagneuses. Sa synthèse de 45 pages a fait l’objet d’âpres discussion durant 4 jours entre les auteurs dont un marathon final de 27 heures d’affilé. Le chercheur grenoblois nous en révèle les grandes lignes.
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