Affaire Grégory : " Les corbeaux agissaient ensemble ".
Qui a enlevé et tué Grégory Villemin, le 16 octobre 1984, dans les Vosges ? Pour mieux approcher la vérité, le journaliste Thibaut Solano a enquêté sur les centaines de messages du corbeau adressées à la famille Villemin. Il livre le résultat de ses investigations dans un livre.
Il y a près de 34 ans que Grégory Villemin, 4 ans, a été enlevé et tué à Lépanges-sur-Vologne (Vosges)… sans que l’on sache qui a commis ce crime. L’enquête actuelle préconise un scénario impliquant plusieurs personnes.
Le journaliste de l’Ebdo, Thibaut Solano, a enquêté sur les origines de ce dramatique fait divers intimement lié aux familles Villemin et Jacob, c’est-à-dire les multiples appels du corbeau. Ou plutôt des deux corbeaux…
Que pensez-vous de cette dernière révélation du JDD : selon une récente analyse graphologique, Monique Villemin, la grand-mère du petit Grégory, pourrait être l’auteure d’une lettre au juge Lambert, en 1985, dans laquelle elle accuse Bernard Laroche, l’oncle de Grégory ?
D’une part, il faut être prudent avec les expertises graphologiques. Il y en a eu tellement dans cette affaire. Et elles ont fait dire tout et son contraire aux écrits analysés. D’autre part, elle apporte encore un peu plus de brume sur ce dossier. On a, du coup, du mal à comprendre quels auraient été les objectifs de Monique Villemin. On sait que cette dernière a aussi écrit des menaces au juge Simon qui, à la fin des années 1980, recentrait les mailles du filet judiciaire sur Bernard Laroche. On ne comprend plus vraiment…
Dans votre livre, vous vous êtes intéressés à tous les messages du corbeau avant la mort de Grégory Villemin. Que vous ont-ils appris ?
D’abord, il y a plusieurs corbeaux. Et les corbeaux qui agissent avant la mort de Grégory ne sont pas les mêmes que ceux qui interviennent après. Concernant ceux qui appellent les grands-parents de Grégory (Monique et Albert Villemin) et ses parents (Christine et Jean-Marie Villemin), avant le meurtre, il s’agit principalement d’un couple : un homme et une femme. Le premier a la voix rauque, la seconde une voix jeune.
Une personne les a entendus en même temps : c’est Jean-Marie Villemin qui avait reçu un appel sur son lieu de travail, en avril 1983. Leur conversation avait duré quarante minutes. C’est lors de cette conversation que le corbeau avait proféré des menaces contre sa femme Christine. Jean-Marie l’avait bravé en répondant qu’il en trouverait une autre. Mais lorsque le corbeau s’en était pris à son fils, là Jean-Marie Villemin avait réagi vivement. Et c’est au cours de cet échange qu’il avait aussi entendu le rire d’une jeune femme.
Combien d’appels ont-ils passé à la famille Villemin ?
On ne sait pas exactement. Sur les conseils des gendarmes, Monique Villemin en a répertorié certains sur un cahier. On évoque le nombre global de 800.
Qui a enlevé et tué Grégory Villemin, le 16 octobre 1984, dans les Vosges ? Pour mieux approcher la vérité, le journaliste Thibaut Solano a enquêté sur les centaines de messages du corbeau adressées à la famille Villemin. Il livre le résultat de ses investigations dans un livre.
Il y a près de 34 ans que Grégory Villemin, 4 ans, a été enlevé et tué à Lépanges-sur-Vologne (Vosges)… sans que l’on sache qui a commis ce crime. L’enquête actuelle préconise un scénario impliquant plusieurs personnes.
Le journaliste de l’Ebdo, Thibaut Solano, a enquêté sur les origines de ce dramatique fait divers intimement lié aux familles Villemin et Jacob, c’est-à-dire les multiples appels du corbeau. Ou plutôt des deux corbeaux…
Que pensez-vous de cette dernière révélation du JDD : selon une récente analyse graphologique, Monique Villemin, la grand-mère du petit Grégory, pourrait être l’auteure d’une lettre au juge Lambert, en 1985, dans laquelle elle accuse Bernard Laroche, l’oncle de Grégory ?
D’une part, il faut être prudent avec les expertises graphologiques. Il y en a eu tellement dans cette affaire. Et elles ont fait dire tout et son contraire aux écrits analysés. D’autre part, elle apporte encore un peu plus de brume sur ce dossier. On a, du coup, du mal à comprendre quels auraient été les objectifs de Monique Villemin. On sait que cette dernière a aussi écrit des menaces au juge Simon qui, à la fin des années 1980, recentrait les mailles du filet judiciaire sur Bernard Laroche. On ne comprend plus vraiment…
Dans votre livre, vous vous êtes intéressés à tous les messages du corbeau avant la mort de Grégory Villemin. Que vous ont-ils appris ?
D’abord, il y a plusieurs corbeaux. Et les corbeaux qui agissent avant la mort de Grégory ne sont pas les mêmes que ceux qui interviennent après. Concernant ceux qui appellent les grands-parents de Grégory (Monique et Albert Villemin) et ses parents (Christine et Jean-Marie Villemin), avant le meurtre, il s’agit principalement d’un couple : un homme et une femme. Le premier a la voix rauque, la seconde une voix jeune.
Une personne les a entendus en même temps : c’est Jean-Marie Villemin qui avait reçu un appel sur son lieu de travail, en avril 1983. Leur conversation avait duré quarante minutes. C’est lors de cette conversation que le corbeau avait proféré des menaces contre sa femme Christine. Jean-Marie l’avait bravé en répondant qu’il en trouverait une autre. Mais lorsque le corbeau s’en était pris à son fils, là Jean-Marie Villemin avait réagi vivement. Et c’est au cours de cet échange qu’il avait aussi entendu le rire d’une jeune femme.
Combien d’appels ont-ils passé à la famille Villemin ?
On ne sait pas exactement. Sur les conseils des gendarmes, Monique Villemin en a répertorié certains sur un cahier. On évoque le nombre global de 800.
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